Will était d’une humeur massacrante. Il avait passé la nuit à se tourner et à se retourner dans son lit, incapable de fermer l’œil, hanté par ses souvenirs. Il avait l’impression que ça allait le rendre fou, surtout qu’il gardait tout ça pour lui. À chaque jour, ça empirait, petit à petit son cœur se remplissait et maintenant il menaçait d’exploser. William aurait certes pu en parler à Alexander mais il ne voulait pas ennuyer celui-ci avec des sentiments idiots, son ami était après tout beaucoup trop heureux en général pour que Will ne puisse que songer à partager ses peines avec lui.
Dubois avait tout de même pris la peine de se lever, bien qu’il aurait préféré passer la journée couchée à essayer de récupérer les peut nombreuses heures de sommeil qui lui étaient nécessaire. Après c’être habillé à peu près convenablement il descendit dans la salle commune, il n’y avait personne, étrange. Continuant son chemin il marcha dans les couloirs, les portraits qui le suivaient des yeux semblaient le dévisager et William pouvait les entendre murmurer et même rire parfois.
Après quelques minutes à marcher la tête baissée, il abouti dans la Grande Salle, se disant qu’avec un peu de chance un bon déjeuner lui remontrait le moral. Il s’assit à la place qu’il prenait d’habitude, se trouvant à être face à Vanessa. Habituellement, il devait venir tellement tôt qu’il ne la rencontrait pas sur son chemin. Mais son affreuse nuit avait fait en sorte qu’il n’avait pas été très matinale cette journée là.
Par contre son manque de sommeil ne fit pas de lui quelqu’un de plus social et il ne fit que jeter un regard à la jeune fille avant de tendre le bras pour se servir du jus d’orange. Malencontreusement, le Serpentard qui était le « meilleur ami » de Will passa derrière lui à ce moment là et le poussa. Résultat : un fâcheux dégât…
Si il n’avait pas eu un stupide pansement autour de la main, à cause de la coupure qu’il c’était faite dans la paume en jouant au quidditch, Dubois aurait sûrement dit deux mots à son « agresseur » mais là il savait que ça risquait plus de lui faire mal à lui qu’autre chose. Comme d’habitude, il n’avait pas sa baguette et ne pouvait donc pas utiliser un sortilège pour tout nettoyer. Il ne prit même pas la peine de vérifier si il avait éclaboussé Vanessa et s’excusa en cherchant un moyen de ramasser la flaque de jus d’orange.