C'est une prolifération incroyable d'irlandais ! [libre]

- Non, Terry, ne saute pas dans le rince-tentacules du Calmar Géant !

Trop tard. Le canidé, trop jouasse de pouvoir faire un truc violemment incohérent et horripilant pour la bestiole aquatique, plongea la tête la première dans le Lac en aboyant tel le dératé moyen. Bondissant tel le Pitiponk adepte des Trois Balais, Terry le Chien opéra des figures acrobatiques étrangement semblables aux rebonds de sa balle en plastiqu, pour finir par nager vers le Calmar dans une attitude qui rappela vaguement quelqu'un à Leslie - mais qui ?
Ty' levait les pattes carrément plus haut que ce qui lui était nécessaire pour ne pas finir en mode relique d'un autre âge, et ses poils flottaient autour de lui comme autant de mini bouts de serpillière que la petite irlandaise avait en vain essayé de plonger dans un bain la veille. Enfin, au moins, il finirait propre quand il sortirait de là. Le Calmar, lui, s'en sortirait nettement moins bien, mais s'il demandait poliment à Miss Moi-Moi-Moi de lui prêter douze ou treize litres d'après-shampooing, il avais des chances de s'en remettre.

Assise au bord du Lac en train de mater le spectacle, en constatant que le giga molusque zieutait Terry le Chien d'un air qui se rapprochait de celui qu'avait McGonagall quand elle voyait Justin danser la samba, Emer-Leslie se rappela soudainement et en toute instantanéïté pourquoi la nage de Terry lui évoquait quelque chose : Connie faisait pareil pour flotter, quand elle faisait l'erreur sans précédent d'inviter ses soi-disant potesses à la piscine pour traumatiser deux ou trois gosses à la vue de leurs maillots de bain taille mamouth. Désopilant mais légèrement iquiétant par le fait ; si jamais ledit canidé se mettait à prendre la mère de famille inadaptée pour modèle d'existence, il n'était pas à exclure que Malefoy se mette aux ailes de fée assorties à sa baguette. Le très riant, par le fait.
Au bout de quatre ou cinq millénaires, pendant lesquels l'apprentie leprechaun eut le temps de se demander si ses pieds lui obéiraient encore après autant d'immobilité dans le froid polaire, Terry le Chien se décida à rejoindre la rive du Lac pile au moment où le Calmar Géant commençait à faire des vagues pour essayer de noyer ladite bêbête. Se levant telle la survivante, Les' ordonna à son chien (essaya de se faire comprendre du mono-neurone de l'animal) de la suivre alors qu'elle repartait vers le Château en espérant que Just' serait enfin réveillé et prêt à rythmer un peu ce triste dimanche de sa démarche de lutin éméché.

Mais voilà, Terry ne l'esgourdait pas de cet organe auditif. Et à peine la petite irlandaise eut-elle le dos tourné qu'il se carapata à toute blinde vers les Serres, pour gratifier l'univers d'un de ces bonds limite surréalistes dont lui seul avait le secret et disparaître dans le bâtiment par un des très, très nombreux trous dans le mur.
Illico et fissa, Les' suivit la direction improbable prise par Ty' pour essayer de rentrer dans la Serre n°2 par la porte, verrouillée comme de juste. Mais soyez sans crainte, pensa-t-elle, prête à devenir preux chevalier dans la minute si ça pouvait éviter à Terry de finir boulotté par une plante carnivore. Mettant en pratique toute l'attention sans bornes ni failles qu'elle avait porté à TOUS ses cours de Sortilège depuis sa Première Année (non pas, mais c'est bien d'y croire un peu) Leslie lança un "Alohomora" à la porte et entra dans la serre en se prenant un Figuier Abyssinien en pleine tête. Mais pas trace de Terry.
Téméraire et surtout inquiète pour le canidé, la petite leprechaun s'avança entre Palissandres et Geraniums dentus pour arriver au centre de la serre et appeler son chien - mais vu comment il était dressé, il ne risquait pas de venir même s'il était encore assez frais pour entendre son patronyme. C'est alors qu'un bruit improbable se fit entendre de Les', qui se retourna en un quart de seconde pour voir une silhouette non-identifiable pour cause de contre-jour à l'entrée de la serre.

- Euh, quid ?

C'est tout ce que Leslie parvint à sortir en regardant le gus, ou la gussette pour ce qu'elle en savait avec un air patibulaire, entrer dans la serre à son tour.

-Chris !
-hmfjskdjr !
-Allez, debout !! Tu ne vas pas pioncer toute la journée quand même !
-J’en avais bien l’intention, pourtant !
-Allez, on perd notre temps ! Autant profiter du week-end ! Où sont Vic’ et Abi ?
-Euuuuh, ça va sûrement te surprendre mais tu vois, à cette heure-ci, un dimanche matin, ELLES DORMENT !

