En route pour une nouvelle année

Le train venait de partir de la gare et le jeune Connor n’avait pas encore pris sa place dans le train. Il faut dire qu’il l’avait pris de Justesse. Son père avait encore dressé une liste d’exigence sur le comportement de son fils et sur les attentes que portait sa famille sur lui. Enfin heureusement que sa mère s’était contentée de quelques mots d’amour et de courage avec une étreinte qu’il lui avait rendu. Oui il avait 16 ans et alors ? Il n’en avait pas honte. Pour le peu de temps qu’il les avait vu cet été. Il pouvait bien avoir un peu d’attention. Enfin il n’en attendait pas de son père, celui-ci n’était pas très démonstratif.

Le Poudlard express prit un virage et Steven vacilla légèrement avec sa grosse valise. Othello lui, était déjà partis en éclaireur à la recherche d’un wagon vide. Le félin était habitué depuis le temps. D’ailleurs ou était il ? Comme ci l’animal avait deviné les interrogations de son maître, une tête de chat dépassa d’un compartiment et laissa échapper un miaulement.
Se passant une main dans les cheveux avant de récupérer sa valise, il rejoignit son animal de compagnie et s’aperçu qu’il y avait déjà du monde dans le compartiment.

" Tiens, Salut " lâcha Steven en voyant qui se trouvait la.

Après de longues minutes d'attente, assise seule dans un compartiment à l'aspect de plus en plus miteux - ceux du fond du train n'avaient toujours pas été rénovés, et Victoire comptait bien le signaler à son professeur principal dès que possible -, Victoire avait hésité à fermer la porte de son compartiment en attendant que le Poudlad Express démarre, à onze heures précises, en perdant tout espoir que Ted la rejoigne pour lui dire au revoir.
Cela faisait maintenant deux semaines qu'elle n'avait pu le voir, en particulier parce qu'il lui était impossible de partir trop souvent de chez elle en marmonnant une excuse bidon sans attirer la curiosité de son père et les questions incessantes de sa mère, sans parler bien sûr des moqueries de ses frères et soeurs. Même avec son permis de transplaner, Vic était malheureusement loin d'être aussi libre qu'elle l'aurait voulu...
A vrai dire, si seulement la jeune sorcière avait eu le cran de révéler sa relation avec le célèbre Ted Lupin, fils de feu Remus et Nymphadora, métamorphomage étonnament brillant et directeur adjoint au magasin de Farces et Attrapes de George Weasley, de telles escapades se seraient révélées étonnament simples. Mais voilà, il lui faudrait alors admettre qu'ils se fréquentaient depuis trois ans déjà, et ça, Fleur ne l'accepterait jamais : elle tenait trop à sa fille aînée, à demi Vélane comme elle, possédant aussi la rare capacité à parler parfaitement le français, pour pouvoir la laisser se placer en couple aussi vite sans avoir connu une centaine d'hommes avant le bon. Une drôle de façon de penser, me direz-vous, mais soyons réalistes : Mrs F. Weasley avait toujours été très volage, et surtout très française ; rien d'étonnant donc à ce qu'elle voulût enseigner à sa Vicky les mêmes valeurs !

Bref, Victoire ne pouvait décemment se résoudre à admettre devant ses parents, et surtout Daphné, Diane et Arthur Jr, ses frères et soeurs cadets, qu'elle se maquillait pendant des heures tous les matins rien que pour le plaisir d'aller séduire les arçons du voisinnage, en attendant une visite hautement improbable de son amoureux : lorsque l'un des parents était satisfait, l'autre semblait scandalisé, et c'était ce qui freinait tant la jeune sorcière, en dehors du fait qu'elle voulait à tout prix éviter de se faire montrer du doigt par toute l'Angleterre ou presque en tant que future épouse de l'héritier Lupin !
Peu de gens étaient au courant de leur relation, à vrai dire ; pendant l'été, Vic l'avait révélée à sa tante Ginny pour que celle-ci lui serve de couverture, sûre que la jeune femme ne dirait rien à Harry ni au reste de sa famille - et elle avait eu raison. Son chien Mad-Eye, nommé par Bill ainsi en hommage au défunt Maugrey Fol-Oeil, le savait également, mais lui en théorie n'irait pas le crier sur les toits. De son côté, Ted l'avait raconté à George, l'oncle de la jeune fille, mais tout un chacun savait que le commerçant était digne de confiance.
Et puis, il y avait Steven ; Victoire ne lui avait parlé de cette histoire que l'année précédente, lorsque leurs liens d'amitié s'étaient vraiment révélés forts - il était lui aussi en Sixième Année, à Serdaigle comme elle -, incapable de tenir davantage pendant une période de mélancolie particulièrement virulente. Contrairement à ce qu'elle s'était attendue à entendre, le jeune homme s'était montré compréhensible, et Vic lui en était éternellement reconnaissante : parfois il lui avait semblé que sa taie d'oreiller ne l'écoutait pas assez, elle ! ^^

Toujous est-il qu'au moment précis où, découragée, Vic commença à fermer la porte de son compartiment, persuadée que le train partirait dans quelques secondes tout au plus, et que Ted ne viendrait jamais, elle se retrouva nez à nez avec le jeune homme, qui passa la tête par la porte de la pièce éxigüe, probablement dans l'intention de regarder qui était à l'intérieur. Surprise et ravie, elle se jeta au cou de son amoureux avec un cri de souris, qui agaçait horriblement son petit cousin James mais paradoxalement ne semblait pas déranger le jeune Lupin le moins du monde.
Teddy n'était plus à Poudlard depuis ses dix sept ans, et cela faisait donc deux longues années que Victoire se forçait à partir pour l'école à chaque fin de vacances en pensant qu'elle avait encore des mois entiers à tenir avant de pouvoir s'installer dans la vie professionnelle, et peut être vivre définitivement avec son Ted - peu importait l'opinion de Fleur, après tout !

Pendant de longues minutes, qui parurent malgré tout trop courtes, bien qu'idylliques aux yeux de la jeune rouquine, ils passèrent un moment en tête à tête, ce qu'ils avaient attendu avec impatience pendant presque un mois...
Et cet instant magique aurait été parfaitement paradisiaque s'ils n'avaient pas été surpris par James, le fils de Harry, et extraordinairement bavard à ses heures perdues ; cela avait considérablement entâché l'humeur de la jeune fille : toute la famille Potter et Weasley devait être au courant, grâce à son "cher" cousin... Mais elle décida néanmoins de profiter de l'instant présent. Que nous ne détaillerons pas, ce message étant déjà bien trop long pour pouvoir supporter encore trop de récits annexes ! ^^

Vint à son grand dam le temps du départ du Piudlard Express, et de celui de Ted par conséquent...

Lorsque son amoureux l'eût quittée, en ayant tout juste eu le temps de sauter sur le quai avant que les portes ne se referment sur lui - au lieu des cheveux courts et bruns qui lui étaient naturels et qu'il abordait lorsqu'il était avec elle, il les avait fai pousser et devenir d'un blond cendré, grâce à son pouvoir de Métamorphogie, probablement pour pouvoir passer inaperçu en passant devant le reste de la famille -, Victoire se sentit plus triste et vide que jamais. Elle n'allait pas le revoir avant trois mois, au moins !

La jeune sorcière posa sa tête sur la vitre, en regardant le paysage défiler, d'abord lentement, puis de plus en plus vite, devant ses yeux bleus. Une larme chaude coula sur sa joue pâle, et comme toujours, maquillée, qu'elle laissa tomber jusque sur ses vêtements, bientôt suivie par plusieurs de ses semblables. S'il lui manquait déjà autant, comment pourrait-elle tenir jusqu'aux prochaines vacances, voire jusqu'à Noël ?

Pour la première fois depuis des jours au moins, elle laissa tomber son éternelle mèche rousse, la seule qui fût aussi indisciplinée, devant son visage : peut lui importait, elle était seule dans le compartiment et nul ne l'observait pour le moment.
Ce n'est qu'en entendant la porte s'ouvrir à nouveau que la jeune sorcière leva la tête et sécha d'un geste vif et nerveux ses yeux encore humides.S'il s'agissait encore du charriot à friandises, la grosse vendeuse pourrait alelr se rhabiller...

