Emer-Leslie et James

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Ah ! Le bal de noël… La seule soirée capable d’apporter son grain de folie sur Poudlard ! Le seul jour de l’année durant lequel les étudiants avaient l’autorisation de penser à autre chose qu’aux professeurs et aux devoirs… D’ailleurs, pour que chacun puisse s’y préparer avec tout le soin qui s’impose, les cours de la journée avaient été annulés ! Dans cette histoire, les gagnants étaient sans aucun doute les membres de la gente masculine qui peuplaient Poudlard. Eux, n’avait pas besoin de nombreuses heures pour se préparer ce qui leur laissait du temps pour vaquer à leurs occupations, celles qui étaient généralement réservées aux week-end et qui se limitait à dormir, jouer au Quidditch, manger et encore dormir. Razz

James passa donc une matinée merveilleuse à pratiquer son sport favori avec les autres élèves de sa maison. Il ne regagna le château que pour le déjeuner qui se passa dans la joie et la bonne humeur, chacun évoquant la couleur de la robe de sorcier qu’il porterait le soir venu, ou le prénom de la fille avec qui il souhaiterait bien danser.

Le reste de l’après-midi, le jeune homme l’avait passé à errer dans les couloirs du château, le plus souvent accompagné par son amie Leslie. Elle, au moins, n’était pas de ses filles qui ne pensaient qu’à leur apparence ! Elle savait profiter de la vie et ne pas perdre la moitié de sa journée à se maquiller et à se regarder dans la glace sans réaliser que même un arbre de noël paraîtrait moins décoré ! Ce n’était pas pour rien qu’elle était sa « meilleure potesse », après tout ! Bien sûr, elle n’était pas appréciée de tout le monde sans la famille du jeune Potter ! Victoire jugeait que la jeune Owen ne passait justement pas assez de temps dans sa salle de bain le matin à se demander combien de garçons tomberaient sous son charme et si elle pourrait ou non battre son record de la veille ! Il fallait dire que les deux amis de Gryffondor s’étaient assez méchamment moqués de la préfète lorsque celle-ci leur avait montré la robe qu’elle porterait le soir du bal ! Et si quelqu’un souhaitait ne pas être l’ennemi de Victoire Weasley, il fallait absolument qu’il lui dise qu’elle était parfaite à tous les étages ! Razz

Rose non plus n’aimait pas trop Leslie. De son point de vue, elle ressemblait un peu trop… à James !^^ Toujours prête à s’amuser mais un peu moins enthousiaste quand il s’agit de travailler. Bien sûr, sa « meilleure potesse » était une bonne élève ! Mais elle ne travaillait pas avec le même acharnement que la fille de Ron et Hermione et selon cette dernière, cette attitude était condamnable ! Mais quelle importance ? James et Leslie étaient les meilleurs amis du monde et le reste importait bien peu !

Lorsque le soleil commença à descendre lentement derrière le petit village de Pré-au-Lard que l’on pouvait distinguer au loin, le jeune Gryffondor regagna son dortoir et entreprit de se préparer en vue de la soirée à venir. Rapidement, il enfila sa tenue de soirée et, avec une concentration qui ne lui était pas familière, il noua son nœud papillon. En observant le résultat dans le miroir, il resta quelques secondes septique mais il finit par se dire que quoi qu’il fasse, il n’arriverait guère à mieux. Il finit donc de nouer les lacets de ses chaussures avant de quitter la pièce d’un pas précipité. En passant devant une des nombreuses fenêtres de la salle commune, il se trouva de nouveau confronté à son reflet et ne put retenir une légère grimace. Qui était donc ce garçon dont le col de la chemise était boutonné correctement, donc la tenue n’était froissée d’aucun pli ? Sûrement pas lui en tout cas ! Alors, un fin sourire se dessinant sur ses lèvres, James passa une main dans ses cheveux, s’appliquant à leur faire retrouver leur désordre habituel. Là, il se reconnaissait ! Par tous les caleçons les plus grotesques de Merlin, un Potter ne pouvait paraître coiffé !

Satisfait, le jeune homme descendit les nombreux escaliers du château et atteint enfin le Grand Hall. Là, il reconnut sa cousine, Victoire, encore plus maquillée qu’à l’accoutumée. En passant devant elle, il lui adressa un grand sourire innocent. Il savait qu’elle ne lui rendrait pas, qu’elle l’ignorerait et il comprenait aisément pourquoi ! Après tout, pour une fille aussi populaire, quoi de plus honteux que d’avouer avoir des liens de parenté avec le garçon blagueur, dissipé et décoiffé qu’il était ?^^ Bien sûr, s’il venait à hurler qu’il était le fils du grand Harry Potter et que tout ses camarades se précipitait sur lui, il était fort possible que la jeune Weasley se souvienne soudainement de son nom et du fait qu’elle était bien la nièce du héro de la guerre et, fatalement, la cousine d’un crétin qui avait des allures de fou échappé de l’asile !^^

James ne s’attarda pas plus longtemps dans ses réflexions, décidant de se frayer un chemin jusque vers la porte de la Grande Salle. Nombreux étaient les élèves déjà présents. Parmi eux, il reconnut Rose et William… Mais curieusement, il n’y avait pas trace de Leslie ! Qu’à cela ne tienne ! Il se posterait près de la porte et l’attendrait ! Elle n’allait sûrement pas tarder à arriver…

Si son père avait eu la merveilleuse idée de ne surtout pas arriver à leur rendez-vous à l'heure, il n'aurait pas rencontré son irlandaise de mère ; ils ne se seraient pas mariés pour un temps ridiculeusement court, et Leslie n'aurait pas hérité du gène hautement contraignant de folie douce qui la caractérisait. Qu'y pouvait-elle, elle n'avait pas décidé de naître en plein milieu de Brocéliande, enfin ! Mais voilà, malheureusement pour elle, de tels regrets étaient plus qu'atrocement inutiles : semi-leprechaun elle était, semi-leprechaun elle resterait, point barre. Et encore, elle n'avait pas eu l'honneur très recherché d'hériter d'une pilosité faciale à en faire fuir le Père Noël !
A dire vrai, d'ailleurs, il y avait de quoi se poser la question suivante - entendons-nous bien : je veux dire, dans le cas où la personne qui commencerait un tel débat intérieur s'appelait Mr ou Mme Ennuimortelethorriblementvirulent, ce qui n'est heureusement pas le cas de tout un chacun, un grand merci à Merlin et ses caleçons divers pour le peine - : entre ce sympathique papa Noël, notre grand seigneur Merlin et ce doux dingue de Dumbledore (paix à son âme), lequel avait la plus grosse barbe ?
Oui, c'est vrai : le plus normal d'entre les quidams, donc probablement vous lecteur, clamerait alors son incompréhension suite à cette question inefficace au possible. Et en effet, dans une certaine mesure, qui s'en chaut ? Néanmoins, cette nouvelle problématique à haut niveau intellectuel turlupinait assez la jeune Owen pour la forcer à en faire part à James, quand elle le verrait.
D'ailleurs, où diable était-il passé ? Décidément, le gus avait un double don : il avait toujours l'air d'avoir raté une expérience à haut risque chimique, en arborant une coupe de cheveux éternellement digne des plus ratées en ce monde ^^ ; et malgré cela, il restait toujours introuvable ! Quel était donc le point avec les gus ?

Assise sur son lit à baldaquin, dans le dortoir des filles de Gryffondor, Emer-Leslie s'occupait présentemment à tenter - en vain, certes - de finir d'emballer de cadeau de son meilleur ami. Si encore elle avait été seule, et donc plongée dans la plus sereine des réflexions par le fait, elle s'en serait probablement sortie. Mais voilà, il avait fallu que Terry y mette son grain de sel. Et honnêtement, le fait que le canidé dispose d'en envie surpuissante de s'enrouler lui-même dans le papier cadeau n'arrangeait pas forcément la jeune sorcière. Elle était pourtant fière de son idée ; offrir un peigne ensorcelé à James, afin qu'en un coup de l'objet dans sa tignasse il ait enfin l'air un tant soit peu habité par la normalité (quoique, était-ce possible ?), relevait du génie inspira par l'humour le plus ravageur. Non pas que Les' espérât une seule seconde pouvoir convaincre le jeune Potter de s'en servir, mais en tout cas le clin d'oeil était tordant. Selon elle, du moins.