Alors que Chris rabattait son oreiller sur sa tête dans un grognement, je poussai un soupir avant de me laisser retomber sur mon lit, déçu par un tel manque d’entrain. Je ne parvenais à survivre aux longues semaines de révisions intensives que dans l’espoir de profiter du week-end avec mes trois comparses. Epicuriste confirmé (quoique, « firmé »…:/ ), je me donnais beaucoup de mal pour ne pas m’étendre en longues grasses matinées afin de profiter au maximum de ces deux jours de répit ! Aussi, le manque de motivation (ou de résistance à la fatigue, tout était question de point de vue !) de mes amis m’exaspérait quelque peu. A mes yeux, il était tout naturel de faire la fête tout le samedi soir, chocogrenouilles et bièraubeurre à l’appui, pour se lever aux aurores le lendemain, pour de nouvelles aventures !^^ Mais visiblement, cette philosophie n’était pas au goût de tous.

Qu’à cela ne tienne ! Je n’allais tout de même pas perdre trois précieuses heures de ma futile vie à attendre que les autres se réveillent ! Retrouvant toute ma motivation, j’enfilai un jeans et une chemise à la hâte avant de jeter une cape sur mes épaules. Un peu septique quant aux températures encore un peu fraîche, je m’emparai de mon écharpe aux couleurs de ma maison avant de quitter le dortoir avec un dernier regard amusé pour Chris dont les ronflements étaient probablement aussi répugnants, en fin de compte, que sa tête au réveil ! (Abi ne savait pas ce qu’elle manquait !). Riant sous cape en songeant à proposer à la jeune femme un petit tour dans le dortoir au beau milieu de la nuit afin qu’elle n’ait pas à mourir sans avoir assisté à ce spectacle, je quittai la Salle Commune pour descendre dans le parc désert.

D’ordinaire, j’aurais sûrement songé à faire un petit tour sur le terrain de Quidditch mais ce jour-là, le cœur ne m’en disait pas. Je préférais errer sans but près de la lisière de la Forêt Interdite avant de remonter près des Serres où je remarquai alors une ombre se découpant dans la pâle lumière matinâle. Perplexe, je fronçai les sourcils, songeant que l’accès aux Serres n’étant pas autorisé en dehors des cours étant donné la dangerosité des plantes que l’on pouvait y trouver. En tant que Préfet en Chef, je me devais d’aller sermoner le fautif ! Aussi, je poussai brusquement la porte en espérant prendre mon ou ma camarade la main dans le sac. Malheureusement pour moi, mon entrée fut plus catastrophique qu’effrayante à en juger par le bruit de pot cassé qui s’éleva dans la Serre, résultante de ma maladresse légendaire.

-Non d’un veracrasse baveux et puant ! râlai-je avant de sortir ma baguette. Reparo !

Une fois que la plante géante (je préférais en ignorer le nom probablement imprononçable Wink

) eut retrouvée sa place d’origine, je me tournai vers l’intrue en ces lieux qui me fixait étrangement.

-Ah, c’est toi Leslie ! m’exclamai-je en reconnaissant l’irlandaise toujours pendue aux baskets de Potter et que Victoire détestait tant. Tu cherches à entammer une culture de trèfles ? Ou bien James s’est fait avalé par Merlin sait trop quelle plante carnivore et dans ce cas-là, la situation est un peu critique, je dois l’avouer !?!

Justin s'était-il métamorphosé en lève-tôt anti-social de toute première envergure ? Ou James avait-il ronflé tellement fort que le pauvre et innocent trèfle en avait été tout tourneboulé ? Et surtout, pourquoi l'irlandais certifié pur jus et totale demeuriciude par le fait se prenait-il un pot de fleurs, et ce sans maudire tous les caleçons les plus largissimes de Merlin comme tout un chacun le faisait à LeslieLand ? Non mais sérieusement, le gus avait besoin d'une séance de psychothérapie spéciale Aingingein. Le seul véracrasse dans la choucroute étant évidemment que Terry le Chien s'était fait la malle en toute splendeur, et qu'étant donné la forte tendance amnésique chez les Owen le canidé ne viendrait jamais en entendant un nom qu'il ne connaissait ni de Burke ni d'Owen.
Cessant cette divagation, Les' en vint à penser que finalement même la voix de Justin avait changé. Un gus pouvait-il muer deux fois ? Rien n'est impossible au trèfle, mais quand même.

