Nineteen Years Later
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 Where Are You Now [PV James]

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Abigaël Delacour
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Abigaël Delacour


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MessageSujet: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Dim 4 Mar - 17:53

-Samuel, les rapports de vente de la semaine dernière n’était pas sensé être sur mon bureau ?
-Ils y sont Mlle Delacour, répondit-il amuser.
-A moins que je devienne aveugle, ils n’y... Trouvé ! Dit-elle en émettant un petit rire avant de s’avancer vers le bureau de son collègue. Par contre, tu vas oublier les « Mlle Delacour », s’il te plait.
-D’accord, mais toi aussi tu vas oublier les « Samuel », répondit-il avec humour.

Adressant un large sourire à Sam, Abi s’empara des rapports qu’elle cherchait et les étudia attentivement. Cela faisant que quelques mois qu’elle avait pris la tête de la Gazette du Sorcier et elle sentait déjà alaise. En réalité, elle avait presque l’impression d’être retourné à l’époque de Poudlard avec bien entendu plus de responsabilité et une véritable équipe à diriger. Malgré cela, le stress du bouclage de l’édition ne l’atteignait même plus, elle parvenait à gérer le stress. Elle en avait tellement eu durant ses années scolaires à Poudlard qu’elle savait palier calmement aux différents imprévus. En parlant d’imprévus... Une tornade brune accourait vers elle.

-Abiiiii !
-Qu’est-ce qu’il y a, Alice ? Demanda-t-elle en posant les papiers qu’elle avait en main sur son bureau.
-On a unsoucisavecl’impressionl’articledelapage4Veronicaestmaladeetnepeutpasfinirsonarticledonconvaavoirunblancsionnetrouvepas une autre solution !
-Alice, tu vas te calmer, prendre une grande inspiration et reprendre depuis le début parce que je n’ai pas tout suivi.
-Veronica est malade et son article sur la provenance des cheveux de Vélane utilisé dans les baguettes d’Olivanders n’est pas fini...

Se levant d’un bond, elle se dirigea d’un pas décidé vers la pièce où se trouvait une long table où gisait des tonnes de papier et la maquette de la prochaine parution de la Gazette du Sorcier. Abigaël n’avait vraiment pas besoin de ça aujourd’hui, se dit-elle en se passant la main sur le front en tournant les pages. Elle avait déjà un mal de tête depuis le réveil et cette histoire d’article manquant n’allait pas arranger son histoire. Se tournant vers Sam, elle lui demanda d’aller chercher tout le monde, il fallait qu’ils trouvent une solution. En quelques minutes, Sam avait rassemblé toute l’équipe de la jeune Delacour autour de la table. Le remerciant du regard, elle se dit qu’elle avait vraiment beaucoup de chance d’avoir un assistant comme lui. Dans les premiers temps, elle avait eu un peu de mal, mais à présent une relation plus amicale que professionnel s’était installée entre eux.

Après une petite heure, Abigaël avait trouvé l’article qui allait remplacer celui de Veronica et elle put enfin se jeter dans son fauteuil l’air exténué. Fermant les yeux quelques secondes, elle se massa les tempes, mais une voix qui s’approchait d’elle prononça de nouveau son prénom. Pouvait-elle avoir deux minutes consécutives à elle ? Il faut croire que non, se dit-elle en ouvrant les yeux. Elle fut étonnée, mais soulagée de voir Chris qui se tenait debout devant elle arpentant son plus beau sourire. Se levant pour aller rejoindre son homme, Abigaël se lova dans les bras de Chris qui lui rendit son étreinte déposant un baiser sur le haut de sa tête.

-Tu es libre pour le déjeuné ? On peut manger ensemble si tu veux.
-Pourquoi pas, j’en ai bien besoin... Ah non ! J’ai rendez-vous à Pré-au-Lard !
-Avec James ? Demanda-t-elle sachant parfaitement la réponse qu’elle allait lui donner.
-Je sais très bien que tu désapprouver complètement, mais...
-Tu n’y es pas du tout, ma chérie. C’est juste qu’il aurait pu répondre à ta lettre.

Lui souriant, elle se dégagea de son étreinte venant déposer ses lèvres sur celle du jeune Corner lui murmurant qu’elle l’aimait. Puis se tournant vers Sam, elle lui demanda s’il allait pouvoir gérer si elle s’absentait quelques heures pour le déjeuner. Ne pouvant se retenir de rire, il secoua la tête en lui disant que tout allait bien se passer. Adressant un dernier sourire à Chris, Abi enfila sa veste avant de transplaner juste devant les portes des Trois Balais. Ce bar lui rappelait tant de souvenir qu’elle ne put retenir un sourire mélancolique en poussant la lourde porte. Cherchant le jeune Potter des yeux, elle continua à s’avancer vers le bar pour s’y accouder. Viendrait-il vraiment ? En réalité, elle n’en avait aucune idée. Après leur retrouvaille à Poudlard, Abigaël avait senti comme un pincement lorsqu’ils s’étaient de nouveau tous séparer, comme un sentiment que quelque chose était en train de se briser. Ne l’était-il pas déjà d’ailleurs ? Elle en avait longuement parlé avec Chris et elle avait fini par dire qu’elle voulait revoir James, toute seule. Durant ces longues années de silence, elle était passée par différentes étapes. Il l’avait tout d’abord manqué, puis elle s’était habituée à son absence, ensuite le temps a eu raison d’elle et les années ont passés. Lorsqu’elle l’avait revu à Poudlard, ce sentiment de manque avait refait surface. Il avait fait parti de sa vie, personne ne pouvait le nier et elle avait besoin de le retrouver, de retrouver ce qu’ils étaient, du moins d’un point de vue amical. Elle lui avait donc envoyé ses quelques mots :

Mon cher James,
Tu vas surement trouver ces quelques lignes étranges surtout après toutes ses années où je ne t’en ai écrit aucune. Mais voilà, le fait de te revoir à Poudlard m’a énormément fait plaisir et même si je ne l’ai pas avoué à ce moment là, tu m’avais manqué. C’est pourquoi je t’écris ces quelques mots. Tu n’es pas obligé d’accepter, d’ailleurs ce n’est pas réellement un rendez-vous que je te propose. Je serais aux Trois Balais à 12h, si toi aussi tu as envie de me revoir, je t’attendrais jusqu’à 13h.
Abigaël


Se repassant en tête la lettre qu’elle avait envoyée à James, elle dessina des cercles avec son doigt sur le bois du comptoir. Après tout, Chris avait peut-être raison, il aurait surement répondu à sa lettre s’il avait vraiment eu envie de la revoir.
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James Potter
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Dim 4 Mar - 19:11

Ma chère Abi,
Abi,
Abigaël,




-Qu’est-ce que tu fais debout si tôt ? Qui est Abi ?



Lorsqu’il sentit deux bras se glisser autour de son cou, James fut pris d’un violent sursaut. D’un geste brusque, il déchira le parchemin qui comportait une ébauche de lettre – si tant est que l’on puisse qualifier ce « chef-d’œuvre » ainsi – sur laquelle il planchait depuis près d’une heure.



-Personne ! Ce n’est personne
.
-James…


A l’appel de son nom, le jeune homme se raidit. D’un bond, il se leva pour aller s’enfermer dans la salle de bain et asperger son visage d’eau glacée. Dans le miroir, il pouvait distinguer ses traits tirés et ses yeux cernés. Après avoir laissé échapper un long et profond soupir, James enfila le plus rapidement possible une tenue de sport et repassa dans la chambre.



-Je vais courir ! Ne m’attend pas, j’irai directement à l’entraînement.

-Très bien… On déjeune ensemble ?
-Non. Enfin… Non.
-James, tu es sûr que tout va bien ?

Elle s’était rapprochée et le fixait maintenant d’un œil inquiet qui semblait sincère. Mais James s’abstint de toute réponse, déposa un baiser furtif sur les lèvres de la jeune femme et quitta les lieux pour rejoindre en petites foulées le parc où il faisait son réveil musculaire chaque matin. Cela faisait maintenant une semaine qu’Elizabeth était revenue. James ne se souvenait plus exactement des termes de leur réconciliation –si c’en était une. Ils avaient repris les choses là où ils les avaient laissées, en apparence du moins. Parce que cela faisait également une semaine que James avait fait un saut dans le passé à Poudlard, et cette toile que les moldus appelaient « parachute », destinée à amortir la descente. Depuis, il abordait les choses sous un angle totalement différent. A vrai dire, en organisant ces retrouvailles il n’avait pas imaginé un seul instant que cela changerait tant de choses. Car il devait bien admettre qu’Elizabeth avait fait beaucoup d’effort depuis son retour des Etats-Unis. Bien sûr, lorsqu’ils s’étaient rencontrés, ils ne fondaient aucun espoir l’un en l’autre. James se plaisait dans sa vie de nomade, se déplaçant de ville en ville pour affronter les joueurs de Quidditch les plus talentueux au monde ; la multiplication des conquêtes faisait partie de cet art de vivre. Mais au fil du temps, ils avaient appris à se connaître et à s’apprécier et jusqu’à quelques semaines en arrière, jusqu’à ce que James ne ressente le besoin d’opérer un retour aux sources, il devait bien avouer que tout allait bien. Etait-il en train de faire une erreur en remettant en question ce qu’il s’était évertué à construire ces trois dernières années ? James allongea sa foulée, espérant ainsi chasser cette pensée de son esprit.

Quelques heures plus tard, le jeune homme était à l’entraînement, avec les autres, mais le cœur n’y était pas. A vrai dire, plus que de faire passer le souaffle dans l’un des trois anneaux, sa préoccupation du moment était de savoir s’il allait répondre présent à l’invitation qu’avait formulé Abi à son égard. Quel était l’enjeu de cette rencontre ? Y en avait-il seulement un ? Qu’est-ce que cela impliquait ? Que risquait-il à affronter le passé ? Que pouvait bien en penser Elizabeth ? Rien, probablement. Etant donné qu’elle ignorait tout jusqu’à l’existence même d’Abigaël. Quoiqu’elle devait bien s’en douter, il le savait à l’œil triste avec lequel elle le fixait depuis quelques jours. Avait-il à se sentir coupable envers elle ? Non. Ce n’était qu’un déjeuner sans conséquence. Abi avait beaucoup comptée pour lui et inversement. Elle était une partie de lui et il osait croire que l’inverse était vrai. Aussi, l’avis de l’un comptait aux yeux de l’autre à une période si décisive de leurs vies respectives.

Le coach siffla la fin de l’entraînement. James descendit en piqué vers les vestiaires. Il était déjà midi passé. Il prit une douche, enfila un jeans, une chemise et parti à la hâte tout en nouant le nœud de sa cravate. Ses doutes s’étaient envolés sous l’eau chaude, la fatigue de l’entraînement aidant. Il se sentait plus serein et décidé. Il transplana pour Pré-au-Lard et franchit la porte des Trois Balais quelques minutes plus tard, après avoir pris le temps se procurer un bouquet de fleurs, anxieux à l’idée d’arriver les mains vide. 12h45.


-Abi !


Il s’avança vers la jeune femme, affichant un sourire détendu. Après l’avoir serrée contre lui et déposé un baiser sur sa joue, il s’assit au comptoir à ses côtés, reprenant son souffle.



-Je suis vraiment navré, l’entraînement n’en finissait plus ! Je n’ai pas répondu à ta lettre, tu dois m’en vouloir terriblement… Je n’étais pas sûr de pouvoir me libérer, je devais déjeuner avec… Peu importe ! Je suis là.



Et dans une révérence théâtrale, il lui tendit le bouquet, un sourire amusé aux lèvres.


-Comment vas-tu ?!
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Abigaël Delacour
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Abigaël Delacour


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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Dim 4 Mar - 21:55

Ce matin là, quand elle était partie de l’appartement qu’elle partageait avec Chris depuis maintenant deux merveilleuses années, qu’elle n’échangerait pour rien au monde, Abigaël était sortie précipitamment. Elle n’avait même pas pris le temps de se regarder dans le miroir. En effet, son « rendez-vous » avec James qui d’ailleurs n’en était pas vraiment un puisque pour que rendez-vous il soit, réponse elle aurait du avoir de la part du jeune homme, la chamboulait vraiment. Du coup, elle avait simplement enfilé un jean avec une chemise noir et des talons qu’elle avait ramené de France. Dépoussiérant sa veste qu’elle venait de retirer pour la mettre sur le comptoir, Abigaël repoussa ses cheveux légèrement ondulés en arrière et se mordit la lèvre inférieur en regardant la montre moldue qu’elle portait à son poignée.
12h10
Qu’est-ce qui lui arrivait ? Il y a quelques heures, elle n’avait pas stressé quand il était question de trouver une solution pour l’article manquant dans la Gazette du Sorcier et à pressant elle se mordait la lèvre presque à sang. En un même temps, pouvait-on la blâmer ? Quiconque connaissait un minimum la relation qu’elle avait partagé avec James, savait qu’ils avaient partagés des moments uniques et inoubliables. Ils avaient su se soutenir dans des moments difficiles et s’écouter lorsqu’ils avaient des décisions importantes à prendre. Il avait su faire sortir d’elle-même une autre Abi. Malgré tout, James comptait dans la vie de la jeune Delacour et elle osait croire qu’elle comptait aussi dans la sienne.
12h15
En même temps, ils ne s’étaient pas donné de nouvelles pendant sept longues années, depuis le départ d’Abigaël de Poudlard en fait. Durant ces années là, ils avaient changés, ils avaient vécu des choses différentes qui les avaient fait évaluer. Oui, mais vers quoi ? N’est-ce pas quand on regarde en arrière, qu’on réalise à quel point on a changé ? Jouant avec l’une de ses mèches de cheveux, la jeune Delacour ne sut dire à quel point elle avait changé. Elle avait des responsabilités en plus, elle avait une merveilleuse carrière devant elle, mais cela l’avait-elle réellement changé ? S’était-elle éloigner de la personne qu’elle était à Poudlard, de la jeune fille qui aimait se promener dans le parc en compagnie de James, de la petite fille rêveuse qu’elle était ? Seuls les personnes de son passé pouvaient lui dire. James en faisait parti, même si elle aurait aimé qu’il fasse parti de son présent et pourquoi pas de son avenir.
12h30
Le fait qu’elle l’ait connu, était déjà bien. Non ?

-Est-ce que je peux vous servir quelques choses, mademoiselle ?
-Pardon, demanda-t-elle en se tournant d’un air étonné vers le barman qui lui adressait pourtant un large sourire.
-Qu’est-ce que je peux vous servir à boire ? Bièraubuerre ? Wisky Pur Feu ?
-Une Bièraubuerre pour commencer, s’il vous plait.

Glissant la chope vers elle, elle soupira avant de bourre une gorgée.
12h35
« Je connais deux Abi... Celle qui reste dans l’ombre de Victoire qui suit chacune de ses petites manies à la lettre, celle qui est capable de détester Leslie si c’est ce que Miss Moi exige ! Et l’autre... Celle qui a cette douceur au fond des yeux qui fait qu’elle ne pourrait jamais être totalement comme sa cousine... Et cette Abi, j’aimerais la voir plus souvent... ».
Surprise elle-même de se souvenir des paroles de James, elle but de nouveau une gorgée de sa Bièraubuerre jouant avec les gouttes d’eau qui coulait le long de sa chope avant de voir la bague qu’elle portait à son doigt. Chris ne comprenait pas pourquoi elle avait tant besoin de revoir James, mais le fait de reprendre contact après tant d’année de silence, cela donne envie de continuer et de ne pas laisser la personne repartir. Abigaël ressentait la même chose envers James.
12h45
Enfin, dans quinze minutes, elle allait pouvoir tirer sur James et sur une possible amitié au long terme, se dit-elle en buvant de nouveau une gorgée de sa chope. Reposant ses cheveux en arrière, elle fut surprise d’entendre son prénom. Elle se retourna donc affichant un regard étonné et heureux au moment où elle vit les traits de James. Il était venu, se dit-elle en le serrant un peu plus fort contre elle. L’invitant à s’asseoir à coté d’elle, elle accepta ses excuses d’un large sourire avant de répondre d’un regard complice.

-Oui, je t’en veux terriblement James ! D’ailleurs, avant que tu arrives, j’étais en train de te maudire jusqu’à la quarantième génération !

Ne pouvant retenir un petit rire, elle déposa sa main sur celle de James pour lui faire comprendre qu’elle rigolait et qu’il ne devait pas s’inquiéter de son retard. En effet, il était là, le reste n’importait guère. Lorsqu’il tendit le bouquet de fleur qu’il tenait depuis son entrée dans le bar, elle lui adressa un regard étonné avant de le prendre avec le sourire. James n’avait pas perdu ses attentions de gentleman, se dit-elle avant de sentir les fleurs.

-Merci beaucoup, James ! Elles sont magnifiques, dit-elle avant de venir déposer un baiser sur la joue du jeune Potter.

Déposant ensuite le bouquet près de sa veste, elle adressa un signe de main vers le barman pour qu’il apporte une seconde Bièraubuerre à James. Détaillant le visage de James avec le sourire, elle réalisa à quel point il avait grandi et changé. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il avait encore ses traits d’adolescent. A présent, c’était un homme. Malgré tout, il n’avait pas perdu son regard dans lequel elle aimait tant plonger.

-Bah écoute, mon nouveau travail me prend beaucoup de temps, il y a pas mal de monde qui compte sur moi pour beaucoup de chose, mais je m’y sens bien. C’est comme si je retourne tous les jours dans les bureaux du Poudlard’s News, c’est assez drôle comme sensation. Enfin, j’ai plus de responsabilité aujourd’hui qu’on en avait à l’époque...

Souriant en se mordant la lèvre inférieure, elle laissa un petit silence avant de reprendre ;

-Et toi, alors ? Aurais-tu trouvé une jeune femme susceptible d’être Mme Potter ?
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James Potter
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Lun 5 Mar - 10:43

D’un signe de tête silencieux, James remercia le barman lorsque celui-ci déposa devant lui une chope de bièraubeurre. Tout en faisant tourner le verre entre ses doigts, le jeune homme observait son interlocutrice. Abigaël avait toujours été – et de loin – l’une des plus jolies filles de Poudlard. Sur ce point, elle n’avait jamais rien eu à envier à Victoire, pourtant si populaire. A vrai dire, c’était plutôt à sa cousine de lui envier sa gentillesse et sa modestie. Mais face à lui, James ne retrouvait pas l’adolescente qui faisait jaser toute l’école. Il trouvait là une femme heureuse et épanouie qui lui semblait plus belle encore. Il l’écoutait avec attention parler de son travail. Elle avait trouvé sa voie, c’était une évidence, et il fallait bien avouer que dans ce domaine comme dans tant d’autres elle excellait.

