Louisiana Seeds [Gryffondor]

~*~ Modèle n°2 ~*~

Première Partie

Le ciel devait déjà s'éclaircir, petit à petit illuminé par un soleil voilé, absent, une teinture grisâtre enveloppant la triste ville de Londres. De temps en temps un crissement de pneus furieux se faisait entendre jusqu'au travers des fins carreaux du petit appartement, près de Hyde Park. Un court aboiement de chien errant, le bruit du moteur d'un bus à impériale. Le faible son de talons aiguilles sur le trottoir inégal, une femme d'affaires pressée, un attaché-case sous le bras, qui ressemblait sans doute trait pour trait à Naomi Welsh. Il était à peine six heures et la ville s'éveillait, lentement, observant d'un oeil inquisiteur les nuages rageurs déjà rassemblés en son sommet. De son haut clocher, seul Big Ben devait pouvoir apercevoir le soleil.
Les flots de la Tamise devaient gronder, se déversant à travers la ville avec une vigueur inhabituelle. Les pluies d'automne la rendaient toujours sauvage. Le London Eye encore endormi, sur sa rive, prêt à faire s'envoler pour un temps des milliers de rêveurs trop renfermés pour voir l'évidence. Celle d'une vie enchantée, et pourtant tout aussi morne, qui les entourait et les traversait jour après jour, depuis la nuit des temps. La seule magie que tous ces gens cherchaient à discerner se trouvait juste devant eux, derrière une vitre trop fine, un store fragile et trop peu opaque, des couvertures qui ne remplaceraient jamais la douceur de Louisiane.
Goutte après goutte, l'eau se mit à tomber sur la fenêtre, faisant vibrer le verre et gromeler une des quelques étincelles de magie encore assez inconscientes pour rester vivre à Londres, au beau milieu de ses grises ruelles. Il n'était que six heures et Emily et Carter dormaient à poings fermés, l'une dans un des lits jumeaux, contre l'autre mur de leur chambre exiguë, l'autre sur un matelas entre elles deux. Son frère ronflait, comme d'habitude, songea Louisiana avec un coup d'oeil malicieux jeté paresseusement par-dessus ses draps, à tavers une cascade de cheveux roux et bouclés qui lui avaient déjà valu nombre de commentaires, depuis son arrivée au Royaume Uni. "Est ce que c'est toi, Victoire Weasley ?" lui avait demandé une fillette aux yeux ébahis et à l'accent écossais prononcé alors qu'Emily et elle flânaient sur le Chemin de Traverse pour acheter leurs fournitures scolaires, la veille. Sur le coup, elle avait souri et secoué ses belles boucles blond vénitien en signe de dénégation, ignorant en toute innocence qui était cette fille qui devait faire l'admiration de tout le Collège de Sorcellerie de Poudlard. Puis, le nom d'un certain Ronald Weasley, compagnon du plus célèbre sorcier de tous les temps en Europe, lui était revenu en mémoire alors qu'elle sirotait une Bièraubeurre en compagnie d'Emily. Elle ne pouvait se douter que cette famille, méconnue aux Etats Unis, fréquentait en fait l'Ecole qu'elle-même ne tarderait pas à connaître depuis des générations, et encore moins de la présence des descendants des protagonistes de la Guerre dans ce même établissement. Sa ressemblance supposée avec cette vedette probable des podiums de courage et d'intelligence, sans doute connue pour ses exploits au Collège, rendait Louisiana rêveuse. Victoire Weasley était-elle donc une Harryette Potter, digne des plus périlleux défis, comme son nom semblait le suggérer ?
A la Nouvelle-Orléans, Louisiana s'était habituée à voir tous les regards des lycéens converger vers elle et sa soeur alors qu'elles marchaient d'un pas assuré dans les couloirs, représentations incontestables de la mode la plus sophistiquée et d'une magnificence naturelle à toute épreuve. En Louisiane, où elles, leur frère et leurs parents avaient vécu pendant seize ans avant un divorce douloureux, elles étaient reines. Belles et cultivées, aux pouvoirs magiques contrôlés avec aisance et prometteurs malgré le fait qu'elle fussent issues d'une lignée de moldus. En vérité, Emily Pax et Louisiana Doe Seeds étaient uniques.
Il n'avait fallu que peu de choses pour que Carter, excédé par des disputes parentales à répétition, parte à l'Université de Californie pour y étudier la Nanoscience, laissant ses deux soeurs impuissantes face à une séparation complexe. Paul Seeds avait fini par rejoindre son fils, et Naomi, redevenue Welsh, était restée un an avec ses filles dans leur grande maison vide avant de se faire muter à Londres dans l'espoir d'oublier plus vite ses échecs passés. Pour les deux filles Seeds, c'était une délivrance tout autant qu'une angoisse. Propulsées dans un monde où slim jeans et chaussures richelieu n'étaient pas exactement de bon ton, entraînées dans un flot étrange de syllabes aspirées, et séparées de leur frère par bien plus de kilomètres que ce qu'elles pouvaient concrètement supporter.
