Nineteen Years Later
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 Now I know, That I can't make you stay... [PV James]

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Abigaël Delacour
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Abigaël Delacour


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MessageSujet: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1Sam 6 Fév - 22:20

Depuis la soirée qu’elle avait passée en tête à tête avec Chris dans le canapé de la Salle Commune des Serdaigles, et durant laquelle ils s’étaient enfin dévoilés les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre et qu’ils s’étaient caché depuis un temps considérable, Abigaël avait évité le plus souvent possible de se retrouver de nouveau dans cette situation avec Chris et elle avait donc gardé ses distances lors des soirées que s’organisaient le quatuor, préférant partir parfois avant le départ des trois autres de peur que Victoire et David les laissent de nouveaux seuls. Etait-ce la meilleure façon de réagir ? Peut-être pas, mais c’était l’unique solution qu’elle avait. Elle ne pouvait décemment pas faire comme si James n’existait plus, et se laisser aller dans les bras de Chris, mais d’un autre côté, elle ne pouvait pas non plus faire comme s’il ne s’était rien passé. Elle avait inconsciemment attendu ce moment depuis trop longtemps pour le laisser aller sans rien faire. Elle ne pouvait pas se faire ça, et elle ne pouvait réellement pas faire subir cela à Chris. Par conséquent, tout ceci rendait son comportement plus qu’ambigu : les sourires et les regards qu’elle adressait à Chris, avaient radicalement changé et elle se sentait plus qu’heureuse à ses côtés, mais elle ne pouvait pas aller plus loin. Elle profitait donc des petits moments qu’ils passaient ensemble, lorsqu’il entourait ses épaules de son bras et qu’il la tenait tout contre lui, Abi en profiter pour lui déposer un court, mais doux baiser sur la joue, unique signe de son amour qu’elle pouvait afficher en public. Non qu’elle craignait que sa réputation ne soit noircit, elle s’en fichait, mais elle ne voulait pas blesser James, et encore moins Chris en lui donnant des espoirs alors que son histoire avec le jeune Potter n’était pas encore fini, et était plus que compliqué.

Les jours qui suivirent cette fameuse soirée dans la Salle Commune, Abigaël n’avait pas pu s’empêcher de se comporter radicalement différemment avec James. Elle supportait de moins en moins ses humeurs de Troll, et préférait dans ce genre de situation laisser James ronchonner dans son coin plutôt que dans prendre pleine la tête parce qu’elle essayait de comprendre, et de calmer le jeu. Elle avait relativement diminué les moments qu’ils passaient ensemble. Quoique, était-ce vraiment possible ? Etant donné qu’ils ne se voyaient pas souvent de base, pouvait-elle faire pire que cela ? De plus, il n’y avait plus aucune conviction dans ses baisers, et elle savait que James commençait à le ressentir. Mais pouvait-elle faire autrement ? Etait-elle sensée mentir en permanence jusqu’au jour au James découvrira de lui-même le fin mot de l’histoire ? Non, elle n’en avait pas le droit. Parfois, elle détournait délicatement le visage lorsque James se penchait vers elle, changeant le baiser du Gryffondor en un baiser sur la joue. La confrontation qu’elle redoutait tant n’était toujours pas arrivée, et malgré elle, elle tentait toujours de reculer la date fatidique. Comment allait-elle lui dire ?

En cette douce matinée de samedi, Abigaël s’était très vite détachée de l’étreinte de Morphée alors que ses camarades et Victoire dormaient encore à point fermé. S’asseyant quelques secondes, les yeux à moitié entrouvert sur son séant, elle regarda les premiers rayons du soleil pénétré dans le dortoir. Le temps n’allait pas être compatible avec le travail, mais Abi s’était promis de réviser quelques notions de Potion durant ce week-end là, et elle tiendrait sa promesse. A moins que des évènements viennent modifier ses plans préétablis. Tournant son regard vers le cadre photo posé sur son chevet, elle sourit en voyant de quatuor Serdaigle la saluer et lui sourire. Sur cette photo, Chris et Abi étaient relativement proche : la française avait entouré ses bras autour du coup de Chris pendant que ce dernier la tenait à la taille tout contre lui. Comment n’avait-elle pas remarqué les sentiments du jeune Corner depuis cette époque ? Repoussant ses couettes, elle attrapa les affaires qu’elle avait préparées la veille avant de se diriger silencieusement vers la salle de bain. Après une bonne demi-heure, elle ressortit aussi silencieusement qu’elle était rentrée habillée, maquillée, et coiffée. Elle avait opté pour un jean serré bleu foncé, et un T-shirt à manche rayé. Par-dessus, elle avait posé un gilet barman que sa mère lui avait offert quelques mois auparavant. Récupérant son sac en bandoulière qu’elle déposa sur son épaule tout en mettant ses bottes par-dessus son jean, elle sortit du dortoir en refermant doucement la porte derrière elle. Il était inutile qu’elle réveille toutes les filles de Serdaigle. Espérant ne pas croiser le chemin de David ou Chris, Abigaël prit la direction de la porte qui menait vers l’extérieur de la Salle Commune. Personne ne se trouvait là. D’ailleurs, elle était surement la seule à être debout à cette heure si. Quoique, était-il réellement tôt ? Jetant un rapide regard vers la pendule de la Salle Commune, elle vit afficher huit heures. Oui, tout de même. Pour un samedi matin s’était tôt !

