Nineteen Years Later
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 Couloirs gris et nouvelle patrie.

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Louisiana Seeds
Capitaine de Quidditch à Gryffondor
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Louisiana Seeds


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MessageSujet: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Sam 9 Mai - 17:23

L'Angleterre était un pays gris, froid, désert, morne, austère, au-dessus duquel les nuages semblaient constituer la seule part du ciel accordée au monde britannique, dépourvu des chauds rayons du soleil éclatant d'Amérique. Des landes d'un vert brumeux, fantômatique et comme voilé par une grisaille perpétuelle, s'étendaient à perte de vue, dont la monotonie était à peine enlevée par quelques moutons éparts. De temps à autre l'on y apercevait une ferme ou un cottage, et cependant aucune des couleurs ajoutées à leurs volets ou à leurs barrières de bois ne pourrait jamais défier le film ininterrompu des campagnes grises et blanches qu'avaient traversées les soeurs Seeds, assises l'une en face de l'autre sur des banquettes bleu passé d'un Magicobus de plus en plus bringuebalant. Bien sûr, elles s'étaient inscrites à l'Ecole en milieu de semestre, puisqu'elles avaient dû déménager en plein mois de décembre, laissant toutes leurs études passées, leurs amis et leur famille, moldus ou sorciers, en Louisiane. Et le Poudlard Express avait déjà ramené les élèves du Collège une semaine auparavant, après deux semaines de vacances dédiées aux fêtes de Noël et à Thanksgiving.
Louisiana semblait n'être pas capable d'oublier ce trajet improbable, rythmé par le bavardage continuel et solitaire d'un Ernie quasiment sénile, et les ronflements de quelques voyageurs aux robes usées jusqu'à la corde et aux valises pleines de souvenirs, datant d'un autre âge. Emily s'était endormie vite, la tête d'abord apuyée contre la vitre crasseuse du bus, apparemment assez épuisée pour pouvoir ignorer les secousses incroyables que le véhicule faisait subir à des passagers exaspérés, avant que Louisiana ne se déplace pour s'asseoir près d'elle et ne dépose précautionneusement la tête brune de sa cadette sur son épaule.

Elles étaient arrivées à l'Ecole plusieurs jours auparavant, un Lundi après-midi que n'épargna pas la pluie incessante qui ne semblait pas pouvoir atteindre le moral d'une directrice à l'air sévère, mais au sourire, quoique rare, bienveillant. Minerva McGonagall les avaient accueillies en personnes, "Toujours heureuse de compter des étrangers parmi les étudiants, en particulier lorsqu'ils sont aussi brillants que vous, jeunes filles.
- Les lettres de recommandation que m'ont adressées vos professeurs étaient incoyablement élogieuses, particulièrement celles de votre ancien professeur de Métamorphose..."
- Le Professeur Banners, avait répondu Louisiana d'une voix douce et presque inaudible, en songeant à l'Université moldue dans laquelle devait se trouver son frère aîné à ce moment précis ; pensait-il à elles, alors qu'elle observait les murs rugueux des couloirs en se demandant si elle parviendrait jamais à s'habituer au port quotidien d'une jupe courte et plissée avec ces températures.
- Notre enseignante en la matière est une jeune et talentueuse Métamorphomage, dont les méthodes sont certes... inhabituelles, mais elle semble faire l'unanimité parmi les élèves, avait continué le Professeur McGonagall avec un foncement de sourcils inexplicable. J'ose espérer que vous saurez vous habituer à son caractère frivole, qui cache un savoir ma foi louable.
Elles avaient continué de marcher en silence, le bruit des chaussures à talons des soeurs Seeds couvrant celui du frottement de la longue robe en velours bronze de leur directrice. Elles avaient obtenu l'autorisation exceptionnelle de pénétrer dans l'établissement sans uniforme à cause de leur arrivée tardive, et à voir les quelques regards intéressés que leur avaient lancé quelques élèves à la sortie d'une salle de classe, leurs vêtements à la pointe de la mode devaient détonner dans un tel établissement. Enfin, le Professeur McGonagall s'était arrêtée devant la Salle Commune d'Emily et les deux jeunes filles avaient échangé un bref sourire avant que Mills ne disparaisse par l'entrée, n'osant pas prévoir une future rencontre devant leur directrice. Louisiana l'avait ensuite suivie jusqu'à la Salle Commune des Gryffondor. Là où elles avaient passé leurs cinq ou six premières années d'étude de la Magie, le concept de Maisons avait depuis longtemps été abandonné au profit de chambres, une pour dix élèves environs. Ils y étaient répartis par ordre alphabétique lors de leur Première Année d'Etudes, puis faisaient par la suite des demandes à l'Administration pour le choix de leurs camarades de dortoir, qui devaient tous être de même âge et de même sexe. Cette année serait la première qui verrait les soeurs Seeds séparées dans deux lieux d'habitation diamétralement opposés.

Elle n'avait pas imaginé voir autant de filles de son âge dans cette école, peut être parce qu'elle était appelée "Collège". Et en vérité, même la plupart des étudiantes les plus âgées ne semblaient pas prêter attention à leur image, se contentant d'assister aux cours en uniforme et les cheveux propres sans penser au maquillage, à l'achat de sacs plus originaux, ou au regard que leurs camarades masculins pouvaient avoir sur elles. Quelques élèves d'une quinzaine d'années descendaient même en pyjama dans la Salle Commune le soir, ou portaient des tee-shirt aux couleurs détonnantes que Louisiana n'aurait jamais pensé trouver en taille supérieure à du 6 mois. La Salle Commune était un endroit agréable, si l'on parvenait à oublier les murs de pierre grise et froide que ne cachaient que partiellement de nombreuses tapisseries, épaisses et pourpre et or, accrochées tout autour de la pièce circulaire. D'épais tapis posés au sol permettaient aux élèves de marcher pieds nus sans craindre la température probablement glaciale du carrelage rougeâtre et médiéval qui s'était fissuré ici et là avec le temps. Les immenses fauteuils en velours vieilli étaient assez profonds et moelleux pour que Louisiana, pourtant assez grande de taille, y disparaisse entièrement. Enfin, la gigantesque cheminée de pierre semblait faite de telle manière qu'en son foyer les flammes soient toujours jaunes, oranges, violettes et dansantes. Louisiana aimait bien plus cette Salle, quoique trop rouge à son goût, que le dortoir dans lequel la présence d'Emily lui manquait cruellement...
Afin de tromper son ennui, et ne sachant plus très bien comment retrouver le chemin de la Salle Commune de sa soeur, Louisiana arrangea son sac de cours en cuir noir sur son épaule fine, et marcha d'un pas résigné dans les couloirs, profitant d'un Emploi du Temps assez souple pour lui laisser ton son Mardi après-midi de loisirs et de recherches personnelles. Elle savait qu'en cette fin d'année, dernière de son éducation Magique, l'attendraient une série d'Examens qui diféraient probablement largement de ceux auxquels sa chère Louisiane l'avaient habituée. La jeune fille avait sans doute du retard à rattraper, et il ne lui restait que cinq mois avant le début des premières épreuves. Louisiana s'était résolue à porter l'uniforme scolaire de rigueur, et toute la mâtinée durant les courants d'air froid que ne semblaient pas pouvoir totalement arrêter les fenêtres de l'Ecole avaient léché ses jambes à demi-nues, la faisant frissonner et regretter que ses chaussettes immaculées ne lui montent pas au-dessus du genou. Elle avait assisté à un double cours de Potions dès huit heures du matin, et l'expérience de pénétrer dans un cachot glacial, que le sourire vampirique du Professeur Malefoy ne réchauffait pas le moins du monde, lui paraissait plus que difficile à réitérer pour les prochains cours. Et pourtant, malgré son aversion pour le froid et ses conséquences désastreuses sur sa santé, habituée au soleil étincelant de la Nouvelle-Orléans, Louisiana avait roulé le haut de sa jupe pour la faire paraître plus courte, question d'esthétique.

Ainsi donc, Louisiana avait prévu de ne pas se laisser submerger par le retard scolaire qu'elle avait peut être accumulé pendant ses quelques semaines de déménagement et autres précoccupations administratives ; mais bien plus que ses grimoires poussiéreux d'Astronomie, de Divination et d'Etudes des Runes - étant issue d'une famille moldue, elle avait estimé connaître assez bien leur civilisation pour ne pas trop accumuler ses options - Carter lui manquait.
Evolulant avec grâce et assurance, plus feinte que réelle étant donnée son ignorance complète de l'agencement du Collège, dans ses couloirs innombrables, Louisiana pouvait sentir le poids de toutes les feuilles de parchemin qu'elles avait emmenées dans le but d'écrire longuement à son frère aîné : malgré toutes ses tentatives il semblait impossible de faire fonctionner un téléphone portable ici, tout comme en Louisiane, dans son ancien Lycée. Elle avait espéré arriver dans la Volière, qu'elle imaginait comme un endroit aussi propre et accueillant que ce à quoi elle avait été habituée, mais se retrouva de manière impromptue à l'entrée de la Bibliothèque de l'Ecole avant d'avoir pu demander son chemin à l'un des nombreux garçons qui la regardaient passer avec admiration - Carter aurait été furieux s'il les avait vus.
La jeune fille hésita une seconde puis entra, résignée à écrire sa lettre à l'une des longues tables en chêne avant de tenter à nouveau de localiser le lieu où elle pourrait la confier à un hibou, lien unique qu'elle aurait avec Carter désormais, qui fût assez robuste pour tenir le trajet jusqu'en Californie.
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Emily Seeds
Préfète de Poufsouffle
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Dim 10 Mai - 17:57

