Perdu dans des pensées sombres (fe Les')

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

Encore une journée des plus ordinaire pour le jeune Gryffondor. Ce matin au déjeuner, il avait aperçu sa jeune soeur à sa table et son coeur s'était encore une fois serré en se souvenant de ce qu'elle avait subit jusqu'à cet été. Seule, elle mangeait sans regarder autour d'elle comme perdue en milieu d'une foule d'inconnu. Dylan aurait bien voulu aller la voir mais déjà ses amis l'entraînaient vers la salle de potion où ils avaient cours. La matinée passa lentement et mainte fois, le jeune garçon se surprit à rêvasser. Dès que le cours se termina, il se leva d'un bond et sortit rapidement, saluant ses amis d'un signe de main avant de partir à la recherche de Roxana. Il parcourut bon nombre de couloir sans apercevoir la petite demoiselle et il finit par abandonner.

Soupirant doucement, il se dirigea vers la bibliothèque pour finir une recherche pour son cours de soin aux créatures magiques. Ce n'était pas un exercice si difficile que ça mais Dylan détestait être en retard sur ses devoirs. Haussant les épaules, il termina son devoir avant de ranger ses affaires. En reposant un livre, il laissa dévier son regard sur la fenêtre donnant sur le parc. L'hiver était de plus en plus présent et peu d'élèves bravaient le vent froid pour sortir. N'ayant plus rien à faire, il percha son sac sur l'épaule et dévala les escaliers en direction du hall. Poussant la porte du chateau, le rouge et or frissonna lorsque le vent s'engouffra dans son cou, remontant son col, il parcourut quelques mêtres, ne sachant où aller. Bientôt ses pas le conduisirent vres la tour la plus proche. Cette dernière est vide et permet de s'isoler à qui recherche la tranquillité.

Entrant rapidement, Dylan grimpa les escaliers pour s'installer à l'étage supérieur. Très peu de chose restait mais une chaise lui servit à déposer son sac avant qu'il s'installe sur le rebord de la fenêtre, les pieds dans le vide. Regard au loin, il cherchait une solution pour que sa soeur retrouve le sourire mais malheureusement, seul le temps pourrait permettre à la demoiselle d'oublier. Du moins, si elle arrivait à oublier un jour ...

Fichtre, diantre, cordebleu et par tous les caleçons à pois de Merlin, pourquoi en les noms de tous les balais de cette planète fallait-il que la minorité existât ? Et surtout, pourquoi Connie Owen, mère de famille givrée et irlandaise de son état, devait-elle absolument être prise d'un élan d'inquiètude pour son rejeton alors qu'elle la laissait vadrouiller depuis quinze ans sans scrupules ? Pour quelle fichue raison McGo avait-elle eu l'idée saugrenue d'organiser une sortie à Pré-au-Lard avec autorisations parentales obligatoires pour ses "petits loupiots" ?

- Et pourquoi, au nom de Merlin et de toutes ses barbes de rechange, faut-il que tes autorités parentales personnelles t'autorisent à aller te payer une bonne tranche de marrade sans moi ?!!

Ces palabres pleines de rancune, Leslie les avait limite hurlées à la tête de Justin, un de ses deux meilleurs poteaux - dont le statut variait selon le degré de bonne humeur de la donzelle. Car son irlandais d'ami, tout jouasse de partir dérober des trucs et des machins dans les boutiques du village attenant à Poudlard, ne semblait pas le moins du monde molesté par la non-présence de la sorcière blondinette. Et rien que pour ça, elle était prête à lui faire une tête monstrueuse pour les soixante prochains millénaires. Sans hyperbole.

Le drame ne s'arrêtait pas là, d'ailleurs : non seulement Justin l'abandonnait lâchement au profit des Trois Balais et autres réjouissances pittoresques, mais il s'y rendait avec James. Le fait de voir ses deux meilleurs poteaux partir ensemble (dans le même groupe d'une centaine d'élèves, ndlr) et ce même s'ils ne pouvaient pas se sentir mettait la petite irlandaise en rogne. Abigaël, comme tous les majeurs, était de la fête aussi. Victoire... enfin, Victoire était Victoire. Louisiana et Emily Seeds se préparaient aussi à dévaliser les boutiques si seulement les vendeurs parvenaient à comprendre leur accent américain... et Emer-Leslie, elle, prit son chien Terry sous un bras, son journal intime hideux sous l'autre, et partit dans le Parc pour se changer les idées - peine perdue.

Car à peine arrivée devant la porte du château, détournant le regard lorsque Justin lui fit un signe de la main comme au-revoir, elle aperçut une silhouette pas inconnue s'éloigner en direction d'une des Tours. La Tour Vide, tiens tiens.
Retrouvant instantanément sa bonne humeur et une folle envie d'aller voir ce que James Potter pouvait bien aller faire de plus enthousiasmant qu'une promenade à Pré-au-Lard, elle se résolut à suivre le dos dudit garçon. Les' posa donc Terry par terre, qui trouva le moyen de s'enfoncer jusqu'aux oreilles dans une flaque de boue - et jappa en comprenant les conséquences fatidiques de la chose : un bain.

Mais pour l'heure, Leslie était sûre à 87,5 % que James était devant elle, et qu'il venait de grimper les marches de la Tour Vide en laissant la porte rouillée ouverte. Ni une ni deux, la fille de Connie escalada les marches à son tour - et par chance elles étaient faites de pierre, pas moyen donc de les faire grincer. Terry le Chien la suivit non sans peine, et tous deux parvinrent à l'entrée d'une petite pièce sombre et laide... meublée d'une seule chaise, vaguement éclairée par la lumière du jour entrant difficilement par le carreau d'une fenêtre poussiéreuse et minuscule. Sans hésitation, Les' s'avança vers son ami James, sans trop se poser de question quant au fait qu'elle ne reconnaissait ni ses habits ni son sac, posé sur la chaise branlante - elle était habituée à sa mémoire de crustacé.

- James, qu'est ce que tu fiches ici ? Abi t'a enfin jet... Oups.

Leslie s'arrêta net. Car en fait, le type qui venait de se retourner en lui lançant un regard plus noir qu'obscur n'avait rien à voir avec James - sauf peut-être sa coupe de cheveux. Et sauf erreur de la part de la jeune sorcière, elle ne connaissait pas cette tête-là... Troll.

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

Ce n'était pas forcément des pensées très agréable pour un garçon de treize ans mais Dylan s'en voulait tellement de ne pas avoir vu la chose plus tôt ... Cherchant à chasser ses pensées obscures, le rouge et or repensa à la sortie à Pré-au-Lard qui avait lieu cette après-midi même. En ce moment, les jeunes devaient être en train de se rassembler pour partir s'amuser en ville.