Et, trois siècles plus tard, l'intrus en vint à blablater un truc violemment incohérent sur James, Merlin, la culture des trèfles et autres inepties sans vergogne face auxquelles l'apprentie Leprechaun afficha un air de passoire. De toute façon, elle n'avait jamais vu cette tête-là (quoique ?), jamais entendu cette voix-là, et pas la moindre envie de laisser Ty' se faire trucider par un Filet du Diable tout ça pour le malin plaisir d'un imparfait inconnu. Surtout que ledit quidam connaissait son nom, ce qui relevait de l'exploit quand on savait qu'Emer-Leslie en doutait elle-même à l'occasion.
Décidant néanmoins de faire un effort, puisque finalement un peu d'aide serait toujours méchamment appréciable, Les' répondit dans un effort de normalité assez conséquent :

- Bwarf, si seulement James avait pu finir boustifaillé par une quelconque pâquerette Poudlardivore, j'aurais festoyé ça telle la givrée première, vu comment il nous parle, à Justin et à moi ! Mais d'après mon meilleur-poteau-certifié-conforme-irlando-givrissime-par-le-fait, Jamie Chéri ronfle toujours autant, donc il est bien vivant.

Sur ces bonnes paroles, Leslie essaya tant mal que mal de retrouver où elle avait bien pu voir cette tête-là auparavant, et ce n'est qu'au bout de plusieurs décennies qu'elle réalisa qu'en fait, il sortait tout droit de l'Equipe des Serdaigle ! Miracle de perspicacité, quand on sait que ledit méconnu élève avait eu la riche idée de passer en mode jean plutôt que de se pendre avec sa cravate d'uniforme.

- Attends, toi, tu es... Paul ! Ah, non, peut-être pas... Justi... non, ça c'est déjà pris. Euh, Yann ! Quoique vu qu'il est dans mon équipe ça semble légèrement illogique, mais je ne suis plus à ça prêt... Fred ou George, peut-être, on n'est pas à l'abri d'un retour dans le temps, surtout quand on s'appelle Emer-Leslie... Cogitant plus que jamais, la petite irlandaise crut enfin avoir trouvé la solution et s'exclama, complètement jouasse de sa trouvaille, Chris Corner, batteur ! C'est ça ? Tu traînes avec Abi Delacour et Miss Moi et Anthony Goldstein !

Entamant fissa une mini-danse de triomphe vite stoppée par les mâchoires d'une plante carnivore à laquelle Les' n'avait nullement l'intention masochiste de laisser un bras ou une gambette. Retrouvant illico toute son énergie Connienne, elle se tourna à nouveau vers David-Chris-quelque chose.

- Minute, coléoptère... tu connais Miss Moi-Moi-Moi, alors. Et tu connais son nouveau fiancé-genre-prêt-à-finir-tête-à-coiffer ! Rends-lui service, préviens Antho, ou Tony, ou Anny, ou je ne sais pas comment tu l'appelles, que si jamais un jour il vire total demeuré avec du fond de teint jusque dans les narines, c'est la faute de ses épousailles précoces !

A en juger par son expression, Leslie ne m’avait probablement pas reconnu. D’ordinare (comprendre : dans d’autres circonstances et, surtout, en présence d’une personne normalement constituée), cette aberration m’aurait profondément blessé dans mon orgueil ! Préfet en Chef, batteur de l’équipe de Serdaigle, élève parmi les plus populaires, je ne pouvais vraiment souffrir qu’on m’ignore ou qu’on ne remarque pas ma présence. Mais je me trouvais face à Owen au prénom compliqué et imprononçable, irlandaise et meilleure amie de James Potter (eh oui, ceci explique cela Wink

) et si l’on en croyait les discours que Victoire tenait à son sujet (et Vic’ n’avait jamais tort ! Razz

), la gussette était un chouya dérangée mâtinée délurée. Dans ce cas précis, je pouvais la juger irresponsable de ses actes de ses dires et lui pardonner la grave erreur de ne pas parvenir à mettre un nom sur mon « sublime » visage.^^

Très vite, je compris que si je voulais comprendre un traître mot de ce que la jeune fille tentait de me dire, il me faudrait déployer des espoirs colossaux pour comprendre son langage et m’habituer à son débit de paroles. Qu’à cela ne tienne, je n’étais vraiment pas du genre à renoncer et malgré les mises en garde de Vic’ à son sujet, Leslie semblait on ne peut plus divertissante par sa bizarerie ce qui me motivait à rester pour en écouter davantage. D’ailleurs, j’aprenais là des choses très intéressantes comme par exemple le fait que la mauvaise humeur de James était belle et bien chronique et pas uniquement destiné à Victoire et à tout les membres de son univers (moi y compris de par le fait !). Ainsi donc, non content de s’en prendre à sa petite amie, à sa cousine et à son frère, le préfet de Gryffondor semblait avoir également décidé de se mettre ses amis à dos ! Détail fortement croustillant, Chris n’était pas le seul à s’étendre en ronflements répugnants : Abi ne risquait pas d’être dépaysée ! Wink

Au fil de la conversation (ou plutôt du monologue de Leslie), mon impression d’avoir débarqué sur la planète « Bazar » quelque part au milieu de la galaxie « Sans queue ni tête » ne faisait que se renforcer davantage. Tant bien que mal, je tentais de cacher mon amusement alors que la jeune fille énumérait nombre de prénoms dont aucun n’était le mien (à ce que je sache ><) pour finalement me confondre avec Chris. Je trouvai tout de même une place dans la conversation, sous le nom erroné d’Anthony Goldstein, certes, mais tout de même !^^ La suite de la conversation frisait le très désopilant (et même en faisant abstraction de la petite danse de triomphe qui n’était pas sans me rappeller ma « parade nuptiale de l’hypogriffe »). Non sans un sourire, je passai une main dans mes cheveux, perplexe, à l’évocation d’une possible carrière à laquelle je n’avais pas encore songée (et qui réjouierait probablement mon paternel !^^) : tête à coiffer !