-Je dois t’avouer que j’ai été un peu surpris en apprenant que tu avais mis fin à ta carrière sportive… Mais quand on voit les miracles que tu accomplis pour la Gazette du Sorcier, on comprend pourquoi ! Tu faisais déjà un excellent travail pour le Poudlard’s News et aujourd’hui, tout le monde reconnaît ton travail. Je suis vraiment fier de toi !

Ces derniers mots avaient été prononcés d’un ton calme mais avec beaucoup de sincérité. Au-delà des différends qui avaient pu les opposer à une époque, James n’avait jamais rien souhaité d’autre que le bonheur d’Abi et à présent, elle semblait tutoyer ce bonheur. Que demander de plus ? Un sourire aux lèvres, le jeune homme porta sa chope de bière à ses lèvres et manqua d’avaler le breuvage de travers étant donné la tournure que prenait la conversation. Reposant le verre un peu plus brusquement que ce qu’il aurait souhaité – une partie du liquide se répandant sur la table – James toussota quelques instants. Voilà ce qu’il redoutait à l’idée de rencontrer son ex petite amie, cinq années après, dans un lieu chargé de souvenirs. Il allait avoir à se justifier quant à sa vie amoureuse, faire mine de dresser des plans sur la comète puis engager la conversation sur Chris et se confondre en félicitations et autres « je suis heureux pour toi, vraiment ! ». Bien entendu, il était content pour elle et n’avait pas trop à se plaindre de sa propre situation. Mais il se sentait mal à l’aise. Il ne croyait pas à la théorie selon laquelle on pouvait retrouver une relation tout à fait normale après des conflits comme ceux qui les avaient déchirés. Il ne croyait pas non plus au mythe selon lequel on pouvait réduire toute une relation à une gigantesque erreur destinée à préparer à la suite, au moment où l’on rencontrerait « la bonne personne ». A ses yeux, tout était une question de timing. Et Abi et lui n’avaient pas eu le même timing. Ils s’étaient manqué. L’un était resté sur le quai pendant que l’autre partait découvrir autre chose et vice versa. Et cet autre chose n’était ni mieux, ni moins bien ; il était différent.

-Vous les femmes, vous êtes incroyables ! C’est à croire que c’est un but dans votre vie : se marier, avoir des enfants, puis des petits-enfants... ! s’exclama-t-il avec humour.

James n’avait fait que reculer pour mieux sauter, il en était tout à fait conscient. Pour l’heure, il cherchait simplement à cacher son malaise face à une question que lui-même ne s’était pas encore posée. Betty était-elle en passe de devenir Mme Potter ? Elizabeth Potter. Quelque chose sonnait faux. Pourtant, quelques semaines plus tôt, tout allait bien entre eux. Peut-être que James se posait trop de questions, en fin de compte. Bien entendu, au moment de leur rencontre, un an auparavant, il n’aurait fait aucun pari sur la durée de leur relation. Et pourtant, lorsqu’elle avait débarqué à Londres, dans son appartement, chargée de bagages, il n’avait pas dit non. Cela lui avait même paru naturel. Il l’avait laissé tout retourner, tout chambouler dans sa garçonnière et avait même pris un certain plaisir à contempler son air pensif devant de vieilles affiches de joueurs de Quidditch qui lui faisaient manifestement horreur mais qu’elle n’osait pas décrocher, par crainte de s’ingérer trop violemment dans son espace vital. Elle prenait soin de lui et vice versa. Cela n’avait rien à voir avec la relation tumultueuse que James avait connu avec Abigaël. Mais peut-être était-ce l’âge qui voulait ça ? Peut-être était-ce une relation plus posée, plus « adulte » ? Ce mot lui faisait horreur.


-Mais pour te répondre… Elle s’appelle Elizabeth Donegal – et non pas Potter - elle est américaine, d’origine irlandaise – je sais, je suis poursuivi. On s’est rencontrés quand j’ai joué aux Etats-Unis contre les Foudroyeurs de Thundelarra. Elle est journaliste et elle était chargée d’écrire un article sur moi. Au début, ça ne nous paraissait pas très sérieux. Mais quelques temps après, je suis rentré de l’entraînement, tous ses bagages étaient dans mon salon et elle me fixait avec ses grands yeux verts tristes qui me suppliaient de ne pas la mettre à la porte : je n’avais pas le choix ! s’exclama-t-il avec humour, un sourire amusé sur ses lèvres à l’évocation de ce souvenir. Mais je ne lui ai pas encore passé la bague au doigt et je ne crois pas que ce soit pour tout de suite ! Je suis un grand enfant, tu le sais mieux que personne : je n’aime pas me sentir enchaîné.

Alors qu’il prononçait ces mots, les yeux de James se posèrent sur la bague d’Abigaël. En la voyant, il se mordit légèrement la lèvre inférieur et adopta un air soucieux.

-Et toi ? … Tu te sens prête ?

James se souvenait très exactement de la dernière fois qu’une fille – sa cousine Victoire – lui avait parlé de mariage. A cette époque, Vic’ n’était vraiment pas prête. Bien entendu, Abi avait quelques années de mieux que Victoire à l’époque. Et puis Chris était un type bien, malgré tout ce que James avait pu en dire… Mais le jeune homme préférait l’entendre de la bouche d’Abigaël.
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Abigaël Delacour
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Abigaël Delacour


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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Lun 5 Mar - 17:48

Au moment où James avoua à Abigaël qu’il était fier d’elle, la jeune femme eut un doux sourire qui se dessina sur ses lèvres, mais une autre émotion monta en elle. Elle était émue. Tellement émue, qu’un petit paquet de larme vint embrumer son regard océan. Avalant difficilement sa salive, elle détourna le regard de celui de James prétextant boire quelques gorgées de sa Bièraubuerre. En réalité, elle avait besoin de se ressaisir. A l’époque où Abigaël et James sortaient ensemble, ce dernier lui disait constamment qu’elle avait quelques choses de plus que sa cousine, qu’elle allait aller loin dans la vie et qu’il était fier de ce qu’elle était réellement derrière la carapace superficielle qu’elle se donnait en compagnie de Victoire. A cette époque, Abigaël n’avait pas vraiment prêté attention aux paroles de James, ils n’étaient que des adolescents, et à cet âge, on dit beaucoup de chose pour se rapprocher de l’autre. Pourtant, aujourd’hui, James lui avait redit presque la même chose avec une voix si sincère. Ravalant ses larmes, elle trempa de nouveau ses lèvres dans sa Bièraubuerre avant de retrouver son regard vers James affichant un large sourire.

-En effet, il faut croire que je suis plus indispensable à la rédaction que sur un terrain de Quidditch, et ils avaient besoin d’un peu de jeunesse pour redynamiser le journal, dit-elle avec humour. Je te laisse la carrière sportive, tache de te surpasser ! Même si je sais que tu te débrouilles comme un chef, comme toujours.

Echangeant un sourire complice avec James, elle replongea ses lèvres dans sa chope enchainant avec un sujet qui dans un premier temps ne lui avait pas paru épiner, mais à voir la réaction de James, elle se dit qu’elle aurait surement pu l’éviter. Qu’avait-elle eu en temps en lui demandant cela ? Les liens qui les avaient unis à une époque, ne pouvaient pas s’effacer à coup de baguette magique (quoique, un sort devait bien exister, se dit-elle avant de chasser rapidement cette pensée) et même les années qui avaient passés n’avaient pas réussi à éteindre ce quelque chose qu’Abigaël ressentait quand James était présent dans la pièce qu’elle. Mais elle ne devait pas y penser. Surtout pas.

-Pas uniquement, mon cher James ! L’un de mes autres buts dans la vie, c’est de profiter de celle-ci !

A ces mots, elle leva sa chope avec un petit rire et entrechoqua la sienne avec James avant de finir la dernière gorgée d’une traite. Continuant à rire, elle ne put décrocher son regard de celui du jeune Potter. Qu’est-ce qui lui arrivait depuis une semaine ? Pourquoi ce regard noisette lui faisait se poser tant de question ? Elle était pourtant heureuse avec Chris, heureuse comme elle ne l’avait pas été depuis longtemps. Chris parvenait à apporter un peu plus de bonheur chaque jour dans sa vie comme aucun autre homme qu’elle n’avait fréquenté entre temps. Pourtant la présence de James face à elle chamboulait tous ses plans et la faisait remettre beaucoup de chose en question. Ce pincement qu’elle ressentait au fond d’elle alors que James lui rendait son sourire, que représentait-il ? Les sentiments qu’elle ressentait à l’époque, étaient-ils toujours là, présent et attendant de pouvoir ressortir au moment où la jeune Delacour s’y attendait le moins ?

-Sur ce point je te connais en effet par cœur, James ! Je me souviens encore du garçon à l’âme d’enfant pour qui je suis tombée amoureuse. J’ose espérer que cette partie de toi ne s’éteindra jamais, dit-elle non sans un regard gêné, étonnée d’avoir prononcer ses paroles. Elizabeth sera la plus heureuse des femmes si tu viens à la choisir, mais rien ne presse. Quand tu te sentiras prêt, cela se fera naturellement, crois-moi.

Observant sa chope vide, elle commença à jouer avec sa bague nerveusement se demandant comment ils allaient pouvoir s’éloigner de ce sujet épineux et continuer leur conversation normalement. Mais après tout, pouvait-il en échapper ? Ils ne pouvaient clairement pas faire comme s’ils n’avaient pas respectivement quelqu’un dans leur vie. Cela n’était pas juste pour Chris et Elizabeth. Et où cela les aurait menés d’ailleurs ?
Surprise d’entendre la voix de James rompre le silence, elle remonta son regard vers lui et se mordit la lèvre inférieure au moment où il fit référence à Chris et elle.

-Prête ?! Répéta-t-elle avant de prendre une grande inspiration. Si tu veux tout savoir, je n’en ai aucune idée. Chris est quelqu’un de bien, il me rend heureuse et le fait de l’avoir retrouvé après 3 ans de rupture me donne envie de nous donner toutes les chances possibles, mais on prend notre temps. On est encore jeune pour s’installer dans une routine de vieux couple retraité !

Riant à sa dernière réplique, elle ne put s’empêcher de se mordiller la lèvre inférieure en pensant à une chose. Durant les trois années où Chris et elle n’étaient plus ensemble, Abigaël avait eu d’autres hommes dans sa vie, mais elle se demanda ce qu’il se serait passé si elle avait croisé le chemin de James à cette époque. Auraient-ils pu construire quelque chose ensemble ? Surement.
Attirant l’attention du barman, elle commanda deux whisky-pur-feu. Lorsque ce dernier les déposa devant eux, Abigaël prit son verre et poussa celui de James vers lui.

-Tu sais quoi ? Buvons aux grandes décisions de la vie ! A celle qu’on prend et à celle qui nous tombe dessus !

Entrechoquant les verres, Abigaël porta le breuvage à ses lèvres avec le sourire avant d’avaler le liquide d’une traite. La sensation que cela lui procura la ramena des années plus tôt dans ce même bar, attablée à quelques tables de là où elle se trouvait actuellement. Ses souvenirs étaient tellement présents autour d’elle à cet instant, qu’elle n’aurait su faire la différence entre le présent et le passé. Se tournant d’ailleurs vers James, elle lui adressa un doux sourire avant de lui tendre sa main, l’invitant à quitter les Trois Balais avec elle. Alors qu’il hésitait, Abi lui adressa son plus insistant regard et au moment où il accepta, elle déposa la monnaie de leur boisson sur le bar avant de sortir suivi de James sans oublier son bouquet de fleur. Elle marcha quelques minutes en silence avant de tourner son regard vers le jeune Potter et, lui adressant un regard complice, elle le bouscula légèrement en riant. Il n’y avait pas à dire, la frimousse de James, lui avait manqué. Après plusieurs minutes de marche, ils arrivèrent sur un plateau de verdure qui surplombait Pré-au-Lard et où la vue était magnifique. Souriant, elle ne put pas réprimée le souvenir de cet endroit. En effet, James l’avait emmené ici pour leur premier vrai rendez-vous amoureux.

-Tu te souviens, James ?

Croisant les bras autour de sa taille, elle prit une grande inspiration avant de tourner son regard vers James. Avait-il oublié les moments qu’ils avaient partagés ? Les avait-il mis dans sa vieille malle de Poudlard et les avait-il enfouis sous son lit avec tout le reste ?
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Lun 5 Mar - 19:57

James, qui croyait son malaise disparu, n’était pas au bout de ses peines. Abigaël semblait en effet bien décidée à raviver les fantômes du passé et si le jeune homme avait été l’instigateur d’une opération du même style une semaine auparavant, il n’était plus sûr d’en avoir envie à présent. La dernière fois, il avait appris que sa propre famille s’était élargie pendant son absence et que le père de ceux qui étaient en quelque sorte de neveux plus ou moins éloignés n’était autre que celui avec qui il avait passé le plus clair de son enfance et toujours considéré comme son frère, son modèle. Il y avait de quoi souffrir de quelques insomnies et si Elizabeth s’inquiétait déjà de ses récentes nuits blanches, mieux valait ne pas la tenir informée de tous ces bouleversements sans quoi elle le prendrait pour un fou. Bien entendu, au-delà de son anxiété, James était ravi de retrouver Abi. Mais la multitude de compliments qu’elle lui adressait depuis quelques minutes le mettait mal à l’aise. Tandis qu’il essayait vainement d’afficher un air serein et de faire croire à sa capacité à rebondir en lui parlant de sa petite amie, pensant qu’elle lui parlerait longuement de Chris, elle lui rappelait l’époque où elle l’aimait. James commençait à se demander ce qu’elle attendait de lui. Abigaël savait pertinemment – et c’était probablement ce qui l’avait poussée à le quitter – qu’il n’était pas très consensuel. Etaient-ils en train d’ouvrir leur boîte de Pandore ? Nerveux, James descendit le reste de sa chope de bièrabeurre d’une traite.

Le jeune homme fut surpris d’apprendre qu’Abi et Chris avaient rompu, peu après leur sortie de Poudlard, lui qui avait passé beaucoup de temps et d’énergie à les imaginer filer le parfait amour. James se surprit alors à reprendre de nouveau sa métaphore douteuse du train mal aiguillé et se demanda ce qui aurait pu se passer s’ils s’étaient retrouvés sur le quai, tous les deux, pendant ces fameux trois ans. A l’époque, ils se déplaçaient tous deux souvent à cause du Quidditch. Cela aurait tout à fait pu se produire. Mais cela ne servait à rien de se nourrir de regrets et d’occasions manquées songeait-il en optant pour un rire qui se voulait le plus naturel possible suite à la dernière remarque d’Abigaël. Lorsque celle-ci appela le barman pour commander deux whisky pur feu, James fronça légèrement les sourcils, se demandant si c’était la décision la plus sage à prendre. Mais devant l’enthousiasme d’Abi, il préféra taire ses remarques et leva son verre.


-Surtout celles qui nous tombent dessus ! J’ai découvert il y a moins d’une semaine que j’ai deux « presque » neveux et tu vas te marier ! Tu te rends compte ! renchérit-il dans un petit rire en trinquant avec la jeune femme. Par la barbe de Merlin, Abi, quelle descente ! Tu devrais ralentir la cadence ou le numéro de la Gazette du Sorcier de demain restera dans les annales ! Sans compter la réaction de Chris ; déjà qu’il ne m’aime pas beaucoup.

Le jeune homme accompagna cette dernière remarque d’un clin d’œil complice avant de vider son verre à son tour. Alors qu’Abi lui tendait la main, James hésita longuement, plongeant son regard noisette dans celui de la jeune femme, espérant ainsi deviner ce qu’elle avait en tête. De toutes les façons, il était trop tard pour reculer. S’il avait souhaité ne pas être surpris, il n’aurait pas honoré ce rendez-vous. Aussi se décida-t-il à la suivre, ramassant au passage la monnaie qu’elle avait déposé sur le comptoir pour régler les boissons lui-même avant de déposer l’argent dans la poche d’Abi. Il la suivit, s’astreignant à rester quelques pas en arrière, se laissa bousculer, physiquement et moralement alors qu’elle lui adressait un regard complice. Alors qu’elle s’arrêtait et l’appelait à se remémorer les moments qu’ils avaient pu passer ensemble ici, James marqua lui aussi une pause et glissa ses mains dans ses poches, fixant le sol. Il n’avait pas besoin de la regarder pour connaître l’expression qu’elle abordait en cet instant, tournée vers lui, les bras croisés autour de sa taille.

-Abigaël, je ne sais pas si…

Au moment où les mots franchirent ses lèvres, il réalisa à quel point il était un idiot profond et pourquoi elle ne l’avait pas choisi lui. Dans la même situation, un garçon comme Chris aurait affiché son plus beau sourire charmeur, et prononcé les plus beaux mots qu’une femme puisse rêver d’entendre, des mots qu’il aurait répétés toute la nuit mais qui dans sa bouche et sur l’instant auraient paru tellement naturels qu’elle se serait aisément prêtée au jeu. Seulement voilà, James, en digne héritier des Potter, était un peu gauche dans ce genre de situations et ne pouvait que l’être davantage en présence de son ex petite amie et sachant qu’elle venait de se fiancer, avec un autre que lui, tout naturellement. James commençait à s’exaspérer lui-même et la bièraubeurre et le whisky pur feu ne l’aidait pas à garder les idées claires. Toutefois, il envisagea de tenter de se rattraper et s’avança vers Abi pour venir poser ses mains sur sa taille, espérant la convaincre de desserrer ses bras.

-Si, bien sûr que je me souviens… murmura-t-il doucement avant de reprendre d’un ton un peu plus léger : Je me souviens surtout de la catastrophe de notre rencontre, de la catastrophe de notre premier baiser qui a mis définitivement fin à mon amitié avec Leslie, de la catastrophe du repas de Noël en famille… ! Mais tu sais…

James plongea son regard dans celui d’Abi, un sourire aux lèvres.

