Entre les deux mon coeur balance !

Mon irlandaise,

J'ai cru comprendre que toi et ton ami James traversiez une période de crise existencielle. En un sens vous n'y allez pas trop violemment : moi ça a fini par un mariage avec ton père, et crois-moi, heureusement que tu n'as pas hérité de son caractère d'Heathcliff. Mais quand même, étant donné que je n'aime pas te voir attendre des hiboux qui ne viennent pas pendant les vacances, je me suis dit qu'une petite lettre de réconfort te ferait le plus grand bien pendant ta semaine.

Sache que Bob s'est très difficilement remis de la dernière fois où tu l'as balladé en laisse dans l'étang d'à côté : il m'a fait une crise d'ecséma pendant trois jours, sans parler de sa déprime quand j'ai dû lui expliquer qu'il ne verrait plus ses petits camarades obèses qui eux nagent paisiblement dans l'eau noire. Je suis sûre qu'il est jaloux de Terry, tu as trop tendance à faire du favoritisme.

L'autre jour en allant faire mes courses - il y a une nouvelle boutique de chaussettes qui s'est ouverte dans la rue principale, c'est top, ils font même mon modèle préféré, celui qui fait alarme-réveil - j'ai croisé une vieille amie d'enfance. Quand je te dis enfance, je pèse mes mots, elle était avec moi en maternelle et en primaire et puis, un jour, elle est partie dans une "école spécialisée". Le temps que je comprenne qu'il s'agissait de Poudlard j'ai épousé un sorcier et j'ai eu une petite magicienne aux cheveux électriques. Bref, j'ai croisé Amanda et elle m'a littéralement sauté dessus, en me racontant un truc improbable à base de son fils lycéen qui lui a montré des photos de sa meilleure amie irlandaise en disant "Ca, c'est Emer Owen, elle est giga poilante". Tu imagines bien que j'ai du d'abord reconnaître la mère, ensuite lui tenir une conférence sur la signification de "giga poilante" parce qu'elle avait du mal à voir ce que les poils venaient faire là-dedans, et enfin j'ai pu cogiter et comprendre que tu es dans la classe, ou dans la section, ou ce que tu veux, du fils de ma grande copine de 1986. Comment se fait-il que tu ne m'en aies pas parlé ? Je croyais que c'était James, ton meilleur ami. Tu connais vraiment ce Justin Finnigan ? Sa mère m'a montré des photos, ses soeurs sont adorables et lui est plutôt mignon. Et en plus, mon lapin, il est irlandais !

Je t'embrasse, ma... attends, j'allais oublier le plus important. Je me doute bien que tu es trop occupée à dresser la liste exhaustive de tous les types de robes de chambre de ta directrice pour avoir pensé à ta tenue du Bal. Parce que figure-toi qu'Amanda m'a aussi tenue au courant pour le bal de la Saint Valentin ! Et je me refuse à penser que tu vas encore te faire remarquer dans tes tee-shirts à rayures et en baskets alors que toutes les autres filles auront des tenues de rêve, même si elles sont toutes beaucoup moins jolies que toi ! Alors voilà : je ne sais absolument pas si mon hibou va arriver à porter tout ça, mais dans le pire des cas je suis persuadée qu'un quidam quelconque recevra ta robe littéralement tombée du ciel et se prendra pour l'Elu. En tout cas, j'espère qu'elle va te plaire, et même dans le cas contraire tu DOIS la porter le 14 février. Et surtout, prends des photos avec Justin, je veux vous voir ensemble !

Bisous verdoyants mon Emer.

Ta maman.

Et voilà comment on se retrouve avec un paquet rose bonbon plus grand que soi, contenant une espèce de tente aux teintes frisant le bleu océanique moyennement repassé, pensa Leslie avec une grimace dubitative en regardant la robe susdite d'un air de Brossdur. Comment allait-elle pouvoir obtenir une méga dérogation à la tenue-qui-fait-tapisserie ? Pas facile. Surtout quand on a une mère qui ne croit pas aux OVNIs et qui conséquemment n'avalerait jamais le célèbre "Attends, c'est pas ma faute, c'est ET qui l'a mangée !".

La missive de Connie dans une main et l'immonde vêtement dans l'autre, Les' chercha désespérément un moyen d'échapper au désastre Halloween en toute dignitude. Pas évident, du fait que ladite fête avait lieu le soir-même et que Justin déambulait déjà d'un air fanfaron dans la Salle Commune en montrant son costume à qui voulait le zieuter. Fort heureusement pour la jeune Owen, elle-même l'avait déjà pseudo-admiré vingt fois avant de se trisser à dos de chameau véloce vers son dortoir, où le hibou de sa mère l'attendant manifestement depuis un bon demi-siècle. Au moins, songea-t-elle non sans une pointe de mauvaise humeur mâtinée non-envie profondissime de devoir se trouver un cavalier en moins de cinq heures, elle n'aurait pas à exhiber les goûts ignobles de sa génitrice avant l'heure Z, ce qui était une très bonne chose. Mais à l'idée de débarquer comme une fleur dans le Hall et d'avoir à supporter la compagnie d'Abigaël et Victoire en robes de haute couture et le regard terrifié de James, Leslie ressentit une envie incomparable de s'auto-greffer à son matelas pour ne plus jamais avoir à en bouger. Et à en sentir l'odeur, il fallait vraiment être dans un état pitoyable pour souhaiter s'en badigeonner.
Elle en était là de ces cogitations sans queue ni caboche quand une voix, tout sauf mélodieuse, se fit entendre du bas des escaliers menant au dortoir des filles.

- Emeeeeeeeeerrr ! Eeeeeeeeeemeeeeeeer !

Justin. Plus heureux que méga jouasse d'aller assister à l'évènement de l'année, autrement dit un bal miteux pendant lequel Leslie se sentirait aussi bien qu'un Gobelin hypercondriaque. Et sûrement ravi de voir que James tirait un faciès de douze miles de long à chaque fois que Les' avait le malheur d'entretenir un semblant de vie sociale inter-leprechaunesque, ce qui la mettait dans un état de mécontentement proche du total ressentiment à l'égard de son meilleur-poteau-ou-presque.

- Emer, mon trèfle, ma pâquerette, mon chaudron d'or mâtiné total arc-en-ciel en quatre leçons ! Descends et viens esgourder mes inepties, blondinette, ceci est une supplication méga intense !

Non, elle ne répondrait pas à la demande de Just'. De toute façon il était hors de question qu'il la présente à ses trois cent conquêtes de la soirée juste histoire de lui faire dire qu'elle n'avait pas été fichue de se trouver ne serait-ce qu'un des Elfes pour lui tenir compagnie.

- Emer, serais-tu en état d'ignorance totale et mesquine de ma divine personne ?

Leslie ne put retenir l'ébauche d'un sourire en entendant son camarade syndiqué parler de sa divine personne. Etait-il encore assez candide pour se juger de la sorte ? Mystère.
L'appel du trèfle se fait fort, par moments, en conclut la fille de Connie alors que ses pieds la menaient au bas des escaliers en totale contradiction avec sa volonté propre (ça, c'est ce qu'on aimerait vous faire croire) et conséquemment dans le champ visuel d'un Justin au sourire à faire fondre les ours polaires.

- Salut, étrangère ! Tu étais telle la damoiselle en détresse dans ta tour de pierre et moisissures, toute de ta dignitude vêtue ?
- Euh, je comptais les poils de l'édredon d'Abigaël.
- C'est presque pareil. Dis moi, j'ai un truc le trop trépidant à te demander. Tu es prête ?
- Le négatif.
- Ok, je commence : tu veux venir au bal avec moi ?
- Est ce que je te demande si Cules Jésar aime la fraise ?

Emer-Leslie ne put retenir un éclat de rire plus nerveux qu'en adéquation avec la poilogénéité de sa propre réplique, qui sembla laisser Justin un tantinet perplexe. Ce qui n'empêcha pas l'insolente créature d'adresser un sourire façon Colgate à sa compatriote en joignant les mains en une prière que certains auraient qualifiée de muette, mais pas Les', étant donnés tous les regards des autres élèves convergent vers sa blonde personne et sa réponse réunies, et surtout la manière de la regarder de Justin.

- Bon... j'ose supputer que Terry se trouvera une autre partenaire alors... d'accord.

De l'art de se retrouver en robe plus-moche-tu décèdes au bas de l'escalier principal, dans un hall dont la température avoisinait les -900°C. Sans compter que sur ses talons, Leslie avait plus l'impression d'être un culbuto qu'une top modèle, mais passons. Fichtre.

