Mission n° 2 : Il nous faut accomplir des travaux de géant.

Nombre de messages : 38 Age : 31 Date d'inscription : 15/02/2009

Bonjour à tous et bienvenue dans cette seconde mission, rebaptisée par mes soins "Il nous faut accomplir des travaux de géant."

Besoin d'un petit rappel ? Wink

"L'Agression de Louisiana Seeds, il y a quelques semaines, a suscité la plus vive émotion parmi les élèves du Château. A l'encontre de l'avis des professeurs, les plus téméraires d'entre les étudiants se sont réunis en cachette, projettant de faire renaître de ses cendres l'Armée de Dumbledore qui par le passé avait unifié la puissance de Poudlard... James Potter, Victoire Weasley et Abigaël Delacour sont bien décidés à arrêter la vague de panique qui emplit petit à petit l'Ecole, dont une bonne partie des membres pense qu'un intrus est parmi eux..."

Comme lors de votre première mission, veuillez respecter l'ordre de passage instauré ci-dessous. Soyez civils, pensez à répondre le plus rapidement possible lorsque c'est votre tour... en restant dans des posts cohérents et pas trop bâclés, bien entendu ! Smile

Votre mission commencera avec l'arrivée d'Abigaël Delacour, vite suivie par celle de James Potter. Puis, Victoire Weasley fera son entrée... et ce sera à vous de jouer !

Ordre de passage :

Abigaël
James
Victoire
David
Emily
Louisiana
Victoire
Roxana
Lucy
James
Emer-Leslie
Emelyne
Abigaël

Vous avez sans doute remarqué que nos dirigeants d'intrigue apparaissent chacun deux fois dans ce tour de rôle ? C'est un fait exprès, comme vous vous en doutez. De cette manière ils seront tous les trois aptes à faire progresser la mission et vous permettront d'enrichir vos réponses !

Merci à vous tous pour votre enthousiaste participation... et bon jeu !

Votre fidèle Maître du Jeu.

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

-Qu’est-ce que tu fais Abi ?
-Révision... fut le seul mot qui franchit les lèvres d’Abigaël recroquevillait dans un fauteuil de la salle commune des Serdaigles.
-Tu n’as pas l’air dans ton assiette ? Je peux faire quelque chose...
-Et bien, si tu parviens à convaincre notre charmante directrice, j’ai nommé McGo de reporter ses examens blancs à plus tard, et de nous laisser plus de temps pour apprendre des kilomètres de parchemin par cœur, tu seras vraiment un héros...
-Euh...
-Désolé, Chris, je suis simplement fatiguée de réviser, ce n’est pas contre toi...
-Bah ça va alors, je me sens moins visé ! Dit-il en s’accroupissant près d’Abigaël un large sourire sur le visage. Mais dis-moi, je suis comme même ton héros ?
- Laisse-moi réfléchir, commença-t-elle mimant quelqu’un qui réfléchit sans pouvoir enlever son sourire de son visage. Non !
-Non ?! On va voir si non ! A ces mots, Chris se mit à taquiner Abi en la chatouillant.
-Ok, ok, parvint-elle à dire entre deux éclats de rire.
-Ok, pour quoi ? Demanda-t-il tout sourire près à continuer de chatouille son amie.
-Tu es à moitié mon héros !

Riant de plus bel ensemble, Chris s’assit sur l’accoudoir du fauteuil laissant Abigaël tranquille pour les minutes qui allaient suivre. Cette dernière se redressa donc pour faire face à Chris lui adressant un large sourire, préparant mentalement une revanche bien mérité à l’attaque qu’il venait de lui faire. Détournant son regard de son vieil ami pour le porter sur l’agitation qui augmentait autour d’eux, Abi afficha une mine étonné. Qu’est-ce qui pouvait rendre aussi agiter tous les étudiants ? Mais la réponse lui fit vite donner lorsque Chris reprit la parole afin d’attirer de nouveau l’attention de la Delacour.

-Tu viens manger, Abi ?
-Il est déjà aussi tard que ça !
-Bah oui, pourquoi ?
-Merlin, il fallait que...

Mais elle ne finit pas sa phrase, puisqu’elle se leva énergiquement adressant un sourire à Chris avant de poser son sac sur son épaule et dévaler les marches pour sortir de sa Salle Commune. Malgré le chahut d’élève qui se hâtaient vers la Grande Salle, Abi prit le chemin inverse, et parvint tant bien que mal à remonter à contre courant la foule d’étudiant affamée. On était un jour de semaine, mais en ce mardi soir, elle, James et Victoire avaient décidés de mettre en place leur première réunion avec d’autres étudiants sous la même forme qu’Harry Potter avait formé l’Armée de Dumbledore. Montant quatre à quatre les marches qui menaient au quatrième étage.

Arrivée, elle fut étonnée de n’entendre aucun bruit qui provenait de la salle vide, endroit où ils devaient tous se retrouver. Etait-elle au bon endroit ? Regardant autour d’elle, elle reconnut les portes et le long couloir. Etait-ce le bon jour, se demanda-t-elle, en réfléchissant à la date qu’elle avait mis sur ses notes de métamorphose. Oui, on était bien mardi. Fronçant les sourcils, elle poussa tout de même la lourde porte en bois. La salle était vide. Se mordant la lèvre inférieur, elle s’avança jusqu’à la vieille table où elle s’assit confortablement posant son sac en bandoulière à coté d’elle. Ils n’allaient surement pas tarder. Ressortant les parchemins qu’elle avait vulgairement abandonnés dans son sac lorsqu’elle était dans sa salle commune, elle se remit à relire pour la centième fois les définitions de Métamorphose. Mais bien vite, elle laissa retomber ses bras sur ses jambes. Si elle relisait une seule des lignes écrites sur ce parchemin, elle allait imploser ! Regardant intensément la vieille porte, Abi espéra que James ou Victoire allaient bientôt passer l’encadrement, elle n’en pouvait plus de réviser...

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

-Finnigan !
-Et tu vois, j’ai cru un instant que ce Ronflak Cornu allait manger mon bouquet de trèfles alors...…
-Finnigaaaaaan !
-Je l’ai poursuivi et c’est à ce moment-là que tu es arrivée, mon chaudron d’or mâtiné total arc-en-ciel, à dos de dragon ! Alors je suis monté avec toi et...…
-Finnigan, tu es en train d’écraser la dernière chemise potable qu’il me reste alors bouge, et vite parce que si tu restes là à raconter tes rêves tordus, t’as intérêt à avoir le *** bordé de trèfles si tu veux pas que je te greffe les oreilles de tes fichus Ronflak Cornus !
-Roh, James ! Arrête de jouer les trolls des montagnes mal léché et ravale un peu ta dignitude : t’as qu’à y aller avec un des caleçons à fleurs de Merlin, c’est trop tendance, demande à Victoire ! Wink

Vas-y, Just’, je veux entendre la suite !
-Je te rappelle, Leslie, que tu es dans le dortoir des gars alors si mon humeur te déplaît, vous n’avez qu’à aller construire votre monde de leprechauns 100% bonne humeur ailleurs ! Parce qu’ici rien n’est rose, ok ? On vit pas dans les vignettes des paquets de céréales, alors grandissez un peu !

Agacé, James repoussa violemment Justin qui avait élu domicile sur son lit. Il s’empara de sa chemise froissée et agita sa baguette magique dans l’espoir de réparer les dégâts. Sans grand succès. Résigné, il retira son t-shirt et passa le vêtement qu’il boutonna sans grandes précautions. Après quoi il se dirigea vers sa malle qu’il ouvrit d’un coup de pied avant de s’emparer de son sac (qu’il avait pris soin de remplir de toute sorte de livres de Défense Contre les Forces du Mal), de la cape d’invisibilité de son père ainsi que de la Carte du Maraudeur. Une fois les précieux objets dissimulés dans les poches de sa cape, James se tourna brusquement vers Leslie qu’il fixa longuement avant de marmoner.

-Désolé, je... Je suis un peu... On se voit tout à l’heure !

Quitter l’atmosphère plus que tendue du dortoir pour retrouver la salle commune remplie d’élèves bruyants et agités fut un véritable soulagement pour James. Il savait qu’il avait été un peu dur, qu’il ne pouvait jamais changer ses deux irlandais préférés et que la fatigue et la nervosité avaient parlé pour lui. Il espérait de tout son cœur que Leslie ne lui en tiendrait pas rigueur et viendrait tout de même à la réunion. Plus que jamais, le Préfet des Gryffondor avait besoin de se sentir soutenu par ses proches dans ce projet un peu farfelu qu’il s’était promis de mener à terme. Depuis l’agression de Louisiana, rien n’allait plus au château. Un climat de suspicion s’était installé et James devait bien avouer que, comme tous les autres, il avait fait ses pronostics quant aux responsables de ces évènements étranges. Et le comportement d’Albus, de plus en plus irresponsable et irraisonné, n’arrangeait en rien les choses ! Parfois, l’aîné des Potter avait l’impression que sa tête allait exploser sous l’effet des questions et obstacles qui s’imposaient à lui. Alors, plutôt que d’attendre et de subir, il avait décidé, avec Abi et Victoire, de prendre les choses en main en réunissant ce soir-là tous les élèves du château qui étaient prêts à se battre dans l’ombre pour découvrir enfin la vérité à propos de toute cette mascarade.

A présent, James déambulait dans les couloirs et les bruits de la salle commune étaient bien lointains. Seul le silence régnait et le jeune homme se sentait affreusement seul. Il avait appréhendé ce moment toute la semaine passée et il arrivait enfin. Dans quelques minutes, il serait face à une dizaine d’élèves et il lui faudrait trouver quoi dire. Car tout le monde attendait de lui qu’il se comporte comme son père, avec le même courage, la même intelligence et le même charisme. Et s’il en était incapable ? Il n’y avait plus qu’à prier pour que Victoire et Abigaël prennent les choses en mains.
James réalisa qu’il était arrivé au point de rendez-vous. Hésitant, il poussa doucement la porte, craignant d’être en retard. Mais seule Abi était là, assise sur une table au fond de la salle. Soulagé de la voir, le jeune Potter s’avança à son tour et vint prendre place à côté d’elle, entourant de son bras les épaules de la Serdaigle avant de l’embrasser furtivement sur le front. Alors qu’il baissait les yeux, il remarqua la feuille de notes que la jeune fille tenait entre ses mains. Se penchant vers son oreille, il murmura :

-Ne t’inquiète pas, tu vas y arriver, tu es la meilleure !

A ces mots, il lui adressa un sourire plein d’encouragements avant de plonger ses mains dans ses poches pour en sortir la Carte du Maraudeur. Alors qu’il agitait sa baguette magique, il murmura :

-Je jure sollennellement que mes intentions sont mauvaises !

La carte du château se dessina alors. En la parcourant des yeux, James remarqua un point mobile se dirigeant vers eux. La petite étiquette qui était ratachée indiquait : Victoire Weasley.

Assise sur un des canapés de sa Salle Commune, Victoire tentait tant bien que mal de réviser ses manipulations de Potions, le dos tourné à Abigaël, Chris et David rassemblés non loin de la cheminée. Elle entendit sa cousine rire avec son ami de très loin, et ne put s'empêcher de sentir le regard de David peser sur sa nuque. Si elle se retournait, il était clair qu'elle croiserait son regard bleu - regard qu'elle avait tant aimé à treize ans - et Vic' n'avait pas la patience nécessaire pour le supporter.

Mais elle n'avait pas le temps de penser à David, à Abi et Chris ou même à Ted ; avant de partir pour la réunion de la soirée, pendant laquelle elle-même, sa cousine et James auraient à convaincre une bande d'adolescents inexpérimentés en magie qu'il était temps de se battre, elle devait à tout prix apprendre comment fabriquer la potion de Felix Felicis pour le lendemain matin. Le professeur Malefoy avait pris la détestable habitude de faire faire des interrogations d'une difficulté scandaleuse à ses élèves de Septième Année tous les mercredi matin, et bien entendu seuls les Serpentard en étaient exemptés. D'après ce que lui avaient rapporté ses camarades de Gryffondor - notamment Louisiana Seeds, leur enseignant avait également pris le parti d'enlever cinquante points à quiconque ne réussissait pas sa potion du jour. Or, Victoire visait la mention optimale à ses ASPIC et il était hors de question qu'elle se laisse rabaisser par un être aussi abject et méprisable que Drago Malefoy - probablement la seule personne au monde qui l'horripilait plus que James Potter, songea-t-elle avec surprise. Wink

La jeune Préfète reporta son attention sur l'antique grimoire qu'elle avait emprunté à la Biliothèque quelques heures auparavant, laissant son manuel trop incomplet rangé dans sa malle. "Porter la mixture à ébullition, puis..." - combien de fois avait-elle lu cette phrase ? Une centaine au moins, pensa-t-elle, excédée. Elle secoua ses longs cheveux roux en un geste impatient, soupira, et poursuivit sa lecture en silence, tentant de retenir le plus d'informations possibles en un minimum de temps. Non seulement magnifique, mais brillante, Victoire Weasley ne doutait nullement de ses capacités cognitives. Razz

C'est alors que la voix d'Abigaël, teintée d'un très léger accent français probablement à cause de son anxiété, s'éleva dans la Salle Commune. Vicky entendit sa cousine parler à Chris puis se lever, et réalisa à son tour que le temps était venu pour elles deux de partir à la réunion.

