Cours n°1 : Introduction aux DCFM + Epouvantards

Professeurs Nombre de messages : 10 Age : 30 Date d'inscription : 27/08/2009

Au terme d’une nuit agitée, ponctuée de rares accès de somnolence toujours perturbé par d’affreux cauchemars, Joshua se réveilla en sursaut, trempé de sueur dans cette chambre si peu accueillante. Il mit un certain temps à reconnaître les lieux, ne se souvenant que de longues minutes plus tard que c’était là sa première nuit au château et qu’il se trouvait dans les appartements qui lui avaient été affectés. Retombant lourdement sur ses oreillers, Josh jeta un rapide coup d’œil à son fidèle réveil qui indiquait cinq heures et demi. Réalisant qu’il lui serait impossible de se rendormir, le jeune professeur conssentit enfin à se lever, projetant de regagner son bureau afin de pofiner son premier cours de la journée. Il entreprit donc de se préparer, tâchant de respecter les codes vestimentaires liés à sa condition de professeur tout en veillant à se donner un air d’adolescent trop vite grandi en desserant consciemment le nœud de sa cravate, prenant garde bien laisser un pan de sa chemise dépasser sous son pull au col en V.

Lorsqu’il fut satisfait de sa tenue, Joshua quitta ses appartements pour gagner son bureau qui ne ressemblait en rien au QG stéréotypé de l’auror paranoïaque. Pas de capteurs de dissimulation, ni de glace à l’ennemi ! A vrai dire, la petite pièce circulaire ressemblait davantage à l’antre d’un ado de quinze ans. La décoration ne suivait aucune forme de logique : sur les murs, des photos et de posters de Quidditch se chevauchaient dans un désordre inomable. Sur le bureau, un amas de de parchemins froissés et de plumes brisées témoignaient du manque d’inspiration de la veille. Accrochée à un vieux porte-manteau bancal, une cape de voyage se balançait dangeureusement, menaçant de rejoindre à tout instant l’écharpe aux couleurs de Gryffondor qui gisait sur le sol. Mais la palme de la chose la plus insolite de cette pièce revenant sans nul doute au petit chaton tigré qui, d’un léger coup de patte, envoya valser une petite bouteille d’encre pour saluer l’arrivée de son maître. Comme de juste, la bouteille se brisa au sol, répendant son contenu dans toute la pièce et le fautif leva vers Joshua ses deux yeux bleus et timide qui semblaient dire : « ça n’est pas de ma faute ».

-Merlin ! gronda le professeur. Qu’est-ce que tu as encore fait ? Comment veux-tu que j’accueille mes élèves dans un bazar pareil ? On dirait qu’un scroutt à pétard est passé par là !

Rejeter entièrement la faute sur le chat revenait à faire preuve d’une mauvaise fois sans borne mais peu importait aux yeux de Josh ; de toute évidence, le dénommé Merlin n’allait pas lui répondre ! Car oui, dans ce contexte, « Merlin » n’était pas un juron de plus mais le patronyme du chaton. Le jeune professeur l’avait baptisé ainsi en référence à la longue cascade de poils blancs qui s’écoulaient de son menton à ses pattes arrières, imitant savament la barbe du célèbre sorcier. D’un coup de baguette magique, Joshua répara les dégâts avant de s’asseoir à son bureau et d’installer le petit chat sur ses genoux, le caressant de façon distraite, commençant à établir plus sérieusement le plan de son cours. Il avait peine à se cencentrer ce qui était une constante chez lui que ses proches amis avaient toujours qualifié de brillant mais aussi d’étourdi et de rêveur. Jouer l’adolescent ne risquait pas d’être trop difficile pour lui ! Par certains côtés, il en était encore un avec quelques centimètres et quelques poils au menton de plus, ni plus ni moins ! Razz

