Nineteen Years Later
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 Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.

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Victoire Weasley
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Victoire Weasley


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MessageSujet: Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.   Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_minitime1Mer 19 Aoû - 11:32

Si l'amour est un art difficile, la rupture l'est bien davantage encore...

"Ted, il faut qu'on parle." Non, ça sonnait trop direct. "J'ai quelque chose à te dire, mon coeur, je ne sais pas trop comment tourner ça..." Non, non, et non. Pas question de passer pour une baguette de seconde main, à peine assez forte pour affronter le moindre obstacle. "Ce que tu m'as fait, Ted Lupin, aura suffi à briser trois ans de relation amoureuse, tu te rends compte de ça ?!" Non plus... trop lyrique. "Je suis venue te dire que c'est fini, Ted. Et pour de bon." Oh-ho. Ca, pour du direct, c'en était, et du corsé !
Se tenant, plus droite et tendue que jamais, devant le miroir de la petite salle de bain adjacente à son dortoir, Victoire tentait de mettre en place les premiers accords d'une journée qui ne pourrait que se finir entre larmes et sanglots dans les bras d'Abigaël. Elle avait tenté de retarder ce moment le plus possible, redoutant plus que toute chose l'arrivée de ce Samedi matin pluvieux, son entrée dans un appartement qu'elle avait parcouru des centaines de fois, et où elle s'imaginait déjà vivre dans ses rêves les plus futuristes... et surtout, l'expression de son amoureux, enfin, son futur ex-amoureux, lorsqu'elle prendrait son courage à deux mains pour lui annoncer leur rupture. Mais à vrai dire, sa brève et néanmoins tranchante entrevue avec Willow Dolohov l'avait forcée à reprendre ses esprits, et à considérer ses paroles acérées comme reposant sur une part de vérité. Victoire avait défendu Ted alors que lui l'avait humiliée devant toute sa famille le soir de Noël, et n'avait jamais répondu à ses lettres lorsque, prise de doutes, elle lui avait écrit presque tous les soirs. Et en particulier après ce dialogue des plus troublants avec leur ennemie commune, confrontation qu'elle n'avait pu oublier, en se demandant si elle n'était pas pour Ted juste un bouclier interne à l'école pour parer aux ragots et aux insultes faites aux défunts Remus et Nymphadora. Paranoïa due à toute sa frustration accumulée suite aux questions pressantes de sa famille, qui lui étaient adressées à elle en raison du silence obstiné d'un Ted trop lunatique ? Ou questions plus profondes réellement provoquées par un rejet quelconque, qu'elle ne parvenait pas encore à qualifier ? Vic' n'en savait trop rien, et la belle avait décidé de régler cette histoire une bonne fois pour toutes.

Contrairement à ses habitudes, elle n'avait pas passé trois ou quatre heures à se doucher, s'appliquer des soins divers et variés sur tout le corps, se maquiller, se coiffer et s'habiller. A vrai dire, cela faisait à peine 78 minutes qu'elle était entrée dans la salle de bain exigüe, et c'est enroulée dans une serviette, les cheveux relevées à l'aide d'une pince crocodile, qu'elle se répétait à présent des dialogues sans queue ni tête, dans lesquels la réaction de Ted était toujours la même : ses cheveux viraient au rouge, un tressaillement de colère partait de ses sourcils plus froncés que jamais pour se propager jusque dans sa colonne vertébrale, et sans élever la voix, d'un simple geste de la main, il lui désignait la porte avec un "adieu" dépourvu de toute inflexion. Et rien qu'à imaginer cette scène, la repassant encore et encore dans sa tête, la jolie, quoique vulnérable, fille de Fleur Weasley sentait ses yeux s'emplir de larmes et sa gorge se nouer. Les doigts tremblants, elle leva sa brosse à mascara jusqu'à son oeil et la laissa en suspend devant son visage, redoutant ce que sa soudaine nervosité pourrait bien lui faire faire. Après plusieurs inspirations profondes, elle parvint tout de même à étaler son fond de teint, quoique de manière bien plus subtile que d'ordinaire, et s'attaqua au maquillage de ses yeux clairs. Mascara, une touche d'ombre à paupières irisée, un peu de crayon noir pour souligner son regard azuré... et une pointe de gloss sur ses fines lèvres pour rehausser le tout. En s'observant dans la glace qui lui faisait face, la jeune sorcière découvrit avec surprise qu'elle ne s'était jamais si peu aidée d'artifices pour aller voir Ted. A tous les coups, pensa-t-elle avec une pointe d'ironie, c'était ainsi qu'Abi se présentait devant James chaque fois que leurs "rendez-vous" se faisaient officiels. Et si elle avait le malheur de croiser son cousin dans les couloirs en ce gris matin de Septembre, il risquait fort de la regarder de travers, découvrant pour la toute première fois depuis ses treize ans son visage presque mis à nu...
Mais cette fois, Teddy ne méritait pas mieux, décida-t-elle en prenant sans s'en rendre compte un air résolument buté. Et d'ailleurs, elle allait tout de suite cesser de penser à lui avec ce surnom stupide. Depuis le temps qu'elle tournait autour des garçons de son âge sans franchir le cap par amour pour l'héritier des Lupin ! Elle ne pouvait qu'être heureuse, après tout, et même euphorique à l'idée de pouvoir enfin mener une existence complètement détachée de tout, et libre !
Oui, mais alors... pourquoi cet air si triste, dans le miroir de la pièce d'eau des Septième Année à Serdaigle ?