Les derniers souvenirs qu’Emily avait de son voyage en Magicobus résidaient en un enchainement de paysage aussi grisâtre les uns que les autres mouvementé de secousse dû au moyen de transport que les sœurs Seeds avaient du emprunter à faute de plus confortable. Le Poudlard Express était parti quelques semaines plus tôt alors qu’elles étaient encore en Amérique, la tête dans les cartons, et le cœur empli de tristesse. Sentant une vague de nostalgie pour le paysage ensoleillé de Nouvelle-Orléans, elle avait arrêté de regarder les maisons et les verts, ou plutôt grise, pâturage pour fixer ses yeux endormis sur le visage de sa soeur qui lui parut moins illuminé de joie qu’avant mais toujours aussi beau à regarder. Au fur et à meure qu’Ernie continuait imperturbable sa course folle, la cadette Seeds sentait une grande fatigue l’habitée. La matinée même, elle s’était levée tôt afin de pouvoir profiter au maximum des derniers moments avec son frère, bien que ce dernier fût aussi endormi qu’elle et Louisiana devant leurs bols respectifs de petit-déjeuner, Emily avait aimé ces derniers moments avant de voir Carter prendre son avion. A un moment, les secousses répétées du Magicobus devint une simple sensation lointaine, et la fatigue d’Emily devint, elle, plus présente que jamais. Ne prêtant aucune attention à l’état miteux de la fenêtre, elle laissa sa tête se poser délicatement dessus et ses yeux se fermèrent doucement. Emily n’essaya même pas de lutter. A quoi bon ? Si elle arrivait devant la directrice de nouveau établissement avec deux cernes sous ses yeux, cela allait-il être bien vu ? Sentant sa tête virée de l’autre coté, elle ne dit rien lorsqu’elle sentit une épaule à la place de la vitre froide et dure. Cette épaule devait surement appartenir à sa sœur, elle la remerciera lorsqu’elles seront arrivées.
Le reste du voyage se déroula pour Emily dans l’univers sombre de ses rêves. Ce ne fût que lorsqu’elle sentit la main douce de sa sœur lui tapotait doucement la joue, que Millie émergea de ses songes. Etaient-elles arrivées ? Oui. La célèbre directrice Minerva McGonagall était venue les accueillir en personne. Regardant les nuages menaçants et la pluie incessante, elle pria intérieurement pour que toutes les journées ne soient pas ainsi, sinon comment allait-elle pouvoir tenir ? Enfin elle avait sa sœur, cela comptait plus que le temps. Pendant un bon moment du trajet dans les couloirs froid et pierreux de Poudlard, Minerva parla des sœurs Seeds. Lorsqu’elle fit référence à leurs anciennes professeurs de Métamorphose, Emily ne put s’empêcher un regard vers Louisiana. Son ancien établissement lui manquait. La Louisiane lui manquait. Carter lui manquait ! Et bientôt sa sœur lui manquerait. Lorsque Minerva arrêta de parler, le son des talons des sœurs Seeds fût l’unique son qui accompagna leurs marches. Elles avaient eu l’autorisation de garder leur habit pour entrer dans Poudlard, mais bientôt elles devront se résigner à porter les uniformes informes et hideux que portaient les étudiants de cette école. Les regards de certains garçons vers les sœurs Seeds arracha un sourire à Emily. Carter aurait surement lancé un regard noir à ces étudiants pour avoir oser regarder ses sœurs ainsi. Oh, Carter... Lorsque la directrice s’arrêta devant la salle commune qui sera la nouvelle "maison" d’Emily, une boule vint s’installer dans le fond de sa gorge. Surement pour la première fois depuis des années, les deux sœurs Seeds ne se réveilleront pas dans la même chambre tous les matins. Echangeant un timide sourire avec sa sœur, elle pénétra dans la salle principale de la salle commune, laissant sa sœur marchée jusqu’à sa propre salle commune.

Etonnée par l’ambiance... Décontractée qu’adoptaient ses camarades, Emily ne comprenait toujours pas comment ils faisaient pour se promener en pyjamas en dehors de leur dortoir. Elle avait fait la nuit derrière la connaissance des filles avec qui elle allait partager son dortoir, mais elles n’étaient pas Louisiana. Personne ne lui arrivait à la cheville. La présence réconfortante de sa sœur lui manquait considérablement alors qu’elle était assise dans l’un de ces gros fauteuils positionnés devant la cheminée qui semblait ne jamais consommé entièrement les buches dans l’âtre. Elle avait fini sa journée de cours. Ses horaires étaient plutôt gérable, pas du tout comparable à certaines journées qu’elle devait passer assise derrière sa table en Amérique dans son ancienne école. Grimassent en la jupe plissée qu’elle portait, elle se demanda comment les étudiantes de cette école pouvait négliger à ce point leur apparence, et surtout comme elle faisait pour ne pas essayer d’embellir leur visage avec un peu de maquillage. Le matin même, elle s’était obligée à enfiler son uniforme et elle avait été surprise de voir descendre ses camarades de chambre sans même un regard vers le miroir. Comment faisait-elle ? Rien qu’en se regardant dans le miroir, elle se trouvait aussi laide qu’un haricot vert !
Laissant le vieux fauteuil l’avalait toute entière – déjà qu’elle n’était pas très grande, les élèves de Poufsouffle n’allaient surement pas la voir s’ils passaient près d’elle tellement ces fauteuils étaient profond – Emily laissa ses pensées se mélanger dans sa tête. Uniquement la présence de sa sœur ou de Carter parvenaient à lui faire oublier tout. Mais comment pouvait-elle retrouver sa sœur dans une baptise aussi grande ? Elle ne savait même pas où se situait la salle commune de Louisiana. Quoique, il valait peut être mieux cherché que rester là à rien faire. Et puis si elle ne trouvait rien, elle essayera d’aller écrire à son frère. Bien qu’elle ne sache pas non plus où se trouvait la volière. Attrapant son sac en cuir noir où se trouvait de nombreux parchemins autant vierge que rempli de note, elle sortie de sa salle commune un peu trop jaune et noir à son goût. A partir de ce moment, elle laissa ses pas la guidé à travers le château inconnu à la jeune Seeds, laissant son corps vagabondé à sa guise. Elle croisa quelques étudiants qui lui sourirent gentiment en la dévisageant de la tête au pied. L’inconvenant d’arriver en plein milieu d’un semestre à part la remise à niveau s’était de voir les regards des gens vous dévisager comme si vous étiez une inconnue, bien que cela ne soit pas si faux. Elle se trouvait dans un long couloir inconnu lorsqu’elle crut reconnaître la chevelure rousse de sa sœur. Personne n’avait la même sur cette terre, Emily pouvait le parier et elle reconnaitre sa sœur entre mille : sa démarche, sa posture, le timbre de sa voix... Tout en Louisiana la rendait unique aux yeux d’Emily. Pressant le pas, elle suivit sa sœur dans ce qu’elle reconnut comme être une bibliothèque. Elles se tenaient toutes deux à l’entrée de la bibliothèque lorsqu’elle appela sa sœur.

-Lizzie ?!

Sa sœur s’était retournée en entendant son surnom. La joie d’Emily était à son plein. Elle était si heureuse de pouvoir enfin se retrouver dans la même pièce que Louisiana. Laissant sa joie prendre le dessus, elle prit sa sœur dans ses bras caressant doucement la longue chevelure qu’elle aimait tant.
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Louisiana Seeds
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Lun 11 Mai - 19:36

Des étagères gigantesques, chargées de milliers d'ouvrages pour la plupart datant sans doute de temps incroyablement reculés, étaient disposées avec un soin évident de la symétrie de part et d'autre d'une immense allée dans laquelle circulaient les étudiants, chuchotant pour certains, méditant pour d'autres. Croulant sous les livres, elles semblaient pouvoir s'effondrer à tout moment, pensa Louisiana alors qu'elle les regardait avec des yeux ébahis. Hautes de plusieurs mètres, aussi larges qu'un pan de mur de son ancienne chambre en Louisiane, les étagères dominaient toute l'immense Bibliothèque et Louisiana sentit sa belle confiance frissonner à la pensée des résultats scolaires pitoyables qu'elle obtiendrait si elle ne se forçait pas à étudier chacun de ces ouvrages, un par un. Elle ne se doutait pas encore que neuf dixièmes des élèves de Poudlard n'avaient jamais touché à un seul des livres de cette pièce, et pour cause, elle n'avait rien à voir avec la minuscule salle d'études que son lycée de la Nouvelle-Orléans proposait à ses étudiants.

La jeune fille redressa son sac sur son épaule, jeta un coup d'oeil vers le bureau massif qui avait déjà attiré son attention alors qu'elle avait à peine passé la tête par l'entrebaillement de la porte, et constata qu'une vieille femme à l'air revêche était à présent perchée sur une chaise bancale, de l'autre côté. Elle esquissa un sourire à l'intention de la bibliothécaire et tenta de ne pas trop prêter attention au regard furibon qu'elle se vit adresser en retour, alors qu'elle commençait à marcher en direction des étagères les plus proches. Un tapis épais et poussiéreux séparait ses chaussures à brides du parquet grinçant de la pièce, qui en d'autres circonstances n'aurait pas manqué de faire un bruit infernal sous les pas pourtant gracieux de Louisiana. De là où elle se trouvait, encore à quelques mètres à peine de l'entrée de la Bibliothèque, elle pouvait voir l'une des longues et larges tables en bois qui accueillaient une dizaine d'élèves à la fois entre chaque rayon, et les expressions concentrées et parfois presque inquiètes de ses camarades alors qu'ils grattaient du bout de leur plume des kilomètres de parchemin, enterrés sous des livres à perte de vue. La plupart d'entre eux avaient déboutonné leur col de chemise, desserré leur cravate ou l'avaient même retirée pour la poser sur le dossier de leur chaise. Habillée impeccablement, Louisiana réalisa qu'elle aussi pouvait probablement relâcher un peu l'étreinte de son uniforme pendant les quelques heures où aucun de ses stricts Professeurs ne la toisaient. Elle eut un regard intrigué pour les étudiants assis et assidus : eux aussi étaient sans doute en Septième Année, songea-t-elle en sentant son coeur s'emballer. Peut-être étaient-ils déjà au travail depuis Septembre, et elle aurait alors à étudier jour et nuit pour atteindre à nouveau le niveau d'excellence qui lui avaient valu les louanges de tous ses Professeurs en Louisiane. Avec un soupir, elle s'apprêta à marcher d'un pas ferme vers l'uns des tables, lorsqu'elle entendit une voix reconnaissable entre mille prononcer son surnom.