Désormais pupille de l'état, le jeune Keller savait qu'il n'avait pas l'autorisation mais il aurait tellement voulu y aller, ne serait-ce que pour ramener quelque chose pour Roxana ... Enfin, de toute façon, il n'avait presque pas d'argent alors autant le garder précieusement au cas où. Perdu dans ses pensées, il n'entendit pas la personne qui venait de gravir les marches pour le rejoindre dans la salle, ce ne fut que quand une voix retentit que le jeune garçon sursauta.

James, qu'est ce que tu fiches ici ? Abi t'a enfin jet... Oups.

Se retournant rapidement, il jeta un regard noir vers la nouvelle venue. Rapidement, ses yeux parcoururent la salle pour se poser sur le chien qui accompagnait la demoiselle. Celui-ci n'était pas des plus propre, à croire qu'il venait de prendre un bain de boue. Reportant son attention sur la jeune fille, il la reconnut immédiatement. Si lui, était un Gryffondor des plus discrêt, ce n'était pas le cas de son interlocutrice. Elle était souvent vu en train de faire les cents coups avec son ami James. James Potter ... Qui ne connaissait pas la famille Potter ...

Comprenant que Emer-Leslie l'avait prit pour James, Dylan s'appretait à l'ignorer. Mais il savait que la jeune fille n'en resterait pas là. Repassant ses jambes de l'autre côté, il se leva tranquillement, sans quitter la Gryffondor des yeux. S'attendant à une autre phrase qui ne vint pas. Soupirant doucement, il comprit qu'il devait donc se lancer. Plongeant ses mains dans ses poches, il fit un timide sourire avant de dire.

Salut ! Moi, c'est Dylan Keller. Tu n'es pas partie avec les autres à Pré-au-Lard ?

Il pensait être le seul élève, en âge de faire les sorties, à ne pas avoir d'autorisation mais apparemment, il avait tord. Peut-être pourrait-il enfin faire connaissance avec cette fille qui l'intriguait au plus haut point. Pourquoi ? Peut-être pour son caractère survolté et sa joie de vivre. C'était comme ça qu'était Roxana avant ...

Les yeux violemment écarquillés, sous l'effet de la surprise et de la gêne absolue, la jeune sorcière essaya tant bien que mal de faire fonctionner son mono-neurone pour parvenir à trouver quelque chose de vraiment spirituel à dire. Un rire cristallin à produire, par exemple, histoire de montrer à l'inconnu aux yeux Kedavra à quel point elle ne manquait pas le moins du monde d'auto-dérision. Ou bien une réplique bourrée de sagacité, qui ne manquerait pas de la propulser au sommet de la considération dudit Gryffondor - parce que oui, même si elle ne l'avait jamais au grand jamais vu de sa vie, le petit nouveau dans son exitence trépidante appartenait à la même Maison que Leslie.

Mais ce constat n'aida en rien la mise en marche des pieds de la petite irlandaise, qui aurait donné gros pour pouvoir se sauver en courant, ou même pour se servir de Terry comme d'une luge, au point où elle en était.

Le fait étant que ses jambes pesaient bien les deux tiers de la masse corporelle du Calmar Géant, et ça n'était pas peu dire ; quant à son cerveau et ses facultés mentales, Merlin savait seul où ils pouvaient bien être rangés - de toute évidence elle allait devoir se débrouiller seule.

Fort heureusement (?) pour la fille de Connie, son camarade à-la-coupe-bigement-semblable-à-celle-de-James parla en premier - lui-même devait être sacrément dépourvu de capacités motrices puisqu'il resta perché tel le Lutin de Cornouaille moyen sur son bout de fenêtre. L'espace d'un bref instant Les' songea qu'à sa place, elle serait déjà morte de congélation vue la température générale de la pièce. Bien vite cependant, elle se força à se refocaliser sur l'inconnu et eut l'impression pas désagréable mais inhabituelle qu'il la regardait avec vraiment, vraiment un max d'insistance. Aurait-elle oublié une trace de ketchup sur sa joue ? Elle y porta la main mais nulle trace de la suspecte substance ne put confirmer ses soupçons. Un peu intriguée par le personnage qui se tenait devant elle elle prit quand même le parti de lui répondre un truc (à peu près) censé :

- Emer-Leslie Owen, de Gryff... enfin, tu dois voir ça à mon immonde cravate made in McGo. Il se trouve qu'en fait, je devrais être en train de batifoler avec les autres à Pré-au-Lard mais va savoir pourquoi, mon leprechaun de mère a décidé qu'être parent ne consiste pas juste en une confection annuelle de couronnes de trèfles. Jusqu'à maintenant ça ne l'avait jamais effleurée...

* Là, c'est le moment où il se rend compte qu'il te manque gravement une case, et où il se sauve en courant, ou en se jetant par la fenêtre, pour ce que tu en sais, * pensa Les', en espérant quand même qu'elle n'avait pas grillé trois secondes de réputation en une seule phrase improbable. Pour rester polie, et surtout pour se forcer à oublier qu'elle était toujours tellement collée aux godillots de Justin et James qu'elle avait réussi à ne pas remarquer un nouvel élève, elle lui retourna la fatidique interrogation :

- Et toi, tu as aussi des parents dénués de sens commun, ou tu es gravement anti-Trois Balais ?

Ce disant elle sourit, et Terry, qui depuis au moins trois millénaires n'avait pas lâché sa maîtresse des yeux, prit son expression pour une invitation à aller voir Dylan Keller et à l'étudier de plus près. Ledit canidé trottina donc vers le nouveau sujet d'intrigue de la blonde Leslie, et renifla le pied de l'inconnu, puisque telle était la seule partie de Dylan qu'il pouvait atteindre. Non sans une certaine perplexité la petite irlandaise imagina d'avance (on n'arrête pas le progrès Wink

) la scène du soir à venir, où elle irait forcément mener sa petite enquête rapport à l'apparition surprise de Dylan Keller au château. Et ce que sa créativité lui rapporta des réactions de ses camarades ne lui arracha qu'une grimace de frustration :

- Louisiana, tu connais Dylan Keller ? demanderait-elle d'abord à sa Capitaine de Quidditch.
- Pas du tout, mais s'il peut tenir sur un balai je serai enchantée de le voir sur le terrain !

***

- James, tu connais Dylan Keller ?
- Hein ?

***

- Justin, sois mon sauveur : qui est Dylan Keller ?
- Tu fais des rimes !
- Tu le connais ?
- Et toi ?
- Ben, non !
- Moi non plus !

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

Emer-Leslie Owen, de Gryff... enfin, tu dois voir ça à mon immonde cravate made in McGo. Il se trouve qu'en fait, je devrais être en train de batifoler avec les autres à Pré-au-Lard mais va savoir pourquoi, mon leprechaun de mère a décidé qu'être parent ne consiste pas juste en une confection annuelle de couronnes de trèfles. Jusqu'à maintenant ça ne l'avait jamais effleurée...