-Eh bien, en fait, sans vouloir te vexer, moi c’est Goldstein, pas Corner et David, pas Anthony ! m’exclamai-je en ne cachant que difficilement mon hilarité avant de lever un pouce apréciateur et d’esquisser moi aussi un petit pas de danse, espérant ainsi mériter ma place dans l’univers de Leslie, euh, en fait, non.^^ Mais à part ça, c’est cool, tu avais presque tout bon !

Perplexe, je la fixais un instant, silencieusement, en imaginant par avance la tête que ferait Victoire quand je lui reconterai ce petit épisode fort enrichissant de mon existence !^^

-Et sinon, en effet, je suis batteur, je « traîne » avec Chris Corner, Abigaël Delacour et Victoire Weasley (j’insistai sur le nom de ma petite amie pour signifier à Leslie que le surnom de « Miss Moi Moi Moi » était un tantinet déplacé) et il est possible que j’entretienne une certaine relation avec Vic’ mais nous ne sommes pas mariés, ni fiancés et mes narines vont bien, merci !

Merlin, voilà que j’étais contaminé par cette manie des expressions bizarres et dénuées de sens ! oO

-Tu ne m’as toujours pas dit ce que tu faisais ici, par ailleurs !m’exclamai-je, les sourcils légèrement froncés.

Fichtre, voilà que Chris-Anthony-Corner-Goldstein se mettait à festoyer en sa compagnie, songea Leslie en regardant d'un air mystifié l'imparfait inconnu esquisser un petit pas de danse en levant le pouce, chose qu'elle-même n'aurait jamais pu produire par total et violent manque de coordination. Mais en fait, ça avait quelque chose de divertissant, et voir cette étrange créature aux cheveux bizarrement semblables à ceux de Terry mais en plus marron se mettre à lui parler avait de quoi lui redonner le sourire. La mémoire sans faille (hahahahaha) de Les' ramena au goût du jour sa première rencontre avec Dylan Keller et la petite irlandaise cogita non sans sagessitude invétérée qu'en fait, certaines personnes essayaient vraiment de capter ce qu'elle radotait dans son monde parallèlo-rarissime.
Bon, d'accord, elle l'avait appelé Chris alors qu'il s'appelait David et elle ne savait pas du tout d'où elle tirait le nom d'Anthony, mais comme l'avait si giga-mêêêêrveilleusement souligné le gus, c'était bien essayé, Callaghan.

- Aaaaaah, en fait tu es David Goldstein, le poteau de Chris, Abi, Miss Mézigue-et-ma-brosse-à-mascara et tu supportes Victoire ! Tu mérites la palme d'or du plus parfait gentleman mâtiné totale patience à l'état pur, et bonjour à tes narines.

* Non mais tais-toi, cerveau !! Comment tu veux friser la normalité en mode ordinaire si tu salues les narines du premier quidam venu ? Surtout si c'est un gus qui bécote Victoire Weasley ! Eûrk, je sens que je vais dégobiller. Comment il fait quand il se retrouve avec la bouche pleine de rouge à lèvres ? C'est ignoble et révoltant par le fait. *

Grimaçant en réponse à ses propres divagations cognitives méga inattendues et complètement à côté du chaudron, Les' décida qu'à l'occasion, elle se renseignerait quand même sur le sujet : par exemple, est ce que David Goldstein supportait l'affreuse compagnie des brushings Victoriens juste parce qu'elle sentait bon la canelle et qu'elle était esthétiquement adaptée, ou avait-il sérieusement envie de discuter avec elle plus de quarante secondes sans lui cracher dessus ?

- Est ce que tu supportes l'affreuse... euh, non, je veux dire...

May-dey, may-dey, confusion entre palabres internes et inepties externes à l'horizon, pensa la blonde leprechaun en secouant la tête. Il lui fallait trouver un truc vraiment spirituel à sortir, de préférence quelque chose de tellement captivant que Mister Vic'-Vic'-Vic' commencerait une dissertation pendant des plombes pour qu'elle puisse partir à la recherche de son canidé en détresse.

- Alors en fait, tu as squatté l'emplacement en temps que Créfet en Phef, enfin je veux dire Préfet en Chef, pour me blablater un truc du style "c'est maaaal de traîner dans les endroits interdiiiits, par tous les caleçons spiritualo-indigestes de Merlin mon idole" ? Juste parce que dans ce cas-là, tu peux le dire à la plante carnivore, moi je m'en chaut comme de l'an deux ! J'ai un canidé à retrouver, pour ne rien te cacher.