* Mais pas avant de connaître cette manipulation sur le bout des ongles *, décida la fille de Fleur.

Il ne lui fallut que quelques minutes supplémentaires piur s'assurer qu'elle obtiendrait une excellente note le lendemain, quelle que soit l'humeur de Malefoy. Il ne pouvait parer à aucune perfection, après tout... Wink

Une fois sastisfaite de son travail, la jolie Serdaigle se leva, souleva l'énorme grimoire et le remonta dans son dortoir dans le but de le rendre à la bibliothécaire dès le lendemain. Une fois arrivée à la hauteur de son lit à baldaquin, Vic' marqua un temps d'arrêt, jeta un coup d'oeil à l'uniforme scolaire qu'elle portait encore sur elle, haussa les épaules... et prit le parti de se changer. Etant bien entraînée ^^, il ne fallut à la demoiselle qu'un temps ridicule pour trouver une tunique et des bottes assorties dans sa quantité astronomique de vêtements. McGonagall n'avait jamais décrété que le port de l'uniforme était obligatoire en dehors des heures de classe, après tout...

Ce n'est qu'après avoir attrapé son sac de cours et enfilé ses chaussures que la jeune femme descendit les escaliers et sortit de la Salle Commune - sans un regard pour David, qui pourtant était encore là. Du coin de l'oeil elle le vit se lever à son tour... mais accéléra le pas, peu désireuse d'avoir à faire le trajet avec son ex-petit ami.
Ses pas la menèrent devant la porte de la Salle Vide en peu de temps, et elle entra sans hésiter, gratifiant sa cousine d'un sourire chaleureux et James d'un signe de tête poli. Depuis cette fameuse conversation dans un des couloirs de l'Ecole, ils avaient au moins appris à ne plus se toiser...

- Tu m'as vue arriver, je suppose ? lança-t-elle à James d'un ton qui se voulait indifférent, en désignant la Carte du Maraudeur.

Si ces dernières semaines m’avaient appris une chose, c’était sans nul doute que les ennuies semblaient arriver de paires avec les examens blancs. En effet, ma motivation avait connu des périodes bien plus éclatantes ce qui expliquait en partie les notes plutôt médiocres que j’avais su accumuler ces derniers temps. Un D en Métamorphose avait été suivi d’un P en Potions et ce n’était la note Acceptable que j’avais su décroché, péniblement, en sortilèges, qui allait me permettre de retrouver le cap ! Fort heureusement, en toute fin de semaine, la mention Optimal en Défense Contre les Forces du Mal m’avait quelque peu redonné espoir en me prouvant que les longues heures de travail en compagnie de Chris pouvaient payer ! C’est pourquoi, armé de toutes les bonnes résolutions du monde, je me retrouvais entouré de dizaines de grimoire, en compagnie des autres Serdaigles, dans notre salle commune, pour une séance de révisions particulièrement poussées en ce mardi soir. J’étais bien décidé à me préparer convenablement à l’interrogation de potions qui aurait lieu le lendemain, dernière chance pour moi de compenser mon Piètre et dernier test avant l’examen blanc. Malgré tout, j’éprouvais le plus grand mal à me concentrer. Il fallait avouer que les plaisanteries Chris et d’Abi, tout près de moi, ne m’aidaient en rien ! Mais il aurait été hypocrite de les juger responsable de mon manque d’entrain à travailler ! En réalité, toute mon attention était absorbée par la chevelure rousse de Victoire qui se balançait au rythme de la lecture de la jeune fille, trahissant le moindre de ses énervements lorsqu’elle peinait à retenir une formule.

Comment se détourner de la silhouette si parfaite de Victoire Weasley pour laisser son esprit s’imprégner de l’image du professeur Malefoy, plus cynique et moqueur que jamais ? Me concernant, c’était tout à fait impossible. En cet instant, je ne pouvais qu’être heureux de la voir me tourner le dos. Si, par malheur, elle venait à se retourner et à croiser mon regard, tout mes efforts pour sembler indifférent ou méprisant à son égard, ces derniers temps, auraient été réduits à néant.
Songeant à la colère que susciterait chez mon père mon échec aux examens, je me replongeai à contre-cœur dans mes notes de potions après avoir chassé, du moins le croyais-je, l’image de la jolie rousse de ma tête.

Les racines d’asphodèle sont utilisées dans la fabrication de la Goutte du Mort Vivant. Cette plante est associée à l’au-delà et à l’enfer.

L’enfer. C’était exactement cela. L’enfer de ne pas être le premier, d’avoir été relégué au rang de simple « ami », peut-être même simple « connaissance ». L’enfer d’avoir été évincé par Ted Lupin, ce garçon sans talent particulier qui ne m’arrivait pas à la cheville. L’enfer de la voir m’ignorer totalement et de devoir tenter de faire de même, tel un piètre comédien.

Bien préparé, le Philtre de Paix a pour effets de calmer l’anxiété et l’agitation.

Je ne voyais pas comment me calmer. Dans quelques mois, nous allions quitter l’école et les espoirs que je nourissais seraient à jamais évanouis. Il ne serait plus question d’attirer son attention, de la séduire à nouveau ! Nous nous quitterions sur quelque chose d’inachevé, sur l’esquisse mal habile d’une relation qui n’avait pas eu sa chance. L’enfer ? C’était de savoir, tout au fond, qu’elle n’en était pas affectée. Pas autant que moi.
D’un geste rageur, je balançai mes notes à travers la pièce, épuisé par ces réflexions obssessionnelles qui ne me menaient jamais nulle part. Alors que je me tournais vers Chris, je réalisai qu’Abi venait de quitter la pièce. Lorsque Victoire se leva pour l’imiter, je m’empressai de faire de même en ne manquant pas d’adresser un sourire charmeur un groupe de filles de sixième année qui semblaient m’observer depuis quelques minutes. Alors que j’échangeai quelques mots gentils avec elle, usant et abusant de mon charme (^^), je priais secrètement pour que Victoire soit témoin de la scène.

Lorsque je pris congé de mes camarades en promettant à l’une d’elle un tête-à-tête lors de la prochaine sortie à Pré-au-Lard, la jolie rousse avait déjà disparu. Non sans pousser un profond soupir, j’attrapai mon sac et quittai la pièce après avoir adressé à Chris un vague signe de la main. Il était grand temps que je retrouve mes esprits. Je ne voulais plus me laisser distraire. Lorsqu’Abi m’avait parlé, quelques jours plus tôt, d’une réunion entre plusieurs élèves de l’école dans le but d’organiser une résistance à la terreur sans nom qui s’était abattue sur Poudlard depuis quelques temps, je m’étais empressé d’accepter en promettant de me battre à leurs côtés. Lorsqu’il ne s’agissait pas de la gent féminine^^, j’étais un homme d’engagement. Je ne voulais surtout pas décevoir mon amie.

C’est dans cet état d’esprit que je franchis la porte de la salle de classe vide où nous nous étions donné rendez-vous, au quatrième étage. Comme je m’y attendais, Victoire était déjà là. Peu séduit par l’idée de me laisser distraire de nouveau, je me dirigeai instinctivement vers l’opposé de la pièce, le plus loin possible de ma camarade.

-Salut ! marmonai-je vaguement, plus à l’attention de James Potter que des deux autres que je venais tout juste de quitter.

Mal à l’aise, je ne savais trop quoi dire. Et dans ce genre de situations, il n’était pas rare que, pour briser le silence, je me confonde en paroles absurdes dans un rire nerveux ! -__-‘

-J’espère que je ne suis pas tout seul parce que me battre, je veux bien mais à quatre, il faut espérer un miracle et pour ce genre de choses, je pense que Merlin est plus qualifié que moi !

-Dis Emily, est-ce qu’il est à toi le hibou qui frappe au carreau depuis plus d’un quart d’heure ?
-Pardon, demanda la jeune Seeds émergeant de son devoir de potion qu’elle n’arrivait décidément pas à finir.
-Le hibou, réduit Kevin en montrant la fenêtre d’un coup de tête.
-Oh, Merlin !

Abandonnant ses kilomètres de parchemin sur la table, Emily courut vers la fenêtre de sa salle commune pour l’ouvrir laissant ainsi pénétrer le hibou dans un milieu nettement plus chaud que l’extérieure. Voletant jusqu’à la chaise qu’occuper Emily, le petit hibou s’y posa attendant que sa propriétaire daigne venir le débarrasser de sa missive et lui donner une friandise. Revenant vers la table qu’elle occupait, Emily décrocha la lettre du coup de son hibou et lui offrit le reste de son biscuit que Kevin et elle avaient ramené de leur étape en cuisine plusieurs heures auparavant. Reconnaissant presque automatiquement l’écriture de Jake, elle sourit en déchirant l’enveloppe pour ouvrir la lettre en elle-même.

-Qui est-ce ? demanda Kevin curieux.
-Mais laisse la tranquille, Kevin, elle a le droit d’avoir une vie privée !
-Ne t’inquiète pas Lily, je commence à avoir l’habitude avec ton frère. Et pour ta gouverne mon cher Kevin, commença-t-elle tout sourire aux lèvres à l’attention de Kevin cette fois-ci. Tu ne connais pas l’émetteur de cette lettre !
-C’est Jake ? demanda Lily sans relever le nez de ses parchemins.
-Qui s’est ce Jake ? Questionna-t-il sa sœur, avant de diriger son regard vers Emily les sourcils froncés.
-Est-ce que je t’ai demandé si Merlin avait des caleçons roses ?
-Maintenant, oui ! Répondit-il en riant. Rire auquel Emily et Lily se joignirent très vite.

Prêtant un regard furtif à la petite horloge posée sur la poudre de la grosse cheminée, Emily commença à remballer ses affaires, et rangea soigneusement sa lettre entre deux parchemins préférant garder la lecture de celle-ci pour plus tard, elle allait être en retard. Posant son sac en cuir sur son épaule, Emily réajusta sa cravate, elle n’aimait décidément pas ces uniformes et fit un signe de main à ses amis avant de se diriger vers la porte.

-Tu vas où ? La questionna Kevin qui venait tout juste de constater que sa camarade partait.
-Rejoindre Liz ! A plus tard !

Les étudiants commençaient à se compter par dizaines dans les longs couloirs qui menaient à la Grande Salle, mais pour une fois, Emily ne suivit pas le courant des élèves. Remontant vers le quatrième étage, elle s’y trouva enfin seule. Il n’y avait que le bruit d’une vieille porte qui se fermait qui brisait le silence qui régnait à cet étage. En un sens, le coté désert de l’endroit avait été méticuleusement choisi par Abigaël, Victoire et James, se dit-elle en se dirigeant vers la porte qui venait de se fermer. Lorsqu’elle avait entendu parler d’une réunion suite à l’attaque de Louisiana quelques semaines à peine plus tôt, Emily n’avait pas pu dire non. Si elle pouvait trouver qui avait fait subir ces blessures à sa sœur, elle ne passerait pas à coter !

Poussant de toutes ses forces la grosse porte, Mills pénétra dans la pièce qui comptait déjà quatre étudiants. Elle les reconnut tous. Dans le fond, assis sur une table, Abi et James, et non loin d’elle, se tenait la légendaire Victoire, et David Goldstein était à l’opposé de la jeune Weasley. A cet instant, Emily adressa un fin sourire à tout le monde.

-Salut !

S’avançant pour s’adosser à une vielle poutre, Emily laissa entrer la personne suivante qui selon elle allait être Louisiana, enfin l’espérait-elle en tout cas.

Et dire qu'à l'époque où elle étudiait encore en Louisiane, ses professeurs se souciaient d'abord de la météo, et ensuite des devoirs à rendre... Louisiana, involontairement cachée derrière une masse insurmontable de parchemins et de grimoires dans la Salle Commune, se souvenait encore des paroles tant appréciées des élèves que le professeur Banners prenait un plaisir inconséquent à répéter, "Vous n'êtes que des jeunes, autant vous laisser profiter du soleil... je vous donne trois semaines de délai pour me rendre ce travail."