Victoire retourna dans son dortoir avec un sentiment de mélancolie d'une telle violence qu'il lui était jusqu'alors inconnu. Arrivée devant ses malles, au milieu de toutes ses camarades encore endormies, elle regarda ses vêtements d'un oeil vide, pour ce qui lui sembla être la première fois de toute son existence. Si seulement sa cousine était là pour elle, ne serait-ce que pour lui dégoter autre chose que son triste uniforme scolaire à porter en ce triste jour ! Mais Abigaël elle aussi était plongée dans sa sommeil profond, bien trop paisible pour que Vicky n'ose l'en tirer de si bon matin. En soupirant, elle ouvrit les trois malles de chêne qui contenaient à elles seules ses habits - ceux qu'elle préférait, en tout cas, le reste de ses acquisitions vestimentaires étant resté chez ses parents - et commença à étaler une palette de possibilités sur son lit, entre dizaines de jeans de couleurs et de coupes différentes, robes à n'en plus finir et montagnes de hauts de toutes sortes. Après trop peu de temps de délibérations intérieures, à peine 56 minutes, elle se décida pour un dos-nu noir légèrement décolleté, un jean et quelques accessoires basiques. Elle retourna alors dans la salle d'eau se sécher les cheveux et se résolva à les laisser détachés, flottant le long de son dos comme une cascade rousse et soigneusement lissée - ce produit acheté sur le Chemin de Traverse était décidément magique. Puis elle s'habilla, enfila une paire de bottines noires à talons, d'à peine dix centimètres, et alors que les premières de ses camarades commençaient à ouvrir un oeil, elle se glissa hors du dortoir, son manteau de fourrure tout neuf posé sur un bras et en rangeant sa baguette et son portefeuille dans un sac à main en cuir.
Les sorties de fin de semaine, en-dehors de celles effectuées à Pré-au-Lard qu'encourageait le Professeur McGonagall, probablement par préférence pour le peu d'organisation qu'elles exigeaient, étaient autorisées pour les élèves souhaitant s'éloigner du château pour un week-end, tant qu'ils restaient dans le pays. Néanmoins, un formulaire d'inscription leur était à remplir auprès de leur directeur de Maison, afin que le personnel du château soit au courant de leurs mouvements externes tout le long de l'année. Et pour les élèves mineurs, bien sûr, une autorisation parentale était également exigée pour permettre aux "loupiots" de la directrice d'évoluer à leur aise à travers le territoire britannique...
Vic' était donc passée redéposer son formulaire quelques jours avant son départ, en un mercredi matin ensoleillé, et avait tenté de faire abstraction de l'air perplexe de son professeur de Sortilèges lorsque Mrs Bell avait lu la raison de son absence momentanée :

Citation :
Nom : Weasley
Prénom : Victoire
Date de naissance : 20/04/2000
Maison : Serdaigle
Date de l'absence requise : 16/01/2017
Durée de l'absence requise : 1 jour(s)
Lieu de l'absence requise : Chemin de Traverse, Londres
Pour le motif suivant : Raisons personnelles
L'élève manquant sera joignable par courrier ailé à l'adresse suivante : 4, Main Street, Appartment 2, Diagon Alley, London.
Ne souhaitant pourtant pas s'étendre sur les motifs de son départ, Vicky avait espéré pouvoir être en route avant que ses enseignants ne vérifient l'adresse donnée et ne fassent instantanément le lien avec le jeune Lupin.
Elle marcha d'un pas alerte le long des couloirs de l'Ecole, franchit le portail du Parc en un temps record, et attendit d'avoir assez largement dépassé les boucliers anti-pénétration de McGonagall pour transplaner...

Elle arriva devant le quatrième bâtiment de la rue principale du Chemin de Traverse, adjacent au Chaudron Baveur, sur les coups de dix heures du matin. Elle pénétra sans hésitation dans l'immeuble, qu'elle connaissait presque par coeur, et grimpa les escaliers jusqu'au premier étage. Là, elle s'arrêta devant la porte vert foncé de l'appartement numéro deux, et n'eut qu'à glisser sa main dans la poche de son manteau de chaude fourrure pour en sortir une petite clé d'argent, dispensant ses propriétaires de s'embarrasser de "Alohomora"s à répétition - au bout de presque quatre ans de relation avec Ted, le fait d'entrer à sa guise dans son appartement lui était tout à fait naturel. D'autant qu'avant que les choses dégénèrent, ils avaient évoqué son emménagement avec lui à sa sortie du Collège...
Elle pénétra donc dans le vaste appartement du jeune homme et ne fut pas surprise de ne pas le trouver à l'intérieur : il travaillait, bien entendu, jusqu'à 12.00 le samedi, et Vic' retira son manteau et se laissa tomber sur un des deux canapés en daim pour feuilleter un magazine. Les immenses fenêtres donnaient sur le Chemin, et laissaient entrer une lumière quasiment blanche dans la pièce principale, éclairant ainsi la bibliothèque, les meubles de bois clair, et le coin salle à manger un peu en retrait du reste. Un comptoir "vintage" séparait le salon spacieux de la petite cuisine, et de l'autre côté se trouvait la chambre de Ted, décorée par Victoire il y avait de cela deux ans déjà. L'aspect général de l'appartement reflétait toute la simplicité des goûts de Teddy, avec cependant une pointe d'élégance, et il avait lui-même réorganisé tout l'espace lors de son achat. La gorge à nouveau serrée, Victoire ne put s'empêcher de penser qu'elle voyait ce lieu pour la dernière fois...

Les deux heures fatidiques passèrent trop vite à son goût, et la jeune fille sentit son angoisse monter alors que l'arrivée de Ted se faisait imminente. Il ne savait pas qu'elle était ici... Et si, réalisa-t-elle soudain avec une bouffée de panique, et si il avait une maîtresse et qu'il l'amenait à ce moment précis, l'humiliant une fois de plus, et sans conteste une de trop ?


- Ted Lupin, tu ne sais pas ce qui t'attend... murmura-t-elle entre ses dents, en prenant son courage, sa colère et toute sa résolution à deux mains.

C'est alors qu'un léger déclic se fit entendre du côté de la porte d'entrée...