Mais ce n'était que Steven, qui manifestement tentait avec peine de rester debout, soumis à tous les va et vient du train qui emportaient sa grosse malle à droite et à gauche, lui avec. Devant l'expression de son camarade et ami, Vic sentit un sourire presque amusé naître sur ses lèvres. Elle observa le jeune Serdaigle entrer et fermer la porte, et lui rendit son salut d'une voix plus faible qu'à l'ordinaire (pourquoi fallait-il donc que les filles soient aussi sensibles en amour, surtout elle ? ) :

- Salut ! fit-elle donc, en passant une main dans ses longs cheveux roux.

Finalement, notre jeune et triste héroïne préférait que ce soit Steven plutôt qu'un autre qui la voit dans cet état... lui s'en fichait, au moins ! ^^

Alors que le jeune homme souleva sa lourde valide pour la placer au dessus de leur tête à coté de celle de sa camarade, Othello sauta sur la banquette d’un geste leste pour aller saluer Victoire et au passage se faire câliner tandis qu’un fort ronronnement commencer à se faire entendre.. Pas fou le matou .

En voyant la tête de son ami, Steven devina à peu près les événements précédents et leva les yeux au ciel en devinant qu’il allait devoir lui remonter le moral et lui faire oublier "son Tedy". Il ne fit aucun commentaire et se baissa ensuite pour lui faire la bise.

"C’est parti pour une autre année il semblerait " dit il pour engager la conversation.

" Tu crois que tu vas battre ton record de roulé boulé ? " demanda t il.

Vous vous demandez sans doute ce que cela pouvait être ? Et bien Vic prenait plaisir à utiliser son charme pour troubler les garçons qui avait le malheur de passer à ses cotés et bien évidement quand on regarde la bouche ouverte à coté de soi et non devant, la situation pouvait vitre dégringoler(c’est le mot). L’année dernière une vingtaine de malheureux avait chuté comme des verres à crasses à qui on tente d’apprendre à faire des tours XD. Le plus pire fut Miller, un élève de quatrième année qui avait dévalé les escaliers la tête la première et qui avait gagné un séjour à l’infirmerie. Beaucoup de rumeur disait que Steven suivait Vic car il était sous son charme.. Cette rumeur le faisait plus rire qu’autre chose. Même son amie pouvait être spéciale par moment, Steven aimait passer du temps avec elle car ils se connaissaient depuis longtemps et qu’ils étaient tout simplement de bons amis. Bien entendu plusieurs jeunes filles qui trouvaient le jeune Connor à leur goût n’avaient jamais osé se déclarer en croyant à cette rumeur mais qu’importe. Steven n’était pas du genre à passer son temps à regarder les filles.

" En tout cas, on est enfin débarrassé de la famille, fêtons ça " ajouta il en lui lançant un sourire tandis qu’il plongeait l’une de ses mains dans son sac à dos pour en sortir des bières à beurre qu'il decapsula d'un coup de dent.

" Othello…. Laisse Vic tranquille " lacha t il éxaspéré à son chat qui semblait vouloir squatter les genoux de la jeune femme.

L'arrivée pour le moins inattendue de son ami avait au moins permis à Victoire d'oublier un peu le départ de Ted, et de se focaliser sur son camarade, la nouvelle et éprouvante année d'études qui les attendait, et les bavardages incessants des professeurs, toujours prêts à les démoraliser avec de chauds et tendres arguments tels que, "L'année prohaine, c'est les ASPIC, bande de hippies, et vous êtes pas sortis de l'auberge, croyez-en mon expérience !", "Je tiens à vous formuler mes plus vives inquiétudes concernant votre futur examen... dans ma matière, vous seriez tous autant que vous êtes recalés, si vous passiez l'épreuve cette année...", et quantité d'autres choses qui provoquaient nombre de fous rires entre les deux jeunes Serdaigle en particulier.

Victoire laissa Othello sauter sur ses genoux, avec un sourire ravi. Elle, n'avait pas pu emmener son chien avec elle - ce qu'elle comprenait très bien d'ailleurs : elle se voyait mal le caser dans un panier en osier, et le forcer à rester couché sous son lit à baldaquin pendant la nuit, alors que Mad-Eye avait un côté hyperactif indubitable. L'air songeur, elle porta le chat, s'enfonça un peu plus dans la banquette de velours élimé du compartiment, et le posa contre elle en le caressant distraitement. Cela faisait mainenant six longues années qu'elle avait appris à faire la connaissance de Steven et de son animal, et cela n'avait pas été une mince affaire tous les jours... mais après tout, Vic ne regrettait rien ; manifestement, tous les deux appréciaient sa compagnie au-delà de son maquillage et de son célèbre mouvement de cheveux , et cela ne pouvait que jouer en leur faveur.
Après une bise "à la française" ^^, et sans que pourtant les ronronnements du félin ne puissent couvrir sa voix, elle répondit à son camarade avec un sourire, sans cesser de gratter les oreilles d'Othello :

- Une autre année à peu près normale avant nos ASPIC... profitons-en, d'ici à l'année prochaine on n'aura même plus le temps de manger, ni de dormir ! plaisanta-t-elle donc, en songeant cependant que toutes ces privations lui convenaient très bien, si seulement elle trouvait encore deux heures à passer dans la salle de bain chaque matin.

La jeune rouquine laissa échapper un petit rire suite à la remarque de son camarade ; séduire était facile pour une demi-vélane, d'autant plus que ceux qui ne succombaient pas à ses signes de la main et à ses sourires fondaient en l'entendant parler français, ce qui au passage lui apparaissait comme profondément ridicule. Et elle était toujours contente de pouvoir en rire avec le jeune Serdaigle, qui en général ne se privait pas de la regarder à l'oeuvre -à dire vrai, le spectacle pouvait en effet paraître comique, en un sens.

- Je compte bien le battre ! fit-elle, avec un large sourire qui découvrit deux minces fossettes sur ses joues. Cette fois je tenterai ma chance auprès des Septième Année, je préfère les plus vieux !

Elle avait ajouté cette denrière remarque avec un clin d'oeil à l'adresse de son compagnon, en haussant les sourcils d'un air entendu. Vicky n'eut cependant pas le temps d'en rire davantage, car déjà Steven embrayait sur un tout autre sujet de conversation, qu'elle s'empressa néanmoins de suivre :

- Parle pour toi, cette année, tous mes frères et soeur seront là aussi... avec mes cousins et cousines, sinon ça ne serait pas drôle !

Elle soupira, fatiguée à l'avance par tant d'affluence dans son petit monde personnel. Comment allait-elle donc pouvoir supporter la présence de tous les Weasley et les Potter réunis autour d'elle de la sorte ? Elle l'ignorait encore, probablement en se faisant adopter par Minerva pour passer l'année dans son bureau... ^^
D'autant plus que Rose, la fille de Ron et Hermione, était elle aussi à Serdaigle. Et on ne faisait pas plus rabat-joie que sa petite cousine...

- Si au moins Teddy était de la fête, ajouta-t-elle, la mine à nouveau sombre.

Merlin savait que sa tendance à parler d'elle, d'elle, d'elle, de son Teddy d'amuuuur, d'elle, de Ted, et d'elle et Ted devait agacer Steven à un point peu commun. Mais l'on ne pouvait pas refaire le monde, pas plus qu'on ne pouvait remodeler Victoire - quoique, à la vue de la bièraubeurre que lui tendit son camarade, elle la prit malgré tout de bon coeur : il l'avait en plus débouchée pour elle, ce qui méritait plus qu'un visage boudeur, n'est ce pas ?

En saisissant la bouteille, Vic desserra son étreinte avec Othello, qui, vexé, resta quand même blotti contre elle. Amusée, elle passa une main manucurée (quoi de plus évident ? ) dans le pelage soyeux du chat, tout en avalant une longue et réconfortante gorgée de sa boisson favorite.