Enfin, au bout d'une demi-heure, et après avoir dû marchander un paquet de Miam'Hibou en échange de sa tranquilité personnelle avec son chien (non, il n'était pas croisé avec un volatile, mais son goût pour les biscuits pour oiseaux pouvait en effet faire douter le premier venu), Leslie parvint à emballer le cadeau de James. Elle releva la tête, eut la joie sans bornes d'observer son reflet dans la fenêtre du dortoir, ne put retenir un sourire en voyant sa propre coupe de cheveux : un second peigne aurait été le bienvenu.

Et par le caleçon festif, préféré et doré de Merlin, pourquoi donc toutes ses gentilles et niaises camarades de chambre gloussaient-elles comme des crétines en se montrant moult chaussures immondes à paillettes et autres tenues horriblement laides ? Et ce, en se chuchotant des inepties à l'oreille à propos de Minerva savait quel gus, en tout cas forcément le plus stupide de l'école, cela allait de soi. La jeune Owen mit un bon trillion d'années à comprendre : on était le 24 décembre. Il était 18.00. Elle venait tout juste de rentrer d'une escapade près du lac avec James et Terry. Toutes les donzelles qui l'entouraient étaient habillées, coiffées et maquillées. Et elle, Emer-Leslie Owen-Burke, était toujours revêtue d'un survêtement gris une taille trop grand pour elle, certes fort confortable mais non moins hideux par le fait. Avec ses petites nattes à moitié défaites par le vent, le froid et la folie pure qui émanait de sa personne, et le teint joliment rouge écrevisse caractéristique des ballades mit neige et bourrasques violentes.
L'espace d'un instant, Leslie resta immobile, à se demander le pourquoi du comment. Avait-elle aussi peu d'ami(e)s, pour qu'aucun ou aucune ne prenne la peine immense de lui rappeler de ne pas arriver au Bal dans son plus simple pas-pareil ? ^^

La jeune sorcière se jeta hors du lit, manqua s'écraser contre sa malle, pesta pendant quelques millions d'années suite à le rencontre burtale de icelle avec son gros orteil, et se projetta tel le Nimbus 3000 dans la salle de bain affichant déjà quasi complet. Après une douche encore plus rapide qu'à l'ordinaire - pourtant, lorsque la cousine de James, Victoire, lui avait demandé combien de temps elle y passait, la jeune Serdaigle avait manqué l'infarctus suite au trop peu de temps passé à se pomponner dont Leslie faisait selon elle preuve -, elle commença ses préparatifs. L'enfilage de la robe qu'elle et sa mère avaient choisie dans Londres - même pas sur le Chemin de Traverse : Connie Owen était moldue, et son père était en voyage en Birmanie, et n'avait pas pu l'emmener - se fit en un rien de temps ; Les' n'avait pas exactement mis des millénaires à trouver la tenue idéale, mais s'était jetée sur le premier machin coloré venu. Et à vrai dire, l'esthétique de la chose lui importait à peu près autant que la date de naissance de Nicolas Flamel. Soit, fort peu par le fait.

Il était déjà 19.10 quand Leslie sortit enfin du dortoir, déjà vidé depuis quinze bonnes minutes, peignée à la Potter ^^ et se battant avec ses sandalettes à talons pour les faire entrer sur ses pieds. Ce qui n'était absolument pas une mince affaire.
Seul Merlin sait par quel miracle elle parvint à atteindre le haut des escaliers de marbre menant au hall d'entrée sans chuter pour cause de non-habitude de chaussures autres qu'à bride et fourrées au coton ou baskets confo. Leslie remonta son châle émeraude sur ses épaules, vérifia une vingt-et-douzième fois que sa baguette était bien rangée dans son sac à main (juste au cas où il lui prenait l'envie furieuse de jeter un sort à son Scorpius a-do-ré, on ne savait jamais), puis entama la longue et périlleuse descente vers James, qu'elle venait d'apercevoir quelques mètres plus bas. Prodigieusement ralentie par ses sandales, la jeune sorcière arriva devant son meilleur poteau avec une grimace, et le commentaire suivant, déblatéré sur le ton le plus normal possible :

- Mon bon ami, il me semble pouvoir affirmer que mes pieds ne survivront guère à l'affront. Jamais plus je ne tenterai les talons, c'est tout simplement atroce. Comment ta cousine peut-elle en arborer des plus hauts qu'elle, je l'ignore, mais en ce qui me concerne c'est déjà bien que j'ai pensé à mettre une robe !

Elle assortit ces paroles d'une révérence digne de celles que Minerva affectionnait tant - dommage qu'elle ne l'ait pas vue, d'ailleurs -, et sourit à l'intention de James. S'ils ne trouvaient personne avec qui danser, ni l'un ni l'autre, ils pourraient toujours fourrer le col de Scorpius au poil à gratter. Ce qui se révèlerait sans doute d'un haut niveau au rayon divertissement aggravé ! ^^

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Appuyé contre le mur, près de la porte donnant sur la Grande Salle, James observait ses camarades, surpris de les voir si enthousiastes. Comment ce simple bal pouvait-il suffire à les satisfaire ? Qu’y avait-il d’amusant dans le fait de se vêtir de manière grotesque et d’user ses chaussures sur la piste de danse toute la soirée ?! Si encore une bataille de bombabouse avait été prévue, si les élèves étaient autorisés à boire du whisky pur feu ou si à la fin de la soirée, McGonagall dansait sur la table en annonçant qu’il n’y aurait pas d’examens de fin d’année, le jeune Potter se serait incliné et aurait admis que la tournure de la fête prêtait à sourire. Mais là, ce bal s’annonçait mortellement ennuyeux puisque d’une « frivolité mesurée ». Déjà, noël était mortellement ennuyeux. Chaque année, c’était la même chose, que ce soit à Poudlard ou ailleurs !

Lorsque le jeune Potter passait les fêtes chez lui, il devait à chaque fois supporter la vision d’un sapin sur-décoré et la bonne humeur ambiante : son père qui sifflotait en dressant la table, sa mère qui fredonnait tout le répertoire des Bizzar’s sisters en cuisinant, Albus qui comptait le nombre de paires de chaussures qu’il pourrait mettre sous le sapin et Lily qui chantait à pleins poumons de grotesques cantiques moldus vieux de cinq mille ans au moins ! Non, vraiment, les Potter n’avaient rien d’ordinaire mais ils étaient sa famille et James les aimait quand même ! Et même lorsqu’on le trainait de force chez ses grands-parents où il se trouvait forcé d’écouter les discours de son grand-père sur les guirlandes élitrik –électrique, le corrigeait sans cesse Harry mais qu’importe ?^^ - il se faisait violence pour afficher son plus beau sourire. Mieux encore, il lui arrivait de complimenter sa grand-mère sur le fait qu’elle chantait divinement bien les vieilles chansons de Celestina, sa chanteuse préférée. Oui, pour tout ça, le jeune Gryffondor faisait des efforts puisqu’en définitive, noël n’avait pas que des mauvais côtés ! Par exemple, il pouvait se gaver de chocolats sans être obligé d’inventer une quelconque excuse pour justifier la disparition de la boîte dans sa totalité. Et puis il y avait aussi les cadeaux, ce qui était très important, par les caleçons de Merlin ! Ainsi, chaque année, il pouvait ajouter un nouveau pull tricoté main et orné d’un grand « J » à sa garde-robe ! Bien sûr, le vêtement en question n’était pas toujours très esthétique mais lorsqu’on savait le mal que s’était donné Molly pour en tricoter un pour chacun de ses dix petits-enfants, on ne pouvait se permettre de remarques désobligeantes ! Même Victoire qui trouvait que la couleur du pull nuisait fortement à la clarté de son teint se contentait de remercier sa grand-mère sans s’étendre en commentaires détestables dont elle seule avait le secret.

