Diner solitaire [libre]

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Ces deux longs mois de vacance avaient permis à la jeune Delacour de passer encore plus de temps en compagnie de sa charmante cousine. Elles avaient pu - chose qui ne leur étaient pas arrivées depuis des lustres - faire du shopping, du shopping, et... Encore du shopping ! Elles avaient passées la plus grande partie de leur vacance ensemble du fait qu'Aby était revenu de France pendant le cour de l'année, et que les deux cousines avaient suppliées leurs mères respectives de ne pas les séparés sous peine qu'elles s'enferment et se barricadent dans la chambre de Vic'. Mais malheureusement, toute choses, même pour les jeunes cousines, ont une fin, et après deux mois de shopping intensive, elles devaient se résoudre à rentrer à Poudlard. Abigaël n'était pas entièrement triste de revenir à Poudlard, parce que bien que Victoire ait tous fait pour lui faire enlever James de l'esprit, la jeune Delacour avait constamment l'image du jeune Potter dans la tête, et ça même après deux longs mois sans le voir.

C'est ainsi que la jeune Serdaigle se retrouva à arpenter les couloirs de Poudlard avec sa cousine, toutes les deux perchées sur de haut talon, et vêtis comme à leur habitude : décolletés et couleurs vives pour attirer les regards des Septième Année. Il est vrai qu’Aby ne trouvait pas autant de plaisir que Victoire de rentrer ainsi dans l’enceinte de l’établissement, mais il est vrai que cela ne lui déplaisait pas. Alors que Victoire lançait des regards complices aux garçons de Septièmes Années, elle cherchait de son coté la présence du jeune Gryffondor, qu’elle ne trouva d’ailleurs pas. Dommage ! Elle essayera plus tard ou elle se rendra compte que James ne s’intéresse pas du tout à elle. Leur premier rencontre avait été sous l’effet du filtre, celle la jeune Delacour s’en souvenait, et leur deuxième rencontre s’était terminé par un simple effleurement de lèvre et la silhouette de James qui disparaissait derrière les grandes portes du château. On ne peut pas dire que c’était grandiose !

Alors que les elfes que Victoire avait demandés pour montrer leurs malles, avaient fini leur petit – enfin façon de parler – travail, Abigaël se laissa tomber de tous son long dans le lit en baldaquin du dortoir. Elle regarda Victoire sortir en lui disant qu’elle la rejoindrait dans quelques minutes dans la grande salle où elle espérait secrètement de voir parmi les élèves de Gryffondor, le jeune Potter. Elle resta ainsi peut être plus de dix minutes, fixant d’un air assassin les rideaux qui entouraient son lit. Ensuite elle se leva retirant les talons qu’elle portait pour sentir sous ses pieds nus la pierre froide. Elle ouvrit sa grosse malle et en sortit son horrible uniforme qu'elle modisait du regard.

Après l'avoir enfilé, elle jeta un coup d'oeil dans le miroir : elle regrettait les vacances où elle n'était pas obligée de porte cette... Chose ! Aprés un long soupir, elle enfila ses longues chaussettes blanches et glissa ses petits pieds dans ses chaussures vernies, et s’approcha de la glace pour se remaquiller différemment qu’il y a cinq minutes en arrivant. Le rose autour de ses yeux faisait ressortir la couleur de ses derniers. Elle repoussa une mèche blonde et bouclée qui venue devant son visage dans un souffle. Ah oui, c’est vrai ! Pendant les vacances, la jeune s’était reteinte en blonde, sa couleur naturelle, et avant de revenir à Poudlard, elle avait demandé à sa cousine de lui boucler ses cheveux d’après les conseils de sa mère, Gabrielle.

Entrant dans la Grande Salle, Abigaël jeta un rapide coup d’œil vers la table des Gryffondor, mais n’y trouva pas James. Déçue, elle alla s’asseoir à la table des Serdaigle regardant la grande porte dans l’espoir de voir apparaitre Victoire ou Jo’ ou peut être avec beaucoup de chance : James ! Mais elle ne rêvait peut être un peu trop.

Après avoir planté Emer-Leslie Owen comme la pire des imbéciles - qu'elle était, bien entendu - dans les toilettes des filles, la belle Victoire s'était avancée dans le Hall d'une démarche quasi-royale, propre à sa personnalité, tout simplement. Adoptant un port de tête majestueux, des gestes grâcieux et un déhanché qui lui était absolument propre, elle traversa l'entrée de Poudlard en jetant des coups d'oeil discrets à droite et à gauche pour s'assurer qu'elle était remarquée. Par-dessus tout par les beux Septième Année, bien entendu, qui ne manquèrent pas de lui lancer des clins d'oeil qu'elle, peut être avec trop peu de dignité selon Abigaël, accueillit avec un sourire charmeur.
Elle n'avait pas manqué de rouler le haut de sa jupe d'uniforme afin de la faire paraître bien plus courte, et d'entr'ouvrir son chemisier immaculé afin de laisser voir son décolleté généreusement garni. "Tu en fais beaucoup trop, Vic' !" lui avait un jour dit sa cousine, qu'elle adorait et qui pourtant pouvait se montrer bien trop prude à son goût. La fille de Fleur était fière de son corps et de son esprit - elle était à Serdaigle, et représentait selon elle-même (et Teddy, accessoirement) la femme parfaite.

Aussi arriva-t-elle, en compagnie de son amie Johanna Parker, au niveau de la Grande Salle, où elle prit le parti d'avancer directement jusqu'à la Table des Serdaigles en faisant signe à Jo' de la suivre. Si les autres élèves prenaient l'initiative stupide de dénoncer la présence d'une Poufsouffle à la mauvaise table, elle le leur ferait payer. Ils le savaient d'ailleurs bien trop pour lui déplaire : elle était leur préfète !

- Salut, Abi, fit-elle en français, avec un sourire, à sa jolie cousine en s'asseyant en face d'elle, montrant d'un geste à Johanna la place à côté d'Abigaël.

Elle attendit donc que la jeune Parker se soit installée, puis reprit, d'une voix sûre et avec des étoiles plein les yeux :

- Les filles, ce soir, j'écris à Ted, c'est décidé. Il râle tout le temps parce que je lui donne trop peu de nouvelles, pauvre chou... Et puis, je compte bien l'inviter pour le Bal d'Halloween, il ne me refusera sûrement pas de passer quelques nuits à Pré-au-Lard pour qu'on se voit toutes les vacances, si je m'y prends bien.

Elle s'arrêta un moment, eut un petit rire amusé, et fit avec un haussement d'épaules :

- Ce que je fais toujours, bien entendu...

Sans vraiment attendre de réponse de la part de ses acolytes, elle demanda à Abi, avide de nouvelles croustillantes (même en ce qui concernait son troll de cousin, c'est viys dire !) :

- Alors, tu as parlé à un des Septième Année ? Ou tu attends des news de Jamie Chéri ?

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