1er MATCH = Gryffondor contre Serdaigle !

Nombre de messages : 38 Age : 31 Date d'inscription : 15/02/2009

Bienvenue à tous pour ce premier match de la saison !

GRYFFONDOR -– SERDAIGLE

Pour mémoire, voici la liste des joueurs des différentes équipes invités à participer à ce sujet :

Equipe de Gryffondor :

-Finnigan, Justin (Gardien)
-Keller, Dylan (Attrapeur)
-Owen, Emer-Leslie (Poursuiveuse)
-Potter, James (Poursuiveur)
-Seeds, Louisiana (Batteuse & Capitaine)

Equipe de Serdaigle :

-Delacour, Abigaël (Poursuiveuse & Capitaine)
-Goldstein, David (Batteur)
-Weasley, Lucy (Attrapeuse)
-Weasley, Victoire (Poursuiveuse)

Les joueurs manquant dans chacune des deux équipes devront être mentionnés dans vos posts, même succintement, afin de décrire leurs actions durant le match.

Grâce au concours du role play, il a été décidé que ce match serait remporté par l’équipe de Serdaigle ! Par conséquent, vous devrez veiller à garder ce résultat à l’esprit et à jouer en conséquence. (Pas de domination des Gryffondor pour un retournement de situation dans les cinq dernières secondes du match !!!).
Etant donné la bonne volonté dont chacun a su faire preuve durant le concours, les Serdaigle ne gagneront pas 350 points à 0, vous vous en doutez bien ! Le seul fait que leur attrapeuse s’empare du vif d’or suffit à les faire gagner cette rencontre sans que cela ne tourne à l’humiliation pour nos amis rouge et or ! Wink

[Soyons sport, s’il vous plait ! Very Happy

]

Bien que l’issue du match soit écrite par avance, gardez bien à l’esprit qu’il y a tout de même un minimum de règles à respecter ! Aussi, je ferai des apparitions régulières tout au long du match afin d’en orienter le cours.
Lorsqu’un poursuiveur tente de marquer, il ne peut décider seul de la réussite de son action tout comme le gardien ne peut prétendre arrêter le but. Je posterai alors pour accorder ou refuser le point.
De la même façon, un batteur ne peut que lancer un cognard sur un autre joueur. C’est à moi de décider si celui-ci se heurte à la balle folle ou s’il est sauvé in extremis par un batteur de son propre camp.
Dans le cas où le cognard frapperait un joueur, n’ayez crainte, les conséquences ne seraient que minimes ! Wink

Bien entendu, si vous souhaitez voir votre personnage faire un petit séjour à l’infirmerie (les blessures de guerre donnent toujours de quoi se vanter les jours qui suivent Razz

) vous pouvez tout à fait envoyer un MP à Willow Dolohov, service des grands blessés ! [C’est une question de sadisme, vous ne pouvez pas comprendre ! Wink

]
De temps à autre, je signalerai la présence du vif d’or pour relancer l’intérêt du jeu pour les attrapeurs. Ils ne pourront le saisir que lorsque je le préciserai soit quand le match touchera à sa fin. Bien évidemment, seul Lucy Weasley pourra s’en emparer de façon à ce que les Serdaigle gagnent le match !

D’une façon générale, soyez réalistes dans vos messages ! Il est évident qu’aucun poursuiveur n’est capable de remonter le terrain sans faire la moindre passe et de marquer par la suite ! Sachez que j’accorderai plus facilement un but à une équipe qui joue vraiment le jeu et décrit de vrais passes ! Smile

Trève de bavardages, passons aux choses sérieuses ! Wink

Le grand jour est donc enfin arrivé ! Le stade se remplit tandis que les deux équipes se préparent dans les vestiaires en écoutant les dernières recommandations de leurs capitaines respectifs. Ces dernières seront ravies d’apprendre que le temps est sec mais clément, idéal pour le bon déroulement du jeu ! Wink

Les joueurs entre sur le terrain et se mettent en position. Les cognards et le vif d’or sont lâchés. Les capitaines échangent une poignée de main. Le souaffle est libéré et le match commence !

Bon jeu à vous !

Ordre de passage :

Dylan
Abigaël
James
David
Leslie
Lucy
Louisiana
Victoire
Justin

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

Ce matin-là en ouvrant les yeux, Dylan sut qu'il allait être malade. Pourquoi ? Et bien aujourd'hui avait lieu son tout premier match de Quidditch.

Posant les pieds sur le sol, il fila dans la salle de bain et se plongea sous une douche glacée. Il avait besoin de se reveiller pour essayer de remettre ses idées en place. Une demi-heure plus tard, sous les coups répétés contre la porte, Dylan se décida à laisser sa place au suivant. Deverouillant la pièce, il fut presque ejecter par un James pressé. Soupirant à fendre l'âme, il s'habilla rapidement de sa tenue de Quidditch et descendit dans la salle commune. Il y fut rejoins par sa cadette qui s'empressa de lui parler.

C'est le grand jour, hein ?
Roxy tait-toi ...
Ton tout premier match ! C'est super important !
Roxy ...
Il parait que l'équipe des Serdaigle est vraiment bonne.
ROXANA !!!
Oui ?
Ca suffit, j'ai assez le trac comme ça !

La demoiselle éclata de rire avant de se taire et de suivre son frère jusqu'à la grande salle. Installé devant son verre de jus de citrouille, le jeune homme ne pouvait rien avaler. Il avait l'estomac trop noué pour manger quoique ce soit. Repoussant son verre, il croisa les bras sur la table et posa sa tête dessus.