Sur ces moches paroles la petite irlandaise gratifia le Serdaigle d'un salut théâtral avant de tourner les talons en manquant finir boustifaillée par l'obèse plante Leslievore. Se ravisant fissa, Les' fit à nouveau volte-face (oh, les joies de la chorégraphie ! Non pas.) et se planta telle la sur-trèfle devant David :

- Tu as une Victoire à maquiller, ou tu es tenté par un peu d'action ? Que je te déblatère la situation : mon chien Terry, ayant soif d'aventures, tenait en sa gueule une limace... Enfin, non, c'était juste pour le poème. Il a décidé que ce serait giga fun d'aller faire mumuse avec le Calmar Géant, et une fois qu'il s'est limite noyé entre les tentacules de la bestiole il n'a rien trouvé de mieux à accomplir que de rentrer dans les Serres, parce qu'avant que James tourne Abi-addict ils allaient souvent déterrer les plantes du prof ensemble, histoire de mettre un peu d'ambiance. Mais vu qu'il est puissamment amnésique et incapable de savoir s'il est un chien ou une truie, je ne peux pas l'appeler pour qu'il rapplique fissa, je ne sais pas où il est, et je ne veux pas qu'il finisse dans l'estomac crado d'une de ces plantes immondes dont seule McGo se délecte au dessert !

Bizarrement, alors que son discours tenait du limite tordant pour tout un chacun chez les quidams non-informés de la bizarrerie irlandaise, Emer-Leslie sentit limite les larmes lui monter aux yeux pendant qu'elle imaginait Ty' plus trépassé que décédé dans les boyaux d'une pâquerette géante. Diantre, il fallait qu'elle cesse tout de suite si elle ne voulait pas passer pour une totale dépressive devant l'étranger adepte des talons de mille kilomètres !

Décidemment, Leslie semblait avoir le plus grand mal à prononcer le nom de Victoire sans le remplacer systématiquement pas toute sorte de surnoms aussi grotesques que peu amicaux. Mais pouvais-je décemment le lui reprocher ? Après tout, je ne me souvenais pas d’avoir déjà entendu ma petite amie interpeller notre sympathique irlandaise autrement que par son patronyme, prononcé avec tout le mépris du monde (et ma mémoire était excellente ! Wink

). Aussi, je décidai de ne pas insister davantage sur ce petit détail qui ne perturbait en rien notre échange, en définitive. Et il fallait bien admettre que, d’extérieur du moins, Victoire donnait l’impression de ne se soucier que d’elle-même, de ses tenues et de son maquillage. Si elle avait eu à choisir entre un job d’été chez Chanel et deux semaines de vacances chez les Potter à cueillir des trèfles en compagnie d’Owen et de Finnigan… En vrai, qui parlait de choix ? La deuxième possibilité n’aurait jamais effleuré l’esprit de la Préfète en Chef !^^

Souriant à cette pensée, je reportai néanmoins mon attention sur ce petit bout de femme qui s’agitait devant moi en m’accusant presque de la troubler dans son giga jeu ou que sais-je encore, hautement irlandais et incompréhensible par le fait !^^ Les sourcils légèrement froncés, je tentai de comprendre le discours sans queue ni tête de ma camarade en me demandant tout de même ce que le mot « canidé » venait faire au milieu des plantes carnivores et de mon poste de Préfet en Chef. Aucun rapport, probablement. Les voix des irlandais sont imprénétrables ! Wink

Quoique.

-Attends, je ne comprends rien ! Tu gambades dans les serres parce que tu as perdu… un chien ?

Manifestement, oui. Car la gussette avait beau être armée de tout le courage propre à la maison Gryffondor, elle n’était pas suffisament folle et irlandaise (pléonasme, pléonasme !) pour accepter de se faire dévorer vivante par Merlin sait trop quelle plante carnivore. Aussi, elle revint bien vite sur ses pas pour m’expliquer l’affaire plus en détails.

-Abi-addict ?répétai-je sans pouvoir réprimer un petit rire, projetant déjà d’aller raconter tout cela à l’intéressée.

Mais visiblement, l’heure n’était pas à plaisanter si l’on en jugeait par les yeux plein de larmes de Leslie. Et je devais bien avouer que si la petite irlandaise acceptait (que dis-je ? implorait !) l’aide de « l’ennemi-public-n°1-un-après-James-celui-là-même-qui-bécote-Miss-Moi-à-longueur-de-journée-beurk-c’est-répugnant », le jeu en valait sûrement la chandelle.

-Hey, miss ! Ne te mets pas dans tous tes états ! Je vais t’aider à retrouver Terry, moi ! Il ne doit pas être bien loin, après tout !