Lorsque sonna sept heures, Joshua quitta son bureau pour se rendre dans la Grande Salle où il prit son premier petit déjeuner à la table des professeurs, en compagnie de Violett Hemley, sa collègue professeur de métamorphose, qui le rassura sur bons nombres de points dont le fait que non, tous les professeurs de Poudlard n’étaient pas de vieux grincheux comme dans son souvenir ! Ils pouvaient même s’avérer jeunes et dynamiques, à l’image de la future maman qui avait un caractère vraiment surprenant ! En cherchant dans ses souvenirs, Josh se dit que les deux professeurs avaient dû faire leurs études à peu près au même moment et il se souvint d’une dénommée Violett qui avait été envoyé dans la même maison que lui. Elle était d’ailleurs, si sa mémoire ne le trompait pas, son aînée de deux ans. Le jeune auror quitta donc la Grande Salle l’estomac bien remplit et le cœur un peu plus léger, soulagé de voir qu’il aurait peut-être quelqu’un avec qui parler pour passer le temps. En quittant la table, il croisa le regard du Professeur McGonagall à qui il adressa un sourire. Il se dit qu’il devrait aller la voir pour s’entretenir avec elle plus longuement de sa mission et, surtout, lui faire par d’une requête qu’il gardait secrète depuis bien longtemps et dont il n’avait jamais osé parler à Harry Potter. Bizarrement, la directrice semblait moins sévère et intimidante que dans son souvenir – peut-être était-ce parce qu’il avait grandit !^^

L’heure fatidique arriva bien plus vite que prévue, donc, et Joshua se dirigea d’un pas dynamique vers sa salle de cours, tenant absoluement à éviter le flot d’élèves qui emplirait les couloirs sitôt que la cloche aurait sonné. Il atteint juste à temps sa classe – la sonnerie se fit entendre. Il entra donc, disposa ses parchemins sur le bureau et alluma un feu dans la cheminée, jugeant la pièce trop refroidit par l’air hivernale. Après quoi il agita de nouveau sa baguette magique, déplaçant une vieille armoire située au fond de la pièce pour la positionner au centre, devant l’estrade. Enfin, il vint s’asseoir à son bureau et, d’un simple sort, il fit s’inscrire au tableau les mots suivants :

Cours n°1 = Introduction aux Défenses Contre les Forces du Mal + Epouvantards.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 30 Date d'inscription : 07/10/2007

D’ordinaire, James faisait plutôt parti de ces élèves qui estiment que se rendre en cours n’est pas réellement la première des priorités. Il n’était d’ailleurs pas rare, dans les dernières semaines précédants des vacances, qu’il ne se rende qu’à cinquante pour cent de ses cours et encore, s’il n’était pas d’une humeur de troll – ce qui réduisait fortement pour les professeurs leur probabilité de l’apercevoir au fond de leur salle de classe. Seulement, l’annonce du départ à la retraire de leur ancien professeur de Défense Contre les Forces du Mal et, par conséquent, l’arrivée d’un jeune homme totalement inconnu apportant un peu de sang neuf dans l’équipe enseignante avait attisé la curiosité du jeune Potter au point qu’il en vienne à lire le Poudlard News ! (Le statut de rédactrice-en-chef d’Abigaël n’avait jamais contraint le Gryffondor à lire cette insipide énumération de potins dont la plupart s’avéraient inexacts !). C’est donc à la fin du dit magazine que James avait apprit le nom et l’ancienne profession du nouveau venu : Joshua Caldwell, auror. Tout à coup, l’homme lui avait parut beaucoup plus familier et le jeune Potter s’était souvenu l’avoir aperçu, une fois, à Godric’s Hollow. Mais cette vague entrevue n’avait duré d’une fraction de seconde au bas mot puisque son paternel avait aussitôt invité son collègue à s’entretenir avec lui dans son bureau pour une affaire soit disant urgente.

