Rencontre de deux vielles connaissances [PV David]

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Malgré le soleil qui commençait à peine à se lever et la fraicheur hivernale des dortoirs de Poudlard, Abigaël dut se résoudre à ouvrir les yeux et à sortir de ses songes. Le week-end qui venait à peine de commencer depuis à peine sept heures s’avérait mouvementé pour la jeune française. Il fallait qu’elle clôture les derniers articles pour la nouvelle édition du journal, et elle devait organiser une nouvelle stratégie pour que son équipe sorte gagnant du prochain match de Quidditch. Bien qu’elle sache pertinemment que Johanna et les autres étudiants qui l’aidaient pour le journal pourraient se débrouiller sans elle, Abi ne pouvait se résoudre à ne pas être présente à tout moment jusqu’à la clôture de l’édition. Si la directrice l’avait chargé de cette tâche, c’était surement parce qu’elle la savait capable de gérer plusieurs affaires en parallèle. Enfin, Abigaël en doutait parfait. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée entouré de James, Victoire ou même Chris remontait à bien longtemps. Enfin elle partageait des bons moments avec ces derniers, mais pas comme elle aimerait. La dernière fois qu’ils s’étaient tous retrouvé devant une bonne Bièraubuerre remontait à plusieurs mois, et la Serdaigle ne put retenir une grimace à ce constat. Mais elle comptait bien se rattraper... Le week-end prochain peut-être.

Repoussant silencieusement ses couettes à l’aide de ses pieds, elle s’assit sur son séant s’arrêtant quelque instant pour regarder autour d’elle. Victoire et les autres filles avec lesquelles, les deux cousines partageaient le dortoir, étaient toutes en train de dormir. Abi voulut réveiller Victoire mais elle n’osa pas gâcher le seul moment où elle pouvait dormir jusqu’à tard. Elle serait donc seule à se réveiller parmi son dortoir. Attrapant ses affaires Moldus qu’elle mit sous son bras, elle se dirigea vers la petite salle de bain commune à toutes. Fin prête, elle y sortit coiffer, habiller, légèrement maquiller et toujours horriblement fatiguer. En ce samedi matin, elle avait opté pour un jean foncé et un T-shirt imprimé rose par-dessus quoi elle enfilait un pull noir assez chaud. Avant de quitter le dortoir de ses camarades pour la salle commune, elle déposa son sac en bandoulière sur son épaule, posa son manteau sur son bras, et prit ses chaussures dans ses mains. Inutile de réveiller toute la salle commune, se disait-elle. Arrivée près de feu, elle enfila enfin ses chaussures et constata qu’elle n’était pas seule. Effectivement, une silhouette était assise dans l’un des fauteuils face au feu. S’approchant, elle reconnut sans hésiter le profil de...

-Chris ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
-Abi... Répondit-il d’une voix étonné et encore endormi. Tu es déjà habillé ?!
-Et oui mon vieux, il y en a qui n’ont pas le droit à une grasse matinée devant un bon feu ! Lui répondit-elle un large sourire accroché aux lèvres.
-Où est-ce que tu vas ? Demanda-il en se redressant et en frottant d’un revers de main ses yeux à demi clos.
-Au terrain de Quidditch. Mais toi, vas plutôt dans ton lit !

Après avoir désigné les dortoirs des garçons d’un coup de tête à son ami, Abigaël le gratifia d’un sourire et d’une tape amicale sur l’épaule avant de sortir de la salle commune un sourire aux lèvres. Elle avait eu une chance considérable d’avoir rencontré Chris Corner chez Victoire. Ils avaient très rapidement tissés des liens d’amitié très forte, et Abi était heureuse de savoir qu’elle avait un ami comme lui sur qui comptait.

Quelques minutes plus tard, elle se retrouva sur le grand terrain de Quidditch complètement désert. Pas étonnant, se dit-elle, il était à peine huit heures. Une grande partie des étudiants étaient encore dans les bras de Morphée, et elle ne verrait pas grand monde avant deux voir trois bonnes petites heures. Déposant son sac et son manteau sur les estrades, elle partie chercher son balai qu’elle avait laissé dans l’un des vestiaires réservés aux membres de l’équipe de Serdaigles. Grippant dessus, elle fit plusieurs tours de terrain. Le vent qui passait dans ses longs cheveux blonds, et qui piquetait son visage, et cette sensation qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle volait, la mis de bonne humeur. Reposant pied à terre, la jeune française s’assit vers le milieu des estrades face au terrain vierge et sortant un parchemin et une plume commença à écrire quelques idées, quelques schémas. Malgré sa solitude du moment, Abigaël avait un fin sourire dessiné sur le visage. Le prochain entrainement allait être mouvementé, mais n’était-ce pas sensé être ainsi ?

Réfléchissant à d’autre stratégie pour contre ou attaquer leur adversaire, Abigaël vit une silhouette s’approcher d’elle. Qui était aussi fou qu’elle pour venir à cette heure là dans le parc ?

Cela faisait plus d’une heure que je fixais le plafond et une pâle lueur blanchâtre commençait tout juste à percer à travers les rideaux de mon lit à baldaquin. Mes yeux fatigués menaçaient de se fermer à tout instant mais je luttais de toutes mes forces contre le sommeil, bien décidé à profiter au maximum de ces quelques heures de répits. La semaine avait été particulièrement difficile. Le froid, la fatigue et ma passion irraisonnée pour le Quidditch m’avaient joué quelques tours parmi lesquels un D en métamorphose ce qui s’avérait absoluement catastrophique en vue des examens blancs qui approchaient à une vitesse proche de l’indécence. Ce n’était pas tant les réprimandes des professeurs qui m’avaient déboussolées mais plutôt la perspective de passer pour un idiot aux yeux de mes camarades de Serdaigle, Chris, Abigaël et, surtout, Victoire, en tête de liste. Aussi avais-je décidé de passer la majore partie de la nuit à combler les lacunes accumulées ce qui m’avait permis de prendre conscience de leur nombre. Ami fidel et dévoué, comme à son habitude, Chris était resté avec moi jusqu’à s’endormir dans un des fauteuils de la salle commune où je l’avais abandonné aux alentours de cinq heures, le matin. Allongé sur le matelas glacé, sans draps ni couvertures, je sentais les formules et les définitions grouiller dans ma tête sans que je parvienne à les ordonner plus clairement. Dans un tel état de fatigue, j’aurais pu prendre un Pitiponk pour un Scroutt à Pétard sans la moindre difficulté ! Face à une telle situation, une seule chose était susceptible de me tirer de cet état second…

M’armant de tous le courage du monde, je sautai de mon lit pour m’habiller en quatrième vitesse d’un vieux jean et d’un t-shirt délavé par-dessus lequel j’enfilai à la hâte un sweatshirt difforme. D’ordinaire, je faisais davantage attention à mon apparence, soucieux de ma réputation. Mais à cette heure-ci, il y avait peu de chance pour que je croise quelque connaissance dans les couloirs. Le vendredi soir était souvent le jour idéal pour faire la fête – pour les élèves autre que les septièmes années, naturellement ! – ce qui expliquait la torpeur dans laquelle était plongé le château la matinée du samedi. Souriant à cette pensée pour avoir été plus d’une fois dans la peau d’un braillard rempli de bièraubeurre écroulé au pied de la cheminée de la salle commune, je m’empressai de quitter le dortoir en prenant garde de ne pas réveiller mes fêtards de camarade. Alors que je déboulais dans les escaliers, je retins une exclamtion de surprise alors que je heurtai une silhouette sombre qu’un pâle rayon de soleil me permit d’identifier.

