Les insomnies sont nos amies ! [Libre]

"Ah, la mer... les grands espaces... les coquillages sans fin... les hippocampes et autres mammifères aquatiques que jamais, ô grand jamais, nous ne nous aventurerons à nommer... les arbres sauvages et bagareurs..."
Hein ? Quels arbres ? Pourquoi donc parler d'arbres au milieu d'une si délicieuse (?) divagation maritime ?
Emer-Leslie ouvrit les yeux. Alors qu'elle avait gentiment prévu de faire une petite et innocente promenade extérieure en vue de se dégourdir les jambes, de s'aérer les (le ?) neurone(s) et surtout de s'occuper en cette heure tragique d'insomnie, elle s'était retrouvée face au Saule Cogneur. Sale bête. Toujours là au moment où elle s'y attendait le moins - c'est à dire plus souvent qu'on pourrait le penser. C'est vicieux, un saule. Elle avait donc pensé se promener, la tête ailleurs, en pyjama à fleurs et pieds nus, du côté sud du lac. Pour voir l'aube paraître(comme c'est poétique), mais aussi et surtout parce que la fenêtre de McGo ne donnait pas sur cette partie du Parc. Pas de risque de se faire repérer "en tenue hautement indécente, petite sotte" et "à quatre heures du matin à peine, que vous arrive-t-il, Miss Owen, par tous les portes-cravates de Merlin ?".
Impressionnée par son propre esprit pratique, fascinant et exceptionnel par le fait, Les' n'avait malheureusement pas pensé à connecter son cerveau au reste de son corps et avait marché la tête en l'air, sans penser une seule seconde aller dans la mauvaise direction. Et voilà que ce troll d'arbre hideux et grotesque agitait furieusement ses branches dans sa direction. La question était la suivante : pourquoi ne pas faire demi-tour et repartir, soit du côté du lac pour ressortir sa tirade précédemment partagée avec notre sympathique lecteur, soit du côté du dortoir des filles de Quatrième Année de Gryffondor, puisque, à la grande joie (non pas) de notre héroïne, les vacances scolaires venaient de se terminer ?
Parce que. La raison de la jeune sorcière s'étant momentanément absentée pour cause de fatigue excessive, Emer décida de rester plantée là, à regarder plus ou moins (et surtout moins) intelligemment le Saule Cogneur se contorsionner.

* Qui s'en chaut ? * pensa-t-elle, en son for intérieur et de manière on ne peut plus personnelle, avis aux amateurs, * James ne va pas tarder à émerger, d'ici... bah, un million d'années tout au plus ! D'ici-là j'aurai de quoi rivaliser avec Miss Delacour, rayon corps de Barbie et perte instantanée de neurones à chaque approche subtile de n'importe quel gus à acné ravageuse ! *

A propos de James d'un côté, et d'Abigaël Delacour, la détestable cousine de Victoire, de l'autre ("Surtout, penser à les séparer, même intellectuellement, ma chérie, c'est ça la clé"), la situation qui sévissait déjà de manière particulièrement virulente en fin d'année scolaire, il y avait deux mois de ça, était restée à peu près la même pendant les vacances d'été. A savoir que James était tombé fou amoureux de la blonde sulfureuse - et teeeeeeeeeeeellement semblable à Vic', mais comment pouvait-il avoir loupé une telle évidence ? -, que ce sentiment répugnant était réciproque, qu'Emer-Leslie passait pour un portemanteau à côté de la nouvelle conquête de son soi-disant "meilleur-poteau-quoiqu'il-arrive-et-ne-t'avise-surtout-pas-de-me-planter-là-pour-un-flirt-débile", et que malgré toutes les lettres du jeune Potter reçues pendant l'été, auxquelles elle n'avait répondu que hâtivement, pressée de partir à l'aventure en laissnt James se """"""torturer""""" l'esprit (en avait-il encore un ?) avec des questions existencielles à l'eau de rose, Les' n'avait pas retrouvé l'amitié de James. Pas comme avant, en tout cas. Et alors qu'elle pensait toujours, du haut de ses quatorze ans (depuis le 18 juin, oh yeah !), à fanfaronner au milieu de Parc en rigolant comme une bossue à chaque passage de Victoire, précédée de son habituelle couche de vingt centimètres de fond de teint, le jeune Potter restait assis près d'Aby, rouge comme un véracrasse, à bredouiller des trucs et des machins sans queue, ni ventre, ni cerveau, ni pieds, ni tête, ni rien du tout.
Enfin... Tout est relatif, se forçait-elle à penser, de plus en plus souvent. (Penser ? Incroyable !).