Il fallut bien une dizaine de minutes à Dylan pour traduire le langage peu orthodoxe de la Gryffondor. Un léger sourire passa sur ses lèvres alors qu'il venait (enfin) de comprendre ce qu'elle lui avait lancer d'une seule phrase sans aucune interruption. C'était original et ça lui donnait un style particulier. De quoi interressé encore un peu plus le jeune sorcier. Cherchant une phrase potable à lui dire, il n'en eut pas le temps car elle recommença à parler.

Et toi, tu as aussi des parents dénués de sens commun, ou tu es gravement anti-Trois Balais ?

Et voilà ... Elle venait de poser la question qui ne fallait pas ... Se détournant d'un seul coup, Dylan se remit à fixer le paysage, le visage plus fermé que jamais.

Si j'avais des parents, je pourrais plus facilement te répondre mais là ...

Préférant taire le fait que son père ne soit pas mort mais à Azkaban, Dylan se dirigea tranquillement vers la chaise où il avait poser son sac. Pourquoi se taire ? Parce qu'il ne voulait pas être la risée de la classe par ce fait et il ne se voyait pas expliquer le pourquoi de la chose car ainsi il mettrait sa soeur encore plus mal qu'elle n'était. Regardant Leslie, il remarqua qu'elle semblait perdue. Il haussa les épaules et ajouta.

Mes parents sont morts et je suis sous la tutelle du ministère parce que je n'ai pas d'autre famille donc les sorties à Pré-au-Lard sont interdites pour moi. Tant pis, je verrais ça quand je serais majeur.

Posant ses mains sur le dossier de la chaise, il regarda le chien s'approchait de lui pour le renifler. Il se souvenait avoir voulu un chien alors qu'il était plus jeune mais son père n'avait jamais accepter. Serrant les poings, il se baissa pour carresser l'animal. Celui-ci n'était vraiment pas propre mais tant pis, le contact avec la fourrure du jeune chien était quand même agréable.

Il a l'air sympa ton chien. Il s'appelle comment ?

Sans s'arrêter, il releva la tête pour regarder Leslie en souriant. C'était une collègue de sa maison donc il pouvait se permettre de parler un peu. Ce n'était pas la peine qu'il soit aussi discrêt que d'habitude de toute façon, les lieux étant juste peuplés des deux Gryffondor et du chien, il n'y avait aucun risque qu'on le remarque à lui. Parfois, il se demandait ce qu'il faisait à Gryffondor ... Mais peut-être que le choixpeau l'avait envoyer là parce qu'il avait défendu sa soeur ou alors il s'était tout simplement trompé ! Ca arrive de se tromper. On dit bien que l'erreur est humaine ! Sauf que le choixpeau n'est pas humain lui ...

Théoriquement c'est le moment qu'aurait dû choisir Justin pour arriver, violemment à bout de souffle et le visage rougi par la température polaire, pour s'écrier avec un sourire de sept kilomètres de large, "J'ai changé d'avis, Emerounette, je ne peux pas subsister sans tézigue et je n'irai pas à Pré-au-Lard en t'abandonnant telle la vieille chaussette que tu n'es de toute évidence pas !". Ou bien l'instant où, réalisant soudainement à quel point sa potesse était merveilleuse, James débarquerait sans crier gare en braillant un truc comme "N'ayez crainte, Leslie Burke, je vole et cours à votre secours, foi de loupiot McGoien !". Leslie était même prête à sauter dans les bras d'Abigaël si jamais la donzelle se pointait par inadvertance - elle était prête à tout faire, absolument TOUT, pour éviter d'avoir à entendre Dylan Keller parler de la mort de ses parents. En bonne petite irladaise, naïve et légèrement dépourvue de normalité dans sa façon de concevoir le monde, Emer-Leslie n'avait jamais été confrontée à une telle tragédie, et ne comptait pas entrer dans ce cercle de sitôt, même s'il lui arrivait parfois de souhaiter le décès violent et immédiat de Malefoy lorsqu'il lui rendait ses devoirs de Potions toujours ratés.

Comment donc était-elle censée réagir quand un quasi-inconnu-mais-pas-tant-que-ça lui annonçait que s'il était tout seul et en train de s'auto-surgeler sur un rebord de fenêtre, c'était parce qu'il n'avait rien d'autre à faire pour cause de solitude totale ? Il ne recevait pas de lettres improbables de sa mère lui racontant les derniers exploits de son poisson rouge, ni de cadeaux délirants de son père comme un étui à fourchette, ou une cape anti-murs en brique (Brian, lui, l'avait déjà fait, et sans la moindre honte. Comment voulez-vous devenir quelqu'un de censé avec des parents comme ceux-ci ?). Certes, Les' se plaignait ouvertement de ses ascendances vraiment inhabituelles, et n'hésitait pas à en rire avec Justin, qui lui-même disposait d'origines assez intéressantes et burlesques. Mais au moins les deux irlandais avaient une famille, même si dans le cas de Leslie, son membre le plus normal était Bob le Poisson Rouge.

D'où sa précipitation vraiment incohérente lorsque Dylan eut l'excellente idée de changer de sujet. Alors que Terry començait à consciencieusement mordiller les lacets du Gryffondor, qui d'ici peu aurait à repartir en chaussettes si nul ne réagissait, elle parla à son tour sur le sujet qu'elle maîtrisait le plus au monde (danse du leprechaun et cueillette de trèfles non-inclus ) : Terry le Chien.

- Il s'appelle Terry, mais je ne sais plus trop pourquoi, à vrai dire. Quand je l'ai adopté il avait l'air complètement à côté de la plaque par rapport à tous ses frangins, alors j'ai décidé qu'il aurait un prénom d'humain parce que desfois, on dirait qu'il comprend ce qui se passe autour de lui. Mais évidemment c'est une illusion, il est comme moi, il a une conception de la réalité très particulière. Cela dit j'aurais pu l'appeller Roger ou Henry, pour ce que ça change...

Les' reprit alors son souffle, et s'apprêtait à demander plus ou moins méthodiquement à son canidé de changer d'occupation pour que les chaussures de Dylan puissent éventuellement durer plus d'une semaine. Mais à ce moment précis une étrange vague de sens commun l'envahit, et elle se retrouva, rouge d'embarras, les yeux fixés sur les brides de ses propres chaussures cirées (et décidément moches), à bafouiller quelque chose comme :

- Et euh... pour tes parents, je suis... enfin, je suppose que... bref, je suis désolée.

Hum, quelle fluidité dans les propos. Félicitations du jury, Leslie, vraiment magnifique. Non pas.

- Quand est ce que tu es arrivé ici ? continua la blondinette en essayant tant bien que mal de retrouver une conversation un tant soit peu normal. Enfin, je veux dire, à Poudlard, pas dans la Tour Vide, parce que ça n'aurait pas grand intérêt !

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

Il s'appelle Terry, mais je ne sais plus trop pourquoi, à vrai dire. Quand je l'ai adopté il avait l'air complètement à côté de la plaque par rapport à tous ses frangins, alors j'ai décidé qu'il aurait un prénom d'humain parce que desfois, on dirait qu'il comprend ce qui se passe autour de lui. Mais évidemment c'est une illusion, il est comme moi, il a une conception de la réalité très particulière. Cela dit j'aurais pu l'appeller Roger ou Henry, pour ce que ça change...