Tu ne mange pas ?
...
Dylan ... Ca fait à peine plus de deux semaines que tu es dans l'équipe ... Fais le mieux que tu peux et tout ira bien.
...
Tu m'écoute ?
Oui Roxy mais ...
Mais quoi ?
Je ne veux pas les décevoir.

Roxana haussa les épaules et ne répondit pas. Continuant son déjeuner, elle regarda les autres membres de l'équipe qui venait d'arriver.

Ne t'en fait pas trop Dylan, garde courage.

Déposant une bise sur la joue de son frère, elle se leva et sortit de la salle pour aller Merlin sait où. Poussant un soupir, Dylan tenta de sourire à sa capitaine et aux autres membres de l'équipe. Les écoutant discuter, il ne participa guère à la conversation, préférant essayer de gerer son stress. Enfin, ils se levèrent et se dirigèrent vers le stade. Le jeune Keller avait à la fois hâte d'y être et envie de fuir. Entrant dans le vestiaire, il récupera son balai et attendit le début de la rencontre. Bientôt, il entendit les clameurs du public et la voix du commentateur. Le coeur battant la chamade, il enfourcha son balai et décolla à la suite des autres. En stationnaire au dessus du stade, il jeta un rapide coup d'oeil à l'attrapeuse adverse. Elle semblait beaucoup plus sereine que lui et cela le fit grimaçer. Les cognards et le vif d’or furent lâchés et le souaffle lançé, le match commençait ...

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Le grand jour était arrivé ! Toute l’équipe de Serdaigle l’attendait avec impatience, et Abigaël, la Capitaine, n’avait pas réussi à dormir jusqu’à tard le Samedi matin du match. Se levant silencieusement, elle était restée plusieurs minutes sous l’eau tiède de la douche à repasser dans sa tête toutes les techniques mises en place pour le jour J qui était enfin arrivé. Revêtant un jean bleu océan et un long T-shirt rayé bleue et blanc qui venait de France, Abigaël rangea sa tenue de Quidditch dans son sac en bandoulière avant d’attraper un gilet épais noir et de se poser quelques secondes devant le grand miroir afin de maquiller le contour de ses yeux. Posant son sac sur son épaule et jetant un regard vers le lit de Victoire, il ne servait à rien de réveiller tout le dortoir. Elle ne tenait pas en place, mais ce n’était peut-être pas le cas des autres. Ou du moins, pas pour le moment. Descendant silencieusement les escaliers qui menaient des dortoirs à la Salle Commune, elle n’y trouva aucun étudiant. Jetant un rapide coup d’œil, Abi trouva des parchemins vierges abandonnés ainsi qu’une plume et un encrier. Cette oublie devait surement être du à un septième année qui avait veillé tard la veille pour réviser ses ASPIC, il ou elle ne lui en voudrait pas. S’asseyant quelques instants dans le fauteuil face aux parchemins, elle écrit quelques lignes le sourire aux lèvres. Ce mot était destiné aux élèves de l’équipe, elle le déposa donc sur la poutre de la cheminée, ainsi il était visible à toute personne qui passerait dans le Salle Commune. Il disait :

Je vous attends tous dans les vestiaires à 13h30 pétante ! Ne soyez pas en retard.
Et quelque soit le résultat du match, qu’il soit en notre faveur ou le contraire, j’offre la première tournée de Bièraubuerre à Pré-au-Lard pendant notre prochaine sortie !

Abigaël.

Ps : Dave, tu n’as pas intérêt à avoir veillé toute la nuit dernière sur ton devoir de Potion ! Les foudres du professeur Malefoy seront douces à coté des miennes ! =)

Sortant de sa Salle Commune pour les longs couloirs froids de Poudlard, Abigaël fut étonnée de voir des étudiants : elle n’était donc pas la salle à avoir perdu le sommeil en cette journée mouvementée ! Passant devant une Grande Salle qui commençait à se remplir d’élèves affamés, Abigaël n’avait pas encore faim, ou du moins, le trac et le stress avaient pris le dessus sur son appétit. C’était son premier match en temps que Capitaine, et elle ne voulait rien laisser au hasard. La française sortit donc pour se diriger vers le Terrain de Quidditch. Elle y croisa l’arbitre qui commençait à installer à coup de baguette magique les couleurs des deux maisons en compétition. Afin de ne pas le déranger dans sa tâche, elle se glissa rapidement dans les gradins et s’assit sur l’un des sièges. Ainsi posée, elle examina le ciel : aucun nuage n’était visible à l’horizon. Le temps était relativement sec, et il ne semblait pas que cela allait changer pendant l’après-midi. Un problème de moins, se dit-elle. En effet, Abigaël avait eu peur de disputer un match sous la pluie. Dans de tel condition, la vision était réduite et les déplacements difficiles.
Laissant son sac en bandoulière dans les vestiaires, elle attrapa son balai, et fit quelques tours de Terrain, seule. Il n’y avait qu’une légère brise de vent, rien de bien méchant. Lia, Vic’ et elle allaient pouvoir se déplacer sans trop de difficulté qui aurait pu être causé par le vent. Redescendant vers le sol, l’arbitre était déjà parti. Etrange. Rentrant dans les vestiaires destinés à l’équipe des Serdaigles et où elle avait laissé ses affaires, elle regarda l’heure qui était affichée sur une petite horloge. La matinée touchait à sa fin, et le petit cadran affichait déjà midi. Reposant son balai près de son casier, Abigaël remonta le parc pour revenir dans le château. Dans la Grande Salle, elle y retrouva toute son équipe réunit au complet au même niveau de la Grande Table des Serdaigles. Sourire aux lèvres, elle s’avança vers eux, et elle constata qu’ils leur avaient laissés une place au coté de Victoire et en face de Chris comme elle avait l’habitude de se placer.