- Laisse-le, fit-elle, pour une fois qu'il a droit à un câlin de plus de dix secondes...

Elle adressa un sourire gentiment moqueur à Steven, puis reprit toujours sur un ton badin, en posant sa bouteille sur le rebord de la fenêtre - non, non, elle ne tomberait pas !

- Le professeur McGonagall a retrouvé la raison, ou elle t'a gardé comme Préfet de Serdaigle ?

Oui certe, elle parlait souvent de son tedy et d’elle mais du moment qu’il ne parlait pas bien longtemps de lui. Tout allait pour le meilleur. Meme si Vitoire savait beaucoup de choses sur Steven, celui-ci n’aimait pas s’étendre sur sa vie malgré les années.

Et puis quand ils allaient se poser dans le parc pour faire leur devoir tout en papotant. Ce n’est pas parce que Vic parlait que Stev’ écoutait… ou du moins d’une oreille Quiddichtmag caché derrière son parchemin en attendant que son amie termine son devoir de potion pour le recopier
En tout cas, il félicitait ses parents d’une chose. De ne pas avoir de faire ou de sœur. Au moins, il était sur qu’A Poudlard, il avait paix, certes il devait parfois leur rendre des comptes de ce qu’ils avaient fait mais personne n’était pour le voir enfreindre le règlement sans comptait que son statut de préfet lui donnait une certaine immunité.

"Il y aura toujours moyen pour ne pas les avoir dans les pattes au pire, toi tu ne peux pas leur dire de déguerpir mais moi rien ne m’en empêche " répondit il en lui adressant un sourire en coin avant de boire une longue gorgée de sa bière à beurre.

" Au pire je ne serais plus invité chez toi l’été quelques jours. " Ajouta t il en s’installant plus confortablement dans la banquette alors qu’il buvait encore de sa boisson.

Le jeune Connor faillit recracher ce qu’il buvait en entendant sa dernière phrase. Rire et avaler en même temps semblait être des actions incompatibles. Se redressa pour ne pas recracher, il avala difficilement et se mit à rire à nouveau à sa remarque.

" Non toujours pas. Il faut croire qu’elle se fait vraiment vieille."

Cette nomination avait toujours surpris à moins que cela soit une méthode qui était à l’encourager à travailler. Méthode qui semblait encore loin d’être efficace. Steven ne seavait pas trop comment prendre ce role à la fois rébarbatif et avantageux. L’avantage etait qu’il avait encore plus de liberté dans le château mais d’un autre coté, il devait veiller à surveiller les autres ; chose qu’il détestait.

Parfois, lors de courts et rarissimes moments de lucidité, entre deux séances de masques, maquillages, manucures et soins en tous genres, Victoire se posait la question suivante : comment se faisait-il que Minerva, du haut de sa sagesse pourtant réputée et prouvée - vingt ans auparavant, d'accord, mais quand même - ait choisi Steven comme préfet de Serdaigle ? Son inspiration avait-elle souffert au point qu'elle en arrivât à ce point ?
Car enfin, il prenait son rôle de manière... originale, certes : regader d'un air purement passif et désintéressé les quelques bagarres dans le Parc, entre les plus jeunes des élèves, alors que les préfets les plus chétifs et les moins impressionnants, tenaient vainement d'en caser une, n'était pas selon Victoire la digne conduite qu'une telle responsabilité exigeait.
Cependant, la jeune rouquine n'en était jamais arrivée au point de parler de sa surprise un peu indigne à la directrice de l'école : après tout, même si, à chaque parution de QuidditchMag', il ne faisait qu'acquiescer distraitement ce qu'elle lui racontait, assise dans le parc, trop absorbé par le contemplation d'un nouveau balai ou d'un joueur à l'air grognon pour prêter la moindre attention à elle, et bienqu'elle ne le lui dît pas explicitement, elle les aimait bien, lui et son chat ! Et ce, même quand, jugeant qu'une prise de notes serait trop laborieuse et demanderait une connexion de neurones trop importante ^^, Steven recopiait les notes qu'elle avait mis un temps fou à mettre au propre (*un titre en violet, un titre en fuschia, un autre un turquoise... non, finalement, c'est plus joli en vert* ...), sans en prendre soin du tout, et sans pourtant qu'elle put le critiquer en quoi que ce fût.

- Si seulement tu pouvais chasser James Potter de mon champ de vision, quand il a vraiment envie d'avoir un scoop à rapporter à ses copains idiots, je t'offrirais tout ce que QuidditchMag' a à te proposer d'attrayant ! fit-elle avec un sourire goguenard, sûre d'elle-même.

Il était en effet impossible d'obliger son petit cousin à se mêler de ses propres affaires, en tout cas gratuitement , et la jeune Weasley en savait quelque chose !

Victoire prit une nouvelle gorgée de Bièraubeurre, s'étira longuement - un voyage de plusieurs heures était i-dé-al pour rendre tous ses muscles complètement ankylosés -, et reprit, un sourire aux lèvres, en fouillant dans son sac à main à la recherche de son miroir de poche - ça faisait longtemps, tiens donc ! :

- Tu dis ça, mais maman t'a tellement adoré qu'elle veut absolument t'inviter pour Noël ! Elle n'a pas arrêté avec ses "Styven est têêêllement gentyl, prends exemple sur lui, Victoire chérie", tout ça dans un anglais déplorable...

La jeune fille laissa échapper un rire amusé. Son camarade avait en effet eu l'immeeeeense honneur d'entendre sa mère parler dans la langue du pays, et à vrai dire, il devait être assez traumatisant pour un Anglophone pur souche d'avoir à décrypter les intonations typiquement françaises de Fleur !

- Si ça te tente, donc, tu as toutes tes chances, d'autant plus que les jumelles et Arthur seront chez mes grands parents, en France... on sera un peu plus tranquilles que d'habitude, et avec un peu de chance Teddy viendra aussi !

Elle avait ajouté ce dernier commentaire avec un sourire réjoui, qu'elle se força à rendre plus estompé en s'apercevant qu'une fois encore, elle devenait son propre et unique sujet de conversation captivante, même indirectement.

- Evidemment, répondit-elle en riant, suite à la remarque de Steven à propos de Minerva, elle était déjà là quand nos parents avaient quoi... onze ans, peut être ? Elle se fait sénile...
Vic sourit, puis avala à nouveau une gorgée réconfortante de boisson, en finissant le contenu de le bouteille.
Othello, ravi de voir que ses mains n'étaient plus prises, en profita d'ailleurs pour revenir sur ses genoux, et elle le caressa, songeuse.

- Qui est ce qui va tomber, cette année, en DCFM, à ton avis... ?

On disait au Château que cette matière devait être maudite, et, à son avis, ce devait être vrai : depuis plus de dix ans, on pouvait constater un changement annuel de candidats chaque année ou presque...

Sous le coup de la surprise, Steven ne dit rien au début. Il ne pensait pas avoir fait une aussi bonne impression lors de sa dernière visite. Il s’était juste contenter de rendre service et d’aider aux taches. Ca lui avait semblait naturel. Il fallait dire qu’entre les responsabilités de son père au ministère et les heures de gardes interminables de gardes de sa mère. Steven avait appris à se débrouiller tout seul à la maison. Possédant un égo assez particulier qui lui interdit de dire les choses qu’il apprécie au plus haut point^^. Il n’avait pas dit à quel point les quelques jours qu’il avait passés avec sa famille lui avaient plu. Il y avait toujours de l’animation et au moins une personne dans la maison. Un réveil, au moment de se coucher. Pas ce silence total et pesant qu’il régnait chez les Connor quand ses parents étaient au travail. Bon il voulait bien concéder à Vic qu’après des années, cela devait lui donner envie d’aller prendre l’air à chaque instant. Mais Stev’ s’était vraiment plu et il était clair que si à Noel , l’invitation tenait toujours il accepterait sans hésiter.