Quoiqu’il en soit, ce matin-là, James se réveilla particulièrement tôt, bien décidé à arriver le premier en cours ! (Ce jour était vraiment à marquer d’une croix !). De bien meilleure humeur qu’à l’accoutumée, le jeune homme se précipita dans la petite salle de bain du dortoir et en ressortit quelques minutes plus tard, tout sourire nouant le nœud de sa cravate rouge et or. Après avoir rassemblé ses livres qu’il jeta négligemment dans son sac, et avant de quitter la pièce, il ne put s’empêcher de donner un grand coup de pied dans sa malle qui s’abattit lourdement sur le sol. Avec un air victorieux, il assista au réveil pour le moins brutal de ses camarades de chambrée, satisfait d’avoir pu se venger des grasses matinées écourtées par leurs piaillemets incessants ! Satisfait, il se décida enfin à quitter le dortoir et à rejoindre la Grande Salle pour un petit déjeuner bien mérité. Pour une fois, il mangea très peu (ce qui était un exploit si l’on prenait en compte son appétit largement supérieur à celui des sorciers normalement constitués, une caractéristique qu’il avait sans doute hérité de son oncle Ron et dont il n’avait nullement honte !^^ Il ne mangea que cinq pancakes ( Razz

), son attention était retenue par la table des professeurs où Violett Hemley discutait gaiement avec « Monsieur Mystère » que James admirait déjà. Le Gryffondor espérait bien devenir un brillant auror mais n’avait jamais confié ce souhait à son père dont il craignait la réaction ! Aussi, peut-être qu’avec ce Josh Caldwell, il serait libre de poser toutes les questions qu’il souhaiterait sans aucune appréhension ! Qui sait ?

Peu après que son professeur ait quitté sa table, le jeune Potter écourta son petit déjeuner et prit dans l’idée de chercher quelques visages familiers du regard. Visiblement, Leslie n’était pas à la table des Gryffondor ce qui sous-entendait qu’elle était sûrement encore en train de dormir. Elle débarquerait sûrement in extremis pour le cours de Caldwell, les cheveux en bataille et la mine fatiguée, ne réalisant pas qu’elle portait en ses pantoufles roses à trèfles sur lesquels deux bouches béantes (une pour chaque pantoufle, voyons, essayez de suivre !) baillaient à intervalle régulier. A cette pensée, James ne put qu’esquisser un sourire, se demandant ce que serait le monde sans la jeune Owen ! « Il tournerait sans doute plus rond », se disait-il, voyant cela comme un compliment et non pas une moquerie à l’égard de Leslie, surtout venant de quelqu’un qui refusait l’ordre et les contraintes et tous les stéréotypes qui détorioraient gravement cette planète. Abandonnant ses pancakes, le Gryffondor quitta la table et se tourna rapidemment vers celle des Serdaigle espérant y trouver Abigaël. Mais visiblement, celle-ci avait terminé son petit déjeuner, ou en avait fait l’impasse. Aussi se dirigea-t-il seul vers le deuxième étage, enthousiaste à l’idée de découvrir une nouvelle tête, plus jeune et plus dynamique que celle des autres professeurs (excepté Violett Hemley, bien entendu !)

Quelques minutes plus tard, James poussa donc la porte de la salle de Défense Contre des Forces du Mal et entra dans la pièce, cherchant des yeux son professeur qu’il trouva assis derrière son bureau, sur la grande estrade, visiblement occupé à inscrire le sujet du cours au tableau. Ne souhaitant pas le déranger outre mesure, le jeune Potter marmona un timide « Bonjour » que Josh Caldwell n’entendit probablement pas. Puis, il prit place au troisième rang de la rangée centrale, priant silencieusement Merlin pour qu’il soit rejoint rapidemment par Abigaël ou Leslie, craignant que son professeur n’engage la conversation au sujet de son paternel, dernière personne dont James avait envie de parler ce matin-là !