Dernière édition par Victoire Weasley le Sam 22 Aoû - 20:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.   Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_minitime1Ven 21 Aoû - 16:27

Accoudé derrière le comptoir de la boutique de Farce et Attrapes de George, Ted Lupin regardait défiler des enfants, des étudiants de Poudlard, des adultes sans vraiment les voir, se demandant intérieurement comme aller finir cette journée. Le matin même il s’était réveillé en retard pour la première fois depuis longtemps. Ted était plutôt ponctuel en temps normal et même en avance parfois. Il se souvenait de toutes ces fois où il commençait à réapprovisionner les rayons sans George parce que ce dernier était encore en pyjamas à profiter de ses derniers instants de sommeil avant une longue journée de travail. Mais voilà en ce samedi matin, Ted avait du sauter dans un jean et un T-shirt que lui avait offert Victoire avec par-dessus l’un de ses sweat-shirt afin de lui parer contre le vent qui continuait à souffler gardant encore un peu cet univers magique sous l’hiver. Ensuite il avait couru aussi vite que possible vers la boutique qui commençait doucement à ouvrir ses portes. Heureusement, Ted avait commencé à remettre certain article la veille au soir avant de repartir dans son appartement quelques rues plus loin, mais il se sentait tout de même coupable d’être arriver aussi tard, ce n’était pas dans ses habitudes. George fut clément comprenant que ce genre de chose pouvait arriver à tout le monde, d’ailleurs, cela lui était déjà arrivé à lui et pendant deux petites heures, Ted avait géré le magasin tout seul alors que son patron dormait à l’étage du dessus fatigué à cause des journées à rallonge qui semblait ne jamais se finir. Sauf que Ted le savait bien, son manque de sommeil n’était pas uniquement lié à son travail dans la boutique de George. Son autre problème était plutôt petite, rousse, belle à en mourir et avec un caractère bien à elle : Victoire Weasley. Cette fille pour qui Ted donnerait sa propre vie si elle lui demandait, pour qui il combattrait n’importe quel monstre que regorgeait leur monde magique. Oui, mais voilà il avait gaffé... Il avait cru bon d’annoncer qu’elle et lui sortaient ensemble depuis trois ans lors d’un diner qui rassemblait toute la famille de la jeune Weasley. Mauvaise idée présentée comme cela, mais plutôt bonne lorsque Ted l’avait formulé dans sa tête. Il l’aimait à la folie et ne voulait plus se cacher, mais Victoire n’était pas prête à en croire la réaction qu’elle avait eu. Les semaines avaient passées et le jeune Lupin n’avait eu aucune nouvelle de la rouquine. Pendant ces semaines, il aurait surement préférer qu’elle vienne l’égueuler comme une morue plutôt que de rester dans l’ignorance comme il l’était. Puis des lettres sont arrivées. Plusieurs. Mais à chaque fois, Ted n’avait pas su comme répondre. Des brouillons réduits à l’état de boule de papier avaient tapissé le sol de son appartement pendant plusieurs jours avant qu’il fasse du vide. Et à la fin de tout cela, il n’avait rien envoyé. Ce fut accoudé contre le comptoir familier de la boutique de Farce et Attrape que Ted se décida qu’un rencontre face à face était surement plus favorable que l’envoi de lettre. Les lettres avaient quelque chose de froid, de distant, d’anti-émotionnelle... Mais comment Victoire allait-elle réagir s’il ne répondait que maintenant à ses lettres ? Comprendrait-elle qu’il avait travaillé dur pendant les deux semaines qui avaient suivi ce fameux diner de noël chez les Weasley ? Que quand il rentrait chez lui le soir, les mots ne venaient plus ? Peut-être pas non... Le comprendrait-il, lui, si elle avait fait pareil de son coté ?

-Hé mon vieux ! Heureusement qu’on ferme la boutique à midi, parce que sinon je te retrouverais endormit sur la table avant la fermeture ce soir !

George lui avait donné une tape amicale dans le dos avant de parler d’une voix forte et rieuse. L’humeur joyeuse de George se comprenait : il allait être papa, de nouveau ! Ted le comprenait, mais n’arrivait pas vraiment à partager son bonheur actuellement sachant que ses propres problèmes commençaient à le ronger de l’intérieur, mais il fit mine d’entrer dans le jeu de George, affichant sur son visage fatigué un large sourire. Il l’avait tant fait étant petit devant Harry et Ginny qui l’avait accueilli comme un fils lorsque ses parents s’étaient vus priver de pouvoir continuer ce rôle important dans une vie d’adulte, que ce sourire lui vint instinctivement.

-C’est ce que j’étais en train de me dire mon bon patron ! Une bonne petite sieste ne fera de mal à personne, pas même à moi, hein George !

Souriant à son jeune protégé, George partit à la rencontre des étudiants qui commençaient à remplir de plus en plus sa boutique, mais douze heure commençait à doucement arriver et Ted commença à rêver du moment où il demandera à tous ces sorciers de sortir du magasin. Moins cinq minutes, quatre, trois, deux... Se relevant de son comptoir, il lança des sourires aux clients et leur dirent que la boutique allait bientôt fermer ses portes, et qu’ils devaient se diriger vers la grande porte. Après deux tours de clef dans la serrure, Ted donna les clefs à George qui lui souhaita bonne nuit en rigolant : il n’était pas si loin de la vérité. Ted allait s’affaler dans son grand lit où il comptait bien rester deux-trois heures d’affiler afin de récupérer les heures de sommeil qui lui manquaient. Remontant d’un pas las la longue rue, il frissonna dans son sweat-shirt lorsqu’il tourna en direction des appartements. Il prit les escaliers qui le menèrent juste devant sa porte. Glissant la petite clef en argent dans la serrure, il voulut tourner la clef lorsqu’il sentit une résistance. Avait-il oublié de fermer sa porte à clef avant de partir ? Il faut croire que oui. Retirant la clef, il poussa la porte et la referma derrière lui. Ted passa ses mains sur son visage tentant d’y cacher la fatigue. Il allait bifurquer directement dans sa petite cuisiner pour y grignoter un petit quelque chose, mais son geste fut bloquer par un ombre qu’il vit du coin de l’œil. Levant le regard, ses yeux se posèrent sur... Victoire ? Il voulut écarquiller les yeux pour vérifier que son cerveau ne lui jouait pas des tours, mais il ne fit rien. C’était bien elle, en chair et en os. Il ouvrit la fermeture de son sweat-shirt et se passa une main dans ses cheveux pour les ébouriffer un peu plus. Il ne les avait même pas coiffés ce matin-là, il avait simplement passé un coup d’eau dedans afin de ne pas effrayer les clients, mais sans plus. Il esquissa quelques pas vers Victoire, éclaircissant sa voix cherchant les mots juste.