Il était clair que ni Miss Hemley, ni sa remplaçante, Miss Clarté, n'avaient dû avoir l'occasion de rencontrer le vieux professeur de Métamorphose persuadé des vertus de la bonne humeur chez les adolescents. Les deux femmes, qu'elles soient mise à rude épreuve par une imminente maternité pour la première, ou stressée par trop peu d'expérience en matière d'enseignement pour la seconde, ne faisaient aucun cadeau à leurs étudiants et allaient même jusqu'à doubler leur quantité de travail en prétextant l'approche des examens blancs. Si seulement les élèves de Septième Année n'avaient pas eu, dans la même semaine, à rendre deux dissertations de Sortilège, à trouver un remède à un Pitiponk malade en cours de Soins aux Créatures Magiques, à réviser des interrogations de plus en plus tordues de Potions, et à présenter des exposés complexes devant la classe de Défense Contre les Forces du Mal, ils s'y seraient sans doute attelés sans broncher, songea une Louisiana dépassée par ses obligations, au sens propre comme au figuré.

Car en tant que Capitaine de l'équipe de Quidditch des Gryffondor, elle devait s'assurer que tous ses joueurs avaient la technique et la motivation toutes deux nécessaires à battre les Serdaigle à plate couture lors du prochain match qui les opposerait. Après son aggression, la jeune américaine avait mis les bouchées doubles pendant ses entraînements, ne faisant plus aucun cadeau aux membres de son équipe et n'hésitant pas à les renvoyer, trempés de sueur et complètement épuisés, dans leur Salle Commune à une heure du matin s'il le fallait. Et ces nuits très courtes et souvent rythmées par des rêves pleins d'échecs sportifs, scolaires ou familiaux pour certains commençaient à peser lourdement sur les épaules et l'humeur des pauvres Gryffondor. Louisiana savait qu'ils ne lui en voulaient pas vraiment - comment le pourraient-ils, après ce qu'il lui était arrivé quelques semaines auparavant, et alors que les Capitaines des autres Maisons eux-mêmes leur avaient certifié qu'ils étaient entre d'excellentes mains pour avoir une chance de gagner la Coupe ? Néanmoins, ce n'est qu'à regrets que la jeune sorcière accueillit la requête de James Potter avec assez de bienveillance pour l'autoriser, lui, Abigaël et sa cousine Victoire, à rassembler les élèves pour une réunion "de la plus haute importance" à la place de l'entraînement de la soirée. Elle lui avait donné son accord, et de toute manière, elle-même n'aurait peut-être pas pu assurer ce jour-là son poste de Capitaine avec cette quantité astronomique de devoirs...

- Mais tu dois venir aussi, Liz, lui avait certifié un James à l'air plus solennel que jamais.
- Je ne sais pas, je verrai... pourquoi n'envoies-tu pas Leslie et Justin prendre des notes pour moi, je te jure de rattraper ce cours avec soin, plaisanta-t-elle, mais son sourire ne se refléta pas sur le visage grave du jeune Gryffondor, qui lui fit promettre - quoiqu'à contrecoeur - d'être présente à cette fameuse réunion.

Assommée par des heures de bachotage ininterrompu - sauf peut-être le temps de lancer un regard plein de reproches à Leslie lorsque cette dernière monta sans gêne aucune l'escalier menant au dortoir des garçons (il fallait vraiment qu'elle réalise ce que son comportement enfantin pouvait laisser entendre à ceux qui ne la connaissaient pas, même s'ils n'étaient pas nombreux), Louisiana se leva en soupirant à l'heure H. Elle prit soin de ranger ses affaires dans sa malle puis redescendit les marches, son sac sur l'épaule et regrettant un peu de n'avoir pas pris le temps d'enfiler un jean à la place de cette horrible jupe écossaise. Tant pis, se dit-elle, en parcourant les couloirs à la recherche de la fameuse salle vide - qu'elle trouva sans peine, attrapant la lourde porte en bois avant même qu'elle se referme sur la silhouette d'Emily.

- Bonjour à tous, lança-t-elle, enthousiaste et capable de s'adapter à bon nombre de situations quelques en soient les casting et les raisons.

Elle parcourut la salle du regard, sourit à Abi et son coéquipier David Goldstein - très bon joueur, l'un de ceux qu'elle redoutait presque pour le match à venir, puis s'installa à son tour sur une des tables faisant face au trio animateur de la soirée.

Les étudiants commençaient enfin à affluer dans la salle vide, avec juste le bon intervale de temps pour que leur rassemblement ne paraisse pas trop suspect aux éventuels surveillants qui passaient d'un couloir à l'autre. Comme Victoire avait pu s'en douter, David fut le premier après elle à franchir le seuil de la pièce, et la jeune femme le regarda non sans une certaine résignation se placer exactement à l'opposé d'elle. Vic' leva imperceptiblement les yeux au ciel et jeta un regard courroucé en direction de James et Abi qui, eux, nagaient toujours dans leur petite bulle pathétique en ignorant complètement les nouveaux arrivants. Les deux soeurs Seeds, que Vicky ne pourrait qualifier que de "courageuses" de s'être déplacées face à la montagne de travail à laquelle elles faisaient face, firent à leur tour une entrée remarquée... et puis, plus rien.
La fille de Fleur Delacour attendit quelques minutes, que n'accéléra en rien le silence embarrassé qui suivit l'arrivée des américaines, que d'autres élèves arrivent - mais elle dut se rendre à l'évidence. Ils ne seraient même pas une dizaine à assister à cette réunion.
Déçue, et exaspérée du fait que le manque flagrant d'efficacité de leurs invitations ne dérange pas James le moins du monde, la jeune Préfète referma la porte d'un coup de baguette magique avant de se tourner vers un James Potter à l'air absent.

- Surveille la Carte, au cas où d'autres élèves seraient en retard, lui ordonna-t-elle, avant de se tourner vers la minuscule - ridicule - assemblée qui lui faisait face.

Au moins n'aurait-elle pas besoin d'un Sonorus pour se faire entendre, se dit-elle, et cette pensée lui arracha un demi-sourire amusé.

- Bonsoir à tous. Vous savez sans doute pourquoi vous êtes ici, commença-t-elle, et son regard bleu se porta sur la jeune Louisiana Seeds. Elle décida néanmoins de faire un rapide rappel de la situation à ses camarades. Il y a deux semaines l'une de nos étudiantes s'est fait agresser sans raison, et au contraire de ce que tentent de nous faire croire nos supérieurs, nous ne pouvons nier - elle se désigna, ainsi que James et Abi, d'un furtif geste de la main - qu'il s'agit sans doute d'un acte de magie noire.

Victoire se tut quelques secondes, le temps que ses auditeurs digèrent l'information. Puis, elle se hissa sur le bureau un peu bancal posé sur l'estrade et resta assise, jambes croisées, pour continuer son discours :

- Ces évènements, fit-elle, et les récits que lui avaient faits ses parents des années précédant la Grande Guerre passèrent furtivement dans sa mémoire, ne sont pas sans ressemblances avec ceux qu'on connus nos parents, vous l'aurez sans doute compris. Minerva McGonagall et Joshua Caldwell tentent en ce moment même d'étouffer l'affaire... et cherchent un coupable à l'extérieur du Château. Cette réunion a pour but de vous faire envisager une autre hypothèse, à savoir celle qui va suivre : et si le coupable était parmi nous ?

Comme elle l'avait escompté, des murmures de plus en plus sonores emplirent la salle suite à son intervention, et ce malgré le nombre très restreint de participants.

- Je suppose que vous savez tous ce qu'est, ou plutôt ce qu'à été, l'Armée de Dumbledore, poursuivit la jeune femme, et elle dut s'interrompre à nouveau alors que la porte s'ouvrait sur un retardataire.

Gryffondor Nombre de messages : 16 Age : 34 Date d'inscription : 16/12/2009

Comment faire quand on a que 11 ans et qu'on a l'impression de ne servir à rien ? Soupirant à fendre l'âme, la jeune Keller referma son livre. Ce n'était pas tout, mais elle avait d'autres choses à faire ... Reposant le bouquin sur la table de nuit, Roxana se leva et s'étira en baillant. Sortant du dortoir, elle descendit dans la salle commune, grimaçant légèrement, elle remarqua son frère installé un peu plus loin. Détournant le regard, elle sortit rapidement, n'écoutant pas le rouge et or qui l'appellait.

Regardant sa montre, elle se rendit compte qu'elle était en retard, descendant en quatrième vitesse les escaliers, elle fut stoppée par un escalier rebelle qui l'envoya faire un tour dans un étage qu'elle ne désirait pas atteindre.

Par Merlin ... Je suis en retard ...

Enfin, elle arriva au quatrième étage et s'avança vers la salle où devait avoir lieu la première réunion. S'avançant en silence, elle entendit quelques voix à l'interieur. Poussant la porte doucement, elle entra dans la salle en espérant passer discrêtement. Malheureusement, la jeune femme, qui discutait, venait de s'interrompre pour se retourner vers elle. Rougissant et baissant les yeux sur le sol, la petite Gryffondor se sentit gênée.

Excusez-moi ...

Elle alla vite s'asseoir un peu plus loin, attentive à la suite de la réunion.

Serdaigle Nombre de messages : 48 Age : 26 Date d'inscription : 22/08/2008

Pelotonnée dans un des fauteuils de la salle commune des Serdaigle, Lucy Weasley était trop absorbé par ses pensées pour prêter une quelconque attention aux événements qui se déroulaient dans la pièce. Pourtant, le fait qu’elle fixait les pages du livre qu’elle tenait entre ses mains en ayant l’air d’absorber chacun des mots qu’elle lisait n’empêchait pas l’esprit de la jeune fille de divaguer ailleurs, repensant à la journée de plus qu’elle avait vécu. Elle avait apris par James, le matin même que lui, Victoire et Abigaël, si ces informations étaient exact, avait l’intention de reformer la groupe de défense contre les forces du mal, qui était plus connu sous le nom d’Armée de Dumbledore dont Harry avait été le meneur à l’époque lorsqu’il était lui-même à l’école. Aussi, Lucy avait été imédiatement intéressé lorsque la rumeur de la reconstruction de cette armée était parvenue à ses oreilles. Même si elle se gardait bien de donner son avis, la Serdaigle pensait que c’était une bonne idée. En effet, après l’agression de Louisiana – la jeune Weasley frissonna au souvenir du corps de la Gryffondor étendu dans un marre de sang sur le sol du couloir du septième étage- l’agitation était à son comble et chacun avait une idée différente concernant l’identité du coupable.

Lucy sortit de sa rêverie lorsqu’elle entendit des éclats de rire dans la salle commune. La jeune fille releva la tête et s’aperçu soudain du monde qu’il y avait dans la pièce. Abigaël, qui avait sortit son nez de ses révisions, bavardait gaiment avec David et Chris Corner, un autre garçon de septième année. A l’opposé de la salle, Victoire lisait des kilomètres de parchemin. Décidant qu’elle avait encore un peu de temps avant de se rendre à cette réunion, Lucy sortit de son sac son devoir de métamorphose qu’elle n’avait pas encore achevé. Elle griffonna rapidement une réponse à la dernière question qui portait sur les animagus, et entrepris de s’exercer au sortilège « Expelliarmus » qu’elle avait apris le matin même. Les résultats ne furent pas cependant pas très glorieux. Lucy, qui voulait expulser sa plume un peu plus loin, rata sa cible et envoya valser sa bouteille d’encre sur son devoir de métamorphose.

-Mais qu’es-ce que j’ai bien pu faire à Merlin pour mériter ça ? Soupira la jeune fille, exaspérée.