-Et bien, Capitaine, on avait cru t’avoir perdu !
-T’inquiète pas, Chris ! Je ne vais pas vous abandonner aujourd’hui ! Commença-t-elle d’un ton rieur.
-Heureusement !

Souriant à son batteur, Abigaël ne mangea que très peu. Après une bonne heure passée ensemble autour d’un bref repas, toute l’équipe se dirigea vers le Terrain qui commençait à se remplir à vu d’œil. Dans les vestiaires, ils se préparèrent tous, et avant le match, Abigaël les regroupa tous pour un dernier mot.

-J’ai été voir le Terrain ce matin ! Les conditions sont optimales pour jouer un bon match ! Lucy fait attention à Dylan, malgré son entrée tardive dans l’équipe des Gryffondors, il semblerait que Louisiana l’ait bien entrainé ! Lia, Vic’, on n’a plus qu’à donner le meilleur de nous même, je sais qu’on peut s’en sortir ! Ryan ! Ryan, épate-nous comme tu as tant l’habitude de faire ! Chris, David ! Commença-t-elle avant de se tourner vers Chris et David, deux acolytes qu’elle préférait garder pour la fin en règle générale, avec un large sourire sur le visage. Je compte sur vous pour nous protéger ! Gardez l’œil bien ouvert les gars ! Et, David, pas de coup héroïque ! Je n’ai pas envi que tu finisses à l’Infirmerie pendant qu’on sera en train de savourer une bonne Bièraubuerre à Pré-au-Lard !

Gratifiant son batteur d’un tape amicale à l’épaule, elle sortit des vestiaires suivie de son équipe au complète. Tenant son balai d’une main, elle échangea avec Louisiana Seeds, la Capitaine des Gryffondors une poignée de main avant de s’élancer dans les airs. Regardant le sol, l’arbitre lançait le Souaffle en l’air. Le match commençait enfin ! Donnant un lèger mouvement à son balai, Abigaël parvint à se mettre à la hauteur du Souaffle et l'attrappa. Voyant que James fonçait vers elle, la Serdaigle fit une passe à temps à Victoire pour que le match puisse continuer en faveur des Serdaigles sans que les Gryffondors touchent la balle. Enfin du moins, pour le moment !

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Ce matin-là, James se réveilla avec la ferme intention de ne laisser ni ses coéquipiers ni les supporters de sa maison lui mettre une quelconque forme de pression en vue du match tant redouté qui devait avoir lieu l’après-midi même. Pour cela, le meilleur moyen était sans nul doute de ne pas oser se montrer dans la salle commune à des heures de pointe. Aussi, à son réveil, le jeune Potter ne jugea pas utile de tirer les rideaux de son lit à baldaquin, préférant rester dans la semi-obscurité et feindre une grasse mâtinée qui aurait été de bonne augure étant donné la semaine difficile et chargée de devoirs en tout genre qui venait tout juste de se terminer. Ignorant les voix qui résonnaient déjà dans le dortoir, James se repoussa donc silencieusement ses couvertures pour s’emparer de son Nimbus et de son nécessaire à balai qu’il avait soigneusement déposés sur son matelas la veille (non pas que l’envie de dormir avec son balai soit si forte, non Razz

mais celui lui permettait d’éviter un trajet jusqu’à sa malle qui lui aurait probablement valu quelques malheureuses rencontres, Justin et Leslie, pour ne citer personne ! ><).

Toujours aussi silencieux, James ouvrit donc l’étui de cuir noir pour s’emparer de la crème à polir qu’il appliqua sur le bois du Nimbus. Ce nécessaire à balai lui avait été offert par Ted Lupin lors de son admission au sein de l’équipe, du temps où le métamorphomage vivait encore chez les Potter et était encore étudiant au château. C’est pourquoi le préfet y tenait tant et s’appliquait à nettoyer son balai avant chaque match ce qui le rapprochait alors de celui qu’il considérait comme son propre frère et dont il n’avait pas eu de nouvelles depuis bien longtemps. A cette pensée, James projeta d’envoyer une lettre à Teddy dès qu’il aurait regagné la tour des Gryffondor, après le match, ne serait-ce que pour lui annoncer le résultat ce qui serait un bon motif pour engager la conversation.

Quelques minutes plus tard, le jeune Potter observait son « œuvre » d’un œil expert. Satisfait de l’état de son balai, il se décida enfin à reprendre contact avec le reste du monde en émergeant, bien que difficilement, de son lit à baldaquin pour s’informer de l’heure auprès d’un de ses camarades de chambrée. Lorsqu’il réalisa qu’il était près de midi (ce qui ne pouvait qu’expliquer le calme qui reignait dans la tour des Gryffondors), James retint un juron avant de s’élancer vers sa malle pour en sortir sa tenue de Quidditch. Après quoi il se précipita dans la salle de bain non sans bousculer Dylan au passage alors que ce dernier quittait la pièce, livide, visiblement angoissé à l’idée de jouer son premier match. Le préfet hésita un instant mais se ravisa. Il n’avait pas le temps de jouer les vieux loups de mer plein d’expérience et de conseils !^^

Lorsqu’il fut fin prêt et qu’il quitta enfin le dortoir, James se félicita de trouver une salle commune déserte. Tous les élèves avaient visiblement prit le parti de déjeuner tôt afin de se réserver les meilleures places dans les tribunes. La mauvaise nouvelle était sans nul doute que notre poursuiveur allait retrouver tout ses petits camarades dans la Grande Salle !^^ S’armant de courage, le jeune Potter descendit manger en compagnie de ses coéquipiers qu’il salua d’un geste vague, très peu décidé à engager la conversation. Il ne tarda d’ailleurs pas à quitter la table, tentant d’ignorer les banderoles rouge et or qui s’agitait un peu partout.