Se rendant enfin compte qu’il avait été étrangement silencieux et pensif, il se hâta de dire quelque chose.

" ouais on verra, peut être " lâcha t il volontairement détaché. –quel bellatre^^-

" En tout cas tu devrais faire attention à ce que tu promets, j’ai une imagination débordante. Je t’avoues que Kathleen Standley des Holyhead Harpies me plairait bien, si tu peux m’avoir son adresse " lâcha t il plein d’ironie.

Quand son amie parla de quel professeur allait tomber, Steven parut tellement concerné par le sujet qu’il haussa les épaules, tout en s’allongeant sur toute la banquette. On sait jamais si le voyage s’annonce fatiguant. Enfin Un sourire apparu à ses lèvres quand une idée lui vint, si quelqu’un passait par la, il verrait les préfets de serdaigle sous un drôle d’angle.^^. L’un se pomponnant comment à son habitude et l’autre aussi feignant qu’il puisse être installé comme un pacha les bras derrière la tête.

" frinchemaant ? " marmonna t il tandis qu’il tenait la bouteille de bière à beurre à la verticale avec ses dents.

Steven fronça les sourcils quelques instants sous la réflexion pour tenter de paraître concerné parce que pouvait bien dire Vic à propos des cours…Enfin ça changeait le sujet.^^
Il retira la bouteille vide qu’il posa au sol pour pouvoir parler distinctement à son amie.

" je m’en fous le chaudron, du moment qu’il nous file pas 3 parchemins à faire à chaque devoir je m’en fiche. "

Réaction plus que previsible de la part de cet andouille mais apres tout la question que l'on devait se poser avant de se demander comment il avait pu etre prefet, c'etait comment avait il atteri à Serdaigle.

Une fois sa bouteille vide posée sur le sol, à ses pieds, et son miroir de poche sorti de son écrin en peau de dragon - quelle classe, réellement ! -, Victoire marqua une pause pensive dans ses préparatifs, et regarda l'espace de quelques secondes par le fenêtre du compartiment.
Il lui semblait de temps à autre, et au gré des virages pris par le train, voir au loin une masse grise et imposante dressée derrière les collines qu'ils traversaient pour le moment ; régulièrement cependant, cette silhouette obscure disparaissait, et laissait place au paysage campagnard et relativement monotone qui entourait l'école. La vision de vaches, d'arbres, de buissons, de fermiers en kilt, de vaches, d'arbres, de buissons, de fermiers en kilts, de buissons, de forêt, de bergers et de chèvres avait une vague tendance à lasser la jeune fille. D'autant plus que, comme elle pu s'en apercevoir alors que le Poudlard Express contournait ce qu'elle avaut cru être un édifice de haute taille, cette masse n'était qu'illusions de lumière et collines escarpées - rien à voir donc avec leur école.
La jeune Weasley soupira suite à cette découverte : combien de temps devraient-ils encore attendre avant l'arrivée du train à la gare de Pré au Lard ? Sans compter qu'elle et tous ses camarades étaient censés se changer avant de descendre du Poudlard Express, pour enfiler leurs uniformes typiquement anglais - si Vic trouvait bien un défaut à la société britannique, c'était celui-ci : les jupes plissées, d'un gris terne, les immenses chaussettes immaculées, les chaussures à brides horriblement simples, les cravates bleues et argent tout aussi immondes... que du bonheur ! ^^ -, et qu'ils ne risquaient pas d'y parvenir s'ils sombraient tous dans un sommeil profond et ravageur, à cause d'un voyage interminable.

Elle tourna à nouveau la tête vers Steven pour l'entendre lui répondre, et pour une fois ne trouva aucun commentaire à ajouter ; elle ne pouvait décemment pas le traîner de force chez elle, d'autant plus qu'avec la carrure qu'il avait, Victoire aurait eu le plus grand mal à l'obliger à aller où que ce fût, et ce même avec la plus poignante des volontés.

- Comme si j'allais draguer à ta place, fit-elle simplement à l'intention du jeune homme, avec un sourire moqueur. Hors de question que je la prenne en filature pour te trouver son adresse, ma promesse ne tient qu'à condition que je puisse rester aussi immobile et paresseuse que d'habitude !

Vic, toujours souriante, baissa les yeux vers son miroir, et sortit de son sac un crayon, avec lequel elle entreprit de se remaquiller malgré les cahot provoqués par la voie ferrée parfois "légèrement" vieillie. L'espace d'une longue minute, elle resta silencieuse, absorbée comme elle l'était par la contemplation de son propre reflet. Puis, satisfaite de son aspect, elle s'empara de sa brosse à cheveux, et au bout d'un temps qui parut sans doute durer une éternité à Steven , se les attache en une longue natte ; il serait bien plus pratique d'y voir clair une fois qu'il seraient arrivés à la gare de nuit, et tant pis pour ses effets capillaires... Tout ça attendrait le lendemain, elle n'en doutait pas !

- Hum... fit-elle simplement, consciente que de toute manière, toute question se rapportant aux cours et à leurs professeurs ne pourrait que donner l'envie à Steven de se noyer dans sa propre bièraubeurre. ^^

A nouveau Vic tapota sa cuisse, pour inviter Othello à grimper sur ses genoux - le félin avait manifestement décidé, jusqu'à présent, de se faire les griffes sur la banquette en velours élimé du compartiment - ; elle reprit ensuite, tout en le caressant, sur un ton qui se voulait nonchalant :

- Tu sais, ma soeur Daphné, une des jumelles... je lui ai montré notre photo de classe de l'année dernière, elle n'a pas arrêté avec ses "Steven est teeeeellement craquaaaaaannnt", depuis ! Je crois bien que Kathleen Standley a une rivale !

Sans pouvoir s'en empêcher, Victoire pouffa de rire en voyant l'expression de son camarade. Les photographies de classe, selon le niveau et la Maison des étudiants, étaient une grande nouveauté à Poudlard, et il fallait admettre qu'elles ne rendaient pas toujours service aux élèves concernés ! ^^

Immobile et paresseuse…. Ouais, c’était uniquement dans sa tête alors car, pour lui l’immobilité c’était ce qu’il était en train de faire. C'est-à-dire rien. Par contre,Victoire se maquillait parlait de Ted, se maquillait et euh..parlait d’elle et de Ted. Et pour la paresse...Etre le nez souvent dans les bouquins, c'est de la paresse. ALors des à present, Steven deviendra un éleve studieux:P

Pendant que son amie se maquillait, Stev’ détourna le regard. Depuis le temps, il avait déjà vu se maquiller des dizaines et des centaines de fois. A son avis, elle n’en avait pas besoin. Elle était déjà belle au naturel et son don de demi velane ne faisait qu’aller les choses dans ce sens. Enfin ça pareil, jamais il ne lui dirait jamais.^^
Regardant la porte dans l’attente de voir arriver le chariot de friandise, le jeune homme n’aurait pas dit non à quelques chocogrenouilles. Et oui il restait de l’argent au jeune homme, il n’avait pas tout dépenser dans de nouvelles protections. Enfin la derniere fois ci mais sur le quai le jeune homme en avait profité pour alléger discrètement la poche de son père. Du vol non ? un emprunt à long très long terme. Et puis ce n’est pas comme ci ils n’avaient pas d’argents. Avec une mère médicomage et un père travaillant au ministère, sans compter l’héritage des Connor. La famille vivait plus que tranquillement. Cependant Mr Connor trouvait son fils un peu trop dépensier à son goût. Il lui imposait donc des restriction d’argent de poche tout simplement scandaleuse. ^^
Le jeune homme revint à lui quand Victoire lui annonça qu’elle ne l’aiderait pas.

" Pourtant c’est toi l’experte en la matière. Tu es vraiment cruelle comme amie " répondit il plein d’ironie en montrant que son refus n’était pas bien grave puisque à la base il plaisantait quoi que..Si par le plus grand des hasards cela arrivait il ne serait pas contre.