-Je ne regrette pas ces catastrophes. Je ne te parle pas de toutes les fois où j’ai pu être imbuvable avec toi ; j’ai mérité ce qui m’est arrivé et je ne l’ai que trop regretté par la suite… Mais on était tellement maladroits, on se compliquait tellement la vie ! Rappelle-toi comme tout nous semblait insurmontable : la réaction de Victoire, la réaction de Leslie. On vivait dans un mélodrame permanent, on était comme dans ces attractions moldus : les montagnes russes, c’est ça ? On touchait le fond puis on atteignait des sommets mais on était ensemble et parfois on arrivait à en rire. Regarde-nous aujourd’hui ! Toi tu vas te marier et moi…, James fut pris d’un rire nerveux : ma petite amie n’a rien dormi de la nuit en se demandant « qui est Abi ? » ! On a l’air tellement sérieux ! C’en est presque ridicule !
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Mar 6 Mar - 18:23

Malgré la confiance dont semblait faire preuve Abigaël, elle ne savait absolument pas ce qu’elle était en train de faire. A l’heure qu’il était, elle aurait du être de retour à la Gazette du Sorcier pour vérifier que son équipe avait fini leurs articles pour le bouclage du soir même. De mémoire, il lui manquait encore dix articles que ses collègues étaient en train de décrire, mais au moment où le whisky-pur-feu coula le long de sa gorge, les inquiétudes des derniers détails de l’édition de lendemain disparurent instantanément. Sam savait qu’elle avait rendez-vous avec James. Elle lui en avait parlé, malgré qu’ils ne se connaissent que depuis peu, les moments passés avec lui à attendre les derniers articles pour le bouclage, les avaient réellement rapprochés. Il lui avait dit qu’elle pouvait prendre tout le temps qu’elle voulait et qu’il fallait juste qu’elle soit de retour pour la dernière vérification. Anxieuse de lui laisser les rênes, elle avait longtemps hésité, mais à présent, toute son anxiété avait disparu.

-Il m’en faut plus, James ! dit-elle en lui adressant un clin d’œil. Tu ne verras aucune différence dans la parution de demain, ne t’inquiète pas. Et... Chris ne te déteste pas, loin de là. Nom d’un Gremlins, tu n’étais pas au courant pour Vic’ ?! Ses petits sont tellement chou !

Un large sourire se dessina sur son visage alors que la jeune Delacour se remémora la frimousse de ses « neveux ». Victoire avait fait du bon travail avec ces deux petits et Abi ne se lassait pas de les voir.
Alors que la jeune femme se dirigeait vers l’extérieur, elle ne vit pas que James ramassa la monnaie qu’elle venait de poser sur le comptoir pour payer leurs boissons et replacer ses pièces dans sa poche. Marchant l’un à coté de l’autre, Abi sentit une légère tension de la part de James. Que lui arrivait-il ? Pourquoi restait-il en arrière ? Au moment où ils arrivèrent sur le plateau de verdure et qu’elle évoqua les souvenirs de cet endroit, Abigaël sentit James se refermer alors qu’elle fixait le sol les mains dans les poches. Se mordillant la lèvre inférieure, elle resserra l’étreinte qu’elle avait sur sa taille, se demandant pourquoi elle l’avait emmené ici. Enfin, la Bièraubuerre et le whisky-pur-feu l’avaient pas mal aidé. Elle avait besoin de savoir s’il l’avait oublié, mais pouvait-elle le blâmer si c’était le cas ? Non. Ils avaient été deux à ne pas garder un contact durant les années passées.

Sursautant en sentant les mains de James sur poser sur sa taille, elle plongea son regard dans celui de James décroisant ses bras pour venir poser ses mains sur le torse de James. Il avait changé, se dit-elle alors qu’elle se tenait aussi près de lui. Ses traits d’adolescent avaient laissé place à ceux d’un homme et malgré le peu de talon qu’elle avait ce jour-là, elle avait le sentiment qu’il était plus grand ou du moins beaucoup plus imposant. Ce n’était plus le même James qu’elle avait connu à l’époque de Poudlard, Abi ne pouvait pas le nier, mais ne restait-il pas une bride du James qu’elle avait tant apprécié ? La jeune Delacour ne put retenir un petit rire au moment où James lui rappela la catastrophe de leur rencontre et de la continuité de leur relation. En effet, elle n’avait pas été un long fleuve tranquille, mais il avait raison sur un point : ils avaient su en rire et parvenir à surmonter les embuches, ensemble. Qu’étaient-ils à présent ? Deux adultes se remémorant les fantômes du passé, ou deux adultes tentant de reconstruire quelque chose ? Abi se mordilla la lèvre inférieure lorsqu’il lui avoua qu’Elizabeth ne savait rien d’elle. Que devait-elle comprendre de cela ? Se laissant prendre d’un rire nerveux, elle vint déposer son front sur le torse de James relâchant toute la pression qui pesait sur ses fines épaules. Il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie ainsi. Elle aurait pu dire toute la vérité qui la pesait. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit laissant son front contre James.

-Tu as raison, on est beaucoup trop sérieux là, ca doit être l’âge qui veux ca ! Mais j’avais peur que tu m’es oublié durant toutes ses années... Commença-t-elle avant de décoller son front fixant toujours le sol et laissant ses mains sur le torse de James. Lorsque nous étions à Poudlard, je parvenais encore à avoir de tes nouvelles par le biais de mes connaissances au sein du château, mais après mon départ pour Paris, je n’entendais parler que de James Potter, le joueur de Quidditch. A un moment, j’ai essayé de reprendre de tes nouvelles, mais tu n’as jamais répondu. Je m’étais dit que tu avais fait une croix sur moi et que tu m’avais oublié... Ensuite le temps à passer, et...

Sentant sa voix qui commençait à trembler, Abigaël s’écarta de James parvenant ainsi mieux à maitriser la boule qui commençait à monter au fond de sa gorge. Avalant difficilement sa salive, elle croisa de nouveau ses bras autour de sa taille contenant ainsi les émotions qu’elle devait affronter en vain.

-J’ai essayé de t’oublier, James ! De toutes mes forces, mais je n’ai pas pu, je ne peux pas... Alors soit tu me promets que si je te laisse revenir dans ma vie aujourd’hui, tu n’en sortiras pas comme tu l’as fait la dernière fois en déchirant une partie de mon cœur au passage...Soit tu me dis clairement que tu ne veux plus me voir et j’essayerai de me faire à cette idée...

Ravalant les larmes qui commençaient à embrumer ses yeux, Abigaël essaya de tenir le coup. Il ne fallait pas qu’elle craque, pas maintenant. Ses larmes ne devaient pas influence la décision de James. Elle voulait savoir ce qu’il pensait réellement, mais à quel prix ? Etait-elle prête à entendre la réponse ? Se ravissant surement trop tard, Abigaël s’éloigna un peu plus de James et se mit de profil contemplant la vue de Pré-au-Lard.

-Excuse-moi, James... Laisse tomber. Tu avais raison, le Whiskey-Pur-Feu était peut être de trop.


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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Mar 6 Mar - 19:30

Tandis qu’Abi semblait troublée, James pris conscience de son erreur. Avouer à la jeune femme qu’il n’avait jamais parlé d’elle à Elizabeth était un réel manque de tact. Tout en accueillant Abigaël dans ses bras, le jeune homme resta un instant pensif, s’interrogeant quant aux raisons qui l’avaient poussé à taire cette partie de sa vie à Betty. A vrai dire, il avait gardé beaucoup de choses pour lui. La plupart du temps, elle parlait, de ses parents, de ses frères et sœurs, de ses amis, racontait son enfance, elle riait, beaucoup, pleurait, parfois ; et lui l’écoutait avec patience et intérêt, riant avec elle et la consolant. La réciproque n’avait jamais été vraie.

***

-Tu ne me parles jamais de ta famille, de tes amis, de ton enfance…
-J’ai braqué Gringotts, j’ai dû changer d’identité, je suis un fugitif ! répliquait-il chaque fois d’un ton mystérieux, espérant ainsi détourner son attention. Elle riait puis rétorquait :
-Aucune chance ! Tu ressembles beaucoup trop à ton père pour cacher quoique ce soit sur ton identité !
-Et qu’est-ce que tu en sais ? s’exclamait-il amusé. Tu n’as jamais rencontré mon père !
-Tout le monde connaît ton père, James Potter ! Je crois bien qu’il détient le record du nombre de carte de chocogrenouilles à son effigie. Mais qui sait ? Tu vas peut-être bientôt le rattraper sur ce point ! déclarait-elle avant de l’embrasser et d’oublier par la même le débat initial. James, quant à lui, se disait chaque fois qu’elle avait mis le doigt sur ce qui le poussait à enterrer chaque jour davantage sa vie d’avant : sa ressemblance avec son père, sa réputation qui le précédait sans cesse et l’aspect bien trop prévisible de son avenir que tout un chacun présentait comme « déjà tout tracé ».

***

La voix d’Abigaël tira le jeune homme de sa rêverie. Tandis qu’il sentait qu’elle déchargeait sur lui toute la pression qu’elle avait accumulée ces dernières années, il réalisa que tous les efforts qu’il avait déployé pendant sept ans dans le but de tirer un trait sur son passé avaient été vains. Il ne savait pas si c’était l’œuvre du lieu, du whisky pur feu ou du parfum d’Abi mais tout refaisait surface. Tandis que la jeune femme se confiait à lui, James ressentit comme un pincement au cœur. Il était loin de se douter de tout ce qu’elle avait gardé pour elle pendant si longtemps. Bien sûr qu’elle lui avait manqué, qu’il ne l’avait pas oublié ! Comment aurait-il pu ? Mais imaginait-elle seulement ce qu’il avait pu ressentir à la voir pendu au cou de Chris à longueur de temps ? Imaginait-elle seulement à quel point il avait mis du temps à tourner la page ?


-Mais Abi !

Mais pouvait-il seulement lui en vouloir alors qu’elle s’écartait de lui, la voix tremblante, visiblement au bord des larmes ? James se sentait profondément gêné et tiraillé par des sentiments contradictoires. Elle disait avoir essayé de l’oublier en vain. Il avait connu la même situation. Mais qu’attendait-elle aujourd’hui ? Etait-ce un rendez-vous qu’elle lui avait fixé ou un traquenard ?

-Attends, que je comprenne bien : tu es en train de me poser un ultimatum, c’est ça ?!

James s’était emporté un peu plus vite qu’il ne l’aurait voulu, probablement un effet secondaire de la bièraubeurre et du whisky pur feu. Abi semblait du même avis, à en juger par la remarque qui suivit. Toutefois, à la vue de ses larmes, le jeune homme sentit sa colère retomber et se radoucit quelque peu. Néanmoins, il hésita à s’approcher d’elle. Nerveux, il jouait avec quelques cailloux du bout du pied, projectiles qu’il finit par ramasser pour les lancer de toutes ses forces dans le champ auquel ils tournaient le dos.

-Je n’ai pas répondu à ta lettre, je sais. Ni à celle que tu m’as envoyée pour fixer ce rendez-vous, je sais. Je suis le dernier des crétins à tes yeux et je ne mérite rien venant de toi, ça aussi je le sais ! déclara-t-il la voix légèrement cassée, visiblement troublé. Mais enfin Abi, je te demande de te mettre à ma place cinq minutes… Tu m’as quitté pour Chris, tu m’as dit que tu ne me reconnaissais plus, tu t’es servie de cette histoire de philtre d’amour pour me dire que c’était fini entre nous ! Je veux dire… Comment pensais-tu que j’allais me reconstruire après ça ? Je n’ai rien vu arriver, j’étais préoccupé par la DCFM, par Albus et… Oh et puis laisse tomber !

Ces derniers mots n’avaient pas été prononcés sur un ton de reproche mais plutôt de lassitude. James tournait le dos à Abi, une main sur le front, les yeux fermés, s’employant à masquer son émotion tout en cherchant ses mots.

-Tu as quitté Poudlard, Leslie a quitté Poudlard, je me suis retrouvé seul et humilié alors oui, dès que j’ai validé mes ASPICs je suis parti loin et j’ai délibérément tiré un trait sur tout ça, en t’imaginant filer le parfait amour avec Chris en France. Comment est-ce que j’aurais pu savoir que vous n’étiez plus ensemble ou bien que tu avais besoin de mon aide ou de ma présence ?

A ces mots, James se retourna et s’avança vers Abi pour passer un bras autour de ses épaules, essuyer ses larmes d'un geste tendre et suivre son regard en direction de la vue de Pré-au-Lard.

-J’ai essayé de t’oublier… Je n’ai pas réussi. C’est aussi pour ça que je suis revenu. Mais ne me pose pas d’ultimatum. Toi aussi tu as déchiré une partie de mon cœur. Et si revenir dans ta vie aujourd’hui signifie être témoin à ton mariage alors je repartirai, probablement. Parce que c’est au-dessus de mes forces.
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Mer 7 Mar - 17:32

Au moment où la voix de James s’apporta contre elle, Abigaël se renferma complètement resserrant l’étreinte qu’elle avait sur sa taille. Il fallait qu’elle encaisse les remarques de James. Après tout, c’était elle qui avait engagé la conversation et puis, il fallait qu’ils crèvent l’abcès. Beaucoup trop de tension était resté entre eux durant toutes ses années. Alors que James lui renvoyait en pleine face la façon dont elle avait mis fin à leur relation, Abigaël se mordit fort la lèvre inférieure à s’en faire saigner. Il avait raison, elle ne s’était pas mis à sa place une seule seconde lorsqu’elle s’était du jour au lendemain mise avec Chris et qu’elle se promenait dans Poudlard main dans la main avec lui. Ce n’est qu’aujourd’hui, qu’elle réalisait cela ou du moins bien après son départ de Poudlard.

***
-Abi, que t'arrive-t-il, pourquoi tu pleures ?
-Je suis retombée sur des vieilles photos...
-Qui est-ce avec toi ?
-James,
dit-elle en se tournant vers le jeune homme qui s’était assis à coté d’elle.
-Tu semblais heureuse sur cette photo, pas comme aujourd’hui... Viens par là, dit-il avant de l’attirer vers lui.
-Oui, mais j’ai tout gâché, je le sais à présent, mais la machine à remonter le temps n’existe pas, du moins pas ici... Déclara-t-elle en regardant autour d’elle. En effet, à cet époque, elle était vendeuse dans un magasin parisien de prêt-à-porter et les personnes autour d’elle n’étaient que des moldus. Remonté le temps, lui était impossible, mais avait-elle le droit de modifier le court des choses ainsi ?

***

Tandis que James prenait son front dans le creux de sa main, Abigaël l’observait. Comment avait-elle autant pu jouer avec lui ? Elle lui avait renvoyé vulgairement ses sentiments à la tête comme si cela n’avait aucune importance. L’écoutant reprendre, elle fronça les sourcils. Elle n’avait pas su que Leslie avait quitté Poudlard précocement. En effet, il s’était retrouvé seul face aux problèmes qu’ils avaient encourus au sein du château et surtout seul face à tout cela. Elle comprenait donc pourquoi il avait quitté tout sans un mot. Qui pouvait le blâmer ? Elle avait sensiblement fait la même chose, mais pas pour les même raisons. James avait raison sur le dernier point qu’il soulevait. Elle avait eu besoin de lui durant les deux années qu’elle avait passé à Paris. Sa vie avait pris un tournant qu’elle n’aurait jamais pu imaginer et elle avait eu besoin de James à ce moment là. Il était été le seul avec Victoire à savoir comment la réconforter lors de ces périodes. En effet, des fantômes du passé étaient revenus la hanté, mais comme il le disait, comment aurait-il pu savoir ?

***
Mon cher James,
Cher James,
James,
Tu vas surement croire que je t’agresse avec toutes mes lettres (enfin ce n’est que ma deuxième), mais j’ai vraiment besoin de toi quelque chose d’important à te dire. Ne panique pas, Ne t’inquiète pas, il n’y a rien de grave, j’ai juste besoin de te parler. Mon père a refait surface, et tu sais à quel point le sujet est épiné avec ma mère. Je t’en ai beaucoup parlé. Est-ce que tu pourrais venir ? Je suis actuellement en France...


Déchirant le brouillon qu’elle était en train de rédiger, elle repoussa les larmes qui perlaient sur son visage. Qu’est-ce que James allait bien faire de cette lettre ? Cela allait bientôt faire deux ans qu’elle n’avait pas eus de nouvelle, que pensait-elle, qu’il allait débarquer comme une fleur en France pour l’aider à résoudre son problème ? Il avait une autre vie à présent.

***

Frissonnant lorsque James vint essayer ses larmes et glisser son bras sur ses épaules, Abigaël prit ensuite machinalement la main du jeune homme entre les siennes. Elle fixait toujours l’horizon tandis que James reprenait la parole. Il avait donc été dans la même situation qu’elle, et elle ressentit un pincement au cœur lorsque qu’elle entendit James avouer qu’elle lui avait aussi déchiré une partie de son cœur. Abi était en train de se détendre un peu au contact de James, il était là malgré la tension qu’il y avait entre eux. Elle avait sa main dans les siennes. Ce n’était pas éphémère. Malgré tout, au moment où James envisagea le fait de repartir, elle serra un peu plus sa main dans les siennes. Que devait-elle faire ? Une vie sans James lui était inimaginable surtout maintenant qu’elle l’avait retrouvé, mais Chris comptait beaucoup pour elle. Jouant nerveusement avec les doigts de James, elle fixait toujours le paysage de Pré-au-Lard.

-J’ai fait beaucoup d’erreur et je suis la seule fautive dans ce qu’il nous est arrivé... Je le sais aujourd’hui. Mais j’ai grandi et quand je repense à ce que j’ai fait, je... Commença-t-elle avant de tourner son regard vers le jeune Potter. Je suis vraiment désolée, James. J’ai pensé qu’à moi et ce n’est qu’aujourd’hui que je vois tout le mal que j’ai fait. Mon voyage en France m’a permis de me rendre compte de tout ça, mais à l’époque c’était trop tard, tu étais parti... Je comprends maintenant pourquoi tu m’en as tant voulu, je suis devenue tout ce que tu détestais chez Victoire.