Elle se retourna, le visage déjà illuminé par un sourire gai avant même qu'elle ait pu s'assurer de l'identité de la propriétaire de cette voix, ce ton inquisiteur et joyeux à la fois, ce rire dissimulé en chacune de ses inflexions. Louisiana rendit à Emily son étreinte, ravie d'avoir retrouvé sa cadette pour enfin pouvoir passer un peu de son temps libre avec elle.
Alors qu'elles avançaient dans l'allée sans fin, à la recherche d'une table libre, elles échangèrent leurs premières impressions sur l'Ecole, leurs Salles Communes, les repas dans la Grande Salle qui différaient entièrement du self-service de leur lycée à la Nouvelle-Orléans. Intriguée par les couleurs détonnantes de la cravate d'Emily, elle tenta d'imaginer sa propre Salle Commune en jaune et noir, et grimaça de l'image qui s'était formée dans son esprit. Aurait-elle l'occasion de la voir de ses propres yeux, un jour ? Elle en doutait fortement, mais n'était pas encore assez renseignée sur le finctionnement du Collège pour voir ses suppositions se confirmer.
Une fois installées à une longue table, seules, et tout au fond de la pièce, les soeurs Seeds commencèrent à déballer leurs affaires. Louisiana porta sa main manucurée à son col, desserra sa cravate d'un geste souple et déboutonna le haut de sa chemise blanche, ses boucles blond vénitien ondulant alors qu'elle secouait la tête pour relaxer son cou endolori. Ses muscles seraient-ils donc toujours aussi crispés par le stress, pendant une année entière ? Elle ne s'était jamais sentie si anxieuse, pas même lors de son entretient d'entrée au Lycée le jour de ses douze ans.

- Je comptais écrire à Cart'... chuchota-t-elle à Mills, de peur de s'attirer les foudres de la bibliothécaire aigrie et probablement allergique à la culture américaine - tout en sachant que sa cadette avait probablement eu la même idée, et n'avait sans doute pas besoin d'explications de sa part.

Elle disposa plume, encre et parchemin sur l'immense table de chêne, en songeant qu'elle aurait probablement du mal à s'adapter à l'écriture à la plume obligatoire, ayant grandi dans une famille moldue et dans un établissement où le stylo Bic était tout à fait usité. Les Etats Unis étaient sans l'ombre d'un doute beaucoup moins traditionnalistes que le Royaume Uni, pensa-t-elle avec un soupir résigné. Et puis, son frère aîné ne pourrait qu'admirer ses efforts pour lui adresser une lettre avec ce matériel moyennâgeux dont il ne devait connaître que partiellement l'existence... =)
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Emily Seeds
Préfète de Poufsouffle
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Sam 23 Mai - 17:27


Lorsqu'elle était jeune, Emily s’était toujours demandée comment cela était possible que ses parents soient Moldus ainsi que Carter, alors que les sœurs Seeds étaient sorcières. Elle eut sa réponse lors de la poursuite de ses études au sein de l’école de magie prés de la Louisiane, mais cette question enfantine lui revint à l’esprit lorsqu’elle tentait de trouver le sommeil dans le dortoir froid et terne de sa nouvelle maison d’accueil. Etant petite, elle regrettait de ne pas pouvoir fréquenter son frère tous les jours dans les longs couloirs de son ancienne école, mais aujourd’hui elle regrattait encore plus tout ceci. La magie faisait partie de ce qu’elle était, mais Carter aussi. Devait-elle vraiment choisir ? Sans la magie, elle aurait été dans sa lit de Louisiane, sous le soleil cuisant d’Amérique, elle aurait été à moins de 3000 kilomètres de son frère, ce qui était minime aux yeux d’Emily comparer aux prés de 5500 kilomètres que l’a séparé actuellement de Carter. Pourquoi sa mère avait-elle eu cette mutation ? Mystère. Quoiqu’il en soit, Emily tentait de ne pas penser aux nombres de kilomètres immenses qui séparaient Londres de la Californie.

L’étreinte que lui rendit Louisiana, rendit Emily aussi heureuse que lors du week-end qu’elle venait de quitter. Prenant la suite de sa sœur, elles passèrent entre des étagères aussi hautes que les falaises du Grand Canyon. Il est vrai qu’il en fallait peu pour être plus grand que le petite Mills, mais comme même. Du haut de son mètre soixante cinq, elle préférait porter des talons, mais dans cette école, il faut croire que les élèves devaient être à l’identique et porter des vêtements sans forme et ne même pas pouvoir les embellir. Marchant au coté de Lizzie, elle lui échangea ses impressions sur son dortoir sinistre, sur les repas juste improbable qu’ils leur servaient, sur les filles de sa salle commune qui semblaient ne porter aucun intérêt aux regards des garçons de leur maison,...
Une fois qu’elles eurent enfin trouver une table visible et isolée de la bibliothécaire qui avait émis un grognement digne d’un tigre lorsqu’elle avait prononcé le prénom de sa sœur, Emily s’installa à coté de Louisiana. Posant son sac en cuir sur la table, elle porta son regard sur la cravate de sa sœur qu’elle commençait à desserrer. Les couleurs l’intriguèrent, et Minnie commença à imaginer sa salle commune à elle, avec les couleurs rouges et or de la cravate de Louisiana. Elle arrêta de suite.
Se souvenant que tous les étudiants qui se trouvaient dans cette bibliothèque semblaient avoir décidé de se décontracter, Emily porta comme sa sœur sa main vers sa cravate afin de relâcher l’emprise qu’elle avait sur son coup. Repoussant ses cheveux bruns vers l’arrière, elle commença à sortir une plume, un encrier et un parchemin, pensant commencer sa lettre avec sa sœur, lorsque cette dernière devança son idée en la formulant à haute voix. Le son cristallin de la voix de Liz avait tellement manqué à Emily surtout après une soirée et une matinée entière entouré d’anglais britannique avec leur accent tellement différent de celui de sa sœur ou d’elle-même.


-Moi aussi, j’avais pensé lui envoyer une lettre... lui répondit-elle en se penchant vers elle pour lui chuchoter ces quelques mots.

Plongeant sa plume dans l’encrier, elle passa le bout de sa plume sous son nez comme son habitude, puis elle commença à gratter ces quelques mots sur le parchemin vierge.



Mon Cher Carter,

Tu me manques tellement, tu ne peux même pas imaginer comment. Cet endroit est si différent de celui que je m’étais imaginée. Les murs sont aussi froid que notre ancien congélateur (tu imagines !), ma salle commune est verte et argenté (je t’explique même pas, la directrice devrait penser à appeler un décorateur d’intérieure. Je suis sur qu’il serait quoi faire !), les repas sont... Comment dire ? Différent. La nourriture n’est pas du tout la même que chez nous. Je regrette tellement la Louisiane.
Tu sais quoi ? Tu vas rire ! Je suis à Poufsouffle, et Lizzie est à Gryffondor, mais elle va surement te l’expliquer dans sa propre lettre. Tu avais raison ! Mais déjà que j’ai du te laisser en Amérique, je dois aussi laisser Liz partir de son coté dans sa salle commune. Elle me manque aussi. En fait, vous me manquez tous les deux ! Je regrette l’époque où nous nous baladions tous les trois sur la cote est.




Relevant son regard de son parchemin, elle regarda à sa droite où Liz était en train d’écrire. Elle lui sourit et voulut se replonger dans ses écrits à Carter lorsqu’une jeune blondinette de moins d’un mètre cinquante cinq pénétra dans leur espace vital. Ne pouvaient-elles pas être juste toutes les deux cinq secondes et demi de suite ? Si Carter aurait été là, leur espace vital aurait surement été respecté vu la taille et la musculature du jeune Seeds.
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Sam 23 Mai - 19:04

- Votre prochain devoir, à rendre dans très exactement une semaine, se fera sous forme d'essai d'au moins trois feuilles de parchemin. Il portera sur le sujet suivant...

Violett Hemley se tourna vers le grand tableau noir qui, situé juste derrière elle et sa longue robe gris foncé, la faisait ressembler à une tête sans rien d'autre. Un visage pâle cerclé de cheveux noirs, noyé au milieu de toutes ces couleurs très moches et très sombres. L'espace d'une micro-seconde, Leslie laissa ses rares neurones s'égarer à imaginer son professeur préféré en deuil, ce qui expliquerait cette sobriété inhabituelle et vraiment pas esthétique. Elle coupa court à ces divagations en lisant ce que la baguette de Miss Hemley finissait d'inscrire en larges et régulières lettres dorées sur la tableau, pour ouvrir des yeux au moins aussi ronds et expressifs que ceux de Bob à l'heure de sa sieste :

DE L'ANNIHILATION DES MATIERES, METAMORPHOSE TRANSSUBTANTIELLE.