Lorsque James restait à Poudlard, les fêtes n’étaient pas plus captivantes. Passer un bon milliard de fois devant une armure grinçante qui tente désespérément de chanter ou bien se trouver obliger de supporter la vision de la Grosse Dame qui chaque année à la main un peu plus lourde sur la bouteille de champagne n’avait vraiment rien de réjouissant. Mais l’avantage, dans ces cas-là, c’était que Leslie aussi passait noël au château et là, les vacances pouvaient devenir amusantes. Par exemple, les deux adolescents pouvaient organiser de grande bataille de boules de neige dans le parc, bataille auxquelles les jumelles et Fred participaient parfois ! Mieux encore, ils pouvaient faire des cadeaux de noël un peu spéciaux à ce cher Scorpius Malefoy. Quoi de mieux qu’un peu de poil à gratter, quelques pastilles de gerbes ou une délicieuse crème canarie pour faire passer à quelqu’un l’envie de se moquer sans cesse des autres ?^^

James fut tiré de ses pensées par l’arrivée sa meilleure potesse, en haut de l’escalier donnant sur le Grand Hall. En l’observant d’un œil amusé, il remarqua qu’elle avait troqué le survêtement gris qu’elle portait quelques heures plus tôt contre une robe, ce qui avait probablement du lui coûter de nombreux efforts.^^ Alors que la jeune Gryffondor descendait les escaliers, l’aîné des Potter remarqua que son pas n’était pas très assuré et il en trouva bien vite l’explication : elle portait des talons, chose à quoi elle n’était pas habituée.

En réponse aux propos qu’elle lui tint, il s’exclama :

-Ah, ma chère amie ! Tu ne sais pas de quoi ou plutôt de qui tu parles ! Victoire Weasley, c’est seize ans de pratique ! Tu ne peux pas lutter ! Je regrette de ne pas être plus vieux qu’elle car ainsi, j’aurais peut-être eut l’espoir de confirmer l’hypothèse de toute une vie, à savoir que la damoiselle est née maquillée comme une voiture volée et décorée comme un arbre de noël !

Cette boutade se suivit d’un grand éclat de rire. James ne pouvait s’empêcher de plaisanter au sujet de sa cousine. Tout en riant, il jeta quelques coups d’œil discret en direction de celle-ci, son fou rire redoublant d’intensité lorsqu’il croisa son regard.

Le jeune homme se calma juste à temps pour voir la révérence esquissée par Leslie. Il se trouva dans l’obligation de se mordre la lèvre pour ne pas rire de nouveau. Comme à chaque fois qu’il avait une occasion de plaisanter, il se prit au jeu et se transforma en un parfait gentleman pour gratifier son amie d’un baisemain tout ce qu’il y avait de plus grotesque. Puis, d’un ton amusé, il s’exclama :

-T’as vu ça à la… télévision ? C’est comme ça qu’on dit ? Ou bien tu as pris des cours avec McGonagall ?

Autres Nombre de messages : 51 Age : 31 Date d'inscription : 27/10/2007

- Mais où ai-je mis cette robe, non de Merlin !

La malle ouverte, laissant des milliers d'affaires s'étaler sur le sol, d'une façon peut élégante, Violett cherchait désespérément sa robe de bal, -que sa mère lui avait offerte en guise de cadeau de "Félicitation pour avoir réussi", ce que Violett avait pris pour un cadeau "pour faire semblant qu'on est fière de toi, ma puce, parce qu'on s'en fiche de ta vie"-, et fouillait ainsi depuis plus de 20 minutes dans sa malle. Elle avait ce jour là laisser ses cheveux détachés, et à l'aide d'un sort, s'était fait une frange. Ses boucles d'oreilles violettes (assorties à sa robe) allait parfaitement avec son teint pâle.
Lorsque la robe fut enfin retrouvée -elle était dans la placard de droite, là où Violett rangeait ses livres, allez savoir pourquoi ^^- elle l'enfila, et se regarda dans le miroir, d'un air satisfait : plutôt réussi ! Ses chevaux, lissés pour l'occasion, était ce jour là brillants, presque parfaits. De toute façon, elle devait être parfaite, puisqu'elle avait invité George Weasley à l'accompagner au bal... Razz

Depuis leur rencontre dans son magasin, les deux -peut-être futur tourtereaux, qui savait ? Very Happy

- s'étaient écrits de longues lettres parlant de tout et n'importe quoi, essayant mutuellement de se connaître mieux, et trouvant n'importe quel prétexte pour se rencontrer de nouveau. Il la troublait, Elle le faisait rire, et tous deux trouvaient en l'autre ce qu'ils cherchaient...
Ce fut donc avec une joie qu'elle ne put cacher que la jeune femme enfila ses talons, peut-être un peu trop grands, mais plutôt beaux, et arriva devant la grande salle, décorée pour l'occasion.

*Plutôt réussi !* s'exclama-t-elle intérieurement, afin que personne d'autre ne puisse entendre. Mais bien entendu, Violett ne put retenir une exclamation en appercevant James et Emer-Leslie, tous deux devant la porte, en train de discuter. Elle s'avança donc vers eux, un sourire fier gravé sur ses lèvres, heureuse de voir que le jeune Potter avait fini par se trouver une petite amie. Razz

Lui, au moins, était en avance, contrairement au commerçant ! Mais que voulez-vous, peut-être n'allait-il pas venir, ce que Violett comprendrait bien ! C'était ici que son frère était mort, peut-être ne voulait-il pas revoir l'école !

- James, je vois que tu es en galante compagnie ! Je ne savais pas que vous sortiez ensemble, tous les deux ! Mes félicitations ! Très jolie robe, Leslie, je vois que vous avez de très bons goûts ! Les talons vont à ravir avec votre tenue, d'ailleurs... James, votre tenue est superbe aussi ! On se revoit pour la bal, n'est-ce pas ?

Et, sur cette intervention peut-être étonnante aux yeux des autres, Violett avança jusqu'à l'entrer de la Grande Salle, respira profondément, et entra dans la pièce, persuadée que sa soirée serait plus que parfaite. Et qui savait, peut-être rencontrerait-elle le grand amour en la personne de George !

En un sens, Leslie pouvait être ravie de n'avoir ni frère ni soeur, mais seulement son chien Terry, Bob le poisson rouge et Mary Jane, sa seule et unique petite cousine qu'elle voyait une fois tous les quatre ans au bas mot : au moins, même si les fêtes de fin d'années relevaient de la « tristessitude » la plus alarmante, et même si sa mère s'entêtait à lancer des confettis dans l'aquarium par inadvertance, elle ne bénéficiait pas des cris insupportables de dizaines d'enfants et des rires tonitruants des adultes. Le tout bien entendu arrosé au champagne ou à l'hydromel selon les cultures, et aux feux d'artifice ou aux maléfices douteux selon qu'elle passe Noël chez son père ou Connie. James, lui, devait probablement se demander parfois si l'urgence première n'était pas de se jeter dans la baignoire pour s'y noyer - quoique même en le souhaitant ardemment, il ne le pourrait probablement pas : Victoire y planterait probablement son camp, composé de millions de trousses de maquillage, et y resterait des heures durant en attendant l'arrivée de son Ted. Sans parler d'Albus et d'une Lily prête à tout pour "emprunter" la baguette magique de leur père, qui devaient probablement rendre la soirée d'autant plus folichonne...