Gryffondor Nombre de messages : 24 Age : 32 Date d'inscription : 16/09/2009

Mon trèfle à moi,

Tes sœurs sont justes impatientes de pouvoir gribouiller sur ta lettre en guise de signature, mais je préfère t’écrire quelques mots auparavant.
Tu sais quoi ? (Non, pas encore, mais ne t’inquiet pas, le suspense va retomber dans quelques secondes... Roulement de tambour, s’il te plait, mon fils !) J’ai croisé la maman d’Emer, ta copine dont tu m’as parlé dans tes dernières lettres. Elle semblait hyper surprise de me voir, et surtout de savoir que sa fille s’était trouvé un autre copain que ce James Potter. Tu te fais des ennemis, Justin ? Enfin, passons. Avec Connie, on a pensé que ça serait marrant (ne fronce pas les sourcils, Justin !) que pendant les vacances qui arrivent, on organise un méga-goutté comme ça moi et Connie on pourra gentiment rattraper les années passées, et toi et Emer, vous pourrait jouer à je-ne-sais-pas-trop-quoi, mais j’ai confiance en toi, mon fils, tu vas trouver !
Eamer et Fiona commencent à dessiner sur le beau papier peint de la cuisine, donc je leur laisse le plaisir et l’honneur de finir cette page sous peine de voir tomber dans les pommes en voyant la nouvelle déco de notre cuisine.
Tu nous manques,

Ta mère, Amanda.

Entre les deux mon coeur balance ! Motseamerfiona

Entre les deux mon coeur balance ! Motseamerfiona

Ps : Le bal de la Saint-Valentin arrive, non ? Etant donné que je te connais par cœur, je t’envois l’un des costumes que était dans ton armoire (par ailleurs, tu en as emmené, parce que j’ai l’impression que l’intégralité de tes costumes sont ici). Et n’oublie pas d’inviter une fille !

Mais est-ce qu’on te demande si Minerva fait de la piscine ? Voilà, un bien bonne, sa mère qui s’immisçait dans sa vie sociale jusqu’à organiser un mariage dans son dos ! Espérons qu’Emer ne reçoive pas le même genre de lettre de sa mère, ça serait... bizarre. Enfin passons, Justin découpa proprement (non pas) le dessin de ses sœurs, et le posa à coté des dix milles autres qu’il avait reçu depuis son retour à Poudlard. Elles étaient vraiment mignonne de lui avoir envoyé l’un des trèfles à quatre feuilles qu’elles avaient miraculeusement trouvé dans leur jardin d’Irlande. Mais Justin ne croyait pas vraiment en la survie de cette plante dans son dortoir collé par du scotch à une feuille de parchemin. Mais passons. Eamer et Fiona étaient vraiment des anges à leurs heures perdues, se dit le Gryffondor, bien que lorsque Justin était en Irlande, il semblait qu’elles changent radicalement du tout au tout. Quand il est loin, elles sont choupitrognon, et quand il revient, elles sont comme dire... Mesquine serait peut être un mot trop dur, mais embêtante à soi pour peser ses mots serait l’adjectif adéquate pour qualifier les deux sœurs Finnigan lors des vacances scolaires. Pourquoi Merlin n’avait-il pas encore inventé des calmants pour petite sœurs dégantées.
Coupant dans ses pensées fortement utiles et enrichantes par une voix roque dans son dos, Justin se retourna brusquement.

-Wouaahhhh, gars ! Ton dessin est genre, trop... Génial !
-Ouais, Stev’, je sais t’es jaloux, mais faut avoir des petites sœurs pour avoir la change herculéenne d’avoir de beau dessin comme celui là !
-Ouais... J’suis fils unique, c’est...
-Ne dis plus rien ! On s’arrête là ! Tu n’as pas des sœurs comme les miennes, à dose d’Irlandaise pur souche, et blondinette pur race, donc tu connais pas la souffrance.
-Tu as reçu un paquet ? Dit Steven en changeant radicalement de sujet. Mais est-ce que je m’occupe de tes caleçons à rayure, vieux ! Non, mais !
-Euh... Re-concentration des neurones ! Ouais, c’est ma mutti.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Aucune idée.

Justin aurait pu rester face à Steven pendant des heures si ce dernier n’avait pas esquissé un mouvement de tête vers le-dit paqué pour que ses neurones se mettent à cogiter et qu’ils envoient un message à la chose qui sert de cerveau de Justin. Lorsqu’il reçut le message 3 sur 3, il se mit à ouvrir le paquet pour y trouver l’un de ses costumes noirs avec chemise blanche et cravate noir (heureusement cette fois-ci, il n’a pas eu le droit à la cravate à tête de rêne) qu’il avait du porter une fois dans sa courte vie à une réunion de famille chez ses Grands-parents.
Content de la trouvaille de sa mère, Justin avait montré à tout ce qui voulait le voir, ou plutôt à tout ce qui avait le malheur de passer à moins de deux mètres du Gryffondor. Emer avait du voir le costume une bonne dizaine de fois, mais il semblait qu’elle n’en avait pas mare.

Alors que la journée commençait à se terminer, Justin allait retourner dans son dortoir les mains dans les poches, tranquilou pèpère pour aller rejoindre Morphée quand il se souvint d’une chose. Le bal était ce soir ! Pas demain, ni dans une semaine, ni dans un mois, CE SOIR ! Et le Gryffondor de souvint de post-scriptum que sa mère avait rajouté à sa dernière lettre : "n’oublies pas d’inviter une fille". Il ne l’avait pas fait ? Oupsss. Ce détaille avait, comment dire, échapper à l’unique neurone de Justin qui tournait à plein régime ces derniers temps (non pas). N’avait-il pas demandé à Emer ? Il allait en avoir le cœur net.

-Emeeeeeeeeerrr ! Eeeeeeeeeemeeeeeeer ! Cria-t-il du bas des escaliers. Vu le crie, Minerva avait du l’entendre depuis son bureau à l’autre bout du château alors qu’elle prenait une mini-douche. Pourtant, malgré le débit sonor, Emer ne semblait pas réagir.

- Emer, mon trèfle, ma pâquerette, mon chaudron d'or mâtiné total arc-en-ciel en quatre leçons ! Descends et viens esgourder mes inepties, blondinette, ceci est une supplication méga intense ! Bon, là, Justin avait entreprit les grands moyens, si son irlandaise de camarade ne répondait pas deux options soffraient à lui :
a) Emer était sous la douche, et elle n’entendait rien.
b) Emer était plongée dans un devoir de potion à en faire mourir son dernier neurone, et elle se trouvait actuellement en l’état de légume.
c) Elle n’était pas là !
- Emer, serais-tu en état d'ignorance totale et mesquine de ma divine personne ? Si elle était vraiment là, cette remarque allait la faire sourire. Et si non, elle aurait raté un truc gravement poilant.

L’option c du Gryffondor se trouvait irresevable lorsqu’un bruit de pas parvint aux oreilles finies de l’irlandais. Ah, elle s’était enfin décidée à venir au secours à son patriote leprechaune. Il était temps ! Lorsqu’il vit la silhouette de sa blondinette préférer, Just’ ne put retenir un sourire qu’il savait irrésistible pour l’avoir déjà testé avec d’autres filles.

- Salut, étrangère ! Tu étais telle la damoiselle en détresse dans ta tour de pierre et moisissures, toute de ta dignitude vêtue ? demanda-t-il avec toute la convection nécessaire.
- Euh, je comptais les poils de l'édredon d'Abigaël.
- C'est presque pareil. Ajouta-t-il en étouffant un rire. Dis moi, j'ai un truc le trop trépidant à te demander. Tu es prête ?
- Le négatif.
- Ok, je commence : tu veux venir au bal avec moi ?
- Est ce que je te demande si Cules Jésar aime la fraise ?

Le jeune Finnigan ne s’attendait vraiment pas à cette réponse. Elle était bien entendue digne d’Emer, mais comme même. Le rire de Justin vint accompagner celui d’Emer qui s’était élevé du haut des escaliers (le rire, pas Emer, voyons !).

- Bon... j'ose supputer que Terry se trouvera une autre partenaire alors... d'accord.

Un sourire ravi sur le visage de Justin, il monta dans son dortoir afin d’enfiler le costume qu’il avait exhibé pendant toute la semaine. Fin prêt, enfin autant qu’un Finnigan digne de ce nom le pouvait, il se retrouva devant la Grande Salle en moins de temps qu’il en faut pour le dire. A la vue de son irlandaise adorée, Justin ne put retenir un sourire et ébouriffant ses cheveux, il s’avança vers la jeune Owen.

-Par les caleçons verts de Merlin, Emer ! Tu es... Magnifique ! Foi d’irlandais, rajouta-t-il en posant une main sur sa poitrine. Mais dis donc ! Tu as pris quelques centimètres depuis tout à l’heure ! As-tu trouvé LE remède miracle ?

* Et là, c'est le drame : prise de stupeur par l'altitude illicite de ses talons bon marché (et pas bon marcher, hahaha), elle chute et se paye la gamelle la plus noire devant tout un chacun. *

Prise dans un flot (hum, bon, peut-être pas si violent que ça, le flot) de pensées qui allaient toutes plus ou moins dans la même direction, à savoir la perte de contrôle totale de ses pieds et la disparition complète de toute forme d'équilibre en leur zone, Emer-Leslie s'efforçait de ne pas se tourner trop vite dans un sens ou dans l'autre de peur de ne pas tenir la soirée. Et pas juste du point de vue dignitude, entendons-nous bien : survivre est la clé.