Marchant son but précis, elle se demandait ce qui l’avait réveillé de si bonne heure, et elle en vint à la conclusion que toutes les questions qui lui tournaient dans la tête, ses problèmes avec James, et ses sentiments pour Chris qu’elle devait garder pour elle, qui lui brisait son sommeil. Sans réellement savoir pourquoi, elle se retrouva aux Septième étages, près de la Salle sur Demande qu’ils utilisaient pour les réunions de la DCFM. La dernière fois, elle s’était dit qu’il serait intéressant de jeter un coup d’œil sur les manuscrits qui s’y trouvaient : autant en profiter, cela lui changera les idées, se dit-elle en pressant le pas. Poussant la petite porte, elle sourit à la vue de la pièce. Victoire avait eu une idée grandiose de créer cet endroit. Laissant tomber son sac en bandoulière près de l’entrée, elle s’avança vers les étagères de vieux grimoires, et s’empara de l’un d'eux. L’ouvrant tout en restant debout face aux étagères, elle commença à lire. Plongée dans sa lecture, elle n’entendit pas la porte s’ouvrir de nouveau et des pas s’avancer vers elle.
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James Potter
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MessageSujet: Re: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1Lun 15 Fév - 15:34

Des semaines durant, James avait ressassé tous ses problèmes, un à un, inlassablement, les examninant sous toutes les coutures dans l’espoir d’y apporter un semblant de solution. Son tempérament impulsif, héritage de la famille Weasley, lui avait toujours imposé une conduite, certes, irresponsable, mais qui avait au moins le mérite de le mettre sur le devant de la scène et de le faire avancer, d’une façon ou d’une autre, grâce à la prise de toutes sortes de décisions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Aussi, faire preuve d’une telle inaction ces derniers jours alors qu’il se sentait totalement dépassé par les évènements ne lui ressemblait guère et le déroutait un peu, il devait bien l’avouer. D’ordinaire, se serait-il retrouvé seul dans les couloirs du château, à une heure si matinale, parcourant les couloirs d’un pas lent, laissant distraitement courir ses doigts sur les murs de pierre baignés de soleil ? Non, probablement.

Des solutions ? Il n’en cherchait même plus. Il ne l’avouerait jamais, bien entendu, car un Potter ne pouvait décemment tenir ce genre de discours, mais il avait abandonné la lutte, depuis bien longtemps et dans tous les sens du terme. Concernant la DCFM, pour commencer, par exemple. James se souvenait pourtant avoir mis beaucoup de cœur dans ce projet, quelques semaines plus tôt, ravi à l’idée de pouvoir marcher dans les traces de son père, même s’il devait partager sa place de leader du tout nouveau groupe de défense avec sa cousine qui s’avérait bien meilleure que lui dans ce rôle. Mais à la lumière des récents évènements qui avaient frappé les étudiants de Poudlard, la DCFM ne semblait être rien d’autre qu’une idée utopiste de gamins rêvant de changer la face du monde. Pire encore, le principe d’unité sur laquelle elle avait été fondée semblait apartenir à un autre âge.

Non sans un soupir, James resongea au dernier entraînement de Quidditch de la maison Gryffondor durant lequel Louisiana Seeds n’avait même pas trouvé le cœur à se confondre en remontrances à l’égard de ses joueurs, preuve évidente des difficultés personnelles qu’elle rencontrait ces temps-ci. En effet, sa petite sœur Emily semblait fermement décidée à prendre le parti d’Albus depui l’attaque du Runespoor. Ce n’était pas seulement la DCFM qui se déchirait mais plusieurs fratries parmi lesquelles les Seeds et, bien sûr, les Potter. James n’avait pas reparlé à son cadet depuis le tragique épisode de Pré-au-Lard et semblait très peu résolu à faire le moindre effort, persuadé du fait qu’Albus avait bel et bien dérobé la cape d’invisibilité pour une raison qui lui était encore inconnue.

En temps normal, la raison l’aurait emporté sur la colère et le Préfet des Gryffondor aurait cherché à expliquer le geste de son frère avant de se lancer dans une guerre froide complètement puérile ! Mais cette fois-ci, il ne voulait rien entendre et en avait assez de nager à contre-courant pour tenter de comprendre ce que personne ne cherchait réellement à savoir ! Une pensée profondément injuste, bien sûr, lorsque l’on savait que Victoire et Abigaël cherchaient désespérément, de leur côté, à comprendre le fin mot de tout cela ! Mais de toute évidence, James, enfermé dans sa fierté, préférait encore une fois se penser seul contre tous.

Et seul, il l’était un peu, en un sens. Les moments passés avec Abi se faisaient rares tant et si bien que le jeune Potter n’éprouvait même plus l’envie de tenter un semblant de rapprochement avec sa petite amie, persuadé que, de toute façon, ce combat était lui aussi perdu d’avance. Au lieu de ça, il se montrait donc de plus en plus imbuvable et d’autant plus lorsque la jeune femme était en compagnie de son soit disant meilleur ami, Chris Corner. Un temps, James avait tenté de fermer les yeux sur les rapports qu’entretenaient les deux jeunes gens, probablement par peur de s’encombrer l’esprit davantage et pas peur de souffrir un peu, aussi, bien qu’il ne l’avouerait jamais.


« James Potter et Abigaël Delacour se sont séparés et Chris Corner est à l’origine de cette rupture. INFO ET INTOX ! »

Sentant sa gorge se serrer, James serra rageusement son exemplaire du Poudlard’s New dans sa poing avant de le fourrer dans sa poche et de reprendre sa marche silencieuse et sans but. Sans qu’il ne s’y attende vraiment, ses pas le guidèrent vers la Salle sur Demande où il ne s’était pas rendu depuis la dernière réunion de la DCFM qui semblait remonter à quelques millénaires au moins. Un brin nostalgique, il pénétra dans la pièce sans se douter de la tournure que prendraient les évènements par cette simple décision. Très vite, il réalisa qu’il n’était pas seul mais resta comme impassible, indifférent, alors qu’il s’avançait vers Abigaël. Bientôt, il s’arrêta près d’elle, s’appuyant sur l’étagère la plus proche pour admirer silencieusement le profil si parfait de la jeune femme. A cet instant, il aurait voulu être capable de rire ou de s’emporter, il aurait presque accepté de se sentir écrasé par toute la souffrance accumulée ces derniers jours plutôt que d’être si... vide et indifférent.

-Tu pourrais contrôler ce que tu publies dans ton journal ! cracha-t-il enfin tout en jetant l’exemplaire du Poudlard’s News en direction d’Abigaël. Je me fiche éperdumment de tes caprices, qu’ils soient passagers ou non, basés sur de vrais sentiments ou sur de vagues attirances, mais tu n’es pas obligée de me traîner dans la boue devant toute l’école !