A ces mots, je sortis ma baguette pour la pointer sur la plante qui avait failli me priver de toute conversation avec Leslie. En deux temps trois mouvements, « l’herbe folle »^^ fut maîtrisée et je pris la tête de notre cohorte de deux valereux soldats.

-Allons-y ! Il faut sauver le soldat Terry ! m’exclamai-je avec humour avant d’appeler le canidé, dans un accès de folie. ><Terry ? Viens-là mon pépère, c’est pas très gentil de déterrer les pots tout seul sans nous attendre !

*Merlin, mon vieux, si Vic’ te voyait à cet instant, elle te quitterait fissa !*

Bigre, ce que les êtres humains un tant soit peu normalement constitués pouvaient se montrer bizarrement peu conventionnels, parfois. Théoriquement, en entendant le saugrenu und incongru discours de Leslie, tout un chacun se serait trissé à dos de chameau véloce vers des prairies plus verdoyantes pour recouvrer une santé mentale stable et la civilisation ! S'il avait été un chouïa ancré dans la normalité telle que la concevait la petite irlandaise par le biais des rares échos qu'elle en avait eu dans sa courte existence, il se serait mis à brailler un truc du genre "Par tous les caelçons les plus pittoresques de Merlin, cette gussette est atteinte de demeuritude pur jus, faites-la cloîtrer dans un lieu antiseptisé de rigueur !". Mais que nenni : le gus, fortement chou et limite gentil par le fait, se proposa de venir en aide à la givrée leprechaun, qui se promit de lui offrir un bouquet de trèfles à l'occase. Si du moins Justin ne lui piquait pas la crise de jalousie spéciale gussale de tradition en apprenant qu'il avait loupé l'épisode aventurier du jour, et c'était un fait, il était carrément attaché à ces choses-là.
Un quidam relativement monté dans l'estime de la fille de Connie, donc, qui passerait peut-être même au statut de "gugus-fréquentable-mais-non-moins-dénué-de-poilogénitude-justinienne" d'ici la fin du millénaire. En fait, il aurait eu toutes les chances de devenir moins rasoir qu'un barbier si seulement il n'avait pas fait l'erreur monumentale d'essayer d'appeler Terry (ce que Leslie lui fit comprendre par un "tss-tss-tss" d'une sagessitude toute fondamentale, avant de se planter devant le fiancé de Miss Moi-Moi-Moi d'un air on ne peut plus sérieux - ou gravement atteint selon les opinions) :

- Il y a un truc genre basique et profondément philosophique dont tu dois t'enquérir avant de pousuivre nos fouilles Terryologiques, camarade : le canidé susdit étant gravement handicapé au rayon neurones, il ne sert à rien de l'appeler gentiment ; seule la menace le ramènera dans nos verdoyantes contrées entréflées, ou en tout cas les miennes, puisque j'ose supputer que de ton côté perso l'Irlande a un statut semblable à celui de mon plat préféré. Qui, soit dit en passant, n'a rien à voir avec la panse de brebis farcie, mais ceci est une autre histoire.

Sur ces grandissimes paroles (non pas, mais qui s'en chaut ?) la petite leprechaun suivit le géant des steppes Serdaiglesques, puisque David devait bien taper dans les cinq mètres de haut (et non, Leslie ne se demanderait pas s'il s'accroupissait pour bécoter la ridicule Miss-Mézigue première du nom, pas du tout !), et ce en se mettant à héler Terry le Chien à sa manière perso et brigrement efficace (rires conseillés) :

- Terry, si tu ne rappliques pas fissa dans les quatre centièmes de secondes qui viennent, je jure sur la tête de Victoire que je demanderai à Justin de te donner quatre bains d'affilée ! Et comme tu le sais avec une connaissance qui frise limite la totale perfection, il est gravement adepte du jus de trèfle comme savon douche, et tu vas sentir la vase pendant les douze prochaines années !

En passant d'une serre à une autre telle la Mary Poppins des temps modernes, l'apprentie trèfle crut ouïr un jappement qui la fit méchamment sursauter, avant qu'elle ne capte au bout de quatre siècles qu'il s'agissait de ses baskets grinçant sur le carrelage moisi des serres. Mais nulle trace de Terry le Chien ne se manifesta à elle, et c'est avec une moue dépitée que la petite sorcière se tourna vers son coéquipier de recherche canine avec un air désespéré :

- Loin de moi l'idée de blablater un truc incohérent, mais on peut lancer un Accio sur une bêbête du même acabit que mon canidé perso ? Ou sur Victoire, pour qu'elle rapplique en vitesse pour me filer un coup de paluche magistral ? Je veux dire, j'ai violemment connaissance de sa non-velléité de venir en aide à mézigue, mais si toi tu l'interroges avec moult battements de cils et poutoux à la clé elle fera peut être l'effort nain, non ?