Une fois sur le terrain, James se dirigea automatiquement vers les vestiaires, s’assurant ainsi de ne pas recevoir quelques conseils ou autres encouragements de personnes qui n’avaient pas la moindre idée de la pression qui pesait sur les épaules des joueurs de l’équipe. Le discours de Louisiana fut semblable à tous les autres, toujours emprunt de cette rage de vaincre, de cette énergie inépuisable qui laissait le jeune Potter espérer ne jamais être la cible des cognards de son capitaine. Enfin, l’appel des équipes arriva, peut-être bien plus vite que ce à quoi James s’était attendu. Nerveux, il se leva en même temps que les six autres pour marcher vers le terrain où l’arbitre mais surtout la foule les attendait. Comme dans un rêve, il vit Louisiana serrer la main d’Abigaël. Abigaël... Il n’y avait pas songé...

Et ce n’était sûrement pas le moment de le faire ! Au coup de sifflet, James frappa le sol de son pied pour s’élancer dans les airs, les yeux rivés sur le souaffle. Plus petite, plus légère, plus habile, Abigaël avait été plus rapide que lui et s’emparait déjà de la balle rouge. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, le jeune Potter reconnut la silhouette de Leslie à qui il cria :

-Prends-la sur sa droite !

Au même moment, lui-même s’élançait sur la gauche d’Abigaël pour venir la percuter de plein fouet. Trop tard. La jeune femme avait déjà passé le souaffle à Victoire. Retenant un juron, James modifia sa trajectoire pour s’élancer sur sa cousine qu’il percuta à son tour avant de chercher le souaffle d’une main mal habile dans l’espoir de le passer rapidemment à Leslie qu’il entendait arriver de l’autre côté.

Comme à chaque fois les veilles de match (cela tenait de la tradition !) Chris et moi avions organisé notre dernière virée sur le terrain de Quidditch, en toute fin de journée, juste après le cours de métamorphose. Il était évident que la perspective de notre future rencontre avec l’équipe de Gryffondor nous empêcherait de travailler nos examens. Nous avions donc opté pour un dernier entraînement, ou plutôt un dernier moment d’amusement. Rien de tel qu’une bonne lutte contre deux cognards déchaînés pour sentir la fatigue nous gagner ! Aussi, une fois de retour dans le dortoir des Serdaigle, épuisés, nous trouvâmes vite le sommeil ce qui nous évita de longues heures de réflexion ou de discussions inutiles, fruits de trop d’appréhensions. Ce matin-là, je n’eus donc pas le moindre mal à m’extirper de bras de Morphée (dont la frêle silhouette ne pouvait rien contre la musculature impressionnante d’un excellent batteur, par Merlin ! ><) pour m’agenouiller sur le sol aux côtés de Chris et entamer, hilare, la prière que nous avions tout deux inventés la veille :

O Merlin qui veille sur Poudlard
Que le Quidditch soit sanctifié
Que notre Abi nous mène à la victoire
Et que Potty chéri par nous soit mutilé
Pardonne-nous nos moqueries
Tout comme nous pardonnons à Seeds de frapper comme une furie
Et donne à Mini Weasley le vif d’or
Pour qu’on écrase les Gryffondors
Car c’est à toi qu’appartiennent le souaffle, la batte et les cognards
Donne-nous la victoire.

Alors que nous échangions un regard complice, j’éclatai d’un grand rire avant de me précipiter vers la salle de bain dont je sortis quelques minutes plus tard, déjà vêtu de ma tenue de Quidditch étant donné l’heure avancée. J’attendis que Chris soit fin prêt pour descendre dans la salle commune où un mot d’Abigaël nous attendait. A la lecture du post scriptum, je ne pus retenir un sourire amusé :

-Elle se croit plus sadique que Malefoy, c’est la preuve qu’elle n’a pas encore eu la chance de passer deux heures dans les cachots à récurer de vieux chaudrons !

Riant à cette pensée, je quittai la pièce, Chris sur mes talons, pour me diriger vers la Grande Salle où le reste de l’équipe était déjà attablée. Saluant tout le monde d’un geste de la main, je pris place face à Victoire et à côté de Lucy. Tout sourire, je passai un bras autour des épaules de la fillette avant de m’exclamer :

-Alors, Mini Weasley ! En forme ? J’espère bien que tu vas faire pleurer Keller ! Rappelle-toi, tu n’es pas là pour lui faire de cadeaux et s’il t’embête de trop, fais signe à Tonton David, il lui enverra un bon vieux cognard de derrière les fagots, il m’en dira des nouvelles !

Après avoir échangé un clin d’œil complice avec notre attrapeuse, je m’attaquai à mon repas, un match ne pouvant suffire à me faire perdre l’appétit ! Razz

Abigaël ne tarda pas à nous rejoindre même si elle ne mangea guère. Lorsqu’elle quitta la table, je ne tardai pas à faire de même tout comme le reste de l’équipe. Quelques minutes plus tard, nous étions tous réunis dans les vestiaires pour écouter le discours de notre capitaine. Lorsque celle-ci m’adressa une remarque, allusion évidente à notre dernier entraînement, je ne pus retenir un fou rire sans pour autant faire le moindre commentaire. Le match ne tarderait pas à commencer et Abi m’en voudrait si je déconcentrais tout le monde.