C'est sur ces belles (??????) pensées que la jeune Owen se laissa tomber sur l'herbe, sans penser une seule seconde que d'ici à ce que quelqu'un passe dans les parages, elle aurait largement eu le temps de s'enfoncer jusqu'aux pointes des cheveux (qu'elle portait pourtant courts) dans la gadoue, la rosée matinale particulièrement mouillée et les sangsues qu'elle affectionnait tant (non pas) à Poudlard.

Invité

Pierre arrivait en cette belle nuit, il venait pret de cet arbre pour se confesser.
A chaque fois qu'il venait ici un vent glacial lui brisé la colonne vertébrale et venait se posait contre sa nuque.
L'arbre était pour lui le plus grand symbole de magie au monde mais ce jour la n'était pas un jour comme les autres, ce jour la, aucun vents du nord ,ni du sud d'ailleurs mais de la chaleur.

*Mais qu'est ce qui se passe*

Un éclair vint aveugler Pierre

-AHHHHHHHHH

Une vois retentit a l'oreille de Pierre

-Que fait tu ici, Un garçon comme toi ne mérite pas d'être ici regarde plutot a ta droite tu verras ta destiné

-Quoi? Qui est tu ?

-Tu comprendras, Tu comprendras

Pierre vit la lumiere de la lune dans ses yeux puis se réveilla, regarda a sa droite et vit une fille seule, s'approcha d'elle puis lui demanda

-Euh Pourquoi tu est là ?

Bizarrement, le Parc de Poudlard semblait plus peuplé qu'il n'y paraissait, la nuit : pourquoi Merlin une voix venait-elle de retentir aux alentours ? Emer-Leslie, aux aguets ou presque - en fait, à moitié endormie sur son bout d'herbe boueuse et humide, se redressa d'un bond, et lança un "Qui est là ?" qui se voulait alerte - mais ne l'était absolument pas, en vérité. Elle n'était pourtant pas folle ! (Vous non plus, vous ne croyez pas le moins du monde à cette exclamation, hein ?). Une voix masculine mais jeune, qui venait tout juste de lui demander qui elle était. A moins que le quidam en question ne parlât à l'arbre, ou à un hibou, ou encore à son pied gauche, hypothèse à ne surtout pas écarter. Les' avait bien une voisine, en Irlande, qui se prenait pour un phare...

- Il y a quelqu'un ? Non, c'est juste parce que je risque de chopper la crise cardiaque aggravée si vous arrivez derrière mon dos trop brutalement, on n'est pas hyper courageux, en Irlande... Ouh-ouh...

Avec un rire passablement nerveux, la jeune sorcière réalisa à quel point elle devait paraître frappée, à parler toute seule dans le noir quasi-complet. Cela dit, elle avait de qui tenir.

* Par tous les caleçons multicolores et XXL de Merlin, j'avais enfin réussi à sombrer dans les bras de Morphée, et il a fallu qu'un fantôme invisible et méga bruyant ramène sa fraise ! J'exècre mon côté Owen poisseux ! *

Ces douces pensées conduisirent notre sympathique héroïne à s'agenouiller, la tête légèrement penchée sur le côté, dans une attitude qui n'était pas sans rappeler celle de Terry quand il l'écoutait parler (rarement). A propos, son chien devait être resté dans le dortoir, du moins elle l'escomptait. Dans le cas contraire, Ty' avait fort bien pu se perdre dans un des millions de passages secrets de l'école, et elle ne le reverrait probablement qu'une fois mature, c'est à dire jamais.