James réfléchissait-il seulement à la portée de ses propos ? Peu de chances pour cela. A vrai dire, il sentait juste la haine l’envahir comme un poison dans les veines. Abi se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle devrait payer le prix fort pour ses propres écarts mais aussi pour ceux d’Albus, des membres de la DCFM, de Victoire et des propres erreurs de James.

-Si tu veux te comporter comme Victoire, libre à toi ! Mais franchement, ne t’attends pas à ce que je réagisse comme Ted, j’en ai absoluement rien à faire ! Tu t’es déjà moquée de moi une fois, je savais que je t’y reprendrai ! continua-t-il dans une allusion évidente à sa première rencontre avec Abi. Alors si tu as quelque chose à me dire, c’est maintenant !
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1Lun 15 Fév - 18:23

Déposant ses doigts sur les lignes qu’elle lisait frôlant ainsi les vieilles pages du grimoire qu’elle tenait, Abigaël se mordit la lèvre inférieure repensant aux révisions qu’elle avait abandonnées la nuit dernière préférant rejoindre Morphée et la beauté de ses rêves. A cet instant, elle regretta de n’être pas resté quelques heures de plus dans son dortoir. Rien qu’à penser aux révisions qui l’attendaient en ce samedi après-midi, la fatigue commençait déjà à la reprendre. Pourquoi devait-elle avoir constamment autant de question en tête ? C’est vrai ça. Elle n’avait jamais demandé à être dans une telle situation harcelé par ses propres questions et détourné de son sommeil par ces mêmes interrogations. Avait-elle fait quelque chose à Merlin pour qu’il lui en veuille à ce point ?!

Abigaël était tellement plongée dans ses réflexions qu’elle sursauta à moitié en entendant la voix de James s’élever à ses côtés. Elle faillit presque faire tomber le manuscrit qu’elle tenait dans ses mains alors qu’elle recevait un bout de papier dans sa direction. Parvenant à retenir le grimoire tant bien que mal, elle le reposa fronçant les sourcils en ramassant les papiers qui étaient tombé au sol. Qu’est-ce que s’était ? Reconnaissant la couverture qu’elle avait mis tant de temps à faire avec ses camarades du journal, elle se mordit un peu plus sa lèvre inférieure en relevant son regard océan vers James. A cet instant, son cœur se mit à battre à une vitesse qui n’était humainement pas normale. Non qu’elle était heureuse à n’en plus finir de voir James (ce qui aurait pu être le cas, s’il ne l’avait pas accueillit de la sorte), une colère sans nom était en train de monter en elle. James était particulièrement injuste dans ses paroles. Etait-il réellement conscient de la portée de ses mots ? Peut-être pas, se dit-elle en serrant aussi fort qu’elle le pouvait son poing afin de ne pas exploser dans les minutes qui suivaient. Pensant être arrivé à la fin de ses peines, Abigaël se sentit pas arriver le coup de grâce. En effet, son cœur rata quelques battements alors que James fit référence à la manière dont ils s’étaient rencontrés. La française avait cru qu’il l’avait pardonné, mais il faut croire que non. Durant les semaines qui s’étaient écoulée, elle avait supporté les humeurs de James qui se déversaient sur elle à chaque fois qu’ils avaient la chance de se retrouver tous les deux, mais elle avait toujours mis cela sur le dos de la fatigue, des relations dégradantes avec Albus... mais à cet instant, elle ne put retenir son étonnement, et sa frustration : James ne s’était encore jamais attaqué à elle de cette façon.


Desserrant son point, elle sentit la colère prendre part d’elle, et sans pouvoir maîtriser ses propres faits et gestes, elle s’entendit dire :

-Oh ça va James, hein ! Je ne suis pas obligée d'être ton punching-ball à chaque fois que tu t’es levé du mauvais pied ! J’ai beau être ta petite amie, je ne suis pas obligée de supporter tes mauvaises humeurs presque tous les jours, à chaque fois qu’on a la possibilié de se retrouver tous les deux !

Détachant son regard de James, elle se pencha pour reprendre son sac qu’elle avait laissé tomber en arrivant, et le posant sur son épaule, elle commença à marcher vers la porte qu’elle avait franchie quelques secondes plus tôt. Mais était-ce la bonne solution ? Grimaçant, elle sut intérieurement qu’ils avaient surement besoin de mettre les choses à plat une bonne fois pour toute. Se retournant donc vers James, elle lui montra le journal froissé qu’elle tenait encore dans la main, et reprit.

-Et d’ailleurs, pour ta gouverne, j’ai essayé de mettre mon véto sur cet article ! Sauf que j’ai beau être la Rédactrice en Chef, Johanna a autant de droit que moi étant donné qu’elle est co-directrice ! Mais non, tu n’y as pas pensé, bien entendu ! Pourquoi te serais-tu m’y dans ma situation quelques secondes ?! La tienne est tellement mieux !

A cet instant sa voix se cassa, et elle sentit des larmes lui monter. Tentant de ravaler celle-ci, elle détourna le regard de celui de James inspirant profondément. Durant les quelques secondes de silence qu’elle avait imposé à la Salle Sur Demande, la colère qui avait pris possession d’elle quelques instants plus tôt, disparut pour laisser place à dû remord mélangé à quelque chose qu’Abigaël ne put définir de suite alors qu’elle reportait son regard vers celui de James. Sentant un bureau en bois derrière elle, la française s’y cala avant de reprendre d’une voix presque inaudible, mais qu’elle savait compréhensible pour le Gryffondor.