Quoique à y réfléchir, son meilleur poteau lui au moins était sûr de ne pas s'ennuyer : entre Ginny aux fourneaux, Harry au rien, tous les oncles, tantes, grand parents et autres attablés pendant des heures, Steven, Teddy et compagnie invités en nombre impressionnant par Vic', et Merlin savait quoi d'autre, il devait être sûr d'une ambiance familiale et chaleureuse - quoique légèrement teintée de folie douce. Ce que la jeune sorcière prenait pour avantage considérable, ne nous méprenons pas !

De son côté, Emer-Leslie redoutait les fêtes ; enfin, surtout quand elle se trouvait forcée de les passer en compagnie de leprechauns gravement barbus et fumeurs invétérés de trèfles douteux tels que sa mère, et au pif, ses grands-parents maternels. D'ailleurs, de ce point de vue, même la petite M-J commençait apparemment à rouler les "r" en se faisant pousser la pilosité faciale de manière proprement dégradante. Quoi de plus terrifiant, je vous le demande ?

Suite à la remarque forte en philosophie bourrée de sagessitude à tous les étages, déblatérée avec un soin étonnant par son poteau, Les' partit d'un éclat de rire franc en observant Victoire du coin de l'oeil. En effet, à bien y regarder, on pouvait aisément la confondre avec l'arbre de Noël du Hall, à la différence près que ce dernier avoisinait les quatre mètres de haut ; la jeune Weasley, elle, devait boxer dans la catégorie naine, à en croire les talons qu'elle arborait avec fierté. Remarque non dénuée de sens, Leslie elle-même était excessivement petite. Et ravie de l'être, selon toute vraisemblance.
Elle laissa James lui administrer le baisemain le plus grotesque de toute l'histoire des baisemains de cette terre, moldus et magiques confondus, avec une expression digne de la reine.

- A la télé ? Merlin, si seulement maman me laissait la reluquer plus de deux secondes par trimestre, je serais ravie d'apprendre des trucs et des machins par son biais ! Quoique, à la réflexion, je crois bien que la Gazette m'a plus appris que la BBC, en treize ans d'existence...

Elle s'arrêta, songeuse, à peine consciente du fait que James ne devait pas comprendre un traître mot de son baragouinage. Puis elle reprit, tous sourires :

- Cela dit, à propos de Minerva, je l'ai croisée dans un couloir, à midi, avant de te rejoindre... Elle s'est probablement noyée dans sa bouteille de parfum, et honnêtement parlant, il me paraît fort probable d'après l'odeur qu'elle ait confondu eau de toilette et antimite...

Les' n'eut cependant ni l'occasion de se laisser aller à un fou rire de grande envergure suite à sa remarque à fort taux désopilant, ni celle d'ailleurs d'observer la réaction de James, qui pourtant aurait probablement été à la hauteur de ses dignes espérances. Miss Hemley, leur professeur de Métamorphose, venait d'arriver devant eux, et commença dès lors à parler à une vitesse désarmante et avec un enthousiasme frisant le terrifiant.
La jeune Owen tenta de bredouiller un vague "Merci..." suite aux compliments non dénués d'intérêt que lui adressa la métamorphomage, mais fut directement interrompue par le bavardage continu de celle-ci. Non pas qu'Emer-Leslie ne l'appréciât pas, mais il était parfois fort difficile d'assister au monologue de quelqu'un d'atrocement bavard, quand on l'était soi-même un maximum. En plus d'atteint d'une dose de folie surdimensionnée, et sous-jacente par le fait.

- Mais on n'est... commença-t-elle avec courage, avant de voir l'enseignante tourner les talons avec un sourire jusqu'aux oreilles.

Leslie resta quelques secondes comme interdite. Puis elle se reprit, éclata à nouveau d'un rire un peu trop bruyant à son goût, et se tourna vers son meilleur poteau avec le commentaire suivant :

- Il se pourrait que nous nous retrouvâmes mariés par le truchement de l'inadvertance... Moyennant quoi, je propose qu'on aille fêter ça à base d'hydromel, si on arrive à en soustraire aux Elfes ou à Minerva !

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

[HJ] Désolé pour tout... Le retard, la nullité profonde de la réponse, la concordance des temps qui laisse à désirer et tous le reste.................................. :/ [/HJ]

A voir la tournure que prenait la soirée, les fêtes s’annonçaient bien meilleures que celles que James aurait pu passer s’il était resté à Godric’s Hollow. Ses parents devaient lui en vouloir un peu, c’est vrai, mais eux-mêmes avaient passé noël à Poudlard à de nombreuses reprises durant leur scolarité : ne disait-on pas que les dragons ne faisaient pas des strangulots ? Razz

Et puis, la compagnie de Leslie était bien plus enrichissante que les interminables chansons de Celestina ! Au moins, avec elle, le jeune Potter s’amusait réellement alors que cela ne pouvait être le cas lors les longs repas de famille durant lesquels il se trouvait dans l’obligation de rire aux blagues de son oncle Ron – même si elles étaient souvent d’un ennui sans égal – ou de se montrer faussement admiratif devant une Victoire plus vantarde que jamais ! D’ailleurs, se moquer à l’instant même de sa cousine lui procurait une joie indescriptible. Lorsque Les’ et lui l’observaient avec attention, à leurs heures perdues, ils finissaient par en conclure que tout chez la jeune fille prêtait à rire : immobile dans le Grand Hall, sur-maquillée, attirant encore plus les regards que le grand sapin de noël qui trônait à côté d’elle, affichant ce petit air satisfait qui ne la quittait jamais, attendant son Prince Charmant sans pour autant se priver de quelques doux regards destinés à tout les pauvres et innocents jeunes hommes qui passaient par là… C’était probablement ce point qui agaçait le plus le jeune Gryffondor : comment Vic’ pouvait-elle draguer tous les étudiants mâles qui avaient le malheur de croiser son chemin tout en continuant de jeter dans les bras de Ted à chaque occasion sans jamais exprimer le moindre remord ? D’après Harry et Ginny, Fleur elle-même avait été comme cela au même âge que son aînée mais est-ce que ce simple fait pouvait tout expliquer ? Parfois, James avait bien envie d’avoir une petite discussion avec Teddy mais cela aurait été malvenu et déplacé de sa part. De plus, le jeune homme doutait fort de pouvoir arriver à faire comprendre quoi que ce soit à celui qui était presque un frère pour lui : les moldus ne disent-ils pas sans cesse « L’amour est aveugle » ?

Le jeune Potter ne se souvenait pas avoir autant ri : ou plutôt, c’était ce qu’il pensait à chaque fois qu’il était en compagnie de Leslie. Mais les fous rires de deux poteaux étaient si nombreux et duraient si longtemps chaque fois qu’il aurait été difficile de décider du plus important d’entre eux. Voilà ce que James aimait et ce que seule son amie lui permettait de faire : ne pas se prendre au sérieux. Et ce baisemain tout à fait grotesque en était la preuve vivante ! Un autre étudiant aurait peut-être hésité à se mettre en scène de la sorte, craignant d’être vu par des gens avides de ragots ou prêts à montrer du doigt tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à une forme de ridicule, à l’image de Victoire. Mais le jeune Gryffondor, lui, ne craignait pas le regard des autres. Bien sûr, certains se plaisaient à dire qu’il était simple pour lui de tenir de tels discours ! Personne n’osait réellement s’en prendre au fils du célèbre Harry Potter. Sa côte de popularité au sein de l’école lui permettait bien des extravagances, peut-être, mais il était bien trop fier de lui pour en prendre conscience. Il n’y avait peut-être qu’aux côtés d’Emer-Leslie qu’il se montrait naturel, ne cherchant pas sans cesse à s’approprier les exploits de son père pour s’en vanter sur tous les toits de Poudlard. Il ne fallait pas lui en vouloir, ce comportement ne faisant que refléter l’admiration qu’il portait à sa famille ! N’importe quel autre adolescent en aurait fait de même, à sa place !

-Oui mais d’un certain côté, la Gazette ne détient pas toujours toute la vérité ! Elle la déforme suivant le sens du vent, si tu vois ce que je veux dire !