Elle essaya d’éponger l’encre à l’aide d’un mouchoir, mais rien n’y fit. Elle s’en voulu de sa maladresse qui la forçait à recopier son devoir en entier. Sauf bien sur si Victoire acceptait de l’aider-se qui n’était pas gagner- . Lucy se tourna vers le canapé où sa cousine était assise quelques minutes auparavant et s’aperçu avec horreur qu’elle n’était plus là. Horrifié à l’idée d’être en retard, la jeune Weasley se précipita vers la sortie, attrapant au passage son sac qu’elle balança sur son épaule et franchit le portrait qui la ramena dans le couloir du troisième étage. Elle grimpa les escaliers quatre à quatre et gagna rapidement l’étage du dessus. La Serdaigle se dirigea vers la salle vide où devait se dérouler la réunion. Elle s’arrêta un moment devant la porte pour reprendre son souffle, puis en entra. Victoire Weasley était debout et avait déjà commencé à parler. Lucy s’excusa rapidement pour son retard et rougit en sentant quelques regards tournés vers elle. Sans plus attendre, elle se dirigea vers un coin de la pièce où elle pourrait passer inaperçue et se contenter d’écouter.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Lorsque sa cousine prénétra dans la pièce, James releva tout juste la tête pour lui lancer un vague regard indifférent. A sa question, il répondit par un haussement d’épaules, jugeant la réponse trop évidente pour être énoncée dans un anglais correct, avant de replonger dans la lecture de la Carte. Son regard noisette la parcourait à toute vitesse. Depuis longtemps, il s’était désintéressé du couloir du quatrième étage pour partir à la recherche d’un tout autre nom, celui de quelqu’un qu’il ne risquait pas de voir en ce lieu ce soir-là. Enfin, il repéra la petite étiquette mouvante indiquant le nom d’ « Albus Potter ». Avec un soulagement non dissimulé, James constata que son frère se trouvait dans sa salle commune et que sa petite bande habituelle constituée de Miller, McMillan et Seeds ne semblait pas lui tourner autour. Il y avait déjà quelques semaines, le préfet de Gryffondor avait commencé à vérifier, de-ça de-là, les activités d’Albus. Mais ces petites vérifications innocentes étaient bientôt devenues quotidienne, à des heures de plus en plus rapprochées, surtout depuis l’altercation qui avait eu lieu entre les deux frangins, quelques jours auparavant. A cette pensée, James porta machinalement une main à son nez qu’il avait réussi à arranger de quelques coups de baguette magique. Alors qu’il laissait retomber sa main sur la table, le jeune homme se tourna vers Abigaël, l’observant silencieusement. Après avoir longuement hésité, il avait prit le parti de ne pas lui relater ce petit incident. Il savait pertinemment qu’elle en aurait parlé à Victoire qui n’aurait pas manqué une occasion de rire de lui. Effectivement, face à Albus, cela n’était pas très compliqué de prendre le dessus ! Mais à quoi cela aurait-il servi si ce n’est à attiser la colère qu’il éprouvait à mon égard ? James se sentait un peu perdu face à tous ces évènements qui le dépassaient. Parfois, il réalisait qu’il était bien seul face à tout cela.

Le ton sec avec lequel Victoire s’adressa à lui tira le préfet de ses réflexions. Après avoir balayé la salle du regard, il remarqua que bon nombre d’élèves étaient déjà arrivés. Agacé de voir qu’une fois de plus, sa cousine prenait le commandement de l’opération, il lui adressa un regard noir, vérifiant néanmoins la présence d’éventuels retardataires. Il en remarqua deux : son cousine, Lucy, et Roxana Keller, la fillette avec qui il avait eu l’occasion de discuter quelques jours plus tôt. Elles ne semblaient pas perdues, il n’y avait donc aucune raison de s’attarder davantage sur la question. Aussi James reporta-t-il son attention sur sa cousine qui, une fois de plus, exerçait son talent d’oratrice avec une aisance aussi naturelle qu’écoeurante. L’espace d’un instant, le préfet de Gryffondor se dit que Victoire allait diriger seule la réunion, sans que ni Abi ni lui n’ait la possibilité de s’exprimer à un seul instant. Fort heureusement, l’arrivée des deux retardataires contraint la Serdaigle à s’interrompre dans son discours. Saisissant l’occasion, James prit la suite :

-Pour ceux qui l’ignoreraient, déclara-t-il en se demandant si le récit de la dernire guerre avait traversé l’Atlantique pour parvenir jusqu’aux oreilles des sœurs Seeds, l’Armée de Dumbledore est une organisation créée par un groupe d’étudiants il y a de cela une vingtaine d’années. Leur objectif était d’apprendre à se défendre contre les formes de magie noire qui menaçaient le château à l’époque. Mais je suppose que je ne vous apprends rien, je crois même que, pour certains, vos parents en faisaient partie !

D’un geste de la main, James désigna vaguement David Goldstein dont il venait seulement de remarquer la présence, à l’autre bout de la salle. Puis, il reprit :

-Bien sûr, le contexte était différent, la menace qui planait sur eux était sûrement plus identifiée que dans notre cas ! Mais s’ils ont réussi, s’ils ont participé à la chute de Voldemort, c’est parce qu’ils étaient unis ! Et en ce moment, au château, je ne vois pas d’union ! Tout le monde soupçonne tout le monde, il n’y a plus de climat de confiance ! Nous avons trop tendance à nous diviser et c’est ce qui nous rend vulnérable !

James s’interrompit, perdu dans ses pensées. Il n’était plus dans la salle de classe vide, il ne tentait plus d’organiser la résistance des élèves de Poudlard. Il pensait à son frère. Et lorsque la porte s’ouvrit de nouveau sur les retardataires et que le visage d’Emer-Leslie lui apparut, le Gryffondor sentit son cœur manquer quelques battements. Dans le fond, ne participait-il pas à cette désunion qu’il venait de dénoncer ? En définitive, la fatigue, la nervosité, la pression trop importante qu’il avait l’impression de subir le poussaient à mal agir vis-à-vis de ses proches. N’était-ce pas cela qui le rendait, chaque jour, plus vulnérable ?
Agacé à l’idée de faire preuve de si peu de concentration, James se tourna vers Abigaël, attendant d’elle qu’elle prenne la suite. Car décidemment, il était un bien piètre orateur.

- Donc, j'étais sur le Terrain de Quidditch et je tendais un fil en poil de Scroutt - en poil d'oreille, hein, c'est évident - pour faire sécher le caleçon que Minerva l'avait confié, celui qui appartenait à Merlin et qui sentait la pastèque parce que dans mon rêve, McGo était mariée à Merlin. Et là, tout à coup...
- Vous pourriez baisser d'un ton ? Il y en a qui bossent !
- Viens, Just', soupira une Leslie décidément captivée par le rêve giga-leprechaun de son meilleur poteau puissance 800% trèfle. On se trisse dans votre dortoir, je veux connaître la fin !
- C'est parti ! fit l'irlando-givrissime en bondissant tel l'armoise éprise du Nifleur direction l'escalier du dortoir des gus.

Sans gêne aucune, pusiqu'elle l'avait fait avec James pendant des années quand le dortoir des filles sentait trop le vernis anti-tâches-anti-odeurs-anti-vie-sociale et quand la Salle Commune regorgeait d'élèves-vraiment-dépourvus-de-glande-d'amusement, Les' s'empara de Terry le Chien et de sa jauge à bonne humeur et suivit son compatriote dans le dortoir (hoho, pas rangé ! Mission n° 2 : Il nous faut accomplir des travaux de géant. Icon_wink

) des garçons. Lieu béni de tous dans lequel James était en train d'imploser gentiment, manifestement à la recherche d'un truc potable à porter pour ze réunion of ze siècle. Emer-Leslie se retint à grand peine de lui faire remarquer que de toute façon, il aurait le choix entre un uniforme, un uniforme, un uniforme de Quidditch et un pyjama, et quelle fierté peut ressentir une irlandaise lorsqu'elle se montre autant pourvue de raisonnabilitude ! Justin, pris par son récit le très palpitant dans lequel elle était elle-même en guest-star et giga-fière de combattre les puissances maléfiques anti-caleçonesques, continuait son déblatérage professionnel et admirable d'inepties sans pouvoir s'arrêter. Même quand James se mit à lui brailler dessus, tout ça parce qu'il ne supportait pas d'assumer la tâche de Potion d'Enflure qu'il avait effectuée avec brio le matin-même suite à un trèèèès léger incident au rayon maladresse en cours de Potions - incident mineur, vraiment mineur, dans lequel Leslie avait un tout petit peu bousculé le chaudron de son binôme avec James en voulant montrer à Justin comment dansaient les leprechauns.

-Finnigan !
-Et tu vois, j’ai cru un instant que ce Ronflak Cornu allait manger mon bouquet de trèfles alors...…
-Finnigaaaaaan !
-Je l’ai poursuivi et c’est à ce moment-là que tu es arrivée, mon chaudron d’or mâtiné total arc-en-ciel, à dos de dragon ! Alors je suis monté avec toi et...…
-Finnigan, tu es en train d’écraser la dernière chemise potable qu’il me reste alors bouge, et vite parce que si tu restes là à raconter tes rêves tordus, t’as intérêt à avoir le *** bordé de trèfles si tu veux pas que je te greffe les oreilles de tes fichus Ronflak Cornus !
-Roh, James ! Arrête de jouer les trolls des montagnes mal léché et ravale un peu ta dignitude : t’as qu’à y aller avec un des caleçons à fleurs de Merlin, c’est trop tendance, demande à Victoire ! Vas-y, Just’, je veux entendre la suite !
-Je te rappelle, Leslie, que tu es dans le dortoir des gars alors si mon humeur te déplaît, vous n’avez qu’à aller construire votre monde de leprechauns 100% bonne humeur ailleurs ! Parce qu’ici rien n’est rose, ok ? On vit pas dans les vignettes des paquets de céréales, alors grandissez un peu !

Merlin, quelle poésie mâtinée amuuuuur insensé et totale affectionnitude de la planète, songea Leslie, éberluée et un peu vexée par le ton acide qu'avait adopté son british de poteau. Non pas. Tout ça parce qu'elle ne s'était excusée que soixante-sept fois et demi d'avoir trucidé une chemise ultra-laide made-in-McGo en faisant preuve de son savoir infini sur la culture irlando-tréflienne, culture à laquelle de toute évidence James n'était pas du tout sensible. Sans compter qu'à ce stade, elle ne saurait jamais ce que Just' avait bien pu accomplir de fantastico-mêêêêrveilleux en sa divine compagnie dans ce rêve, dont le taux élevé de sagessitude atteignait le trop-pas croyable.

- ...et on s'est envolés et McGo lançait des trèfles roses à notre poursuite, mais vu qu'on avait pas de balai tu as sorti ta demi-soeur de ta poche, et là, là, mon Emer des prés verdoyants, elle s'est mise à chanter, mais à chanter !

De toute évidence, Justin, lui, n'était pas le moins du monde molesté par la présence houleuse et très désagréablo-irritogène de James, qui se retourna quand même vers Les' avant de partir pour sa fichue réunion avec un pitoyable "Désolé, je... Je suis un peu... On se voit tout à l’heure !". Leslie ingonra superbement les excuses nullissimes de James et se laissa transporter dans la narration palpitanto-trépidante de Justin, dans laquelle elle finissait reine de Papouasie, couronnée par un lutin, et, allez savoir pourquoi, mariée au Prince de Motordu.

Le temps de faire un crochet par son dortoir perso et sa malle non moins Lesliesque, la fille de Connie dut admettre qu'à l'instar de James, elle disposait du choix cornélien entre porter son uniforme ou porter son uniforme. Ni une ni deux, la donzelle repartit faire les yeux doux à son irlandais de Justin, et réussit tant bien que mal à lui ""emprunter"" un tee-shirt (trop petit pour le gus, et qu'il comptait de toute façon offrir aux Efles des Cuisines, alors même que Les' était en giga-panne de tee shirts barriolés !!). Elle sauta dans un jean, choisi pour des raisons mystérieuses par une Connie en mal d'enfant normalement constitué il y avait déjà un an, et partit pour la réunion made-in Victoire qui promettait d'être victorienne et rasoire à souhait. Et ce, en gardant à l'esprit les propos d'un Just' à l'air buté "Pas moyen que je fasse à ton coincé d'anglais le plaisir sans bornes de me pointer à sa fiesta perso, je préfère encore me pendre avec un spaghetti ! Vas-y et crache-leur des trèfles à la figure, ça lui apprendra à me moisir mes récits pourtant trépidants de rêves nocturnes !!" (comme s'ils pouvaient être diurnes. Mais passons).
Nageant dans le tee-shirt de Justin, rouge de son état et malgré tout violemment immense, la petite leprechaun partit d'un pas enlevé vers la salle vide, qu'elle rejoignit en deux temps treize mouvements. Le temps d'ouvrir grand la porte pour pénétrer dans la pièce de manière trop-pas-discrète, et Les' s'installa en tailleurs par terre devant l'estrade puisque toutes les places du premier rang étaient déjà prises.
Et c'est alors que, bien qu'ayant évidemment loupé les trois quarts dudit meeting, la voix de Leslie s'éleva dans la salle sans qu'elle ait donné à son cerveau son accord personnel :

- Et si on était en train de faire précisément ce qu'ils veulent qu'on fasse ?