-Vic’, je... Je n’aurais pas du annoncer notre relation devant toute ta famille, c’était nul de ma part. Et ce qui est encore plus nul, c’est que j’aurais du t’en parler avant de le faire... Mais j’étais tellement excité que j’ai pensé que tu étais comme moi, que tu voulais la même chose...

A cet instant, il ne se trouvait plus que quelques mètres de Victoire, assise sur son canapé. Il posa ses mains sur le deuxième canapé qui la séparait de Victoire cherchant à se justifier, il continua sur sa lancée.

-Mais je t’aime, Victoire Weasley ! Les semaines qui viennent de passer ont été une horreur... Mais je comprendrais que tu m’en veuilles, j’ai été tellement nul, mais je t’aime tant...

Le jeune Lupin s’était répété, mais il voulait vraiment que ce point ne soit pas mis en doute. D’ailleurs, il prit peur en découvrant Victoire de plus prés. Son visage n’était presque pas maquillé, il lui semblait qu’il ne l’avait jamais vu ainsi en pleine journée. Les choses allaient mal se terminer, se dit Teddy. Victoire était surement venue avec une idée en tête, et Ted n’osa pas en donner un nom, mais il s’avait que cet idée commençait pas un grand R.
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MessageSujet: Re: Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.   Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_minitime1Ven 21 Aoû - 16:30

Ted entra dans l'appartement, la démarche nonchalante, la tête atteignant presque le haut de l'encadrement de la porte alors qu'il la passait, grand, fort, et toujours aussi beau, ne put s'empêcher de penser Victoire alors que, pétrifiée, elle se crispait sur le canapé en tentant sans grand succès de rester stoïque. Elle observa chacun de ses gestes avec une attention bien trop marquée pour pouvoir être indifférente, et le vit ouvrir son sweat-shirt, dévoilant un tee-shirt qu'elle lui avait offert à Noël l'année précédente, passer une main dans ses cheveux toujours un peu trop longs, et tourner un visage à la barbe naissante vers le salon où elle était installée. Pour un métamorphomage, il ne faisait pas beaucoup d'efforts de présentation, lorsqu'elle n'était pas dans les parages, se dit-elle avec beaucoup trop de tendresse envers lui. Avait-il passé une bonne mâtinée ? George lui accordait-il toujours autant d'attention depuis que sa petite amie était enceinte ? Ted les observait-il avec un peu trop d'intérêt, ou se contentait-il d'être heureux pour eux deux ? Tant de questions qui tournaient dans la tête de Victoire, faisaient battre son coeur et lui donnaient envie de se lever et d'aller serrer Teddy dans ses bras. Mais elle ne le ferait pas, bien sûr. Il ne méritait que son ire, et de toute évidence ses sentiments pour lui n'étaient guère réciproques... n'est ce pas ?

C'est alors que Ted prit la parole, et au son de sa voix profonde Vic' eut un mal fou à rester impassible et à garder un regard froid. Elle n'écouta que trop ce qu'il avait à dire, en souhaitant de tout son être pouvoir croire à ses excuses, à son réel intérêt pour elle, et voire même à son amour gardé intact, peut-être même rendu plus fort par ces longues semaines de silence. Mais loin des yeux, loin du coeur, songea-t-elle en se mordant la lèvre inférieure. Elle s'était résolue à la fin de cet entretien et elle devait s'y tenir, coûte que coûte, décida-t-elle, bien que n'étant plus trop sûre de la raison pour laquelle elle le ferait.

Vicky s'apprêtait à ravaler les scrupules qui, lentement, remontaient à la surface et tentaient de l'empêcher d'en finir, tout en ignorant tant bien que mal les picotements de plus en plus présents dans ses yeux. L'attitude de Ted la fit radicalement changer de comportement, cependant : en effet, lorsqu'il s'approcha d'elle et eut comme un haussement de sourcils en constatant qu'elle était presque au naturel, son expression ressembla à s'y méprendre à une manifestation de révulsion au regard de Victoire. Piquée au vif, cette dernière abandonna toute souplesse envers celui qu'elle avait envisagé de pardonner à peine quelques minutes auparavant. N'écoutant alors que son caractère bien trempé et toute sa fierté de descendante des Delacour, la semi-Vélane gratifia l'ex-homme de sa vie d'un mouvement de cheveux agacé et d'un regard furibon. A cet instant, toute sa hargne distinguée compensait largement sa petite taille et son poids plume ; elle eut un haussement de sourcils furtif avant de lui lancer, toute droite sur son canapé :

- Tu ne penses jamais qu'à toi, Ted Lupin, et peu t'importe de savoir quelle aurait pu être la réaction de mes parents s'ils y avaient été préparés ! Je supporte les commentaires débiles des jumelles en permanence, les questions embarrassées de mon père et Arthur qui pense qu'on est fiancés ! Je ne voulais pas des allusions stupides de ma mère, qui s'imagine déjà préparer notre mariage !!

Elle reprit son souffle mais ne laissa pas à Ted le temps de lui répondre et reprit, en se levant brusquement de son siège, bras croisés et regard noir à l'appui :

- Je parie que James aura été content de voir à quel point son "grand frère de coeur" est capable de me tourner en ridicule ! C'est ça, n'est ce pas ? Est ce qu'il t'a demandé de le venger pour toutes les fois où je n'ai pas prêté assez attention à sa petite personne ? Est ce que c'est par amitié pour lui que tu as décidé de me confondre en "Je t'aime", Ted ?