-Chris ?
-Je monte me changer, Abi est partie sur le terrain, je vais... la rejoindre !

Cette affirmation pleine de conviction prononcée d’une voix ensommeillée et entrecoupée d’un long baillement suffit à provoquer mon éclat de rire.

-Chris, mon vieux ! Tu es crevé ! Monte te coucher, ça vaut mieux ! Si tu montes sur ton balai maintenant, tu vas provoquer un accident !
-Mais ! Les tactiques ! Et le match contre Gryffondor !
-Laisse tomber, vieux ! Je vais rejoindre Abi, je lui filerai un coup de main, tu n’auras qu’à nous rejoindre plus tard !

Sans lui laisser le temps de protester, je le gratifiai d’une grande claque amicale sur l’épaule avant de disparaître dans l’escalier en colimasson. Une fois dans la salle commune, je pris mon balai que j’avais abandonné là la veille et quittai la tour des Serdaigle pour regagner le parc. L’air était frais mais sec, un temps idéal pour s’entraîner. A la vue de la silhouette d’Abigaël sur les gradins, j’esquissai un grand sourire et m’avançai d’un pas décidé pour venir m’asseoir à ses côtés et jeter un coup d’œil intéressé au parchemin déjà macculé de schémas.

-Hey ! Tu travailles dur à ce que je vois ! Je peux t’aider ? J’ai travaillé quelques nouvelles tactiques le week-end dernier ! Il faut dire que les Gryffondor ne sont pas facile à battre, on a intérêt à être bons !

A ces mots, je jettai un regard en coin à Abi, guettant sa réaction. Tout le monde savait, et moi davantage, qu’elle filait le parfait amour avec le fils Potter ! Etant donné la nature du prochain match que nous aurions à jouer, il y avait de quoi la charrier à propos de cela ! Aussi ajoutai-je, plein de malice :

-J’espère que tu n’as pas scellé le match par avance ! Parce que je te préviens, je ne compte pas faire de cadeaux à James !

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Assise, pensive, le regard dans le vide, Abigaël se mordit la lèvre inférieure en réalisant qu’elle n’avait pas pensé à faire un saut dans les cuisines pour grignoter quelques choses. Déjà la veille au soir, elle avait fait l’impasse sur son diner préférant réviser avec Victoire dans le dortoir des filles, alors que leur camarade des années inférieures étaient en train de fêter Merlin seul sait quel anniversaire, ou simplement fêter le week-end qui venait de commencer. Soupirant, Abi regrettait plus que tout au monde cette époque où elle, Victoire, Chris, David et d’autres étudiants fêtaient comme ses camarades autour d’un bonne bièraubuerre la fin d’une longue semaine de cours, ou tout simplement le début du bon week-end mérité. Sentant son ventre lui rappelait qu’elle était gentille de penser à la nourriture, mais qui serait bon de lui en donner, Abi frotta son ventre tentant d’occulter sa faim. En y pensant, les elfes de maison qui tenaient les cuisines l’auraient surement accueilli comme une reine. Elle avait tellement l’habitude d’y aller pour remonter quelques boissons ou quelques friandises pour qu’elle et Victoire puisent réviser en paix, que les elfes l’auraient nourri à sa faim. Et puis, il fut une époque où Chris, David, elle et Victoire y allaient presque tous les jours ensembles. Souriant aux souvenirs de cette époque, elle porta son regard vers la lisière de la forêt. Ils y alliaient de tout en temps pour s’éloigner du bruit de la salle commune et de la Grande Salle lors des heures de pointes.

La silhouette qu’elle avait aperçu quelques secondes auparavant venait de s’avancer vers elle, et de s’asseoir à coté de la jeune Serdaigle. Abi tourna son regard océan vers l’inconnu et reconnut instantanément le visage de David, le batteur de son équipe, le meilleur ami de Chris, son ami, l’ex-petit copain de Victoire. Malgré ce dernier bémol qui aurait pu venir tâcher les liens qui unissaient les Serdaigles, David et Abi avaient gardé des relations amicales. En un sens, le fait d’être la capitaine du jeune David, ainsi que l’amie de Chris, devait énormément aider, mais tout de même, Abi était contente qu’ils aient pu garder ce genre de rapport. Lui adressant un large sourire, lorsqu’il la salua, Abi regarda successivement ses dessins sensés représentés le Terrain de Quidditch et David. Il était vraiment le bienvenu pour un coup de main, il est vrai qu’elle était légèrement à cours d’idée. Il faut dire que son cerveau était à l’instant noyé sous les définitions, les formules qu’elles avaient révisées la veille au soir en compagnie de Victoire.
Ecoutant David continuer à parler, la française sentit un sous-entendu aussi large qui Terrain de Quidditch dans ses propos. Et elle avait raison, le sous-entendu qu’avait glissé le Serdaigle dans sa phrase était en rapport avec James. Elle l’aurait parié ! Le gratifiant d’un large sourire, elle se pencha vers lui pour lui donner un coup de poing amical dans l’épaule.

-Ne t’inquiet pas, David ! Je compte envoyer à James nos meilleurs hommes... Commença-t-elle un sourire en coin. Toi et Chris, bien sur !

Finissant sa phrase par un petit éclat de rire, elle se redressa et regarda son parchemin exténué. Le week-end dernier, elle et Chris avaient passé plus de deux heures sur l’élaboration de stratégie d’attaque, mais il lui fallait maintenant installer une bonne défense, et pour le coup, elle était en panne sèche. Tournant son regard vers David, un large sourire dessiné sur ses lèvres, elle reprit.

-Pour ta première proposition, je veux bien, parce que le week-end dernier, Chris et moi on était un peu à cours d’idée... commença-t-elle en sortant un second parchemin qu’elle et le jeune Serdaigle avaient immaculés de schéma et d’annotation. D’ailleurs, en parlant de Chris, c’est toi qui l’as rendu dans cet état ?! Je l’ai croisé ce matin, on aurait dit un Scroutt à Pétard qui n’a pas passé une bonne nuit !

Finit-elle par rajouter en laissant échapper un doux rire cristallin.

Après m’être installé confortablement sur les gradins, je m’emparai définitivement du parchemin d’Abigaël que je parcouru des yeux tout en prêtant une oreille attentive aux réponses de ma camarade. Je n’étais pas inquiet quant à sa réaction concernant mes propos vis-à-vis de James Potter. Au sein de la bande, j’avais toujours eu le rôle du pitre, du bout-en-train comparé à Chris qui, plus effacé que moi, n’avait rien d’un meneur bien qu’il soit sans aucun doute bien plus futé et bien plus travailleur ! Aussi, Abigaël était trop habituée à mes blagues incessantes pour m’en vouloir. D’ailleurs, le plus souvent, je ne détestais pas les victimes de mon humour noir. Je cherchais davantage à faire sourire qu’à dissimuler derrière quelques blagues des vérités profondes. Quoique dans le cas de James, c’était différent. Peut-être que je ne l’aimais pas trop étant donné les liens qui m’avaient uni à Victoire, jadis. Je n’en savais rien. Une chose était sûre, notre haine envers son cousin était probablement la dernière chose qui nous rapprochaient, elle et moi, ces temps-ci.