A en voir l'expression faciale de James, assis juste à côté d'elle, il paraissait évident qu'une erreur s'était glissée dans la pièce - quatre solutions, donc :
a/ L'erreur était Miss Hemley elle-même, parce qu'en fait il s'agissait de Malefoy, habilement grimé mais pas assez pour avoir un sens quelconque de l'esthétique vestimentaire, d'où la robe décidément ignoble et le sujet violemment improbable.
b/ La Commission du Blabla Violemment Rédhibitoire venait de changer toutes les règles de la langue anglaise et avait oublié de mettre Les' et James au courant ; problème, Emer-Leslie ne pouvait se résoudre à penser qu'une telle commission existe vraiment, et pour cause, tel n'était pas le cas.
c/ Leslie allait bientôt voir un des Bizarre Sisters entrer dans la salle, nu comme un ver, l'inviter à danser une gigue sur le bureau de la prof, et le regarderait s'évaporer en chantant du Wagner, avant de se réveiller dans son dortoir de Gryffondor pour revivre cette mâtinée en mode réalité.
d/ Violett s'était magistralement fourvoyée en leur écrivant le sujet destiné aux ASPIC blancs des Septième Année, et le cas échéant, paix à l'âme de ces pauvres étudiants.

Mais alors que des chuchotements soit paniqués, soit énervés, soit emprunts d'un embryon de fou-rire semi-nerveux qui ne tarderait pas à devenir une blague nationale, ce dernier cas ne concernant que James et Leslie, se faisaient entendre dans la salle, Violett Hemley se rassit comme si de rien n'était. Il fallait croire qu'elle avait, en plus du don de métamorphomage, celui de jeter des sorts méchamment sadiques par les yeux, puisque tous les loupiots de Minerva se mirent à noter l'énoncé, non sans grimaces et soupirs à la c'est-pas-parce-que-je-suis-sorcier-que-j-suis-masochiste. Tous, sauf Leslie, bien sûr. Dont la main fut éjectée dans les airs en mode Nimbus 3000 sitôt sa surprise mâtinée ça-doit-être-un-gag transformée en un gigantesque Merlin-tout-mais-pas-ça. Avant même que l'enseignante en règle, manifestement concernée par aucun des problèmes majeurs cités ci-dessus, lui ait donné la parole, elle baissa le bras et commença à parler, en essayant de joindre un sourire intrigué et méga-intelligent à sa question. Peine perdue, bien sûr, pour l'air futé, qui devit plus ressembler à un giga rictus d'horreur qu'autre chose.

- Sauf votre respect, Miss, est ce que votre jauge à mauvaise humeur a vraiment atteint le stade de la vengance à l'état pur ? Juste parce que nous, la réforme du Ministère sur les salaires des enseignants, on n'y peut pas grand chose... Alors je me demandais si par hasard, on ne pourrait pas friser le un peu plus faisable, comme dissert', juste pour garantir ma suvie perso !



*Par tous les caleçons les plus androgynes de Merlin, une heure de colle en plus du devoir suicido-dépressiogène, ça tient de la malchance Owenesque mâtinée tête de turc à pleins poumons ! J'espère qu'elle va soit récupérer son Roméo, soit avoir une augmentation, sinon je ne jurerai plus que par un trissage de chameau méga véloce direction le gai Paris en toute illégalitude !*
Après le massacre métamorphosien, incapable de plaider sa cause auprès de Violett pour cause de nuées d'adolescents complexés et boutonneux soit venus lui déclarer leur flamme, soit eux aussi conscients du fait qu'ils allaient quitter le pays fissa, Les' avait espéré pouvoir râler tout son soûl auprès d'un James à l'air carrément à côté de sa cravate. Mais bien entendu, ledit être masculin dénué de toute inquiétude touchant à son devoir s'était empressé d'aller retrouver sa française de chérie, et ceci provoquant cela, avait probablement l'intention de lui demander de l'"aide" pour ne surtout pas avoir à se mettre au travail. Le point positif, à part le fait que comme personne ne semblait vouloir l'écouter, elle ne commettrait pas de meurtre involontaire, était que grâce à cette divine heure de retenue Leslie aurait une plage horaire toute trouvée pour s'auto-forcer à cogiter à son essai. Bon, peut être pas si positif que ça, le point, songea-t-elle, en marchant d'un pas limite guerrier vers la bibliothèque, sans se rendre compte qu'à force d'attaquer sauvagement les murs, son sac pourrait bien provoquer l'écroulement de la ruine dans laquelle elle allait bientôt se ramasser un T pour devoir pitoyablement lamentable.
La jeune Owen entra dans la bibliothèque sans avoir déjeuné, sage remarque que lui adressa son estomac alors qu'elle passait devant la bibliothécaire telle la furie moyenne. Mais après tout, avec un meilleur ami en vadrouille, un devoir infaisable et un week-end à venir qu'elle avait prévu de passer en compagnie de Brian, Courtney, Jake et Madison (de visite en Angleterre pour cause d'ennui mortel de ladite belle-mère), le temps lui manquerait si elle comptait encore dormir la nuit. Et fichtre.

Arrivée au niveau des tables de travail, Les' se laissa tomber sur une chaise, et aggrippa le fond de son sac en le retournant pour laisser tomber ses affaires sur la table - quand on est overbookée, pas de temps pour la délicatesse, nom d'un scroutt épileptique. Méchant coup de bol, son encrier s'était retrouvé enroulé dans une chaussette taille naine, appartenant sans doute à Maddie. Ce que l'encrier faisait dans une chaussette, et ce que la chaussette elle-même faisait dans son sac, Leslie l'ignorait royalement. Si elle s'était rendu compte de la présence de deux filles beaucoup plus vieilles et jolies qu'elle à l'autre bout de la table, près de la fenêtre, elle aurait peut être fait un vague effort de tenue. Surtout que les deux donzelles avoisinaient le look Victorien en puissance, mais passons.
Fort heureusement, la jeune sorcière ne mit pas longtemps à trouver un livre digne de ce nom, même si la couche de poussière qui le couvrait pourrait d'ici peu rivaliser avec celle, déjà astronomique, de fond de teint sur le visage de Victoire. Sans compter que se fader deux mille pages des Théories de la Métamorphose transsubstantielle n'entrait pas exactement dans le top-dix des activités frisant la totale-éclate selon Leslie Burke.
En feuilletant l'ouvrage susdit, farci d'un million et demi de formules absolument incompréhensibles, Emer-Leslie eut un rire très solitaire, et très nerveux. Et comme le stress engendre la solitude, qui elle-même donne naissance à une folie passagère mais néanmoins profonde, surtout chez les leprechauns, elle pensa à voix haute, l'esprit tourné vers son Cracmol de demi-frère et sa réaction probable à la vue du grimoire millénaire :

- Merlin, si Jake voyait ça...
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Dim 24 Mai - 11:09

Le temps des talons hauts était apparemmenbt révolu, songea Louisiana en jetant un regard circonspect à ses chaussures à bride, qui contre toute attente ne parvenaient heureusement pas à atténuer la forme parfaite de ses jambes. Avec un soupir, elle ramena ses pieds sous sa chaise, se penchant sur la table et y déposant délicatement ses coudes, de manière à pouvoir jeter un coup d'oeil à la lettre qu'était en train de rédiger Emily en face d'elle. La table était tellement large, cependant, que la jeune américaine ne put qu'entrevoir l'écriure ronde et régulière de sa cadette, qui, plongée dans un récit probablement méticuleux de ses dernières découvertes britanniques, ne releva pas la tête. Se saisissant de sa plume, Louisiana eut un regard dubitatif pour son encrier, regrettant décidément la modernité de son ancien Lycée, puis se résolut à tremper sa plume dans le liquide bleuté pour commencer à écrire avec un soin particulier. Elle ne mit pas longtemps à s'adapter à ce mode de calligraphie, et bientôt ses lettres, larges et très légèrement penchées de côté, se mirent à envahir le papier sans qu'elle ait réellement à réfléchir à ce que Carter lirait d'ici peu.

Lorsqu'elles étaient encore en Louisiane, pendant les premières années de leurs études de sorcellerie, Carter était encore au lycée public et habitait avec elles dans leur large propriété de la Nouvelle-Orléans, et même après son départ pour la Californie, à l'Université, ils étaient restés en contact quasi perpétuel grâce aux longues lettres qu'ils s'envoyaient plusieurs fois par semaine via le service de Poste moldu. Mais à présent que plus de cinq mille kilomètres les séparaient, Louisiana et Emily ne pouvaient se résoudre à attendre que leurs lettres arrivent jusqu'aux Etats Unis par avion, raison pour laquelle elles utiliseraient dès lors les hiboux de l'Ecole, d'un commun accord, en espérant que les oiseaux trouveraient un moyen de passer assez inaperçus pur remettre son courrier à Carter et leur rapporter ses réponses. En son for intérieur, Louisiana doutait qu'un tel système tienne vraiment la route, mais l'envie de retrouver l'écriture brouillonne de son frère aîné était la plus forte. De toute manière, elle ne pouvait que s'attendre à être très bientôt ensevelie sous les devoirs pour le Collège, avec toutes les options qu'elle avait choisi de suivre en espérant avoir assez de débouchés à sa sortie de l'établissement pour pouvoir retourner en Amérique, et pourquoi pas, ouvrir sa propre école de Magie en Californie. Seuls les Instituts de Salem, Massachusetts, et la Nouvelle-Orléans, Louisiane, étaient à ce jour considérés comme de véritables écoles pour jeunes sorciers.

Plongée dans ses pensées, Lizzie ne remarqua pas le sourire que lui adressa sa soeur cadette, et ne releva la tête qu'au bout de longues minutes de rédaction d'une lettre qui promettait d'être longue. Elle massa son cou endolori, et ne put retenir un rire mi-amusé, mi-stupéfait lorsqu'elle se rendit compte du nombre de pages déjà recouvertes par sa belle écriture.