Elle n'avait pas pensé aller si loin dans son discours, et le nom de James Potter n'aurait jamais dû intervenir dans cette dispute. Pourtant, Victoire prit conscience du poids de ses paroles, et ne réussissant pas à leur trouver quoique ce fût d'absurde, sentit les larmes lui monter aux yeux alors qu'elle se détournait de Ted, plus mal que jamais...
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MessageSujet: Re: Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.   Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_minitime1Sam 29 Aoû - 8:56

Lorsque Ted eut finit de parler et qu’il se trouvait à présent derrière son deuxième canapé les mains posées sur le cuir, il regarda Victoire. Ses cheveux bruns de nature devaient commencer à virer au violet, signe d’angoisse chez le jeune métamorphomage. Mais une bride d’espoir se lisait dans les yeux de la douce Weasley, avant même qu’il n’eut posé ses mains sur le cuir du canapé, il avait cru sentir que Victoire croyait en ses excuses ou en tout cas, voulait y croire. Pensant leur couple sauvait, la couleur pourpre des cheveux de Ted redevenait progressivement brun, mais dès le moment où Victoire prit la parole et qu’il sentit cette rage dans ses paroles, ses cheveux reprirent leur couleur violet. La douce voix de la Serdaigle, malgré le ton amer qu’elle utilisait donner envie à Ted de contourner ce canapé qui était l’obstacle entre eux et la prendre dans ses bras, la serrer tout contre lui. Il eut l’impression que cela remontait à une décennie qu’il n’avait pas passé ses bras autour de la taille de guêpe de la rouquine. Sauf qu’il dut se résoudre à rester là où il se trouvait de peur d’attirer les rages de Victoire. Il ne savait même pas qu’est-ce qu’il avait fait pour qu’elle change d’avis en cinq secondes. Merlin, tu n’es pas vraiment avec moi sur ce coup là, se dit le jeune Lupin.
Les paroles que prononcèrent Victoire furent aussi blessante les unes que les autres. Croyait-elle vraiment ces paroles ? Pensait-elle vraiment qu’il ne pensait qu’à lui ? Et ces années passées avec lui ne lui avaient pas montré l’inverse de ce qu’elle prétendait. Ensuite, Ted avala difficilement sa salive en constatant les dégâts qu’il avait commis dans la famille de sa bien-aimée. Avait-il vraiment réfléchi à tout cela avant de se lever, lors de ce repas de famille ? Non, pas vraiment... Les idées noires du jeune Lupin se multiplièrent encore plus lorsque Victoire parla de mariage. Il y a quelques semaines, il avait pensé à cela. Il avait imaginé Victoire dans une robe blanche un sourire aux lèvres et tenant le bras de son père. Ne pensait-elle pas, elle aussi, à cela ? Voyant le regard rageur qu’elle lui envoyait, il ne se posa pas la question à deux fois. Elle n’y avait surement jamais songé. Au moment où la rouquine s’arrêta pour reprendre son souffle, Ted pensa qu’il pouvait placer quelques mots afin de le sauver d’affaire, mais elle reprit de plus belle. Une sorte de rictus de surprise s’afficha sur son visage lorsque le nom de James passa les lèvres de Victoire. Que venait-il faire dans cette histoire ? Se détestaient-il tant pour penser que leur malheur était toujours causé pas l’autre ? Et la suite du discours de Victoire finit de blesser le jeune Lupin. Elle pensait qu’il avait fait ça pour venger James. Etait-elle en train de mettre en douter ses sentiments ? Ted aimait beaucoup James, il a été le frère qu’il n’avait jamais pu avoir, mais ça s’arrêtait là. En comparaison, Victoire représentait tant de choses à ses yeux. Comment pouvait-elle penser une seule seconde que... Les réflexions de Ted s’arrêtèrent dans sa tête lorsqu’il vit les yeux de Victoire rougir. Oubliant les barrières qui s’étaient formées entre eux, il détourna le canapé et vint près d’elle. S’arrêtant quelques secondes derrière la Weasley, il vint s’installer devant elle, puis d’un geste doux il chercha à ramener le regard azur de sa bien-aimée vers le sien et il laissa sa main sur la joue fraiche de Victoire.


-Je t’aime, Victoire Weasley ! Même si James est comme un frère pour moi, je ne te ferais jamais souffrir parce qu’il me le demande, tu devrais le savoir... Pour ce qu’il est de ta famille, je... Le regard du jeune homme tomba vers le sol et sa voix se cassa. Je ne pensais vraiment pas qu’il aurait réagi comme tu le dis.... J’ai été le dernier des idiots, mais je suis un idiot qui t’aime et qui ne supporterait pas de te perdre...

Remontant doucement son regard vers celui de Victoire, il espérait que ses paroles suffiraient. Les mots étaient faibles, mais la langue anglaise n’a, dans leur vocabulaire, pas assez de mot pour que Ted puisse d’écrire son amour et s’excuser comme il le faudrait.
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Victoire Weasley
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MessageSujet: Re: Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.   Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_minitime1Dim 6 Sep - 16:18

Victoire sentit la main de Ted se poser sur sa joue et retint son souffle, ne sachant même pas si elle saurait rassembler assez de force, de dignité et de colère pour se dégager et marcher têe haute jusqu'à la porte d'entrée. Elle s'était attendue à ressentir une haine si profonde pour lui que toutes les giffles du monde n'auraient pu la tarir, et s'était déjà vue vouloir le réduire en poussière d'un simple coup de baguette pour couvrir ses propres cris et ceux du jeune homme. Au contraire, Ted semblait ne pas vouloir réagir à tout ce qu'elle lui assénait, et seuls ses cheveux changeant de couleur témoignaient parfois d'une quelconque émotion manifestement ressentie par le jeune Lupin. Vic' sentait sa colère drainée par ses propres paroles et ne parvenait plus à trouver assez de mots pour continuer à rabaisser celui qui, en l'espace de pesque quatre ans, avait paru le fiancé idéal aux yeux de sa famille entière. Et même aux siens...