Pour Louisiana, ainsi nommée d'après sa naissance à Bâton Rouge et un manque d'inspiration probable de sa mère à sa naissance, cette distance entre Carter et elle était difficilement supportable, d'autant plus que de tous les membres de sa famille, il était celui qui lui ressemblait le plus, tant d'un point de vue physique que moral. Avec ses grands yeux bleus, son nez un peu trop épais pour être qualifié de simplement "retroussé", ses lèvres pleines et ses cheveux bruns, que le soleil rendait parfois presque auburn, il était le portrait fidèle de Paul. Sûr de lui sans être prétentieux, beau et plein d'esprit, incroyablement grand et aux muscles proéminents, à l'humour parfois un peu trop développé, il manquait à Louisiana, plus que jamais à présent. Et comment faisait-il, encastré dans un dortoir universitaire minuscule avec trois autres adolescents presque inconnus, sans elle ? Il n'était que moldu, et ne pourrait rien faire pour se défendre, puissance corporelle exceptée. En un sens, même si elle n'avait jamais eu le droit de se servir de la magie hors de son école, elle avait toujours eu l'avantage de la menace, de la beauté sauvage et presque déstabilisante, de la crédibilité toute trouvée que la nature lui avait donnée, avec son visage d'ange et sa crinière féline. Alors, en apprenant que Millie avait comploté une visite surprise de Carter derrière son dos, Louisiana avait cru se consumer de joie. Pendant un week end entier, son frère était à Londres avec Emily, Naomi et elle, tellement habitué à sa chambre d'étudiant minuscule qu'il ne s'était même pas plaint du manque de confort apporté par un matelas trop fin posé sur un sol trop dur. Les deux soeurs avaient bien essayé de l'en déloger, lui proposant de se serrer à deux dans un des lits jumeaux pour qu'il puisse occuper l'autre, mais c'était sans compter l'entêtement (et peut être le masochisme ?^^) de Carter William Seeds.
Ses pieds et sa tête dépassaient du matelas, d'ailleurs, remarqua Louisiana en étouffant un rire dans son oreiller. Le bruit étouffé qu'elle provoqua éveilla néanmoins Emily, qui lui adressa un sourire ensommeillé avant de se lever silencieusement, pour marcher vers le lit de son aînée sur la pointe des pieds et venir se blottir contre elle, sous les couvertures qui quoiqu'épaisses n'empêchaient pas le froid rigoureux de l'hiver britannique de faire frissonner les jeunes américaines. Obligée de vivre avec Millie et leur mère, Louisiana se sentait un peu mise à l'écart de la relation fusionnelle qui s'était tissée entre Naomi et sa fille cadette. Elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau et semblaient parfaitement à l'aise dans un pays où la pluie de manquait pas, pendant que Louisiana attendait avec impatience la fin d'une année scolaire qui n'avait pas encore commencé. Retrouver sa Louisiane native, ses amies et une possibilité de carrière miroitante lui tardait. A dix sept ans, elle se sentait prête à vivre seule - et qui sait, peut être pourrait-il ramener un bel Anglais avec elle, si le Collège s'avérait être aussi bien fourni que la Nouvelle-Orléans en adolescents dignes de ce statut ?
Elle commençait à sombrer dans un demi-sommeil tourmenté, entrecoupé par le contact occasionnel des pieds glacés d'Emily sur ses jambes nues, lorsqu'un baillement retentissant se fit entendre en aval. Carter était réveillé, probablement à cause d'une faim incessante et d'un goût prononcé mais inexplicable pour le Weetabix anglais, cette purée grumeleuse qui nouait l'estomac de Louisiana quand elle voyait son aîné en ingurgiter des quantités titanesques avec gourmandise.
En entrouvrant un oeil, elle distingua la floppée soyeuse des cheveux bruns d'Emily devant son visage, puis releva la tête et vit celle, ébouriffée, de son frère, manifestement pensif quant à l'endroit où il venait de reprendre conscience. Peut-être s'était-il préparé à un réveil plus brutal à l'Université, orchestré par les grognements animaux et l'odeur non moins exquise de ses camarades de chambre. Puis il se redressa à son tour, bailla à nouveau et s'étira de tout son long en envoyant valser ses couvertures, avant de se tourner vers ses soeurs, toujours blotties sous une montagne de draps brillant sous la pâle lumière qui défiait les vaines tentatives du store. Il fronça les sourcils, puis articula, entre deux baillements sonores :