Je n’étais pas bien décidé à me prendre la tête à propos de Vic’de ci bon matin. Aussi me contentai-je d’accueillir le coup de poing amical d’Abigaël avec ce grand sourire de gamin que tout le monde me connaissait. Ses meilleurs hommes ? C’était bien peu de le dire !^^ J’avais toujours eu un avis très positif quant à l’équipe que nous formions à nous deux, Chris et moi. D’instinct, et depuis notre deuxième année d’étude, nous nous étions dirigés vers les deux places de batteur de l’équipe de Serdaigle. Nul doute que notre carrure plutôt athlétique n’était pas étrangère à ce choix. Quoiqu’il en soit, notre travail commun pendant six longues années et notre amitié inaltérable plus vieille encore avaient payés. Il était étonnant de voir à quel point nous étions coordonnés sur le terrain. D’un simple regard, nous nous comprenions et nous prenions toujours chaque adversaire à deux ce qui nous rendaient plus fort. Je ne comptais plus le nombre de joueurs que nous avions envoyé à l’infirmerie !^^

-D’accord, on s’occupe de James ! On ne le lâchera pas d’une semelle ! m’exclamai-je en riant. Mais je te préviens, tu risques de passer les quelques semaines qui suivront à veiller sur lui à l’infirmerie ! Et je ne suis pas sûre que tu lui trouveras autant de charme lorsque nous lui aurons refait une petite beauté !

A ces mots, j’adressai un clin d’œil à mon amie et capitaine pour lui signifier que tout ceci n’était qu’une plaisanterie de mauvais goût. Quoique je ne pouvais pas décemment lui promettre de lui rendre son petit ami en un seul morceau. Les matchs de Quidditch connaissaient parfois des aléas déplorables ! Razz

Mais avant d’arriver à un tel résultat, il nous fallait élaborer une véritable stratégie de jeu, en cohésion avec toute l’équipe de préférence. En conséquence, je me replongeai dans la lecture des notes d’Abi avec quelques hochements de tête approbateur. Au loin, je l’entendis plaisanter de l’état dans lequel elle avait vu Chris ce qui m’interrompit dans ma lecture.

-Ah, oui ! J’ai passé une semaine difficile au niveau des cours, mes notes sont en chute libre et je crois que ça ne me plait pas trop à mon père... , expliquai-je à la hâte, un peu honteux. Pour rattraper le retard, j’ai dû bosser une bonne partie de la nuit et Chris s’est proposé de m’aider ! Mais ne t’en fais pas pour lui, je l’ai envoyé se coucher, il nous rejoindra plus tard, je pense ! Il est encore tôt !

Non sans un sourire à la pensée du Chris à moitié endormi que j’avais découvert dans les escaliers le matin même, je me replongeai dans mes réflexions à propos du match, tâchant de passer en revue les membres de l’équipe de Gryffondor.

-Mon plus gros problème, c’est Louisiana Seeds. Non seulement elle mène extrêmement bien son équipe mais en plus, c’est une excellente batteuse ! Chris et moi avions prévu de jouer tout le match en double-batte pour empêcher la progression de Potter mais elle va s’en rendre compte très vite et nous pourir la vie...

Pensif, je restai un moment silencieux avant de reprendre :

-En admettant que nous arrivions à bloquer Potter... Je pense que c’est Owen qui finira les attaques, elle est la plus légère, la plus agile et par conséquent la plus rapide des trois. Le meilleur moyen de la bloquer, c’est la pince de Parkin. Deux poursuiveurs la bloquent entre eux et une troisième lui fonce dessus. A vous de vous répartir la tâche mais avec son petit gabari, elle sera obligée de lâcher le souaffle !

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S’installant plus confortable sur le siège qui allait être son repaire pour plusieurs heures, Abi écouta son camarade attentivement avec un sourire en coin qu’elle ne pouvait dissimuler. David avait un don incontestable pour faire rire les gens dans n’importe quelle circonstance, et à tout moment, il ne pensait pas vraiment ce qu’il disait. C’est surement ce point qui avait plu à Victoire la première fois qu’elle avait croisé le chemin du jeune Serdaigle. Il faut dire qu’il avait tout pour lui : plutôt mignon, populaire, extrêmement gentil et aussi drôle qu’un clown Moldu. A bien y réfléchir, Abi se demanda qu’est-ce qui avait réellement poussé sa cousine à se réparer de son camarade. Elles ne s’étaient attardées sur ce sujet toutes les deux, à l’époque, la fille de Gabrielle Delacour avait sentit que le sujet était critique et parsemer de mines prêtes à exploser si elle faisait un mauvais pas. La française avait donc abandonné sa curiosité, et avait laissé courir les choses, mettant la séparation de ses deux amis sur le dos du manque d’amour qui devait les lier. Il faut dire qu’en comparaison avec les rapports qu’entretenaient Victoire avec Ted avant leur récente dispute, David était loin de rivaliser... Enfin, se dit-elle intérieurement, c’était différent, elle n’avait pas vraiment à comparer, et elle n’en avait surement pas le doit.

Sortant de ses songes, Abigaël accueillit avec un large sourire la remarque de David prononcé avec un sourire d’enfant sur le visage. Il la faisait tellement rire à chaque fois qu’il arpentait ce visage, qu’elle ne put retenir un rapide éclat de rire face à l’expression de son vieil ami. Personne ne pouvait le changer celui là, se dit-elle sans relever sa dernière remarque sur James, préférant lui adresser un sourire moqueur et affectueux. Enfin, elle espéra tout de même, que les deux batteurs de son équipe allaient y aller doucement sur le Cognard, elle ne comptait pas vraiment récupérer un James éborgné après leur prochaine rencontre de Quidditch. Mais pouvait-elle retenir Chris et David ? Non, se répondit-elle intérieurement, ils prenaient tellement le jeu à cœur, qu’elle ne voulait pas les stopper, et en un sens, l’équipe de Serdaigle avait une chance inouï d’avoir les deux amis, et juste pour ça elle les laissait faire. Les voir jouer ensemble était réellement un plaisir, à chaque match, Abi a l’impression qu’ils ont une sorte de connexion inter-neuronale qui leur permet de s’envoyer des informations entre eux. Leur geste, leur passe sont ainsi en parfaite harmonie.
Oubliant cinq secondes le Quidditch, elle écouta David parler de Chris et de leurs révisions tardives la veille au soir. Tout s’expliquer, se dit la jeune française. La mine endormie de Chris résultait d’une demi-nuit blanche de révision, mais en un sens, c’était le lot commun à tous les septièmes années avec l’approche des examens blancs. Même elle n’échappait pas aux nuits blanches de révision, mais elle préférait oublier cela pour le moment. Si elle était venue ici en cette fraiche matinée de samedi ce n’était pas pour se culpabiliser de ne s’être pas enfermer dans la bibliothèque en bonne Serdaigle.