Elle eut cependant la force de laisser ses propres bras croisés sur sa poitrine, et garda son regard baissé tout le long de la tirade de Ted, sans savoir quoi lui répondre. Que lui restait-il à faire, de toute manière ? Elle était venue éradiquer sa colère et son passé parce que l'égoïsme de Ted Lupin lui avait fait perdre sa liberté et son indépendance aux moeurs de sa famille, et se retrouvait contre lui avec une envie oppressante de passer ses bras autour du cou du jeune homme. Elle s'était fait la promesse de courir vers Abi une fois rentrée à Poudlard, car sa cousine était la seule personne au monde à pouvoir l'écouter et la réconforter alors qu'elle serait rentrée en larmes, célibataire pour la première fois en six ans. Elle avait repensé à ce jour du Nouvel An où sa mère, les yeux brillants de larmes, avait déplié devant elle sa propre robe de mariée en lui confessant à quel point elle était fière que sa fille, première descendante d'une énième génération de Weasley, soit la première à franchir le pas. Elle connaissait Ted par coeur et plus rien de ce qu'il pouvait dire ou faire ne la surprenait plus, en tout cas telle avait été sa plus fervente thèse jusqu'au repas de Noël. Lui, en revanche, ne s'était pas gêné pour réagir brutalement à son entrée dans l'appartement en constatant à quel point elle avait tenté de paraître naturelle à ses yeux. Ainsi donc, Ted ne l'aimait pas elle, réalisa-t-elle, il adorait la manière dont tout s'accordait sur elle et la façon dont les autres hommes, envieux, le regardaient passer lorsqu'elle lui tenait le bras ou la main en public. Il n'appréciait pas sa personnalité mais le confort de son intelligence pour paraître parfait en société. Associer son nom, Lupin, au sien, Weasley, devait lui sembler évident pour combler cette image de l'Evidence, la lisse expression du Bonheur du couple. Et comment avait-elle pu tomber dans un piège aussi énorme, elle, Victoire Weasley, élève à Serdaigle et assez brillante pour pouvoir espérer la mention Optimale à ses ASPIC ?

A moins que... et si Ted était sincère, si jamais il ne faisait pas rosir les pointes de ses cheveux bruns dans le but de la tromper à nouveau, mais bien parce qu'il l'aimait vraiment ? Et si l'erreur était humaine, si jamais il regrettait lui aussi que leur relation ait été annoncée si vite et surtout prise si au sérieux d'un seul coup ? Peut être qu'ils avaient encore une chance, songea Victoire, et cette pensée la frappa si brutalement que les rides d'inquiétude de son front semblèrent se lisser puis disparaître comme par magie. Si elle abandonnait maintenant elle ne pourrait plus jamais espérer avoir une telle relation avec Ted ou avec tout autre homme de son âge. Comment annoncerait-elle sa rupture à ses proches, eux qui, survoltés, parlaient déjà de faire-parts ? Comment allait-elle pouvoir accepter le regard triomphant de James Potter pendant encore des années, ou voir les enfants d'Abi grandir alors qu'elle-même en serait restée à la question subsidiaire, "Est ce que Ted m'aime vraiment ?".
Tout cela était ridicule, réalisa-t-elle, et elle releva soudainement les yeux et les planta dans le regard noir de Ted, avec un peu de défiance, beaucoup de provocation, et énormément d'espoir :


- Prouve-le, fit-elle simplement.
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MessageSujet: Re: Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.   Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_minitime1Mar 8 Sep - 19:46

Les secondes lui paraissaient des heures, les minutes, elles, lui paraissaient des jours entiers, alors qu’il parlait et qu’elle restait la tête baissée. Il aurait voulu forcer Victoire à le regarder, mais le jeune Lupin n’en avait pas la force. Et si les choses s’aggravaient s’il la forçait, et si ces instants passés aux cotés de la jeune Weasley étaient les derniers qu’il passerait avec elle. Il ne voulait pas les gâcher, il ne voulait pas qu’elle se souvienne de lui comme de la personne qu’elle décrivait de sa voix empli de rage et de peine. Ted avait tellement peur lorsqu’il laissa ses derniers mots s’envoler dans le silence lourd de son petit appartement, il ne le montrait pas, mais au plus profond de lui, la peur l’habitait alors que le silence reprenait place entre lui et Victoire. Il avait déjà tant perdu avec la disparition de ses parents, qu’allait-il devenir si Victoire le laissait tomber ? Parviendrait-il à relever la tête, et affrontait de nouveau ce monde qu’était le sien ? Probablement pas, non.... Ces dernières années, il avait tellement cru en leur relation, il y croyait toujours d’ailleurs, là, debout devant sa Victoire silencieuse, qu’il n’avait jamais pensé qu’elle aurait un jour une fin, que les choses allaient se terminer ainsi, dans son petit appartement du Chemin de Traverse par ce froid hivernal. Encore aujourd’hui, pour sa deuxième fois de son existence, il se demandait pourquoi il ne pouvait pas revenir en arrière, et changer les évènements du passé pour que son présent soit différent. Lorsqu’il n’était encore qu’un petit garçon et qu’il avait compris qu’il ne sentirait plus l’étreinte de ses parents, il avait espéré aussi fort que possible, prier Merlin pour avoir la possibilité de revenir en arrière et prévenir ses parents. Mais rien ne s’était passé... Les évènements allaient-ils se dérouler de la même manière que lorsqu’il était enfant ? Lorsque Victoire sortira de son appartement, de sa vie, et qu’il priera Merlin de lui laisser une chance de revenir dans le passé, se passerait-il quelque chose ? Ou un simple silence blessant sera l’unique réponde qu’il aura ?
Ces noirs songes s’arrêtèrent net lorsque les yeux bleus de Victoire se levèrent vers les siens. Ils semblaient emplis de défiance, de provocation, mais surtout d’espoir. Ted avait-il sa chance ? Victoire lui offrait-elle une chance de se rattraper ? Elle lui demandait de prouver son amour, mais qu’était-il sensé faire ? Si les mots ne suffisaient pas, il pouvait...


-Attends-moi, ne bouge pas, je reviens... Lui murmura-t-il avant de déposer un baiser sur le front de Victoire.

En deux-trois grandes enjambées, Ted se retrouva dans sa chambre où il se dirigea directement vers sa petite table de chevet. Il y avait pensé depuis quelques mois, et cela avait été la raison pour laquelle il avait annoncé au repas de Noël sa relation avec Victoire. Au creux de main se trouvait un peu écrin en velours rouge. Il le cacha derrière son dos et revint vers Victoire qui n’avait pas bougé. Prenant une grande inspiration, il reprit la parole brisant le silence qu’il espérait avoir chassé pour de bon.