Dylan arbhora un leger sourire en entendant Leslie. "Une conception de la réalité particulière" ? C'était bien dit, jamais il n'aurait pensé à dire cela comme ça. Regardant le jeune chien qui s'attaquait à ses lacets, Dylan se mit à penser à avoir un animal à lui. Malheureusement il savait que ça ne serait pas faisable avant bien longtemps mais apèrs tout, c'est beau de rêver.

J'ai toujours voulu un chien mais mon père ne voulait pas. Un animal c'est une compagnie agréable. Tu as bien de la chance d'avoir Terry.

Il se releva et plongea les mains dans ses poches, posant son regard noisette sur la jeune fille. Frissonnant légèrement, il réalisa qu'il commençait à faire froid dans la salle. Il faut dire que la tour était ouverte aux quatres vents et qu'il n'était pas habillé pour être ici. Songeant à la douce chaleur de la salle commune des rouges et or, Dylan ne remarqua pas le trouble de la demoiselle.

Et euh... pour tes parents, je suis... enfin, je suppose que... bref, je suis désolée.

Haussant les épaules, il ne dit rien se demandant comment sa camarade réagirait si elle savait que c'était lui-même qui avait fait envoyer son père à Azkaban. Oh bien sûr c'était pour protéger sa soeur et il n'en était que plus content mais il continuait à se reprocher de ne pas avoir remarquer plus tôt.

Quand est ce que tu es arrivé ici ? Enfin, je veux dire, à Poudlard, pas dans la Tour Vide, parce que ça n'aurait pas grand intérêt !

Dylan ne put s'empêcher d'éclater de rire. Voilà maintenant trois ans qu'il était à Poudlard et il ne pensait pas qu'on lui poserait une telle question. Se reprenant, il sourit à la rouge et or avant de déclarer.

Tu devrais regarder un peu plus autour de toi quand tu es avec James ou Justin. Je suis à Poudlard depuis maintenant trois ans et ma soeur est entrée cette année, elle.

Il se doutait que Leslie se sentirait encore plus mal à l'aise de ne pas avoir remarquer sa présence mais il ne lui laissa pas le temps de parler qu'il recommença.

C'est vrai que je me demande souvent ce que je fais à Gryffondor. Je suis discrêt et très travailleur mais bon, je m'en fiche un peu. Mon but est d'avoir mes diplômes pour pouvoir faire ce que je veux de ma vie.

Se baissant doucement, il détacha Terry de ses chaussures et le repoussa doucement. Ce n'était pas tout mais il n'avait pas les moyens de s'en payer une nouvelle paire.

Mais je ne pense pas que tu veuille parler travail. Tu compte faire quoi de ta journée puisque tu es toute seule ?

Se redressant, il remarqua que Leslie le fixer. Une légère rougeur envahie ses joues quand il réalisa la question qu'il venait de poser.

Je ... euh ... voulais dire qu'on pourrait peut-être trouver une activité sympa à faire ensemble. euh ... enfin, et avec Terry si tu veux.

Terry le sauveur ou comment se dépêtrer de remarques idiotes qui pouvaient être interpreter de différentes façons ...

La vérité était tout autre aux yeux de sa mère Connie, qui ne supportait que très difficilement que Terry fourre ses pantoufles à la pâtée pour chien tout les dimanches, mais Leslie, elle, ne pouvait qu'approuver les paroles de son camarade de Gryffondor : elle avait positivement et sans aucun doute de la chance d'avoir Ty'. Son chien était certes gravement givré, complètement hyperactif et au moins aussi improbable que Bob et Justin, mais elle l'affectionnait un max, en vérité. Le coeur enhardi par des pensées aussi philosphiques et surtout pleines d'amuuuuur, Les' fut presque surprise de voir que Dylan, lui, décédait quasiment de froid - quoique à mieux y regarder, il ne devait pas avoir fait comme elle : étant habituée à passer ses journées dehors quelle que soit la température la petite irlandaise était adepte des douze pulls et trois tee-shirt pour se prévenir du froid polaire de l'Angleterre. Avec en plus de la superposition de sa garde-robe l'ajout réglementaire de la cape made in McGo, décidément spécialiste des vêtements très moches, très larges et très inconfortables. Hors de propos, la fille de Connie eut la furtive pensée d'un Terry aux couleurs de Gryffondor, emmitoufflé dans un manteau rouge et or en laine. Elle se mettrait au tricot dès le lendemain, décida-t-elle, toujours prête à avoir des idées très bizarres et encore plus passagères. Avec un peu de chance et beaucoup de patience Terry aurait son manteau pour le noël suivant, et elle-même économiserait quelques mornilles.

Songes profonds et bourrées de sagacité qui la rendirent totalement dépourvue de réaction face à celle, bizarre autant qu'étrange, de Dylan suite à l'évocation de ses parents. Si Leslie avait prêté un tant soit peu d'attention audit haussement d'épaules, ses quelques neurones lui auraient sans doute suggéré une série d'interrogations plus ou moins propices pour l'occasion, dont une bonne part pour elle-même et quelques questions formulées pour Dylan Keller. Mais voilà, Les' s'était laissée embarquée dans une vision de Terry en manteau d'hiver, et cette idée en tout cas divertissante la laissa impatiente d'en faire part à Justin le soir-même - et à James, si jamais il était possible de le décoller d'Abigaël plus de quatre secondes. Tiens, à propos d'eux deux, voilà qu'elle venait d'entendre leurs noms prononcés par Dylan. Et elle n'avait pas rêvé, elle en était quasiment sûre - les deux patronymes susdits avaient la fantastique vertu d'être contenus dans une phrase cohérente, ce qui n'aurait certes pas été le cas si Leslie entendait des voix, chose qui fort heureusement ne lui était pas encore advenue. Ainsi donc Dylan Keller connaissait James et Just'... mais d'où ? Leslie avait beau faire partie d'un univers parfois légèrement improbable, elle n'en était pas moins attentive à ce que lui racontaient ses deux meilleurs amis, en tout cas la majeure partie du temps - hors premières heures de cours de la mâtinée pendant lesquelles elle dormait encore à moitié, pour ne se réveiller qu'à l'heure du déjeuner en général.