Merlin seul, avec peut-être ses quelques caleçons d'enfance oubliés dans un coin du living, savait pour quelle irlandaise raison Connie avait joint à sa tapisserie de robe une paire de godillots tout ce qu'il y a de plus repoussant. Et plus-instable-tu-meurs, et il-fait-frisquet-de-la-nouille-dans-lazone-du-gros-orteil, et aussi je-vais-me-payer-une-ampoule-de-la-taille-du-chewing-gum-anti-mauvaise-haleine-de-Malefoy-et-c'est-pas-peu-dire. En vérité, Leslie n'aurait vu aucun inconvénient à se pointer comme un trèfle au Bal en chaussons roses fourrés au poil de Nifleur, parce que oui, de tels accessoires existent et frôlent la totale extase au rayon crousti-confo. Ou encore, à laisser gentiment l'immonde robe qui décidément la grattait un max dans une malle, une poubelle, ou une gueule de Terry et à sauter dans un pyjama aux vertus soporifiques pour ne pas avoir à déambuler de-ci und de-là en ayant la désagréable impression d'être habillée à-la-Victoire. Ce qui équivalait à très peu de tissus, très peu d'épaisseur, et beaucoup de paillettes. Diantre.

- Au bout de trois, je sautille telle la demeurée pur jus vers l'escalier et je gicle hors de là vite fait direction le dortoir. Et je me jette sur mon paddock et je m'y soude, marmonna Les', non sans jeter des coups d'oeil mâtinés manque-de-chute autour d'elle dans l'espoir de discerner un visage allié - même celui de McGo aurait fait l'affaire, à ce stade. Un...

Pas de James, ni de Justin, ni de Terry en vue. Normal pour Ty', qui sur les bons conseils de sa maîtresse s'était allègrement faufilé dans les Cuisines pour festoyer à sa manière, vêtu d'un cache-théière pour éviter de se faire repérer par les Elfes. Mais pas de Abi non plus, et Merlin savait évidemment qu'aucun des trois dénommés poteaux n'aurait théoriquement souhaité louper l'apparition de Minerva en robe de velours et chapeau à paillettes. Nonobstant Leslie était seule, et pas très accompagnée par le fait.

- Deux...

Calcul de l'angle de fuite instantanée vers les Cuisines d'abord, pour récupérer son canidé malgré l'évidente mauvaise humeur du ventre sur pattes non rassasié, puis vers son dortoir qui finirait probablement par devenir sa dernière demeure à ce rythme-là.
Et pourtant, alors même que la petite et blonde irlandaise s'apprêtait à prononcer la syllabe fatidique (oui, "trois", suivez-donc !), une silhouette plus-bavarde-tu-décèdes et très cravatisée fit irruption devant elle, manquant de provoquer la chute de ladite Leslie. Aussitôt capté, aussitôt corrigé, songea-t-elle en essayant de rattraper son lâche trissage à dos de chameau véloce à l'aide d'une phrase tout sauf cohérente :

- Tr....Très juste, mon bon ami, je me sens d'une magnificence toute Conienne, fit-elle donc tout en cachant pertinnement que Justin n'était ni dupe ni dépourvu du traditionnel mono-neurone irlandais. Non pas. En fait j'ai la vague sensation de m'exhiber dans mon plus simple pas pareil et ça m'embarasse un tantinet.

La fille de l'être féminin le plus déjanté du monde (non, il ne s'agit pas de la Reine-Mère mais de Connie, chenapans Wink

) retint non sans peine un rire qui aurait pu prendre une dimension terrifiante, puis se focalisa à nouveau sur les propos sans queue ni caboche d'un Just' qui se faisait terriblement patriotique. Palsembleu et triple fichtre.

- Alors, à vrai dire je ne qualifierai pas ce qui va me coûter mes orteils de "remède miracle", mais si tu zieutes vers le bas tu vas voir que je risque fort de te nommer "béquille humaine en chef" pour la soirée. Cela dit, depuis quand les cravates s'attachent avec une pince à épiler ? demanda-t-elle non sans sourire giga élargi en regardant le col très new-age de Justin.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

- Emeeeeeeeeerrr ! Eeeeeeeeeemeeeeeeer !

*Appelle-la encore une fois, crétin, et ta saison de Quidditch s’arrêtera là pour cause de long et douloureux séjour à l’infirmerie !*

Telles étaient les pensées assassines de James à l’égard de Justin alors que cette journée du 14 février touchait doucement à sa fin. Depuis quelques jours, le jeune Potter semblait retrouver une humeur un tant soit peu normale et non plus ponctuée de violents accès de colère qui se soldaient toujours par une dispute avec un membre de son entourage ce qui expliquait la solitude passagère du Gryffondor à l’aube des vacances d’hiver ! Cet état de fait l’avait poussé à faire des efforts surhumains destinés à le rendre souriant et sociable, ce qui n’était pas une mince affaire ! En effet, les professeurs semblaient s’être donnés le mot pour assomer les étudiants de longs et fastidieux devoirs, dont un de Défense Contre les Forces du Mal que James venait tout juste de terminer. A en juger par la complexitude sans borne du sujet, le fils Potter avait pensé, l’espace d’un instant, qu’il ne disposait pas du même intitulé que ses camarades, un traitement de faveur probablement dû à la gentillesse avec laquelle il s’était adressé à Josh Caldwell, quelques semaines auparavant ! Mais après avoir comparé son devoir avec celui de Leslie, il en était arrivé à la conclusion que la seule différence entre les deux était la sagesse avec laquelle son amie avait traité le sujet, au plutôt ne l’avait pas traité, en décidant de privilégier l’entraînement aux blablatages inutiles sur les épouvantards et autres créatures idiotes !

Assis en tailleur sur son lit à baldaquin, l’air fatigué et les cheveux plus en bataille que jamais, James fixait donc la Carte du maraudeur d’un œil vitreux, y cherchant son frère en compagnie de Miller et de McMillan, tout en se faisant la promesse de dévaler les escaliers du dortoir au prochain appel de Justin. Le parchemin miteux qui concentrait toute son attention afficherait bientôt la position exacte de son poing, quelque part entre les deux yeux du leprechaun déluré qui se verrait dans l’obligation de se présenter au bal avec un magnifique œuf de pigeon sur le front, une apparence physique on ne peut plus soignée qui ne manquerait pas de séduire son « trèfle », sa « pâquerette », son « chaudron d’or mâtiné total arc-en-ciel », Emer-Leslie Owen Burke pour les non intimes (dont James avait l'impression de faire partie ces dernières temps) ! De toute évidence, l’excitation non dissimulée de Finnigan était dûe à l’illumination soudaine de son petit cerveau rabougri lorsqu’il avait entendu la voix (ou plutôt les voix) qui résonnait sans cesse dans sa tête lui souffler la giga méga trop top bonne idée d’inviter son homologue leprechaun à l’accompagner au bal de la St-Valentin-ils-se-marrièrent-et-eurent-beaucoup-de-petits-irlandais-beurk-quelle-horreur !

Alors que Justin renouvelait son appel, James inspira profondément, sentant quelques fourmillements gagner son poing droit. Finalement, il prit le parti d’aller se noyer sous la douche pour ne pas avoir à attendre Merlin sait trop quelle déclaration mielleuse et grotesque. Et puis, quand bien même il en resortirait vivant, cela aurait peut-être eu le mérite de calmer son mal de tête ! Aussitôt dit, aussitôt fait. Lorsque le Gryffondor réapparut dans le dortoir, quelques minutes plus tard, vêtu le plus élégament du monde (chemise partiellement fermée, cravate mal nouée et cheveux en bataille Wink

), les beuglements de Finnigan avait cessé tout comme l’agitation qui reignait quelques minutes plus tôt dans la salle commune. De toute évidence, James était encore en retard ! Un coup d’œil à la carte du Maraudeur confirma ses craintes : Abigaël avait depuis longtemps quitté sa salle commune, probablement désespérée par l’idée d’attendre un fantôme. Saurait-elle lui pardonner cet écart, une fois de plus, alors que cette soirée devait être placée sous le signe de la réconciliation ? Le Gryffondor en doutait sérieusement ! Il s’empara tout de même des deux petits paquets qu’il avait soigneusement déposé sur sa table de chevet, l’un plat, l’autre à peine plus volumineux, et les glissa dans la proche intérieur de sa veste. Après quoi il jeta un dernier coup d’œil à son reflet dans le miroir avant de quitter la pièce.

La foule d’élève qui arpentait les couloirs rassura James quant à sa ponctualité. Certes, il venait de manquer son rendez-vous avec Abigaël, devant la salle commune des Serdaigles, mais la soirée n’avait pas encore commencée. Il avait donc encore bon espoir de retrouver la jeune fille devant la Grande Salle. Avec un peu de chance, elle n’aurait pas encore jeté son dévolu sur un beau et grand Serdaigle en guise de partenaire de remplacement !^^ Bientôt, le Gryffondor atteint le grand hall. Alors qu’il cherchait Abi des yeux, il repéra bientôt deux silhouettes familières. Sans savoir pourquoi, il s’approcha d’eux alors que leur parler et les voir rire ensemble était probablement la dernière chose qu’il souhaitait faire ce soir.