Carter,

Tu te souviens de cette fille, dans ta classe, qui sonnait tous les jours à la maison pendant votre année de Terminale, soi-disant pour te donner des cours de Maths, au point que Mills et moi n'osions plus lire nos grimoires de cours dans le jardin de peur qu'elle nous prenne pour des satanistes ? Une fois, on l'a entendue te dire que notre maison était magnifique, et Millie et moi en avons rit pendant une heure au moins en nous demandant d'où elle pouvait bien sortir pour exagérer autant l'aspect d'un pavillon. Maintenant, je vois ce que cette fille - est ce qu'elle t'a suivi jusqu'en Californie, ou tu as fini par te débarasser d'elle ? - voulait dire. Tu as vu notre minsucule appartement à Londres, le week-end dernier, mais pas le Collège dans lequel je vais passer un an, et Emily deux. Je suppose que quand on aime l'ambiance Conan Doyle et les romans des soeurs Brönte, ce lieu doit paraître magique. A mes yeux, c'est juste un immense château aux galeries infinies, aux parois aussi glacées en dehors qu'en dedans, et qui semble être en perpétuel noir et blanc. Je n'ai pas vu le soleil du tout depuis que je suis arrivée ici ! Si tu savais à quel point la Louisiane me manque, et notre maison toujours ensoleillée...

Voilà pourquoi cette fille ébahie par la lumière qui se reflétait partout à la maison était beaucoup plus réaliste que nous trois ; quand tu me décrivais ta chambre minuscule à l'Université, j'imaginais quand même un campus doré par un été continu, et la quantité de bières que tu bois par semaine parce que c'est une fête ininterrompue. Je ne parviens pas à me faire à l'accent sec et froid des britanniques, à ma jupe plissée et à la cravate que je dois porter en permanence. Je suis à Gryffondor, comme tu l'avais prédit ! Mais même si Simba était dans ma classe, il ne pourrait que se dire que le rouge et le jaune jurent atrocement avec mes cheveux roux, et le pauvre aurait raison ! J'aurais tellement donné pour pouvoir rester avec Mills, elle a l'air aussi perdu que moi dans cet univers. L'avantage, c'est que tu n'as pas à t'en faire : ici les garçons sont bien moins entreprenants que chez nous, où il t'est déjà arrivé de devoir te poster devant la porte d'entrée le Vendredi soir pour les empêcher de nous emmener n'importe où.

Avant de reprendre l'avion pour Sacramento, tu m'as demandé de jeter un coup d'oeil aux élèves à la sortie des cours pour essayer de voir un des descendants des Potter ou des Weasley. Je crois avoir aperçu James, le fils de Harry Potter. Mais très franchement, tu n'as rien à envier aux adolescents anglais, niveau physique - ne prends pas la grosse tête pour autant, je ne tiens pas à devoir te répéter vingt fois à quel point tu es beau quand on se reverra ! Smile

Les filles d'ici sont assez insipides pour la plupart, elles ne prêtent pas attention à leur image et je n'ai vu que quelques Septième Année qui en valaient un peu la peine, mais je suis presque sûres qu'elles sont déjà prises. Tu n'auras pas la chance de faire battre le coeur des petites Weasley, malheureusement, contente-toi de tes moldues bronzées !

Ne sachant pas comment achever sa lettre, Louisiana didigea son regard bleu vers sa soeur, et la vit tourner la tête vers la droite, en direction de l'allée. Avec stupeur, elle constata alors qu'une fillette blonde s'était assise à l'autre bout de la table, entourée d'un amas chaotique de fournitures scolaires à moitié élimées, et avait le nez plongé dans un grimoire deux fois plus gros qu'elle. La jeune américaine ne s'attarda pas à l'observer de plus près, et s'apprêtait à se remettre à la rédaction de sa missive lorsqu'elle crut entendre un prénom familier, aux consonnances trop modernes pour être britanniques, quoiqu'un peu déformé par l'inflexion étrange que lui proféra la voix de la fillette. Elle avait dû rêver, songea-t-elle, en haussant les épaules.
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Lun 25 Mai - 14:09

Laissant la venue de cette jeune étudiante de coté, Emily tenta de se remettre à sa lettre. Relisant ce qu’elle avait déjà écrit de cette écriture ronde et droite, un sourire lui vint au visage. Lorsque Carter lira cette lettre, il sera tout de suite dans quel état sa sœur se trouvait au moment de l’écriture de ces lignes : triste et emplie de peur. C’était toujours ainsi, lorsqu’Emily ne contrôlait plus rien ses idées venaient d’un coup sans ordre précis. Carter et Louisiana étaient surement les uniques personnes à déceler cela dans les gestes, les paroles, les mimiques de leurs sœurs. Mais alors, comment pouvait-elle le cacher ? C’était mission impossible !
Relevant son regard vers le parchemin de sa sœur, elle le découvrit rempli de l’écriture parfaite de Liz. Replongeant sa plume dans l’encrier, elle regretta leur ancien moyen d’écriture dans leur ancienne école. En Louisiane, les grimoires étaient aussi vieux que ceux qui entouraient les deux sœurs Seeds, mais le moyen d’écriture avait été modernisé. Le stylo y était à l’honneur. Il faut croire que dans ces contrés lointaines, cette innovation ne leur était pas encore parvenu. Il faut dire que vu leur moyen de postage, il ne fallait pas trop espérer avoir des stylos. Réfléchissant à ce qu’elle allait écrire, elle se demanda si le hibou qu’elles allaient envoyer à leur frère, allait passer inaperçu dans un campus comme celui de Carter. Probablement pas, non.
Posant le bout de sa plume sur le vieux parchemin, elle continua à écrire.


Dis-moi, Cart’, pourquoi tous les étudiants d’ici sont-il aussi blanc ? J’ai l’impression qu’ils n’ont jamais vu le soleil de leur vie, c’est fou. Je pense qu’ils ont besoin d’un petit stage en Amérique pour s’initier au soleil. D’ailleurs, les rayons chaud et réconfortant du soleil me manquent. Depuis qu’on est arrivé ici, il n’y a que des nuages et de la pluie. Penses-tu que se sera toujours comme ça ? Ou le soleil vient nous voir de temps en temps dans ce pays ? J’ai l’impression de retrouver le climat de chez grand-père et grand-mère en Dakota du Nord. Tu t’en souviens des vacances d’hiver qu’on a passé là-bas, ensuite on s’est dit : "Plus jamais, on nous auras comme ça !". Quoique c’était amusant ! Surtout le soir quand on essayait désespérément de se chauffer pour trouver le sommeil. Et bien imagine toi ces vacances là, mais pendant deux années de suite avec juste des micros pauses quand Lizzie et moi rentreront te voir. Donc ne t’étonne pas de me retrouver aussi blanche qu’un cachet d’aspirine la prochaine fois et le bout du nez congé. Le soleil n’est pas vraiment le meilleur poteau de l’Angleterre. Dommage.


Un choc digne de Carter lorsqu’il se prend une porte dans le coude retentit et vint se répercuter sur le parchemin d’Emily. Venant de l’autre extrémité de la table en bois, elle porta son regard vers la source de ce bruit sourd. C’était le petite blonde qui était déjà venue empiéter leur espace vital. N’y avait-il pas assez de table de cette bibliothèque pour qu’elle vienne juste sur celle-ci ? Tentant de garder son calme, Emily voulut revenir à sa lettre lorsqu’un prénom familier lui vint à l’oreille. Malgré l’accent totalement différent de l’inconnue, Emily aurait reconnu entre mille ce prénom : Jake. Jake Coleman ?! Le monde n’était-il donc pas assez grand pour que même ici le prénom de Jake vienne la hanter ? Cela faisait à peine quelques mois qu’ils avaient rompu d’où le tournage de tête rapide vers la blonde. Mais pourquoi lui ?... N’y avait-il pas assez de gars sur cette Terre ? Jake Coleman était l’ex petit ami d’Emily. Elle n’oublierait jamais ces étés qu’ils avaient passés dans le même camp de vacance à se promener main dans la main sous le regard interrogateur des enfants qu’ils surveillaient. Emily n’avait jamais dit à Jake qu’elle était sorcière. Etant donné qu’elle avait passé son enfance, et qu’elle vivait encore entourée de Moldu, elle avait pris leur habitude et leur technologie. Voilà pourquoi leur histoire avait si bien fonctionné malgré le mensonge qu’entretenait Emily tous les étés, dans tous ses messages, et toutes les fois qu’ils pouvaient se voir malgré la distance de leur lieu de résidence. Mais c’était fini. Elle avait mis court à leur relation pour divers raison qu’elle n’avait pas exposées à l’intéressé principal. Aurait-il compris si elle lui avait dit qu’elle était sorcière, si elle lui avait dit qu’elle devait partir avec sa mère à Londres pour poursuivre ses études de sorcelleries ? Elle ne le sera probablement jamais.
Fronçant les sourcils, elle se souvint d’une chose. Quand elle et Jake sortaient encore ensemble, ce dernier lui avait annoncé le mariage prochain de sa mère avec un nouveau gars.