Tout en priant silencieusement Merlin de ne jamais conter cette divine aventure on ne peut plus chevaleresque à Victoire (oui, oui, la divinité et ma petite amie avaient mis au point, avec le temps, et liens de parenté obligent, un excellent système de télépathie Wink

), je continuais donc d’appeler le canidé avec une patience à toute épreuve qui, de mon point de vue, me valait au moins une médaille pour service rendu à l’école ! Malgré tout, la leprechaun 300% givrée malgré l’arrivée du printemps (quoique, le printemps en Grande-Bretagne^^) ne semblait pas le moins du monde admirative face à tant de bravoure de ma part. En effet, mon éternelle insatisfaite me fixait d’un air désolé en marmonant un « Tss-tss-tss » déprosaprobateur. Perplexe, j’interrompis donc mes recherches pour me tourner vers ma compagne d’infortune, croisant les bras sur ma poitrine, les sourcils légèrement froncés.

-La menace ?

Mon air surpris déserta bientôt mon visage lorsque Leslie me rejoingnit en proférant quelques paroles qui se voulaient sévères à l’égard de son chien. D’instinct, je levai la tête en direction du toit de la serre tout en faisant mine de passer une main sur mon mention partiellement rasé d’un air qui se voulait très inspiré. En réalité, je cherchais plutôt à masquer mon hilarité alors que ce petit bout de femme haut comme trois pommes me rejoignait dans une démarche plus assurée, affichant un air presque sérieux alors qu’elle proposait à son canidé un bain moussant façon tèfles à quatre feuilles, lotion jusqu’ici inconnu par ma personne (et pourtant, j’en voyais, des crêmes aux noms étranges, passer des mains de Victoire à celles d’Abigaël et vice versa !^^).

-Terrrrrry ! reprenai-je d’un ton qui aurait presque paru menaçant s’il n’avait pas été entrecoupé d’un rire que je ne parvenais pas à retenir. Si tu ne nous rejoins pas tout de suite, je te jure d’organiser un kommando cette nuit, de m’introduire dans la salle de bain des filles de Serdaigle et d’emprunter à Vic’ et à Abi toutes leurs lotions les plus odorantes pour aller avec le jus de trèfles et je peux te jurer sur ta truffe qu’après ça, tu ne sentiras plus jamais la divine odeur de tes croquettes !

Le silence qui suivit cette déclaration ne me laissa pas beaucoup d’illusions quant à l’utilité et à la classe de ma prestation. Merlin, il n’y avait plus qu’à prier pour que McGonagall n’ait pas installé de « kamerra » moldue pour surveiller les serres. Désespéré par le niveau intellectuel de mes propres pensées, je levai les yeux au ciel, pour moi-même, avant de reporter mon attention sur la petite Gryffondor qui semblait décidemment totalement désespérée par l’inutilité de leurs recherches.

-Eh bien, sauf erreur de ma part (mais 3567891 heures de révisions d’ASPIC à mon actif, il y a peu de chance que je me trompe), il est impossible d’utiliser le sortilège d’attraction sur des être-vivants ! Et quand bien même, je vois mal Victoire voler à notre secours dans ce genre de situation !

Cette dernière remarque avait été prononcée plus bas, davantage que pour moi-même que pour Leslie. Avec un sourire, j’imaginais tirer Vic’ des bras de Morphée pour un incident diplomatique de cette ampleur. A coup sûr, avec un tel comportement, je nous précipitais vers une seconde rupture ! Razz

-Peut-être que les menaces ne fonctionnent pas ? Peut-être qu’il faut l’attirer autrement ? m’exclamai-je à l’attention de Leslie, moi-même étonné de me prendre au jeu de la sorte. Terry, si tu viens nous rejoindre, je te promets de t’offrir une de mes chaussures à mâcher ! Ou plutôt non, une des chaussures de Chris, si ça ne te dérange pas ! En plus, il a une plus grande pointure, tu es gagnant ! Et tu sais quoi ? Si tu viens vite, peut-être même que tu auras une chaussette en prime !

HJ : Fichtre, je me vis contrainte de mettre cent ans à répondre à ton message ! Désolée en giga intensité !!