Sentant sa voix tremblotée, elle entrelaça ses doigts dans ceux de James afin de serrer un peu plus sa main contre la sienne.

-Sauf que je réalise aujourd’hui à quel point je tiens à toi... Revoir ton visage, ton petit sourire en coin et cette manie que tu as de constamment me faire sourire quand je plonge mon regard dans tes yeux noisette, ça me fait un bien fou, mais il y a une chose que tu ne me dis pas. Peu importe, tu dois avoir tes raisons, j’espère juste que tu me le diras avant la fin de la journée.

S’écartant doucement de James, elle relâcha doucement l’emprise qu’elle avait sur sa main, laissant un petit silence s’installer entre eux. Il devait savoir ce dont elle parlait. Après tout, elle était journaliste, comment pouvait-il lui cacher quelque chose comme cela ?

-Malgré tout, si notre futur est incertain, nous sommes sur d’avoir aujourd’hui, tachons d’en profiter au maximum, commença-t-elle non sans dissimuler un doux sourire. Je suis toute à toi pour le reste de la journée ! Enfin sauf si tu avais quelque chose de prévu, je te suis n’importe où !

A ces mots, elle lui tendit sa main libre. Qu’avaient-ils à perdre ? Abi ne savait pas si James allait rester en Angleterre et selon les informations de la jeune journaliste, il était probablement qu’il parte. Le laissant choisir leurs prochaines destinations, Abigaël détailla le visage de James. Elle se trouvait à présent à quelques centimètres de lui, et elle se laissa envahir par son parfum. Plus rien n’existait autour de leur petit cocon. La réalité avait laissé place à cet aparté dont eux seuls connaissaient l’existence.
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Mer 7 Mar - 19:00

En sentant la pression de la main d’Abigaël sur la sienne, James se sentit un peu coupable. Il lui reprochait de lui poser un ultimatum mais lui, qu’était-il en train de faire ? Elle lui demandait d’être là, de la soutenir, de trinquer avec elle aux « grandes décisions de la vie ». Le mariage était une grande décision, c’était une étape importante et elle avait probablement besoin de lui, entre autre, pour la franchir. La menacer de ne pas l’accompagner dans ce qui était censé être le plus beau jour de sa vie revenait à la contraindre de choisir entre Chris et lui. Or tout un chacun savait qu’Abi avait choisi depuis bien longtemps, du moins était-ce l’opinion de James. Et il comprenait cette décision. A vrai dire, il se sentait tellement opposé à Chris Corner, comme s’il était son négatif en quelque sorte. James avait la célébrité, l’arrogance, l’ambition ; Chris était humble, réservé et courageux. Comment avait-il pu croire un seul instant qu’il avait ne serait-ce que la moindre chance ? Pourtant, au fond, il n’était pas si mauvais que cela. Et il avait cru naïvement qu’Abi le savait qu’elle aurait la patience nécessaire pour lui laisser le temps de grandir et de s’ouvrir davantage.

Alors qu’Abigaël levait les yeux vers lui pour s’accabler de toutes les fautes, James posa doucement une main sur sa joue oscilla légèrement la tête de droite à gauche pour lui signifie son désaccord. Malgré tout ce qu’il avait pu lui dire au moment de leur rupture, il n’avait jamais pensé qu’elle était devenue comme Victoire. Personne au monde ne pouvait égaler Miss Moi en matière d’adoration de sa propre personne et de mépris des autres. Quoique Vic’ avait fini par retourner vers Ted Lupin… Comme quoi, elle n’était pas si superficielle et versatile que ça, en fin de compte. James répondit à l’étreinte de la main d’Abi dans la sienne. Si seulement elle avait su qu’à la moindre lettre l’appelant à l’aide il aurait tout quitté pour aller la rejoindre… Malgré lui, il sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine lorsqu’elle lui avoua réaliser qu’elle tenait beaucoup à lui. Arborant un petit sourire en coin, celui-là même dont elle parlait, il vint appuyer son front contre le sien et plongea son regard noisette dans ses yeux océan. Mais la magie de l’instant de brisa instantanément lorsqu’Abigaël évoqua ce que James croyait avoir réussi à garder secret…

***


-Potter, il va bientôt me falloir une réponse ! Tu ne vas pas faire traîner ça indéfiniment, je sais que les stars ont l’habitude de se faire désirer mais si tu veux signer le contrat de ta vie c’est maintenant !
-J’ai besoin de temps, Pears ! Encore un peu de temps.
-Mais du temps pour quoi, James ?! Tu as du talent, tu as vingt ans, pas d’attaches, une copine qui t’adore… Elle a déjà traversé l’Atlantique pour toi, c’est pas la Manche que lui fera peur, par Merlin !
-ça me regarde ! En tout cas, n’en parle pas aux journaleux, c’est clair ?
-Mais enfin, tu as des tas de fan qui suivent tes exploits au quotidien, pourquoi le cacher à la presse ? En plus, il paraît que tu connais bien la rédactrice-en-chef de la Gazette, nan ? Alors pourquoi te priver d’une bonne petite pub pour faire monter les prix ?!
James s’était retourné pour saisir Pears par le col de sa robe de Quidditch.
-Tu n’en parles pas aux journaleux, c’est clair ?!
-Toi, ça va vraiment pas en ce moment… En tout cas, je reste ton coach, si t’en es là c’est grâce à moi. Alors tes problèmes, tu les laisses aux vestiaires !

***

Les traits de James se figèrent tandis qu’il se sentait blêmir. Comment avait-il pu croire que la nouvelle resterait secrète ? Non seulement la discrétion n’était pas une qualité première dans le monde du Quidditch mais qui plus est, Abigaël était une journaliste hors pair : le plus infime détail ne pouvait pas lui échapper. Alors qu’elle se détachait de lui, il resta là, les bras ballants, totalement pétrifié, se demandant comment sortir de cette impasse. Bien entendu, elle avait repris le fil de la conversation comme si de rien n’était. Mais de toute évidence, elle attendait une réponse de sa part. Et c’était légitime, après tout. Elle, ne lui cachait rien. Du moins le pensait-il. Aussi, il prit la main qui lui offrait et s’approcha d’elle. Il ferma les yeux et inspira profondément, sentant son parfum l’envahir. L’espace de quelques secondes, il eut l’impression d’être revenu sept années en arrière.


-Abi, je… commença-t-il, nerveux. Je ne pensais pas que tu étais au courant. Je suis désolé. Je ne voulais pas te cacher quoique ce soit, ce n’était pas dans mon intention. Enfin si, un peu, mais… C’est compliqué, tu comprends ?

Se rappelant qu’elle avait exprimé le souhait d’entendre la vérité de sa bouche, il prit son courage à deux mains et reprit :

-Je vais quitter les Canons de Chudley. Ou plutôt, je suis censé quitter l’équipe. On m’a proposé un nouveau contrat, c’est une très belle opportunité pour acquérir une dimension internationale et ça ne sera que plus facile pour moi, par la suite, d’être sélectionné plus régulièrement par l’équipe d’Angleterre. Alors tout le monde a les yeux rivés sur moi en attendant ma réponse.

James resta un moment pensif puis fut pris d’un petit rire nerveux.

-C’est en France, Abi ! En France, tu te rends compte ?! Je ne parle pas un mot de français, je ne suis pas galant pour deux mornilles, je ne sais pas faire la différence entre un morceau de poulet et un morceau de canard : dans le pays de la gastronomie, ils vont me pendre par les pieds en haut de l’Arc de Triomphe ! Et puis… Je sais pas. La France, ça me ramène à toi, je me l’étais imaginée avec toi. Pas comme ça. Pas maintenant. Quand toi tu rentres et que moi je pars…
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Jeu 8 Mar - 9:32

Sentant la main douce et chaude de James se poser sur sa joue, Abigaël frissonna et une boule se forma au fond de son estomac quand un petit sourire vint se dessiner à la commissure des lèvres du jeune homme. Comment était-ce possible que ce sourire la fasse autant craquer ? Elle ne se lassait pas de le regarder, souriant automatique à la vue de son petit sourire en coin. James avait un charme fou qu’aucune fille normalement constitué ne pouvait nier. C’était d’ailleurs ce qui avait directement plu à la jeune Delacour quand ils s’étaient rencontrés pour la première fois. Il ne s’en doutait surement pas, mais de sa personne émanait quelque chose de fort, quelque chose que personne ne pouvait laisser passer. Elle avait d’ailleurs tenté sa chance, mais voilà où ils en étaient aujourd’hui. Si elle avait attendu quelques années, ils auraient peut-être été ensemble en ce moment.

Alors que James avançait son front pour venir le poser contre le sien, Abigaël arborait un doux sourire resserrant un peu plus l’étreinte qu’elle avait sur la main de James. Fermant les yeux, elle laissa le parfum de James et de cet instant envahir ses narines. Durant quelques minutes de silence, elle crut revenir sept ans plus tôt. Ses sentiments étaient-ils bien différent de l’époque ? Surement pas. Mais peut-on réellement oublier la première personne qu’on n’ait réellement aimé, se demanda-t-elle alors qu’elle enchainait sur un autre sujet rouvrant les yeux pour émerger de ses songes et ne pas confondre le présent et ses sensations de passé qu’elle ressentait alors que son cœur commençait à doucement s’accélérer.

Observant le teint de James blêmir d’une façon radicale, elle continuait pourtant sa conversation tâchant de l’emmener autre part sous peine de sentir ses joues virées aux rouges. Abi s’écarta donc de James avant de lui tendre sa main, l’invitant à partir où il le désirait, profitant de ses quelques instants pour ralentir son rythme cardiaque. Que lui arrivait-il donc ? Peine perdue, son cœur repartit de plus au moment où James s’avança de nouveau vers elle avant de fermer les yeux. Mordillant sa lèvre inférieure, elle l’écouta s’expliquer par rapport à son silence quand à sa proposition d’un nouveau contrat de Quidditch avec une autre équipe et lui expliqua plus amplement de quoi il était question.

***

-Logan, dis moi que tu as des bonnes nouvelles pour l’article de la page 6.
Abigaël se laissa tomber dans l’un des fauteuils à coté de son collège se prenant la tête entre les mains exténuée.
-Peut-être, Abi. Attends que je retrouve le papier...
-Sérieusement, tu me sauves la vie là !
Reprenant de l’énergie, Abi releva la tête.
-D’autant plus que tu connais l’intéressé, tu pourras peut-être avoir une interview exclusive, son coach sera surement partant. Où est passé ce... Ah le voilà !
Prenant le papier entre les mains, la jeune femme lut en rapidement avant de devenir blême.
-Quand est-ce que tu as eu l’info ?
-Y’a pas longtemps, pourquoi ?
-Oublie cette histoire, tu veux bien. Je garde le papier, tu n’en parles à personne, s’il te plait, je vais m’en charger. Merci.

***

La jeune Delacour s’était longtemps demandé ce qu’elle devait faire de l’information que Logan lui avait remis. La journaliste qu’elle était lui soufflait de le publier en première page, la Gazette du Sorcier aurait doublé ses ventes et James aurait une publicité positive par la même occasion auprès des recruteurs, mais la Abigaël qui connaissait James, lui soufflait de se taire, du moins pour le moment. C’est ce qu’elle fit. A en croire la réaction de James, elle avait prit la bonne décision même si sa vie affective était venue enrayer sa vie professionnelle.

-C’est une opportunité en or, James ! Beaucoup de joueur tuerai pour avoir la chance que tu as. Tu es un bon joueur et les équipes te veulent, ne laisse pas passer cette occasion de leur prouver que tu es le meilleur ! J’ai vu tes résultats, tu déchires, ajouta-t-elle non sans lui adresser un large sourire.

Fronçant les sourcils alors que James fut prit d’un rire nerveux, Abigaël se demanda ce qu’il pouvait bien lui arriver. Alors qu’il avoua son manque certains de connaissance gastronomique et le problème majeur du français, la jeune femme ne put se retenir de rire l’imaginant dans les rues de Paris essayant de se faire comprendre. Son rire fut vite stopper par la dernière phrase de James. Son cœur rata quelques battements par la même occasion alors que des larmes d’émotion commençaient à monter dans les yeux de la jeune femme. Elle n’avait jamais pensé que James envisageait de partir avec elle en France et qu’il s’était même imaginé avec elle. Se rapprochant du jeune homme, elle vint encadrer le visage de James avec ses deux mains affichant un sourire rayonnant. Plongeant son regard océan dans ses yeux noisette, Abi laissa la magie de ce moment emparer toutes les fibres de son corps. Son cœur battait si fort qu’elle crut qu’il allait sortir de sa poitrine.

-James, tu... Commença-t-elle à bafouiller avant de reprendre ses esprits. La France ! C’est fou. On a vraiment pas un bon timing, mon cher. Tu y vas 3 ans après que j’en sois partie... Mais je suis sûre que la galanterie légendaire des français déteindra sur toi et qu’à ton retour, tu parleras aussi bien français que moi ! Malgré tout, je suis jalouse... Je m’étais toujours imaginé que je serais la première à te faire visiter la France et t’apprendre tes premiers mots en français.

Articulant un sourire triste et sentant ses yeux s’embuer de larme, elle glissa ses mains le long du coup de James puis vint chercher celles mains du jeune homme qu’elle prit entre les siennes, entrelaçant leurs doigts ensemble. Pouvait-elle pourtant être jalouse ? Il allait partager ces moments là avec Elizabeth et c’était normal. Mais, peut-être y avait-il une autre solution. Affichant un sourire complice, elle émit une pression sur les mains de James. Allait-il accepter ?

-Tu t’imagines toujours partir en France avec moi ? Parce que j’ai une idée qui pourrait nous convenir à tous les deux, mais encore faut-il que tu le veuilles et surtout que tu n’es réellement rien prévu dans les 5 voir 6 prochaines heures. Je t’emmène à Paris !
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Jeu 8 Mar - 20:00

Alors qu’Abigaël posait ses mains autour de son visage, les yeux embués de larmes, James sentit l’hésitation grandir en lui. Il n’avait pas encore accepté ce contrat, il était encore temps pour lui de reculer, de prétexter attendre une meilleure offre. Mais celle-ci viendrait-elle ? Il avait vingt ans. C’était peu dans la vie d’un homme mais déjà beaucoup dans celle d’un joueur de Quidditch. Il n’irait probablement pas au-delà de la trentaine et devrait très vite songer à sa reconversion. Aussi, si sa carrière ne décollait pas maintenant, aurait-il d’autres opportunités par la suite ? Et pourquoi rester ici, après tout ? Pour regarder Chris et Abi nager dans le bonheur le plus parfait tandis que son propre couple battait de l’aile ? Quelques semaines auparavant, tout allait bien avec Elizabeth. Partir en France, c’était lui donner une chance, leur donner une chance à tous les deux de construire quelque chose de solide. Bien sûr, ils finiraient par revenir en Grande-Bretagne et mettraient à nouveau leur couple à l’épreuve mais ils seraient alors plus mûrs, plus soudés, plus complices. James en était conscient, s’il décidait de rester ici, il enterrait sa vie sentimentale en même temps que sa carrière s’il ne parvenait pas à dépasser ce qu’il croyait ressentir à nouveau pour Abi. Mais le pouvait-il seulement ?

Jalouse ? Etait-ce la situation qu’Abigaël enviait ou bien la place d’Elizabeth ? James préférait ne pas trop s’interroger sur la question, par peur de la réponse. Bien sûr, c’était avec Betty qu’il partagerait les moments qu’Abi évoquait. La jeune femme s’était d’ailleurs montrée plutôt enthousiaste lorsqu’il lui avait fait part de la nouvelle.

***

-James, je suis tellement fière de toi ! En tout cas, ne t’inquiète pas pour moi, je n’aurais pas de mal à trouver un poste de correspondante en France ; on en manque en ce moment et je l’ai déjà fait il y a quelques années, à la fin de mes études. J’avais besoin de m’évader un peu et je parlais plutôt bien le français alors… ça va être parfait, tu verras !
-Je n’ai pas encore pris ma décision, avait-il bougonné depuis le salon tandis qu’elle préparait le dîner.
-C’est tout décidé, tu vas enfin réaliser ton rêve !
-Je ne parle pas un mot de français, tu prêches dans le désert !
-Très bien ! s’était-elle exclamée avant de faire irruption dans la pièce pour venir s’asseoir sur ses genoux et passer ses bras autour de son cou, un sourire malicieux sur les lèvres. Répète après moi : Je m’appelle James Potter, je suis sur le point de réaliser mon rêve et ma petite amie est vraiment très fière de moi !
-Je m’appelle James Potter… Je suis sur le point de wéaliser mon wêve… et ma petite amie est vwaiment twès fièwe de moi ? avait-il répété avec application, observant Elizabeth l’air perplexe.
-C’est ça ! applaudissait-elle des deux mains dans un petit rire amusé.
***

James sourit en repensant à ce moment. Mais son sourire s’effaça lorsqu’il vit le regard triste et embué de larmes d’Abigaël. Il répondit à la pression que celle-ci exerça sur ses mains et hocha la tête en signe d’approbation suite à sa proposition. Tentant de détendre l’atmosphère, il s’exclama :


-Je suis tout à toi ! Mais je te préviens : je suis vraiment un élève médiocre. Je sais juste dire : Je m’appelle James Potter, je suis le point de wéaliser mon wêve et ma petite amie est vwaiment twès fièwe de moi. Et encore, je ne suis pas sûr de comprendre entièrement le sens de cette phrase !

Le jeune homme eut un petit rire, amusé par sa propre médiocrité. Cela ne semblait malheureusement pas suffire à remonter le moral d’Abigaël. Aussi préféra-t-il se taire. Perdu dans ses pensées, il réalisa alors qu’Abi ne lui avait jamais vraiment parlé de la France. Ou plutôt si, elle en parlait tout le temps, la plupart du temps pour relater ses vacances avec Victoire passées la plupart du temps à travailler pour de grands magasins dont James ignorait l’existence mais elle n’avait presque jamais évoqué sa vie là-bas. Peut-être était-ce parce qu’il ne lui avait jamais posé la question, préoccupé par d’autres sujets bien plus futiles ? Perplexe, James décida de faire part à la jeune femme de ses réflexions.