-Je dirai même mieux, Leslie ! s’entendit-il s’exclamer alors qu’il regardait Justin d’un air amusé. Depuis quand les cravates s’attachent-elles, tout simplement ?

A vrai dire, James était plus détendu et jovial qu’il ne l’aurait imaginé. Comme spectateur de ses propres gestes, il se vit adresser une poignée de main amicale à Justin avant d’adresser un sourire à Leslie.

-Oho ! Tu as sorti le grand jeu ! Méfie-toi, il pourrait y prendre goût ! murmura-t-il à l’oreille de la jeune fille avant de reprendre, à haute voix : Tu es ravissante !

Ce compliment le surprit lui-même. A vrai dire, il était assez rare que James tienne ce genre de discours ce qui expliquait que même après cinq ans, Leslie n’y soit sûrement pas habituée !
Se hissant sur la pointe des pieds, James balaya ensuite la foule d’élèves du regard, lançant aux deux autres :

-Vous n’avez pas vu Abigaël ?

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Dans l’esprit d’Abigaël, les préparatifs pour le bal de la Saint Valentin allaient se faire avec Victoire et elles allaient enfin pouvoir penser à autre chose, juste toutes les deux. Oui, mais voilà, les choses n’allaient pas forcément dans le sens que la jeune Delacour aimerait qu’elles aillent. Victoire lui avait annoncé une semaine plus tôt, qu’elle n’irait pas au Bal, que cette fête des amoureux lui faisait trop repenser à Ted et qu’elle préférait rentrer chez elle pour le Week-end que voir les couples de Poudlard se tenir main dans la main pendant une soirée entière. La jeune Serdaigle avait pris cette annonce aussi paisiblement que possible, et elle avait été compatissante avec Victoire. Elle aurait surement réagit de la même manière à sa place. Abi avait donc attendu le départ de sa cousine avant de commencer à se préparer. Pendant le laps de temps infime qu’elle avait croisé James, ils s’étaient donné rendez-vous devant la Salle Commune des Serdaigles avant le Bal. Il restait deux longues heures à Abigaël pour se préparer. Un temps beaucoup trop long quand on est la seule à se préparer.
Alors qu’elle sortait de la mini salle de bain qu’elle partageait avec d’autre Serdaigle avec les cheveux mouillés, elle se demandait où était passé toutes les autres. Allait-elle être la seule au Bal ? Impossible, elle avait entendu deux Serdaigles parlaient pendant des heures de la tenue qu’elles porteront lors de cette soirée. Etait-elle déjà prête et quelque part dans le château avec leur cavalier ? Qu’est-ce qu’elle aimerait être dans la situation de ces filles là. Etre simplement en compagnie de James, sans que ce dernier ait les idées ailleurs. Emmitouflée dans sa serviette, elle s’avança vers son lit en baldaquin où l’attendait sa tenue. Elle avait longtemps hésité entre deux robes, mais étant donné qu’elle n’avait pas osé demander l’avis de Victoire de peur de la rendre encore plus mal qu’ordinaire quand il était question de couple, elle avait gardé ce problème de robe pour plus tard. Et en fin de compte, elle avait fait son choix quelques minutes après le départ de sa cousine. Prenant une grande inspiration, Abi allait prendre sa tenue et se-migrer vers la salle de bain pour s’habiller, quand quelqu’un entra dans le dortoir.

-Abi, tu n’es pas prête ?

Pourquoi diable posait-elle cette question ? Abi était actuellement entourée d’une serviette bleue avec les cheveux dans une serviette blanche, mais oui, elle était prête pour le Bal de ce soir. Non, mais parfois, elle se demandait si Lindsay réfléchissait à deux fois avant de poser une question.

-Bah non pas vraiment...
-Victoire n’est pas avec toi ?
-Non, elle est rentrée chez elle. Elle n’était pas très bien et... Enfin, elle n’est pas là, pourquoi ?
-Non, pour rien... Tu vas mettre quoi de beau pour James ?

Prenant une grande inspiration, Abigaël montra d’un coup de tête la tenue qui l’attendait sur son lit. Lindsay ouvrit littéralement sa bouche quand elle aperçut la robe de la Delacour. Elle-même portait une simple robe noire qui moulait sa taille fine, que demandait-elle de plus ? Après une extase qui dura des siècles, Lindsay repartit avec un pull sur ses épaules. Les soupçons d’Abi quand à l’excursion de ses camarades avec leur cavalier dans le parc étaient confirmé, pourquoi Merlin s’acharnait-il contre elle ? Soupirant, elle se retira dans la salle de bain afin de se changer.
Après une longue demi-heure, elle y ressortit fin prête. Pour l’occasion, elle avait lissé ses longs cheveux blonds qu’elle avait laissé tomber sur ses épaules dénudées, et elle avait opté pour des talons qui lui faisaient gagner neuf bons centimètres. Après s’être regarder attentivement dans le miroir à pied, elle haussa les épaules d’un air nonchalant et sortit de son dortoir. Les Bals sans Victoire et sans une perspective d’amusement n’étaient pas vraiment les préférés d’Abigaël.

Adossée au mur où se trouvait l’entrée de sa Salle Commune, la jeune Delacour attendait son James qui ne devrait pas tarder à arriver selon ses calculs. A part s’il avait oublié, mais ne parlons pas des choses qui fâche. Des bruits de pas solitaire parvinrent à ses oreilles, et elle se prépara à accueillir James comme il se doit quand elle découvrit le visage familier de Chris Corner à la place de celui du jeune Potter. Elle lui envoya un large sourire quand il commença à s’approcher d’elle.

-Qu’est-ce qu’une demoiselle aussi jolie que toi, Abi, fait toute seule lors du Bal de la Saint Valentin dans les couloirs sombres de Poudlard ? Tu m’attendais peut être !
-Tu aimerais bien, hein ?! Répondit-elle au tac-au-tac avec un sourire dessiné sur le visage. Mais, et toi, Chris, qu’est-ce que tu fais tout seul ? Tu n’as toujours pas trouvé une Belle à séduire ?
-Bah, peut être...

Un fou rire prit Abigaël et il contamina relativement vite Chris. Si James arrivait exactement à ce moment là, elle maudirait vraiment Merlin jusqu’à la cinquième génération, mais il ne vint pas. Que faisait-il à la fin ? Avait-il oublié qu’ils étaient sensés se rejoindre ici ? Chris commença à marcher vers la direction de la Grande Salle, mais s’arrêta net quand il vit que sa camarade ne le suivait pas.

-Tu ne viens pas ?
-Euh... Après un regard furtif vers l’embranchement où était sensé apparaitre James, elle soupira avant de partir à la suite de Chris. Allez mon vieux, on va te trouver une Valentine !

Arrivés devant la Grande Salle, ils pénétreraient dans le réfectoire qui avait été entièrement décoré pour l’occasion. Minerva s’était vraiment surpassée cette fois-ci. Abi était pendue au bras de son ami quand ils arrivèrent près d’un groupe d’étudiante de Gryffondor, reconnut la jeune Delacour. Se hissant sur la pointe des pieds pour arriver à la hauteur de Chris, elle lui chuchota ses quelques mots.

-Et voilà pour toi ! Bonne Saint Valentin, mon grand !

Et après lui avoir lancé un clin d’œil complice, elle le laissa seul et continua sa migration vers la foule. Elle avait décidé de donner une deuxième chance à ce Bal. Elle pouvait bien s’amuser même si les choses avaient mal commencé.
Après un rapide regard sur les étudiants qu’il y avait dans la Grande Salle, elle ne trouva pas James. Peut être n’était-il pas encore arrivé, se dit-elle en ressortant. Fronçant les sourcils à la recherche d’un garçon brun, assez grand qui... Ah, le voilà ! Il était avec Leslie et le fameux Justin Finnigan qu’Abi n’avait toujours pas eu l’honneur de rencontrer personnellement. S’approchant du petit groupe qui s’était formé, elle glissa son bras autour de la taille du jeune Potter et lança un sourire aux Gryffondors.

-Salut tout le monde ! On a décidé de jouer à cache-cache !

Cette dernière remarque avait été plus destiné à James qu’aux autres, mais qui pourra, comprendra, pensa-t-elle avant de tourner son regard océan pour qu’il se pose sur celui noisette de James. Malgré ce qu’elle avait pu penser pendant les semaines passées, il l’avait énormément manqué, et elle avait vraiment attendu cette soirée.

Gryffondor Nombre de messages : 24 Age : 32 Date d'inscription : 16/09/2009

- Tr....Très juste, mon bon ami, je me sens d'une magnificence toute Conienne. Non pas. En fait j'ai la vague sensation de m'exhiber dans mon plus simple pas pareil et ça m'embarasse un tantinet.