Lorsque l’arbitre appella enfin les équipes, je me levai d’un bond pour me diriger vers le terrain en compagnie de Chris, bras-dessus bras-dessous, saluant la foule qui nous acclamait dans de grands gestes comiques (on ne se changeait pas ! Wink

) Lorsque le match débuta, je retrouvai néanmoins tout mon sérieux en prenant de la hauteur sur le jeu, ma batte serrée dans ma main droite. Très vite, je repérais le souaffle, dans les mains d’Abigaël qui le passa habilement à Victoire. C’est alors que je repérais l’intru numéro 1.

-Laisse-moi Potter, laisse-moi Potter ! hurlai-je à Chris avant de foncer sur le premier cognard que je frappai de toutes mes forces en direction de James non sans entendre les protestations de Chris.
-Eh vieux ! Tu pourrais partager !

- Encore un Chocogrenouille et ce mochissime dortoir bénéficiera de l'explosion de saveurs de mes intestins en furie !
- Argh, Just', c'est ignoble !

Fou-rire de hyène et chute totalement incontrôlée sur le lit à baldaquin de Justin, dans lequel ledit irlandais était encore vautré pour cause de non-volonté de s'habiller malgré les évènements sportifs à venir. Leslie, elle, était plus prête que prête, vêtue de son rougissime uniforme de Quidditch, portant Terry d'un bout à l'autre du dortoir des garçons sans aucune raison valable et dévorant des Chocogrenouilles à la chaîne telle la morphale pour cause de montée de stress véhémente.

Quelques millénaires auparavant, James avait accompli l'exploit sans faille de sortir de son padock tout habillé. Allez savoir si le gus avait décidé de se greffer l'uniforme cramoisi à même la peau ou si le simple fait d'avoir à ouvrir ses rideaux pour récupérer ladite tenue le fatiguait au point qu'il stockait toute sa malle sous son oreiller. De toute façon, il était d'une humeur de Scroutt épileptique, et bien que giga poilogénissime et totalement en phase avec l'Irlande par le fait, Les' avait été gravement contaminée par l'anxiété commune à tous les Gryffondor. La veille, la petite leprechaun avait croisé Miss Moi dans les couloirs, et même ladite femme-plastique n'avait pas produit plus de soixante secouements de cheveux par seconde, preuve que la perspective de se retrouver cernée par des trilliards de supporters brailleurs ne la molestait pas plus que l'annonce des fiançailles du Calmar Géant. Et pour cause, nul mariage en vue pour le crustacé - ou bien la fille de Connie s'était mal renseignée.

Laissant (enfin !) son trèfle de meilleur poteau se vêtir en toute tranquilité et zenitude mâtinées, Leslie descendit jusqu'à la Grande Salle et s'arrêta à l'entrée, en comprenant soudainement que si jamais au grand jamais elle avalait le moindre machin, il ne resterait pas longtemps dans son chétif estomac. Aussi la petite irlandaise ne passa-t-elle pas par la case boustifaille, préférant aller s'asseoir dans les vestiaires de Quidditch en ressassant tout le malheur du monde sur un banc, histoire de penser à tout sauf à son futur proche - entreprise difficile et limite pas évidente lorsqu'on est entouré de douze mille balais et trente cinq casques de gardien prêts à se jeter sur la tête du moindre intrus. Recroquevillée dans un coin du vestiaire, Emer-Leslie attendit le total dernier moment pour se lever et écouter le discours - ô combien relaxant ! Non pas - de Louisiana.

Toutes les bizarres choses ont une fin, cependant, et la blondinette se retrouva dans les airs et sous les hurlements limites bestiaux de tous les élèves de la planète avant d'avoir eu le temps de dégoiser "Ronflak Cornu". Les' aurait été prête à parier qu'une fois sur son balai, elle allait défaillir ou se mettre à chanter Molly Malone en dansant la java pour calmer ses nerfs, mais aussi étrange que cela pût paraître elle n'en fit rien. Le vol et l'atmosphère ma foi fort familière du sport la relaxèrent instantanément, et elle fonça vers Abigaël dès qu'elle la vit, tout près des buts des Serdaigles, en possession du Souaffle et avant que James ait pu finir sa demi-phrase. Alors qu'elle s'apprêtait à faire une démonstration d'initimidation particulièrement bien choisie (qui a parlé de gabarit ?), la française du jour lança la baballe à Victoire. Ni une ni deux, Leslie vira illico et arriva à la hauteur de Miss Moi presque en même temps que James. L'oreille aux aguets, la donzelle entendit distinctement le son de la batte d'elle-ne-savait-pas-qui frapper un des Cognards, et eut la merveilleuse idée de s'emparer du Souaffle juste avant que ledit Cognard ne débarque à giga vitesse vers James et Victoire. Une fois en possession du Souaffle Les' opéra un demi-tour en accéléré et fonça vers les buts des Serdaigle, très proches. Après avoir visé, elle tira...