-Je ne vois pas d’autre moyen de te prouver mon amour que...

A ces mots, il s’agenouilla au pied de la rouquine et lui présenta l’écrin ouvert sur une bague. Cette dernière était un diamant solitaire avec un diamant blanc naturel au dessus d’une monture en argent. Une boule d’angoisse lui monta dans la gorge lorsqu’il lui demanda d’une voix presque tremblante.

-Veux-tu m’épouser ?
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MessageSujet: Re: Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.   Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_minitime1Mer 9 Sep - 18:29

A peine Victoire eut-elle prononcé ces mots qu'une intuition alarmante et non moins alarée tenta de la mettre en garde : le coeur battant elle comprit que ce qu'elle venait d'exiger devant Ted pourrait avoir bien plus de répercussions que la rapide dispute qu'elle s'était figurée... et pourtant, son instinct ne parvint pas à lui dicter les intentions réelles du jeune homme lorsque ce dernier l'embrassa sur le front. Considérait-il cela comme une preuve d'amour ? Vic' sentit son coeur sombrer dans sa poitrine lorsqu'elle réalisa la portée de ce geste, qui ne pouvait sonner que comme un adieu. Mais elle ne pleurerait pas, songea-t-elle, pourtant au bord des larmes. Et alors que Ted partait vers sa chambre, et qu'elle s'apprêtait à rester seule pendant des heures dans le salon avant d'avoir la force de s'en aller, cette petite voix dans sa tête qui ces derniers temps s'était faite bien discrète s'éleva comme pour l'avertir. Mais de quoi ? La jeune demi-Vélane l'ignorait encore.
Contrairement à ses attentes, le jeune Lupin revint vite auprès d'elle, et de toute évidence il tenait un objet grossièrement caché derrière son dos...

* Comme la fois où il m'avait offert une fleur, le jour de mes dix ans *, se remémora-t-elle, lèvres pincées.

En observant plus attentivement le visage de Ted, par ailleurs, Victoire eut la surprise d'y déceler la même anticipation un peu anxieuse, cachant habilement un rayonnement intérieur que ce fameux jour où le timide Ted Lupin avait fait le premier pas vers elle, même si elle n'était alors qu'une enfant. Mais la surprise qu'il s'apprêtait présentemment à lui faire était autrement plus colossale.

L'air un peu gauche, et les yeux pourtant brillants, Teddy s'agenouilla. Et la petite voix dans la tête de Victoire se mit à grésiller, comme mal captée à cause des battements frénétiques, et presque paniqués, de son coeur qui lui avait depuis longtemps deviné les intentions de Ted. Victoire le regarda, l'écouta, comprit l'ampleur de sa demande... mais resta pétrifiée, yeux écarquillés et souffle coupé, incapable de bouger ne serait-ce qu'une main devant lui. Elle sentit ses muscles se crisper comme dans un sursaut, et ouvrit la bouche en priant pour que la force lui vienne de refuser la demande de Ted. Elle n'était pas prête, pensait-elle, hurlait-elle à l'intérieur d'elle-même. Elle ne pouvait pas accepter de se ranger si vite, alors que comme Fleur, elle aspirait à la liberté... Elle était trop jeune, trop immature, pas assez prête à assumer une relation à part entière...

Et comment réagiraient ses parents à l'annonce de la nouvelle ? Lui en voudraient-ils de franchir le pas si tôt, alors qu'ils venaient à peine d'apprendre que sa complicité évidente avec Ted Lupin venait d'autre chose que d'un simple sentimen fraternel venu tout droit de l'enfance ?
Non, évidemment, réalisa-t-elle, presque avec étonnement. Fleur hurlerait de joie en apprenant la nouvelle, serrerait sa fille dans ses bras en lui murmurant toute sa fierté en français, au creux de l'oreille, dans une étreinte comme seule sa mère savait les offrir. Bill serait aux anges, enorgueillé de la réussite de sa fille aînée dans tous les domaines. Arthur lui demanderait sans cesse comment ils appelleraient leurs futurs enfants, la jalousie des jumelles serait jubilatoire... Grand-père et Grand-mère Weasley, eux aussi, tiendraient à fêter l'évènement, et se démèneraient pour offrir un mariage somptueux à leur princesse déjà grande... Gabrielle et Abigaël seraient comblées de la voir marcher jusqu'à l'autel, Lily de pouvoir défiler en demoiselle d'honneur derrière sa grande cousine, son modèle, et peut-être même que James serait heureux pour eux, après tout.

Et Ted... à voir l'éclat d'espoir qui, malgré toutes ses tentatives, luisait au fond de ses yeux marron, Vicky ne put s'empêcher d'imaginer tout le bonheur qu'elle pourrait lui apporter en ne prononçant qu'un seul mot : "Oui". Il n'attendrait que trop peu de temps pour annoncer la nouvelle à George, aurait enfin l'impression d'avoir accompli quelque chose de réellement important aux yeux de ses défunts parents, supporterait mieux la distance qui les séparait lorsque Victoire étudiait à Poudlard, serait avec elle, tout simplement... C'est peut-être cette dernière raison qui, chassant tous les doutes et craintes de Victoire, la fit sourire à Ted, et se laisser porter par son impatience, son envie de concrétiser quatre ans ou presque d'un amour sans nuages. Peut-être que leurs aspirations allaient trop vite, et peut-être n'était-elle pas vraiment prête pour le moment, mais enfin... ils avaient du temps, à présent.

C'est pourquoi Victoire, les yeux pleins de larmes bien moins tristes qu'auparavant, s'agenouilla à son tour devant Ted et passa ses bras autour des larges épaules du jeune homme. Dans un murmure, et en caressant la joue du jeune Lupin, elle lui répondit enfin...

- Oui, Ted Lupin... je t'aime.