L’irlandais pur irlandinois qu’on ne fait plus de nos jours, lança un regard noir à sa charmante camarade du clan des leprechaunes à chapeau vert comme il savait tant le faire, avant de se laisser doucement glisser vers un rire complètement nerveux quand Emer embrailla sur ses pieds, ou plutôt sur ses orteils qui semblaient douiller selon la propriétaire, et Justin ne douterait pas de la parole de sa camarade. A la simple vue de cet instrument de torture que certaines filles s’obstinaient à appeler chaussure, il lança un regard compatissant à Emer. Comment pouvait-elle se résoudre à porter de pareil « chaussure » ? Mystère, se dit l’irlandais avant de passer sa main sur sa belle cravate noir, puisque Emer avait décidé de bifurquer sur ce sujet. Et oui, il fallait suivre avec Owen, elle n’est pas simple comme ces filles qui peuvent déblatérer sur des chaussures ou des coiffures pendant deux siècles et demi.

-Dis, Emer, on t’a déjà demandé si la reine d’Angleterre faisait du vélo en robe de chambre ? Parce qu’à compter d’aujourd’hui, le roi des trèfles, c’est moi si tu n'avais pas compris, rajouta-t-il avec un léger clin d’œil, décide par la présente de sa collège de cueillage de trèfle matinale, que les costumes se porteraient avec des pinces à épiles ! Et puis, je te ferais remarquer qu'avec n’importe quoi, je suis rayonnant, non ?

Sa question était plus rhétorique qu’autre chose, mais il lança tout de même un sourire ravageur à Emer pour qu’elle comprenne qu’il n’y avait rien à débattre et que même avec une pince à épile, il gardait tout son charme irlandais spécifique à cette population hors du commun. Passant une main dans ses cheveux, il proposa son bras à sa camarade car même s’il le voudrait, il ne pourrait pas se résoudre à laisser son irlandaise préférée mutiler, et torturer ses pieds de la sorte sans une canne humaine à portée de main.

-Emer, j’accepter mon rôle avec grand plaisir ! A partir de maintenant et jusqu’à la fin de cette soirée, je me décide béquille humaine pour mon...

La phrase pourtant bourrer de phylosophitude de Justin fut méchamment couper par l’arriver de James Potter dans le petit groupe spécialement irlandais avant bien entendu l’arrivé de James, qui n’est sans aucun doute par irlandais, mais bien anglais pur souche. Malgré sa non-appartenance à sa patrie maternelle, Justin échangea une poignée de main digne de ce nom avec le fils Potter sans répondre à la remarque sur sa cravate qu’il avait fait quelques instants auparavant, préférant laissant les poteaux se dire bonjours plutôt que de rompre cette « retrouvailles ». Justin se sentit, comment dire, exclu peut être, lorsque James se pencha vers Emer pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille. Enfin il ne pouvait pas vraiment dire grand-chose, il partageait avec sa camarade surement deux fois plus de temps que James en passait avec elle, donc ils avaient bien le droit d’avoir leur petit secret. Quoique. Est-ce qu’une irlandaise à le droit d’avoir des secrets pour un autre irlandais ? Telle était la question ^^
Alors que les deux neurones, ou peut être l’unique neurone parce qu’il n’en faut pas un régiment pour réfléchir à cela. Donc, je disais, pendant que l’unique neurone de Justin divaguer sur les secrets d’Emer, James avait demandé s’ils avaient vu Abigaël. Euh, est-ce qu’on te demande si Terry a fait sa toilette ce matin, non ? Donc pourquoi pose-t-il des questions du même genre ? James était vraiment étrange parfois. Enfin, bien moins que Justin et Emer rassurez-vous ! Ce fut donc avec toute la phylosophitude digne d’un Finnigan qu’il répondit.

-Soit elle compte le nombre de poils qui compose la barbe de notre charmante directrice, soit elle t’entend quelque part.

Merci, Justin pour cette première information qui, si tu ne l’aurais pas dit, nous aurait gravement manquer dans notre vie de sorcier et sorcière. Tentant de bloquer un rire nerveux face à se propre blague à propos de la barbe de McGo, il regarda Abigaël Delacour, fille de Gabrielle Delacour, et petite amie de James Potter... Bon c’est bon, là, cerveau, je crois qu’on a compris ! Justin lança donc un sourire à la Serdaigle – rassurez vous, Justin sait bien viser, il n’est pas dans l’équipe de Quidditch pour rien – avant de lui répondre aussi naturellement qu’un troll dans une telle conversation.

-J’en connais un qui a perdu en tout cas, dit-il en parlant de James pour ceux qui n’avait pas suivi le raisonnement du Finnigan. Mais en tout cas, Emer et moi ont joué pas à cache-cache, donc...

Donc, quoi ? Allez savoir ce que le cerveau d’un irlandais allait continuer sur cette lancée. Enfin pour le moment personne ne le sera puisque Justin s’arrêta là dans son discours empli de sagesse. Qui a rigolé ?

Le rire du trèfle est à ce point dénué de toute explication logique qu'il survient aux moments les moins propices à l'épanouissement d'une folie douce et spasmodique, songea une Leslie aux divagations poétiques absolument spectaculaires pour un être aussi petit et blond. Ce pensant, elle ne put retenir un éclat de ce fameux rire assez irrégulier en entendant Justin, puis James, déblatérer un nombre d'inepties sidéral à propos des cravates et autres pinces à épiler. Sans aucun doute, à en voir leurs mines un peu déconfites, l'un et l'autre auraient souhaité sortir leurs grandes tirades complètement délirantes seuls et pas en écho... mais c'est bien le mélange des deux théories, ma foi plus vraies l'une que l'autre, qui plongea Les' dans un état d'hilarité pour le moins effrayant pour qui ne la connaissait que peu. Ce qui, fort heureusement pour eux, n'était ni le cas de Just', ni celui de James. Elle ne chercha pas à relever leurs questions respectives, surtout celle de son homologue entrèflé pour la bonne et simple raison qu'il risquait fort de ne plus pouvoir rentrer dans ses sabots de leprechaun si jamais elle s'aventurait à lui confirmer que oui, pince à épiler ou pas, il était rayonnant. Probablement parce qu'il avait le sourire de Bob, mais en moins énigmatique - en effet, les poissons rouges ont une fâcheuse tendance à bien cacher leur jeu : méfiez-vous.

Décidément, les instruments de torture-totalement-traumatisante de Connie risquaient de lui faire perdre trois pointures, puisque d'ici peu elle n'aurait plus d'orteils, se surprit à cogiter la petite irlandaise alors même qu'elle profitait de l'offre de son leprechaun de camarade syndiqué en s'appuyant sans ménagement sur son bras - qui avait le mérite d'être largement plus résistant que celui de Connie, la fois où Emer s'était pris une écaille de Scroutt dans le talon et qu'elle avait dû rentrer clopin-clopant avec la mère de famille en guise de béquille. Entreprise qui aurait pu se révéler finale pour leurx existences dublinesques si un passant n'avait pas eu la bonne idée, lui aussi, de faire une "sympathique et revigorante promenade champêtre en ce grisâtre après-midi de Novembre" ; et lui, au moins, avait un facteur. Traiteur. Tracteur. Enfin, bref, un truc avec des roues.

Attitude qui n'empêcha pas James Potter en personne et surtout en costume de se pencher vers sa meilleure potesse officiellement givrissime (oui, Leslie Owen-Burke elle-même) pour lui sussurer un truc d'une parfaite incohérence, qui manqua de la faire tomber de ses perchoirs (Les', pas l'incohérence, bien sûr). Les yeux écarquillés elle eut un instant de bug total, laissant son regard quasi-paniqué aller de James à Justin et de Justin à James, en se demandant très sérieusement ce qu'avait voulu dégoiser le coupable anglais. Fichtre. Faisait-elle partie intégrante du club-des-mariages-par-truchement-de-l'inadvertance-pendant-les-fêtes sans même le savoir ? Allait-elle se réveiller le lendemain et trouver sa mère dans la Salle Commune, porteuse d'une robe verte à froufrous immonde et entourée de mini-lutins de Cornouailles déguisés en leprechauns et entraînés à chanter des cantiques ? Pitié, non.

La fille de Brian Burke se sentit rougir jusqu'aux pointes des cheveux et jusqu'aux orteils, qui eux-mêmes méritaient bien un peu de circulation sanguine. Elle n'eut heureusement pas à trouver une réplique méga spirituelle pour détendre l'atmosphère en un claquement de doigts, puisque Abigaël choisit ce moment béni de Merlin, caleçons à paillettes compris, pour débarquer. Et de toute évidence, elle n'avait ni lutté pour attacher sa robe en remarquant seulement deux heures après qu'elle était à l'envers, ni pioché son crayon noir au rayon allergies. Pas comme certaines, mais nous ne citerons aucun nom.

- A...Euh... Tu as...

Merci pour cette réplique à forte pertinence, Les', songea la jeune sorcière non sans se demander où elle avait bien pu ranger son neurone. Ce dernier léger cafouillage verbal étant en fait destiné à se renseigner sur les intentions de Justin dont le discours était lui-même à la limite du pas limpide.