-Oui, connaissant Chris, il n’a pas voulu laisser un ami dans le besoin, commença-t-elle adressant un sourire à David. Mais, je pense qu’on va le voir arriver dans pas très longtemps, il ne manque aucune occasion pour peaufiner nos stratégie, même s’il doit abandonner des heures de sommeil pour ça !

Souriant à l’idée de voir débarquer Chris à moitié dans le brouillard, mais plus motiver que personne, Abigaël porta son regard vers son parchemin que tenait David entre les mains tout en écoutant ses idées. Qui était plutôt intéressante, se dit-elle en notant quelques idées sur son parchemin. Elle et Chris avaient cherchés des tactiques compliqués quand on pouvait simplement se référer à une de base : la pince de Parkin.

-C’est une super idée, David ! Et puis dans l’hypothèse où toi et Chris parvenaient à écarter James du jeu pendant quelques minutes, Victoire et moi on pourra s’emparer du Souaffle auprès de Leslie, ensuite, la pince de Porskoff pourrait semer le dernier poursuiveur, Justin, et berner le gardien ! Vic’ et moi, on arrive plutôt bien ce tour de passe-passe. Souriant à l’attention de David, elle était plutôt fière de l’équipe qu’elle formait avec sa cousine. Mais il y a un bémol à tout ça... Louisiana ! Elle ne va surement pas rester les bras croisés devant nos passes. Il va falloir qu’elle n’ait pas le Cognard pendant ces moments là... Comment on va faire ?...

Pensive, Abigaël avait formulé à haute voix ses pensées, mais en un sens, David allait peut-être trouver une solution à son problème.

A aucun moment je n’avais eu l’intention de m’en prendre personnellement à James Potter. Pas vraiment. A en juger par le sourire qu’elle m’adressa, Abi l’avait compris. Dans le fond, à défaut d’offrir mon amitié à mon camarade de Gryffondor, j’avais beaucoup de respect pour lui, uniquement lorsqu’il s’agissait du Quidditch, entendons-nous bien ! En effet, il fallait avouer qu’il était extrêmement agile sur un balai et que sa facilité à se glisser entre les cognards était parfois un peu déroutante. Cela venait probablement du fait qu’il n’avait pas toujours conscience du danger, n’hésitant jamais à modifier sa trajectoire à la dernière minute, quite à heurter l’une poteaux de but ou à s’écraser au sol. Et malgré tout, ce genre d’accidents n’arrivait presque jamais étant donné la rapidité d’exécutions de ses mouvements. Oui, il fallait avouer qu’il était un élément indispensable à l’équipe des Gryffondor, tout comme ils ne pouvaient se passer de Louisiana Seeds que j’avais déjà vu arrêter de cognards particulièrement difficles à intercepter. Si l’on rajoutait à cela les deux phénomènes, Owen et Finnigan, que personne ne comprenait mais qui se comprenaient suffisament bien entre eux pour faire des merveilles, il fallait avouer que battre cette équipe serait loin d’être une tâche aisée ! Mais c’était sûrement cela qui rendait la perspective du match si intéressant ! Le challenge !

A cette pensée, je sentis la bonne humeur m’envahir de nouveau. Tout sourire, je replongeai dans les plans, griffonant à mon tour quelques idées sur le parchemin tout en écoutant les paroles d’Abigaël à propos de Chris. Estimant qu’elle avait tout dit, je ne m’attardai pas davantage sur le sujet, préférant me concentrer sur nos projets tactiques. Je prêtai donc une oreille attentive aux suggestions et aux questions d’Abi, faisant tourner la plume entre mes doigts, cherchant l’inspiration. Victoire et Abigaël formaient de loin une équipe aussi fusionnelle que Justin Finnigan et Emer-Leslie Owen ce qui constituait un véritable avantage pour nous. Et je ne doutais pas de la détermination de la jeune Weasley durant un tel match !

-Vic’ doit être heureuse ! Tu imagines ? Potter, Finnigan et Owen réunit pour son bon plaisir ! C’est sûr, ça motive !

Malgré la relation intime qui s’était tissée entre James et Abigaël, personne n’ignorait que Victoire n’en détestait que davantage son cousin. De toute évidence, elle avait souhaité mieux pour Abi même si elle tentait de faire des efforts et de se montrer plus humaine vis-à-vis du fils Potter. Rajoutez Owen et Finnigan à ce charmant tableau et vous aurez un ordre d’idée de la détermination qui sera celle de la jolie rousse ! Non sans sourire une dernière à cette pensée, je retrouvai mon sérieux :

-En fait, nous avons plusieurs solutions vis-à-vis de Seeds. Nous pouvons essayer, Chris et moi, de nous acharner sur elle dès le début du match en lui envoyant le plus de cognards possibles ! Mais j’ai bien peur qu’elle ne parvienne quand même à nous semer et nous prenons le risque de vous laisser à découvert trop longtemps ! Ou alors, pendant que vous essayez de vous emparer du souaffle, je peux envoyer un gros cognard à Potter. Il sera sonné suffisament longtemps pour que vous puissiez gagner leur but. Ensuite, pour éviter Seeds, nous n’aurons qu’à voler en formation serrée. Chris te couvrira et je couvrirai Victoire. Si tout se passe bien, vous n’aurez qu’à vous soucier du souaffle, on se chargera du reste !

Tout en parlant, j’avais tenté au mieux de schématiser la situation sur le parchemin. D’un coup, l’équipe de Gryffondor ne paraissait plus si difficile à battre. Dans l’ensemble, nous étions prêts et Abi faisait un excellent boulot ! La seule chose qui aurait pu nous déconcentrer était l’approche des examens blancs. Notre équipe comptait bien plus de septième année que celle de Gryffondor. Mais peu importait, au fond.

-C’est difficile de se projeter, sur le parchemin ! Le mieux serait d’organiser rapidemment une séance d’entraînement afin de travailler les différentes stratégies qu’on a énoncées !

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La motivation de David était vraiment quelque chose qu’Abigaël respectait et adorait chez son camarade. Même avec l’approche des ASPIC blancs, il parvenait à lui faire changer ses idées, et que peut-il avoir de meilleur que de préparer un match contre les Gryffondors ? Tous les étudiants de Serdaigles qu’ils soient de première ou de septièmes années attendaient ce match avec impatience. Ils comptaient réellement tous gagner, et ils ne pouvaient ! Abi avait une foi sans borne sur son équipe et ils lui rendaient bien. Malgré les entrainements intensifs qu’elle leur faisait faire presque tous les week-ends maintenant, aucun des membres de l’équipe de Serdaigles ne semblaient s’en plaindre. Enfin, en tout cas, elle n’avait eu aucun écho négatif, donc cela voulait dire qu’elle gérait bien son équipe, non ? La plus grande frayeur qu’elle avait eue lorsqu’elle s’était vu décerner le tire de Capitaine de l’équipe, était de ne pas être à la hauteur de la tâche. Mais sans trop se venter, elle se débrouillait plutôt bien pour le moment... Les choses allaient peut-être changer avec l’arrivé des vrai examens de fin d’année, enfin, elle ne l’espérait pas, mais elle ne pouvait pas, à l’avance, savoir comment elle se comporterait face à ses ASPIC. Merlin, seul sait, se dit-elle intérieurement, espérons simplement que le vieux mage n’allait pas s’acharner sur les septièmes années.