-En fait, je réalise que tu ne m’as jamais vraiment parlé de ton enfance en France. Ce sera peut-être l’occasion ! Je crois que je ne sais même pas si ton père était… est français, déclara-t-il maladroitement. Un peu gêné, il tendit une main vers Abi et s’exclama : On y va quand tu veux, je suis le guide !

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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Jeu 8 Mar - 22:06

Tandis ce que James se tenait face à elle, un doux sourire aux lèvres, Abigaël réalisa l’improbabilité de la scène qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Ce n’était absolument pas négatif comme remarque, mais elle réalisa à quel point tous les évènements qui étaient en train de se dérouler n’avaient été envisagés par personne. Ni James, ni elle, n’aurait parié, il y a quelques mois qu’ils se retrouvaient ici tous les deux, main dans la main projetant de partir en France pour la journée. Qui l’aurait cru d’ailleurs ? Il y a quelques semaines encore, Abigaël n’avait pas eu de nouvelle du jeune Potter depuis des lustres et elle pensait qu’il l’avait complètement oublié. Comme quoi, la vie peut nous réserver beaucoup de surprise parfois.

Au moment où James hocha la tête en guise de réponse à sa proposition, un sourire rayonna sur le visage d’Abi. Où allait-elle bien pouvoir l’emmener ? Il y avait tant de chose à voir, tant de chose à faire, mais le temps leur était limité. La jeune femme avait tellement d’idée qu’elle aurait voulu avoir plus de temps. Elle avait toujours rêvé de ce moment que le fait qu’il soit si court, retirait de la magie à ce qu’elle avait imaginé. Ne perdant pas pour autant espoir de rendre cette journée inoubliable, Abigaël eut un petit rire amusé et complice alors que James tentait de parler français. Il fallait le dire, il se débrouillait plutôt bien. Son vocabulaire n’était pas vraiment riche, mais c’était un bon début. Tapotant l’épaule de James avec réconfort, elle lui adressa un sourire amusé.

-On va avoir du boulot, mon cher ! Non, je rigole... Je suppose que c’est Elizabeth qui t’a apprise cette phrase, tu l’as plutôt bien prononcé, on va continuer comme ça, d'accord !

La jeune Delacour perdit rapidement son sourire radieux quand James lui posa des questions sur son enfance en France et plus précisément lorsqu’il fit référence à son père. Se mordant la lèvre inférieure par automatisme, elle prit une grande inspiration prête à tout lui avouer à cet instant, mais James lui tendit la main coupant court son élan. Après tout, elle avait encore le temps de lui parler de tout cela, et puis, le fait qu’ils soient en France allait automatiquement les mener sur le chemin de ses souvenirs d’enfance et sur son père...

-Si tu es prêt à voir mon univers, on y va !

Attrapant avec le sourire la main que James lui tendait, Abigaël le ramena à l’intérieur des Trois Balais sans un mot récupérant au passage le bouquet de fleur qu’elle avait posé près de veste sur l’herbe. Avant d’utiliser la cheminée qui allait les mener tout droit dans la maison de Gabrielle par très loin de Paris, elle expliqua à James ce qu’il était sensé dire en lâchant la poudre de cheminette. Passant avant lui, elle lui adressa un doux sourire avant de disparaitre dans une lumière verte vive. Quelques minutes plus tard, elle se trouvait dans son salon suivit quelques minutes plus tard par James qui ressemblait plus à un ramoneur qu’à autre chose. Riant, elle vint ébouriffer les cheveux du jeune homme retirant ainsi la poussière qui s’y était déposé.

-Je me suis toujours pas habituée au fait que tu es coupé tes cheveux, ca viendra, dit-elle avec le sourire avant de retirer la poussière des siens. Suis-moi, je vais récupérer quelque chose dans ma chambre avant de partir. Comme tu l’as surement compris, on est chez moi, l’endroit où j’ai grandi et où j’ai passé deux ans après l’obtention de mes ASPIC. Une chose encore : évite de regarder toutes les photos accrochées au mur, tu veux bien ? Ma mère a mis des millions de cliché de moi petite !

Observant James faire le contraire de ce qu’elle venait de lui dire, elle émit un petit rire avant de reprendre sa main dans la sienne et elle le força à le suivre. Au moment où ils pénétrèrent dans sa chambre, elle eut un pincement au cœur. Depuis qu’elle était partie, rien n’avait changé. Le fait que James soit présent aujourd’hui la ramena quelques années auparavant, durant la période où elle avait eu besoin de lui et qu’elle n’avait pas osé l’appeler au secours. Jetant un rapide coup d’œil à la recherche de son appareil photo, elle se dirigea vers son bureau relâchant l’emprise qu’elle avait sur la main de James. Alors qu’elle repoussa les papiers qui recouvraient son appareil, elle se retourna vers la jeune Potter qui regardait les différentes photographies qu’elle avait affichées sous cadre sur sa commode. Il y avait pas mal de cliché de Victoire et elle, une avec sa mère, d’autres avec les chiens de sa voisine et une dernière avec... James. Détournant son regard, elle fit mine de trouver très intéressant les feuilles qui gisaient sur son bureau depuis des années. Alors qu’elle priait pour que James ne fasse aucun commentaire sur la photographie, elle se figea un cliché entre les mains. Reculant pour venir s’asseoir au bord de son lit, elle détailla l’image qu’elle avait sous les yeux. Elle l’avait tellement regardé des heures durant par le passé qu’elle aurait pu la dessiner de mémoire. Elle représentait un couple, heureux en apparence. La jeune femme était sa mère, souriante avec déjà quelques rondeurs de grossesse. A coté, les mains posées sur son ventre, un jeune homme, brun, les yeux clairs, le regard émerveillé alors qu’ils semblaient partager un moment complice à deux. Ou plutôt à trois avec l’enfant que portait Gabrielle, qui n’était autre qu’Abi. Repoussant la larme qui avait coulé le long de sa joue, la jeune Delacour se mordit la lèvre inférieure. Qu’était-il arrivé à ce couple si heureux ?

-Je ne t’ai en effet jamais réellement parlé de mon enfance... Commença-t-elle invitant ainsi James à la rejoindre sur le lit. Que dire ? J’ai grandi avec toute l’amour qu’une mère puisse donner à son enfant, j’ai connu plus de moment complice avec elle que n’importe quelle autre petite fille, mais... Elle n’a jamais réussi à palier le manque d’une figure paternel. A chaque fois que je lui demandais où mon père était, elle se mettait à pleurer. Enfant, je ne comprenais pas, alors je continuais à la questionner, ensuite j’ai grandi et... J’ai arrêté de poser des questions... Je me suis dit qu’il ne devait pas l’aimer, qu’il ne devait pas m’aimer pour nous avoir abandonner. Je n’avais aucun moyen de le retrouver, rien qui me rattachait à lui, alors j’ai laissé tomber... Ma mère me disait qu’il l’avait laissé tomber quand elle lui avait annoncé sa grossesse, alors je l’ai cru et je me suis mise à le détester, de nous avoir fait cela, de m’avoir privé d’un père...

Abigaël s’arrêta quelques secondes repoussant du revers de sa main les larmes qui coulaient sur ses joues.

-Durant les deux années que j’ai passé en France, j’ai fait quelques rangements dans la maison et... Je suis tombée sur ça, dit-elle en lui tendant le cliché qu’elle avait dans les mains. C’est lui... Mais regarde bien, ma mère est enceinte sur cette photo. Elle m’a menti, James. Alors j’ai essayé de le retrouver, je voulais comprendre...

Relevant son regard vers James, elle eut une sensation étrange. Pourquoi était-ce si simple de lui parler, de se confier à lui ?
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James Potter
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Ven 9 Mar - 12:03

-Et comment ! s’exclama James en serrant la main d’Abi dans la sienne alors que celle-ci l’invitait à découvrir son univers.

Il suivit la jeune femme jusqu’au Trois Balais, écouta attentivement ses instructions quant à l’énoncé de leur première destination et s’engouffra derrière elle dans la cheminée. Cela faisait longtemps que James n’avait pas utilisé ce moyen de locomotion et il ne se souvenait que vaguement à quel point il était inconfortable. C’est donc en toussotant qu’il fit son apparition dans le salon de Gabrielle Delacour tandis qu’Abigaël s’évertuait à retirer la poussière qui s’était déposée sur le sommet de son crâne. Il répondit à la remarque de la jeune femme concernant sa nouvelle coupe de cheveux par un petit haussement d’épaules et un sourire d’excuse.

-Si ça t’ennuie tant que ça, je les laisserai pousser à l’avenir !

Abi lui laissa à peine le temps de respirer. Elle l’entraînait déjà à sa suite en direction de sa chambre. Bien entendu, il suffisait de dire à James de ne pas faire quelque chose pour qu’il contredise l’ordre qui lui avait été donné. Tirant la jeune femme en arrière, il prit tout le temps qui lui était nécessaire pour observer les photos qui s’étalaient sur le mur représentant Abigaël lorsqu’elle était enfant. Un sourire aux lèvres, il constata qu’elle était exactement comme il l’avait imaginée, ravissante et pleine de vie. Sur certains clichés, il reconnut ses propres cousins et cousines : Arthur, Diane, Daphnée et bien sûr Victoire et songea alors qu’il était étonnant qu’il n’ait pas croisé Abi plus tôt dans son enfance, par l’intermédiaire de Victoire ou peut-être même des jumelles ou de Ted – ce qui aurait été plus envisageable, question d’affinités.

Lorsqu’ils entrèrent dans la chambre d’Abi, James balaya la pièce d’un regard brillant de curiosité, bien décidé à trouver le temps d’examiner chaque recoin de la pièce avant que la jeune femme n’ait trouvé ce qu’elle était venue chercher. Là encore, il y avait beaucoup de photos d’elle, quelques-unes avec sa mère, la majorité avec Victoire ce qui contraria légèrement James à qui cela rappelait beaucoup de mauvais souvenirs. Mais cette contrariété retomba aussitôt lorsqu’il trouva une cliché les représentant Abi et lui à une époque qui lui paraissait maintenant très lointaine où il semblait heureux ensemble. Ouvrant la bouche pour évoquer ce souvenir avec l’intéressée, James se retourna et fut surpris de la trouver prostrée sur son lit, fixant elle-même une photo d’un air qui ne présageait rien de bon. Fronçant légèrement les sourcils, interloqué, James répondit à l’invitation d’Abigaël et vint s’asseoir à côté d’elle, posant son regard noisette sur le cliché.

Celui-ci représentant un couple complice et visiblement très amoureux. Elle, semblait être enceinte –à vrai dire, cela ne faisait aucun doute – et lui, l’entourait de ses bras, les mains posées sur son ventre dans un geste à la fois aimant et protecteur. Tout en écoutant le récit d’Abigaël, James en conclut que cet homme devait être la figure paternelle qui avait tant manqué à la jeune femme pendant toute son enfance. Elle ne lui en avait jamais parlé et les rares fois où ils avaient abordé le sujet, elle s’était refermée sur elle-même. Aussi avait-il pris le parti de ne pas l’interrompre et de l’écouter, silencieux, les yeux rivés sur la photo, se demandant ce qui pouvait pousser un homme à abandonner sa famille. James ne connaissait pas très bien Gabrielle Delacour mais ses propres parents lui en avait toujours dit du bien. On disait d’elle qu’elle était plus réservée et ouverte aux autres que sa sœur et la différence se ressentait sur la génération suivante, entre Abigaël et Victoire. Elle s’était montrée courageuse face à sa situation et il fallait avouer que le résultat était saisissant constata James en observant Abi d’un air songeur. Il reporta son attention sur le garçon aux yeux clairs de la photo. Cet homme ne pouvait pas avoir laissé cette magnifique famille derrière lui sans raison.

Lors qu’Abigaël eut fini de lui exposer la situation, James l’attira doucement contre lui, séchant ses larmes du revers de sa main. Il resta un moment silencieux, le menton appuyé contre la tête de la jeune femme et finit par déclarer, à mi-voix :


-Je ne vois pas comment un père pourrait ne pas aimer sa fille… Je ne sais pas ce que c’est qu’être père, je ne sais pas ce qu’on ressent quand on le devient mais je suis sûr que c’est un moment qu’on ne peut pas oublier. Si l’on en croit cette photo, ton père savait que ta mère était enceinte et il semble être le plus heureux des hommes. Est-ce que tu imagines Ted quitter Victoire, du jour au lendemain, en déclarant ne pas aimer Léandre et Anathéa ? On peut cesser d’aimer son conjoint, il y a mille et une raisons pour cela parce que certaines relations sont compliquées. Mais on ne cesse pas d’aimer son enfant, ça je ne peux pas le croire…

James marqua une pause, pensif, berçant doucement Abigaël d’un geste naturel, sans même s’en rendre compte.

-Si ta mère t’a caché la vérité, c’est qu’elle avait une raison de le faire. Elle a été là pour toi pendant dix-sept longues années et elle continue encore aujourd’hui. Elle a veillé sur toi et quand je vois le résultat aujourd’hui, personnellement, j’ai envie de la féliciter ! déclara-t-il dans un sourire avant de retrouver un air grave. Si elle t’a caché la vérité c’est probablement pour ton bien ou du moins elle le pensait. Alors ne sois pas trop dure avec elle. Et quand bien même, admets qu’elle ait pu souffrir et qu’elle ait cherché à se préserver. Tu n’es plus une enfant, tu connais ces choses-là.

A nouveau, James marqua une pause, songeant à ce qu’il avait lui-même ressenti après sa rupture avec Abi. Puis, il reprit :

-Est-ce que tu as revu ton père ?
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Sam 10 Mar - 22:03

Assise au bord de son lit les yeux rivés sur la photographie qu’elle tenait entre ses mains tremblantes, Abigaël ne pouvait nier le mélange de sentiment qu’elle éprouvait à cet instant. En effet, elle était triste. Triste que sa mère ne lui ai rien dit, triste d’observer le bonheur dont elle avait été privé et surtout triste de ne rien savoir. Pourtant, un sentiment de haine montait en elle. La jeune femme n’avait pas tout dit à James et il y avait encore tant de chose à lui expliquer pour qu’il comprenne, qu’elle le laissa malgré tout parlé. Se laissant bercer doucement, la tête posée sur l’épaule de James, Abigaël tortillait ses doigts mi-stressé mi-anxieuse. Son père était la raison pour laquelle elle avait quitté précipitamment la France, cinq ans auparavant. Avait-elle vraiment envie de retrouver la tornade de sentiments qu’elle avait éprouvé à cet époque et qu’elle avait rapidement enfoui en elle grâce à son entrée de l’équipe de Quidditch ? Probablement pas. Malgré tout, il le fallait. La jeune femme était la première à avoir lancé le sujet de son père et elle ne pouvait pas couper court à la conversation prétextant vouloir profiter du beau temps pour visiter la capitale française. Connaissant James, il l’allait pas la lasser faire, et puis, cela n’était-il pas bénéfique de raconter ce qui l’a pesé durant toutes ces années ?

Après l’obtention de ses ASPIC, la jeune femme avait fait ses valises en direction de la France. Elle avait voulu tenter sa chance dans la mode et quel meilleur endroit que Paris pour cela. Gabrielle s’étant installée à Londres, suite à sa mutation au sein de l’hôpital Saint Magouste, Abigaël avait donc la maison pour elle. Dans les premiers temps, elle avait trouvé cela étrange, de vivre dans la maison qu’elle avait toujours connu sans sa mère, mais les mois ont passés et une habitude, c’est installé. Lors d’un week-end où la jeune femme ne travaillait pas, elle avait commencé à trier les différentes affaires qui trainaient afin de réaménager un peu la maison. Après tout, si elle comptait rester, autant qu’elle y mette sa petite touche personnelle. Ce fut en triant des papiers de sa mère, qu’elle était tombée sur le cliché de sa mère et de son père. Abigaël n’avait jamais vu son père. Gabrielle avait prétexté avoir brulé toutes les photographies suite à leur rupture pour mettre fin à la conversation. Malgré tout, la jeune femme avait réussi à tirer quelques informations de sa mère. Il s’appelait Thibault et il était moldu. Ce n’était pas beaucoup, mais pour une petite fille, cela avait réussi à calmer son flot de questions. Lorsque la jeune femme avait retourné la photographie, le prénom de sa mère et celui d’un certain Thibault était inscrit sous ces quelques mots : « Dans l’attente de ton arrivé, voici notre premier souvenir à trois ». A cet instant, Abigaël était tombée de toute sa hauteur. Elle qui avait toujours cru, que son père les avait quitté en apprenant la grossesse de Gabrielle, tout ce qu’elle pensait vrai venant de s’écrouler. Où était la vérité à présent ? Il lui avait fallu du temps pour reprendre ses esprits et pouvoir décrocher son regard du cliché qui représentait ses deux parents, ensemble. Elle n’avait jamais eu d’indice sur la personne qu’avait été son père et à présent, elle avait quelque chose. Malgré tout, une question persistait : pourquoi était-il en fin de compte parti si ce n’était pas à cause de la grossesse ? La jeune femme avait prit plusieurs mois à trouver une réponse. Surement à cause du choc qu’avait été la découverte de cette nouvelle donnée. Etant donné qu’il était moldu, Gabrielle avait du lui annoncer ses origines sorcières et son père avait pris peur, fuyant ce qu’il avait prit pour une folle laissant ainsi derrière lui, sa fille et la femme qu’il avait du aimer. Partant de cela, elle n’avait rien demandé à Gabrielle. Elle lui avait déjà menti une première fois, pourquoi lui dirait-elle la vérité aujourd’hui ? Fouillant toute la maison à la recherche d’un indice qui l’emmènerait droit vers son père, Abi tomba par hasard sur les vieilles photographies de classe de sa mère. Elle les feuilleta avec un fin sourire, c’était plutôt marrant de voir les coupes de cheveux qu’ils avaient à cette époque et surtout les vêtements qu’ils portaient. La jeune femme allait tout ranger quand elle tomba nez-à-nez sur un cliché qui allait tout changer : la photographie de la dernière année de lycée de sa mère. Année où elle était tombée enceinte. A coté de sa mère se trouvait... Son père. Prise de panique, Abigaël repoussa le cliché sentant son cœur accéléré d’une manière anormale. Après plusieurs minutes, elle avait reprit la photo entre ses mains et chercha le nom de famille de son père : Thibault Lacan.