Or ni l'un ni l'autre de ses poteaux certes légèrement désavantagés au rayon normalité ne lui avait jamais parlé d'un Keller, elle en était certaine. James lui aurait vanté les mérites dudit garçon pendant trois siècles si il l'avait apprécié, et l'aurait rabaissé à grands coups de tirades lyriques dans les cas contraire, mais personne sur cette planète n'avait jamais echappé au jugement de James Potter, foi d'irlandaise. Justin n'avait jamais écrit ce nom sur ses listes diverses et variées, comme celle de distribution gratuite de coeurs fourrés à la bave de crapaud pour la Saint Valentin ou celle qui avait consisté à envoyer à chaque fille de Serdaigle un faux mot doux d'un garçon de Gryffondor, et qui avait suscité un désordre monstrueux dans Poudlard pendant une bonne semaine. Non, décidément ils ne pouvaient décemment pas connaître Dylan - mais alors, quid de la citation de leurs noms par ce même personnage ? Laissée perplexe et mystifiée, Leslie tenta de trouver une solution à son problème du moment sans grand succès, jusqu'à ce que son interlocuteur le résolve en cinq secondes : il était à Poudlard depuis trois ans et elle ne l'avait jamais vu. Enfer et damnation, étranges caleçons merlinesques mâtinés bizarrerie à tous les étages. Etait-elle vraiment comme Victoire et Abi, à tourner autour d'une seule personne au monde et à devenir une Miss Moi-Moi-Moi de manière assez véhémente pour en oublier complètement le reste de l'univers ? Emer-Leslie en eut un froncement de sourcils répugné, outrée à l'idée de devenir comme la cousine de James ou sa française de copine. Réponse négative, décida-t-elle, en fixant plus intensément que prévu le Gryffondor tout neuf dans ses contacts éstudiantins : si elle avait réussi à faire abstraction d'une personne pendant trois longues années, c'était parce que cette même personne était vraiment, vraiment très discrète et apte à se planquer dans les murs à la première occasion. Rien à voir avec ces deux fanfarons de James et Justin, donc, absolument rien. Et Leslie ne serait jamais une Victoire Junior, absolument jamais.

Cela étant, elle venait au moins d'apprendre que Dylan avait une soeur en Première Année, chose qui serait facilement vérifiable - sa Capitaine de Quidditch, Louisiana Seeds, avait pas mal de contacts pseudo-fraternels chez les plus jeunes, et Les' saurait sans doute la persuader de vérifier l'existence d'une Keller number two. Ce qui ne l'empêcha pas de froncer les sourcils suite au brusque rougissement des joues de Dylan, alors qu'il venait juste de lui demander ce qu'elle comptait faire de sa journée - et la réponse était de toute évidence "rien", puisque ses soi-disant poteaux l'avaient lâchement abandonnée au profit de leur fichue sortie. Rien que pour ça, se dit-elle, ils avaient intérêt à lui ramener un cadeau. Les' sourit donc, amusée par la tête que tirait Dylan et sa totale ignorance de la cause de ladite expression. Elle devait être soit à côté du chaudron, soit vraiment naïve, mais la fille de Connie essayait toujours de comprendre pourquoi la question "Qu'est ce que tu fais aujourd'hui ?" ou "Tu veux qu'on aille quelque part ?" pouvait être embarrassante. Justin la lui posait tout le temps, lui. Et il le faisait avec un méga sourire, et l'air vraiment sûr de lui-même, comme tous les irlandais. Enfin, depuis que sa mère lui avait parlé de sa recontre avec la soeur cadette de Just', Leslie avait de quoi se demander ce qui pouvait passer par la tête de son trèfle de meilleur ami, mais passons.

Soudainement, cependant, la réplique de James au Bal de la Saint Valentin à propos de l'ignoble robe choisie par Connie pour sa fille lui revint en mémoire : "Méfie-toi, il pourrait y prendre goût !". Se sentant rougir à son tour la petite irlandaise se mit à rire à l'idée que Dylan lui aussi pouvait faire partie du club très Jamesien des dès-que-tu-dépasses-la-troisième-année-c'est-fille-et-garçons-chacun-de-leur-côté. Aussi lui répondit-elle, avec un sourire encore plus large :

- On adorerait ça, avec Ty' ! Hein, bonhomme ? ajouta-t-elle en se tournant vers ledit chien, lui-même déçu de n'avoir pu achever les lacets de Dylan comme il se doit. Où on va ?

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

Ses remarques à propos des deux Gryffondor étaient en train de faire leur chemin dans la tête de Leslie et ça se voyait sur son visage. Froncement de sourcil, air penseur, légère grimaçe, tout y passa. Il n'en fallait pas beaucoup plus pour que Dylan se mette à rire. Baissant les yeux sur le chien, il tenta de rester serieux alors que la jeune fille venait de rougir sous quelques pensées que le rouge et or ignorait. Cherchant une phrase à peu près potable pour expliquer la rougeur qui avait envahi ses joues à sa question à Leslie, il fut interrompu par l'irlandaise.

On adorerait ça, avec Ty' ! Hein, bonhomme ? Où on va ?

Levant les yeux vers la jeune fille, il fut heureux de la voir sourire comme si de rien n'était.

Et bien ... Voyons voir ... Tu n'as pas l'air d'avoir froid mais moi si alors soit on rentre et on se trouve une occupation au chaud, soit tu me laisse le temps d'enfiler quelques habits de plus et on file au terrain de Quidditch !

Il n'était pas très à l'aise sur un balai mais aimerait bien apprendre d'avantage or, il savait que Leslie faisait partie de l'équipe de Quidditch donc elle pourrait très certainement lui refilait quelques conseils. Attendant la réponse de la jeune fille, Dylan se frotta les bras. C'est vrai que cette tour était pas très chaud ...

Je suis pas très doué mais, on pourra au moins s'amuser un peu.

Encore une fois, c'est une chose qu'il avait demander à son père mais ce dernier avait refuser net, disant que le Quidditch n'était qu'un jeu et qu'il ferait mieux de travailler en cours. Pourtant Dylan était un bon élève mais son père n'était jamais content.

Et puis ... excuse-moi pour la gêne que j'ai eu tout à l'heure mais je n'ai pas pour habitude de discuter avec quelqu'un que ce soit fille ou garçon. Je suis plutôt ... solitaire.

Il sourit doucement, espérant que Leslie comprendrait que tous les Gryffondor ne sont pas forcément comme le trio, c'est à dire pleins de joie de vivre et d'insoucience ... La vie n'est pas forcément toute bleue ou toute rose. Dylan, et surtout sa soeur, en avait fait l'expérience ...

[Désolé, c'est un peu court ...]

[No problem, mon message est court aussi !! Wink

]

Balai ? Qui a dit balai ? A la simplissime évocation de la possibilité de voler, surtout si sa Capitaine n'était pas là pour rythmer la séance de Quidditch de critiques (certes constructives, mais toujours négatives Perdu dans des pensées sombres (fe Les') Icon_razz

), Leslie sentit son regard s'illuminer. Avec un sourire impatient, elle écouta d'une oreille très, très distraite (l'autre étant probablement déjà sur son Nimbus) les propos du Gryffondor. Palabres auxquelles elle répondit avant même de se rendre compte que personne n'avait dit "balai" devant elle, preuve qu'elle était décidément une très grande interprète :

- Pas de problème, James aussi est du genre antisocial quand il n'a pas mangé, fit-elle en haussant les épaules. Et Terry est comme ça en sortant du bain.