Dernière édition par Victoire Weasley le Dim 13 Sep - 18:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.   Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_minitime1Sam 12 Sep - 12:39

Bien que Ted avait envisagé toutes les possibilités qu’en à cette scène, il ne put s’empêcher de sentir une boule d’angoisse monter dans sa gorge, et même s’il ne le voyait pas, il savait parfaitement que ses cheveux étaient en train de virer au violet foncé. Depuis qu’il avait acheté la bague qu’il tendait à Victoire, il avait envisagé toutes les réponses de la jeune Weasley, toutes les diverses réactions, mais, il n’avait pas envisagé que cela se passerait ainsi, après une dispute. Mais cela était peut-être la solution, sa relation avec Victoire était-elle sur une bonne voix ? Peut-être, se dit-il alors qu’il attendait non sans peine une réaction de la part de Victoire. Et si elle disait "non", se dit-il. Comment était-il sensé réagir ? Ranger la bague et faire comme s’il ne lui avait jamais demandé sa main ? Il en était incapable. Victoire représentait tout à ses yeux, la perdre équivalait à perdre une partie de son cœur, de nouveau...
Pendant les secondes qui passèrent dans un silence insupportable, Ted eut l’impression qu’un siècle était passé, et il envisagea les solutions qui s’offraient à lui. Si elle disait oui, Ted Lupin serait surement, le plus heureux des hommes sur cette Terre, et il s’empresserait surement d’aller en parler à George, Harry, James... Il l’annoncerait surement à tous les passants qu’il croiserait, il irait le crier depuis le toit ouvert au dessus des appartements où il logeait. Sa joie serait tellement palpable, que ses cheveux seraient éternellement bleus sur sa tête. Mais, et, si elle disait non... Qu’allait-il faire de cette vie insignifiante qu’était la sienne sans Victoire à ses cotés ? Aurait-il encore le courage d’aller travail dans la boutique de George, où il verrait le bonheur de son patron et des différents clients qui entreraient et sortiraient du magasin ? Aura-t-il encore envi de respirer ? Sera-t-il judicieux de rester en vie...


Ces pensées noires furent chassées de l’esprit de Ted lorsqu’il sentit Victoire s’agenouillait face à lui et passer ses bras autour de ses épaules. Qu’aillait-il se passer ? Victoire avait les yeux emplis de larme, de joie ou de tristesse, se demanda-t-il. Mais il eut la réponse de suite. Elle avait dit "oui". Il lui fallut un moment pour encaisser la réponse, mais sa joie fut palpable puisque ses cheveux venaient de passer du violet foncé au bleu azur. A cet instant, un large sourire s’afficha sur le visage de Ted, et il posa ses deux mains sur les joues de Victoire.

-Je t’aime tant, Victoire, tu ne peux pas savoir à quel point...

Et à ses mots, il approcha ses lèvres de celle de Victoire pour l’embrasser tendrement. Lorsqu’il mit fin à ce baiser, son excitation ne fut que doubler. Il se releva en accompagnant Victoire, et la gardant tout contre lui avec l’un de ses bras autour de sa taille, il lui présenta l’écrin où se trouvait la bague qui restera surement éternellement au doigt de Victoire. Il plongea son regard dans celui de sa bien-aimée et il lui demanda.

-Tu veux porter ta bague, ma chérie ?
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MessageSujet: Re: Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer.   Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_minitime1Dim 13 Sep - 19:06

Leur baiser ne dura qu'un instant, mais son intensité ne put que rendre plus grand le bonheur déjà extraordinaire de Victoire, qui se leva sans quitter son aloureux des yeux. Elle ne pouvait pas croire qu'en une minute à peine, son destin ait changé du tout au tout, la faisant envisager une longue nuit de murmures excités et comblés dans l'obscurité du dortoir des Serdaigle en compagnie d'une Abigaël tout aussi heureuse qu'elle à la place de la soirée déprimante d'après-rupture qu'elle s'était d'abord figurée. Victoire ne pouvait s'empêcher d'imaginer la tête de Bill lorsque, pendant le prochain weekend où elle et les jumelles rentreraient à Loustry-Ste-Chaspoule, il verrait un anneau splendide au doigt de sa fille aînée.

Elle ne pouvait attendre de se rendre dans les plus grands magasins parisiens avec sa mère, Gabrielle et Abigaël à la recherche d'une robe somptueuse et unique, pour dépenser sans compter et se sentir radieuse.
C'est à la demande de Ted que la jeune fille, les yeux brillants et le sourire comme gravé sur ses lèvres, leva sa main gauche et laissa le jeune homme lui mettre sa bague de fiançailles. Elle la regarda miroiter à la lumière du jour, son diamant unique scintillant alors qu'elle agitait ses doigts, un sourire presque béat peint sur le visage. Puis elle leva à nouveau son visage vers ce lui de Teddy et l'embrassa encore une fois, toute à sa joie deleur réconciliation et de toutes les merveilles que l'avenir leur réservait.

Et après tant de doutes et de jours à se morfondre, songeait Vic', elle avait bien mérité une telle cascade d'euphorie...

Alors que des images plus incroyables que les autres défilaient dans la tête de Victoire, cette dernière se laissa aller à toute sa joie en serrant Teddy dans ses bras, son visage tout contre le cou du jeune homme. Peu lui importaient le stress des ASPIC, l'absence de plus en plus marquée d'Abi dans sa vie depuis que sa cousine fréquentait James, ou même les rires moqueurs d'Owen et Finnigan quand ils la croisaient dans les couloirs de l'Ecole, en ce moment précis : aucun d'eux ne connaîtrait un bonheur aussi léger, simple et pourtant complet, avant longtemps. Peut-être que la réalité des choses la frapperait de plein fouet plus tard, pour qu'elle se réveille de sa transe et s'aperçoive de l'étendue de ses choix. Mais après tout, Vic' était bien trop amoureuse pour se soucier de ce qui ne pouvait être que matériel...

La journée se passa aussi lentement que son dû, laissant aux deux amoureux tout le temps de savourer leur sentiment d'euphorie intarissable. Et alors que l'heure du départ sonnait pour Victoire, cette dernière pensa l'espace d'une seconde à ne plus jamais retourner au Château, et à rester avec son Ted pour toujours... avant même d'en avoir officiellement le droit et le devoir ! Le plus dur,quand il faut finir,est de commencer. Icon_wink
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