Quel délice que celui d'esgourder David Goldstein quitter le mode Victorio-tête-à-coiffer pour entrer la tête la première dans les menaces adressées à un givré, absent et odorant canidé dont la disparition se faisait de plus en plus mystérieuse ! Malgré toute son inquiétude, évidemment profondément marquée, pour Terry le Chien, Leslie devait admettre qu'elle trouvait une certaine et non moins bizarissime satisfaction à déambuler de ci und de là en blablatant un nombre incohérent d'inepties avec quelqu'un d'autre que Justin. N'ayez crainte, nonobstant : l'irlandais pur sucre resterait à jamais son idole invétérée ! Mais à chaque fois que Just' lui adressait son sourire spécial-leprechaun, la petite irlandaise ne pouvait s'empêcher de se demander si a) les dents de Justin brillaient dans le noir, et b) si James ne la maudirait pas pour les cent trente générations à venir pour exercer ses talents de demeurée euphorique sans lui. Car le fait était le suivant : James expérimentait un truc profondément sybillin aux yeux d'Emer-Leslie, soit une sombre histoire profondément ennuyogène de rupture avec sa soi-disant petite compagnonne d'infortune, Abigaël. Et évidemment, puisque môsieur était de mauvais poil et irritablissime par le fait, la fille de Connie se prenait tout sur les omoplates, tout ça parce que le gus était trop nunuche pour aller mettre un ramponneau au Batteur number two des Serdaigle, manifestement à l'origine des épousailles frauduleuses d'Abi. Bref, un conte fort complexe et qui n'intéressait la blondinette qu'en toute relativité, jusqu'à ce que Jamie Chéri commence à lui faire la tête aussi pour cause d'incapacité de se joindre aux existences folichonnes des deux irlandais en vogue dans Poudlard. Tout ce développement sans grand sens ni intérêt pour annoncer que, pour une fois que l'apprentie trèfle se retrouvait avec une giga banane et des chaussettes à peine trouées en compagnie d'un pseudo-poteau, c'était en dehors de ces histoires Jamesiennes, chose qu'elle ne pouvait que savourer à l'état pur.

D'autant que même malgré son défaut principal (en deux syllabes, commençant par "Vic" et finissant par "Toire"), l'être Goldsteinien avait un certain don pour parler aux Terry. Comment le canidé pourrait-il bien résister à la promesse de godillots à mâchouiller en toute sérénitude et sans limitation aucune ?
Approuvant conséquemment la sagissime réplique de David, Les' reprit la situation en main (oo-er) et ajouta sur un ton plus sûr que la certitude indubitable :

- Tout juste, Auguste. Et vu que Chris vient d'épousailler Abigaël par le truchement de l'inadvertance, nul doute que ses chaussures seront parisiennes, auquel cas de qualité supérieurissime et très "chic" ! Je ne te raconte pas le délice en prévision, Terry ! Je suis sûre que si tu te pointes fissa avant le prochain millénaire, Just' te nommera parrain officiel et animal de sa nouvelle petite frangine à venir parmi les trèfles ! Tu réalises à quel point ce serait trop génialissime par le fait ? Si ça se trouve il va l'appeler Tara en ton honneur !

Ou pas, évidemment. Mais les voies de l'esprit Owenien étant impénétrables, peu importait que la mini-Finnigan à venir soit vraiment la future filleule d'un canidé ou non. Surtout que ladite bêbête ne rappliqua pas pour autant, malgré tant de promesses si alléchantes à la clé. Et c'est seulement au moment précis et non moins pointilleux où, se laissant choir sur un des tabourets de la Serre avec un air contrit, la petite irlandaise sentait le désespoir l'envahir, qu'un aboiement retentit à l'autre bout des serres. Ni une ni douze, Leslie se précipita tel le Nimbus 4000 vers la source supposée du divin son, en tournant la tête dans des directions inavouables pour localiser Terry le Chien.

- Ouvre grand les mirettes et applique-toi à repérer le monstre, conseilla-t-elle à David telle la sage leprechaun qu’elle était. Nul doute qu’il serait capable de surgir de l’Antartique, doudoune et phoques à l’appui, pour atterir dans tes bras sans crier gare !

Sur ces profondissimes paroles, la fille de Connie régala à nouveau l’assemblée d’un tournage de tête intempestif et en avance giga rapide, pour s’arrêter devant une des étagères surchargées de pots de fleur plus ou moins propres, et surtout moins, en penchant la tête sur le côté d’un air intrigué.

- Ote-moi d’un doute, Davidou, depuis quand les pâquerettes ont des oreilles poilues ?

Car c’était le fait : de chaque côté des pétales prétendument blancs de la moche fleur qui lui faisait face, s’étendaient non sans mouvements deux grandes oreilles noires et décidement velues. Oreilles qui n’étaient pas sans rappeler quelqu’un à Leslie… McGo, peut être ? James ? Abigaël ? Non… mais plutôt…

- Terry !

C’est avec ce cri de ralliement mâtiné envolée virulente d’enthousiasme non feint que la petite irlandaise accueillit l’arrivée impromptue desdites oreilles, puis de la tête de Terry le Chien, habilement dissimulé derrière la pitoyable marguerite. Comment le canidé avait bien pu gravir le mur pour aterrir sur une étagère giga haute et méga chargée de trucs et de machin, Emer-Leslie ne le saurait probablement jamais, les voies de l’esprit canin restant impénétrables à ses tentatives d’approche. D’ailleurs, ceci expliquant moyennement cela, Les’ commençait sérieusement à se poser la question fatidique et non étrangère à son mètre deux perso :

- Par le caleçon du dimanche de Merlin, comment je vais le faire descendre ? La plante carnivore est-elle apte à me faire la courte échelle ?

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