La question posée par la voix, la fameuse voix qui semblait ne plus vouloir la quitter désormais, la fit sursauter à un degré difficilement imaginable pour tout être humain normal. Donc pas pour elle, cela va sans dire !
Venant de son côté gauche, une ombre s'avança vers elle. Intriguée, elle se retourna et vit un élève, probablement plus âgé qu'elle, qu'elle dévisagea l'espace de quarante ans au moins avant de s'apercevoir que le langage nécessite une réponse linguistique, comme le disait souvent son père. Tais-toi, cerveau.

- Euh... Je... En fait, les insomnies sont nos amies, tu vois, en tout cas c'est ce qu'on se dit régulièrement avec James... Bref, je suis là pour passer le temps, quoi... Ca peut paraître bizarre, cela dit ça n'est pas dénué de sens, une fois qu'on y réfléchit... je veux dire, on n'arrive pas à dormir, alors on se lève, jusque là c'est logique...

Elle remarqua juste à temps (quoique) l'incohérence de ses propos, et décidé de la jouer fille-normale-et-pas-du-tout-leprechaun, en lançant de manière (trop) enthousiaste un :

- Eler-Meslie Woen, de... non, je veux dire, Emer-Leslie Owen, de Gryffondor ! De Quatrième Année, aussi, j'avais loupé ce détail enchanteresque, fit-elle avec un sourire amusé. Et toi ?

Invité

Pierre laissa partir un wow d'étonnement mais Pierre s'empressa de répondre:

-Euh Pierre... Pierre Drikle 7 eme année a Serdaigle, enchanté!

Pierre se demandait qu'est ce qu'il y avait comme rapport entre elle est son destin, c'était une fille que Pierre pouvait qualifier de bizarre Pierre laissa échapper:

-Tu tiens pas des Lovegoods ?

Pierre se rendit compte que ce n'était pas poli est lui présenta ces excuses

-Euh non... Euh ... Excuse moi... Je voulais pas dire sa...

On n'avait beau être que début septembre, et par voie de conséquence à la fin de l'été et pas encore en automne, il aurait semblé judicieux à Leslie de passer une annonce dans la Gazette à l'intention de Dame Nature, à ce propos. Il faisait bien moins trente-six, à en juger par la température actuelle de ses pieds, qu'elle n'avait pas munis de chaussons pour cause de laideur inconsidérée de ces derniers. C'est vrai, quoi, pourquoi sa mère avait-elle encore eu l'idée déplorable d'en acheter des grand format à tête de lutin barbu, qui couinaient à chaque pas que la jeune Owen faisait un pas, en lançant des commentaires pitoyables du genre "Pense à te laver les pieds, tu sens bon la marmelade rouillée !" ? Non, mais vraiment...
Emer replia donc ses jambes sous elle, espérant ainsi éviter l'amputation imminente qui l'attendait si la température de ses membres n'augmentait pas d'ici peu. Peine perdue, d'ailleurs.

- Enchantée, Pierre, répondit-elle à son camarade, dans un élan de normalité qui l'étonna elle-même prodigieusement.

Elle s'arrêta, écouta un peu distraitement la question posée par le Sixième Année, et se retint pour ne pas éclater de rire. Une Lovegood, elle ? S'il savait à quel point Connie et tout le reste de la famille Owen était pire !

- Je prends ça pour un compliment ! fit-elle donc en souriant. Mais on est pires, dans la famille, que ce soit du côté de mon père ou de celui de ma mère... elle est irlandaise et lui américain, en fait, alors du point de vue des anglais, on ne fait pas dans la normalité... Cela dit, j'aurais largement préféré m'appeler Luna qu'Emer-Leslie !

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