Remarque éminemment tordue et terriblement étrange, que la blondinette essaya à sa manière d'expliciter - avec maints arrêts dus à sa gêne sans pareille de devoir s'exprimer devant autant de monde :

- Euh, je veux dire... Puisque McGo est en train de chercher l'attaquant de Louisiana à l'extérieur de Poudlard, et qu'elle est violemment atteinte par une sénilité de première catégorie, ça veut dire qu'il est dans le Château. Et si votre but est de former une joyeuse armée de gais lurons supputés défendre la cause du Bien... il va forcément en entendre parler, que ce soit un élève ou non. Ce qu'on est en train de faire, à cette seconde précise et avec un max d'enthousiasme, c'est donner à l'agresseur de Liz et à ses moults adjuvants une occase idéale de contourner nos obstacles, parce qu'ils nous connaissent. Et, euh... je... je ne sais pas trop ce qu'ils veulent, mais euh... bref, je suis quasi sûre mâtinée certitude avec probabilité intégrée qu'ils sont en train d'attendre qu'on se décide à protéger Poudlard alors qu'on ne sait même pas ce qu'on doit défendre exactement, tout ça pour faire diversion et prendre gentiment ce qu'eux, ils cherchent vraiment à avoir. Euh... voilà. Désolée James...

* Non mais qu'est ce qui t'a pris ma pauvre fille ? Tu viens de griller quatre ans de réputation déjà maxi entamée en blablatant un truc sans queue ni caboche, tout ça pour que James te lance un regard Kedavra de première ampleur ! Trisse-toi à dos de chameau véloce pendant qu'il en est encore temps ! *
Aussitôt cogité, aussitôt exécuté, Leslie se leva et commença à marcher en direction de la porte, persuadée que seuls les rêves bizarroïdes de Justin pourraient faire retrouver à ses joues-Souaffle une couleur humaine.

Poufsouffle Nombre de messages : 16 Age : 29 Date d'inscription : 23/12/2009

Assise dans un fauteuil près de la cheminée, Emelyne était en train de lire. Quiconque l'approchait aurait pu se demander ce qu'elle faisait. En effet, le regard dans le vide, un doigt se baladant sur un livre rempli de lignes de traits et de points, la Poufsouffle pourrait paraitre bizarre mais c'était ainsi qu'Emelyne était et elle se fichait bien du regard des autres.

Terminant son chapitre, elle referma son livre et s'étira doucement. Ecoutant les bruits au alentour, elle comprit qu'il était l'heure de manger. Se levant tranquillement, elle remonta dans son dortoir et posa son livre sur sa table de chevet. Saluant Liza, sa chauve-souris, elle sortit de la salle commune mais contrairement à tous les élèves qui se dirigeaient vers la grande salle, Emy préféra grimper les escaliers vers le quatrième étage.

De plus en plus à l'aise depuis maintenant plus d'une année qu'elle avait intégrer Poudlard, Emy se déplaçait comme n'importe quel autre élève. Son ouïe plus fine lui permettait d'entendre les venues de personne en face d'elle et ainsi, elle pouvait les éviter. Enfin, elle arriva devant la salle désirée. Comment avait-elle eu l'information ? En faite, elle n'en savait plus rien mais ce n'était pas grave, après tout la discrétion était de mise au vue de ce qu'ils désiraient réaliser.

Poussant la porte doucement, elle entra alors qu'une jeune fille était en train de parler. S'adossant à côté de la porte, elle écouta avec attention.

Euh, je veux dire... Puisque McGo est en train de chercher l'attaquant de Louisiana à l'extérieur de Poudlard, et qu'elle est violemment atteinte par une sénilité de première catégorie, ça veut dire qu'il est dans le Château. Et si votre but est de former une joyeuse armée de gais lurons supputés défendre la cause du Bien... il va forcément en entendre parler, que ce soit un élève ou non. Ce qu'on est en train de faire, à cette seconde précise et avec un max d'enthousiasme, c'est donner à l'agresseur de Liz et à ses moults adjuvants une occase idéale de contourner nos obstacles, parce qu'ils nous connaissent. Et, euh... je... je ne sais pas trop ce qu'ils veulent, mais euh... bref, je suis quasi sûre mâtinée certitude avec probabilité intégrée qu'ils sont en train d'attendre qu'on se décide à protéger Poudlard alors qu'on ne sait même pas ce qu'on doit défendre exactement, tout ça pour faire diversion et prendre gentiment ce qu'eux, ils cherchent vraiment à avoir. Euh... voilà. Désolée James...

Pas entièrement d'accord avec ce que venait de dire la demoiselle, Emelyne grimaça avant de se placer devant la porte de telle sorte que Leslie ne puisse pas sortir.

Je n'en suis pas sûr ... Ils peuvent se douter que des élèves tenteront quelque chose mais notre but est de former un groupe uniforme malgré nos différences ou plutôt devrais-je dire, grâce à nos différences. Oui James va très certainement être sous surveillance mais comment pourront-ils deviner qui fait partie du groupe et qui n'en fait pas partie ? A nous d'être plus malin qu'eux ...

Se taisant et baissant légèrement la tête, Emelyne s'écarta de la porte pour laisser le choix à Leslie de partir ou de rester. Habituellement discrête, elle n'avait pu s'empêcher de dire ce qu'elle pensait de l'accident qui avait eu lieu quelques temps avant.

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Regardant d’un regard vide les étudiants arrivés, Abigaël rangea les parchemins qu’elle avait en main dans son sac qu’elle déplaça pour faire de la place à Victoire. Elle s’attarda quelques instants sur le visage de James, ravagé par la fatigue et le doute. Depuis quelques temps, il semblait préoccuper. L’histoire de cette menace, d’Albus le dérangeait plus qu’il n’osait surement se l’avouer, et Abi avait peur que tout ceci le consume de l’intérieur et finisse par exploser. Sauf qu’elle se savait plus quoi faire. Depuis quelques jours, les moments où ils se retrouvaient que tous les deux se faisaient rare : l’approche des examens blancs de la jeune Delacour et les problèmes qu’avaient James avec son petit frère, n’aidaient en rien. Mais la française ne blâmait pas le Gryffondor, elle en était en parti, même plus, en faute. Le problème étant qu’après avoir passé plus de cinq heures d’affiler dans une même pièce devant les mêmes révisions, Abi avait besoin de voir autre chose, de penser à autre chose, et même à ne penser à rien, mais elle ne pouvait pas lorsqu’elle voyait un James plus fatigué que jamais, avec une mine soucieuse. Au moment où il posa sa main sur la table, Abigaël posa la sienne quelques secondes par-dessus celle du jeune Potter tentant de le réconforter, de lui faire comprendre qu’elle était là, qu’ils étaient tous là et qu’il était nullement seul face à tous ces problèmes.

Lorsque Victoire prit la parole, la Capitaine des Serdaigles constata que la salle auparavant vite était plutôt remplie bien qu’il manque quelques visages qu’Abigaël attendait. Affichant un visage neutre, elle laissa sa cousine parler. Cette dernière avait toujours eu un don incomparable pour parler devant une foule de personne, lorsqu’elles étaient encore petites, c’était toujours Victoire qui demandait à Fleur et à Gabrielle si elles pouvaient aller jouer dans le jardin des voisins. Elle savait emmener les choses d’une façon qu’Abi ne serait réellement décrire dans un anglais correcte et compréhensible. Il est vrai, que dans cette salle vide, Victoire n’allait pas demander à ses camarades si elle et sa cousine pouviez aller jouer chez les voisins, mais elle commençait plutôt bien à mettre les choses en place. Abi doutait qu’elle aurait pu en faire autant. Puis, se fut au tour de James qui continua le discours de Victoire à sa façon, mais très bien aussi. Mais il stoppa et Abi sentit son regard posé sur elle. Et voilà, son tour était arrivée. Se mordant la lèvre inférieure, elle prit une grande inspiration et voulut continuer, mais la voix douce et reconnaissable entre milles de Leslie s’éleva dans le fond de la salle. Toutes les têtes se tournèrent vers elle, et Abi l’écouta avec la plus grande attention. Puis une seconde voix s’éleva. Fronçant les sourcils la jeune française chercha à qui pouvait bien appartenir ce visage, mais elle mit très vite un nom sur cette voix, c’était Emelyne Martin, une Poufsouffle de septième année. Lorsque le silence se refit entendre dans la petite salle, la Serdaigle se redressa restant assise et d’une voix assurée et convaincante reprit.

-Non, Leslie, tu as peut-être raison, ainsi que toi, Emelyne, regarde ça sous un autre angle, regardez tous cela d’une autre façon. Si on ré-ouvre, ou qu’en tout cas, on s’inspire des actes de nos parents pour former une nouvelle Armé de Dumbledore, notre but ne sera pas forcément de protéger Poudlard en lui-même, qu’est-ce que c’est en fin de compte ? Une vieille baptise en pierre ! Le plus important est de, nous, protéger ! Les professeurs de Poudlard nous enseignent la plupart du temps la théorie de certains sorts, mais je vous le dis, savoir les effets d’un sort sur quelqu’un ne nous aidera en rien à combattre la menace qui plane au dessus de nos têtes. Et même si cette menace est parmi nous, qu’elle sait ce que nous faisons, tant mieux pour elle, elle sera peut-être enfin qu’on ne s’attaque pas à nos camarades sans en payer le prix.

A ces mots, elle eut un regard tout particulièrement dirigé aux sœurs Seeds. Elles savaient surement plus que tous les autres réunis ce que cette menace était capable de faire. Et en un sens, ni Abigaël, ni James, ni Victoire, ni n’importe quel autre étudiant savaient quand une seconde attaque aurait lieu, et si la première était vraiment le début d’une longue série d’attaque au château.

-Mais Emelyne a raison, même si cette menace est dans nos rangs, comment peut-elle savoir qui fait parti de cette assemblée. C’est dans ces circonstances de soupçons, de doute, reprit-elle désignant sa jeune camarade, Leslie, que nous avons voulu nous réunir. Les choses doivent être dites, et nous devons apprendre à nous défendre même si cette menace est encore inconnue. Cela reviendrait à nous réunir une à – regardant James, elle hésita avant de rajouter - deux fois par semaines, en fonction des circonstances : devoirs, examens, vacances... Et à perfectionner notre atout le plus important : notre union ! Emelyne l’a bien dit, c’est nos différences qui feront que cette nouvelle AD parviendra à quelque chose !

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

A des années lumières au moins de la salle de classe vide, James fixait intensément ses chaussures, se demandant si elles étaient suffisament grandes pour lui permettre de s’y cacher en attendant des jours meilleurs. Car décidemment, si la soirée avait déjà commencé d’une manière plutôt catastrophique, les choses ne semblaient pas vouloir s’arranger. En effet, ce ne fut pas la voix d’Abigaël qui résonna dans la pièce à la suite de celle du Gryffondor mais bien celle de Leslie qui soulevaient là des questions tellement pertinentes que le jeune Potter en avait la nausée. Il s’était attendu à rencontrer ce problème. Suite à l’agression de Louisiana, les décisions avaient été prises avec une rapidité déconcertante. Victoire, Abigaël et lui n’avait qu’une vague idée de ce qu’ils essayaient de former ce soir et James s’était très vite dit qu’à la moindre question, ils perdraient tout de leur assurance.

*Nous y voilà !*

Fort heureusement et contre tout attente, une autre élève prit la parole alors que Leslie s’apprêtait à quitter la pièce sans que James ne sache trop quoi dire pour la retenir. En entendant son discours, le préfet eut beaucoup de mal à ne pas se lever pour aller serrer sa camarade Poufsouffle dans ses bras ! Enfin, quelqu’un semblait vouloir aller dans leur sens ce qui représentait la première et la seule victoire de la soirée ! Au fond, et aux yeux du jeune Potter, l’important était surtout de créer l’unité, dans un premier temps, et ce bien avant de parler de se battre. Car si les élèves continuaient de se déchirer de la sorte, ils n’en seraient que plus vulnérables face à des sorciers plus aguerris. En effet, en repensant à la gravité des blessures de Louisiana, il était difficile de croire que cela pouvait être l’œuvre d’un simple étudiant de première année.