~*~

Emily se trouvait dans la maison juste immense des Coleman, en Floride. Elle avait décidé de venir voir Jake pour le week-end avec l’autorisation de sa mère et de son frère par la même occasion sous peine de l’arrivée du FBI chez les Coleman pour enlèvement. Elle était assise sur le lit de Jake, attendant ce dernier qui était parti chercher des boissons dans la cuisine. Une photo posée sur le bureau de Jake attira son attention. Se levant pour aller voir, elle poussa les piles de bouquin (Jake bossais ?? Wouahhh méga scoop !) et prit la photo dans ses mains pour découvrir le visage enfantin d’une blondinette à coté d’un homme qui semblait être son père vu l’air de ressemblance des deux visages. Mais qui était-ce ?
-Millie ?
Se tournant vers le jeune homme un sourire aux lèvres, Mills demanda en lui montrant la photo.
-Jake, me tromperais-tu ?
L’intéressé posa les deux verres qui tenaient en mains pour venir vers la jeune Seeds. Fronçant les sourcils, il entra dans le jeu d’Emily.
-Mince, j’ai oublié de la cacher ! Et bien, Mills je te présente ma maitresse : Emer-Leslie Owen.
Un sourire aux lèvres, Jake prit Emily par la taille et lui déposa un baiser sur ses lèvres. Gardant la jeune Seeds dans ses bras, Jake sourit à sa copine avant de reprendre.
-Non sérieusement, c’est le nouveau mari de ma mère et sa fille. Ma mère a trouvé bon de me montrer à moi et Maddy notre prochaine "belle famille". Cool, hein ?
Reposant la photo sur le bureau, Emily envoya un sourire ravageur à Jake.

~*~


Ce flash back arracha une grimace à Emily. Elle avait essayé de ne pas penser au jeune Coleman depuis son départ de Louisiane pour ne pas se sentir coupable. Les paroles qu’elle lui avait prononcé restaient marquer en elle. Mais que pouvait-elle dire d’autre ? Cela mis à part, le visage de l’inconnue du bout de la table lui rappela cette jeune fille sur la photo. Elle ne l’aurait surement pas reconnu si elle n’avait pas prononcé le prénom de Jake. A l’époque, la nouvelle belle famille de Jake n’était pas vraiment sa préoccupation première.
Fronçant les sourcils, elle se souvint de cet étrange message qu’elle avait reçu sur sa boîte vocale. L’appel venait du portable de Jake, mais au début c’était une voix féminine qui ne ressemblait pas à celle de Madison. Se penchant pour attirer le regard de la jeune fille, elle s’éclaircit la voix, et dit espérant que son accent sera compris par la britannique.

-Excuse-moi. Tu ne serais pas Emer-Leslie ?
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Lun 25 Mai - 19:02

Merlin, puissances occultes et tartitude, ce que les Théories de la Métamorphose transsubstantielle pouvaient être barbantes. Nul doute que leur auteur devait entrer dans la catégorie enfance méga-cadrée, adolescence violemment étouffée et âge adulte marqué par traumatismes dépressiogènes à fort tenant rabat-joie. Et bien entendu, ledit écrivain avait dû sauter par la fenêtre de sa mini-cambuse miteuse à souhait pour cause de porte-monnaie aux profondeurs abyssalement vides parce que, soyons honnêtes, qui à part Minerva McGonagall pourrait a/ être assez vieille pour avoir pu acheter un tel amas soporifique ante-mortem de l'auteur, b/ avoir eu la curieuse et méga bizarre idée de dépenser ses mornilles pour le mal être de toute une génération étudiante. Non, vraiment, ce livre était non seulement plus complexe que complexe et avait des pouvoirs d'endormissement tout à fait remarquables, mais en plus il devait bien compter quatre cent mille pages, préface non incluse. Leslie eut un sursaut de judiciositude absolument incroyable en pensant le pour et le contre, soit obtenir une note giga lamentable à son essai, soit tirer un trait ultra épais sur sa vie personnelle. Entre les deux mon coeur balance, songea-t-elle, un sourire vaguement sarcastique aux lèvres, puisque son choix était décidément fait. Au pire, elle pourrait bien suivre James quand il rejoindrait Abigaël dans le Parc ou tout autre lieu à fort tenant répulsif pour cause d'attrait de couples par milliards, et superciblement dérober son sac de cours, dissert' y comprise, pour s'en """"inspirer"""", merci aux guillemets.

En un claquement tellement sec qu'il faillit faire sursauter Les', le grimoire se referma et ô miracle, pas sur les doigts de la jeune sorcière, qui en guise de remerciement envers ledit livre passa sa main sur la couverture en en retirant une première couche de poussière. Que lui resterait-il à faire, à présent qu'elle avait dit "Troll" au devoir infaisable made by Hemley ? Rien, bien entendu. James était probablement en train de choisir des prénoms pour ses descendants à ce moment même, et pour dire les choses de manière caricaturale quoique comique, Emer-Leslie n'avait pas d'amis. Enfin, personne qui daignât la supporter plus de cinq minutes, probablement par instinct de survie.

Si Les' avait un peu plus prêté attention au monde réel, elle se serait en effet rendu compte de la présence des deux probables membres du Fan-Club de Victoire Weasley, à un ou deux mètres d'elle tout au plus. Et n'aurait pas fait un bond de quatre mètres en entendant une voix féminine, teintée d'un accent à la Jake tout simplement étrangissime, s'adresser à elle en envahissant son espace vital. Un peu déboussolée, Leslie secoua la tête et repoussa ses cheveux blonds et décidément trop longs derrière ses oreilles, pour voir le visage de l'inconnue sans ressembler à Terry. Une jeune fille en uniforme scolaire de Poufsouffle la dévisageait, et contre toute attente son accoutrement 100% McGonagallien ne la faisait pas ressembler à un sac, alors que tout un chacun savait bien que tel était le but principal de la jupe plissée - et pour preuve, ça marchait exceptionnellement bien sur la jeune Owen. L'américaine, à en juger par son accent bizarroïde mais pas déplaisant, était brune, grande, aux yeux noirs et très, très grands, et somme toute vraiment très, très belle. Même avec le maquillage évidemment présent sur son visage, mais qui ne la faisait pas trop ressembler à une vitrine de DécoMag, contrairement à Victoire pour ne pas la nommer. En fait, Leslie eut un doute soudain. Elle crut reconnaître la voix de sa camarade, pour l'avoir entendue une fois, mais où... ? Elle ressemblait vraiment à...

- Victoire, tu t'es teint les cheveux ?

La fille de Connie Owen n'attendit pas la réponse de son interlocutrice, pas si inter que ça d'ailleurs à en juger par l'absence totale de logique dans leur pseudo-dialogue, en arrivant enfin à la question cruciale du moment, qui aurait sans doute éclos dans n'importe quel autre cerveau humain. A savoir que puisque l'inconnue ne pouvait pas être Victoire Weasley, pour la bonne et simple raison que la cousine de James parlait anglais et français, mais pas avec un accent beurredecacahuètesque, elle ne pouvait pas connaître le patronyme d'Emer. Sauf soudain essor de sa célébrité outre-Atlantique, mais très franchement elle doutait d'avoir un tel succès aux Etats-Unis.

Un vague souvenir mâtiné porte-hâble de Jake lui revint subitement en mémoire, mais par tous les caleçons les plus dentelés de Merlin, le monde, sorcier ou pas, ne pouvait décemment pas être assez petit pour lui apporter Minnie dans l'Abyme sur un plateau. Et puis, ladite gussette était censée être blonde et pom-pom girl, pas brunette et étudiante dans l'endroit le plus violemment rasoir de la planète. Aussi tenta-t-elle de sourire à l'inconnue, de manière pas trop terrifiante, santé psychique de ladite intruse oblige.

- Euh, oui, c'est moi, enfin j'aurais bien aimé te répondre non, mais il se trouve que l'autorité parentale de rigueur devait être de méga méchante humeur le jour où je suis née.

Tais-toi, cerveau, songea-t-elle avec un siècle de retard, guettant non seulement le réflexe de recul logique chez la Poufsouffle, mais aussi un éventuel geste de sa part pour retirer sa perruque et ses lentilles de contact, éclater de rire et s'avérer être Victoire en bonne et due forme.


Dernière édition par Emer-Leslie Owen le Jeu 28 Mai - 20:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Mar 26 Mai - 16:25

Quelle ne fut pas la surprise de Louisiana lorsqu'elle vit sa soeur se lever pour se diriger vers la fillette blonde assise non loin d'elles ! Avec un froncement de sourcils, elle suivit l'évolution d'Emily sans vraiment en comprendre le sens. Avait-elle elle aussi entendu le prénom "Jake", et était-elle assez naïve (ou assez vainement amoureuse) pour ressentir l'obligation de vérifier qu'il ne s'agissait pas de son ex-petit ami ?
Avec un soupir mi-résigné, mi-désolé pour Mills, qui allait selon toute vraisemblance à nouveau subir une grave déception si elle croyait vraiment pouvoir prendre contact avec Jake Coleman, Louisiana glissa ses doigts sous ses cheveux et les laissa retomber de chaque côté de son visage en un rideau ambré qui laisserait à sa soeur plus d'intimité. Elle se pencha sur sa lettre inachevée, resta quelques instants immobile, chacune de ses expirations soulevant une mèche de sa crinière rousse en un mouvement lent et régulier. Que lui restait-il à dire à son frère, après toutes ces lignes d'encre sombre et dont le sens était pourtant d'une vaine transparence ?

Soudain, la jeune fille se saisit de sa plume, et recommença à écrire avec une frénésie inaccoutumée, sachant exactement de quoi elle voulait, et surtout devait, parler à son frère. Même si, dans le fond, Carter ne pourrait peut être pas leur être d'une grande aide de là où il était.