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Depuis la parution du deuxième journal du lycée, Abigaël avait plus de temps à accorder à ses proches comme Victoire, ou James avec qui il semblait que la dernière fois qu’il l’avait pris dans ses bras remontait à des siècles. Les moments interminables qu’elle avait passé en compagnie de ses collègues, étaient bels et bien finis, et même si Victoire n’était pas vraiment dans son assiette ses derniers temps, Abi avait vu son temps passé en compagnie de James doublé. Ce fut donc avec une humeur joyeuse qu’Abigaël Delacour commença à doucement ouvrir les yeux, et même si une longue journée de cours l’attendait, le sourire de la Serdaigle ne s’effacera pas de si tôt. Ne voulant pas réveiller ses camarades de bonne heure, Abi poussa ses grosses couettes silencieusement à l’aide de ses pieds et posa ses pieds nus sur le sol froid du dortoir. Ce contact froid lui arracha une grimace, mais prenant son courage à deux mains, elle prit son uniforme pliée sur la malle au pied de son lit, et se dirigea vers la petite salle de bain où elle se lava d’une façon aussi silencieuse que possible. Pourquoi Merlin ne fabriquait-il pas des douches muettes ? Merlin seul le sait, se dit Abigaël en sortant de la douche. Maquillant ses yeux océans, elle sortit après avoir fini. Lorsqu’il reprit ses chaussures, elles-aussi posé sur sa malle, son regard se posa sur le visage angélique de sa cousine. A cet instant, un sourire s’esquissa sur son visage, puis fouillant dans son sac en bandoulière beige, elle en sortit un bout de parchemin qu’elle utilisa pour écrire ces quelques mots à l’attention de Victoire :

Morphée te tenait encore tellement dans ses bras que je n’ai pas osé briser ton sommeil. Je serais dans la Grande Salle. Si tu ne mis trouve pas, c’est que je serais soit en cours, soit prise au piège des escaliers !
Je te vois dans quelques heures.
Abi.

Après avoir posé le petit bout de papier sur l’uniforme de Victoire, Abigaël sortit de son dortoir et de sa salle commune. Elle était sortie aussi tôt de son dortoir parce qu’elle espérait croiser James ou du moins quelqu’un pour partager sa joie matinale. Etant donné que James ne se trouvait pas adossé au mur à coté de l’entrée de sa salle commune, elle fronça les sourcils avant de se diriger vers la salle commune des Gryffondor. Elle s’avait que le tableau ne la laisserait pas entrer, mais qui sait ? James allait peut être sortir au moment où elle arriverait devant l’entrée.

-Salut Abi !

Cette voix lui était familière, mais se n’était pas James. Chris ? Abigaël ne s’était pas trompée. Chris Corner était bien passé en compagnie de son meilleur ami David. Ils se lancèrent un sourire furtif avant que les deux Serdaigle prennent l’escalier et qu’ils disparaissent du champ de vision d’Abigaël. Puis, regardant le tableau des Gryffondor, elle grimaça avant de suivre ses deux camarades vers la Grande Salle. James y était peut-être.
Le petit-déjeuner se déroula sans James, il avait surement quitté la Grande Salle avant elle, ou alors il se trouvait encore dans son dortoir, mais heureusement Chris avait laissé son ami avec d’autre camarade pour venir avec la française. Ensuite, tous les deux se dirigèrent vers leur premier cours. Cela remontait à un temps indéterminable qu’Abi ne s’était pas retrouvée en compagnie de Chris. Les deux étudiants s’étaient rencontrés chez Victoire qui sortait à l’époque avec David, le meilleur ami de Chris. Et étant donné que Victoire et David donnaient l’impression aux deux autres de tenir la chandelle, une complicité s’était formée entre Abigaël et Chris. Et même se Victoire avait mis fin à sa relation ave David, Abigaël avait essayé de ne pas perdre contact avec Chris. Après avoir sourit à ce dernier, elle le laissa attendre David à l’entrée de la salle de Défense contre les forces du Mal, et elle y entra. Josh Caldwell ne lui était plus inconnu à présent depuis son article dans le Poudlard’s News. C’est pourquoi lorsqu’elle pénétra dans la grande pièce, elle lança un large sourire à son nouveau professeur.

-Bonjour professeur Caldwell.