Se couchant sur le coté pour ne même plus à avoir à tourné la tete, il se mit à rire avec elle à la révélation qu’elle venait de lui faire. Qu’elle balance quand même. Elle ne voulait pas que sa famille s’intéresse trop à sa vie mais elle ne se gênait pas pour révéler celle des autres.

" Ta sœur à l’air tout à fait charmante mais tu n’es pas la seule à viser les septième année. "

Enfin viser était un bien grand mot. Cela serait plutôt porter de l’attention.^^ Quoi que Steven le reconnaissait lui-même, il était plutôt salaud dans ses relations. Accordant peu de temps et d’attention à ses copines, il semblait bien résigné et distrait. Conscient d’avoir un physique avantageux, il se fatigue de la bêtise de certaines jeunes filles à lui courir après tout ce qu’on peut dire sur lui. Enfin le jour ou il en désirera vraiment une, sans doute se montrera il un peu plus humain.

Le soleil venait à peine de commencer sa longue descente vers l'autre côté de la Terre, projetant déjà quelques rayons aux couleurs chatoyantes et inhabituelles ; petit à petit, les nuages se coloraient de violet, de rose, d'orange et parfois d'un rouge nacré, que Victoire ne se laissait pas d'admirer, plongée dans la contemplation du ciel. Au fur et à mesure que la campagne se teintait de milliers de nuances de pourpre, prête à accueillir la nuit avec une satisfaction évidente, Victoire sentait la fatigue s'emparer d'elle et l'accaparer, de plus en plus.

- C'est vrai, fit-elle suite à la remarque de son camarade, avec un clin d'oeil malicieux. Mais si je t'aidais, je ne pourrais même plus battre mon propre record !

Elle sourit, amusée. Quelques élèves passaient parfois devant leur compartiment, à la recherche d'un professeur, du charriot à friandises ou juste d'une occasion de se dégourdir les jambes, et en profitaient au passage pour jeter un coup d'oeil à la jeue sorcière, selon toute probabilité. Sa réputation la suivait en général au fil des années, et il n'était pas rare que quelques Première Année la connaissent déjà grâce à leurs aînés ; ce qui amusait souvent Vic à un point peu commun. En voyant passer un groupe de Septième Année, qu'elle connaissait pour avoir été en double cours de Potions avec eux l'année passée, Victoire les gratifia d'un sourire ravageur avec ce commentaire, prononcé entre ses dents pour que seul Steven le perçoive :

- Et voilà, on peut parier qu'ils viendront me parler à la sortie du train !

La jeune rouquine attendit que les étudiants passent leur chemin, et se retourna ver son ami avec un haussement de sourcils entendu : oui, en effet, telle était bien sa spécialité... même si elle poussait parfois le bouchon un peu loin, d'ailleurs ! ^^

- Ma soeur ? Charmante ? Merlin, Steve', en voit que tu as passé une semaine avec les jumelles seulement ! dit-elle en riant, occupée à rangée son nécessaire de maquillage dans son sac à main.

Victoire en savait assez peu sur les aciennes relations de Steven, à dire vrai, mais elle avait appris à cerner assez bien le personnage pour comprendre qu'il devait être sans pitié, quand l'envie lui prenait ! Un peu comme elle, en fait, mais dans un autre sens ! ^^
Fort heureusement pour Ted d'ailleurs, elle avait énormément changé depuis leur rencontre, et ne se montrait plus aussi pimbêche avec lui qu'elle l'avait été avec ses vieilles conquêtes. Selon toute probabilité, quand son compagnon rencontrerait l'âme soeur, il deviendrait doux comme un agneau ; et ce jour venu, Vic tenait à voir de près ce changement, qui lui simplifierait la vie à elle aussi !

Au bout de quelques minutes, alors que les lumières du compartiment s'allumaient enfin, la jeune fille posa sa tête contre la vitre du compartiment et ferma les yeux, épuisée par un voyage de plusieurs heures sur une route monotone, à travers la pluie et le temps gris.
Si le train n'avait pas ralenti brusquement, la faisant presque tomber sur Steven - quelle idée, de se mettre en face d'elle, aussi ! ^^, elle se serait probablement endormie, bercée par les cahots du wagon et la voix lointaine de la vendeuse de friandises qui approchait, enfin, de leur compartiment. Cependant cet arrêt pour le moins brutal la rveilla en sursaut.
Victoire jeta d'abord un coup d'oeil étonné à Steven, à Othello, puis à la porte, mais constata que selon toute vraisemblance aucun d'entre eux ne lui fournirait de réponse satisfaisante. En regardant par la fenêtre embuée, elle put distinguer les lumières lointaines du château de Poudlard...
Cette vision, en d'autres circonstances, lu iaurait sans doute arraché un soupir de soulagement ; mais voilà, l'école était encore à une bonne dizaine de kilomètres... et le train était encore loin de la gare, arrêté en pleine campagne anglaise, qui plus était sous une pluie quasi torentielle.

- C'est bien notre veine, franchement... d'ici à ce qu'on ait une panne... fit-elle, en levant les yeux au ciel.

Agacée, la jeune sorcière se rassit, le dos appuyé contre le fenêtre froide et les jambes allongées sur la banquette, les bras croisés sur sa poitrine. Quoiqu'il advienne, il était hors de question qu'elle marche pendant une demi-heure sous l'averse, tout ça simplement pour arriver trempée avec ses camarades dans la Grande Salle... sauf si Steven la portait, peut être ! ^^

Steven commençait doucement à s’endormir par l’inactivité qui durait durant ce voyage. Il ne s’en plaignait pas contrairement à son amie. Au moins il serait en forme. Il commençait doucement à fermer les yeux quand Vic se mit encore à jouer de ses charmes. Il reouvrit alors un yeux en soupirant.

" Vic..steuplais..attends qu’on soit arrivé pour commencer. D’ailleurs puisque tu l’aimes tant ton Tedy pourquoi tu continues à dragouiller. "

Apres tout elle pouvait continuer à aimer se faire désirer mais il arrivait que Steven se pose des questions parfois. Enfin avec le temps tous les deux qu’il ne se feraient pas changer. Alors comme pour montrer que ses paroles relevaient plus de l’interrogation que d’une réelle reproche, il ferma à nouveau les yeux. l sentit alors Othello le rejoindre sur la banquette et se coucher à ses cotés. Apparemment les deux semblaient vouloir faire une pause un instant. A part le bruit de la locomotive et de la pluie tombant sur la vitre et qui avait un effet un peu plus soporifique rien ne se faisait entendre. Le chariot de friandise n’était pas passé, tant pis pour les friandise, il s’achetais autre chose quand il irait à Pré au lard.
Le train freina brusquement et Victoire arriva presque sur lui tandis qu »Othello avait un bond impressionnant sur la surprise, les poils hérissés, il retrouvait peu à peu son calme maintenant que le train était à l’arrêt. Affichant de grands yeux ronds brillant avec la lumière, il semblait à l’affût de la moindre chose inattendue.

Pendant ce temps, Steven se releva en aidant sa camarade qui semblait surtout embêté par ce brusque arrêt.

" C’est étrange " lâcha Steven.

Contrairement à son amie, le jeune Connor avait du mal à croire que le train se soit simplement arrêté pour cause de panne. Depuis toutes ses années, il avait amenés des centaines d’élèves à la gare de pré au lard sans trop de problèmes.
Par réflexe, Il posa sa poche la ou se trouvait sa baguette et une question lui vint en tête.

" Tu crois que en tant que préfet on doit aller jeter un coup d’œil à ce qui se passe ? " lui demanda t il en levant un sourcil étonné

Sans compter qu’il n’avait pas encore mit leur tenue de Serdaigle.