A propos de bain, il faudrait vraiment y plonger le canidé de gré ou de force le soir-même, cogita la blonde irlandaise en matant le tableau pitoyable de Terry le Chien devenu marron sous sa couche de boue.
Sans plus attendre - Les' connaissait magnifiquement bien sa propre impatience et ne tenait pas du tout à moisir dans cette ignoble Tour plus longtemps - elle attrapa la main de Dylan et l'entraîna à sa suite, dévalant les escaliers de la Tour Moche-et-Vide pour courrir vers le Château. Terry, lui, sautait d'une flaque de gadoue à l'autre avec des bonds dignes de ceux d'un hyppogriffe de concours, en ayant l'air de passer le plus merveilleux moment de son existence - jusqu'à l'instant fatidique où Leslie dut s'arrêter pour le repêcher, puisque le canidé avait disparu au fond d'une flaque beaucoup trop profonde pour lui. Emer-Leslie, résignée mais toujours de bonne humeur, le porta donc jusqu'à l'entrée de la Salle Commune des Gryffondor - si jamais ils croisaient McGo sur le chemin, nul doute que l'ancêtre s'évanouirait de désespoir face à l'état critique de l'uniforme de la donzelle, puisqu'il était passé de rouge, or, et noir à marron, marron et marron. Diantrissime dommage et zut par le fait.

- On t'attend ici, annonça-t-elle à Dylan une fois arrivée devant le portrait de la Grosse Obèse - Grosse Dame, pardon, Grosse Dame.

Les' ne tenait absolument pas à se farcir les commentaires des rares élèves encore présents dans la Salle Commune, gugus qui ne manqueraient pas de l'accueillir avec un nullissime "Encore un pote à toi, Leslie ? Quand est ce que tu nous présentes des filles, pour changer ?". Encore un peu et ils se transformeraient en Connie. Bizarre autant qu'étrange, comme des débiles adolescents boutonneux pouvaient dire pile poil les mêmes choses qu'une mère de famille en-deçà de la normalité.
La petite irlandaise allait probablement décéder de froidure une fois envolée vers les glaciales altitudes du moche ciel anglais, mais il était hors de question qu'elle enfile soixante quatre pulls tout ça pour perdre toutes ses capacités motrices. Balai + Quidditch + froid polaire = Liberté, je suis née pour te nommer ! Perdu dans des pensées sombres (fe Les') Icon_wink

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

Pas de problème, James aussi est du genre antisocial quand il n'a pas mangé. Et Terry est comme ça en sortant du bain.

Antisocial ! Elle le trouvait antisocial ! Fronçant légèrement les sourcils, Dylan dû admettre que Leslie avait raison. Le fait de rester toujours à l'écart des autres le rendait plutôt solitaire, peut-être même un peu trop ... Le fait que Les le compare à James et Terry le faisait rire. Apparement, c'était deux personnes importantes aux yeux de la jeune fille. S'appretant à répondre, il n'en eut pas le temps que sa camarade l'attrapa par la main et le tira hors de la tour. Le jeune Keller réussit à chopper son sac avant de devoir dévaller les escaliers au côté de la Gryffondor. TRaversant le parc, Dylan ne put s'empêcher de rire quand le chien Terry se retrouva enfoncer jusqu'à la truffe dans une flaque de boue. Sa nouvelle amie tira le pauvre animal de l'embarras en le portant jusqu'à ce qu'ils arrivent devant le portrait de la matrone.

On t'attend ici.

Hochant la tête, il passa le portrait et se précipita vers le dortoir. Jetant son sac sur son lit, puis enfillant plusieurs pull, il fut rapidement près et dévala les marches menant à la salle commune. Il repera rapidement sa soeur assise dans un fauteuil devant la cheminée. Plongée dans sa lecture, elle n'avait pas remarquer son ainé. Hésitant un instant, Dylan finit par hausser les épaules avant de sortir rejoindre Leslie.

J'espère que je n'ai pas été trop long.

Souriant plus franchement, il se dit que le moment était peut-être de tenter une entrée dans l'équipe de Quidditch encore qu'il n'était pas sûr d'avoir le niveau. Tout en descendant les escaliers avec Leslie, il cogita intensément pour savoir s'il allait oser ou pas. Finalement, il se lança.

Dis-moi Leslie, il reste des places dans l'équipe de Quidditch ? Je ... j'aurais bien voulu essayer. Mais ... je ne suis pas sûr d'en être capable.

A part en première année qu'il avait suivit les cours obligatoire de vol, le jeune homme n'avait pas eu l'occasion de voler. Par contre, l'experience de sa première année avait été très agréable pour le jeune sorcier mais son père (encore une fois) n'avait pas voulu lui acheter de balai. Il devrait donc utiliser un balai de l'école mais ça, il s'en fichait complêtement. Le regard des autres, il n'en avait que faire, il savait que seul son niveau serait important pour le reste de l'équipe.

- Quelle horreur ! Vous ne comptez pas faire entrer cette chose dans ma Salle Commune, j'espère, jeune fille !

Quid ? Leslie regarda autour d'elle d'un air absent et complètement désorienté, avant de capter que la voix qui venait de s'élever de derrière elle venait de la Grosse Obèse. Et ce, grâce à Terry, qui soudainement se mit à aboyer tel le givré moyen et ce en zieutant le mur sans raison apparente. Les' le posa par terre et le regarda essayer de gratter la toile de l'énorme dame du tableau, dame qui se mit à pousser des cris stridents, craignant probablement que Ty' arrache ses pieds. Ce qui n'aurait pas été une grande perte, selon Leslie.

- C'est un chien, et vu qu'il est trop occupé à s'essuyer les pattes sur votre mochissime robe j'en conclus que j'attendai qu'il ait fini pour le faire entrer, répliqua donc la petite irlandaise avant de violemment tourner le dos au tableau.

Tableau qui laissa fissa place à un Dylan tellement enterré sous ses pulls que Leslie s'auto-félicita de ne pas l'avoir pris pour Big Foot. Incroyable le volume corporel que le Gryffondor avait pu acquérir en enfilant l'équivalent du contenu de la malle de Victoire, songea la jeune sorcière, sans pouvoir retenir un éclat de rire qui se joignit aux jappements de Terry le Chien. Le canidé ne comprenait évidemment rien à la situation, mais rien de ce que le monde réel pouvait lui imposer ne l'empêcherait d'accompagner l'hilarité de Leslie quand bon lui semblait.

- Terry a eu une altercation avec la Grosse Obèse, mais tu n'es pas parti assez longtemps pour qu'il la boulotte entièrement, fit-elle avec un sourire fier à l'intention de Ty'. Enfin, je veux dire la Grosse Dame ! J'ai tellement de mal avec ce nom !

A nouveau Les' éclata de rire et dévala les escaliers à la suite de son camarade. Elle écouta avec un ravissement saccadé par le bruit de ses pas sur le marbre la question de Dylan, et lui adressa un très, très large sourire et s'arrêta brusquement de courrir, sans faire attention à Terry qui lui fonça dedans avec enthousiasme.