Depuis qu’il était enfant, on avait apprit à James à se méfier de la Gazette du Sorcier. Son père ne leur avait jamais totalement pardonné de l’avoir fait passer pour un déséquilibré alors qu’il ne faisait que clamer une vérité que le Ministère de la Magie ne voulait pas entendre. Avec le temps, et au fil des récits de Harry, Ron, Hermione ou encore Ginny, l’aîné de la jeune génération Potter avait finit par comprendre cette position, bien qu’il se fût souvent étonné du fait que personne chez lui ne relevait les nombreux articles qui parlaient en bien de leur famille. Il soufflait sur Godric’s Hollow un vent de modestie que le jeune Gryffondor peinait à comprendre. Lui-même ne ratait jamais une occasion de raconter tous les exploits qui se rattachait à son nom, si célèbre à présent ! Alors, lorsque son père détournait la tête lorsqu’un inconnu l’appelait par son patronyme, sur le Chemin de Traverse, James était à la fois admiratif, devant cette sage humilité, et irrité. Il aurait tant voulu s’arrêter au milieu de la rue et hurler à plein poumons « Regardez ! C’est mon père ! Harry Potter, le grand Harry Potter ! ». Il lui manquait encore un peu de maturité, disait-on.

La remarque de Leslie eut pour effet de déclencher de nouveau le rire du jeune homme.

-C’est sympa de ta part de me prévenir ! J’essaierai de l’éviter durant la soirée ! J’ai le nez délicat et je crains de me retrouver dans l’obligation d’esquisser une magnifique grimace qui me vaudra un commentaire s’approchant du : « Potter ! Je suis sais que l’on en peut rien contre le fait que l’insolence soit héréditaire, dans certains cas, mais je vous prierai de chasser ce sourire stupide et de vous tenir convenablement ! ».

Durant cette longues tirade, James avait prit soin d’imiter la directrice avec toute l’application et le sérieux dont il savait faire preuve, lorsque le comique de la situation l’exigeait. Ce n’est qu’après quelque secondes de silence qu’il s’autorisa à plonger de nouveau dans un long et interminable fou rire. Mais il fut malheureusement interrompu par l’arrivée de Violet Hemley, la professeure de métamorphose la plus étrange que Poudlard ait connu – et après mille ans d’existence, ça n’était pas peu dire ! Le jeune Potter adorait les cours de la jeune femme, ayant toujours du mal à réaliser qu’une personne aussi « folle » et extravagante ait pu succéder à l’inflexible Minerva McGonagall. Mais mieux valait ne pas se poser de question et se féliciter du choix de la directrice !

Le jeune Gryffondor se tira de ses réflexions juste attend pour entendre les paroles de la métamorphomage. Ne sachant trop quoi répondre, il se contenta d’afficher un vague sourire et de bredouiller à simple « Merci… », suivant l’exemple de Leslie. Néanmoins, une partie des propos de la jeune femme le força à intervenir. En même temps que son amie, il balbutia :

-Mais on n’est…

Malheureusement, il n’eut pas le loisir d’achever sa phrase car déjà, le professeur de métamorphose venait de tourner les talons pour s’éloigner et disparaître par la porte de la Grande Salle. Elle semblait d’humeur plus que joyeuse bien que le jeune homme ne connaisse pas la raison de cet entrain : quoiqu’avec Violet Hemley, il fallait s’attendre à tout, une bonne dose de folie l’animant quotidiennement. Il était fort possible qu’il n’y ait pas réellement de raison à cette soudaine joie ! Ne s’attardant pas plus sur ce détail, James croisa le regard de Leslie et se trouva de nouveau entraîné dans un fou rire qui ne semblait pas pouvoir prendre fin. Ne pouvant s’empêcher de nouveau de faire le pitre, il leva sa main gauche à la lumière, fronçant les sourcils, adoptant un air faussement inquiet :

-ça va, il n’y a pas encore d’alliance ! Je penserais à le vérifier régulièrement et je te conseille vivement de faire de même !

Puis, trouvant la suggestion de son amie tout à fait à son goût, il s’exclama, avant d’adresser de lui adresser un clin d’œil complice :

-Je doute fort qu’on arrive à tromper la vigilance de McGo’ mais avec les elfes, c’est jouable ! Un petit tour dans le cuisine te tenterait-il ?!

Victoire avait en vérité l'allure d'un véritable feu d'artifice, songea Leslie avec une grimace équivoque. Comment pouvait-on être autant maquillée sans se balader la tête au ras du sol, pour cause de surcharge pondérale faciale ? Honnêtement, la question était à se poser ; oserait-elle aller adresser la parole à la Weasley en chef pour approfondir sa culture générale en la matière, ou choisirait-elle l'option "Viens, on disait que j'étais une fille normale, et pas une tarée de la pire espèce" ?
La deuxième solution était préférable. Aussi, Emer décida-t-elle de prendre un air atrocement mûr et sérieux - véritable catastrophe ; vue de près, elle devait avoir l'air de sortir tout droit d'un asile, ce qui n'était probablement pas entièrement faux : sa mère n'était elle-même pas tout à fait saine d'esprit, comme tous les irlandais roulanbt les "r" de ce monde.

- Je vois très bien ce que vous voulez dire, Mr Potter, cessez de m'adressez de tels sous-entendus dégradants ! fit-elle avec une voix rocailleuse, dans une imitation relativement réussie de Minerva au réveil.

Emer-Leslie savait pertinnement (était-ce possible ?) ce que devait endurer James à propos du fameux journal, en général haï de toute la famille Potter et Weasley par extension. En tout cas, elle était assez consciente du fait qu'il devait "en baver sérieusement" pour se montrer un tant soit peu plus mature qu'à l'ordinaire en évitant le sujet de manière générale, quand son cerveau répondait à ses appels vains - le soir de Noël présentant une exception majeure : ses neurones aussi étaient en congé pour fêtes arrosées, et cela se remarquait aisément chez la jeune sorcière.

Sans avoir vraiment le temps de répondre à la remarque de son camarade, elle n'en sombra pas moins dans un fou rire de harpie, avant que Miss Hemley ne l'interrompe. Prise de court, Les' ne remarqua que de très loin le fait que, comme au cinéma ("Mais si, Papa, tu sais bien, la grande salle avec le pop corn et l'écran géant, l'endroit moldu où Maman pleure automatiquement, même devant Fifi Brindacier !"), James avait eu le réflexe de répondre la même chose qu'elle, très exactement. De quoi sortir l'hydromel, si seulement ils en avaient eu !

- Merlin, qu'est ce qu'ils ont tous à vouloir célébrer nos épousailles, très cher ? Voilà qui m'intrigue à forte dose... Pas impossible que je pose la question à Trelawney, si McGo' l'a sortie du département pour vieux séniles à Ste Mangouste, pour l'occase ! reprit Leslie, après le départ de son professeur de Métamorphose et un nouvel éclat de rire tout à fait terrifiant provoqué par la réaction justifiée de James.

Elle laissa son camarade prendre à nouveau la parole, et avec un sourire large et dément, comme toujours, manifesta son enthousiasme avec force élévation de voix :

- Sus aux Elfes, compagnon ! Juste un truc, avant...