Serdaigle Nombre de messages : 48 Age : 26 Date d'inscription : 22/08/2008

Ce matin là, Lucy était levée bien avant que son réveille ne se charge de la de tirer des bras de Morphée. Cependant la petite Weasley avait espéré que la peur qu’elle avait ressentit la veille aurait disparu lorsqu’elle sortirait de son sommeil, mais apparemment, Merlin n’avait pas répondu à ses vœux puisque la Serdaigle sentait encore cette même sensation d’incertitude au creux de son ventre. De plus, la jeune attrapeuse avait en effet eut du mal à fermer l’œil durant la nuit ce qui ne l’avait pourtant pas empêchée d’avoir sommeil et le fait de se tourner et de se retourner dans son lit n’avait rien arrangé. Sauf peut-être le fait qu’elle avait manqué de tomber à force de s’emmêler dans les draps et peut-être aussi de causer les plaintes de ses camarades qui s’efforçaient de dormir. L’origine de tout ce chahut ? Sans aucun doute le match de Quidditch qui opposerait Serdaigle à Gryffondor qui aurait maintenant lieu dans un peu moins de six heures. Le stress était au rendez-vous et visiblement, rien de se que faisait Lucy ne semblait le faire disparaître. C’était son premier match et la jeune fille espérait de tout cœur que sa maison l’emporterait. Décevoir les élèves de Serdaigle était bien la dernière chose de la petite Weasley souhaitait faire. Sans parler du regard déçu d’Abigaël si Dylan s’emparait du vif d’or avant elle. La jeune attrapeuse était certaine que sa capitaine et ses coéquipiers ne lui en voudrait pas mais elle savait qu’elle verrait l’ombre de la déception dans leurs regards qu’ils s’abstiendraient de lui jeter pour ne pas renforcer sa culpabilité.

Lucy secoua la tête pour chasser de son esprit l’idée d’une éventuelle défaite, décidant qu’il ne valait mieux pas jouer en avance le match par télépathie. De toute manière, il ne servait guère d’appréhender et la petite Weasley décida plutôt de se concentrer sur les entrainements qu’elle avait vécus au cours de ses derniers mois, afin de se remémorer tout les conseils que sa capitaine lui avait donné. Enfin, après une dizaine de minutes durant lesquelles la Serdaigle put constater avec soulagement qu’elle se les rappelait tous (les conseils, pas les minutes ne nous méprenons pas^^), la jeune fille entreprit de se lever et de revêtir son uniforme scolaire, se battant néanmoins quelques instants pour parvenir à nouer sa cravate. Puis, elle s’engouffra dans la salle de bain et en ressortit aussi vite qu’elle y était entré, fin prête. Lucy attrapa sa tenue de Quidditch qu’elle avait soigneusement rangé dans sa valise, le mit dans son sac en bandoulière qu’elle balança sur son épaule et sortit du dortoir. Elle dévala les escaliers en colimaçon et pénétra dans la salle commune des Serdaigles qui était encore vide à cette heure là. La jeune fille allait franchir le portrait lorsqu’un bout de parchemin posé sur la poutre de la cheminée attira son attention. Naturellement curieuse, la petite Weasley s’approcha discrètement, comme de peur d’être surpris à lire le courrier d’autrui. Cependant, personne n’aurait pu lui reprocher quoi que se soit car le courrier lui était en partie adressé. La Serdaigle rit intérieurement lorsqu’elle le lut en particulier lorsqu’elle arriva au « PS » à l’intention de David.

Lucy se redressa après avoir achevé sa lecture, prenant bien garde de laisser le message à l’intention de l’équipe de Serdaigle à sa place pour que les autres jours puisse le trouver lorsqu’ils se lèveraient, si cela n’était pas déjà fait ^^. La jeune fille poursuivit sa route et franchit finalement le trou du portrait bien plus tard que prévu. La Serdaigle ne chercha même pas à se diriger vers la grande salle car la pression lui avait coupé l’appétit. Elle choisit plutôt d’aller faire un tour près du lac et s’y rendit en quelques minutes d’un pas vif. Une fois arrivé à sa destination, elle s’assit et contempla le reflet de ses yeux gris clair sur la surface de l’eau. La légère brise qui s’engouffrait dans ses cheveux lui fit cependant du bien et parvint à calmer les battements de son cœur qui semblait beaucoup trop rapide lorsqu’elle pensait au match de cette après-midi. La jeune attrapeuse ne tenait plus en place et, malgré sa peur de ne pas saisir le vif d’or, elle était extrêmement pressée de le jouer.

Lucy consulta sa montre et s’aperçu soudain que l’heure du déjeuner était déjà arrivé. Elle reprit son sac qui était resté près d’un arbre et reprit lentement le chemin du château, son sac sur l’épaule. Lorsque la jeune fille pénétra dans la grande salle quelques minutes plus tard cette dernière était pleine à craquer et tous les élèves étaient vêtus aux couleurs de la maison qu’ils soutiendraient lors du match ce qui ne fit qu’augmenter l’angoisse de la petite Weasley. Au plus grand désarroi de Lucy, Rose, qui lui avait promit de manger avec elle n’était pas là. N’ayant aucun envie de passer le repas avec le trac pour seule compagnie, la Serdaigle promena son regard à travers la pièce, à la recherche de quelqu’un avec qui elle pourrait discuter sans penser à ce l’attendait lorsqu’elle prendrait son envol sur le terrain de Quidditch dans moins de deux heures. Enfin, son regard se posa sur ses coéquipiers qui déjeunaient un peu plus loin. Elle se déplaça donc dans leur direction et lorsqu’elle parvint jusqu'à eux la jeune attrapeuse demanda à Victoire qui était la plus proche d’elle :

-Salut ! Je peux me joindre à vous ?

Lucy prit place parmi les élèves lorsqu’elle entendit l’approbation de sa cousine, en se faisant le plus discrète possible, n’ayant pas pour habitude de se faire remarquer. La jeune fille se força à manger, -Pour ne pas tomber de ton balai !- comme le lui avait dit Chris en riant, lorsque David l’interpela :

-Alors, Mini Weasley ! En forme ? J’espère bien que tu vas faire pleurer Keller ! Rappelle-toi, tu n’es pas là pour lui faire de cadeaux et s’il t’embête de trop, fais signe à Tonton David, il lui enverra un bon vieux cognard de derrière les fagots, il m’en dira des nouvelles !