La jeune femme avait longtemps hésité, mais elle avait pourtant pris la décision d’aller le voir. En effet, elle avait fait quelques recherches pour enfin trouver l’adresse d’un fameux Thibault Lacan. Après tout, elle n’avait rien à perdre. Arrivée devant la maison, elle observa discrètement par la fenêtre du salon et... Elle le vit. Il était là à quelques mètres d’elle attabler avec sa femme et ses deux enfants. Il avait une famille. Il avait refait sa vie. Avait-elle le droit de débarquer ainsi ? Après tout, elle n’avait pas fait tout ce chemin pour rien. Alors qu’elle allait se diriger vers la porte d’entrée, elle vit la femme sortir une baguette de sa poche avant de jeter un sort à travers la pièce pour faire apparaitre le diner sur la table. Elle était sorcière. Son père avait quitté sa mère parce qu’elle était une sorcière et il s’était marié avec une sorcière ! Prise d’une colère qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant, Abigaël avait tout laissé tomber partant précipitamment de France pour tenter sa chance dans une carrière sportive. Elle avait besoin de se changer les idées et le sport allait l’aider. Du moins, elle le croyait.

Emergeant doucement de ses pensées, Abigaël resta silencieuse quelques minutes encore. Alors qu’elle hésitait à rester contre James, Abigaël se redressa malgré tout afin de faire face au jeune homme plongeant ainsi son regard dans le sien.

-Je l’ai retrouvé en effet... Mais les choses ont été compliquées. Quand je suis tombée sur cette photo, toutes les choses que je pensais réelle avaient disparu laissant place à un trou noir. Je n’ai rien dit à ma mère, j’avais envie d’avoir la version de mon père pour une fois. Quand j’étais petite, elle m’avait dit que mon père était moldu et qu’il s’appelait Thibault. Sur ce point, je ne pense pas qu’elle met menti. Sachant tout cela et en regardant cette photo, je me suis dit qu’il avait du la quitter à cause de ses origines sorcières, cela c'est souvent vu faire d'ailleurs...

Retournant le cliché pour montrer l’arrière à James, Abigaël reprit ensuite.

-J’ai retrouvé sa trace grâce à des vieilles photos de classe de ma mère. Il s’appelle Thibault Lacan et il habite en banlieue parisienne donc pas très loin d’ici. Je suis allée le voir... Mais ce que j’ai vu, m’a... Commença-t-elle par dire frémissant légèrement. Il a une famille, il a des enfants... Il m’a complètement oublié. J’aurais pu accepter cela, mais... Sa nouvelle femme est une sorcière ! Tu y crois, James ? Une sorcière ! Je n’ai pas osé sonner, je suis partie... Laissant la France et mon père derrière moi, j’ai intégré l’équipe de Quidditch pour ne plus y penser... Jusqu’à aujourd’hui.

Ces derniers mots furent prononcés à mi-voix plus pour elle que pour James en réalité.
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Dim 11 Mar - 16:32

Sentant Abigaël se redresser, James desserra légèrement son étreinte et soutint son regard, attendant la suite du récit. Bien entendu, il pouvait difficilement se mettre à la place de la jeune femme. A vrai dire, il avait grandi selon un schéma tout à fait inverse : un père omniprésent dont la réputation avait davantage tendance à être un fardeau qu’un avantage. Mais il lui fallait admettre qu’il avait beau se plaindre sans cesse de sa gigantesque famille un rien envahissante, il avait toujours été aimé et entouré. Et tandis que, ces dernières années, il avait éprouvé le désir de prendre enfin son envol et de gagner un peu d’indépendance, il devait bien admettre que les valeurs qu’ils avaient fait siennes aujourd’hui étaient bien celles que lui avaient transmis son père dès son plus jeune âge.

***

-Papa ?
-James ? s’exclama Harry Potter, surpris de voir son fils debout si tard dans la nuit, l’invitant à venir s’asseoir près de lui d’une petite tape sur le fauteuil. Le petit garçon vint se hisser sur l’accoudoir et plongea ses mains dans les mèches rebelles de son père pour les dégager de son front. D’un doigt hésitant, il parcourut la cicatrice en forme d’éclair sur toute sa longueur. Laissant retomber son bras le long de son corps, il laissa échapper un long soupir, comme si le poids du monde pesait sur ses petites épaules.
-Ted, il n’a pas de parents. Comme toi, déclara-t-il subitement.
-Ted a des parents, James ; Remus et Tonks. Et moi aussi. Je t’ai déjà parlé de grand-père James et de grand-mère Lily, souviens-toi !
-Oui mais ils sont morts, vous ne les avez pas connus. Ils vous ont laissés.
Les yeux cernés du petit garçon commençait à se remplir de larmes. Harry posa ses mains sur chacune des joues de son fils et plongea dans son regard ses deux yeux émeraude rassurants.
-Ils sont morts pour nous construire – vous construire - un monde meilleur. Ce sont les sorciers les plus courageux que je connaisse !
-Oui mais toi aussi tu aurais pu mourir… Et tu continues à te battre aujourd’hui et moi, si j’ai plus de papa… Il laissa sa phrase en suspend. Moi, quand je pleure, maman me console et quand je me pose des questions, tu me réponds. Mais Ted et toi…
-Quand j’étais plus jeune, un petit plus âgé que toi, j’étais très bien entouré, tu sais. Il y avait Remus, Sirius, le Professeur Dumbledore et grand-père Arthur aussi ! Et Ted n’est pas tout seul : il y a maman et moi et toi aussi, James, tu dois veiller sur Ted !
Le petit garçon acquiesça, l’air grave, fier de se voir confier tant de responsabilités. Avec un sourire, Harry souleva James de terre et le raccompagna jusque dans sa chambre.
***

Abigaël n’avait pas connu sa chance, celle d’avoir une figure paternelle pour la guider, la conseiller et même la réprimander parfois. Bien sûr, elle avait eu sa mère. Mais avec le recul, James réalisait qu’il n’obtenait pas la même affection de la part de chacun de ses parents. Les deux se complétaient. Et ce devait être encore différent pour la relation d’un père avec sa fille, du moins était-ce ce que le jeune homme s’était toujours dit en voyant la complicité qui unissait Lily et Harry et le regard protecteur et rempli de fierté qu’il posait souvent sur elle.

James s’empara du cliché qu’Abigaël lui tendait. Au dos de celui-ci, on pouvait lire : « En attendant ton arrivée, voici notre premier souvenir à trois ». Définitivement, cela ne représentait pas l’état d’esprit d’un homme qui n’était pas préparé à être père. Il semblait plutôt ravi par cette perspective et impatient à l’idée de franchir ce cap avec Gabrielle Delacour. James resta songeur. Abi avait peut-être raison. Peut-être était-il un moldu et, ayant appris la véritable nature de sa compagne, avait décidé de les abandonner, elle et son enfant, effrayé par des évènements surnaturels qu’il ne parvenait pas à s’expliquer. Cela c’était déjà vu, à de nombreuses reprises. Mais à en juger par les dernières découvertes d’Abigaël, cela ne pouvait pas être le cas. Mais alors, qu’est-ce qui avait pu pousser cet homme à partir sans laisser aucune trace et sans plus donner la moindre nouvelle de lui ?


-Abi, je suis vraiment désolé… Et je ne sais pas quoi te dire. Rien de ce que je pourrais dire ne pourra changer ce que tu ressens…

Il resta un moment silencieux, pensif, puis s’exclama :

-Je crois tout de même que tu devrais retourner le voir, t’armer de courage et sonner à cette porte. Je ne vois pas ce qui pourrais être pire que de rester dans l’incertitude, à te projeter dans une multitude de scénarios tous aussi difficiles les uns que les autres. Tu devrais aller lui parler. Tu n’es plus une enfant, il n’aura pas d’autre choix que de te dire la vérité. Et tu sais quoi ? Quand il verra l’étendue de tes qualités humaines et intellectuelles, il regretta encore davantage de ne pas t’avoir vue grandir !

Après un nouveau moment de silence, il rajouta :

-Si tu as peur d’y aller, je veux bien t’y accompagner. Et si ça te gène d’y aller avec moi, tu devrais demander à Chris. Tu n’es pas toute seule, Abi…
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Dim 11 Mar - 19:02

Le même flot d’émotion qu’elle avait ressenti devant chez les Lacan reprit possession de toutes les fibres de son corps. Un sentiment d’étonnement, de curiosité, de respect, de jalousie et d’incompréhension laissèrent ensuite place à un sentiment de haine profond envers cette figure paternelle qu’elle avait toujours rêvé d’avoir, qu’elle avait même imaginé quand elle était plus jeune. Avait-elle eu la bonne réaction ? Peut-être pas. Si elle n’avait pas pris peur, elle aurait surement aujourd’hui plus de réponses à ses questions, mais elle avait lâche à cette époque. Malgré tout, elle ne regrettait pas sa décision d’être parti. Après tout, il n’avait jamais essayé de la retrouver, il avait complètement occulté son existence laissant derrière lui une erreur de jeunesse pour vivre pleinement sa nouvelle vie de père.

***
-Salut, je m’appelle Micheal, mais appelle-moi Mike. Je suis ton entraineur.
-Salut ! Moi, c’est Abigaël, je suis la nouvelle poursuiveuse de l’équipe, mais appelle-moi Abi, dit-elle avec le sourire.
-Je vais te dire un truc, c’est la première fois de ma carrière qu’une joueuse arrive avant moi sur le terrain, qu’est-ce qui t’arrive ?
-J’ai besoin de m’élancer dans les airs et de joueur à nouveau !
-Ca fait longtemps que tu as arrêté le Quidditch ?
-J’ai passé deux ans en France, donc oui, ça fait un moment.
-Pourquoi tu as quitté la France ?
-Problème personnel, j’avais besoin de m’échapper un peu, de prendre du recul et de laisser derrière moi tout ca.
-Compte sur moi pour t’aider, ma petite ! Finit-il par dire en déposant sa main sur l’épaule d’Abigaël.

***

Repensant à cette période, Abigaël se dit qu’à présent, elle ne pouvait pas faire pareil. En un sens, elle ne pouvait pas fuir à chaque fois que l’histoire de son père revenait sur le tapis. Un jour ou l’autre, il allait falloir qu’elle affronte la vérité, et celle-ci se trouvait être un homme d’un mètre quatre-vingt, avec des grands yeux bleues et les cheveux châtains clairs limite blond. Regardant à nouveau la photo de ses parents, elle la reprit des mains de James avant de se lever pour la ranger où elle aurait du être avec toutes les autres informations qu’elle avait pu trouver sur Thibault Lacan ou du moins, ce qu’elle avait osé chercher, s’arrêtant au strict minimum. Reportant son attention sur James qui était resté assis, elle lui adressa l’un de ses plus doux sourires. Il l’avait écouté, il avait su la réconforter et lui dire des mots doux. Des mots qu’une personne dans sa situation rêvée d’entendre. Pourquoi était-il si gentil avec elle ? Pourquoi savait-il être présent pour elle dans des moments comme celui-ci ? L’avenir lui répondra peut-être. Pour le moment, elle jeta un rapide coup d’œil au ciel et réalisa qu’ils n’étaient pas venu ici pour régler les problèmes d’Abigaël, mais pour que James visite la France avant de prendre une décision finale à la proposition de son coach.

-Tu sais quoi, James ? Il a déjà gâché trop de chose dans ma vie, et je n’ai pas envie qu’il gâche cette journée, ou du moins ce qu’il en reste... Je ne pourrais pas fuir mon passé toute ma vie, mais je ne suis pas prête pour le moment, tu comprends ? Il faudrait que j’en parle avec ma mère, ou je ne sais pas encore si j’ai envie de lui en parler. En tout cas, il y a une chose dont je suis sûre, il faut que j’aille le voir seule.

Adressant un doux sourire à James, la jeune femme se mordit la lèvre inférieure avant de lui avouer.

-Chris n’est pas encore au courant que j’ai retrouvé mon père, il sait juste pour la photo... Il n’y a que toi et Victoire qui sachiez toute l’histoire.

S’approchant de James, elle vint s’accroupir devant lui déposant ses mains sur les siennes.

-Merci d’avoir proposé de venir avec moi, c’est très gentil de ta part.

Lui adressant un petit sourire, elle prit ses mains dans les siennes et le força à se lever avant de récupérer son appareil photo. Quelques minutes après, ils étaient dans les rues de la banlieue parisienne d’Abigaël. Respirant fortement l’air, elle ferma les yeux se laissant guider quelques minutes par James alors qu’elle avait glissé son bras autour du sien. La France lui avait malgré tout manqué. Même si ce lieu regorgeait de souvenirs bons et mauvais, elle ne pouvait pas résister. Elle était française et rien ne changera cela. Se penchant vers James, elle sourit avant de lui demander.

-Qu’est-ce que tu aimerais voir ? Il y a tant de chose à voir, mais avant tout, il y a une chose... Ajouta-t-elle avant de s’arrêter, se mettant devant James. Répète après moi : Je vous trouve très jolie, mademoiselle.

Sachant pertinemment que James n’allait pas comprendre ce qu’elle lui faisait répéter, elle attendit qu’il s’exécute avant de prendre une photo de ce moment. Souriant avec humour, elle remit la bandoulière de son appareil sur son épaule avant de reprendre le bras de James et reprendre leur route.

-Redit cela à Elizabeth ce soir, elle sera très contente, je suis sûre !
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Jeu 15 Mar - 20:52

En guise de soutien, James exerça une légère pression sur les mains d’Abigaël. Il comprenait sa décision, bien qu’un peu étonné d’apprendre que Chris n’avait pas eu connaissance de toute l’histoire. Il décida de ne pas insister et la rejoint d’un signe de tête en guise d’approbation sur le fait qu’ils étaient là pour passer une bonne journée tous les deux. Il répondit à son sourire et resta à la fois surpris et pensif suite à sa question, ne sachant pas tellement par où entamer leur visite. A vrai dire, James ne savait pas grand-chose de Paris. Avec application, il s’employa à répéter la phrase dictée par Abi :

-Je vous twoure twès jolie mademoiselle !

Il n’avait aucune idée du sens de cette phrase – probablement l’un de ses compliments que les français sortaient toujours de sous leur béret, la baguette sous le bras, pour emballer les filles – et à vrai dire peu lui importait. Il la répéterait le soir même à Elizabeth, si celle-ci ne lui en voulait pas trop de l’avoir abandonnée toute la journée. L’espace d’un instant, il fut saisi de remords, se demandant s’il avait fait le bon choix et si sa place était bien ici, avec Abi. Mais cette dernière l’avait déjà saisi par le bras et l’entraînait vers le salon.

-C’est-à-dire que… Je ne connais pas très bien Paris. Enfin, disons… La Tour Eiffel ?

C’était sans doute le seul monument dont James avait vraiment entendu parler. En dix-sept ans, il n’avait pas connu d’autres lieux que Godric’s Hollow, le Terrier et Poudlard – de temps à autres, la Chaumière aux Coquillages et la boutique de farces et attrapes de Georges Weasley. Il avait dû attendre d’intégrer les Canons de Chudley pour commencer à s’ouvrir un peu au monde, notamment en visitant les Etats-Unis avec la plus belle guide de la région. Finalement, il était rentré avec Elizabeth et n’avait plus quitté la Grande Bretagne hormis pour quelques matchs au Canada. Ce jour-là, il avait donc l’occasion de visiter Paris avec la deuxième plus jolie guide de sa connaissance - Razz – et à vrai dire, il n’allait pas s’en plaindre.

Les deux jeunes gens transplanèrent donc sur le Champ de Mars, pas vraiment à l’abris des regards mais passèrent inaperçu au milieu de la marée de moldus qui se précipitaient en direction du célèbre monument. James mit Abigaël au défi de grimper dans la Tour Eiffel sans user de la magie. S’en suivit une course poursuite dans les escaliers que le jeune homme remporta sans grande peine – à vaincre sans péril on triomphe sans gloire – riant aux éclats au sommet des marches, essoufflé, attendant sa comparse d’infortune pour contempler la vue. Ils prirent quelques clichés, gagnèrent le palais du Louvre, les Champs-Elysées, l’Arc de Triomphe, l’arche de la Défense, la cathédrale de Notre-Dame – ou James posa fièrement, enlaçant une gargouille - puis la butte de Montmartre. L’avantage lorsqu’on était sorcier, c’est que l’on pouvait faire en quelques heures ce que les moldus faisaient en quelques jours. Leur périple s’acheva sur le pont des Arts où James entreprit, en quelques coups de baguette magique, d’ouvrir un à un tous les cadenas que les amoureux du monde entier avaient accroché au grillage, subissant les réprimandes d’Abi qui les refermait un à un derrière lui. Riant aux éclats, James s’exclama :


-Tu réalises que ce truc n’a aucun intérêt pour nous ? Avec un peu de magie, on brise toute la beauté de l’opération !

Puis, un sourire amusé sur les lèvres, il agita à nouveau sa baguette et fit apparaître un nouveau cadenas sur lequel il était inscrit « J&E » avant d’en jeter la clé dans la Seine. Avec un petit hochement de tête satisfait, James se tourna avec Abi et ironisa :

-L’avantage, c’est que si ça doit se terminer, je reviens quand je veux pour le rouvrir !

La journée touchait à sa fin et le soleil commençait à se coucher sur Paris, relativement tôt étant donné l’hiver qui approchait. Avant de regagner l’Angleterre, James émit le souhait de regagner le club de Quidditch parisien qui lui avait proposé un contrat. Lorsqu’ils entrèrent dans les locaux, ils ne passèrent pas inaperçus. Tandis que certains fans glapissaient à l’idée d’être témoins du scoop de l’année, le sélectionneur fit son apparition.

-Mr Potter ! Si je m’attendais à ça ! Qu’est-ce qui me vaut le plaisir de… Pardonnez-moi, mademoiselle, s’exclama-t-il à l’attention d’Abi. Je ne vous avais pas vu. Je suppose que vous devez être la compagne de Mr Potter, ravi de faire votre connaissance.
-Non, bafouilla James. Abigaël Delacour est… une amie journaliste.
-Journaliste ? Je dois donc espérer une bonne nouvelle ?