La remarque de Steven avait comme jeté un froid sur la jeune rouquine ; peut être parce qu'elle trouvait tout naturel de jouer à séduire tous les représentants de la gente masculine qui l'entouraient ou presque... peut être aussi parce que, dans le fond, Steven avait probablement raison, ce que Victoire avait du mal à supporter. Certes, elle avait seize ans et entrerait d'ici l'année suivante dans le monde des adultes, mais elle était la fille de Bill et Fleur Weasley, et devait par définition être la plus belle possible, et tenir le meilleur raisonnement autant que le lui permettaient ses capacités intellectuelles. ^^
C'est donc avec une moue embêtée que la jeune fille se mura d'abord dans un silence gêné, puis entreprit de répondre à son ami, les sourcils froncés :

- Ca n'a aucun rapport ! J'aime Ted, c'est évident ! C'est juste que... que...

Que quoi, en fait ? Elle même l'ignorait complètement. Elle était demi-vélane, cela expliquait piurtant tous ses excès d'ordinaire, alors pourquoi devait-elle trouver une justification à ses actes maintenant ?

Vic haussa les épaules en un geste agacé. Pour une fois, et Merlin savait que c'était rare, elle n'avait aucune réponse satisfaisante à donner à son camarade, ce qui ne pouvait que la rendre furieuse contre elle-même.
Sa conduite était sans doute affreusement puérile, et elle en était consciente ; cela n'affecta pourtant pas Victoire plus que ça, qui posa à nouveau sa tête contre la vitre et somnola, ses cheveux roux cachant en partie son visage.

Lorsque le train s'arrêta, le premier réflexe de la jeune sorcière fut tout simplement de croire à une panne ; manque de chance flagrant, certes, si l'on considérait le fait qu'à aucun moment dans l'histoire de l'école ou presque, un tel évènement ne s'était produit. Mais après tout, il fallait bien que ça arrive un jour, songea donc Victoire, en se rasseyant, les sens malgré tout en alerte.

Tout autour d'eux, les portes des compartiments s'ouvraient et se femraient dans une série de bruits sourds à répétition, et le martèllement des pas de centaines d'élèves dans le train faisaient légèrement osciller ce dernier. Partout, des bruits de voix et des exclamations se firent entendre, quelques unes paniquées, d'autres intriguées ; les animaux eux-mêmes manifestaient leur mécontentement, par des hululements indignés, des miaulements rageurs, ou même, au grand étonnement de Victoire, quelques aboiements furieux - Mad-Eye aurait donc pu l'accompagner !

Lentement, la jeune sorcière se leva, jeta un regard interrogateur à son camarade, et se dirigea vers la porte du compartiment, n'obtenant pas de réponse. Elle regarda par la petite fenêtre : le couloir était bondé, comme ce qu'elle s'était attendue à voir d'ailleurs. En pire.

- C'est notre boulot... fit-elle, d'une voix où perçait une légère inquiétude. Laisse Othe' dans le compartiment, il va se faire piétiner, le pauvre...

Victoire sortit ensuite sa baguette, et ouvrit la porte coulissante, rendant le brouahaha des élèves encore plus assourdissant qu'il ne l'était déjà.
Ce qui lui sembla être des centaines d'élèves se bousculaient dans l'étroit corridor, passaient la tête par la porte de leurs compartiments respectifs, lançaient des exclamations indignées mais non moins inutiles ; Vic put apercevoir, à quelques mètres d'elle et Steven, la tête de son jeune frère Arthur, qui émergeait de temps à autre quand le jeune Weasley parvenait à se hisser assez haut sur la pointe des pieds. Elle se fraya un chemin hors du compartiment, pour permettre à son camarade de la rejoindre, et ferma soigneusement la porte derrière eux, avnt de prendre une profonde inspiration, prête à intervenir.

- S'il vous plaît ! cria-elle en tapant dans ses mains, sur un ton autoritaire et, du moins le croyait-elle, sans appel.

Son badge de préfète de Serdaigle avait beau être épinglé sur sa poitrine depuis le début du voyage, il n'en restait pas moins que, du haut de ses un mètre soixante trois, Vic était largement plus petite de taille que la plupart de ses camarades - les Première Année non compris, bien sûr ^^. Et dans un cas d'urgence comme celui ci, sa beauté artificielle ne pouvait pas grand chose contre le tumulte que sa voix trop faible n'arrivait pas à couvrir !
En constatant son échec cuisant, la jeune sorcière ne put s'empêcher de remarquer que la présence de Ted lui aurait été d'un profond secours, dans de telles conditions !

Steven se serait bien accordé quelques quarts d’heures de sieste de plus. Mais apparemment ce programme était à oublier. Echangeant un regard avec Vic, Stev se passa une main dans les cheveux avant de la laisser passer en première et de sortir du compartiment à sa suite.
Plongeant une main dans sa poche droite de devant dans son jean un peu trop bas. Il en retira son insigne de préfet qu’il accrocha à son sweat à capuche.

Grace à sa grande taille, il aperçu au bout du wagon un préfet de Griffondor et d’un signe de tête, il lui fit comprendre qu’ils allaient gérer la situation ici. Son compatriote rouge et or alla donc dans l’autre tandis qu’il reporta son regard sur Vic qui se frayait un chemin dans la foule, il se hâta de la suivre et en voyant sa tentative de se faire entendre, le jeune Connor pensa que c’était à son tour d’intervenir. Posant sa baguette sur son cou, il utilisa un sortilège d’amplification.

" Hé, bande de moutons, du calme et de l’attention. "

L’effet fut immédiat tout le monde se tourna vers eux. L’avantage de Steven était qu’en étant plus grand et plus imposant il était plus facile à repérer sans compter qu’a cet instant, il lançait un regard peu amical qui voulait imposer le respect.

*Et ben voila quand ils veulent.*

Rangeant à nouveau sa baguette, il s’adressa à nouveau à eux. Les méthodes les plus radicales sont les plus efficaces d'apres Steven, au moins. De l'autorité et de la poigne accompagné d'un peu de force s'il le fallait portait toujours ses fruits.

" On ne sait pas encore les raisons de l’arrêt du Poudlard express mais on vous demande de garder votre calme et de ne pas entraver le passage dans le couloir. Je vous rappelle que meme si nous ne sommes pas encore à Poudlard, nous pouvons très bien donner des sanctions si vous suivez pas les consignes. "

Baissant le regard vers Victoire, il lui adressa un rapide regard et un petit sourire complice qui ne dura que quelques secondes pour lui montrer qu’il lui passait le relai.

L'expression qu'employa son camarade rendit instantanément son sourire à Victoire. Des moutons, oui, en effet, et combien donc ? Tout un troupeau d'élèves se pressant les uns contre les autres dans la panique la plus totale, sans écouter un traître mot de ce que la jeune sorcière s'efforçait de leur ordonner.
Elle laissa Steven rétablir un semblant d'ordre dans le couloir, approuvant son "collègue" ^^ en silence, et ne put que se maudire intérieurement : comment se faisait-il qu'elle n'ait pas pensé à utiliser un simple sortilège d'amplification ? C'était tellement... évident !
Vic leva les yeux au ciel, agacée par son propre manque de jugeotte ; après tout, James devait avoir raison quand il affirmait que le fond de teint faisait fondre les neurones de sa cousine !

Mais le temps des auto-réprimandes n'était pas encore venu, et c'est avec un regard reconnaissant à l'intention de son ami que la jeune rouquine pointa à son tour sa propre baguette sur sa gorge, murmura "Sonorus", se composa un sourire rassurant, et commença d'une voix apaisante mais ferme :

- Que chacun retourne dans son compartiment, les autres préfets et moi-même allons nous enquérir de ce qui se passe. Un peu d'ordre et de discipline, je vous prie, nous n'hésiterons pas à distribuer des heures de retenue gratuites aux contrevenants !


La jeune Serdaigle mit fin à son sortilège, attendit une minute environ que ses ordres soient exécutés, en adressant le même sourire charmeur à tous ceux qui cherchaient à le voir - voilà un métier moldu qui lui aurait parfaitement convenu : hôtesse de l'air ! ^^ - puis fit signe à son camarade de la suivre en marchant vers l'avant du Poudlard Express, sa baguette à présent soigneusement rangée dans la poche de son jean.