Enfin, en tout cas, pour l’instant, le challenge du jour était de gagner le prochain match de Quidditch, et à la vue de la motivation de tous les membres de l’équipe, ils pouvaient le remporter. Continuant à écouter son co-équipier avec la plus grand attention, Abi ne put retenir un rapide rire lorsqu’il mentionna la motivation de sa cousine en sachant que face à elle se trouverait James, Leslie et Justin. Personne n’ignorait que la jeune Weasley détestait son cousin James, autant qu’elle aimait ses proches comme Abigaël. Ainsi, la jeune française acquiesça la remarque de son camarade non sans cacher son amusement à imaginer la situation : Victoire pouvant se venger des crasses que lui avait faites James durant toutes ces années. Puis, marquant un temps d’arrêt, elle sourit à David. L’entendre appeler Victoire, « Vic’ » lui rappelait constamment l’époque où ils étaient ensemble, et pendant laquelle elle et Chris étaient refourgués au rang de Chandelle, mais Abi ne détestait pas ces moments. Elle avait tout de même rencontré Chris lors d’une journée chez Victoire où cette dernière l’avait invité pour avoir un alibi auprès de ses parents pour sortir. Il y a parfois du bon à être transformer en chandelle par sa cousine (au sens figuré du terme, transformer. Victoire et David n’avaient pas changés leurs amis en meuble pendant qu’ils étaient ensemble. Encore heureux !)

Reportant son attention sur David, il semblait avoir une idée plus que grandiose pour contrer la présence Louisiana Seeds. Souriant lorsqu’il mentionna James, Abi eut la légère impression que dans tous les scénarios de son batteur, James se prenait un Cognard en pleine tête. Mais pouvait-elle, encore une fois, le blâmer ? C’était son rôle dans l’équipe : envoyer le Cognard sur les joueurs qui empêchaient son équipe de marquer.
Suivant le schéma que David dessinait tout en parlant, la française trouva l’idée prometteur. Si elle et Victoire avaient leur protecteur attitré durant quelques minutes, elles pourraient facilement se faufiler jusqu’à but pour marquer.

-Ton idée est géniale, reprit-elle en adressant un large sourire à son camarade, sauf qu’il ne faut pas oublier que Louisiana a des origines américaines, et qu’elle a du jouer au Baseball. Je n’aimerais vraiment pas être le joueur qu’elle aura pour cible avec sa batte ! L’idée étant qu’il faudra l’occuper à quelque chose d’autre pendant que toi, Chris, Vic’ et moi on assiège ses buts ! Mais on va trouver...

Soupirant face au travail en monstre qu’elle avait à faire, Abi écouta la remarque de David. Il avait raison sur un point la pratique était nettement plus formateur et utile que la théorie. Et puis, en un sens, la pratique ne donne pas toujours ce que la théorie avait démontré.

-Oui, je sais. J’ai lancé un mot, hier soir dans la Salle Commune pour convier tous les joueurs cet après-midi sur le Terrain que j’ai réservé pour nous auprès de McGo ! De cette façon, tous les septièmes années qui composent lz majeure partie de notre équipe auront leur dimanche pour réviser...

A ces mots, Abigaël eut un long soupir et lança tomber sa tête entre ses mains. Elle n’allait vraiment pas tenir jusqu’au examen blanc, la fatigue allait forcement prendre le dessus un moment ou a un autre, mais elle espérait vraiment que ce sera après le match contre les Gryffondors et après les examens blancs.

Attentif aux éventuelles suggestions de ma camarade, je restai silencieux quelques minutes, le temps de paufiner entérieurement l’attaque que nous venions de mettre au point. A vrai dire, je ne voyais vraiment pas quoi faire de plus. Louisiana Seeds était, certes, une excellente joueuse et nous ne devions en aucun négliger son talent. Mais si tout se passait selon nos plans, nous serions quatre à foncer en direction des buts. Chris et moi ne toucherions le souaffle à aucun moment ; cela n’était pas notre mission. Nous aurions tout le temps de guetter les éventuelles attaques de Louisiana et de renvoyer d’éventuels cognards. Non, le plus difficile, me semblait-il, était pour nous de nous trouver suffisament proche d’Abigaël et de Victoire sans pour autant géner leurs mouvements. Mais quelques séances d’entraînements supplémentaires suffiraient amplement à travailler cette nouvelle stratégie.

-Ne t’inquiète pas ! m’exclamai-je en fixant le terrain d’un air pensif. Chris et moi n’aurons rien d’autre à faire que de veiller à ce que vous ne soyiez gênées par aucun cognard. Louisiana est une joueuse talentueuse mais elle ne pourra pas faire le match à elle toute seule ! Pour le reste, un match ne soit prévoit pas entièrement à l’avance ! Il nous faut juste savoir en gros vers quoi nous voulons tendre ! Après, il faudra faire avec les aléas du jeu ! Parfois, il suffit de quelques secondes d’innation de la part d’un des joueurs des deux équipes pour prendre ou perdre l’avantage ! Et c’est cela qui rend le Quidditch si intéressant, tu ne crois pas ?

J’avais pour réputation d’être quelqu’un de joueur, dans tous les sens du terme et je n’avais jamais protesté contre cette étiquette que l’on m’avait attribuée. La plus grande peur de mon existence était sans nul doute de m’ennuyer. Aussi avais-je tendance à vivre au jour le jour en me montrant passionné dans la moindre de mes actions. Je n’avais pas pour habitude de faire les choses à moitié. Je voulais vivre ; vivre bien, intensément, pleinement. Alors, bien sûr, parfois, cela nécessitait une certaine prise de risque que tout le monde n’était pas en mesure de comprendre ! Lorsque je rentrais sur le terrain de Quidditch, je sentais non pas la peur mais l’adrénaline me submerger et chaque fois, je jouais le match pleinement, quite à passer la semaine suivante à l’infirmerie si la victoire de mon équipe en dépendait. Si je devais heurter de plein fouet l’un des cognards de Louisiana pour permettre à Abi ou à Vic’ de marquer, je n’hésiterai pas une seule seconde.

-Je te propose d’attendre cet après-midi ! Nous avons déjà élaboré beaucoup de stratégies, pas la peine de nous prendre la tête davantage ! Nous risquons d’arriver à l’overdose ! Attendons de voir avec les autres, ça vaut mieux ! Et puis, peut-être que Chris et Victoire arriveront avec de nouvelles idées !

A ces mots, je me détachai pour regard de l’horizon pour me tourner vers Abigaël. C’est alors que je remarquai sa posture, la mine fatigué et la tête dans les mains. De toute évidence, la jeune fille avait accumulé beaucoup de fatigue et de pression ces derniers temps. Son poste de capitaine sous-entendait beaucoup d’exigences que le peu de temps libre que nous laissaient nos révisions ne pouvait pas toujours satisfaire.
Soupirant à mon tour, je glissai un bras qui se voulait réconfortant autour des épaules d’Abi, l’incitant à venir poser sa tête sur mon épaule.

-Tu devrais te reposer un peu, tu as l’air épuisée ! Ne prends pas ton rôle trop à cœur ! A ce rythme, tu seras à l’infirmerie pour surmenage lorsque nous jouerons le match contre Gryffondor ! Lorsque tu ne révises pas, tu passes ton temps à élaborer de nouvelles tactiques de jeu ! Quand as-tu passé un moment sans pression avec James ou avec Victoire pour la dernière fois ?