-Je ne te reconnais plus James...
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James Potter
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MessageSujet: Re: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1Lun 15 Fév - 19:25

Aveuglé par la haine, James sembla tout de même revenir à la réalité, au moins l’espace d’un instant, lorsqu’Abi haussa le ton, laissant éclater une colère à laquelle elle ne l’avait pas habitué. La bouche légèrement entrouverte en signe de surprise, le jeune homme fixait sa petite amie sans réellement la reconnaître, s’interrogeant sur les raisons de ce brusque changement de caractère et d’attitude. Pouvait-on mettre cela seulement sur le dos des examens blancs qui approchaient à grands pas et stressaient au possible tous les étudiants de septième année un tant soit peu soucieux de leur avenir ? Ou bien le jeune Potter était-il, d’une certaine façon, la cause de trop de souffrances que la jeune fille laissait enfin remonter à la surface après de longues semaines de silence ? A vrai dire, cette deuxième hypothèse était bien trop plausible pour ne pas inquiéter le Gryffondor.

L’espace d’un instant, James fut tenté de rattraper le coup en trouvant quelques mots à prononcer pour s’excuser. S’excuser. Voilà à quoi il occupait le plus clair de son temps avec Abi depuis peu. Pouvait-elle seulement lui pardonner encore ? A en juger par le ton avec lequel elle s’adressa à lui, il était bien trop tard pour ça. Il était trop tard pour tout. Avec horreur, James lut dans le regard bleu de celle qui était encore (mais pour combien de temps ?) sa petite amie à quel point il avait tout perdu et comprit que cela aurait bien plus de conséquences dans sa vie qu’une vague dispute avec Albus ou quelques messes basses sur son passage. Sans broncher, il encaissa les paroles haineuses d’Abigaël. Mais ce fut sa dernière observation, prononcée avec hésitation, du bout des lèvres, qui lui fit le plus mal.

En quelques minutes à peine, James s’était profondément radouci. Honteux, il baissa les yeux, un instant, fixant le sol de la salle sur demande avant d’oser s’avancer vers Abi et se poster à quelques centimètres d’elle, immobile, s’interrogeant quant à l’attitude à adopter. Il était définitivement partagé entre la haine qui s’était immiscée en lui ces derniers jours et le semblant d’amour qui l’habitait encore. Ce dernier sentiment le poussa à passer doucement un bras autour des épaules de la jeune fille pour l’attirer contre lui dans un geste gauche qui avait perdu de son naturel passé. Pourtant, lorsqu’il reprit la parole, ce fut son orgueil qui s’exprima, se maquillant derrière des traits plus doux pour inspirer la confiance et obtenir les avoeux qu’il attendait depuis trop longtemps.


-J’ai changé... Et toi aussi, murmura-t-il simplement pour mettre fin au débat et arriver à la question qui le préocupait tant. Ce qu’on dit à propos de Chris et de toi, c’est la vérité, pas vrai ?

Sentir les mots franchir ses lèvres, les entendre raisonner longuement dans la pièce glaça James. Un à un, il sentit chacun de ses muscles se raidir alors qu’il restait dans l’attente d’une réponse qui ne viendrait peut-être pas. Abi déciderait-elle d’être franche avec lui ? Et que savait-il des rapports qui l’unissaient à Chris, au juste ? Rien, ou presque. Rien si ce n’est ce que l’on en disait au détour des couloirs. Rien si ce n’est ce qu’il pressentait lorsqu’il les voyait ensemble, lorsqu’il lisait ce sourire éclatant sur les lèvres d’Abigaël lorsqu’elle était avec lui, expression qu’elle n’arborait jamais en compagnie du jeune Potter, ces derniers temps. Alors il prêchait le faux, pour savoir le vrai. Il tentait de rester calme jusqu’à obtenir enfin une raison de laisser éclater sa colère. Il voulait le savoir, il avait besoin de le savoir. Lorsque ce serait fait, il pourrait aller réduire ce Chris Corner en morceaux, ou du moins essayer puisqu’il n’avait pas la moindre chance contre un élève de septième année. Ainsi, il gagnerait quelques jours de repos à l’infirmerie, peut-être même, dans le meilleur des cas, quelques semaines au calme à Ste-Mangouste. Ça ne pouvait qu’être mieux comme ça. A Poudlard, ces temps-ci, rien n’en valait la peine.

-S’il te plait, Abi..., reprit-il doucement. J’ai besoin de l’entendre de ta bouche.
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1Lun 15 Fév - 22:50

Le ton qu’avait pris Abigaël pour exposer son point de vue à James avait étonné la française. D’ordinaire d’une nature très calme, elle s’était montrée plutôt compréhensible ces derniers mois. Qu’est-ce qui avait changé ? L’approche des ASPIC blancs la stressait-elle ? Toutes ces questions qui tournaient dans sa tête parvenaient-elles à mettre à bout la Serdaigle ? Peut-être. En tout cas, la fille de Gabrielle lut la surprise sur le visage de James. Elle n’était donc pas la seule à trouver son comportement différent de d’habitude. Il faut dire que ces derniers temps, James s’en prenait à Abi sans que celle-ci ne lui en veuille. N’était-ce pas normale qu’elle s’exprime enfin ?

Sentant la lanière de son sac pesait lourdement sur son épaule, elle le laissa tomber accompagnant sa chute afin de ne pas briser le silence qui s’était ré-emparé de la Salle Sur Demande. Alors qu’elle observait le regard de James s’adoucir un peu, elle regretta de s’être emporter. Qu’avait-elle gagné à cela ? Absolument rien. A part peut-être la compréhension par James de la situation où il la mettait constamment. Après, pouvait-il réellement lui en vouloir de préférer passer plus de temps avec Chris ? Lui, au moins, ne haussait pas le ton à chaque fois qu’ils se parlaient. Observant d’un regard vide, le Gryffondor s’approchait d’elle, elle se demanda comment allait se finir cette journée. En se levant, ce matin là, elle n’aurait jamais pensé se retrouver dans la Salle Sur Demande avec James, et elle aurait encore moins pensé avoir ce comportement avec lui. Elle avait plutôt imaginé une journée traditionnelle pour une Serdaigle digne de ce nom : révision intensive, et pause Bièraubuerre avec Victoire dans l’après-midi.