La jeune fille eut tout de même un léger sourire à l’entente du mot « tonton David » qui lui remonta légèrement le moral.

-Un peu le trac, sinon ça peut aller même si j’ai un peu peur de tout faire rater... répondit-elle en tendant de faire disparaître les accents d’angoisse qui trahissaient sa voix. Je devais sans doute avoir avalé un verre de Whisky pur feu de trop lorsque j’ai choisi de me présenter aux sélections, ajouta-t-elle en riant.

Puis, après une bonne heure de conversation, l’équipe se dirigea ensemble vers le terrain de Quidditch qui commençait à se remplir de plus en plus. Ils revêtirent tous ensemble leur tenue saisirent leur balais et se rassemblèrent autour d’Abigaël qui avait déjà commencé à faire son discours de capitaine. La petite Weasley hocha la tête en signe d’affirmation pour répondre aux recommandations de sa capitaine. Néanmoins, elle ne put rien dire d’autre, ayant trop peur de vomir tant la peur était présente. Enfin, le moment était arrivé. D’un instant à l’autre il lui faudrait sortir du vestiaire qui lui avait servit de cachette et il lui faudrait affronter la redoutable équipe des Gryffondors qui n’étaient apparemment pas décidés à les laisser gagner. Mais juste avant de sortir, la jeune fille au cependant eu le temps de glisser à Victoire :

-Euh...Tu crois que j’aurais le temps d’aller dans le vestiaire des Gryffondors ? Pour prévenir Louisiana de ne pas y aller trop fort avec les cognards ?

Lucy n’entendit pas la réponse à sa question qui n’avait d’ailleurs été posé seulement dans le but de s’empêcher de penser au match qui la terrifiait. Peut-être même était-elle destinée à gagner du temps avant de se retrouver à 300 mètres au dessus du sol. Mais il était trop tard. Abigaël venait de serrer la main de Louisiana. Soudain, la petite Weasley entendit un coup de sifflet et elle n’eut pas d’autre choix que de frapper le sol d’un grand coup de pied pour prendre son envol. Au fil des secondes, la Serdaigle commença cependant à se détendre et à retrouver la joie qu’elle avait chaque fois qu’elle montait sur un balai. Lorsqu’elle fut sur d’avoir retrouver toute son assurance, Lucy jeta un coup d'oeil à Dylan qui volait un peu plus bas. Le visage de la jeune fille se crispa tendit qu’elle se concentrait. A présent, la vraie compétition commençait.

Les jours s'étaient écoulés peu à peu, rythmés par les dernières neiges et les pluies si fameuses en Angleterre, une météo qui n'avait pas manqué d'inquiéter bon nombre de sportifs de l'école. Le temps avait passé lentement, bien trop lentement aux yeux de Louisiana Doe Seeds, Capitaine de Quidditch de son état à Gryffondor, et extrêmement impatiente de mesurer son équipe à celle des Serdaigle en un match qui s'annonçait palpitant. Abigaël Delacour, dont la frêle gentillesse dissimulait habilement une énergie redoutable, avait entraîné son équipe sans discontinu pendant des semaines, profitant probablement de ce que Louisiana avait été dans l'incapacité d'en faire autant suite à son Agression pour mettre les bouchées double et s'assurer de l'excellence de tous les membres de l'équipe de Serdaigle. Lucy et Victoire Weasley, David Goldstein, Chris Corner, Ryan, Lia et leur capitaine comptaient évidemment parmi les meilleurs joueurs de Quidditch que la jeune américaine ait jamais vus (d'autant plus que ce sport, étrangement peu répandu aux USA, n'avait été bien connu de la Gryffondor que depuis très peu de temps lors de son entrée à Poudlard). Leur rapidité, leur précision mais aussi et surtout l'unité de leurs relations, pour la plupart amicales, faisaient d'eux des adversaires sans égaux.

Mais Louisiana avait ses propres atouts. Certes, les Gryffondor avaient été handicapés par l'attaque de leur capitaine et batteuse, la recherche très hâtive d'un Attrapeur pour l'équipe, les récentes embrouilles entre quelques uns d'entre eux et l'angoisse des plus âgés par rapport aux ASPICS imminents.
Mais avec l'aide de James Potter, Yann Dubois, Emer-Leslie Owen, Justin Finnigan, Dylan Keller, Camilla Porter et ses propres capacités, l'aînée de la fratrie Seeds comptait bien écraser ses adversaires, et leur prouver que malgré leurs déboires, les lions rugissaient encore !

Réveillée dès les premières lueurs de l'aube, Louisiana sortit du Château, son vieil et fidèle Eclair de Feu sur l'épaule et sa batte fermement tenue dans la main, prête à profiter des tout premiers rayons d'un soleil qui s'était fait attendre, avant que le reste des élèves ne commence à affluer. La sensation apaisante et vivifiante à la fois du vent dans ses cheveux blond vénitien, la lumière particulière des premières heures de la mâtinée, le silence sans pareil qui reignait sur le Terrain et dans le Parc tout entier, Louisiana les chérissait tous, et savait qu'elle resterait toujours attachée à l'Angleterre même pour cette seule raison.
En quittant le terrain pour s'occuper du réveil de ses coéquipiers, tous adeptes des grasses mâtinées Smile

, elle croisa Abigaël à qui elle adressa un signe de la main amical. Compétition n'empêche pas l'appréciation, après tout.