Je marquai une courte pause avant de poursuivre :

-La prochaine sortie à Pré-au-Lard approche. Si ça te dit, on pourrait se faire un truc, Chris, Victoire, toi et moi. Comme au bon vieux temps !

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La tête dans les mains, Abigaël écoutait attentivement la voix qui semblait lointaine de David. Il avait raison sur un point que la française avait surement oublié pendant ces dernières semaines. Un match de Quidditch ne s’organise pas, parfois un simple événement inattendu peut modifier toutes les stratégies préconçues et laisser les joueurs décidés dans le feu de l’action quel moyen serait le plus rapide pour marquer le point. En un sens, c’était pour cela qu’Abigaël aimait tant jouer au Quidditch. L’adrénaline et les discisions prises sur le moment étaient ce qui rendait le jeu plus attrayant, plus dynamique et inattendu. Sauf que depuis un certain temps, Abi avait besoin de tout contrôler. C’était en quelque sorte sa façon de ne pas sentir qu’elle perdait le contrôle de certaines choses autour d’elle, et le Quidditch était le meilleur moyen pour laisser aller sa manie actuelle de tout contrôle. L’approche des examens l’a stressé à un point, qu’elle avait besoin d’une échappatoire. Mais dans le fond, elle savait que tous les joueurs de Serdaigles allaient se débrouiller comme des Chefs durant le match et que Chris et David seraient là pour intercepter les Cognards gênant à leur co-équipier, surtout s’il s’agissait des deux françaises.
Puis, lorsque David la rassura en lui disant que cet après midi, Victoire et Chris viendraient surement à l’entrainement avec de nouvelle idée bien fraiche, elle ne put retenir un sourire caché par ses mains jointes posées sur son visage. Connaissant Chris comme elle le connaissait, Abi savait pertinemment qu’il aurait des idées même petite soit-elle. Qu’en à Victoire, même si elle n’avait rien, sa présence suffirait à Abigaël pour reprendre confiance en elle, et avoir de nouvelle idée en discutant avec sa cousine.

La Serdaigle fut tirée de ses songes lorsqu’elle sentit le bras de David se glisser autour de ses épaules. Se relevant, elle vint poser sa tête sur son épaule dans un silencieux soupir. En y pensant, Abi était heureuse que son camarade et ami soit venu sur le Terrain de Quidditch en cette froide matinée. Seule, elle aurait surement manqué d’entrain, et même si l’ancien groupe composé de Chris, de David, de Victoire et d’Abigaël s’étaient vu déchiré, ils ne pouvaient pas renier ce lien qui les reliait tous. Ecoutant la voix réconfortante de David, Abigaël sourit lorsqu’il émit le fait que si elle continuait comme cela, elle finira à l’infirmerie plutôt que sur son balai le jour du match contre les Gryffondors, et en un sens, il avait raison, se dit-elle en essayant de se rappeler la dernière fois où elle avait réellement dormi. Puis, au moment au David lui demanda quand est-ce qu’elle avait passé un moment sans pression avec James ou avec Victoire, elle se mordit la lèvre inférieur tentant de chercher dans sa mémoire un épisode comme celui qu’il dérivait, mais elle dut se résoudre à répondre.

-Il y a bien longtemps... Et je m’en veux, je sais que je devrais passer plus de temps avec James, et essayer d’organiser des moments sans fiche de révision sous les yeux avec Victoire, mais j’ai l’impression de ne pas en avoir le temps. Et en un sens, je crois que c’est le cas !

Laissant un silence s’emparer de la conversation, elle laissa la parole à David. Lorsqu’il fit référence au bon vieux temps, elle ne put retenir un sourire sincère alors que des flashs de souvenir lui revenaient : leur soirée chez Victoire, leur après-midi à Pré-au-Lard autour d’une Bièraubuerre... Puis, se relevant de l’épaule de son camarade, elle lui sourit en acquissent de la tête.

-Je pense que ça nous fera du bien à tous. Comme au bon vieux temps ! Rajouta-t-elle comme en écho avec les paroles de son camarade.

Le regardant, elle se souvint avec un large sourire des photos qu’elle avait prise d’eux quatre pendant les années passées, qu’elle avait rangé dans un album de sa chambre, et qu’elle avait avec l’une d’elle, malgré les protestations de Victoire encadré et posé sur le chevet à coté de son lit à baldaquin dans le dortoir des filles de Serdaigles.

-En fait, j’ai remarqué que depuis quelques jours entre toi et Victoire ça va un peu mieux. Elle ne te regarde plus avec son regard assassin qu’elle te réservait d’ordinaire ! Rajouta-t-elle articulant un sourire sur son visage. C’est un début, mais ça me fait plaisir ! Vraiment.

Un bras toujours serré autour des épaules d’Abi, je sentais presque toute la pression que la jeune fille semblait avoir accumulée ces dernières semaines. Pour l’avoir souvent observé de loin, j’avais réalisé combien elle se jetait à corps perdu dans le Quidditch en y passant beaucoup plus de temps qu’elle aurait dû le faire si elle avait été raisonnable. Elle avait toujours fait partie de ces personnes qui n’hésitaient pas à s’investir, parfois même trop et au détriment de leur vie personnelle mais à l’approche des examens blancs, ce comportement était de plus en plus prononcé chez elle ce qui ne pouvait que susciter mon inquiétude. Bien sûr, je pouvais la comprendre ! Malgré mes allures de fanfaron, je ne me sentais pas plus confiant ni plus à l’aise que mes camarades à l’approche de la date fatidique des ASPIC ! Depuis ma première année, j’avais toujours été parmi les meilleurs élèves et ce sans faire le moindre effort. Naturellement doué, j’en agaçais plus d’un en prenant mes devoirs par-dessus la jambe et en privilégiant toujours le Quidditch ce qui ne m’empêchait pas d’avoir d’excellentes notes. Mais depuis le début de l’année, le vent avait tourné et je réalisais que si je voulais, dans le même temps, maintenant mon niveau à la fois sur un balai et dans une salle de cours, cela se ferait au prix de nombreuses nuits blanches. Aussi, je comprenais aisément l’épuisement de camarade dont les obligations de capitaine de l’équipe ne devaient qu’agraver davantage la pression qu’elle accumulait déjà sur ses épaules.

-Je pense que tu as plus de temps que ce que tu veux bien croire ! Tu en fais trop, Abi ! Tu t’investie beaucoup pour l’équipe et c’est tout à ton honneur mais tu sacrifies beaucoup de choses à côté pour un résultat qui ne sera peut-être pas à la hauteur de tes espérances ! Tu devrais prendre un peu de temps pour James ou pour Victoire. Si ça peut t’aider, je peux faire toute la partie administrative, aller réclamer le terrain à McGo’ , rappeller les horaires d’entraînements aux autres et toutes ces choses pas très intéressantes à faire qui te prennent du temps pour rien ! Tu as le droit de te reposer un peu de temps en temps !