- Vous avez vraiment dormi comme ça ?

Seconde Partie

De l'autre côté de la fine cloison qui séparait leur chambre de celle de Naomi, Louisiana pouvait entendre sa mère s'affairer, probablement occupée à finir un rangement laborieux rendu plus difficile encore par le manque d'espace de leur petit appartement. Elles ne pouvaient pas se plaindre, leur avait dit leur mère avec un froncement de sourcils contrarié, elles étaient en plein centre de Londres, et il leur suffirait de peu de choses pour arriver sur le Chemin de Traverse ou encore Oxford Street en un temps record. Mais à l'entendre pester contre l'étroitesse de sa penderie, Louisiana pouvait affirmer, non sans une certaine dose de sarcasme, que Naomi n'était pas exactement ravie de son choix de logement non plus. Il fallait croire que les prix variaient plus qu'ostensiblement, d'un côté à l'autre de l'Océan Atlantique.
Elle sortit de sa rêverie au son simultané des baillements d'une Emily encore à moitié endormie et des pas secs de sa mère martelant le linoleum jusqu'à la porte de leur chambre. Alors que Louisiana s'apprêtait à démentir Carter, Naomi passa la tête par l'entrebaillement de la porte, les joues rougies par un combat probablement inégal avec son placard.

- Vous êtes encore au lit ?!
- M'man, on est samedi, elles ont cours dans deux jours et on était...

Carter s'arrêta, un mince sourire aux lèvres et une étincelle dans le regard. Il eut le réflexe de baisser la tête pour étouffer un éclat de rire qui sembla se répercuter jusqu'au sourire de Louisiana, la forçant à se concentrer pour ne pas pouffer à son tour. Son frère avait failli dire, "On était bien avant que tu arrives", elle en était certaine. Lui aussi semblait avoir compris le sens dans lequel marchaient les relations, au sein de leur famille, et malgré les vaines tentatives de Louisiana pour se persuader du contraire, il restait clair que Naomi avait tendance à trop se décharger sur eux de la responsabilité de ses échecs les plus récents.
Louisiana pinça les lèvres, sentant son coeur s'emballer à l'idée qu'Emily et elle entreraient à l'Ecole dans deux jours à peine, en plein milieu du semestre. Le lendemain, Carter repartirait pour la Californie, et elles ne le reverraient probablement pas avant les vacances de printemps. Avec un soupir furibon, elle rabattit ses couvertures, sans prêter attention aux protestations de sa cadette, brutalement exposée au froid glacial d'Angleterre.
En chemise de nuit, les cheveux défaits et les sourcils froncés, Louisiana leva brusquement le store et laissa la pâle lumière de Janvier pénétrer dans la pièce, illuminant les visages des membres de sa famille comme au clair de lune. Que n'aurait-elle pas donné pour pouvoir repartir avec Carter aux Etats Unis ?