Frissonnant légèrement en sentant le bras de James entouré ses épaules, elle se laissa faire passant à son tour son bras dans le dos du Gryffondor afin de le serrer un peu plus contre elle rapprochant ainsi son visage du corps de James. Comment était-elle sensée réagir ? Des sentiments contraires voletaient de toute part dans son esprit, et elle n’arrivait pas à y mettre de l’ordre. Mais James avait raison sur un point : elle avait changé. Ils avaient changé... Le laissant finir, elle réfléchit quelque instant à la meilleure réponse possible qu’elle devait lui donner. Jouer la carte de l’innocence n’était surement pas la meilleure chose à faire. Elle avait encore le souvenir amère de la première fois où elle lui avait menti : le filtre d’amour, la rencontre soit disant improviste... Non, elle ne voulait pas recommencer. Mais devait-elle pour autant tout lui dire ? L’épisode du baiser dans la Salle Commune n’allait peut-être pas rendre James aussi joyeux qu’un première année découvrant Poudlard pour la première fois, mais devait-elle être aussi franc ? En un sens, avait-il réellement cherché à la garder près de lui ?

-Tu sais James, Chris et moi, on...

Qu’étaient-ils vraiment ? Les liens qu’elle entretenait avec Chris, même avant cette soirée dans la Salle Commune étaient difficilement explicables, alors maintenant, cela relevait de la mission impossible. Se détachant doucement de James, elle plongea son regard océan dans celui de son camarade avant de prendre une longue inspiration. Devait-elle lui dire ?

-Je tiens énormément à lui... La relation qu’on entretient tous les deux est difficilement explicable à quelqu’un qui ne la vit pas. Tu sais, on a dû supporter Victoire et David pendant un long mois, à tenir la chandelle entre eux, alors qu’on ne se connaissait à peine... Ca créé des liens ! Esquissant un faible sourire, elle sentit qu’il était temps d’arrêter de tourner autour du pot. Alors, est-ce que toutes les rumeurs qu’on peut entendre sur nous sont vraies ? Je n’en sais rien...

Sentant le regard de James peser sur elle, elle détourna ses yeux bleus de ceux du Gryffondor, et laissa tomber son regard sur le sol de la pièce. Comment pouvait-elle ne pas savoir si les rumeurs la concernant étaient fondées ? Bien sûre qu’elle le savait, mais pouvait-elle réellement dire aussi directement à James qu’elle aimait Chris ?! Peut-être pas, non. Mais le moment fatidique approchait, elle le redoutait comme la peste.

-Peut-être...

Ces quelques mots franchirent les lèvres d’Abigaël sans qu’elle puisse les retenir, et elle se mordit la lèvre inférieure, s'en voulant de n'avoir pu les retenir.
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James Potter
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MessageSujet: Re: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1Mar 16 Fév - 11:08

[HJ] Abi c'est la meilleuuuureuuuuh !!!! cheers [/HJ]

Durant le silence qui suivit sa question, James prit le temps d’analyser l’expression d’Abigaël, espérant sans doute y lire une quelconque réponse. Allait-elle choisir de lui dire la vérité ? Car, de toutes les façons, aux yeux du jeune Potter, les relations qu’entretenaient sa petite amie et l’exécrable puisque si brillant Chris Corner dépassaient très largement le stade de la simple amitié. En un sens, sa question était donc rhétorique puisque si Abi s’aventurait à se défendre de ce dont il l’accusait, il ne la croirait pas. Aussi, le sort du couple Delacour/Potter n’était-il pas scellé par avance ? Bien qu’il se sente furieux ou encore blessé dans son amour propre, James pouvait-il prétendre ignorer l’issue que prendrait cette tragique soirée ?

Prenant soudainement conscience de l’apparente fatalité qui guidait leur conversation et alors qu’Abigaël reprenait la parole, le jeune Potter se détacha doucement de sa petite amie. L’air renfrogné, il enfonça ses mains dans les poches de son jeans avant de détourner son regard noisette qu’il posa sur une étagère, non loin d’eux, la fixant sans la voir. Si Abi avait témoigné de tant d’hésitation, cela signifiait qu’elle n’était pas décidée à dire toute la vérité. Elle ne lui mentait pas vraiment, au fond, juste par omission. Savait-elle seulement où elle en était avec Chris ? Probablement pas. Mais James n’était pas décidé à se montrer patient ou ne serait-ce qu’un tantinet compréhensif. Au fond, n’était-il pas le plus à plaindre dans cette histoire ?! Abigaël pouvait toujours le nier de toutes ses forces, elle n’était pas indifférente à Chris ; quant à ce dernier, inutile de s’interroger quant à ses sentiments pour la jeune fille. Aussi s’apprêtait-elle à jeter le jeune Potter comme un malpropre, de son point de vue, avant de se jeter dans les bras de Corner qui s’empresserait de la consoler ! Une fois de plus, et dans la continuité de ce qui se produisait ces temps-ci, James allait se retrouver plus seul que jamais et cette perspective le terrorisait tellement qu’il en devenait mauvais et agressif.

La suite des paroles d’Abigaël sembla franchir les lèvres de la jeune femme d’une façon beaucoup plus fluide et un peu plus assurée, même si elle s’obtinait encore à tourner autour du sujet qui les préoccupait. Enfin, il y eut ce « Peut-être », dans un murmure inaudible qui vint pourtant chatouiller les oreilles de James, sonnant comme une sentence qu’il n’était pas prêt à accepter. D’un geste rageur, le Gryffondor donna un violent coup de pied dans une des chaises que Victoire avait su faire apparaître lors de leur première réunion dans la salle sur demande. Ne se contrôlant plus, il jugea préférable de s’éloigner d’Abi pour venir écraser ses deux poings serrés contre le mur le plus proche.


-Non d’un Scroutt à pétard avarié ! hurla-t-il bien plus fort qu’il ne l’aurait voulu. Avoue-le ! Avoue que tu es folle de lui, essaye déjà de te l’avouer à toi-même ! Ça crève les yeux ! Tu crois que je suis aveugle ? Tu crois que je suis aveugle, c’est ça ?