Plus les minutes passaient et plus je me disais qu’une sortie à Pré-au-Lard pour se changer les idées devenait indispensable. Malgré mes rapports assez aléatoires avec Victoire, l’arrivée d’Abi à Poudlard avait su ressouder notre ancienne petite bande de canards boiteux. Les premiers temps, les après-midi aux Trois Balais autour d’une bièraubeurre avaient été nombreuses et toutes plus sympathiques les unes que les autres. Mais avec le temps, la fatigue, la charge de travail, l’approche des examens et la haine envers l’autre que Vic’ et moi n’arrivions plus à contenir, les sorties s’étaient faites de plus en plus rares. Il était grand temps d’y remédier.

-Alors parles-en à Vic’ et j’en toucherai un mot à Chris ! On verra quand on pourra organiser ça !

Le sujet dériva assez rapidemment ce qui ne me surprit pas vraiment. Je m’étais attendu à ce qu’Abi me parle de sa cousine. Je savais que si elle n’en disait jamais rien, elle n’en pensait pas moins, chaque fois. En réalité, je ne savais pas trop quoi lui dire en cet instant pour la bonne et simple raison que je ne savais pas trop où nous en étions, Vic’ et moi.

-Tu sais, je ne me fais pas d’illusions. Victoire et moi, ça ne sera jamais plus comme avant ! Enfin, je veux dire, jamais plus comme avant qu’on sorte ensemble. Je pense qu’au fond, elle doit avoir des tas de reproches à me faire pour se comporter comme ça avec moi et je suis prêt à reconnaître que je n’ai pas été à la hauteur ! Mais tu vois, je pense qu’il est en grand temps qu’on fasse des efforts elle et moi. Après tout, je ne veux pas être son ennemi.

Après un moment de silence, je rajoutai :

-Elle t’a dit quelque chose à propos de ça ?

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Les paroles réconfortantes de David touchaient énormément Abigaël. Malgré les distances qui s’étaient crées entre les deux étudiants lorsque Victoire l’avait quitté quelques années en arrière, David semblait n’avoir changé en rien ses rapports avec la jeune Delacour, et en un sens, Abi préférait. Le groupe qu’ils formaient tous à une époque lui manquait. Leur fou rire commun dans le pub de Pré-au-Lard lui manquait. Toutes ses petites choses qui faisaient qu’ils aimaient tant être ensemble lui manquait. Il n’y avait qu’elle et Chris qui tentaient tant bien que mal de garder cette étincelle d’amitié entre eux quatre, mais cela devait difficile sans la base de tout : leur sortie à Pré-au-Lard ensemble bras dessus, bras dessous. Pourtant depuis son retour de France depuis un an et demi maintenant, Abi avait semblé avoir constaté un dégèle des anciens liens qui regroupaient les Serdaigles, à son grand bonheur bien évidement.
Ne faisant qu’acquiescer aux remarques que David lui faisait à propos de sa récente manie de se donner à fond dans le Quidditch, ces paroles la firent réfléchir. Elle savait très bien que se n’était pas vraiment sain de se plonger comme elle le faisait dans son rôle de Capitaine, cela ne la mènera nulle part, et cela causerai surement la perte totale de tous liens affectifs avec les personnes extérieures. A bien y réfléchir, Abigaël se demandait si James lui en voulait de passer tous ses moments de libre dans son rôle de Capitaine des Serdaigles plutôt qu’avec lui. Pour le moment, il n’avait encore fait aucune remarquer, mais cela n’allait surement pas tarder se dit-elle en se mordillant la lèvre inférieur. Puis, elle accueillit avec un large sourire la proposition de David qu’en a s’occuper des tâches administratives qui lui prenaient parfois un temps monstre comparais à leur importance. Une fois, il lui avait fallu bien une heure pour réserver le Terrain de Quidditch auprès de la directrice qui était introuvable. Si David pouvait la délaisser de cette charge, elle lui en serait reconnaissante, même pour un temps bref, en tout cas, le temps que les examens blancs soient passé et qu’Abi remette un peu d’ordre dans ses priorités. Elle acquiesça donc avec un large sourire, elle verrait plus tard avec lui pour lui reprendre ses charges administratives un peu rébarbatives.

La conversation bifurqua bien rapidement vers une prochaine sortie à Pré-au-Lard. Cette nouvelle fut prise avec une grande joie par la française. Un retour aux sources lui fera le plus grand bien, se dit-elle souriant à son camarade.

-D’accord, je te tiens au courant, il ne me sera pas difficile de te trouver !

Et en effet, on ne pouvait vraiment pas le rater dans le château. Soit il était dans la salle commune en compagnie de Chris, soit il se trouvait sur le Terrain de Quidditch ou au entrainement qu’Abi organisait de toute manière. Et en y pensant, Victoire n’allai pas pouvoir résister à sa cousine. Cette dernière savait être convainquant et persuasive quand elle le voulait ^^ Souriant, elle laissa David continuer la conversation sur un sujet qui aurait pu, à une époque, être miner, mais il lui semblait que les choses avaient un minimum bougé entre sa cousine et son camarade.
A entendre les paroles du jeune Goldstein, la fille de Gabrielle cerna enfin les dégâts qu’avait causés la séparation de ses deux amis sur David. A l’époque, elle n’avait pas réellement vu ce dernier après que sa cousine lui ait annoncé qu’elle le séparait de lui. Elle n’avait eu que des échos brefs avec Chris qui lui envoyait des lettres d’Angleterre jusqu’en France. Abi regrettait presque d’y habiter durant cette période. Sortant de ces songes lorsque David reprit la parole pour lui demander si Victoire lui avait parlé de tout cela, Abigaël regarda quelques instants son interlocuteur avant de lui répondre.

-Non, pas du tout. Il faut dire qu’en ce moment elle est un peu perturbée par l’approche des examens comme on l’ait tous, et surtout par les histoires un peu compliqué entre elle et Ted... Commença-t-elle avant une petite pause. Donc je n’ose pas vraiment lui en parler. De toi je veux dire. Mais malgré mon silence, j’observe ! Et, pour tout t’avouer, depuis mon arrivée de France, les choses ont nettement bougé. Je ne dis pas qu’elles sont comme avant entre vous, mais il n’y a plus cette atmosphère tendue comme avant. C’est un début, tu ne crois pas ?

A ces mots, elle eut un regard instant à l’attention de David accompagné d’un doux sourire. Il avait raison sur un point, les relations que Victoire et lui avaient avant de sortir ensemble ne reviendront pas, mais de nouveaux liens pouvaient être tissé, non ?

-Et puis, Chris et moi, on se sent un peu seul ! Notre ancien groupe était légendaire, il est difficile de lui donner de l’importance quand il n’en reste plus que deux ! Rajouta-t-elle avec un large sourire. Elle savait que cette ancien groupe dont elle parlait ne serait plus comme avant, mais comme sa mère disait souvent : l’espoir fait vivre.

A en juger par l’expression d’Abigaël, celle-ci semblait étonnée et touchée par les propos que je venais de tenir à son égard. Elle devait probablement penser que suite à ma rupture avec Victoire, je considérais notre amitié comme définitivement éteinte. Pourtant, c’était loin d’être le cas ! Malgré l’image que je donnais de moi et derrière mes airs de gamin trop vite grandi, j’étais tout de même suffisament mature pour dissocier les problèmes que j’avais pu rencontrer avec Vic’ de notre amitié à tous les quatre. Bien évidemment, les choses avaient changé et rien ne serait jamais plus pareil ! Je tenais pourtant à montrer à Abi que tout pouvait être, certes, différent mais pas nécessairement en mal. Après tout, elle était mon amie, quoiqu’en pense Victoire et même si elle se sentait probablement plus proche de Chris que de moi, elle devait savoir que j’étais là pour elle, d’une certaine façon.