Leur journée serait radicalement calme, plus centrée sur leurs sourires et leurs échanges de regards significatifs que sur l'activité physique qui semblait être la marque de fabrique de Carter, avaient décidé les soeurs Seeds d'un commun accord. Elles s'étaient lavées et habillées en un temps record, avaient attendu que leur frère se rase sans s'arracher la joue, chose qui malgré ses vingt et un ans restait exceptionnelle, et tous trois étaient descendus dans la rue, marchant d'un pas alerte vers Hyde Park. Malgré le port de ses hauts talons, et l'inconvénient du mauvais temps quant à sa mini-jupe en jean, Louisiana marchait toujours vite, tant que sa destination lui paraissait digne de sa motivation légendaire. Vêtue d'un chemisier en coton et d'une veste en cuir, elle n'avait pas pris de manteau, habitude de Louisiane à perdre absolument dans ce pays grisâtre, décida-t-elle avec une détermination qui la fit sourire.
Une fois assis dans l'herbe, tous trois sur le manteau gigantesque de Carter, dont la corpulence empêchait le froid de le déranger le moins du monde, Emily et Louisiana se serrèrent contre lui, frissonant malgré le prétendu "beau temps" accueilli avec enthousiasme par des brochettes entières d'enfants gesticulant entre les pigeons et leurs parents à moitié gelés. La jeune fille vit son frère cacher son visage dans son immense main pour rire de leur aspect, geste qu'elle aurait reconnu entre mille. Elle ne voulait pas qu'il parte, et cette vérité lui tombait dessus plus fort de jour en jour, comme autant de notes graves qui s'élevaient de Big Ben à mesure que le temps s'écoulait, la privant toujours un peu plus de la présence de Carter.

- Dans quelle maison est-ce qu'ils vont nous envoyer, d'après toi ? entendit-elle Emily lui demander, de trop loin cependant pour lui fournir une réponse immédiate.
- Laisse, Mills, Lizzie est en plein bug ! se moqua Carter avec un ricanement absolument inimitable.

Lui et Millie étaient les seules personnes au monde à pouvoir l'appeler Lizzie sans qu'elle s'énerve, peut être à cause de leurs statures respectives : lui était bien trop fort pour qu'elle puisse espérer l'empêcher d'utiliser ce surnom par la force, et Mills était tellement petite et menue qu'un simple mot un peu sec risquait de la faire s'effondrer. C'était Carter qui avait décrété leurs surnoms respectifs il y avait déjà plusieurs années, et il s'y accrochait avec une persévérance trop pleine de malice pour leur faire croire à un réel sens esthétique en ses tentatives multiples. Elle ne put retenir un sourire en coin suite à l'échange entre les deux autres mais resta muette, incapable de trouver assez de force de persuasion pour pouvoir parler sans sentir sa gorge se serrer dangereusement.

- Toi, Miss Lily, tu ressembles à un chat, décida Carter, qui pour l'occasion avait adopté une voix atrocement suraiguë largement digne des pires imitations de Mickey Mouse. Tu iras à Soulpouffe !
- Poufsouffle, imbécile, lui rétorqua Emily avec un rire cristallin. Et Liz ?
- Euuuhh... Mickey Second sembla pensif l'espace d'un instant, sa bouche abaissée en une moue dubitative. Soudainement son visage, étrangement glabre si l'on avait, comme ses soeurs, l'habitude d'un Carter perpétuellement mal rasé, s'éclaira, et c'est avec une voix débordante de fierté qu'il reprit sa tirade. Lizzie-chérie ira à Gryffondor !
- Pourquoi ? Elle a peur des araignées ! Si c'est ça, ta définition du courage...
- Euh, Minnie, laisse le pro s'exprimer !