James ne dit mot et suivit le sélectionneur dans un bureau avoisinant, faisant signe à Abi de l’attendre à l’entrée. Il en ressortit quelques longues minutes plus tard, brandissant un maillot bleu et rouge traversé du nom de « Potter » en lettres capitales blanches, avant d’adresser un clin d’œil complice à Abigaël. Ignorant la foule qui se pressait déjà autour deux, James saisit Abi par la taille et l’entraîna à l’extérieur du club de Quidditch afin qu’ils puissent transplaner.
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Sam 17 Mar - 23:28

Alors qu’Abigaël restait pendue au bras de James, elle l’écouta énoncer leur première destination. La Tour Eiffel. Très bon choix, se disait-elle un large sourire aux lèvres avant de transplaner en sa compagnie en plein milieu du Champ de Mars oubliant qu’ils étaient entourés de moldu et que quelqu’un aurait pu les voir. Prenant son rôle de guide au sérieux, elle commença à lui raconter l’histoire de cette dame de fer, mais elle décida bien vite de laisser le passé de coté pour profiter du moment. Abi sortit donc son appareil photo de son sac et commença à prendre plusieurs clichés de James devant l’édifice alors qu’il s’amusait à prendre des positions étrange et lui faire des grimaces. Elle finit par s’approcher de lui et immortaliser ce moment à jamais. Elle ne voulait pas oublier la joie qu’elle ressentait à cet instant et grâce à cette photo, elle y repenserait à chaque fois qu’elle se regarderait au coté de James souriant et proche comme jamais. Tandis que la jeune femme était plongée dans ses pensées, James la défia de gravir les marches jusqu’au première étage de la tour. Souriant, elle lui lança un regard noir avant de se lancer dans une course sans fin. Le jeune homme parvint avant elle, mais cela ne la fit que rire d’avantage, profitant ensuite de la vue en sa compagnie. Elle n’avait jamais partagé ce genre de moment avec James, même pas lorsqu’ils étaient ensemble. Le fait qu’ils aient grandi, changeait surement les choses. L’un et l’autre était différent de la personne qu’ils étaient à l’époque. Elle prit une première photo avec lui souriant à la camera avec la vue en fond et la seconde, elle se prit en train de déposer un baiser sur la joue du jeune homme. Ensuite, alors qu’Abi se reposait sur l’épaule de James, elle se redressa avant de lui attraper la main pour transplaner vers le Louvre photographiant James au coté de la Joconde, puis les Champs-Elysées où Abigaël ne put se retenir d’acheter un béret à James riant de concert avec lui lorsqu’il le mit. Ne pouvant pas laisser passer ce moment, elle en mit un avant de prendre une photo à ses cotés même si elle portait beaucoup mieux le béret que lui.

Abigaël fit de même visiter les grands monuments cultes de Paris comme : l’Arc de Triomphe, l’arche de la Défense, Notre-Dame où James ne put se retenir de transplaner à coté de l’une des gargouilles et ils finirent à Montmartre alors que le soleil commençait à disparaitre à l’horizon. Assise sur les marches de ce dernier bâtiment, Abigaël avait sa tête posée sur l’épaule du jeune Potter alors qu’ils observaient le ciel changé de couleur et devenir orangé à l’horizon. Cette journée était riche en souvenir et Abi ne voulait pas qu’elle se finissait.

-Il y a un dernier endroit où je veux t’emmener avant de rentrer !

Prenant la main de James dans le sienne, elle lui adressa un doux sourire avant de transplaner sur le pont des Arts juste en face des cadenas d’amour. La jeune femme aimait se promener sur ce pont durant les deux années qu’elle avait passé en France admirant tous ces cadenas qui représentaient tous les amoureux. Alors que James s’amusait à les ouvrir à l’aide de la magie, Abigaël les referma non sans frapper James avec un regard noir. L’amour n’était pas quelque chose que la magie pouvait briser. Ou du moins, elle ne le devait pas selon Abi. Accueillant la remarque de James avec un regard noir, elle lui sourit en venant le prendre par le bras alors qu’il créait un cadenas pour Elizabeth et lui.

-Je suis sûre que tu n’auras pas besoin de revenir pour le rouvrir ! C’est déjà une belle promesse que tu viens de faire là, ajouta-t-elle avec le sourire.

Ensuite, James souhaita aller au club de Quidditch parisien. Fronçant tout d’abord les sourcils lorsqu’il lui demanda, elle l’emmena malgré tout, se demandant s’il avait pris sa décision sans oser formuler son questionnement. Avait-elle peur de la réponse ? Sa réponse allait déterminer le sort de leur amitié, mais après tout, Abi pouvait trouver des raisons de venir en France lui rendre visite et même sans raisons, elle pouvait venir, non ? Arrivant devant le coach de l’équipe, elle ria alors qu’il pensait avoir affaire à la compagne de James tandis que ce dernier bafouilla en répondant. Serrant la main de l’homme devant elle, elle lui sourit gratifiant James d’un sourire amusé.

-Je suis Abigaël Delacour. On s’est déjà croisé, j’ai déjà eu l’occasion d’interviewer l’un de vos joueurs par le passé. Commença-t-elle avant de rajouter dans sa langue maternelle. Si vous prenez ce jeune homme dans votre équipe, vous êtes sur de gagner à tous les coups ! Vous avez fait le bon choix de lui proposer une place, vous n'allez pas le regretter.

Laissant James et le coach s’éclipser dans le bureau de ce dernier, Abi s’assit en attendant sur l’un des bancs du hall. Au moment où le jeune Potter sortit avec le maillot de l’équipe entre les mains portant son nom, elle n’eut à peine le temps de le féliciter. James l’embarquait déjà par la taille vers l’extérieur du club. Ils transplanèrent chez elle juste devant la cheminée. Un large sourire s’agrandit sur le visage d’Abi lorsqu’elle réalisa enfin ce qu’il venait de se passer. Il avait accepté. Il allait intégrer l’équipe de Quidditch parisien. Elle lui sauta dans les bras riant aux éclats.

-Tu as accepté, c’est dingue ! Qu’est-ce qui t’a décidé à sauter le pas ?

Relâchant l’emprise qu’elle avait sur le coup de James, elle attendit sa réponse sans quitter son sourire. Elle était fière de lui.

-J’espère que tu vas m’accorder une interview exclusif ! Tu as intérêt d’ailleurs, ajouta-t-elle en l’assenant d’un coup sur l’épaule.

Alors qu’elle parlait d’interview, une chose lui revint à l’esprit. Le journal. Regardant sa montre, elle fronça les sourcils. Le temps avait décidemment passé trop vite. Attrapant la main de James, elle se dirigea vers la cheminée avant de s’arrêter pour lui faire face.

-Il faut que je rentre pour finir l’édition de demain, mais... Tu veux venir avec moi ? On pourra continuer de discuter et mes collègues vont adorer avoir une star de Quidditch dans nos locaux !
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Dim 18 Mar - 13:58

Une fois de retour dans le salon de Gabrielle Delacour, James accueillit Abi dans ses bras, riant avec elle, ayant encore peine à réaliser la portée de ce qu’il venait de faire. Cette journée lui avait beaucoup de bien. Il avait pu mesurer ce qui comptait réellement ce qui comptait à ses yeux et surtout, il avait appris à relativiser l’importance et le caractère rédhibitoire de ses décisions. S’il voulait réaliser son rêve, à savoir s’inscrire parmi les meilleurs joueurs de Quidditch que l’Angleterre ait connu, il lui fallait décrocher les bons contrats et affronter les équipes du monde entier. Signer avec le club parisien consistait en une étape importante de cette vaste entreprise et James savait qu’il avait pris la bonne décision. Ce qu’il l’avait arrêté jusque-là lui paraissait désormais dérisoire. En effet, il avait longtemps cru devoir choisir entre sa vie ici et là-bas. Or la question ne posait pas. En qualité de sorcier, il pouvait faire autant d’allers retours que nécessaire entre Paris et Londres et s’il venait à être sélectionné plus régulièrement en équipe nationale, il lui faudrait bien regagner très souvent l’Angleterre pour s’entraîner avec ses coéquipiers anglosaxons.

-C’est ce que j’ai toujours voulu ! C’est une opportunité en or, je ne pouvais pas passer à côté ! s’exclama-t-il lui-même un peu sonné par ce qui venait de se produire avant de rajouter, surpris par sa propre détermination : Je vais m’installer à Godric’s Hollow avec Elizabeth ! J’ai repéré une maison, tout près du monument à la mémoire de James et Lily quand je suis retourné chez mes parents il y a quelques semaines. On fera des allers retours entre la France et l’Angleterre, autant que nécessaire !

James marqua une petite pause, le regard brillant d’excitation. C’était la première fois qu’il faisait autant de projets pour l’avenir et surtout dans un laps de temps si court.

-Je veux qu’Elizabeth rencontre mes parents, Albus et Lily, Molly et Arthur… et toi aussi ! Peut-être que tu as raison, peut-être que j’avais besoin de temps mais que c’est la bonne personne et je ne vois pas pourquoi je la cacherai à ceux que j’aime !

Pris dans un élan de frénésie et de joie intense, James ne se reconnaissait pas lui-même.

-De toute façon, je suis parti trop longtemps. Lily et ma mère me le reproche assez. J’ai envie de retrouver ma place ici, de bousculer un peu Albus, de surprotéger Lily, de voir grandir Léandre et Anathéa et même d’organiser l’enterrement de vie de garçon de Chris, si nécessaire ! ajouta-t-il avec humour avant de retrouver son sérieux et de plonger son regard dans celui d’Abigaël. J’ai envie de faire partie de vos vies à nouveau et je ne partirai plus, Abi…

James se sentait libéré et grandi, fier de lui à l’idée d’avoir pris toutes ces décisions d’adultes en une poignée de secondes. Peut-être était-ce trop rapide, peut-être remettrait-il tout en question le lendemain mais cela n’avait pas la moindre espèce d’importance. A cet instant, il se sentait soulagé et heureux, libéré d’un poids, le fardeau du passé, prêt à renouer avec sa famille, à cesser de fuir sitôt que quelque chose le contrariait. Et ce nouvel état d’esprit, il devait à Abi qui lui avait prouvé qu’il pouvait essayer de bâtir une relation saine. S’il le pouvait avec Abigaël, alors que ses retrouvailles avec elle avaient été celles qu’il appréhendait le plus, il le pouvait avec les autres.

-Et comment que je t’accorde une interview ! s’exclama-t-il en lui adressant un sourire complice.

Lorsqu’elle lui annonça qu’elle devait rejoindre la Gazette du Sorcier, James esquissa une grimace et consulta sa montre. La soirée était déjà bien entamée et il se souvint du semblant de dispute qu’il avait eu avec Elizabeth le matin même. S’il jouait trop avec le feu, il était probable qu’il trouve un appartement vide en rentrant tard chez lui. Dès lors, il devrait s’installer seul à Godric’s Hollow. Mais il venait de promettre une interview à Abi et voulait voir cette journée se prolonger encore. Elizabeth avait l’habitude de l’attendre lorsqu’il rentrait tard de l’entraînement ou prolongeait celui-ci avec ses coéquipiers dans tous les bars du Chemin de Traverse. Il pouvait bien s’accorder un dernier dérapage avant de rentrer chez lui en homme nouveau, aimant et attentionné. Razz Et puis, se pavaner au sein de la rédaction de la Gazette juste après avoir signé le contrat de l’année, c’était très bon pour son égo.


-Je te suis ! s’exclama-t-il donc, enjoué, avant de se diriger vers le cheminée.
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Lun 19 Mar - 17:58

Tandis que James élaborait ses projets à haute voix, le sourire d’Abigaël ne fit que s’agrandir. Qu’est-ce qui avait bien pu le changer à ce point ? L’air français ? Le maillot de l’équipe de Quidditch parisien qu’il tenait encore entre ses mains ? Il y a quelques heures encore il ne se voyait pas prendre la décision de se marier avec Elizabeth, et à présent, il voulait acheter une maison avec elle, la présenter aux différents membres de sa famille et à... Abigaël. La jeune femme lui adressa un regard étonné, mais à la fois ému lorsqu’il l’intégra dans les personnes qui désirait qu’Elizabeth rencontrer. Elle faisait de nouveau partie de sa vie et cette simple nouvelle la rendait heureuse comme jamais. Elle avait retrouvé son James. Il lui était encore donné de passer du temps avec lui, et elle comptait bien en profiter.

Prise dans son élan de bonheur extrême, Abigaël sauta au coup de James enfouissant son visage dans sa nuque comme elle avait l’habitude de le faire quand ils étaient ensemble. Respirant pleinement le parfum de James, un large sourire se dessina sur son visage et il n’allait surement pas la quitter avant longtemps. James était de retour et il venait tout juste de lui dire qu’il ne partirait plus. Qu’attendait-elle de plus ? Rien.

-Je suis tellement heureuse, James ! Commença-t-elle avant dénouer ses bras et d’entourer le visage de James dans ses mains, le sourire aux lèvres. Tu ne peux pas savoir à quel point, je le suis ! J’aimerai que cette journée ne se finisse jamais !

Riant en adressant un sourire complice à James, elle eut l’impression qu’ils venaient de retourner à l’époque de Poudlard. Elle avait vraiment l’impression de retrouver la complicité d’autant avec James, mais cela depuis le début de l’après-midi. Etait-ce qu’une illusion ? N’était-ce que cette parenthèse en France qui les avaient rapprochés ? Alors que James semblait préoccuper par le temps, Abigaël rangea son appareil photo dans son sac attendant la réponse de James pour savoir s’il venait avec elle à la Gazette du Sorcier. Lorsqu’il répondit positivement, elle ne put que lui adresser un large sourire venant déposer un baiser sur la joue du jeune homme avec un regard complice et amusé.

-On se retrouve là-bas ! Dit-elle avant de disparaitre par la cheminée dans une lumière verte étincelante.

Quelques minutes plus tard, elle se retrouva aux Trois Balais couverte de poussière. Les conduits de cheminée étaient vraiment sales. Personne ne pouvait les nettoyer de temps en temps ? Soupirant en adressant un sourire amusé au barman qui l’observait retirer le plus gros de la suie qui s’était déposé sur ses vêtements, elle transplana quelques minutes après juste devant son bureau à la Gazette. Sam l’attendait assis derrière son bureau arpentant un sourire complice à son arrivée. Les deux collègues avaient tellement l’habitude d’attendre tous les deux l’impression de l’édition qu’ils avaient mis en place des habitudes et montrant sa montre à Abigaël, Sam fronça les sourcils en désignant deux chopes devant lui.

-Tu es en retard, Abi ! La Bièraubuerre n’attend pas !

Riant à ces mots, elle observa les deux chopes qui les attendaient sur le bureau de Samuel. En effet, les deux amis avaient l’habitude de prendre un apéritif ensemble pour faire passer le temps. L’alcool déliait les langues ce qui leur avait permis de mieux se connaître et cette habitude était resté.

-Tu peux rajouter une chope, Sam, on a de la visite, ce soir ! Commença-t-elle avant d’interpeller un jeune homme en lui tendant son appareil photo et en lui chuchotant à l’oreille. Tu pourrais m’imprimer la dixième photo, s’il te plait ?

Alors que le jeune homme acquiesçait en s’éloignant, la jeune Delacour se retourna pour accueillir James qui venait de transplaner quelques secondes auparavant en ouvrant les bras d’un air théâtral. Elle lui adressa un regard complice en lui proposant de prendre une chaise alors que Sam venait de faire apparaître une troisième chope.

-Voilà mon nouvel univers, James ! Je te présente, Sam, mon second avec qui j’attends patiemment l’impression de l’édition de demain autour d’une petite chope de Bièraubuerre. Si tu veux te joindre à nous, tu es le bienvenu, je vais en profiter pour te poser quelques questions pour le plus beau papier qu’on ait jamais écrit sur toi, ajouta-t-elle avant de s’asseoir à son tour invitant James à la rejoindre.
-James... Potter ?! Abi, tu aurais pu nous dire qu’on allait accueillir un joueur aussi célèbre que lui ! Commença-t-il avant de tendre sa main à James. Enchanté, James. Je suis un grand fan de Quidditch ! Mais... La rumeur était exacte ?! Tu as eu un poste dans l’équipe parisienne ?
-Sam a le don pour mettre les gens à l’aise, dit-elle à l’attention de James avec un sourire jusqu’aux oreilles avant de glisser une chope en direction du jeune Potter.

Attendant que James les rejoigne, Abi ensorcela une plume pour qu’elle écrive ce qu’elle allait dire sur un parchemin posé sur son bureau avant de reporter son attention sur les deux jeune hommes. La soirée n’allait surement pas ressembler à celle qu’ils avaient l’habitude de passer, mais le changement a du bon. N’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Lun 19 Mar - 21:05

James transplana à la suite d’Abigaël et fit son apparition dans la rédaction de la Gazette du Sorcier les bras grands ouverts, dans un geste théâtrale, attendant un tonnerre d’applaudissements qui ne vint pas. Imperturbable, il s’inclina plusieurs fois de suite, faisant mine de remercier ses admirateurs invisibles. Quiconque connaissait mal le jeune homme – ou ne l’avait connu que superficiellement durant ses premières années d’étude à Poudlard – aurait pu voir là le comportement d’un garçon arrogant et égocentrique. Mais James n’était rien de tout cela ou du moins il ne l’était plus. Il avait beaucoup mûri et après avoir passé des années à se vanter d’une réputation qui était davantage celle de son père que la sienne propre, il avait cessé de se placer au centre de toutes les attentions au moment même où il touchait du doigt une réussite qu’il ne devait, cette fois-ci, qu’à lui-même.

-Un beau papier, certes ! Mais veille à ce qu’il ne soit pas trop beau tout de même, Elizabeth va être jalouse ! s’exclama James en adressant un sourire complice à Abi avant de rajouter, avec humour, à l’attention de Sam : J’ai un succès fou auprès des journalistes ! Elles se battent pour moi !