- Par tous les caleçons pliables de Merlin, s'exclama-t-elle, surexcitée, tu veux intégrer l'équipe ? C'est trop crousti-fondant et génialo-super par le fait !!

Elle leva le bras comme en signe de triomphe et reprit, ravie à l'idée de compter un ami de plus au sein de son activité préférée (après l'invention de délires irlando-leprechaun avec Justin, bien évidemment Wink

) :

- Bien sûr qu'il reste des places ! Louisiana va me vénérer jusqu'à la fin de mes jours quand je lui dirai que j'ai un nouveau joueur ! Il nous manque un Attrapeur et elle n'a pas arrêté de gravement nous tanner pour qu'on repère des élèves pas trop mauvais en vol dans la Salle Commune !

Sur ces bonnes paroles, Les' se remit à descendre les marches en attendant impatiemment la réponse de Dylan Keller. Le temps d'effectuer ce pittoresque et joyeux petit discours, ils étaient arrivés devant les grandes portes du Hall, qu'ils franchirent d'un pas enlevé pour se diriger illico presto vers le Terrain de Quidditch...

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

L'entendre rire ainsi, alors qu'elle venait de le regarder, fit froncer les sourcils au Gryfondor. Baissant les yeux sur sa tenue, il réalisa qu'il avait l'air vraiment énorme dans cet acoutrement. Souriant à son tour, il écouta la jeune fille qui lui expliquait ce qui s'était passé en son absence.

Terry a eu une altercation avec la Grosse Obèse, mais tu n'es pas parti assez longtemps pour qu'il la boulotte entièrement. Enfin, je veux dire la Grosse Dame ! J'ai tellement de mal avec ce nom !

Se retenant d'éclater de rire, Dylan commençait vraiment à apprécier les remarques pour le moins bizarre de sa camarade, ainsi que le caractère presque humain du chien Terry. Descendant les escaliers, il remarqua tout à coup que Leslie venait de s'arrêter quand il avait parler de l'équipe de Quidditch. Se retournant vers la rouge et or, il sourit en voyant sa réaction. Il avait bien fait de parler à la jeune fille de son désir.

Par tous les caleçons pliables de Merlin, tu veux intégrer l'équipe ? C'est trop crousti-fondant et génialo-super par le fait !! Bien sûr qu'il reste des places ! Louisiana va me vénérer jusqu'à la fin de mes jours quand je lui dirai que j'ai un nouveau joueur ! Il nous manque un Attrapeur et elle n'a pas arrêté de gravement nous tanner pour qu'on repère des élèves pas trop mauvais en vol dans la Salle Commune !

Dylan regarda Leslie d'un air amusé. Allait-il être au niveau pour ? Il n'en savait rien mais pourquoi ne pas tenter. De toute façon il n'avait rien à perdre. Continuant leur marche, ils arrivèrent dans le hall et sortir dans le parc. Le vent s'était calmé un peu et il faisait légèrement moins froid. Dylan se disait que son empillage de pull ne lui serait peut-être moins utile finalement. Enfin, il se décida à répondre à sa camarade qui attendait que ça, apparemment.

Tu sais, mon père n'a jamais voulu m'acheter un balai. Je me débrouillais assez bien en première année mais reste à savoir où j'en suis maintenant. Attrapeur est un poste pas si évident que ça, mais je veux bien essayer.

Regardant le stade de Quidditch qui venait d'apparaitre devant leur yeux, Dylan se sentit presque heureux. S'il réussissait à obtenir ce poste, il aurait un moyen d'oublier les dernières malheurs de sa vie privée, et surtout, il se sentirait moins seul.

Leslie eut le réflexe impressionamment sage et calculé d'empêcher Terry de tomber dans la même flaque dégoûtante pour la soixantième fois de la journée. Le temps d'accomplir tant de péripéties, ils étaient tous trois arrivés à proximité du Terrain de Quidditch, lieu de tous les plus récents instants de bonheur total que Les' avait pu connaître en compagnie de James et Justin réunis sans guerrilla.

A propos d'eux deux, d'ailleurs... étaient-ils assis ensemble aux Trois Balais à ce moment même, en train de gravement dévaliser tout le stock du pub en ce que McGo s'évertuerait à appeller des "substances illicites" ? ^^ Cogiteraient-ils assez à sézigue pour lui rapporter une petite centaine de Chocogrenouilles comme lot de consolation ? Et des dragées surprises de Bertie Crochue à Terry le Chien, dont le parfum préféré était contre toute attente le rat périmé ?
Perdue dans ses pensées pleines de sourires entréflés à la Just' et de blagues anglo-britishissimes à la James, Les' mit un certain temps voire même un temps certain à répondre à Dylan.

- Louisiana dit des trucs pas toujours cohérents, normal puisqu'elle est américaine... mais au milieu de toutes ses inepties elle m'a sorti une fois que dès lors qu'on affectionne le Quidditch, on est un bon joueur. Moi je crois que c'est plus vrai que la vérité même, mais je te passe la théorie de Justin à ce propos, il a failli m'endormir en m'en faisant part !

Connie non plus n'avait pas voulu faire un investissement génialissime sur les conseils de sa rejetonne dans un balai, et ce pendant un temps absolument surréaliste. Mais quand la petite irlandaise avait décidé de marquer "Nimbus" sur une lettre soi-disant addressée au père Noël et attachée au bocal de Bob le Poisson Rouge, la mère de famille avait tellement trouvé ça drôle qu'elle avait fini par craquer. Et même si elle l'avait eu d'occasion, Leslie affectionnait son balai en quantité monstrueuse !

Une fois arrivée devant le vestiaire, la jeune sorcière partit en courant chercher son balai et un autre pour Dylan, engins qu'elle récupéra uniquement après s'être pris les pieds dans un seau et d'être perdue au milieu des casiers. Lorsqu'elle revint enfin munie des deux balais, d'un Souaffle, d'un Vif d'Or et de Terry vêtu d'un casque de gardien sans trop qu'elle sache pourquoi, la petite irlandaise enfourcha son Nimbus tel le cavalier de l'apocalypse Razz

et attendit que Dylan en fasse autant.

- Qu'est ce que tu préfères ? On commence par des passes comme les giga-professionnels que nous sommes, ou on t'entraîne à ton destin d'Attrapeur ? fit-elle avec un sourire jusqu'aux oreilles à l'intention de Dylan.

Terry luttait manifestement pour sortir la tête du casque, mais en un sens, pensa Leslie, plus il était occupé, moins il avait de chances de sauter pour attraper le Vif d'Or et partir le cacher dans un des pots de la Serre de Botanique comme la semaine précédente ! Wink

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

Louisiana dit des trucs pas toujours cohérents, normal puisqu'elle est américaine... mais au milieu de toutes ses inepties elle m'a sorti une fois que dès lors qu'on affectionne le Quidditch, on est un bon joueur. Moi je crois que c'est plus vrai que la vérité même, mais je te passe la théorie de Justin à ce propos, il a failli m'endormir en m'en faisant part !