A ces mots, James se retourna brusquement pour faire face à Abigaël qu’il rejoignit de nouveau, en quelques grandes enjambées. Arrivé près d’elle, il prit le visage de la jeune fille dans ses mains, un peu plus brusquement qu’il ne l’aurait souhaité, se plongeant dans ce regard bleu qui s’obstinait à le fuir depuis trop longtemps.

-Je vois comment tu le regardes, comment tu as l’air épanouie quand tu es avec lui, comment tu le cherches lorsqu’il n’est pas là, même quand on est tous les deux !

Le niveau sonore était quelque peu redescendu et, en cet instant, la voix de James paraissait plus brisée que tonitruante.

-Si tu penses à lui les rares fois où tu m’embrasses alors à quoi ça rime ? demanda-t-il, presque dans un murmure. Quelle est la prochaine étape ? Vous vous révélez l’un à l’autre et vous aimez en secret si tôt que j’ai le dos tourné ? J’ose espérer que ça te ferait culpabiliser un tant soit peu !
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1Mer 17 Fév - 18:06

S’en voulant comme jamais d’avoir laisser ses paroles sortir sans y avoir réfléchit plusieurs minutes auparavant, elle hésita longtemps avant de relever son regard vers James. Comment allait-il réagir ? Forcément mal, se dit-elle en se mordant la lèvre inférieure à tel point qu’elle faillit sentir le goût de sang lui monter dans la bouche. Et la réaction qu’attendait Abigaël ne fut pas longue à arriver. En effet, la française sursauta croisant ses bras autour de sa taille alors que James frappait violement une chaise d’un coup de pied. En un sens qu’attendait-elle ? Qu’il saute de joie ? Qu’il la prenne dans ses bras en lui disant qu’il comprenait ?! Malgré les apparences, ils n’étaient pas dans un monde utopique où les disputes n’existaient pas : les choses seraient nettement différentes sans cela. Regardant apeuré le comportement de James, elle le suivit du regard constatant qu’il préférait déchaîner sa rage contre les étagères non loin d’eux plutôt que sur la Serdaigle. Mais n’était-elle pas plus en tord que les étagères remplies de livre ?

La voix du Gryffondor qui s’éleva dans la Salle Sur Demande, fit de nouveau sursauter la Delacour ce qu’elle dissimula en resserrant sa propre étreinte un peu plus fortement. Elle avait à plusieurs reprises eu l’occasion de voir James en colère, et l’entendre hausser le ton contre quelqu’un, mais cela prenait une autre tournure lorsque cette rage était tournée contre elle. Et d’ailleurs, malgré toutes les tentatives pour le cacher, ce fut la première fois qu’elle eut réellement peur de James alors qu’il revenait vers elle prenant son visage en étau entre ses deux mains la forçant à plonger son regard dans le sien. Resserrant un peu plus ses bras autour de sa taille, elle tenta de reculer afin d’échapper au jeune Potter, mais malheureusement elle se heurta au bureau contre lequel elle s’était posée quelques minutes auparavant. Elle était donc piégée, contrainte à rester face à James, le regard plongé dans le sien, à écouter ses paroles blessantes. Sauf que : pouvait-elle objecter les arguments qu’il avançait ? Ces paroles étaient blessantes, et faillit lui arracher de longue larme, peut-être simplement parce qu’elle était vrai. Elle ne les avait elle-même pas formulé à haute voix de peur de rendre les choses un peu plus réelle, mais n’était-ce pas la réalité qui faisait le plus de mal ?

Entendant les cris de James devenir un simple murmure, elle se décrispa desserrant lentement ses bras autour de sa fine taille alors que la voix du Gryffondor était presque en train de trembler. Malgré la haine qu’elle nourrissait envers lui pour lui avoir lancé à la figure toutes les choses qu’elle redoutait de s’avouer à elle-même, elle ne put que ressentir un pincement au cœur. Elle l’avait tant aimé à une époque... Comment les choses avaient-elles pu changer ? A quel moment ses sentiments pour lui avaient-ils changé ? Ils avaient changé tellement lentement qu’elle ne serait dire à quel moment, ils s’étaient réellement modifiés.

Bien qu’elle essaye dans la manière du possible d’être le moins rancunière possible, en cette matinée dans la Salle Sur Demande, elle n’était pas réellement prête à laisser passer les paroles de James qu’ils auraient pu peser avant de lui envoyer dans la figure comme si elle était insensible à la douleur, comme si elle n’avait pas de cœur qui battait dans le creux de sa poitrine. Desserrant alors ses bras autour de sa taille, elle les posa sur le torse de James tentant de le repousser, mais c’était peine perdue.

-Oui je me sens bien avec lui, et alors ! Te souviens-tu simplement de la dernière fois que tu m’as dit que tu m’aimais ? Non, hein ! Cela remonte à tellement longtemps ! Par contre, j’imagine que tu dois très bien te souvenir de la dernière fois que tu m’as engueulé parce que tu n’étais pas de bonne humeur ? J’espère pour toi parce que ça remonte à trois minutes maximum !

On aurait pu lire dans les yeux azurs d’Abigaël toute la rage qu’elle contenait. Elle n’était réellement pas la seule à blâmer dans l’histoire. Faisait-il des efforts ? Pas vraiment, non. De son côté, elle tenait d’en faire, mais au bout d’un moment, lorsque vous pataugez dans l’indifférence de l’autre, vous ne trouvez plus vraiment l’envie de continuer à fournir toute votre force pour garder une relation intacte. Comprenant qu’il ne servait à rien d’essayer de faire reculer James, elle le força à desserrer l’étreinte qu’il avait sur son visage parvenant ainsi à se libérer de cette sorte de prison dans laquelle il l’avait enfermé. Restant pourtant face à lui appuyer contre le bureau, elle recroisa ses bras autour de sa taille adoucissant un peu son regard : elle n’en pouvait plus d’endosser le rôle de la méchante, et les engueulades ne servaient à rien, et n’allaient pas résoudre leur problème.