Alors qu'Emily se laissait tomber dans l'herbe, au mépris des risques de taches encourus par sa belle veste beige, secouée par un fou-rire convulsif, Carter continua, cherchant à capter le regard d'une Louisiana qui malgré son envie de profiter de l'instant présent, sentait son humeur morose gagner un terrain considérable sur elle-même.

- Lizzie-chérie ira à Gryffondor parce qu'elle a largement la crinière d'une lionne. Et un déhanché qui ferait baver Simba si seulement il avait la chance d'être dans sa classe, fit donc Carter, dont la voix suraiguë commençait probablement à irriter la pomme d'adam.

Il n'avait pas tort, jusque là, se surprit à penser Louisiana avec un regard malicieux à l'adresse de son frère. Emily était très brune, avait de grands yeux en amande et une grâce et une gentillesse naturelles qui l'amèneraient sans doute à entrer à Poufsouffle. Quant à elle-même, elle avait tout de la crinière féline et de la beauté sauvage d'un lion, sans doute, mais n'en avait ni la force ni la témérité. Aussi balaya-t-elle l'espoir d'être admise à Gryffondor d'un geste vague de sa main manucurée. Elle sourit, amusée par le lien fait par l'esprit insondable de son frère entre un dessin animé moldu qu'ils connaissaient par coeur pour l'avoir vu des centaines de fois, enfants, et l'ambiance probablement bien moins exotique du Collège dirigé par la célèbre et stricte Minerva McGonagall. En fait, Louisiana ne manquait pas de courage : elle s'apprêtait à vivre en huis clos avec sa mère, la présence apaisante d'Emily ne parvenant que rarement à tempérer leurs désaccords, et elle commençait même à douter de son niveau magique et de sa suffisance pour entrer directement en Septième Année dans une Ecole si réputée pour ses résultats excellents aux examens. Peut-être Carter avait-il voulu le souligner, en la mettant en scène comme une Nala britannique, à la peau constellée de minuscules taches de rousseur et à la confiance un peu ternie. Lorsqu'il se racla la gorge bruyamment, probablement au bord du mutisme chronique suite à son imitation pourtant réussie, Louisiana sursauta et lui adressa un regard qu'elle aurait voulu neutre. Elle ne trompa ni Carter ni Millie, et les énormes bras de son frère les enlacèrent toutes deux avant qu'elle ait pu protester.

- Tu t'inquiètes pour rien, Liz, ça va aller ! Regarde, même moi j'ai pu entrer dans l'enseignement supérieur ! Ma prof d'Anglais au lycée m'avait prescrit le zoo, et encore, du mauvais côté des barreaux !

Louisiana et sa soeur éclatèrent d'un rire, soulagé pour l'une, franchement joyeux pour l'autre. Elle n'aurait jamais assez de plumes, de parchemins ou de hiboux pour tout lui raconter, une fois prise dans la tornade des sortilèges Anglais.

- Tu dois avoir raison... murmura Louisiana sans trop de conviction, en enfouissant son visage dans les plis du sweat shirt de son aîné. Le son de sa propre voix lui parut bien morne, son timbre enjoué resté sous le soleil étincellant de Louisiane.

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Age : 19 ans
Avatar : Rachelle Lefevre

Ma foi, le courage d'un être réside aussi en sa capacité à affronter les épreuves en gardant la tête haute.

En ce sens, Miss Seeds, je vous souhaite la bienvenue à

Gryffondor,

et suis ravie de vous accueillir parmi nous ! Smile

Merci mille fois, Professeur ! =)

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