[Je me permets une petite intrusion, histoire de redynamiser le sujet... en donnant des nouvelles de la famille Seeds ! Smile

]

Une étrange sensation s'empara de Louisiana alors que, à moitié consciente seulement, la jeune fille s'efforça de tendre le bras pour attraper sa baguette et ainsi pouvoir éclairer le dortoir sombre. Trop sombre. La pâle lumière argentée et familière de la minuscule fenêtre du dortoir, mal cachée par de trop vieux rideaux, était complètement absente. Il ne pouvait pas être assez tard, ou assez tôt, pour que l'obscurité nocturne soit aussi parfaite, songea Louisiana, perplexe. Alors que sa main atteignait l'endroit où sa table de nuit, sa baguette et son grimoire de Métamorphose devaient l'attendre, elle manqua perdre l'équilibre en ne s'appuyant que sur un vide inhabituel. Les odeurs, la chaleur coutumière du dortoir, la sensation de la couverture qui d'ordinaire la démangeait horriblement, rien ne semblait plus lui être familier.
C'est alors que, tentant de se redresser pour aller réveiller ses camarades (en admettant qu'elles soient elles aussi dans ce rêve étrange), elle fut rattrapée par un mal de tête fulgurant. Ne pouvant que constater que sa migraine s'accompagnait de multiples et douloureuses courbatures, la jeune Gryffondor eut un instant de doute. Qu'avait-elle bien pu faire pour se sentir aussi ankylosée ? Et qu'en était-il de l'impression bizarre que chacun de ses membres était... bandé, oui, se rendit-elle compte en portant les doigts à son bras droit, à son ventre et à ses jambes. Les dernières soirées en date dans la Salle Commune magistralement organisées par Leslie, Justin et James n'avaient tout de même pas été assez folles pour envoyer leurs participants à l'infirmerie, pensa-t-elle en réprimant un sourire. C'est alors que le déclic se fit dans son esprit sceptique. Oui, bien sûr... l'infirmerie. Voilà pourquoi tout lui paraissait si... bizarre. Elle avait dû faire une chute de balai pendant le dernier match de Quidditch contre... contre personne, en fait, puisque la saison venait tout juste de commencer. Aucune explication rationnelle et l'impression d'être devenue une poupée disloquée, tant de choses curieuses et horripilantes qui lui firent pousser un profond soupir.
C'est à ce moment précis qu'une fois de femme âgée, accompagnée d'un brusque rayon de lumière du jour, la firent sursauter et rentrer la tête sous les couvertures.

- Bonjour Miss Seeds, vous êtes enfin réveillée !

Une main impatiente repoussa ses draps et lui prit fermement le poignet, sans écouter ses grognements de protestation. Sous les doigts experts de la vieille infirmière Louisiana sentit son propre pouls battre de toute évidence un peu trop faiblement. Combien de temps était-elle restée alitée ? Elle ne se souvenait pas avoir franchi le seuil de l'infirmerie pour une quelconque raison. Peut-être était-elle restée inconsciente pendant quelques heures, peut-être plutôt pendant plusieurs jours... ou semaines ? se demanda-t-elle avec horreur.

- Je vois que vos blessures ont bien cicatrisé, fit la vieille infirmière sur un ton satisfait, sans même qu'elle ait eu à enlever les pansements de sa malade. Je reviendrai vous les ôter d'ici une heure ou deux, le temps que vous émergiez. Votre soeur ne devrait pas tarder, elle a pris la réprehensible habitude d'arriver cinq minutes avant l'heure des visites... 7 heures du matin, c'est pourtant déjà tôt...
- Bonjour Madame ! fit alors une voix fluette, enthousiaste et à l'accent américain plus que prononcé. Emily. Oh, par tous les balais brûlés de Salem, elle est réveillée ?
- Miss Seeds ! Quand on parle du Scroutt... Votre soeur vient tout juste d'ouvrir un oeil et vous feriez mieux de vite lui faire voir votre visage avant qu'elle ne le referme, de toute évidence la douleur l'indispose encore.
- Liiiiiiiz !!!!!

Le cri suraigu de sa cadette vrilla jusque dans les oreilles de Louisiana, qui fit néanmoins de son mieux pour se redresser sur un coude et contempler le visage rosi par le froid hivernal d'Emily. Elle avait l'air épuisé, de larges cernes sombres creusées sur chacune de ses joues, mais ravie du réveil manifestement quasi miraculeux de Louisiana. La jeune femme, plus que comblée à la vue de sa petite soeur, regretta de ne pouvoir la serrer aussitôt dans ses bras.

- Hey Mills, fit-elle, la voix plus rauque qu'elle ne l'aurait voulu.
- Oh ma Lizzie, tu m'as fait une de ces peurs... comment te sens-tu ?
- Couci-couça, lui répondit Liz, le plus honnêtement du monde. Elle laissa le regard brillant de Millie la dévisager un moment, puis reprit, tentant de ne pas faire paraître les miliards de questions qui lui brûlaient les lèvres : Mills.. qu'est ce qui s'est passé, au juste ?
- Tu... ne te souviens de rien ? Je veux dire, je ne veux pas faire ça comme dans les films, mais...

Le récit de son agression eut un effet inattendu sur Louisiana, qui eut la sensation d'entendre un récit de mauvais roman policier sortant de la bouche de sa soeur. Elle avait beau fouiller sa mémoire le plus possible, rien ne lui revenait, pas même la douleur apparemment surhumaine que l'infirmière avait selon Emily qualifiée de "machiavélique et barbare" lorsque la Capitaine des Gryffondor avait été portée jusqu'à l'infirmerie. Etait-il possible qu'elle ait perdu la mémoire au point d'en oublier un fait aussi marquant ? Chose étrange, à part cet épisode théoriquement traumatisant aucun de ses souvenirs, d'enfance, d'Amérique ou plus récents, ne lui manquait. Trop heureuse de revoir son aînée saine et sauve, Emily embraya vite sur le sujet du Bal de la Saint Valentin qui devait avoir lieu le soir-même et auquel elle avait de toute évidence la très ferme intention d'emmener Louisiana.

- Il FAUT que tout le monde te voie, Lizzie ! Tu vas être resplendissante, j'avais déjà acheté ta robe sans te le dire, avant que... enfin... Bref, tu dois absolument avoir l'air radieuse, comme tu l'es toujours, et aller parler à tous les Gryffondor qui ont défilé ici pour te voir ! Tu aurais vu la tête de James et Vanessa, quand ils étaient dans les couloirs après l'att... le truc ! Et la petite blonde, un peu fofolle, Leslie, elle serait sûrement ravie de savoir que le Quidditch va reprendre ! Alleeeezzz, Lizzie, viens avec moi, je t'en suppliiiiie....

Que pouvait-elle répondre aux supplications de sa cadette, sinon un vague "C'est d'accord", plein de l'espoir évidemment idéaliste qu'elle serait débarassée de toute douleur le soir-même. L'envie de faire son grand "come back" n'était pas loin de prendre le dessus sur celle de se rendormir pour un mois ou deux... =)

Grâce aux multiples potions et aux bons soins de l'infirmière, Louisiana arriva dans le Hall à dix neuf heures tapantes, en compagnie de sa soeur, et vêtue des derniers goûts d'Emily en matière de mode. Un sans-faute, comme d'habitude, avait-elle constaté en se regardant dans le miroir de la salle de bain, alors que les dernières traces de douleur s'estompaient face aux remèdes miraculeux de l'infirmière. De loin elle aperçut un petit groupe composé de ses joueurs favoris =), Justin Finnigan, Emer-Leslie Owen, James Potter... et d'une très belle jeune fille blonde encore inconnue au bataillon. En espérant que son fond de teint cacherait assez bien les cernes qui lui restaient sous les yeux malgré des jours de repos incessant, Louisiana esquissa un pas timide vers eux.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Alors qu’il se retrouvait entre ses deux leprechauns d’amis, jouant des coudes pour se faire une petite place entre eux, James sentait monter en lui un sentiment qui était loin de lui être familier. A vrai dire, il se sentait gêné, pour ne pas dire mal à l’aise, comme s’il avait pris le Poudlard Express en marche et que se braquaient sur lui des regards étonnés de le voir reprendre le chemin de l’école. A bien regarder Leslie et Justin, à les voir si heureux ensemble, il se sentait d’autant plus éloigné d’eux, à des années lumières en vérité. En quelques semaines, ses relations et l’ordre de ses priorités avaient été considérablement bouleversés. En effet, si son dernier fou rire avec sa leprechaun de meilleure potesse semblait remonter à des millénaires au moins, il n’avait jamais autant eu de conversations posées avec Victoire que dernièrement. Aussi étrange que cela puisse paraître, la période difficile que traversait actuellement sa cousine vis-à-vis de Ted avait poussé le jeune Potter à se montrer moins désagréable, plus patient, et plus attentif, aussi. Il s’était découvert des qualités d’écoute qui avaient pu donner lieu à un semblant de dialogue, aléatoire mais existant ! Wink

Il s’était montré plus mature, aussi (si on lui faisait grâce de l’incident du bureau directorial^^), inquiet et prêt à prendre des responsabilités concernant les évènements étranges dont Poudlard était actuellement le théâtre.
Tous ces éléments expliquaient sans nul doute la distance qui semblait s’être installé entre les deux irlandais et lui. Mais étrangement, et contrairement à son habitude, James ne se sentait pas trahi ni délaissé. Il était conscient de ne pas avoir été très présent pour Leslie et celle-ci semblait beaucoup apprécier Justin. Et, après tout, le bonheur de son amie était tout ce qui lui important. Car, finalement, le bonheur et l’innocence étaient suffisament rares ces temps-ci pour être appréciés !