Perdu dans ses pensées, James prêta une oreille distraite aux explications d’Abi qui parvint habilement à rebondir sur les paroles de l’élève de Poufsouffle et les sauver ainsi d’un échec cuisant de leur petite réunion. Mais le jeune Potter était encore absorbé par les paroles prononcées par Leslie. Savaient-ils contre quoi ils se battaient ? Connaissaient-ils les ambitions de celui, celle ou ceux qui étaient à l’origine de ces évènements ? Le préfet de Gryffondor en était persuadé chaque jour davantage. Suite à sa conversation avec Victoire et Abigaël, il avait beaucoup réfléchi. Louisiana était une élève de Gryffondor et elle avait été attaquée tout près de leur salle commune. Albus était de plus en plus étrange et soutenait que les objets de leur père lui revenaient de droit. Pire, il était même allé jusqu’à tenter de pénétrer dans la salle commune des Gryffondors sans le mot de passe et n’avait pas hésité à frapper son aîné. Et si le problème venait, en définitive, de la famille Potter et de James tout particulièrement ? Si Leslie avait raison ? S’ils étaient tous en danger alors que les choses pouvaient s’arranger plus simplement ?

-Crois-moi, Leslie, on sait ce qu’ils cherchent... , murmura-t-il, plus pour lui-même que pour les autres et si faiblement que seules Abi et Vic’ étaient en mesure de l’entendre.

Après un long moment de silence, James prit la suite d’Abigaël :

-Louisiana, dit-il en désignant sa camarade d’un signe de tête, est une élève de septième année. Elle sait probablement plus de choses qu’une bonne partie d’entre nous mais cela ne lui a pas permit d’éviter le pire ! Et à sa place, Abigaël, Victoire ou même David ne s’en serait pas mieux sortis ! Et pourtant, ils passent tous leurs ASPIC à la fin de l’année ! Alors imaginez un peu les conséquences sur les plus jeunes !

James désigna sa cousine Lucy et la petite Roxana Keller.

-Cela prouve bien que nous avons encore beaucoup à apprendre ! Et que malgré cela, ça ne sera pas encore suffisant ! L’union fera notre force et seule la nouvelle AD nous permettra de nous défendre ensemble ! Bien sûr, on ne peut pas vous promettre que nous ne rencontrerons aucun obstacle, on ne peut pas vous promettre que personne n’aura de soupçons ! Mais je pense qu’on aurait tort de ne pas essayer ! Parce que si nous nous montrons suffisament unis et discrets, nous pouvons non seulement être mieux protégés mais aussi parvenir, peut-être, à identifier celui, celle ou ceux qui sont derrière tout ça !

De nouveau, James marqua une pause avant de reprendre :

-Vous ne pensez pas que vous auriez moins peur et que vous seriez plus enclin à avancer la tête haute si vous saviez que d’autres élèves marchent derrière vous et sont prêts à se battre pour vous ?! Ces temps-ci, on n’a plus que jamais besoin d’amis sur qui compter !

Victoire lança un regard courroucé aux deux petites Gryffondor et Serdaigle qui, déjà embarrassées d'arriver en retard, se glissèrent dans la pièce pour écouter sans mot dire. Elle n'avait pas l'intention de répéter cette réunion qui, étant d'une importance capitale pour tous ceux qui se souciaient un tant soit peu de l'avenir de Poudlard, ne devait être manquée par personne. Mais son agacement fut porté à son comble lorsque Owen débarqua en fanfare sans s'inquiéter le moins du monde de ce qu'elle perturbait toute l'assemblée, et la jeune femme leva les yeux au ciel sans retenue lorsqu'elle vit la fillette, vêtue d'un tee-shirt cinq fois trop grand pour elle, s'installer sur le sol. Alors qu'elle écoutait le discours de James avec un sourire - il ne serait jamais aussi bon orateur qu'elle-même, quoiqu'il fasse Razz

- Vic' fut tirée de ses pensées vagabondes par une voix connue de tous dans la salle.

Owen avait décidé qu'elle ne voulait pas passer inaperçue - comme si elle pouvait devenir normale, avec ses cheveux en bataille et ses vêtements immondes - et partait dans un monologue incohérent. Au premier abord, Victoire se redressa comme pour arrêter tout de suite sa camarade, en pensant qu'elle ne valait vraiment pas la peine d'être entendue. Puis, sans le vouloir, elle capta des bribes d'information à travers le raisonnement décousu de la jeune irlandaise... et resta coite. La petite Gryffondor avait manifestement réfléchi à la situation en un temps étrangement court, et venait de soulever les problèmes majeurs de la théorie que Victoire, James et Abi avaient envisagée ensemble. Victoire la regarda tenter de partir aussi vite que possible, puis être arrêtée par Emelyne Martin.

Evidemment, Emer-Leslie avait un certain nombre de raisons de douter de la réflexion de James, pensa Victoire avec un coup d'oeil rapide en direction de son cousin. Obnubilé comme il l'était par sa relation avec Albus, il n'était probablement pas apte à envisager les doutes de ses camarades puisqu'il ne partait jamais perdant. La jeune Préfète regarda tour à tour les visages de tous les étudiants présents sans prendre part aux discours de James et Abigaël. Si jamais Owen avait raison, ils courraient tous à la catastrophe en dévoilant l'existence de leur chétive armée à toute une bande de sorciers bien plus expérimentés qu'eux. Les yeux clairs de Vic' s'attardèrent sur les visages de Roxana et Lucy, toutes deux silencieuses, et celui de David, absorbé par les paroles des deux orateurs. La jeune Serdaigle pesa le pour et le contre pendant un moment. Le plus sage, puisqu'elle était Préfète et quasiment la plus âgée d'entre tous les élèves présents, serait sans doute de mettre fin à cette réunion et d'interdire à tous les mineurs de participer au projet - oui mais alors ils ne seraient qu'une poignée d'étudiants assez vieux pour avoir le droit de se battre, et la partie serait d'autant plus inégale...

Aussi se borna-t-elle à laisser James re-motiver ses troupes. Il serait encore temps, le moment venu, de mettre les plus jeunes à l'abri... et elle avait été la première à proposer l'idée d'une seconde Armée de Dumbledore à ses cousins. Victoire ne pouvait pas perdre la face en faisant part de ses doutes personnels au reste des étudiants. Le temps passait à une vitesse folle, et le moment du couvre-feu viendrait bien plus tôt que ce que James croyait de toute évidence. Victoire attendit donc qu'il ait fini de parler et décida qu'il était grand temps d'alléger les esprits avec une question plus superficielle...

- Il faudra bien entendu trouver un nom à notre armée, nous ne pouvons rester sous la trop célèbre coupe d'Albus Dumbledore, fit-elle à l'intention de tous les présents. Nous avons le temps d'y réfléchir, mais si quelqu'un a une idée... ?

Silencieux et attentif, comme à mon habitude (non pas Razz

), j’écoutais chacun de mes camarades s’exprimer tour à tour en me demandant la véritable raison de notre présence ici. Lorsque l’on commença à évoquer la célèbre Armée de Dumbledore, les choses parurent plus claires à mon esprit. Ainsi donc, James, Victoire et Abigaël espéraient goûter à leur tour à la gloire passé de leurs parents ? N’était-ce pas un rêve un peu utopiste qui risquait de tous nous mettre en danger ? Je ne faisais pas partie de ceux qui jalousaient les Potter/Weasley/Delacour. Après tout, mes parents avaient également été membres de l’AD et s’étaient, par conséquent, battus aux côtés de Harry, Ginny, Bill, Fleur et tous les autres ! Ils m’avaient toujours présentés ces gens comme des heureux et je n’avais rien à redire par rapport à cela, forcé de reconnaître leur courage et leur sens du sacrifice. Mais étions-nous réellement obligés de marcher dans leurs traces ? N’était-ce pas un peu idiot de foncer tête baissée sans savoir vers que nous nous dirigions en adoptant le comportement que tout le monde s’attendait à nous voir adopter ? Et d’un autre côté, avions-nous un autre choix ?

Lorsqu’Emer-Leslie Owen prit la parole, je ne pus que l’approuver d’un signe de tête, rassuré de voir que je n’étais pas le seul à émettre des doutes quant à cette prise de position que je jugeais un peu hâtive et un peu risquée. Et à voir les réactions de ceux qui nous avaient convié ici, je ne pouvais qu’être conforté dans cette certitude : ils avaient agit vite, croyant faire au mieux et marcher dans les traces de leurs parents.
Aussi, et malgré le fait que Victoire semblait avoir décidé d’orienter le sujet vers des eaux moins dangereuses, je décidai d’intervenir.

-Navré de te couper, Victoire, mais j’aimerais rappeller quelque chose à James, m’exclamai-je avant de me tourner vers ce dernier. Ton père est un héro, personne ici ne pourra dire le contraire ! Mais lorsqu’il a créé l’AD, il savait contre quoi il se battait ! Alors que nous, nous ne savons rien ! Nous ne savons pas qui est à l’origine de tout ça ni ce qu’il cherche ! Je serai des vôtres, je me battrai avec vous, je préfère encore ça à l’inaction ! Mais je voudrais être sûr du fait que tu ne cherches pas, que vous ne cherchez pas, à rentrer dans l’histoire ! Parce qu’il s’agit bel et bien de nos vies ! Et parce que le contexte est différent !

Aussitôt, je regrettai mes paroles. Cela ne servait à rien polémiquer. J’allais me battre, évidemment que je le ferai ! Je n’avais pas peur des conséquences et je jugeais les évènements récents suffisament graves pour que cela vaille le coup de lutter contre cette nouvelle menace ! Mais les combats à l’aveuglette, cela n’était pas ma tasse de thé. Me battre en duel, oui ! Mais pas sans ma baguette, les yeux fermés et les mains liées, de préférence, s’il vous plait ! Very Happy

Incapable de rester sérieux plus de cinq minutes d’affilée, je tentai de rattraper mon erreur grâce à cet humour douteux dont j’avais le secret :

-Concernant le nom, je vous proposerais bien « L’Armée de McGo’ » mais on va dire que je suis lourd alors... Le bataillon des biscuits écossais ? Au moins, comme ça, personne ne se doutera de nos activités !

Aussitôt, je remontai le col de mon pull par-dessus mon visage, tant pour masquer pour sourire amusé que pour fuir le regard noir que Victoire ne tarderait pas à me lancer.

Ecoutant plus qu’attentivement les paroles des orateurs assis devant elle, Emily se déplaça lentement pour venir s’installer près de sa sœur à qui cette réunion allait surement plus touché que d’autre. Cette menace dont tous les autres parlaient, Louisiana en avait eu un avant gout, et Emily avait cru que son cœur s’était arraché de sa poitrine au moment où elle avait vu sa sœur baignée dans son propre sang dans le couloir près de la Salle Commune de Liz, qu’Emily avait tant l’habitude d’empreinte pour aller chercher sa sœur et pour qu’elles passent l’après-midi, parfois même la journée ensemble quand cela était possible. A présent, il lui était difficile de reprendre ce chemin, elle se souvenait que trop bien de l’odeur qui planait autour d’elle, du regard de sa sœur, du corps de sa sœur meurtri de blessure.
Secouant la tête, elle tenta de chasser les images qui lui revirent en tête pour se concentrer sur les paroles de ses camarades. Elle fut reconnaissant à James d’expliquer ce qu’avait été l’AD, les Seeds venant d’Amérique, elles n’avaient eu que de bref écho, les grands noms étaient parvenus jusqu’à eux loin de toute cette agitation qui avait bouleversé le monde anglais pendant un temps. Les trois orateurs présentaient plutôt bien les choses malgré l’absence de James pendant son discours, Abigaël avait su rattraper le coup prenant la parole juste auprès le jeune Potter. Puis, la voix qui s’éleva dans le fond de la salle, fit porter l’attention de la jeune Poufsouffle, sur Leslie qu’elle connaissait par le biais de sa sœur, du Quidditch qu’elles pratiquaient toutes, et par cette rencontre dans Hyde Park quelques semaines plus tôt. Fronçant les sourcils, elle reconnut que la petite blonde avait soulevé une remarque intéressant qu’il aurait été bon de développer, mais la jeune Emelyne Martin ne partageait pas son avis, et elle le fit comprendre. Emily était partagée, elle, Leslie avait raison sur un point : ils ne savaient pas encore contre qui ils se battaient, mais était-ce vraiment une raison pour ne rien faire ? Cette idée fut reprit par Abigaël qui ré-attira tous les regards sur elle, et ses camarades assis à coté d’elle. Puis James continua dans le sens de la Serdaigle. En un sens, se dit Emily, ils ne pouvaient pas avouer qu’eux-mêmes avaient des doutes et encore des questions sans réponse dans l’esprit, comment pouvaient-ils paraitre crédible avec ces doutes ?!
Pensant le sujet clos, Victoire avait bifurqué la conversation générale sur un point moins miné : le nom de leur groupe. En un sens, le couvre feu approchait à grand pas, et ils ne pouvaient pas finir cette réunion sur des doutes, ce n’était pas vraiment une bonne base sinon. Emily était en train de réfléchir lorsqu’une voix masculine s’éleva non loin d’elle brisant le silence. Elle reconnut le profil de David Goldstein qu’elle connaissait de réputation et par le biais du Quidditch étant donné qu’ils étaient tous d’eux batteurs de leur maison. Pas vraiment d’accord avec les paroles de son camarade, elle reprit juste après lui.