Stoppée dans son élan, Emer-Leslie s'appuya sur l'épaule de James et retira non sans mal ses chaussures à talons, non sans pousser un soupir de soulagement évident :

- Même si le carrelage est froid, je tiens moyennement à choper la distorsion de pied de Victoire, à savoir celle due à la haute-talonite aigüe, ajouta-t-elle en riant.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Tout en observant Victoire du coin de l’œil, James sentait une multitude de plans machiavéliques gagner son cerveau aux quelques neurones susceptibles de fonctionner encore un peu malgré l’effet « fêtes de Noël ». Il n’aurait pu dire exactement pourquoi mais lorsqu’il observait sa cousine - ou tout autre personne passant son temps à lui rendre la vie dure - il se mettait à imaginer toute sorte de farces toutes aussi tordues les unes que les autres ! Peut-être était-ce son instinct de farceur qui reprenait le dessus !^^ Peut-être devrait-il éviter tout contact avec son oncle Georges à l’avenir car cela finirait par lui coûter très cher ! En effet, s’il était facile de se venger de Scorpius sans risquer d’autres punitions qu’une simple heure de retenue – et qu’était-ce, une heure de retenue, en comparaison avec la satisfaction d’avoir offert à Malefoy la honte de sa vie ? – il était beaucoup moins aisé de plaisanter au sujet de Vic’ sans risquer de se mettre la moitié de la famille à dos ! Car si George, Harry, Ron voir Bill trouverait la farce tout à fait amusante, il n’en serait probablement pas de même pour l’intéressée et sa mère. Le jeune Potter imaginait très bien Fleur courir de partout en se lamentant quant à l’apparence qu’aurait sa pauvre fille lorsqu’il se serait occupé de la relooker à sa façon – imaginez un mélange de Scroutt à Pétard et de Veracrasse et vous comprendrez ! Pire encore, Ginny rentrerait dans une colère noire et même si au fond, elle serait la première à trouver à rire de la situation, elle punirait tout de même son fils aîné pour sauver l’honneur et éviter une guerre familiale ! Sans compter les remontrances de Molly qui ne pouvait s’empêcher de vouer une affection sans borne à Victoire sans réaliser combien celle-ci détestait ses pulls et les chansons de Celestina ! Vraiment, la famille Potter/Weasley n’était dotée d’aucun sens de l’humour ! James n’avait pas l’intention de faire du mal à sa cousine ! Disons qu’une petite blague sortit tout droit du magasin de son oncle George ou un verre de polynectar contenant un poil de chat – d’après Hermione, l’effet était garanti ! – suffirait peut-être à délivrer la jeune Serdaigle de ses allures de « Chichiponpon » et lui donnerait peut-être l’envie d’être plus aimable avec son cher cousin ! Quoique le proverbe disait bien « Chasser le naturel et il revient au grand galop » ! Cela ferait beaucoup d’efforts et une grande prise de risques pour un résultat tout à fait médiocre !

L’imitation de Minerva McGonagall fut tellement bien réalisée par Leslie qu’elle força James à se défaire de ses idées toutes aussi folles les unes que les autres ! De nouveau, il partit dans un fou rire incontrôlable. Il n’eut malheureusement pas le temps de répondre d’une manière un tant soit peu intelligente (était-ce possible ?) et intéressante car déjà, les deux meilleurs poteaux trouvaient une autre raison de rire grâce à l’intervention de leur professeur de métamorphose. Décidemment, la soirée s’annonçait plutôt bien, contrairement aux fêtes de fin d’années ordinairement passée à Godric’s Hollow ou au Terrier !
Lorsque le jeune homme parvint enfin à reprendre un semblant de sérieux (enfin, façon de parler ! Razz

) il prit un air terrifié :

-Ah non ! Pas Trelawney ! Tu sais combien mon nom la terrifie ! s’exclama-t-il avant de se lancer dans une imitation de la soit disant voyante. « Je vois… Je vois…. Oh mon pauvre chéri ! Le Sinistros est sur vous ! Mon pauvre chéri c’est le présage de la mort ! Miss Owen, je vous conseille de vous éloigner de ce garçon ! La mort est sur lui !!!! »

Tout en parlant, il avait adopté la même expression que celle que prenait son père lorsqu’il lui parlait de la vieille folle qui lui enseigna la divinitation. De nouveau, il éclata de rire, ne pouvant se maîtriser plus longtemps : tout le monde savait que rester sérieux quelques secondes demandait à James un effort surhumain !

Alors que le jeune Potter allait s’élancer en direction des sous sols pour gagner les Cuisines, il fut retenu pour Leslie qui venait de poser une main sur son épaule dans l’intention de s’y appuyer. Perplexe, il se tourna vers son amie et ne put qu’esquisser un sourire amusé en voyant celle-ci retirer ses chaussures à talons, affichant une expression proche de la délivrance.

-Et dire que Victoire endure ça tous les jours, tout ça parce qu’elle est complexée par sa taille ! s’exclama-t-il d’un ton moqueur.

Puis, sans plus attendre, James saisit la main de la jeune fille et l’entraîna à sa suite en direction de l’escalier principal avant de franchir une petite porte sur la droite et de longer le couloir jusqu’au tableau représentant la coupe de fruits. Là, il chatouilla la poire – il n’y avait que les sorciers pour inventer quelque chose d’aussi ridicule qu’une poire prise d’un fou rire pour accéder à une salle ! – et attendit que celle-ci se transforme en une poignée pour l’actionner. Puis, il s’écarta, adressant un sourire complice à Leslie et s’exclama :

-A toi l’honneur !

Le sentiment de soulagement qu'avait éprouvé Leslie en enlevant ses maudites chaussures à talons haut avait au moins eu le mérite de lui faire réaliser un fait de manière censée (si, si, elle en était décidément capable !) : les sandalettes compensées, bien que fort esthétiques par ailleurs (quoique...), n'étaient pas faites pour elle, et ne le seraient probablement jamais. Quoique sa mère en pense, Emer-Leslie n'était pas une fille comme les autres : petite déjà, il lui arrivait de se sauver par la fenêtre de sa chambre, en chemise de nuit et en février, pour échapper à la volonté de Connie de lui enfiler une hideuse robe à froufrous. Sans compter qu'à part en ce jour, personne ne l'avait vue porter autre chose que des baskets et des tee-shirts multicolores, sauf bien sûr quand Minerva avait la bonne idée d'imposer son uniforme mochissime à ses loupiots, à chaque début d'année scolaire. Bref, le dernier à avoir vu la jeune sorcière en robe plus de deux heures d'affilée n'était pas né. Et pour cause, même si Les' consentait à faire bonne impression aux fêtes de famille, ou encore, au hasard, aux célébrations mises en place par McGo', comme celle-ci, elle ne restait généralement que cinq minutes en jupe pour ensuite fausser compagnie aux autres et foncer batifoler dans les champs, munie d'un pantalon, de baskets gribouillées, et d'un de ses éternels tee shirts barriolés. Ceux que son père lui avait offert à son dixième anniversaire, et qu'elle avair réussi Merlin savait par quesl miracle à garder loin des sacs poubelles de sa mère et à agrandir à l'aide de ses nombreuses (non pas) connaissances en magie. De toute façon, Emer et Connie n'étaient pas prêtes de s'entendre : qui avait donc eu la bonne idée de lui offrir des carnets rose fluo à l'effigie irlandaise depuis sa plus tendre enfance, chaque année sans exception ? Mrs Owen, bien entendu ! Dans ces conditions, la jeune américaine (dans l'âme, c'était déjà ça) ne pouvait que comprendre le dépit ressenti par chaque membre de la famille Weasley à la réception d'une des "oeuvres tricotées" de Molly. Elle le dirait à James, un jour - si sa mémoire digne de celle de Bob le poisson rouge le lui permettait, en tout cas. A la suite de la remarque de James à propos de Trelawney, Leslie ne put retenir un fou rire convulsif, qui la mena à manquer de trébucher sans l'aide de personne - étant déjà en équilibre précaire sur un pied, il ne lui en fallait pas beaucoup plus pour s'écraser sur le sol sans l'aide de personne.

- Si ta cousine fait un mètre deux, nul doute que sa fierté compense les "quelques" centimètres qui lui font défaut, fit la jeune sorcière avec une sagesse inacoutumée, en finissant donc d'ôter ses chaussures.