Le temps des consignes formulées à son équipe arriva plus vite qu'elle ne l'aurait cru. En tenue depuis son réveil, le visage solennel et le balai à la main, elle gratifia ses coéquipiers d'un discours assez enthousiaste, teinté d'un très fort accent de Louisiane :

- Aujourd'hui est un grand jour, vous le savez tous. L'issue de ce match m'importe peu, bien sûr, même si j'adorerais laminer cette bande de moineaux en quatre secondes, fit-elle avec un clin d'oeil aux autres. Je veux que vous soyiez fiers de notre travail jusqu'à présent, des progrès que vous avez tous accomplis depuis nos tous premiers entraînements, et sachez que je vous estime tous. Justin, Leslie, on ne cherche pas de trèfles en jouant au Quidditch, je vous promets de vous en offrir à sept feuilles si Dylan attrape le Vif !

Louisiana sourit, adressa un coup d'oeil amusé à Dylan qui paraissait plus mort que vif, et continua :

- Leslie, Yann, James, soyez attentifs à Goldstein et Corner, ce sont deux molosses et ils ne se priveront pas de vous balancer des Cognards à la chaîne ! Vous êtes tous les trois plus rapides que Weasley et Delacour réunies, et je compte sur toi, Les', pour profiter de ton poids plume et de ta vitesse. James, Yann, ne vous laissez pas intimider pas deux secouements de cheveux et un mètre soixante de coquetterie, soyez des hommes, des vrais ! Wink

Dylan, méfie toi de Weasley junior et repère le Vif par toi-même au lieu de la suivre, elle pourrait vouloir te piéger. Justin, pense Double Huit ! Camilla, sois plus sadique que jamais et tout ira pour le mieux !

Levant le poing en signe de triomphe, Louisiana conclut avec un cri de ralliement tout particulier :

- On ne fera qu'une bouchée des aigles ! Gryffondor rugit encore !!

Une fois sur le terrain la jeune américaine serra brièvement la main d'Abigaël puis s'élança dans les airs, la batte prête, aux aguets. Elle vit Goldstein frapper un Cognard en direction de James et en lança un autre, de toutes ses forces, vers Victoire, en espérant que le choc des deux balles permette à Leslie d'intervenir et de marquer...

- Comment ça se passe, avec Ted ?
- C'est devenu... ça ne se passe pas, en fait, admit Victoire avec un sourire peiné à l'adresse de Lia.
- Je vois... Mais tu avais reçu une lettre, non ? Abi m'en a parlé l'autre fois. Il s'était excusé, il me semble... tu as dû lui répondre, je suppose ?
- En fait, non... il y eu une sorte de... d'imprévu.

Les pensées de Victoire retournèrent à la soirée qu'elle avait passée en compagnie de David quelques jours auparavant. Avançant avec la jeune Batteuse vers le Terrain, pour y retrouver Abigaël et les autres, elle avait pris du retard exprès pour pouvoir tenir sa camarade au courant des dernières nouvelles de Teddy. Lia et Vic' n'avaient pas été très proches jusqu'à ce qu'elles entament des séances de révisions communes, avec Abi et parfois les garçons, pour leurs ASPIC ; depuis qu'elles avaient pris l'habitude de travailler ensemble et de s'entraider le plus possible, les deux Serdaigle s'entendaient plus que bien et se confiaient le gros de leurs vies respectives.

- Je ne suis pas sûre de comprendre. Il y a quelqu'un d'autre ? De son côté, je veux dire ?
- Non, pas du tout, répondit Victoire avec une envie inavouable de rire de la question de Lia. Pas de son côté...

Heureusement pour elle, elles étaient arrivées à hauteur des vestiaires et sa camarade n'eut pas l'occasion de lui poser davantage de questions - même si la jeune femme savait pertinnemment que Lia recommencerait son interrogatoire sitôt le match terminé. Victoire se concentra sur le discours d'Abigaël sans pouvoir s'empêcher d'admirer le dynamisme extraordinaire de la jeune française, et la manière dont elle savait mener son équipe comme un Auror en chef sans jamais avoir à hausser le ton. Plus enthousiaste que jamais, Abi s'étendait en commentaires stratégiques d'une pertinence peu surprenante de la part d'une Delacour. ^^

Lorsque les Serdaigle pénétrèrent sur le Terrain, ils eurent le plaisir de voir le soleil briller avec assez de force pour faire taire toutes les rumeurs nocives à l'Angleterre. Wink

Victoire enfourcha son balai en savourant à l'avance la sensation du vent tiède sur son visage, avec en bruit de fond les cris de leurs supporters déchaînés, et même la vision du visage fier de James ne l'agaça pas outre mesure. ^^ Lorsqu'elle décolla, la belle Préfète repéra Abi et la vit récupérer le Souaffle en un clin d'oeil. Se mettant alors en position, Vic' rattrapa la balle lorsque sa cousine la lui lança, et partit rapidement vers les buts adverses, loin devant elle. Elle ne se rendit compte de la présence de James et Emer-Leslie qu'après un court instant, et donna de la vitesse à son balai pour les semer. Mais les deux Gryffondor tenaient bon, et Victoire fut percutée par son cousin, ce qui ne l'empêcha pas de garder le Souaffle en sécurité sous son bras.

Le sifflement d'un Cognard, puis d'un autre, lui parvinrent alors, et la belle fit une embardée pour les éviter, sans pouvoir empêcher Owen de lui prendre la balle.

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