Depuis l’épisode de la Salle Commune pendant lequel Abigaël et Chris s’étaient furtivement embrassés, les idées de la française n’étaient pas réellement fixées. Elle ne savait plus quoi faire, et se tenir là face à James n’arranger pas les choses. Elle aurait tant voulu une réponse : et si les choses devenaient encore plus compliquer après ? Pourtant, ne devait-elle pas franchir le pas pour le savoir ? Et en un sens, ne le savait-elle pas intérieurement ? Sa relation avec James était partie du mauvais pied, pouvait-elle vraiment se finir autrement que de cette façon ?

Regroupant toutes ses forces, elle refixa son regard dans celui de James, avant de venir déposer sa main sur la joue de celui-ci espérant qu’il n’allait pas la repousser violement.

-Je suis tellement désolée, James... Pour tout, et en particulier pour t’avoir fait souffrir à plusieurs reprises... Mais les effets du Philtre ne prennent-ils pas fin à bout d’un moment ?...
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MessageSujet: Re: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1Jeu 18 Fév - 17:58

En s’emportant de la sorte et en forçant Abigaël à affronter les sentiments contraires qu’elle avait semblé éprouvé en l’epace de quelques semaines, James ne savait pas réellement ce qu’il attendant d’eux. A vrai dire, il ne se sentait pas réellement habité par cette conversation sans queue ni tête, ce débat puéril qui promettait de les faire souffrir encore davantage. Physique, il était présent mais le cœur n’y était pas. Il s’était senti tellement destabilisé par tous les brusques changements qui s’étaient opérés dans sa vie dernièrement qu’il ne savait pas réellement où il en était et vers quoi il voulait tendre. Concernant Abi, les choses étaient plus floues encore, en admettant que cela fût possible. Il voyait la jeune fille de moins en moins régulièrement et avait appris, avec le temps, à ne pas en souffrir, du moins en apparence. Lorsque par miracle ils se trouvaient réunis dans la même pièce, James en profitait pour cracher toute sa haine sur sa petite amie avec de moins en moins de remord. Etait-il décent de continuer de la sorte ? Si leur couple avait survécu jusqu’ici, n’était-ce pas juste pour la forme, par peur du « qu’en dira-t-on » ?

Alors qu’Abigaël tentait de le repousser, tant avec ses mains que de son regard bleu qui virait au noir, James réalisa que depuis longtemps, il avait cessé d’espérer. Il ne pouvait même pas la supplier de lui pardonner, de leur donner une seconde chance ! Il n’attendait plus rien d’elle, et ce depuis plus longtemps que ce qu’il avait bien voulu s’avouer. Tout ce qui restait de leur amour se résumait par de la haine, de l’orgueil et une profonde jalousie qui avait finit par provoquer ce qu’elle avait tant craint à force de reproches. Car Abi n’avait pas besoin d’avouer à quel point elle était bien en compagnie de Chris. Au fond, James ne l’ignorait pas.

Immobile, stoïque, le jeune Potter restait totalement insensible à la colère de sa petite amie, ne cherchant même plus à la retenir lorsqu’elle se dégagea de son étreinte. Après tout, le combat était perdu d’avance. Restait à trouver un moyen de s’en tirer avec le plus de fierté possible. Depuis plusieurs semaines, James s’était habitué à détruire tout ce qui constituait son quotidien, tout ce qu’il avait tant aimé, à une époque. Aujourd’hui, il ne lui restait plus rien et sa relation avec Abigaël avait perdu de sa profondeur. Elle n’était plus qu’un prétexte, une vague image qui donnait au Gryffondor l’impression d’être moins seul. Alors qu’au fond, face aux évènements, face à la dérive d’Albus, face à la nouvelle guerre qui se préparait, face à ses responsabilités, il était seul, complètement seul. Il le pensait du moins


-Ne sois pas désolée ! lâcha-t-il avec amertume. Et épargne-moi les discours sur le philtre d’amour, j’ai eu ma dose !

Il lui en voulait, voilà tout. Il lui en voulait de s’être fait aimée de lui de la sorte, de l’avoir contraint d’affronter toutes ces choses pour elle pour réaliser aujourd’hui que tout cela n’avait servit à rien. Il lui en voulait de l’avoir humilié devant toute l’école. Il lui en voulait pour avoir été obligé d’affronter les remarques de Victoire, pour elle. Il lui en voulait pour avoir été obligé de sacrifier bien trop de choses, parmi lesquelles son amitié avec Leslie, pour aboutir à un tel désastre. Il lui en voulait d’avoir aimé Chris plus que lui, d’avoir refusé de l’admettre et d’avoir laisssé la rumeur enfler. Et, dans peu de temps, il lui en voudrait de se pavanner au bras de Corner pendant que tout Poudlard les montrerait du doigt.
C’était injuste, profondément injuste. Car elle n’y était pour rien, elle n’était pas plus responsable que lui si ce n’est moins. Elle ne l’avait pas forcé à se comporter comme le dernier des crétins, à négliger ses amis, à se battre contre sa cousine. Il était le seul responsable. Mais penser que les tords étaient partagés lui faisaient un peu de bien.


-Tu n’as pas le droit de me dire ça ! Tu n’as pas le droit de parler de nous comme si c’était une erreur, comme si c’était aussi simple que ton stupide philtre d’amour, une fois les effets dissipés ! Tu n’as pas envie de comprendre, tu préfères le monde plastique de Vicky chérie, c’est plus simple ! Elle, elle s’en fiche ! Elle a laissé tomber Goldstein pour se précipiter dans les bras de Ted et maintenant elle réalise qu’elle a fait une erreur et elle fait marche arrière comme si de rien n’était ! Mais ça ne marche jamais, ces choses-là ! Je suis sûr que David lui en veut au fond, c’est obligé, et je suis sûr qu’elle en cauchemarde toutes les nuits ! Vous vous faites passer pour des idiotes complètement superficielles mais au fond, vous savez que votre comportement est intolérable ! Et tu es comme elle !

De nouveau, James gratifiai une chaise d’un coup de pied rageur avant de retrouver un semblant de calme.