- Merci d'être intervenu, moi aussi j'adorerais faire un mètre quatre vingt, parfois, fit-elle en se tournant vers lui, le regard pétillant de malice.

Une fois arrivée au niveau des compartiments occupés par les rares professeurs assez courageux pour suvivre à un trajet en train particulièrement long et laborieux, Victoire s'arrêta, le souffle court d'avoir marché aussi vite que possible en traversant la quasi totalité du Poudlard Express. Ses yeux balayèrent les environs, cherchant quelques enseignants logiquement intrigués et indignés eux aussi par le brusque arrêt du train, et occupés à régler leurs comptes avec le machiniste. Seulement voilà : il n'y avait pas un chat dans le corridor désert, mis à part elle et Steven, et les quelques autres préfets qui arrivaient à présent derrière eux, essouflés eux aussi.
Stupéfaite, la jeune fille approcha son visage de la petite fenêtre d'un des compartiments - beaucoup plus luxueux que ceux des élèves, soit dit en passant ^^ -, et ne vit qu'un vieux professeur profondément endormi.

Elle n'avait pourtant pas rêvé... se pouvait-il donc que cet arrêt ait été prévu, sans que les élèves le sachent ?
Vic s'apprêtait à confier son hypothèse à Steven, lorsque la porte du train la plus proche du lieu où ils se trouvaient tous s'ouvrit brutalement, laissant entrer un courant d'air froid et humide dans le wagon.

- Et voilà qu'on prend des fantômes au passage, murmura-t-elle, excédée, en constatant que personne ne semblait vouloir entrer - de toute manière, il était hautement improbable qu'ils puissent prendre d'autres passagers au milieu de nulle part, sans même une gare ou un village susceptible d'abriter quelques éventuels passagers.

Vic avança pour refermer la porte, en commençant déjà à frissonner sous l'effet du vent, mais quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver nez à nez avec... Mrs Malefoy, la femme de son "adoré" professeur de Potions, qu'elle avait pu apercevoir à de nombreuses reprises dans la Gazette - la famille la plus "Sang pur" d'Angleterre faisait toujours autant parler d'elle, cela était évident.

*Ainsi donc, son manoir est assez près d'ici pour qu'elle se permette de s'inventer un arrêt à elle seule *, pensa-t-elle, sourcils froncés et lèvres pincées. *Génial... on va être gâtés, cette année, au niveau profs !*

Même dans ce genre de situation, Vic ne semblait pas vouloir perdre ses habitudes. Un eleve lui rendant son sourire un air bété sur le visage lui bloquait toujours le passage puisqu’il observait toujours son amie comme hypnotisé. Emettant un faible soupir d’exaspération, il le bouscula sans précaution pour pouvoir passer.

" Hééé !! " s’exclama l’élève de 7 éme année à l’intention de Steven .

La réaction de Steven fut immédiate, se retournant instantanément, il alla se mettre face à lui son visage à quelques centimètre du sien, sa baguette à la main. Les deux garçon faisant à peu près la même taille, un duel du regard s’échangea.

" Un problème peut être ?" demanda Steven sur un ton sec et peu commode.

Aucune réponse ne vint de la part de l’élève apparemment de Poufsouffle. Apparemment il avait mis son cerveau en marche, bonne initiative. Le jeune Connor continua à le fixer quelque secondes avant de se détourner de lui pour retrouver Victoire qui parlait de sa taille. Réaction de Jalousie ? Bien sur que non !!!!! C’est jusqu’il était dans un moment ou il ne valait mieux ne pas lui marcher sur les pieds.

"je dois ça sans doute à mon père. " répondit il surtout histoire de dire quelque chose avant d’arriver au bout du train.

Le calme qui y régnait le lui plaisait pas vraiment et il resserra un peu plus fort sa baguette, prêt à s’en servir en pointant la porte ouverte ou quelques gouttes de pluies pénétrait à l’intérieur à cause du vent.

* Les premières années vont s’amuser sur le lac*

En voyant la silhouette qui venait de pénétrer dans le wagon, il baissa la baguette en reconnaissant lui aussi la personne. Mrs Malefoy… Apparemment elle a oublié ce que signifie transplantage. Enfin ça il le garda pour ses pensées, puisque son père connaissait les malefoy, du moins Drago pour avoir été dans la même maison que lui.
C’était elle la nouvelle prof, arf…La saluant d’un signe de tête, il fit déjà demi tour. Se rappellant qu'il avait sa tenue noire et bleur à enfiler..PAs qu'il etait préssé de retrouver ses maudites cravates qu'il ne serait jamais, mais c'etait malheureusement le réglement.

Victoire vit avec une déception non dissimulée son camarade faire instantanément demi-tour lorsque Mrs Malefoy pénétra dans le train ; elle qui avait espéré en savoir un peu plus sur les raisons de cette arrivée si... intattendue !
Enfin, la jeune fille devait admettre que son camarade avait très probablement raison : ils n'avaient aucun droit d'être présents dans le wagon destiné aux professeurs de l'école, même en temps que préfets, et il aurait été tout à fait déplacé de sa part d'aller mener une enquête auprès de ses enseignants pour savoir pour quelle raison le Poudlard Express s'autorisait maintenant des arrêts personnifiés.
Elle tourna donc les talons, suivant ainsi les autres préfets, en jetant un regard noir à la femme de Drago Malefoy derrière son épaule. Pour sûr, Victoire saurait ce pourquoi la jeune femme s'était permis un tel enfreint aux règles de civilité quetout le monde considérait comme acquises...

Lorsqu'ils arrivèrent enfin dans le wagon qu'ils occupaient, Steven et elle eurent le plus grand mal à obtenir assez de calme pour expliquer la situation aux étudiants. La plupart, déçus, faisaient demi-tour et retournaient dans leurs compartiments avant même qu'ils aient pu finir leur récit, au point que la jeune sorcière se retrouva bientôt seule à parler, entourée bien sûr de quelques uns de ss admirateurs, dont aucun ne s'intéressait de manière concrète à l'histoire en elle-même... Légèrement agacée, la jeune sorcière retourna à son tour dans son sompartiment, sans cette fois adresser un seul regard, charmeur ou non, aux garçons qui l'avaient entourée ; comme quoi, oui, il existait des circonstances selon lesquelles Victoire pouvait changer son comportement habituel ! ^^

Le train redémarra peu après qu'elle se soit assise sur la banquette, pensive. En se rappelant soudain qu'elle ne disposait plus que de quelques minutes pour enfiler son uniforme, se remaquiller et se recoiffer, la jeune rouquine s'éclipsa du compartiment, direction les toilettes des dames, pour revenir plus prête que jamais en face de Steven - et ce, malgré la cravate obligatoire et les chaussettes géantes qu'on l'obligeait à porter à l'école depuis ses onze ans.

- Je suis présentable ? s'entendit-elle demander à son ami, avant de se rendre compte que la question ne se posait pas : elle était la fille de Fleur, elle ne pouvait par conséquent qu'être élégante, quels que fussent ses vêtements !

C'est pourquoi Vic embraya vite sur un autre sujet, en fermant son sac à main, enfilant sa cape de voyage et rabattant la capuche de vette dernière sur sa tête :

- Tu as vu ça, franchement ? Cette Mrs Malefoy... comme si elle avait besoin d'un transport gratuit pur le Château ! Elle a bien de quoi se payer un carosse géant... Moi, je n'exige pas que le train fasse un détour par Loutry Ste Chaspoule, et pourtant Merlin sait que ça m'arrangerait !

Si Victoire était déçue que cela ne soit que Mrs Malefoy, Steven lui était plutôt soulage, cela évitait de faire du travail supplémentaire.^^ Pas qu’il n’aime pas se servir de sa baguette mais repousser on ne sait quel attaquant maintenant..piou le poid..Surtout que l’heure de dîner approchait

Laissant Vic genrer la situation, il retourna dans le compartiment pour y retrouver othello qui pour patientait n’avait rien trouvé de plus difficile que de s’allonger comme un pacha sur la banquette pour dormir. Steven du le sortir et celui ci répliqua par un miaulement.