-Je suis désolée, mais je pense que cette réunion n’a pas vraiment été mise en place pour que nos noms restent graver dans l’histoire comme ceux des étudiants qui nous ont précédé voilà des années ! Et malgré le voile qui est toujours présent devant la menace que nous voulons combattre, je préfère me préparer, sentir une union entre étudiants, plutôt que de rester les bras croisés à attendre qu’une seconde personne ne fasse attaquer, dit-elle à fort accent américain comparée à toues les voix qui s'étaient fait entendre depuis le début de la réunion en se rapprochant de sa sœur à ces mots. Que cette seconde victime soit ma sœur, ou n’importe quel autre étudiant de cette école, je trouve cela inhumain de laisser faire des choses pareilles à nos camarades qu’ils nous soient inconnus ou proche !

Calmant sa colère contre le Serdaigle, elle ne put retenir un sourire et un fin soupire qu’elle et Liz avaient été les seules à entendre, lorsque David reprit la parole comme pour faire oublier les mots qu’il avait dit peu de temps avant et qui l’avait du prononcer sans une conviction énorme.

L'espace d'un instant, Louisiana se demanda si ses trois camarades avaient réellement préparé cette réunion, ou s'ils avaient espéré que les choses se dérouleraient selon leur bon plaisir de manière tout à fait naturelle. Ils ne faisaient en rien avancer le débat et la jeune Gryffondor, Capitaine de Quidditch de son état et ne supportant pas une quelconque perte de temps, essaya à plusieurs reprises d'intervenir - après tout, qui était la mieux placée pour parler des dangers d'une attaque ? - mais sans succès. Car James, Abigaël et Victoire avaient beau piétiner et chercher des réponses là où ils n'en trouveraient pas, ils n'en restaient pas moins persévérants... et au moins aussi bons orateurs qu'elle l'était elle-même, se força-t-elle à admettre comme à regrets.

Alors que la jeune américaine se préparait à se lever pour être sûre de se faire entendre, une voix fluette et connue d'elle s'éleva dans la salle pour commencer un discours qui ne pouvait être né que dans l'esprit d'une seule personne sur Terre. Leslie Owen-Burke avait son mot à dire sur la question posée, et Liz l'écouta avec un intérêt réhaussé par la stérilité du débat antérieure à cette intervention. Sa Poursuiveuse avait raison, et Louisiana l'aurait admis avec bonne grâce si Emelyne Martin, Batteuse chez les Poufsouffle - et, d'après ce qu'elle avait appris d'Emily, non-voyante - n'avait pas commencé à son tour à exposer ses arguments. Les deux jeunes étudiantes avaient soulevé des points importants, que la Capitaine des Gryffondor aurait voulu discuter - mais elle ne le put pas, et ne résolut à écouter les voix tour à tour enthousiastes et perplexes d'Abigaël et James.

Non sans une pointe d'irritation la jeune fille crut un instant que la réunion s'arrêterait là, sur cet arrière-goût d'inachevé, quand sa camarade de Serdaigle se mit à parler du nom que pourrait prendre le nouvel AD. Et c'est à sa grande joie qu'elle entendit une autre voix éminemment britannique interrompre la Préfète pour se reporter sur ce qu'avait dit Leslie quelques minutes plus tôt - non sans un trait d'humour qui la fit sourire. A sa suite, Emily intervint à son tour... et enfin, Louisiana profita d'une demi-seconde de flottement pour se lever, s'éclaircir la voix et commencer à parler :

- Ce que Leslie et ce jeune homme, fit-elle en désignant le Batteur qu'elle connaissait de vue, tentent de nous faire voir est quelque chose de crucial à mon sens. On ne sait pas ce qu'ils veulent, James, quoique tu en dises. Quand je me suis fait attaquer il y a quelques semaines, je n'ai pas pensé une seule seconde qu'il pouvait y avoir une raison particulière à ce que je devienne une cible ! J'étais juste quelqu'un de gênant à l'endroit précis où mon agresseur devait vouloir se rendre, à mon avis. Je ne sais pas s'ils ont un but, ou s'ils veulent semer une zizanie sans nom entre nous... Là où je me vois obligée d'ajouter quelque chose, et Emelyne, Abigaël et Emily me suivront sans doute là-dessus, c'est sur ce point : même si nous avons l'impression que construire une armée nous placardera au premier plan devant les velléités de nos ennemis, nous ne pouvons pas attendre que les choses se passent. Leslie, tu as probablement raison, peut-être qu'ils s'attendent à nous voir réagir... mais je suis d'accord avec James pour dire qu'il faut essayer malgré tout.

Et, plus à l'adresse de sa soeur qu'à celle de n'importe qui d'autre, Louisiana ajouta dans un murmure :

- Je ne veux pas que ça t'arrive à toi ou à n'importe qui d'autre, Mills...

Victoire lança un regard noir à David lorsque ce dernier l'interrompit sans vergogne, mais l'écouta néanmoins rejoindre la théorie d'Owen avec beaucoup d'attention. Malgré le mépris qu'elle pouvait ressentir envers l'amie de James, elle devait admettre que la fillette était loin d'être stupide et avait un esprit certainement plus ouvert que celui de Jamie Chéri... ce qui n'était pas dur à obtenir, en un sens. ^^

Même si Dave émettait de sérieuses réserves sur le bien-fondé de leur entreprise, cependant, Vic' savait qu'il ne les laisserait pas tomber. Il se battrait aussi longtemps qu'il le fallait pour mettre Poudlard et ses élèves en sécurité - malgré tout le ressentiment qu'elle éprouvait à l'égard du jeune homme, Victoire devait lui reconnaître un certain courage. Louisiana, Abigaël, Emelyne, Dave et elle-même passeraient leurs ASPIC à la fin de l'année scolaire et étaient donc largement plus aptes que les autres à savoir maîtriser la magie ; les voir tous réunis avait quelque chose de rassurant - ce n'étaient pas la petite Lucy, la bizarre Owen ou James qui parviendraient à sauver l'Ecole des griffes des forces du Mal...

A leur tour les soeurs Seeds prirent la parole, et la jeune Préfète les écouta avec intérêt sans pour autant pouvoir faire abstraction de l'heure qui tournait. Il ne leur restait qu'une demi-heure avant que leur présence dans cette salle ne devienne délictueuse, et Vic' n'avait nulle intention de passer sa nuit à organiser le retour discret de chaque élève dans son dortoir avant le début des cours du lendemain. Aussi donna-t-elle un léger coup de coude à James pour lui signaler qu'il était grand temps de songer à conclure. Mais en l'absence de réaction de la part de son cousin, elle se tourna vers Abigaël et lui chuchota, en français évidemment :

- Dis à ton cher et tendre de bien vouloir accélérer la manoeuvre, s'il ne prend pas l'initiative de les faire taire, Louisiana et David peuvent passer la nuit à discuter !

Abi lui adressa un sourire désolé. Manifestement James était lui aussi embarqué dans le monde complexe de débats quasiment politiques, et nul n'aurait pu le faire réagir à cet instant. C'est pourquoi, tout en maudissant James pour la laisser faire tout le sale travail ^^, Victoire reprit la parole avec autorité :

- Nous ne pouvons pas envisager toutes les possibilités qui s'offrent à nous. Le temps nous est compté, les agresseurs ne tiendront pas compte de vos consciences philosophiques lorsque viendra le temps de l'action ! Sachez que nous savons les dangers que peut représenter notre initiative, et nous avons également songé à la réaction de l'ennemi face à la naissance de cette Armée. Malheureusement nous ne pourrons pas parer à toute éventualité ! Je propose que nous votions. Je demande à tous ceux qui sont pour la création d'une nouvelle AD de lever la main, fit-elle, en joignant le geste à la parole.

Le bras en l'air, elle attendit les réactions des autres élèves...

Gryffondor Nombre de messages : 16 Age : 34 Date d'inscription : 16/12/2009

Ecoutant avec attention les discours des différents élèves, Roxana se rendit compte qu'à part Lucy et elle, il y avait pas de jeunes élèves. Beaucoup de jeunes étaient trop insouciants pour voir les dangers mais la vie qu'avait déjà eut la jeune Keller ne pouvait l'empêcher de penser qu'ils avaient tord. Tant pis pour eux, mais la Gryffondor ne voulait pas rester les bras croisés alors que toute l'école était menacée. Elle savait ce que ça faisait d'avoir quelqu'un sur qui comptait et elle avait décidé de faire de même pour d'autres.

Bientôt, ils en arrivèrent à la question du nom. Roxana ne voyait guère l'importance de cela mais elle se tut alors que Victoire venait de prendre la parole.

Nous ne pouvons pas envisager toutes les possibilités qui s'offrent à nous. Le temps nous est compté, les agresseurs ne tiendront pas compte de vos consciences philosophiques lorsque viendra le temps de l'action ! Sachez que nous savons les dangers que peut représenter notre initiative, et nous avons également songé à la réaction de l'ennemi face à la naissance de cette Armée. Malheureusement nous ne pourrons pas parer à toute éventualité ! Je propose que nous votions. Je demande à tous ceux qui sont pour la création d'une nouvelle AD de lever la main.

Levant la main timidement, elle se décida à donner son avis, même si la timide Roxana avait son coeur qui battait la chamade.

Si nous sommes ici, c'est qu'une partie de nous à envie de se défendre et surtout d'empêcher une quelconque autre attaque. Avoir quelqu'un à ses côtés pour se battre, ne pas se sentir seul au moment où on en a le plus besoin, voilà ma définition, peut-être simple comme la première année que je suis, de la nouvelle AD. Et rien que pour ça, je suis des vôtres.

Posant son regard sur les autres jeunes qui étaient présents dans la salle, Roxana se sentit bien d'avoir oser parler. Oui, elle allait faire quelque chose de sa vie, ne plus se laisser faire et devenir meilleure ...

Serdaigle Nombre de messages : 48 Age : 26 Date d'inscription : 22/08/2008

Toujours aussi silencieuse, Lucy écoutait attentivement les étudiants qui prenait la parole chacun leur tour, si bien qu’il était impossible pour la jeune Weasley de s’exprimer. Cependant, elle rejoignait plutôt James et Abigaël (Non, non, elle n’avait pas activé le mot fayot^^). L’agression de Louisiana avait crée une drôle d’ambiance à l’interieur du château. Les élèves se déplaçaient tous en groupe de peur d’être attaqués et chacun cherchait un coupable, sans succès. Lucy ne doutait pas qu’elle n’avait pas le pouvoir de sauver le monde, elle, une petite élève de première année sans savoir faire ni expérience mais la Serdaigle ne pensait qu’à progresser et par les temps pareille, apprendre à se battre était crucial à son sens. Et James avait au moins raison sur un point : Ils avaient tous encore beaucoup à apprendre et même s’ils ne savaient pas contre quoi ils se battaient, il valait mieux être préparé plutôt que de rester tranquillement assis en attendant que la menace leurs tombe dessus.

Aussi, lorsque Victoire proposa de voter pour ou contre la création d’une nouvelle armée de Dumbledore, le bras de Lucy se brandit presque automatiquement en l’air et elle ouvrit la bouche pour la première fois depuis le début de la réunion en fixant sa cousine dans les yeux.

- Certes, nous ne savons pas contre quoi ou même contre qui nous nous battons, mais il faut tenter quelque chose, même si nous devons pour cela combattre contre l’inconnu ! Nous pourrions trouver milles et une raisons de ne pas reconstruire cette armée, il y aura toujours un risque c’est vrai, mais je pense que si nous n’avons pas confiance les uns envers les autres nous n’arriveront à rien. Je sais que c’est difficile car nous savons tous que ce qui est arrivé à Louisiana est affreux mais le coupable de s’arrêtera pas là ! La prochaine victime pourrait être n’importe lequel d’entre nous ou bien, vos frères, sœurs, cousins et cousines !