Reprenant contact avec la réalité, James ne jugea pas utile de répondre à la plaisanterie de Justin concernant les occupations d’Abi autrement que par un sourire. L’arrivée d’Abigaël se présenta alors comme un véritable soulagemment puisque l’occasion rêvée de se détourner de l’humour de Finnigan et de la gêne de Leslie dont le visage prenait doucemment la délicieuse teinte d’un souaffle. Alors qu’il serrait à son tour la taille de la Serdaigle, James déposa un furtif baiser sur les lèvres de celle-ci, priant ses oreilles de rester sourde au raisonnement tordu de Justin.

-Je suis désolé, s’excusa-t-il rapidemment. Je devais te rejoindre mais j’essayais de terminer un devoir de DCFM et ma médiocrité profonde en la matière a quelque peu contrarié mes plans…

Craignant que ces plates excuses ne suffisent pas à le sauver, James préféra détourner ses yeux noisette du regard océan d’Abigaël qu’il craignait de voir chargé de reproches. C’est alors qu’il aperçut un visage familier qu’il n’avait pas eu l’occasion d’apercevoir en ces lieux depuis longtemps. Alors que Louisiana Seeds s’avançait vers eux, les lèvres du jeune Potter s’étirèrent en un sourire sincère, encourageant la jeune fille à s’immiscer au sein du petit groupe. Conscient du fait que la jeune Gryffondor n’oserait sûrement pas s’approcher davantage, James dessera doucement son bras de la taille d’Abi pour aller à sa rencontre.

-Hey, Louisiana ! ça fait plaisir de te voir ! Je vois que ça va beaucoup mieux, je crois que ça rassure tout le monde ici, on s’est fait beaucoup de souci ! s’exclama-t-il tout sourire, invitant la jeune fille à les rejoindre avant de désigné chacun des étudiants d’un geste de la main. Je ne te présente pas Just’ et Les’, hein, ils t’en font assez baver à l’entraînement ! Mais je crois que tu ne connaissais pas Abigaël alors voilà qui est chose faite !

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Malgré le gilet noir qu’elle avait empreinte à Victoire pour poser sur ses épaules dénudées par le bustier qu’elle portait, Abigaël sentait la fraicheur d’Angleterre pénétré dans le château jusqu’à l’endroit où un petit groupe d’étudiant commençait à se former. Gratifiant un sourire amusé à Justin après sa remarque légèrement décousu, la française tourna son regard vers James qui semblait tenter d’expliquer son retard, ou plutôt sa non-présence devant la salle commune des Serdaigles, il y a quelques minutes. Mais elle lui adressa un sourire radieux qui signifiait qu’il était tout pardonné. N’étions-nous pas là pour fêter les amoureux ? Les disputes et les reproches attendront le lendemain. Pourtant il semblait que James craignait la réaction de la Delacour puisqu’il ne capta pas son sourire, détournant le regard vers le reste des étudiants et de la Grande Salle. Posant sa main sur celle de James qui lui entourait sa taille, elle regarda dans la direction de Leslie et de Justin, et un large sourire fit son apparition. Ses deux irlandais allaient vraiment bien ensemble. Ils étaient surement les seuls à ne pas le voir, se dit-elle intérieurement alors que les deux Gryffondors rigolaient ensemble pour Merlin seul sait quoi.

Sentant les mains de James desserrés l’étreinte qu’il avait sur sa taille, Abi reporta son regard sur le jeune Potter qui tout sourire allait à la rencontre d’une jeune fille rousse et plutôt jolie par le fait... Louisiana ?!!! Abigaël se souvenait encore de la première fois qu’elle et Victoire avaient croisé le chemin des deux Seeds. Ces dernières venaient d’arriver à Poudlard et elles portaient donc encore leur habille Moldu. Elles avaient cru se voir en rousse et en brune ! Les Seeds avaient un don pour la mode comparable à la marque Chanel, s’était dit Abi intérieurement, et leur taille de mannequin était merveilleusement mise en valeur par les vêtements qu’elles portaient. Un peu comme elle et Victoire, lui avait fait remarquer cette dernière une fois. Alors croiser Louisiana dans une autre tenue que l’immonde uniforme qu’ils étaient tous obligés de porter, lui rappelait toujours cette scène. D’ailleurs, Liz avait encore mis la barre haute avec la robe qu’elle portait. La gratifiant d’un sourire sincère et qui trahissait son bonheur de voir la Gryffondor sur pied, elle écouta James faire les présentations. Après cela, elle ne put retenir un petit rire et un regard complice à Louisiana en reprenant James à qui elle adressa un sourire amusé.

-En réalité, Louisiana et moi, on se connait ! En temps que Capitaine des Serdaigles et rédactrice du journal, je la rencontre souvent pour diverses raisons : organisation du prochaine match, questions, etc. Commença-t-elle à l’intention de James avant de porter son regard vers Liz. En tout cas, ca fait plaisir de te revoir par ici, tu nous as manqué !

Regardant autour d’elle, Abigaël cherchait du regard la petite sœur de Louisiana, Emily, mais elle était pour le moment introuvable. Puis, par la même occasion, elle cherchait Chris à qui elle pourrait peut être présenté Louisiana :d . Qui sait ? Le Bal de la Saint Valentin avait bien formé son couple, pourquoi pas celui d’un autre ? Enfin, elle n’espérait pas vraiment que Louisiana et Chris se rencontrent dans les mêmes circonstances qu’elle et James, mais il faut dire que la Delacour et le jeune Potter n’avaient pas eu un début prometteur. Et pourtant. La Saint Valentin appartenait à ceux qui savaient y prendre goût après tout !

-La fête bat son plein, ta sœur y est déjà avec son Valentin, ou elle est encore dans sa salle commune ?

Gryffondor Nombre de messages : 24 Age : 32 Date d'inscription : 16/09/2009

Une méchante crampe à la cheville gauche démangea à tel point Justin qu’il ne put se restreindre à bouger le dit pied. Malheureusement, de par son geste un chouia trop inattendu dans une conversation normale entre étudiant normaux (qui a rigolé ?), Justin faillit faire tomber Leslie qui se tenait toujours fermement à son bras. Grimaçant d’un air amusé à l’attention de sa camarade irlandaise, il ne put retenir un léger fou rire personnel. Elle n’avait vraiment pas choisi la bonne personne pour faire béquille humaine, c’est un irlandais de pure souche qui vous le dit ! Justin ne tenait tellement pas en place que ses parents devaient parfois le ligoter à une chaise de la maison pour ne pas qu’il aille de promener toutes les trois secondes et demi. Ce coté, je-tiens-pas-en-place-et-en-plus-je-suis-fière-de-l’être, ces deux petites sœurs l’avaient hérités. Pauvre parent Finnigan ! Quel idée aussi de faire au monde des irlandais, je vous jure !
Mais peut-être était-ce pour cette raison saugrenu que Terry s’entendait si bien ave Justin !!?! Tout s’explique à présent. -Hein, qu’est-ce qui s’explique ? -Rien, rendors-toi unique neurone de Justin, on n’a pas besoin de toi pour ne moment. -Oh... Appeler moi, si tissa as besoin d’missa !

Alors qu’une scène d’amours gloire et beauté, le Remak se déroulait non loin de l’esprit trèfilien du jeune Finnigan, une idée lui vint à l’esprit. Enfin ce n’était pas vraiment une idée, plus un constat de ce qu’il se passait, et de ce qu’il pourrait se passer si Justin parvenait à formuler sa remarque à Emer. Secoué par un fou rire personnel (de nouveau, et toujours !), il parvint à se maitriser un minimum pour se pencher vers Leslie et lui dire d’une voix à fort accent irlandais et secoué par un rire convulsif qui lui avait échappé.

-Hé, dis Emer ! Tu crois que McGo a fait péter les talons pour l’occase de ce soir ? Parce que si c’est le cas, je n’ai pas envi de rater ça !

Adressant un clin d’œil complice à sa camarade, le Gryffondor reporta son attention vers le couple James-Abi où il semblait qu’un événement avait coupé court à leur tournage. Et pour une fois, son neurone avait vu juste ! Louisiana Seeds faisait son apparition dans la Grande Salle et parmi le groupe préformé. Accueillant sa camarade avec un large sourire made by Finnigan, il ne put s’empêcher de la saluer façon militaire : fixation suivie du geste étrange qu’ils font en mode élévation de la main droite largement ouvert au niveau du front.

-Capitaine Seeds ! Heureux de vous recompter parmi nous !