Puis, s’arrêtant avec un air surpris, elle sourit en voyant les cheveux ébouriffés de James. Pensant que Leslie prendrait surement la place à coté de son meilleur poteau, elle vint s’installer au deuxième rang juste devant la place libre à coté de James. Se penchant en arrière, elle adressa l’un de ses sourires radieux à James avant de commencer à sortir ses affaires. Les Epouvantards. Le cours allait être intéressant. En tout cas, toujours mieux que les anciens qu’ils avaient eus, se dit-elle en voyant la façon dont Joshua s’était habillé.

Le réveil de Scorpius sonnait depuis une bonne minute déjà et pourtant, le Serpentard refusait de se lever. Avec rage, le jeune Malefoy l’attrapa et le balança à travers la pièce de toute la force dont il était doté. L’objet atterrit dans le mur d’en face, se brisant dans un énorme bruit à réveiller tout le château. Le sorcier grogna. Ah les cours ! Merlin avait surement du inventer cela dans un moment de folie ! De plus, commencer de bon matin par un cours de défense contre les forces du mal donnait de plus en plus envie à Scorpius de demander à Tim de le faire porter malade. Néanmoins, il avait lu dans le journal de l’école – -et oui ! Même les Serpentard lisent le Poudlard News ! -– que ce troll de professeur avait été remplacé, ce qui valait tout de même la peine d’aller voir. Pestant contre la terre entière, le sorcier réussit dans un effort exceptionnel à s’extirper de son lit. Fouillant dans son énorme malle, il en ressortit après quelques minutes de recherche, son uniforme scolaire aux couleurs verts et argent de la noble maison de Salazar Serpentard. Encore endormit cependant, le jeune Malefoy mit pas mal de temps avant de s’apercevoir qu’il s’obstinait à enfiler un gant à la place de sa chaussette. Il noua sa cravate comme il le pu, se promettant de prendre des cours au près de son père dès qu’il en aurait l’occasion et épingla sur sa poitrine son insigne de préfet. Pour combler le tout, il noua ensemble deux lacets de différentes chaussures et s’étala de tout son long sur le sol du dortoir dès qu’il voulu faire un pas. Honteux, il se promit de ne jamais raconter cela à quiconque et, après avoir vérifié que tout ses vêtements étaient bien à leurs places, il descendit enfin dans la salle commune des Serpentard. Il jeta un coup d’œil aux différents magazines que les premières années avait oublié le soir sur la table basse, devant la cheminée, en choisi un qui portait comme titre « Comment vous débarrassez des sangs-de-bourbes pot-de-colle ? » le fourra sans ménagement dans son sac de cours et sortit enfin de la salle.

Les couloirs étaient pratiquement déserts et le trajet de Scorpius jusqu'à la grande salle fut de courte durée. Au moment au il franchit les portes d’or, en jetant un regard à la table des Serpentard, le jeune Malefoy aperçu Will en compagnie de Timothy. Il se dirigea vers leur table et, sans un mot, il s’assit entre eux, attendant que l’un deux prenne la parole. Ce fut Tim qui s’y risqua :

-Salut ! Bien Dormit ?

-J’ai connu mieux.

La conversation qui n'était déjà pas passionante s’arrêta là et le petit déjeuner de déroula en silence, comme d’habitude. C’était le quotidien de Scorpius Malefoy. Non pas que le jeune garçon ne soit timide loin de là ! On ne pouvait pas dire de celui-ci qu’il avait sa langue dans sa poche ! Le sorcier n’aimait simplement pas partagé ses problèmes avec ses amis. Néanmoins, il adorait avoir un public et avoir tout les Serpentard à ces pieds ne lui posait aucun problème ! Enfin…pas tout à fait tous, songea le jeune Malefoy en observant Willow Dolohov assise à l’autre bout de la table. Après James Potter, Willow est certainement la personne que Scorpius déteste le plus au monde. Il la considère comme traitre-à-son-sang bien qu’elle ne le soit pas vraiment et le fait qu'elle soit plus âgée que lui ne l’a jamais empêché de lui se qu’il pense d’elle.