" Tu survivras " lui répondit il en récupérant sa valise.

Ouvrant l’une des poches, il en sortis son uniforme et pendant que Vic était partie mettre le sien, il en fit de même sauf qu’il fourra dans sa poche cravate, il ne l’a mettrait qu’au dernier moment et encore...si on lui demandait. Il avait fait l’effort de bien la porter les trois premières années, c’était bien suffisant. Rangeant la valide, il fit un mouvement de la tête pour sortir ses cheveux de devant les yeux. ;Arf un tic que lui avait donné Vic à tout les coups, d’ailleurs en parlant du loup le voilà qu’il montre le bout de son museau.
A la question à laquelle elle n’attendait même pas de réponses, Steven n’y fit même pas attention, il ne comptait même plus le nombre de fois que Vic lui posait, celle la et ses variantes…^^ Enfin si Vic l’était Steven savait que lui n’était présentable qu’a moitié mais qu’importe c’est ça qui fait le charme du personnage. Cette désinvolture, cet air presque blasé. Un secret de famille^^
Refermant sa valise d’un coup de baguette, il enfla à sa tour sa cape et Othello ne se fit pas prier pour lui sauter dessus et aller se cacher dessous. Celui ci planta d’ailleurs un peu trop profondément ses griffes et le jeune homme ne put retenir une grimace. Il mit à son tour sa capuche et sourit à la réplique de son amie.

" Sans aller jusque la, elle aurait put tout simplement transplanter à pré au lard. "

Steven et sa logique imperturbable. Pourquoi aller chercher loin quand on a les choses que l’on désire à portée ?

Le train ne mit que quelques minutes à entrer en gare de Pré au Lard, laissant derrière lui une longue traînée de fumée grise, quasi noirâtre, causée par son éternelle locomotive à charbon - Minerva semblait être assez attachée à la tradition pour tenir à ce que cette dernière soit respectée à la lettre en toutes cironstances. Lorsque le Poudlard Express fit retentir sa sonnerie assourdissante, semblable à celle d'un gigantesque paquebot, et stoppa après de multiples arrêts manqués et cahotiques, le tumulte des pas pressés de centaines d'étudiants commença à se faire entendre, avec le raclement des lourdes malles encombrantes et des cris poussés par des dizaines d'animaux impatientés par un voyage trop long.
En attachant le noeud de la capuche de sa cape, consciente que le froid inhabituel de septembre régnant au-dehors aurait vite raison de sa peau sensible ^^, Victoire laissa échapper un rire amusé : le mouvement de cheveux presque semblable au sien que venait d'effectuer Steven n'était pas passé inaperçu aux yeux de la jeune sorcière, loin de là !

- Attention, Steve, tu commences à choper mes tics... un peu plus et on pourrait te rebaptiser Viktor, on ferait un duo d'enfer ! fit-elle, un large sourire aux lèvres, en rassemblant avec soin ses affaires pour ensuite attendre son camarade, en grattant les oreilles d'Othello, venu s'installer sur la banquette à côté d'elle.

Elle laissa le brouhaha des voix et le bruit incessant des élèves descendant sur le quai s'estomper peu à peu, pour leur garantir, à elle et Steven, une arrivée sans trop de bousculades en tous genres hors du train. Ouvrant enfin la porte de leur compartiment et traînant sa lourde malle derrière elle, Vic se tourna vers son ami et reprit, les sourcils froncés rien qu'à l'évocation du nom de Mrs Malefoy.

- Elle a probablement voulu se montrer en spectacle, c'est de famille, apparemment !

Certes, la jeune Weasley était peut être légèrement mal placée pour faire une telle remarque, mais enfin... tant que Steven ne le relevait pas, elle ne voyait pas où était le problème ! ^^
Avec un autre de ses mouvements de cheveux si sélèbres ^^, la jeune fille fit un signe de tête à l'adresse de son camarade en direction de la double porte ouverte du wagon :

- On ferait bien de descendre, si on ne veut pas bénéficier d'un retour gratuit pour King's Cross !

Steven ne pu s’empêcher de lever les yeux au ciel à la remarque de Vic…Ben voyons….Il ne manquerait plus que ça, il préférait plutôt récurer les fond de chaudron de Malefoy plutôt que de devenir si maniérés. Il tolérait le caractère narcissique de son ami, cela ne voulait pas dire qu’il appréciait vraiment ce surplus de chichi.

" Au cas ou tu le l’aurais pas remarqué, j’ai tendance à avoir les cheveux devant les yeux, ils poussent depuis presque un an, je n’ai pas eut le temps de passer chez le coiffeur durant les vacances " répliqua t il pour sa défense.

Sortant sa baguette de sa poche arrière, il ensorcela sa valise pour que celle ci le suive sans encombre. Qu’elle belle invention que 'Locomotor Barda'. Steven ne se priverait pas de s’en servir tout en évitant soigneusement d’expliquer la formule aux petits nouveaux, qu’ils fassent un peu de sport pour leur début. Tous le monde passe par la

En tout cas, Victoire ne semblait pas digérer que les deux malefoy soient professeur, certes, Stev’ non plus ne les appréciait pas mais de la, à se tracasser à leur sujet. L’histoire était derrière, il y repensera quand il entrera en défense contre les forces du mal. Pour le moment, il avait une idée en tète, le repas de la répartition, qui était un vrai festin. Il n’avait pas croisé le chariot de bonbon dans le train et en plus le voyage lui a donné fin ; le tout avec un bon jus de citrouille…. Oui hâtons nous de rentrer à Poudlard.

Sautant de la locomotive pour atterrir sur le quai, il arrangea une dernière fois sa cape pour s’assurer de ne pas finir tremper et attendit que Victoire ne le rejoigne.

" Dépêche toi si tu ne veux pas que ton maquillage fonde " lui lança t il pour la taquiner en réplique à la réflexion qu’elle lui avait fait tout à l’heure.

Les élèves quittaient déjà le quai pour se diriger, les uns vers les calèches traînées, selon Bill, par des Sombrals à l'air fantômatique, d'autres vers les barques balotées par le vent situées sur les embarcadères près du lac, dans un brouhaha enjoué et légèrement atténué par le bruit des raffales de vent et de pluie, qui balayaient comme souvent la campagne anglaise.
Victoire, de son côté, était toujours dans le compartiment qu'elle avait partagé avec Steven pendant le trajet, comme tous les ans depuis leur Première Année d'Etudes - à l'époque elle avait failli lui tomber dessus en voulant hisser sa malle, beaucoup trop lourde pour elle, sur le filet à bagages, et il lui était fort heureusement venu en aide.
A son tour, la jeune sorcière ensorcela sa malle, et la fit flotter devant elle, ne fournissant ainsi plus aucun effort pour la transporter - quel avantage d'être en Sixième Année, en vérité !
En avançant lentement vers la porte du wagon, elle se tourna vers Steven, en se passant la main dans les cheveux :

- J'ai pu le remarquer, en effet ! Cela dit, Steve', ne les coupe surtout pas, tu es bien mieux comme ça, remarqua-t-elle, l'air le plus sérieux du monde.

Si Vic' n'avait pas encore une fois parlé d'esthétique, son camarade se serait très probablement inquiété : cela faisait bien... trois minutes qu'elle n'avait pas sorti son miroir, après tout, comment aurait-elle pu se passer d'un commentaire sur la coupe de cheveux de son ami ? ^^

Enfin, la jeune rouquine descendit d'un pas léger sur le quai - elle n'allait quand même pas sauter, enfin ! -, ressera encore un peu plus sa cape autour d'elle, et se dirigea avec Steven vers les calèches situées non loin de la gare - elle salua au passage Albus et Fred, en grande conversation devant un des guichet.

- Pas de problème, il est waterproof et longue durée, fit-elle avec un clin d'oeil à l'intention de Steven, avant de se mettre à chercher un véhicule de libre... tâche non aisée, entendons-nous bien !