Lorsqu’elle m’annonça qu’elle me tiendrait au courant de la possibilité au non d’organiser une sortie à Pré-au-Lard, je lui rendis son sourire sans pour autant y croire vraiment. De mon point de vue, il y avait peu de chances pour que Vic’ accepte de se rendre aux Trois balais avec Abi et Chris du moment que je faisais partie de la fête. Mais finalement, l’essentiel était de rendre son sourire à la jeune Delacour et pour l’instant, tout avait l’air de fonctionner à merveille ! Même l’évocation de mes relations avec Victoire ne parvint pas totalement à jeter un froid entre nous. Bien évidemment, je n’étais pas particulièrement à l’aise dans ce sujet. Je ne me souvenais pas avoir beaucoup parlé de mon ex-petite amie suite à notre séparation, pas même avec Chris ! Je n’étais pas de ceux qui pouvaient décemment accepter de se morfondre en étalant leur douleur devant tout un chacun. Je ne pouvais pas dire que sur le moment, cela ne m’avait pas fait du mal ! Mais aujourd’hui, j’avais réellement envie de passer à autre chose ! Et puis je n’étais pas malheureux, plutôt aimé de mes camarades et populaire au sein de la gent féminine, je n’avais pas à me plaindre !

-Vous n’êtes pas que deux ! Pour moi, les choses n’ont pas du tout changé vis-à-vis de Chris ou de toi ! Notre amitié ne dépendait pas de la relation que j’entretenais avec Victoire ! Vous êtes mes amis et toutes les déceptions amoureuses du monde n’y pourront rien changer ! Et puis tu l’as si bien dit, les choses semblent s’arranger alors nous allons nous organiser cette sortie à Pré-au-Lard, comme au bon vieux temps ! Parce que notre amitié passe avant tout le reste !

J’appuyai mes paroles par un sourire sincère destiné à Abi. Après quoi je balayai le terrain de Quidditch du regard. Chris n’était toujours pas arrivé et à en juger par l’air particulièrement enjoué et reposé (non pas^^) qu’il nous avait affiché ce matin, sa grasse mâtinée risquait de s’éterniser un peu. Aussi, je déclarai :

-Un bon petit déjeuner, ça ne te dit pas ? Parce que je pense que Chris risque de dormir encore un peu et si nous nous entraînons ce matin tous les deux et cette après-midi avec les autres, on risque d’arriver un peu à saturation, tu ne crois pas ?

Joignant le geste à la parole, je me levai et, dans un geste de théâtral (je ne pouvais décidemment pas m’empêcher de faire le pitre Wink

), je m’inclinai devant Abi pour lui offrir mon bras.

-Après vous, mademoiselle ! m'exclamai-je avant de rajouter, amusé : Il faudra que tu m'apprennes à dire ça en français ! Ils ont cette sorte de classe naturelle, chez toi ! Je suis sûr que si je sais dire ça, aucune fille ne me résistera !

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Un sourire plus que joyeux s’afficha sur les lèvres d’Abigaël lorsque David la détrompa vis-à-vis des liens d’amitié qui existaient entre Chris, Abi et lui. La française avait longtemps douté de ce que son camarade venait de dire. Lorsqu’elle avait appris la nouvelle de la séparation de Victoire et David, elle s’était tout de suite dit que leur ancien groupe allait s’effondrer et finir dans les oubliettes avec la relation qu’entretenait sa cousine et le jeune Goldstein. Mais elle avait été plus que surprise de constater que les choses n’avaient pas bougé, lorsqu’elle était arrivée à Poudlard après son déménagement de France. Pourtant les choses s’étaient tassées, les quatre amis avaient diminué leur nombre de sortie et ce nombre avait très vite atteint le seuil du zéro. Chris et Abi avaient sentit l’atmosphère tendue entre l’ancien couple de la bande, et ils avaient du accepter à regrets que les liens qu’ils avaient entretenu tous ensemble à une époque avait disparu. Pourtant à voir les réactions de David depuis le début de l’année, son comportement plus qu’amical qu’il avait avec Abigaël, et le sourire sincère de son ami, corrigèrent les positions qu’elle avait eu vis-à-vis des liens qu’unissaient les deux Serdaigles : rien n’avait changé, et Abigaël en était heureuse. Même s’il faudra du temps pour que Victoire accepte d’entretenir avec David d’autre lien que des liens de haine, la fille de Gabrielle gardait espoir de revoir se former la bande de Serdaigles qui monopolisait toujours la même table aux Trois Balais.

Lorsque David proposa un petit-déjeuner à Abigaël, son ventre répondit à sa place par un long gargouillement audible. Grimaçant sans pour autant pouvoir retenir un léger fou rire, elle accepta d’un signe de tête la proposition de son ami commençant à ramasser ses parchemins pour les fourrer dans son sac en bandoulière sans les trier- elle en aurait tout le temps le soir venu – Abigaël sourit à l’attention de David lorsqu’il lui fit remarquer qu’ils arriveraient à saturation s’ils ne s’accordaient pas une pause. Et il avait raison, se dit la française dans un fin soupir, elle n’aillait pas pouvoir en faire plus de ce qu’elle n’avait déjà fait pour améliorer les techniques d’attaque et de défense contre les Gryffondors. Le match, les conditions, les joueurs détermineront l’issu du match, et non un bout de parchemin froissé.
Relevant son regard vers David qui dans un geste théâtral s’inclina et lui proposa son bras pour l’accompagner jusqu’à la salle commune, Abigaël ne put retenir un fou rire à la vue de son ami. Réussissant à se calmer, elle lui sourit et passa son bras autour du sien. Se penchant vers lui prête à exploser de rire à tout moment, Abigaël lui répondit.

-Cette classe française est innée chez nous ! Lui dit-elle d’un ton ironique. Mais j’aimerais bien t’entendre parler française ! Après vous, madame, se dit : après vous, madame !

Elle avait prononcé ces derniers mots dans un français parfait en articulant chaque syllabe pour que David puisse l’imiter.

-Aprrrè vouu, Maidaime !

Abigaël avait essayé de toutes ses forces de garder son fou rire pour elle-même, mais elle ne pouvait pas. David était vraiment très drôle lorsqu’il essayait de parler la langue maternelle d’Abi. A moitié pliée en deux sur son camarade qui lui servait de canne pour ne pas qu’elle s’effondre sur le sol tellement qu’elle rigolait, elle parvint tout de même à articuler ces quelques mots.

-Rappel-moi de te demander de recommencer ça devant Chris, ou plutôt devant Vic’ ! On va bien s’amuser !

Sachant que son ami ne prendrait pas mal son rire, Abigaël continua ainsi jusqu’à leurs arrivés dans la Grande Salle où elle parvient enfin à calmer son rire bien qui était prêt à repartir à tout moment si David s’amusait à recommencer à utiliser les quelques mots françaises qu’elle lui avait appris et qui étaient agrémenté de son accent britannique ce qui rendait la chose drôle à soit pour une française comme la Delacour.

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