Après ses réflexions matinales, le Serpentard se leva, se saisit de son sac puis le jetant sur son épaule, il reprit seul et silencieusement son chemin en direction du deuxième étage. Enfin arrivé à destination, Scorpius hésita à entrer. Puis regardant dans la classe, il s’aperçu que quelques personnes était déjà arrivé. Le sorcier entra donc, sans se poser de questions, passant devant le bureau du professeur de défense contre les forces du mal sans le saluer, et fila s’assoir au dernier rang dans un coin d’ombre. Il sortit ses affaires, les déposa sur sa tables et observa sur le tableau le sujet d’aujourd’hui. Les épouvantards....Encore une heure où je vais dormir, pensa-t-il. Puis, il posa son regard sur les élèves déjà présent dans la pièce. Il aperçu Abigaël Delacour, au deuxième rang et, juste derrière elle se trouvait un garçon qu’il reconnu dès que son regard se posa sur les cheveux brun ébouriffé du sorcier. Décidément, le cours risquait vraiment d’être ennuyant. Car en effet, James Potter se trouvait assis au troisième rang. Qu’avait donc-t-il fait à Merlin pour mériter cela ?

Professeurs Nombre de messages : 10 Age : 30 Date d'inscription : 27/08/2009

A mesure que les minutes s’écoulaient, et alors qu’il attendait ses élèves, Joshua semblait retrouver peu à peu ses marques dans le château, se sentant de plus en plus à l’aise et enthousiaste face à cette mission qui l’avait tout d’abord laissé perplexe. Plus décontracté que jamais, le jeune professeur quitta bien vite ses manières un peu trop « professorales » à son goût pour délaisser sa chaise et venir s’asseoir directement sur son bureau, laissant ses pieds se balancer dans le vide. Lorsque le tout premier étudiant fit son entrée dans la salle, c’est avec une mine réjouie que Josh l’accueillit. Le garçon, lui, semblait plutôt timide et un peu mal à l’aise ce qui était pourtant en total désaccord avec la réputation de James Potter. Car oui, le jeune professeur l’avait bien vite identifié comme étant le fils de son mentor, se référant d’une part à son instinct mais surtout aux cheveux bruns qui se dressaient en épis à l’arrière du crâne du jeune homme ! Joshua n’aurait su dire quand il avait vu le Gryffondor pour la dernière fois ! Il était sûr d’une chose : le garçon devait être bien jeune puisqu’il le trouva étonamment grandi et changé !

L’auror n’eut pas réellement le temps de répondre au salut du premier venu puisqu’il fut bien vite suivit par une jolie Serdaigle que Josh reconnut aussitôt. Il s’agissait d’Abigaël Delacour, la rédactrice-en-chef du journal de l’école, qu’il avait rencontré quelques jours plus tôt pour se prêter au jeu de l’interview qui devait lui permettre de mieux se faire connaître des élèves. Visiblement, son pari était déjà en partie réussie à en juger par le sourire et le ton enjoué qu’employa la jeune fille pour le saluer. Malheureusement, tous les élèves ne semblaient pas décider à faire moultes efforts avec lui, à l’image de cet élève de Serpentard (le fils Malefoy, si ces renseignements étaient exacts) qui entra dans la salle sans lui adresser le moindre regard, ni le moins mot. Bien qu’il ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils, Josh ne releva pas ce comportement, dans un premier temps, accueillant les autres élèves qui défilèrent ainsi avec sympathie et dynamisme. Enfin, lorsqu’il estima que sa petite classe devait maintenant être au complet, le jeune professeur sauta agilement sur ses pieds et quitta l’estrade pour aller fermer la porte de la salle dans un claquement sec. Le sourire aux lèvres, il regagna son bureau et reprit sa même position décontractée.