Bien entendu, tout cela était bien trop surjoué pour refléter le fond de la pensée de James qui échangea une poignée de main chaleureuse avec le collègue d’Abigaël. Celui-ci semblait à la fois surpris et ravi de le rencontrer en chair et en os tant et si bien que James ne savait pas s’il devait se sentir gêné ou reconnaissant. Manifestement, sa réputation l’avait précédé et plus encore à en juger par les informations dont le dénommé Sam disposait. Ainsi, Abi n’était pas la seule à avoir eu vent du contrat que James venait de signer avec l’équipe de Quidditch française et avait probablement déployé de nombreux efforts pour garder cette information secrète. Aussi le jeune homme lui adressa-t-il un regard reconnaissant avant de reporter son attention sur Sam, dépliant le maillot qu’il tenait toujours à la main pour le présenter à la vue du journaliste.

-On ne peut rien te cacher, Sam ! Je viens de signer à l’instant. Abi a su se montrer très persuasive. Vous avez une sacrée rédactrice-en-chef à la Gazette ! Elle ne se contente pas de dénicher des scoops, elle les provoque !

James afficha un petit sourire amusé avant de rejoindre les deux collègues et de s’asseoir face à eux, s’emparant de la chope qu’Abi venait de faire glisser dans sa direction, la remerciant d’un petit signe de tête. Contrairement à ce que la jeune femme avait l’air de penser, il ne se sentait pas du tout mal à l’aise, bien au contraire. Depuis qu’il avait débuté sa carrière de joueur de Quidditch, James avait l’habitude de fréquenter des journalistes et s’était accoutumé – bien que difficilement les premiers temps – à leurs incessantes questions, parfois même douloureuses et indiscrètes. De plus, le jeune homme avait connu la célébrité depuis son plus jeune âge, il était habitué à faire couleur de l’encre. A vrai dire, il préférait de loin sa propre célébrité à celle de son père. Certes, il était plus exposé encore, et plus particulièrement dans son intimité – il pensait notamment à sa précédente rupture avec Elizabeth qui avait été surmédiatisée dans certains journaux américains – mais cette renommée pouvait être parfois grisante : tous les jeunes sorciers rêvaient d’être le poursuiveur vedette des Canons de Chudley, ils rêvaient nettement moins souvent d’être l’Elu d’une prophétie, destiné à se sacrifier pour la survie du monde des sorciers !

Pour ce qui était de l’ambiance même au sein de la rédaction, James y était également habitué. Il lui était arrivé de se laisser entraîner par Elizabeth jusqu’à tard dans la nuit pour la regarder finir de rédiger un article qui devait paraître à la une de l’édition du lendemain. Elle finissait ses journées tard, il les commençait tôt. Ils avaient trouvé ce stratagème pour maximiser le temps passé ensemble. L’ambiance y était souvent très agitée et l’alcool favorisait ce climat. Le journalisme était définitivement un monde à part. Portant la chope à ses lèvres, un petit sourire à l’évocation de ce souvenir, James s’exclama :


-Je vois que les journalistes américains ne sont pas les seules à trouver l’inspiration dans la bièraubeurre et je ne sais pas si c’est très rassurant !

Puis il posa son regard sur la plume à papote qu’Abigaël venait de déposer devant elle, un regard suspicieux, décidé à veiller à ce que la plume ne note rien de plus que ce qu’il voudrait bien dire, ayant bénéficié de la longue et désastreuse expérience de son paternel en la matière.

-Alors, qu’est-ce qu’il vous faut ? Je m’appelle James Sirius Potter, j’ai grandi dans le petit village tranquille de Godric’s Hollow, élevé par un couple banal et sans histoire ! railla-t-il, faisant le pitre, bien décidé à s’amuser un peu de sa position. Quand j’étais plus jeune, je rêvais d’épouser une française et de jouer au Quidditch aux Etats-Unis ; aujourd’hui je vis avec une américaine et je viens de signer pour la France !

James laissa échapper un petit rire avant de lever sa chope en direction des deux autres pour trinquer.
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Mer 21 Mar - 16:19

Assénant à James un coup de poing dans l’épaule lorsqu’il se vanta d’avoir toutes les journalistes à ses pieds se battant pour lui, elle ne put retenir un petit rire. James avait le don pour sur-jouer un rôle qui n’était absolument pas le sien, mais Abigaël savait faire la différence entre ce James et le vrai James, celui qu’elle connaissait sur le bout des doigts. La jeune Delacour fut étonnée d’entendre le prénom d’Elizabeth. Que venait-elle faire dans l’histoire ? Mais elle se souvint plusieurs minutes après, que James lui avait dit qu’elle était, elle-aussi, journaliste et que c’était d’ailleurs ce qui leur avait permis de se rencontrer. Etrange, qu’elles ne se soient jamais rencontrées. A moins, qu’elles se soient vues sans savoir qu’elle avait un point commun. En parlant de point commun, Abigaël reporta son attention sur James qui dépliait son nouveau maillot pour en faire profiter Sam qui était aux anges. A chaque fois qu’un sujet sportif était à rédiger, la jeune rédactrice savait vers qui se tournait.

-C’est-ce qui fait de moi une super journaliste, James ! Dit-elle avec humour.

Echangeant en regard complice avec ce dernier, elle trempa ses lèvres dans sa Bièraubuerre. Malgré sa nomination à la tête de la Gazette, Abi doutait toujours de ses capacités à diriger l’équipe du journal. D’ailleurs, elle n’avait pas une position de supérieure par rapport à ses collègues, elle ne déléguait que rarement des articles aux autres et elle essayait d’entretenir une relation de confiance et d’entre-aide aux seins de l’édition. Les soirées qu’elle passait autour d’une chope de Bièraubuerre à attendre l’impression de l’édition du lendemain, montraient clairement sa volonté de ne pas faire une différence entre elle et les autres journalistes. En un sens, elle était aussi journaliste. Les scoops comme elle venait de dénicher avec James faisaient partie de ses priorités, même si parfois, elle en cachait certains, comme avec le jeune Potter où elle avait gardé l’information de son contrat avec la France un long moment. Pouvait-on lui en vouloir ? Surement.

Souriant à la remarque de James sur leur consommation de Bièraubuerre, Abigaël échangea un regard complice avec Sam qui riait lui aussi.

-La Bièraubuerre nous tient compagnie pendant les longues soirées d’hiver !
-Pas que les soirées d’hiver, d’ailleurs, ajouta Sam avec le sourire trinquant avec Abigaël.

Les supérieures d’Abigaël n’étaient pas officiellement pour que l’alcool coule à flot au sein de la rédaction, mais officieusement, ils leur arrivaient de venir pour une chope avec eux. Tant que les articles étaient délivrés à temps et que les éditions se vendaient toujours aussi bien, ils fermaient les yeux. Jusqu’à maintenant, la Gazette des Sorciers faisait toujours des ventes extraordinaires et encore plus depuis l’arrivée de la jeune Delacour en tant que rédactrice en chef comme Ray aimait le dire. Reportant son attention sur James qui commençait à se décrire pendant que la plume ensorcelée d’Abi prenait des notes, la jeune femme ne put retenir un fin sourire alors que James avouait avoir rêvé de se fiancer à une française plus jeune. A moins, qu’une française ait croisé son chemin durant les sept derniers années, il semblait qu’il parlait de la jeune Delacour. Sentant ses joues légèrement rougir, elle porta sa Bièraubuerre à ses lèvres avalant quelques gorgées avant de reporter son regard océan dans celui de James avec une certaine complicité alors qu’elle savait qu’il jouait de sa position. Abigaël n’avait encore jamais interviewé une personne qu’elle connaissait personnellement, mais avec James, cela semblait naturel.

-Trêve de plaisanterie, James ! Commença-t-elle par dire avec humour. Tes performances durant les derniers matchs ont été plus que remarquable, malgré tout, est-ce que tu t’attendais à cette proposition ? Ta vie en tant que joueur va être bouleversée avec cette opportunité en or, est-ce que tu t’attendais à tout cela ?

Alors que la plume d’Abigaël notait l’essentielle de ses paroles, la jeune Delacour attendit la réponse de James avec le sourire. Elle savait parfaitement ce qu’il allait lui répondre, mais elle avait besoin de ses mots. L’interview dura trois bons quarts d’heure durant lesquels Abigaël posait des questions clés à James qui jouait le jeu et répondait correctement avec beaucoup d’information qui allait lui être nécessaire pour écrire un papier en or. Malgré tout, Abigaël s’était beaucoup amusée avec le jeune Potter et il lui avait semblé qu’ils n’avaient parlé que quelques minutes. Ce fut l’arrivée de l’un de ses collègues à qui elle avait confié son appareil photo tenant dans ses mains une enveloppe en kraft qui la fit regarder sa montre. Le temps avait passé et la soirée était bien entamée. Il était presque 22h. Leur chope était vide depuis un long moment et une agitation se faisait sentir autour d’eux. L’édition devait être bientôt prête.

-Sam, est-ce que je peux te demander d’emmener James se faire photographier par Angela ?
-Bien sur ! Suis-moi James, c’est par ici !

Observant le jeune Potter suivre son collègue avec un large sourire amusé à la moue qu’il tirait, Abigaël reporta son attention sur l’enveloppe qu’on venait de lui remettre. Elle regarda à l’intérieur pour y découvrir l’un des clichés qu’elle avait pris avec James durant la journée, les montrant un large sourire dessiné sur le visage. Tournant la photo, elle rédigea ses quelques mots : « En souvenir de ta première visite en France avec moi, j’espère partager d’autre moment comme celui-ci avec toi. Abi. ». Glissant de nouveau le cliché dans l’enveloppe, elle se retourna pour voir James revenir vers elle alors que Sam discutait avec Angela. Accueillant le jeune Potter avec le sourire, elle vint se placer devant lui plongeant son regard dans le sien.

-Merci pour cette magnifique interview ! Il paraitra surement dans la prochaine édition avec ta belle bouille souriant, ajouta-t-elle avec humour. Je ne te chasse pas de l’édition, mais il est assez tard et je ne voudrais pas qu’Elizabeth te fasse une scène à cause de moi surtout si je suis susceptible de la rencontrer un jour... En plus, je vais moi-aussi bientôt y aller, je pense que l’édition de demain vient d’être finie.

Lui tendant l’enveloppe qu’elle avait gardée dans le dos depuis son arrivée, elle lui adressa un doux sourire avant de reprendre.

-Merci pour ce petit moment passé ensemble, tu m’avais manqué James... Promets-moi qu’on va se revoir avant les sept prochaines années ! Et n’oublie pas, on se revoit bientôt à Paris !
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MessageSujet: Re: Where Are You Now [PV James]   Where Are You Now [PV James] Icon_minitime1Mer 21 Mar - 19:11

James s’amusait beaucoup de cet exercice qui, certes, n’était pas nouveau pour lui mais lui semblait particulièrement ridicule avec Abi, de la même manière qu’il le trouvait hilarant avec Elizabeth. L’une comme l’autre gardait un air très professionnel en posant des questions dont elles connaissaient déjà les réponses. En effet, le jeune Potter savait pertinemment qu’il aurait pu demander à Abigaël d’écrire un papier sur lui sans qu’il n’ait besoin de lui accorder une interview ; elle s’en serait sortie à merveille et probablement bien mieux que n’importe quel autre journaliste qui aurait eu l’occasion de le rencontrer en chair et en os. Toutefois, James se plia au jeu et fit mine de rester pensif un instant avant de répondre aux premières questions d’Abi :

-Eh bien… On a gagné notre dernier match contre les Etats-Unis mais je ne crois pas que ce soit uniquement de mon fait. A en croire les recruteurs parisiens, j’ai très bien joué mais c’est aussi et surtout un travail d’équipe. Mes coéquipiers n’ont pas démérité ; je suis très fier d’avoir travaillé avec eux ces trois dernières années et ils me manqueront, vous pouvez en être sûrs !

James marqua une pause, un sourire rêveur aux lèvres, contemplant le chemin accompli depuis sa sortie de Poudlard. Pour la première fois, il se sentait fier de ce qu’il avait accompli par lui-même et non pas de la renommée de sa famille. Ses supporters ne l’appelaient pas « Potter », le confondant avec ses ancêtres à la célébrité étouffante. Il l’appelait James. Cette reconnaissance que les admirateurs des Canons de Chudley lui vouaient, il ne la devait qu’à lui. Et il savait qu’en lisant la Gazette le lendemain, son père serait fier de lui.

-On espère toujours que ce genre de proposition arrivera. Mais on n’ose pas s’y attendre, de peur d’être déçu. A vrai dire, je ne m’y attendais tellement pas que j’ai longtemps hésité à accepter. Mais vous savez, je ne crois pas que ce genre d’opportunité se renouvèle plusieurs fois. Ma vie en tant que joueur va être bouleversée, ma vie privée aussi. Mais je crois que ce n’est que le début de quelque chose, un formidable tremplin ! J’espère que je serai à la hauteur de la confiance de mes supporters, à la hauteur de la confiance de mes coachs et que je saurai me hisser plus haut encore, à force de travail.

James afficha un petit sourire en coin, satisfait de son analyse de la situation. Il répondit aux questions qui suivirent avec la même application et la même sincérité. Une fois l’interview terminé, il suivit Sam et esquissa quelques grimaces devant l’objectif d’Angela, laissant à celle-ci le soin de choisir le cliché qui accompagnerait l’article d’Abi. A son retour, celle-ci l’attendait avec un sourire pour le remercier et lui signifier qu’il était peut-être temps qu’il rentre chez lui. James aurait aimé que la journée se prolonge encore mais il était contraint d’admettre que s’éterniser davantage revenait à prendre le risque de voir Elizabeth regagner les Etats-Unis pour la deuxième fois en l’espace de quelques semaines. James s’empara de l’enveloppe qu’Abi lui tendait et en tira la photo. Il sourit en lisant le mot qui se trouvait à son dos puis la remit à sa place avant de serrer la jeune femme contre lui.

-C’est moi qui te remercie, Abi ! Tu m’as beaucoup manqué. Ne t’inquiète pas, on se revoit très vite. Peut-être une fois avec Chris et Elizabeth ? proposa-t-il avant de desserrer son étreinte pour venir serrer la main de Sam. A bientôt, Sam ! Et si tu cherches des contacts dans le Quidditch pour un article, n’hésite pas !

A ces mots, James salua les deux collègues d’un sourire avant de transplaner sur le palier de son appartement. Non sans une certaine appréhension, il poussa la porte et fit son entrée dans le salon. La pièce était en désordre. Avant qu’il ne partage les lieux avec Elizabeth, cette vision était familière au jeune homme. Mais depuis que la jeune femme partageait sa vie, ce genre de spectacle était devenu rare voire quasi inexistant. Manifestement, la plupart des placards avaient été fouillés, beaucoup de parchemins étaient retournés et des photos recouvraient le sol. En se baissant pour ramasser l’une d’elle, James reconnut sa propre silhouette ainsi que celle d’Abigaël, tous deux assis au bord du lac noir à Poudlard. Le jeune homme laissa échapper un profond soupir avant de donner un coup de pied dans la lourde malle qui se trouvait au milieu de la pièce. Celle-ci bascula et vint frapper le sol dans un bruit sourd. James l’enjamba et prit la direction de la chambre. Sur le lit, une autre malle était ouverte et Elizabeth s’employait à la remplir de vêtements qu’elle jetait sans le moindre soin. Lentement, le jeune Potter s’avança et attrapa le linge pour le remettre à sa place, au fur et à mesure. Réalisant le manque d’efficacité de ses efforts désespérés, Elizabeth interrompit ses préparatifs pour arracher les vêtements des mains de James.

-Laisse ça tranquille ! s’exclama-t-elle d’une voix légèrement enrouée, braquant sur lui un regard noir qui n’était pas très convaincant du fait de ses yeux rougis.

Ne se laissant pas déstabiliser, James poursuivit ce qu’il avait entamé. Elizabeth finit par se décourager et se laisser tomber sur le lit, la tête dans les bras. Il pouvait percevoir des sanglots étouffés mais prit le temps de finir de vider la malle qu’il poussa au sol avant de s’allonger près d’elle, se hissant sur un coude tandis qu’il laissait lentement courir ses doigts sur le dos de la jeune femme de son autre main.

-Tu le trouves pas un peu jeune, le type, sur cette photo ? demanda-t-il innocemment.
-Quelle importance ?
-ça remonte à environ six ans. Il était très amoureux et elle aussi, je crois. Et puis elle l’a quitté. Parce qu’il était un crétin, à l’époque, encore pire que là en ce moment. Abigaël a terminé ses études et a quitté Poudlard. Peu après lui aussi. Il a choisi de couper les ponts. Et puis il a rencontré une journaliste exceptionnelle, une femme magnifique et une petite amie merveilleuse. Alors il s’est dit qu’il pouvait peut-être faire un bout de chemin avec elle. Et puis il a revu Abigaël parce qu’il ne pouvait pas fuir indéfiniment.
-Arrête, James… Tu nous fais du mal à tous les deux, je vais repartir à New-York ce soir et…
-Attends la suite de l’histoire ! s’exclama-t-il avec fermeté en la retenant par le poignet, plongeant son regard dans le sien. Il a passé une excellente journée et grâce à elle, il a signé le contrat de sa vie. Il devient le poursuiveur vedette de l’équipe parisienne et sa carrière prend une nouvelle dimension. Ils se quittent en bons amis et il lui fait la promesse de revenir accompagnée par la personne qui compte le plus à ses yeux, celle pour qui il va s’installer à Godric’s Hollow pour lui présenter sa famille !

Elizabeth avait renoncé à se lever pour quitter la pièce. Elle le fixait de ses deux grands yeux verts, comme pétrifiée.

-Abigaël est la cousine de Victoire Weasley qui se trouve être aussi ma cousine, Victoire dont j’ai découvert qu’elle était mère de deux magnifiques enfants. Abigaël est l’équivalent de ce que je suis pour eux, on ne peut pas la rayer de notre vie comme ça. Tu voulais que je te présente ma famille, elle en fait partie d’une certaine façon, même si ça peut te sembler étrange. Et quoiqu’il en soit, son avis compte pour moi, et encore plus à l’heure où je m’apprête à construire quelque chose avec toi ! Et elle, elle est sur le point de se marier. Mon avis compte pour elle. C’est comme ça, Elizabeth. C’est pas elle ou toi. C’est elle… et nous.
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