Je suppose que tu te souviens de Jake Coleman, le moldu qu'à fréquenté Emily pendant un peu plus de deux ans. Ils s'étaient débrouillés pour se retrouver dans le même camp d'été chaque année, où ils surveillaient des enfants venus des villes pour profiter de la plage tout en gagnant assez d'argent pour s'offrir des sorties à volonté, et en restant ensemble pendant deux mois. Il venait de Floride, et elle est même allée passer quelques week-ends chez lui pendant l'année scolaire. Je lui ai souvent dit que ce genre de relations était trop compliqué pour elle, et qu'elle en souffrirait probablement beaucoup plus que nécessaire lorsque leur histoire arriverait à sa fin. Mais tu connais Mills, elle n'a jamais été comme moi, à passer d'un boyfriend à un autre en ne voyant que des sorciers du Lycée pour m'épargner de trop prendre mes premières histoires d'amour au sérieux ; elle n'a jamais réussi à vraiment se remettre de sa rupture avec Jake, même si c'est elle qui l'a provoquée. Je suppose que c'est parce que la dernière chose qu'elle lui a dite est un mensonge, mais comment aurait-elle pu lui révéler qu'elle est une sorcière ?

En ce moment même elle est en train de parler à une fillette qui a prononcé le prénom "Jake", sans parler à personne, d'ailleurs. Tu sais comme moi qu'il pourrait s'agir de n'importe qui, il doit y avoir des millions de Jake sur Terre, et d'autant plus dans un pays anglophone. Mais Emily l'a regardée très bizarrement, et j'ai eu l'impression, l'espace d'une seconde, qu'elle avait reconnu cette fille. Je ne peux pas croire que le hasard l'ait fait rencontrer une proche de Jake Coleman, mais j'ai peur qu'elle ne s'en rende compte trop tard et qu'elle aille encore plus mal qu'avant notre départ. Je sais bien que tu n'y peux pas grand chose, mais pense à lui en parler dans ta prochaine lettre, sans mentionner mon nom bien sûr. Je suppose qu'elle n'apprécierait pas que je me mêle de ses affaires à ce point.

J'attends ta réponse avec impatience. J'espère que le hibou te trouvera sans difficultés, et que tu parviendras à intercepter la lettre sans avoir l'air d'un fauconnier moyennâgeux comme on en a entendu parler lors de nos dernières vacances en France.

Tu me manques, Carter.

Ta Lizzie.

D'un geste souple et rapide, Louisiana cacha cette dernière feuille de parchemin sous les autres, anxieuse à l'idée que sa soeur puisse la lire. Elle déchira une des feuilles vierges posées près de la plume d'Emily, et écrivit toujours aussi proprement un mot à son attention, avant de rassembler ses affaires et de sortir de la bibliothèque sans aucun bruit, comptant sur l'air absorbé de Mills pour qu'elle ne remarque pas son départ prompt. Après avoir demandé son chemin à un élève, qui sembla rester interdit, presque subjugué, en la regardant s'éloigner, elle marcha d'un pas rapide vers la Volière, en comptant bien la trouver cette fois-ci.
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Ven 5 Juin - 16:15

Emily avait-elle eu peur ? Etait-ce la raison pour laquelle elle avait laissé Jake derrière elle ? Ou était-ce du à son envie de changement ? Non... Elle se sentait bien avec Jake. Malgré les mensonges dont elle l’avait nourri pendant plus de deux ans, elle ressentait pour lui quelque chose de spécial. Il était différent des autres garçons avec qui elle était sorti auparavant. En fait on pourrait dire très différent. D’abord, au niveau vestimentaire, elle n’avait jamais pensé avant ça sortir avec un garçon portant des jeans troués et des T-shirt aussi divers que varier. Et puis, les choses n’auraient surement pas été ainsi si les deux jeunes ne s’étaient pas rencontrés pour la première fois dans ce camp de vacance où ils étaient (chose). Sans ça, jamais elle ne lui aurait adressé la parole. C’est d’ailleurs suite à de nombreuses discussions autour d’un repas avec les autres (choses), et à des discussions plus isolée au bord de la plage qu’Emily a appris à connaitre Jake et qu’elle a commençait à l’aimer plus qu’un simple ami. Elle n’avait jamais pensé avant cet été qu’un garçon comme Jake pouvait être aussi drôle et sympa.
Quoiqu’il en soit, elle aurait bien aimé laisser le souvenir de Jake au moment où elle était montée dans l’avion avec sa mère et Louisiana pour Londres. Mais elle n’avait pas eu le choix, elle ne pouvait pas contrôler ses oreilles pour qu’elle filtre le moindre prénom provenant de l’extérieur.

Un froncement de sourcil fut la seule réaction qu’elle eut lorsque la petite blonde l’appela Victoire. Encore elle ?! La dernier fois encore lorsqu’elle et sa sœur quelqu’un avait demandé à Louisiana si elle n’était pas Victoire. Mais qui était-elle à la fin ? Enfin elle résoudrait cette énigme plus tard avec l’aide de sa sœur se disait-elle esquissant un regard vers la chaise que Lizzie occupait quelques secondes avant pour découvrir un siège vide. S’était-elle sentie à part ? Apercevant un papier déchiré posé sur ses affaires, elle voulut l’attraper mais la voix de la blondinette la rappela et elle reporta son regard vers l’étudiante. Puis lorsqu’elle était en train de l’écouter, elle s’assit en face d’elle sur la chaise qu’elle poussa auparavant.
Elle ne s’était donc pas trompée. Elle était bien la fille qu’elle pensait qu’elle était. Mais si elle était ici, cela voulait dire qu’elle était... sorcière. Mais alors elle aussi mentait-elle à Jake quand à ses origines de sorcière ? Bizarre pour un frère et une sœur de se cacher des choses.


-Ah, d’accord, je me suis donc pas trompée... Mais dis-moi, tu connais Jake Coleman ?

Espérant qu’Emer avait compris ses paroles malgré son accent américain, elle se mordit la lèvre inférieure à la fin de sa question. Elle ne devrait pas s’attacher à ça.
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Emily Seeds
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Mar 16 Juin - 17:35

Ecoutant que vaguement la jeune Owen face à elle qui divaguait sur une chose sur son front sans grande importance, une chose vint frapper Emily. Cette jeune fille qui se tenait de l’autre coté de la table en bois dans cette vieille bibliothèque était sorcière, et d’après ce qu’elle venait de dire son père était surement sorcier lui aussi au du moins connaissait leur monde pour envoyer sa fille dans une école de sorcellerie comme Poudlard. Mais alors et Jake dans toute cette histoire ? Savait-il pour sa nouvelle demi-sœur ? Ou était-il si absurde ? Non, impossible, il ne pouvait pas savoir sinon cela voudrait dire que... Ils se mentaient mutuellement pendant qu’ils sortaient ensemble ?! Emily avait toujours eu peur de la réaction qu’aurait pu avoir Jake si elle lui avait annoncé qu’après chaque été passé en sa compagnie elle retrouvait ses camarades sorciers et sorcières pour apprendre de nouvelles incantations et voler sur un ballet magique. Mais non impossible, Jake fréquentait un lycée normal, une fois elle était même venue le chercher après ses cours lorsqu’elle venait passer des week-ends en Floride. Mais il était peut être comme Carter, son frère, un crocmol.
Non, il fallait qu’elle oublie sinon cette histoire allait la rendre folle. Revenant de ses songes lointains, elle sourit légèrement à Leslie, puis lui répondu.

-Oui, je sais utiliser un porTAble. C’est ça l’avantage d’avoir un frère crocmol.

Un léger rire nerveux s’échappa de ses lèvres. Mordillant sa lèvre inférieure, elle se demandait comment elle pouvait interroger la blondinette pour qu’elle lui donne les réponses qu’elle attendait. Mais cela changerait quoi, se demanda-t-elle. Votre relation ne repartira pas même si il sait que tu es sorcière. Oh, cerveau tais-toi, laisse moi réfléchir, se dit-elle.

-Mais oui, je me souviens maintenant. Le message bizarre que j’ai reçu, c’était toi, je me trompe ? Tu étais avec Jake, mais il sait que...

Que tu es une sorcière, vas-y dit-le ! Ne trouvant pas les mots justes, ou surtout ne voulant inconsciemment pas connaitre la réponse, elle brassa l’air autour des vieux manuscrits autour de la jeune fille.

-Non, en fait laisse ce n’est pas grave, je suis surement en train de t’embêter dans tes... révisions, et en arrivant ici tu ne voulais surement pas te faire accoster pour une fille comme moi qui te harcèle de question. Merci comme même...

Laissant un sourire doux et à la fois un peu triste, Emily se leva de la chaise qu’elle venait de monopoliser espérant que cette Leslie avait compris ses dernières paroles à cause de l’accent américain qu’elle n’arriverait surement pas à oublier avec tous ces anglais autour d’elle, et revint vers ses affaires posés sur l’autre bout de la table. Il fallait qu’elle l’oublie, mais le veux-tu vraiment... Oh arrête, cerveau, tu embrouilles mes idées !
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Sam 20 Juin - 8:32

Le souvenir fort fort lointain, et pas moins inintéressant que ses congénères à contenu plus récent, frappa Leslie de plein fouet (le sens figuré du terme étant préférable à la vision d'un mini-neurone éclaté sur les moches pages vaguement blanchâtres du précieux grimoire McGoesque). La grande maison des Coleman, leur hall d'entrée aux dimensions proches de celles de la gare de King's Cross, la chambre de Madison et la manière dont Emer l'avait confondue avec le Honeydukes du coin, lors de sa première visite à la demi-famille. Mais aussi et surtout, celle de Jake (chambre, pas famille), ses gadgets violemment improbables et ses millions de photos parmi lesquelles, sans volonté critique bien entendu, elle n'avait pu trouver qu'un cliché d'elle-même contre au moins quatre cent de Minnie dans l'Abîme. Elle était restée plantée devant la photo, bizarrement immobile, de cette fille assise dans l'herbe, en mode maquillée-pas-à-la-Victoire, et ma foi fort regardable et jolie par le fait, la main posée sur la tête d'un Jake allongé contre elle. Plus Amour, Foire et Mocheté, tu meurs, mais en même temps nul doute qu'un tel cliché donne de fortes envies de chouinade à tout nostalgique des relations d'antan.
Cela étant, était-ce vraiment nécessaire que comme seule intermédiaire entre les deux loupiots, la fille de Connie Owen joue les entremetteuses ? En tout bien tout honneur, Les' doutait fortement de ses capacités à fournir un "happy end" à cette histoire de fous. Déjà qu'elle avait du mal à définir le concept de finitude...