-Par quoi dois-je commencer ? Peut-être par vous dire bonjour, à tous, n’est-ce pas Mr Malefoy ? Cela me semble être une règle élémentaire de politesse ! s’exclama-t-il avec un sourire exagéré à l’attention de Scorpius. Une présentation, même succinte, me semble également de rigueur ! Je m’exécute, donc ! Joshua Caldwell, votre nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal pour une durée indéterminée ! Je pense néanmoins que nous finirons cette année scolaire ensemble. Aussi, j’espère que la bonne entente règnera entre nous, cela rendra le travail tellement plus agréable !

Enfin, Josh commençait à apprivoiser ce nouvel environement qui semblait déjà un peu moins inconnu et nettement plus convivial ! Tout sourire, il se leva et commença à circuler dans l’allée :

-Pour cette fin d’année, je pense qu’apporter votre livre ne sera pas nécessaire ! Je suis sûr du fait que personne ici n’ignore mon ancienne profession ce qui justifie amplement, je pense, ma préférence pour la pratique de la magie plutôt que pour sa théorie souvent barbante et insipide ! Ne vous en cachez pas, je dormais sur ces bans bien avant vous ! Ce cours-ci commencera pourtant par quelques notions abstraites, il en faut bien ! Mais je vous promets de ne pas trop tarder afin que nous puissons nous consacrer très vite à la partie pratique concernant les épouvantards !

Lorsqu’il eut fini son petit tour d’horizon à hauteur des élèves, Joshua regagna l’estrade et se rassit sur son bureau, balayant les élèves de son regard clair :

-Qui ne dit mot consent, je pars donc du principe que vous n’avez pas de questions et je commence ce premier cours avec cette simple interrogation : qu’est-ce que les forces du mal et quels sont les différents moyens de s’en défendre ? Inutile de me réciter votre livre, je l’ai lu également, figurez-vous ! Contentez-vous de nous faire partager à moi ainsi qu’aux autres, votre vision des forces du mal ! Pensez-vous qu’elles vous entourent ou vous sentez-vous pleinement protégés ? Quelle différence entre œuvrer pour le bien ou pour le mal, quelle limite entre génie et magie noire ? Toutes ces petites choses m’intéressent !

Non, Leslie n'avait pas sombré dans un coma plus noir qu'obscur en se cachant sous une feuille de parchemin pour décéder d'ennui à sa guise au centième rang de la salle, du moins pas encore ! La petite irlandaise avait bien entendu prévu de transformer ce cours qui s'avérerait aussi rasoir qu'un barbier en sieste géante, mais prévoyait pour cela d'utiliser l'écharpe de Justin, que le gus avait précedemment enlevée - comment sinon envisager de poser sa tête sur l'écharpe, elle-même enroulée autour de l'encolure du leprechaun susdit, je vous le demande. Sans compter que, pour changer, elle et Just' étaient arrivés en avance et avaient donc eu l'embarras du choix pour :

a/ saluer le professeur Caldwell, à savoir trouver une manière particulièrement merveilleusissime de lui dire "bonjour" sans s'abaisser à dire "bonjour" : Les' avait opté pour un sourire explosif mâtiné "Bon matin !" sans queue ni tête, et Justin... était resté bigrement sobre en adressant un signe de tête discret à ce sympathique mais non moins barbu Joshua. Ce que l'enseignant de rigueur ne savait pas, c'est que par-derrière l'irlandais givré avait très peu discrètement fait passer un petit bout de parchemin à sa camarade syndiquée, portant l'inscription (le papier, pas Leslie) "L'ennuyositude me rendit muet."

b/ s'asseoir puisque la salle, complètement vide à l'époque de leur arrivée soit quatre millénaires plus tôt, leur tendait les bras dans à peu près soixante-neuf directions différentes. Et puisque James n'était pas encore là, les deux compatriotes entréflés s'étaient trouvés assis à la même table, à assister à l'entrée de James qui ne les remarqua pas le moins du monde et à celle de tous leurs petits (et grands, et moches) camarades. Joie !