Lucy jeta un bref regard à James et Victoire et ajouta :

-Alors oui, je pense qu’il peut être utile d’apprendre à se défendre de reconstruire cette armée pour nous protéger mutuellement ! Vous pourriez dire que c’est un peu fort de chocolat -j’aime pas le café^^- de la part d’une élève de première année de tenir de tels propos, car il est vrai que je n’ai aucune expérience dans ce domaine mais je suis prête à apprendre. Alors oui, je suis à cent pourcents pour !

Quelque chose se préparait, la petite Weasley en était certaine. Et quoi que se soit, il fallait à tout prix l’arrêter. D’un autre côté, Lucy comprenait les réactions de ses camarades. Certains professeurs avaient l’air de croire que le danger venait de l’extérieur. Mais était-ce possible qu’il vienne d’un élève. Si tel était le cas, qui était-ce ? Comment bâtir une armée sans être sur que le coupable ne s’y était pas intégré ? Qui aurait l’idée de venir chercher un agresseur au milieu d’une bande d’adolescents qui se battait contre le mal ? Tel était le risque selon la Serdaigle. Temps qu’ils n’avaient pas une idée sur l’identité du responsable des événements récents, rien ne leur garantissait qu’il n’était pas venu se glisser parmi eux.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Pour une fois, James ne fut pas vexé de voir Victoire prendre la parole de nouveau. A vrai dire, il lui en était presque reconnaissant. La fatigue, le stress et le manque de préparation avait poussé le jeune Potter à tenir un discours destructuré qui ne risquait pas d’inspirer la confiance de ses camarades et de toute évidence, seule sa cousine et son bagou légendaire pouvaient pallier à cela. Aussi, le Gryffondor préféra s’enfermer dans un silence plus que raisonnable en se concentrant davantage sur la Carte du Maraudeur alors que Vic’ évoquait l’importance de donner un nom à leur petite organisation s’il devait y en avoir une. Après tout, ils auraient tout le temps, lors d’une prochaine réunion, de s’attarder davantage sur les tenants et les aboutissants de leur projet ainis que sur les risques qu’il pouvait représenter !

Malheureusement, David Goldstein ne semblait pas l’entendre de cette oreille puisqu’il commit l’erreur de prendre à partie un James déjà fatigué et passablement irrité, ce qui revenait à s’attaquer (et à mains nues, je vous prie !) à un troll des montagnes irrité par un mauvais rhume !^^ Lentement, le jeune Potter leva les yeux de la carte pour les poser sur le visage du Serdaigle. Alors qu’il tentait de comprendre son chef d’accusation, il se laissa tomber de la table sur laquelle il était assis, comme si prendre un peu de hauteur lui donnerait plus de conviction, le rendrait plus menaçant. Mais de toute évidence, cette entreprise était particulièrement inutile étant donné que si Goldstein, lui-même, se levait, tout le monde ne verrait que ses vingt bons centimètres d’avance qui ne rendraient le Gryffondor que plus ridicule ! Mais la fierté de James n’était plus à démontrer ! A cet instant, il préférait encore mettre son poing entre les deux yeux de David plutôt que d’avoir à expliquer qu’il ne cherchait en aucun cas à jouer les héros !

Fort heureusement, l’intervention d’Emily vint perturber les plans du préfet qui choisit finalement de se rasseoir et de prêter attention au discours de sa camarade. Soulagé de voir que tout le monde n’avait pas décidé de faire son procès, James lui adressa un regard plein de reconnaissance. Malheureusement, Louisiana choisit d’intervenir après sa sœur pour relancer le débat, une fois de plus, donnant des arguments à Goldstein tout en précisant qu’elle se battrait tout de même à leurs côtés. A cet instant, Victoire eut, comme à son habitude (et au grand dam de son cousin^^), le bon réflexe soit celui de couper court à ces conversations stériles pour se concentrer sur un élément concret : le nombre d’élèves prêts à s’investir dans leur projet. Etrangement, les premières années qui avaient été les plus discrètes jusqu’ici furent les plus prompts à répondre. James ne discutait pas souvent avec sa cousine Lucy mais il la savait très futée et n’en eut que la confirmation ce soir-là. Finalement, les élèves motivés étaient plus nombreux qu’il ne le pensait !

Aussitôt, le jeune Potter leva la main à son tour, tout naturellement. Il aurait bien rajouté quelque chose, pour montrer à Goldstein qu’il ne perdait pas contenance et qu’on ne pouvait pas le destabiliser si facilement ! Mais de toute évidence, s’il ouvrait encore la bouche, Victoire le prendrait par les pieds en haut de la tour d’astronomie ! Aussi, James préféra se montrer raisonnable et laisser à sa cousine et à Abi le soin de diriger la suite des opérations. Il avait été médiocre, il devait bien l’avouer.

Fichtre, diantre et sommation de trolls atteints de grippe par le fait. Pourquoi Merlin fallait-il qu'une Poufsouffle lui bloque l'entrée sans se douter une seule seconde qu'il s'agissait là d'une question de vie ou de trépas, pensa Leslie alors que sa camarade Batteuse restait devant la porte d'entrée. Il était pourtant évident qu'elle devait à tout prix gicler hors de la pièce vite fait si elle ne voulait pas que Victoire, James, Emily ou n'importe quel gugus de l'assemblée bondisse sur son mètre cinquante cinq d'Irlande givrée pour l'étrangler avec un cri de triomphe limite bestial. Après tout, elle venait de sortir un truc complètement à côté du chaudron, de se faire broyer son raisonnement par une Emelyne Martin méticuleusement pas d'accord avec elle, et se s'attirer l'attention d'au moins dix personnes d'un coup. De quoi souhaiter disparaître dans un terrier de Pitiponk, si seulement de telles bêbêtes pouvaient vivre dans les chaises moisies de Poudlard.

Mais il ne s'agissait pas que d'Emelyne, foi de leprechaun aux Bahamas. Non non non. Parce qu'Abi venait de prononcer elle aussi le nom de la fille de Connie, alors même qu'il était de toute évidence inutile de ramener les projecteurs sur Leslie, pétrifiée à trois pas de la porte. Une seule solution, mise à part celle de traverser le mur par un procédé mystérieux qui n'appartenait pas du tout au répertoire magique de la blondinette. Rester dans la salle, garder la tête baisser et le profil méga bas, prier de tout son être mâtiné trèfles pour que Justin arrive en braillant un truc comme "Molly Malone au chutney-pomme" et la sauve de la giga-tartine-de-honte qu'elle était en train de dévorer telle la morphale de toute première catégorie.
Cela étant, même perdue dans des profondeurs abyssales de gêne internationale comme on n'en faisait plus, Les' dut tendre l'oreille - au sens figuré du terme - suite aux palabres ineptiques incroyablement étranges que dégoisa son meilleur poteau britishissime à sa demi-intention. Comment ça, "Crois-moi, Leslie, on sait ce qu'ils cherchent ?" ?? Et la salade de choux-ketchup made in Madison, alors ?? Non mais franchement. Ca n'avait aucun sens. A moins, supputa soudain la petite irlandaise non sans faire preuve de toutes ses capacités cervicales violemment aiguisées, à moins que James ne fasse une infinitésimale allusion hypra subtile à ce qui le molestait peut-être un chouïa mais sans que Leslie ait trop écouté ses divagations quotidiennes... Est ce qu'il s'égarait sur le thème Albus, par hasard ? Juste parce que le cas échéant, Emer-Leslie ne lui serait pas d'une aide monstrueuse : le jour où James avait voulu lui en parler sérieusement, "d'adulte à adulte et écoute-moi bien, Les', c'est super important", Just' avait débarqué dans la Salle Commune déguisé en théière. Qui aurait pu blâmer la jeune sorcière pour le fou-rire qu'elle s'était pris à la place du disccours ennuyogène de James ?

* Non, non, tu as promis que tu aurais l'air normal pour les cinq prochaines minutes, alors attends au moins la fin de cette fichue réunion pour aller voir James et lui demander le rapport avec le Magyar. En plus, Victoire est en train de dégoiser un truc à son tour, et même si elle est probablement en passe de nous expliquer comment se teindre les sourcils au jaune d'oeuf, tu ferais bien d'esgourder deux centièmes de secondes son discours, petite leprechaun que tu es. Justin t'a demandé de faire un peu gaffe à ce qui se passait ici, pas d'intervenir en disant des trucs débilo-dépressiogènes ! *

Mais, alors que Miss Moi-Moi-Moi, reine de Mézigue-land, se mettait à sortir un machin pas complètement dénué de logique auquel Leslie, contente de pouvoir faire comme tout le monde, se mettait à réfléchir - à savoir le futur nom de l'armée, elle fut interrompue par le Batteur des Serdaigles qui aurait pu boxer dans la catégorie ex-petit ami de Victoire vu son physique. Les' n'en savait rien, mais à toute Barbie correspond un Ken, d'après sa demi-soeur. Wink

Et, bizarre autant qu'étrange, ledit gus parut aller dans le sens de la petite irlandaise, qui en resta coite d'étonnement mâtiné surprise. Sens que contesta Emily, puis reprit Louisiana, et Leslie aurait aussi bien pu essayer de comprendre leurs raisonnements pendant trois bons siècles si Victoire n'avait pas eu la bonne et glorieuse idée de demander un vote à main levée. Vote auquel, contre toute attente, Leslie ne participa pas illico. Elle savait pertinnemment qu'elle s'embarquerait dans un truc à la limite du pas-habituel et que Justin ne l'y suivrait pas. Bien sûr qu'elle voulait se battre avec les autres ! Mais elle aurait préféré savoir contre quoi, nom d'un caleçon Merlinesque extensible ! Or, malgré tout ce que James pouvait bien être en train de cogiter avec assez d'intensité pour laisser l'autre brushing-sur-pattes parler toute seule, il était forcément le seul sur cette planète à savoir pourquoi il était là. Que faire ? Non que Les' accordât autant d'importance que ça au fait que Justin la suive ou non, mais... quand même.

- Et si on s'appelait DCFM ?

Cette remarque sortie en toute innocence et avec plein d'inspiration lui vint très soudainement, comme la plupart de ses idées par ailleurs. ^^ Et elle eut le mérite sans pareil de détourner l'attention de tout un chacun du vote, même si la question à cette réponse datait de plusieurs minutes.

- Pas Défense Contre les Forces du Mal, hein, quelque chose me dit que c'est déjà pris, reprit la petite irlandaise en retenant un sourire que seuls James et Just' pourraient comprendre. Mais un truc comme, Défense Communautaire des Forces de Minerva ? Comme ça on peut en parler quand on veut, nul ne se doutera qu'on est en train de révolutionner l'Histoire !

Puis, en espérant que le lancer de légumes et autres machins périmés à son intention attendrait un peu, elle leva timidement la main avec une grimace de perplexité en ajoutant,

- Je lève la main pour deux... Owen et Finnigan à la rescousse !

Justin la truciderait-il pour cet acte sans pareil ? Zat is ze question ! ^^

Poufsouffle Nombre de messages : 16 Age : 29 Date d'inscription : 23/12/2009

Adossée contre le mur, bras croisés, Emelyne écoutait avec attention les commentaires des uns et des autres. A première vue tout le monde avait sa propre idée de la nouvelle AD et tout le monde avait l'air motivé. Ecoutant Victoire qui à son tour donnait ses motivations, la Poufsouffle grimaça à l'évocation d'un nom. Avoir un nom, oui, mais le trouver là d'un seul coup ...

Et si on s'appelait DCFM ? Pas Défense Contre les Forces du Mal, hein, quelque chose me dit que c'est déjà pris, reprit la petite irlandaise en retenant un sourire que seuls James et Just' pourraient comprendre. Mais un truc comme, Défense Communautaire des Forces de Minerva ? Comme ça on peut en parler quand on veut, nul ne se doutera qu'on est en train de révolutionner l'Histoire !

Souriant à la réponse de la Gryffondor, Emelyne ne put s'empêcher de réfléchir à cette proposition. Finalement ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée. Prenant la parole une nouvelle fois, ce ne fut pas pour contrarier Leslie.

Je trouve l'idée de Leslie assez interressante. Si on veux rester discrêt un nom à double sens et pas mal.

Elle avait entendu les deux plus jeunes donnaient leur avis puis levaient la main, Leslie venait de dire pareil mais Emelyne ne savait pas si d'autre avait suivit sans rien dire ou pas. Haussant les épaules, elle leva la main sans hésiter.

Je suis pour bien sûr. Pour le nom, et pour la formation de la nouvelle AD.

Il n'y avait pas besoin d'en dire plus, l'heure tournait et il faudrait bientôt retourner dans les dortoirs.

[désolée pour la longueur -_-']

» Il faut bien commencer un jour ....
» Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.
» Mission 4 : L'un conduit au bonheur...