Une fois ses pieds nus posés sur les dalles de marbre, Leslie ne put retenir un "Ouaaaah, la vaaache !" expressif, dû au choc hypothermique reçu lors de l'opération contact-de-l'épiderme-avec-un-iceberg-ou-équivalent.
Les' laissa (haha, ces sonorités !) James l'entraîner vers le fameux et grotesque tableau représentant une coupe de fruits, puis fut prise d'un rire convulsif en entendant la poire glousser - un humour étonnant qui lui était propre, et que personne, mis à part James et son père, n'étaient aptes à comprendre. Puis, avec une une révérence digne de celle d'une reine (vaguement hyperbolique, comme concept), elle passa devant James, et se trouva presque assitôt encerclée par des dizaines - des centaines, plutôt - d'Efles souriants, quasiment prêts à lui lécher les pieds (elle ne l'aurait conseillé à personne : ils étaient nus, et les dalles de l'école, atrocement sales.

- Vous désirez quelque chose, Miss ?
- Une tasse de thé ?
- Ah non, ça va, merci, j'ai déjà un forfait leprechaun au Earl Grey chez moi, c'est gentil...
- Des biscuits écossais ?
- Du cognac ?
- Des chaussettes ?
- Honnêtement, ça ne serait pas de refus, mais en fait on venait chercher...
- Un cache-théière ?
- Une chaise ?

Merlin qu'il étaient bavards, pensa Leslie en se tournant vers son poteau, avec un regard mi-amusé, mi-désespéré. ^^

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

En entendant la remarque que fit Leslie à propos de la fierté légendaire de Victoire, James ne put qu’esquisser un large sourire, se retenant de rire franchement dans le simple but de ne pas bouger pour préserver son amie du ridicule occasionné par une lourde chute au milieu de centaines d’élèves moqueurs – un vrai gentleman, n’est-ce pas ?^^ Néanmoins, la réplique n’en était pas moins amusante, tant par le sérieux inhabituel avec lequel la jeune fille l’avait prononcée que par la moquerie destinée à la cousine du jeune Potter. D’ailleurs, ce dernier savait pourquoi Emer-Leslie était sa meilleure potesse ! Il n’y avait bien qu’elle pour être dotée d’un tel sens de l’humour et de la répartie ! Et Vic’ pouvait mettre toutes les couches de maquillages qu’elle voulait, chausser les plus hauts talons de la planète, elle n’arriverait jamais à l’égaler, c’était une évidence ! Certes, la jeune Gryffondor était adepte de T-shirt bariolés, de baskets gribouillés et rares étaient les personnes qui avaient eut la chance de la voir porter une robe ou des chaussures à talons mais cela faisait d’elle – du point de vue de James, du moins ! – la personne la plus « cool » et la plus drôle de la planète – rien que ça ? Razz

Et puis le jeune homme lui-même ne pouvait pas prétendre à la perfection pour ce qui était de sa tenue vestimentaire ! Si rien que pour le bal, il avait fait l’effort de revêtir une tenue de soirée, il n’en allait pas de même pour les jours ordinaires ! En effet, ayant en horreur l’uniforme que chaque étudiant de Poudlard était obligé de porter, le jeune Potter avait pour habitude d’apparaître le plus débraillé possible pour faire part à chacun de son mécontentement concernant certains articles de règlement intérieur. Ainsi, il prenait le soin de toujours laisser dépasser un pan de sa chemise et ne se fatiguait qu’un jour sur deux à nouer le nœud de sa cravate ! En plus de cela, il passait régulièrement – soit une fois tous les quarts d’heure Razz

– une main dans ses cheveux de façon à paraître le plus décoiffé possible. Par ce geste, il faisait d’une pierre de coup : il se donnait l’air du parfait petit rebelle - ce qui avait le don d’exaspérer les professeurs et, fatalement, de le réjouir au plus au point ! – et il ne faisait pas obstacle à la réputation de Potter, gardant ce look « cool » qu’avait instauré son grand-père à son époque. De cette façon, il était impossible qu’ Emer-Leslie Owen et James Potter soient autre chose que les meilleurs amis du monde ! Razz

Après leur course folle – ponctuée par les grimaces de Leslie que le sol glacé faisait souffrir - jusque devant le portrait représentant une coupe de fruit, James laissa donc à son amie le privilège d’être la première à sentir la délicieuse odeur s’élevant des fourneaux. En voyant celle-ci esquisser une révérence pour la deuxième fois de la soirée, il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, adoptant un air exaspéré. Mais au fond, qui aurait pu croire que le jeune Potter n’était pas plus amusé qu’agacé ? Personne, bien sûr ! Il finit donc par esquisser un large sourire avant de s’engouffrer dans les cuisines à la suite de la jeune fille. Sa première vision fut une nuée d’elfes de maisons se précipitant vers eux, s’adressant à eux de leurs petites voix fluettes dans une cacophonie monumentale. Le jeune Gryffondor était conscient de l’enthousiasme qu’éprouvait ces petits êtres à l’idée de les servir – et honnêtement, il ne pouvait les en blâmer^^ - mais il aurait aimé qu’ils parlent chacun leur tour, le préservant d’un futur mal de tête qui, à ce rythme-là, semblait inévitable. Esquissant un sourire amusé, James se pencha vers Leslie et lui murmura à l’oreille :

-Ils doivent te prendre pour McGonagall pour te proposer des biscuits écossais ! A ta place, je m’inquiéterais sérieusement ! Tu devrais aller voir Vic’ pour qu’elle te trouve une de ces crèmes moldues qui sont censés préserver des rides !

A la suite de cette remarque, le jeune Potter adressa un clin d’œil à son amie, signe qu’il plaisantait. Quoique ce geste était bien inutile ! Depuis le temps, la jeune fille devait savoir qu’il ne pouvait rester sérieux ne serait-ce que cinq petites minutes ! Reportant son attention sur les elfes de maisons, James s’exclama :

-Vous n’auriez pas quelque chose de plus « fun » que du thé à nous proposer ? Par le caleçon de Merlin, nous fêtons nos non épousailles, tout de même ! Ça s’arrose !
-Du jus de citrouille, monsieur ?
-Tu trouves que c’est « fun », toi, du jus de citrouille ?! Non, il nous faut tout ce qui mettrait la directrice hors d’elle !

Devant l’air perplexe des elfes de maisons, le jeune homme ne put s’empêcher de continuer sur sa lancée, ne pouvant s'empêcher de plaisanter gaiement comme à son habitude :

-Soit 150 bouteilles de bièraubeurre, 300 bouteilles d’hydromel, 400 éclairs au chocolat…

En passant une main dans ses courts cheveux blonds, Leslie s'attendait sans doute à ne pas pouvoir glisser ses doigts jusqu'au bout dans sa tignasse, ordinairement prodigieusement emmêlée - quelle idée aussi de se faire des petites nattes en cours pour passer le temps, et de se laver les cheveux, dormir et se coiffer sans jamais les défaire !
Aussi, lorsqu'elle sentit sa main passer sans difficulté aucune dans sa masse incroyable de cheveux pourtant fins (quoique), la jeune Burke (non, Owen... à sa majorité, elle changerait de nom, pour sûr) frôla le choc hypothermique. Etre peignée lui provoquait toujours une sensation désagréable, celle de ne pas laisser à sa "capillaritude" toute la liberté du monde. Chose qu'elle devait tenir de James, si tant est que l'on puisse dire que les fréquentations sont contagieuses (belle phrase... à retenir, à retenir ! ^^).
En vérité, si Emer-Leslie avait une seule passion au monde, c'était sans nul doute observer la capacité du jeune Potter - et de tout le reste de sa famille - à parvenir à défier tous les règlements possibles et imaginables sans jamais s'attirer de "vrais" ennuis. Certes, il y avait bien eu ces quelques menaces de renvoi proférées par McGo' à l'intention de James ou de son frère, mais tout ça était dérisoire par rapport à ce qu'elle avait déjà infligé à d'autres élèves, dont Les'. Récurer tous les pots de chambre de l'infirmerie, tout ça parce que Scorpius s'était retrouvé doté d'oreilles de caoutchouc grâce à son savoir-faire légendaire !