Et c'est donc non sans une envie violente d'aller faire une partie de lance-biscuits écossais avec Terry au bord du Lac en regardant le Calmar faire bronzette que la jeune sorcière se résolut à regarder d'un oeil vitreux son professeur de DCFM. Enfin, jusqu'à ce qu'il prenne la parole d'un air tellement au-delà des normes humaines qu'il capte toute l'attention de Leslie, toujours prête à assister au discours contagieusement improbable d'un ex-Auror en vadrouille. Discours qui eut raison des nerfs déjà bien usés de la fille de Connie, qui, tous ses sens en alerte, se vit prise d'un fou-rire comme on en entend rarement à l'évocation de la soit-disant capacité du corps enseignant à avoir été jeune dans une autre vie et profondément apte à sombrer dans un sommeil sans rêves sur les chaises centenaires des salles de classe de Poudlard. Imaginer Minerva à quinze ans ronflant dans une jupe plus écossaise qu'elle avait de quoi vous tuer une armée, en vérité.

Conséquemment et en toute logique connection, ce ne fut qu'une fois calmée, ou à peu près, qu'elle projeta littéralement sa main dans les airs pour répondre aux trois cent vingt questions de l'enseignant en vigueur, parce que oui, l'irlandaise totalement atteinte au rayon neurones avait bien entendu la réponse à toutes les interrogations de ce pauvre Josh - ou la question aux réponses de ce Josh pauvre, ou le Josh à tous les pauvres de ces réponses interrogations, ou... tais-toi, cerveau !

De toute évidence elle allait devoir nécessiter l'appui de son deuxième bras, songea-t-elle non sans pertinence et sagacité, puisque les yeux du professeur n'étaient absolument pas posés sur elle à ce moment précis. Et le temps que l'enseignant en règle détecte sa délectable existence, elle aurait bien pris vingt centimètres et soixante poils de barbe.

Fort heureusement et Merlin soit loué, la petite leprechaun n'eut pas à chopper la crampounette spasmodique du siècle puisque dans un élan incroyable de lucidité mâtinée télépathie à forte dose Josh se tourna vers elle, tous azimuts et l'air méga intéressé. Vaguement perturbée par ce soudain attrait pour ce qu'elle avait à radoter, Emer-Leslie mit un certain temps, voire même un temps certain, pour retrouver son anglais (qui a dit, "Comme d'habitude" ?!) :

- Euh, je... mrghpr...

Puis, en mode un peu plus compréhensible et surtout surintelligence à toute épreuve - si, si !

- A mon humble avis, professeur, la moyenne des gens plus normaux que tartans et violemment ennuyogènes prend le problème du mauvais sens et pas à l'endroit, commença-t-elle, sans pouvoir s'empêcher de jeter un coup d'oeil au visage rougeaud d'un Justin déjà mort de rire. On a tendance à radoter aux petits n'enfants dont tout le monde se passerait bien, surtout à l'heure de la sieste et sous l'influence des trèfles, que le bien et le mal sont radicalement différents. Or, je cogite qu'un tel mouvement de neurones est falsifié ! C'est exactement la même chose, tout est une question de dénivelation, sans parler de jardinets ( &#* Cours n°1 : Introduction aux DCFM + Epouvantards Icon_wink

).

Là, Les' reprit son souffle et savoura un instant l'attente muette de tout son joyeux public, avant de continuer son raisonnement sans faille ni intérêt.

- Parce que d'après mon cervelet, et Merlin sait qu'il est en méga suractivité depuis l'incident truchement-de-l'inadvertance avec nous-savons-qui, surtout moi, le mal se sert de tout ce qu'il y a de bas en nous, alors que le bien consiste à élever un quidam jusqu'à ce qu'il y a de meilleur en lui. C'est juste une question de forces opposées, mais elles sont équivalentes et fichtrement difficiles à éliminer précisément parce qu'elles ne pourraient pas exister l'une sans l'autre. Je me trompe ou je me trompe ?

&#*[ Sacré Graal, ça ne vous dit rien, bande d'incultes ? Cours n°1 : Introduction aux DCFM + Epouvantards Icon_razz

]

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