- Attends, Min... Mil... Em... copine-de-Jake !

Mais le temps qu'un hypothétique prénom attribué à la belle américaine lui revienne en mémoire, ou en tout cas en bouche, l'ex-fiancée-et-plus-si-affinités de son frangin s'était déjà éloignée, probablement dans l'idée de trouver quelqu'un de vraiment efficace pour lui filer un coup de paluche. Pas de problème pour la mini-irlandaise fourrée à la démence, qui jeta un coup d'oeil vers l'être semi-décédé quileur servait de bibliothécaire avant d'escalader sa chaise et sa table pour se retrouver juste derrière Emily en deux temps vingt mouvements. Elle lui tappa sur l'épaule, politesse britannique oblige, mais n'attendit pas d'autorisation ou d'intérêt marqué pour les divagations d'une mini-givrée.

- Si tu croyais vraiment que le fait de somnoler sur les étendues désertiques d'un bouquin de quatre mille siècles constitue une forme de révisions, tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate.

Reprise de souffle, connexion des capacités cervicales restantes, reprise de blablatage sans contrôle de sens :

- Voilà ce qu'on peut faire : je communique à Jake et ses casquettes une forte envie de mézigue de me retrouver en sa divine compagnie, il se pointe le week-end prochain à Pré-au-Lard et comme par hasard tu es de la fête. Et en échange tu prépares mes épousailles avec ton frère, et on sera tous rassemblés dans une promiscuité perpétuelle jusqu'à la fin de nos jours.

* Merlin, qu'est ce que je radote ? La deuxième partie de la tirade est à effacer, fissa ! Passez l'éponge, viiiiite ! *
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Emily Seeds
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Sam 27 Juin - 7:36

Regroupant les quelques affaires qu’elle avait eu le temps d’étaler sur la longue table de la bibliothèque, Emily s’arrêta quelques instants sur la lettre inachevée pour Carter. Pourquoi n’était-il pas là avec elle ? Il aurait surement su quoi faire dans une situation comme celle-ci. En Louisiane lorsqu’elle avait besoin de lui, elle savait qu’il n’était pas si loin, que si elle voulait elle pouvait aller le voir sur son campus pour parler, rigoler, le prendre dans ses bras. Mais d’ici, cela allait être plus difficile que d’ordinaire. Quoique elle pourra tenter une sortie à Pré-au-Lard ce week-end qui venait, elle pourra toujours y tester son portable afin d’avoir Carter au bout du fil.
Une tape sur son épaule la retira de ses pensées. Fronçant les sourcils, elle se retourna pour trouver juste en face d’elle, la petite blondinette qui reprenait la parole avec cet accent anglais qu’elle ne parviendra surement pas à habituer son oreille trop habituée à l’anglais typiquement américain. Un mince sourire éclaira le visage d’Emily lorsqu’Emer-Leslie fit référence à ses "révisions" qui n’en étaient pas vraiment à grande partie à cause des années ou plutôt des siècles que devaient compter les vieux manuscrits. Cela lui fit se souvenir de la première fois où Carter avait vu les livres de ses sœurs. Il avait eu une crise de rire pendant une bonne demi-heure à la vue d’Emily et de Louisiana travaillant en s’aidant de ces manuscrits poussiéreux. Crise de rire qui avait d’ailleurs été contagieuse parce que les deux sœurs Seeds avaient joints leur rire cristallin à celui de Carter. Au bout d’un moment, il s’y était habitué mais parfois il leur demande des nouvelles de Merlin l’enchanteur et de son hibou, l’imitant par ailleurs à merveille quand les frères et sœurs Seeds se défiaient de rire comme le hibou.
Reprenant son souffle, la blondinette repartit dans un monologue dans lequel Emily parvint à capter l’essentiel en gardant de coté la fin de peur de se poser trop de question sur la nouvelle demi-sœur de Jake. L’idée de retrouvailles arrangées arracha une grimace et un mince sourire à Emily. La dernière fois qu’elle avait vu Jake elle l’avait gentiment fait comprendre qu’entre eux les choses étaient finies alors qu’elle ne pensait pas le moindre de ses mots, mais comment réagirait-il s’ils se croiseraient aux chemins de Traverse ? Quelle serait sa réaction ? Viendrait-il vers elle pour lui dire toutes ses vérités en face, ce qu’elle comprendrait bien. Ou alors l’ignorait-elle comme du poisson pourri ? Possibilité à envisager quand elle se souvint du regard qu’elle lui avait lancé avant de repartir comme elle était venue. Un regard méprisant et supérieur qu’elle avait du opter pour être convaincante.

-Attends, Leslie, je... Euh, tu permets que t’appelle Leslie ? Emer je trouve ça... Enfin c’est pas contre toi... Souriant à son interlocuteur, elle préféra la franchise. Je pense que tu as des intensions honorables et tout, mais Jake ne serait pas vraiment content de me voir, surtout après tout ce que je lui ais dit... Donc c’est super gentil, mais je pense que ce n’est pas une bonne idée... Donc oublie ce que j’ai dit, c’est surement mieux pour tout le monde.

Mordant sa lèvre inférieure, elle espéra avoir été convaincante. Elle aurait tellement aimé dire oui, mais qu’allaient-ils se dire ? "Oh, en fait je suis sorcière, Jake ! Et toi, ça va ?". Non, c’était vraiment bizarre comme situation.
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MessageSujet: Re: Couloirs gris et nouvelle patrie.   Couloirs gris et nouvelle patrie. Icon_minitime1Mer 29 Juil - 17:15

La fille-au-porte-hâble-moldu-accent-américain-intégré-et-brushing-assorti avait décidément tout compris au principal problème de la vie d'Emer-Leslie Owen-Burke, souci qui ne sera pas détaillé ici puisque la simple écriture de son nom suffisait amplement à la description de l'impromptue difficulté. Bénie soit cette gussette aux yeux étrangement semblables à ceux du chat des voisins, pensa donc la petite sorcière (pas tant, pas tant, cinq centimètres pris depuis le début de l'année !), puisqu'Emily avait eu l'idée grandiose de l'appeler "Leslie", et pas "Emer", "Em'" à la Maddie dans ses mauvais jours, ou "Ma chouquette-en-sucre-comme-tu-as-changé-c'est-le-bon-air-de-la-Floride?" à la Connie. Elle n'avait pas non plus opté pour le patronyme de remplacement pour cause de mocheté trop importante de l'officiel, au contraire de Les' elle-même qui dès l'âge de cinq ans avait entrepris de faire croire à sa voisine d'en face qu'elle ne s'appelait pas du tout Emer-Leslie mais Kimberley. Fort heureusement d'ailleurs, ladite adjacente à la demeure irlando-folâtre Owen s'était vite aperçue du complot (par "vite", comprendre un bon millénaire ou encore sept ans et trois mois) et Leslie, elle, avait renoncé à adopter un nom aussi laid.

Bref et brefouille en toute brévitude pas trop longue non plus. Emily se trouvait en position de retrait particulièrement bizarre et Emer ne parviendrait probablement jamais à comprendre pourquoi les adolescents de son âge que la populace s'entêtait à qualifier de "normaux" se tournaient sans cesse autour sans foncer droit dans le mille (comme RocketMan au niveau 25, aurait dit Jake, mais c'est une autre histoire).Toujours était-il que puisque Hemley avait décidé de méchamment pourrir la journée de ses élèves avec un devoir à la McGonagall mâtinée Malefoy, puisqu'une sieste post-bibliotartitude se faisait sentir et puisque cette situation familio-bizarre déplaisait un chouïa à la blondinette multinationale, elle décida de laisser tomber. Trop de discussions dans la bibliothèque tuaient les conversations dans la bibliothèque, c'était une évidence (en tout cas, pour elle, oui). Qui plus est, il aurait été stupide d'accepter de mettre Jake au courant de la présence d'Emily à Poudlard, parce qu'alors Les' pouvait se mettre son statut de petite-soeur-à-fort-intérêt-poilogène-und-prioritaire-sur-toute-relation-externe-Maddie-exceptée dans le nez, et bien profondément.
Autant embrayer sur des présentations plus poussées, puis se trisser à dos de chameau véloce pour aller faire bronzette (oui, en Janvier) en pensant vaguement au devoir de Violett mais pas trop non plus.

- Alors, tu es dans quelle M...

* Question stupide, question stupide !! Tu vois bien qu'elle est à Poufsouffle, patate, regarde sa cravate jaune et noire ! Ta réputation est déjà carrément désastreuse en ce bas monde et dans les autres, continue ta phrase avec un max de phitlosophitude mâtinée naturel, tant que ça commence par un "m" pour la logique du truc. Tu peux le faire, à toi de jouer !*

Belle intervention, cerveau.

- ...Match de cricket ?

* Merlin, c'est tout ce que tu as trouvé ?! "Match de cricket" ? Dans la famille Maboul je demande la fondatrice ! Rassemble tes derniers neurones pour retrouver Ste Mangouste et prends un abonnement à vie, ma pauvre amie. Tu viens de griller une giga partie de ta vie sociale, ne t'étonnes pas si la fille-au-porte-hâble-moldu-accent-américain-intégré-et-brushing-assorti part en courant ! *
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