-Non, tu n’es pas comme elle... Je t’aimais parce que tu étais différente. Je n’ai pas su te garder près de moi, c’est tout ! commença-t-il plus doucement avant de s’emporter de nouveau. Mais ne fais pas comme si c’était rien ! ça n’est pas rien ! J’ai tout sacrifié, j’ai bousillé mon amitié avec Leslie, j’ai essayé de faire des compromis avec Victoire, j’ai essayé d’être quelqu’un d’autre alors ne fais pas comme si ça ne représentait rien !

Après avoir jeté un dernier regard brûlant à Abigaël, James se dirigea vers la porte de la salle sur demande à grandes enjambées. Un dernier coup d’œil sur son épaule et il disparut dans le couloir en s’exclamant :

-Je suis content qu’on s’en tienne là ! J’espère que Corner, lui, sera à la hauteur ! C’est tout le mal que je vous souhaite !
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MessageSujet: Re: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1Lun 22 Fév - 12:12

Sa main posée sur la joue de James se mit à trembler alors que la voix de James se refit entendre dans le silence glaciale de la Salle Sur Demande. Les choses auraient-elles pu être plus simples ? Peut-être pas, non. Retirant sa main tremblante du visage du Gryffondor, elle serra son étreinte autour de sa taille : les mots de James commençaient à être plus blessants qu’au départ. Etait-ce du à leur conversation, ou Abigaël avait-elle réellement l’impression de ne pas connaître la personne qui se tenait devant elle ? Elle reconnaissait ses traits, ses yeux qu’elle avait tant aimé, mais elle ne reconnaissait plus la personne qui se cachait derrière cette apparence...

Sentant une boule de former dans le fond de son ventre, elle détourna son regard de celui de James resserrant un peu plus ses bras autour de sa taille en espérant qu’il allait arrêter de lui envoyer tous ces pics en plein visage comme si elle avait une armure protectrice autour de son cœur. Il n’était pas le seul dans leur couple : elle tenait énormément à lui, elle était là. Ils représentaient un tout qui avait depuis un moment commencé à s’ébrécher, et la fin approchait. Elle avait été surement plus rapide que l’avait pensé Abigaël, et elle s’était passé d’une façon qu’elle n’avait absolument pas prévu. Mais peut-on réellement prévoir cela ? Non, ça vous tombe dessus comme une masse bien que vous vous y soyez préparé avant.

L’étau qui vint abattre un peu plus la jeune française fut l’utilisation du passé de la part de James. Mais en un sens qu’est-ce qu’elle attendait de lui ? Qui fasse tout pour la garder près de lui ? Peut-être... Reportant son regard océan vers celui de James au prix de gros effort, elle n’y trouva que du feu. A cet instant, elle eut la réponse à toutes les questions qu’elle se posait depuis des semaines et des jours, mais le point qui lui perçait le cœur n’en fut pas moins brutal. James la détestait plus que jamais, et cette haine allait surement s’amplifier dans les jours à venir. Alors qu’elle vit le Gryffondor s’éloigner, elle n’esquissa aucun geste pour le retenir. Qu’aurait-elle dit ? Oh, non James en fait c’est une blague... Non, cela n’avait rien d’un blague, malheureusement c’était ce qu’allait devoir endurer Abi dans les semaines qui allaient suivre cette journée. Les rumeurs allaient courir dans tous les sens, les commentaires allaient fuser, et l’ancien couple allait attirer les regards pendant des dizaines de semaines.

S’effondrant, elle s’adossa au bureau avant de ramener ses jambes contre sa poitrine, posant son front sur ses genoux. A cet instant, sachant que James devait déjà être loin dans le couloir du Septième étage, elle laissa ses larmes coulées sur son visage. Elle s’en voulait. Pour avoir gâcher l’amitié de Leslie et James, pour avoir imposer à James la présence de Victoire alors qu’ils ne pouvaient pas se voir en peinture, pour avoir tout fait pour que le Gryffondor se rapproche de sa cousine... Elle s’en voulait d’avoir versé un Philtre d’amour dans le verre de James l’an passé. Les choses auraient-elles été différentes à présent ?

-Je suis désolée, James...

Elle savait qu’il n’était plus dans la pièce, et qu’il n’entendrait peut-être jamais ses excuses, mais elle avait besoin de les formules afin qu’ils prennent une réalité dans le moment présent. Qu’allait-il se passer à présent ? Essuyant d’un revers de mains les larmes qu’elle avait laissé couler, elle ravala sa peine avant de se relever, de récupérer ses affaires et de ressortir de la Salle Sur Demande. Où devait-elle aller ? Voir Victoire ? Peut-être... Pourtant ses pieds la firent se diriger vers l’extérieur du parc pour ensuite la faire prendre le chemin de Pré-au-Lard, et elle n’y résista pas. Son statue de Septième Année lui permettait de sortir du château sans autorisation, et elle comptait bien en profiter pour une fois. Poussant la portée des Trois Balais, elle n’y trouva ni Victoire, ni Chris, ni même David, se dit-elle avant de se souvenir qu’il était rentré chez lui depuis la veille au soir. Allant s’asseoir près du comptoir, elle esquissa un fin sourire au barman qui s’avançait vers elle.

-Abigaël ? Tu es toute seule aujourd’hui ! Etrange, tes acolytes vont te rejoindre, non ?!
-Non...

Le sourire du barman s’effaça au moment où il observa attentivement la mine de sa cliente habituelle et d’ordinaire rieuse et souriante. A cet instant, il déposa devant la Serdaigle une chope de Bièraubuerre en lui adressant un sourire complice.

-Offert par la maison !
-Merci, Stev’...

Observant durant des secondes qui parurent des heures la chope posée devant elle, Abigaël haussa les épaules avant de porter le liquide à ses lèvres. David avait surement raison sur un point : boire pour oublier était peut-être une très bonne devise !
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MessageSujet: Re: Now I know, That I can't make you stay... [PV James]   Now I know, That I can't make you stay... [PV James] Icon_minitime1

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