Se dé-fixant et laissant retomber son bras le long de sa taille, Justin adressa de nouveau un large sourire à sa capitaine de Quidditch. Malgré la façon originale dont il avait fait preuve pour la saluer, le geste n’en était pas moins sincère. Qu’est-ce qu’on peut faire quand on n’arrive pas à maîtriser l’unique neurone qu’il nous reste, et qui celui-ci s’avère complètement atteint ?
Puis, d’un coup, les étudiants qui l’enrouaient devinrent intéressants, et par le fait, ils étaient en train de se déhancher d’une façon qui ébourifferait la barbe de Merlin en personne. Ne voulant pas garder ce constat pour lui seul, Justin se pencha de nouveau vers son irlandaise préférée.

-Nom d’un lampadaire londonien poilu et vert ! Il devrait vraiment prendre des cours de dance, ça en devient ridicule ! Missa a même pitié d’eux puisqu’à ce point, Terry et Bob dansent mieux qu’eux tous réuni !

Un nombre incontrôlable et insurmontable d'évènements se bousculèrent autour et à l'intérieur de la tête de Leslie, qui malgré sa maîtrise totale de sa personne (qui a ri ??) manqua la totale collision entre son cerveau et son neurone sous le poids de l'effort. Dans un espace temporel infinitésimal à peu près équivalent à quatre centièmes de secondes, Justin-sa-béquille l'abandonna pour la laisser à moitié choir seule et l'air méchamment ridicule, et James se mit à bavouiller sur Abi, qui elle-même jeta un regard terrifiant en direction de l'irlandaise en proie à la gravité et de l'irlandais absorbé par des propos d'une parfaite mystériositude. Alors qu'elle faisait de son mieux pour ne pas se retrouver en mode serpillière bon marché (et pas bon marcher, comme c'est spirituel et peu lassant =) ), la fille de Connie Owen tenta une réponse un tant soit peu cogitée à l'adresse de son meilleur poteau entreflé en titre officieux pendant que les deux tourtereaux franco-british partaient dans un remake navrant du célèbre et convoité "Amour, Foire et Mocheté" :

- McGo en talons ? Mon pauvre ami, tu as dû trop respirer l'air nauséabond de ta salle de Potions, tu t'imagines bien qu'elle a habilement planqué ses charentaises fourrées au pudding sous ses kilts et autres robes de chambre écossaises mystérieusement gardées intactes par les millénaires ! Tout être normalement constitué envisagerait Gonnie en méga carré de tartan, et pas comme un être hum...

Mais puisque Merlin, probablement en proie à une activité tout aussi trépidante que le repassage de ses caleçons multiples et grand format, avait décidé de perdre la chétive Leslie dans un tourbillon d'occurences toutes aussi simultanées et inattendues les unes que les autres, ce qui devait arriver arriva. Les' ne put absolument pas terminer sa phrase, et se vit contrainte - à son grand dam au premier abord - de tourner la tête tel l'ovin moyen dans la même direction que tous ses obéissants petits camarades... pour voir, à sa giga surprise, Louisiana Seeds arriver de Merlin-savait-trop-où. Aux dernières nouvelles, tout droit rapportées d'Emily-land, Louisiana était censée être dans les vappes suite à son agression... et la voilà, constata une Emer-Leslie surexcitée par la vision de sa Capitaine en forme ou en tout cas assez pour assumer la robe rose bonbon, en chair et en os, avec des matchs de Quidditch à la clé ! Phénomène qui aurait bien évidemment le double avantage d'occuper la blonde irlandaise pendant ses longs dimanches d'hiver, mais aussi de garder Justin assez sollicité pour l'empêcher de s'égarer dans des délires improbables comme de demander des nouvelles du "Sublimissime Carter Seeds, mais pourquoi Merlin m'en as-tu dégoisé le total désintérêt ?" toutes les sept secondes.

Et pourtant, à peine Liz parvint-elle à la hauteur du mini-groupe aux giga-aventures que James et Abigaël lui bondissaient dessus tels les Epouvantards d'un autre âge pour s'enquérir de trucs et de machins, empêchant purement et simplement l'accès à la Capitaine des Gryffondor pour la pauvre Les'. Même Justin eut le temps d'adresser un salut militaire de toute première catégorie à l'américaine, alors que la pauvre petite irlandaise dut se satisfaire de rire telle la bossue à la position décidément poilogène de l'irlandais en saluant sa Capitaine de très, très loin. Tant pis, cogita la donzelle non sans une grimace de total dépit mâtiné pensée furtive pour Terry et la promesse d'une oreille attentive pour ses malheurs leprechauniens. Au moins Justin avait-il arrêté de penser à faire le troll pour se concentrer sur des trucs et des bidules vraiment dignes de lui, comme...

- Hé, au lieu de critiquer la totale ridiculositude de tes semblables confrontés à la dure loi du mouvement corporel en pas-rythme, fais-nous profiter de ton savoir viril en la matière, Justinou ! lança-t-elle donc au givrissime Finnigan en rigolant à l'avance du délice certifié conforme que représenterait la vision d'un Justin seul sur la piste et en total désaccord avec lui-même niveau mouvements fluides. =)

De toute évidence la fête battait son plein, et Louisiana put voir les visaages réjouis de tous les membres de son équipe, de sa Maison et des élèves avec qui elle avait cours en général, des étudiants qu'elle avait l'impression de ne pas avoir vus depuis des siècles. Avec un signe de tête adressé par-ci par-là, un sourire à l'adresse des personnes qu'elle connaissait le mieux et deux ou trois mots échangés avec quelques rares élèves, elle réussit quand même à se frayer un passage jusqu'au groupe de James sans trop de difficultés - et resta à quelques mètres de ses trois équipiers préférés, étrangement intimidée. Ce fut James, qui comme elle aurait pu le prévoir, brisa la glace en s'avançant sans plus de cérémonie vers elle pour l'accueillir chaleureusement. La jeune américaine ne put retenir un éclat de rire sincère devant l'enthousiasme de son Poursuiveur anglais, dont le flot de paroles enjouées ne s'arrêta qu'après l'évocation du nom d'Abigaël - mention qui fit froncer les sourcils à Louisiana alors qu'elle tentait de contourner la silhouette pourtant massive de James pour jeter un coup d'oeil derrière lui. Non sans un certain ravissement elle réalisa qu'il s'agissait bien de la même Abi, celle-la même avec qui elle avait pris l'habitude de taper du poing sur la table de réunion des Capitaines à chaque fois que l'une ou l'autre voulaient se faire entendre de leurs collègues bruyants. Comment aurait-elle pu penser, connaissant les deux jeunes gens sous des jours bien différents, qu'il se connaissaient eux aussi - et de manière relativement intime, si elle en jugeait par leur manière de se comporter l'un avec l'autre.

- Ca va beaucoup mieux, merci, finit-elle par répondre à l'intention de James avec un large sourire. Pas au point de supporter des heures de fiesta en théorie, mais c'était sans compter sur les plans d'Emily - elle m'a laissée tomber, d'ailleurs, cette andouille !

A nouveau la jeune femme éclata de rire, pour ensuite se tourner vers Abigaël et l'apostropher, tous sourires et de plus en plus heureuse de l'initiative de sa soeur :

- Hey, Abi, et moi qui pensais que tu planchais jour et nuit sur les plans du terrain pour trouver comment mattraquer tes adversaires, tu m'épates ! Je ne sais pas où tu as acheté ta robe, d'ailleurs, elle est ravissante... un choix de ta cousine, peut-être ? fit-elle avec un clin d'oeil malicieux à l'intention de la jeune française.

Liz vit alors les deux autres membres de son équipe du coin de l'oeil et se tourna vers eux, alors que les deux irlandais étaient une fois de plus partis dans un délire profond qu'eux seuls pouvaient comprendre. Justin Finnigan venait d'adopter une position de salut militaire absolument impeccable devant une Leslie pliée en deux et menaçant de se vautrer sur le carrelage, probablement à cause de ses talons beaucoup trop hauts. Elle n'eut que le temps de leur adresser un sourire complice et signe de la main avant de se trouver à nouveau accaparée par les deux autres adolescents :

- Emily ? Franchement je n'en ai aucune idée, mais pour tout te dire je doute fortement que son Valentin soit parmi nous ce soir, répondit-elle à Abi en riant intérieurement.

Depuis quelques semaines Emily et Jake étaient à nouveau ensemble, et cette nouvelle se facilitait pas toujours les rapports de la Capitaine des Gryffondor avec la jeune Leslie, demi-soeur de Jake et Poursuiveuse dans l'équipe. Alors que Les' semblait toujours aussi insouciante et obnubilée par Justin et ses blagues dans lesquelles les trèfles prenaient le plus souvent une place majeure, Louisiana ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il adviendrait de sa relation avec la Poursuiveuse si les liens entre Jake et Mills arrivaient à leur terme un peu trop brusquement...

Plongée dans ses pensées, Louisiana regarda d'un air d'abord absent puis perplexe les deux irlandais parler ensemble en riant comme des bossus à une plaisanterie qu'eux seuls pouvaient comprendre. C'est peut-être plus pour elle-même qu'à l'intention de James et Abigaël qu'elle commenta la scène à voix haute,

- Tu m'étonnes qu'ils s'entendent si bien, ils font partie d'un univers complètement parallèle, mais ils y sont à deux !

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