Bref. C'est avec un large sourire que Leslie accueillit la remarque de son meilleur poteau, rapport aux biscuits écossais de Gonny. L'ait tétanisé, elle se retourna vers James, et mima de se palper le visage, à la recherche de rides et autres crevasses, dans une imitation inédite de Victoire. Dont elle était assez fière, par ailleurs.

- Attends voir... on va aller lui en demander ensemble, je crois voir ton épiderme se relâcher sous l'effet de la vieillesse, répondit-elle sans pouvoir s'empêcher de rire, en passant ses doigts sur le visage de James d'un air faussement inspiré.

Suite aux propos de son camarade, cette fois proférés à l'intention des Elfes, la jeune sorcière dût s'y prendre à plusieurs reprises pour calmer un fou-rire, déjà omniprésent chez elle de manière générale.
Rire qui se stoppa lorsqu'elle vit les Elfes se retourner soudainement suite à la plaisanterie de James, et se mettre à fouiller, cuisiner, ranger, étaler des centaines et des centaines de pâtisseries diverses et variées sur un plateau d'argent - à leur intention ?

- Très cher épousé, je crois bien que le thème "Festoyons" fut un véracrasse de trop dans la salade...

Puis, en attrappant un Elfe minuscule par son tablier - hideux et jaune par le fait -, elle reprit, à l'intention de la petite créature :

- Si tu arrives à me dénicher de l'hydromel, des chaussettes et des Chocogrenouilles d'ici cinq minutes, tu auras droit à une chaussure à talon !
- Tout de suite, Miss ! Tricky adore les chaussures !

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Ce que James aimait par-dessus dans ses fréquentes excursions dans les cuisines du château, c’était de voir ce nombre impressionnant d’elfes de maisons courir en tout sens avec pour simple idée de satisfaire leurs maîtres. D’ailleurs, le terme « maître » plaisait tout particulièrement au jeune homme qui se sentait ainsi mis en avant et –du moins était-ce la sensation qu’il avait – élevé au même rang que ses professeurs. Après tout, lorsque Minerva McGonagall rentrait dans cette pièce, ces petites créatures ne devaient pas se comporter différemment avec elle qu’avec les étudiants ! Et ça, aux yeux du Gryffondor, cela valait tous les gallions de la planète ! Lui qui aimait tant se vanter sans cesse des exploits rattachés à son nom, raconter maintes fois les actes héroïques qu’on attribuait – à juste titre – à son père, ne pouvait qu’apprécier cette sensation de supériorité sans égale ! Il savait pertinemment qu’il pouvait demander ce qu’il voulait aux elfes de maisons et que ceux-ci s’empresseraient alors de lui obéir ! Harry lui avait d’ailleurs souvent parlé de Dobby, l’elfe qui était allé jusqu’à donner sa vie pour le sauver. Oh, bien sûr, le jeune Potter ne souhaitait la mort de personne ! Il voulait juste s’amuser un peu et il savait qu’il pouvait compter sur l’aide de ces petites créatures pour cela ! Bien sûr, sa tante Hermione lui avait rappelé de nombreuses fois qu’il ne fallait pas se comporter de la sorte avec eux, qu’il fallait les respecter si ce n’est les considérer comme des égaux ! (D’ailleurs, d’après Ronald, il ne s’écoulerait que très peu de temps avant que Rose ne tente de reconstituer la SALE – Société d’Aide à la Libération des Elfes mais c’est une longue histoire qui risquerait de porter préjudice à l’intérêt de la scène !^^ ) Mais James ne comptait pas passer à côté d’une magnifique occasion d’enfreindre nombre des règles de l’école par la barbe de Merlin !

Devant l’air faussement tétanisé de Leslie, le jeune homme esquissa un large sourire, assistant sans prononcer le moindre mot à cette magnifique imitation de Victoire. Avec une immense satisfaction, il en arriva à la conclusion qu’en trois ans, son amie avait apprit à connaître chacune des mimiques de sa cousine ce qui n’était pas une mince affaire lorsqu’on savait qu’elle en avait autant que de couches de maquillage ! Razz

Il y avait cet air horrifié qu’elle adoptait si elle avait le malheur de prendre en flagrant délit le plus petit des petits boutons occupé à déformer son si joli visage ! (Oh, le vilain !^^). Puis, cette expression scandalisée qu’elle réservait à James lorsque celui-ci se moquait de sa tenue vestimentaire, la comparant au plus surchargé des arbres de noël ! Sans oublier ce petit air supérieur qu’elle réservait à Leslie lorsque celle-ci débarquait, plus décoiffée que jamais, vêtue d’un de ses tee-shirts bariolés et portant ses splendides baskets gribouillées. Et la liste n’est pas exhaustive ! Citer toutes les mimiques détestables de Victoire Weasley serait une perte de temps sans précédent !
Se prêtant au jeu, James adopta un air catastrophé, passant ses doigts sur son visage, se lançant à son tour dans une imitation de sa cousine, une imitation dont il n’était pas peu fier par ailleurs !

-Par la barbe de Merlin ! Regardez-moi ça, non mais regardez-moi ça ! Je suis vraiment horrible ! Il faut que j’arrange ça tout de suite auquel cas Ted ne voudra plus de moi ! Sans parler des quelques milliards de garçons qui se retournent sur mon passage ! Mamaaaaaaaaaaaaaan !!!! Envoie tout de suite un hibou pour modifier notre commande ! Dis-leur qu’une tonne et demi de crème et de maquillages ne suffit plus ! A partir d’aujourd’hui, ce sera trois tonnes par semaine !

Ne pouvant se contrôler plus longtemps, le jeune Potter éclata d’un grand rire qui eut pour effet de faire sursauter quelques pauvres et innocents petits elfes de maisons. Décidemment, se moquer de Victoire détendait à un point qu’il n’aurait pu imaginer s’il ne s’y était pas risqué à maintes reprises ! Ce fou rire ne fit d’ailleurs que redoubler d’intensité lorsque Leslie se joint à lui alors que les Elfes se précipitaient de toute part pour réunir un nombre impressionnant de pâtisserie. Bien sûr, James aurait pu les arrêter, leur avouer qu’il plaisantait et qu’il n’avait pas besoin d’assez de desserts pour nourrir tout une colonie de Scroutt à Pétard mais il fallait avouer que l’idée de manger des éclairs au chocolat jusqu’à l’indigestion totale avec quelque chose de bien trop séduisant pour qu’il ne puisse se résoudre à l’abandonner ! Ainsi, comme à l’accoutumée, ce fut Leslie qui se montra la plus raisonnable, attrapant l’un des Elfes par son tablier pour formuler un vœu un peu plus raisonnable que celui de son acolyte.
Alors que la créature allait s’éloigner, le jeune Potter la retint et s’exclama :

-Tu sais quoi Tricky ? Je suis sûr que si tu rajoutes quelques Dragées Surprises de chez Bertie Crochue, Bulles baveuses, bonbons explosif et autres Fizwizbiz, tu auras peut-être droit à la deuxième chaussure, si tu négocies bien avec la demoiselle !

Puis, James se pencha un peu plus vers l’Elfe, feignant de lui faire part d’un secret tout en veillant à parler assez fort pour que Leslie l’entende :

-Fais attention, elle a mauvais caractère ! Elle n’aime pas attendre ! La directrice l’a déjà puni après qu’elle ait doté un ami d’oreilles en caoutchouc !

Se redressant, le jeune homme adressa un grand sourire à sa camarade de Gryffondor. Il aimait se moquer gentiment d’elle et celle-ci rentrait généralement dans son jeu sans s’offusqué de ses remarques, sachant qu’elles ne valaient rien face à celles qu’il réservait à Victoire et à d’autres. Et puis elle comprendrait qu'il ne faisait que la titiller gentiment : depuis quand Scorpius était-il un ami ?
C’était une sorte de jeu pour James, personne ne pouvait l’empêcher de jouer le blagueur qu’il était ! Razz

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