Hochant la tête, Dylan prit quelques minutes pour cogiter les dires de la demoiselle. Il avait toujours aimé le Quidditch et sans le refus de son père, il aurait même tenter d'entrer dans l'équipe dès sa deuxième année. Quant à la théorie de Justin, il était bien content d'y échapper !Quoique ... en entrant dans l'équipe, il y avait bien des chances que Justin se croit obliger d'expliquer en détail le Quidditch à son camarade.

A peine arrivés devant les vestiaires, Leslie l'abandonna pour aller chercher le matériel. Plongeant les mains dans ses poches, le rouge et or s'adossa au mur et leva les yeux vers les anneaux du terrain. Soupirant doucement, il se laissa envahir par l'envie d'integrer cette équipe. Oui, c'est sûr, il allait faire son possible pour réussir. Il fut sortit de ses pensées par une Leslie chargée et un Terry magnifiquement coiffé. Se retenant de rire, il prit le balai que lui tendait la demoiselle et l'enfourcha immédiatement.

Qu'est ce que tu préfères ? On commence par des passes comme les giga-professionnels que nous sommes, ou on t'entraîne à ton destin d'Attrapeur ?

Riant légèrement, Dylan prit le souaffle des mains de sa camarade et décolla sans hésiter, fonçant vers les buts tout en criant à Leslie.

Vient donc me le piquer !

S'arrêtant au milieu du terrain, il s'amusait à lancer la balle en l'air sans cesser de sourire. Que ça faisait du bien d'être de nouveau sur un balai. Ca lui avait beaucoup plus manquer qu'il ne l'aurait penser. Remarquant que la demoiselle était en train de foncer sur lui, il se reconcentra et decida de tenter de marquer un but. Mais c'était sans compter l'intervention de Leslie ...

[Nul de chez nul Sad

]

[Roooh, bien sûr que non, c'est pas nul ! Smile

Don't worry, be happy ! Wink

]

Alors comme ça, Dylan Keller avait décidé de se transformer en Poursuiveur pour l'occase ? Fabuleux, pensa Leslie alors qu'elle décollait avec enthousiasme sans quitter son camarade des yeux. Tous sourires, elle regarda ledit Gryffondor lancer la balle en l'air et l'image de son visage réjoui lui rappela subitement James et sa manie de réserver ses sourires pour son balai. Pensée horripilante qui n'empêcha pas Leslie de foncer droit sur Dylan en riant, prête à lui prendre le Souaffle des mains et à entamer une course poursuite méga effrenée et violemment improbable à travers le Terrain. Mais c'était sans compter l'entreprise étonnante du futur Attrapeur, qui lança avec un mouvement parfaitement bizarre le Souaffle dans une direction qui aurait pu ressembler à celle des buts.

Sauf que bien évidemment, la Poursuiveuse Irlandaise avait l'oeil, et le bon, pour juger de la logique d'un tir - et celui-la la fit éclater de rire. La blondinette se pencha sur son Nimbus et piqua vers le sol à une vitesse avoisinant le giga rapide en direction de la baballe, sous les aboiements d'un Terry le Chien en passe de devenir son unique supporter. Les' rattrappa le Souaffle juste avant qu'il s'écrase sur l'herbe et le coinca sous son bras pour remonter en flèche. Quelle classe mâtinée totale professionnalitude ! Non pas.

A peine arrivée au niveau de Dylan elle lui ré-adressa le sourire de l'année ^^ et, sans se tourner vers les cercles dorés, envoya le Souaffle en direction des buts avec une su-bli-mis-sime passe arrière. Ce n'est qu'en observant le faciès de son ami qu'elle sut qu'elle avait marqué. La fille de Connie entama une danse de la victoire comme seul Justin savait les inventer, avant de se rendre compte qu'il n'y avait rien de plus laid à faire sur un balai. Aussi s'arrêta-t-elle pour voler en direction du Souaffle et le récupérer en deux temps vingt mouvements. Une fois revenue - enfin ! - près de Dylan elle lui demanda, redevenue (presque) sérieuse :

- Tu connais Lucy ? Enfin, je veux dire, Lucy Weasley, la cousine de Miss Moi-Moi-Moi souvent appellée Victoire par ceux qui ont la joie sans précédent de ne pas la connaître. Bref, Lucy est l'Attrapeur des Serdaigle. Louisiana la connaît parce qu'elle l'a rencontrée pendant sa première semaine à Poudlard, dans les toilettes des filles. Elle a essayé de m'expliquer un truc sur les soeurs de coeur ou j'en sais trop rien, mais je dois être légèrement imperméable à ces histoires de rousses. Leslie marqua un temps d'arrêt en se disant que de toute façon, elle était imperméable aux histoires de filles, point barre. Tout ça pour te dire que la choupette est en Première Année mais il ne faut surtout pas que tu la voies comme une gamine - elle est surdouée pour tout ce qui touche au Quidditch. Je te jure, c'est juste méga impressionant, elle est capable de repérer le Vif d'Or comme Terry localise sa gamelle, et elle fonce dessus comme Justin sur son assiette ! Elle peut l'avoir en moins de cinq minutes, d'après Abigaël.

Songeuse, la petite irlandaise ramena ses cheveux en arrière - ils avaient la fâcheuse tendance qu'ont toutes les masses capillaires à pousser, et donc à venir se plaquer contre son visage à la moindre raffale de vent. Il fallait croire que Victoire et Abi avaient des essuie-glace intégrés leur permettant d'avoir les cheveux longs sans ressembler à un homme des cavernes ! Razz

Quoiqu'il en soit, la donnée Lucy Weasley risquait de compliquer carrément le travail de Louisiana rapport à l'entraînement intensif que suivrait Dylan pendant les prochaines semaines. Le très, très attendu match contre les Serdaigle (et contre Victoire, yessss !) approchait à pas de troll et même James et Yann Dubois en personne avaient tendance à redouter l'apparition de la mini-tornade qu'était Lucy. Fichtre et diantre, comment un mètre vingt et une centaine de tâches de rousseur pouvait-ils effrayer deux grands dadets comme les Poursuiveurs de Gryffondor ? Mystère et boule de Bertie Crochue, en vérité.

Revenue dans ce qui pourrait vaguement ressembler au monde réel, Emer-Leslie reprit, en souriant à son coéquipier :

- Mais ne pars pas perdant, surtout, camarade ! N'oublie pas que nous sommes les Lions, et eux sont les aigles - en somme ce sont juste une dizaine de moineaux à écraser par nos rugissements de victoire... enfin, bref, James adore cette métaphore. Wink

Gryffondor Nombre de messages : 22 Age : 42 Date d'inscription : 13/12/2009

Voyant la demoiselle fonçait vers lui, Dylan tenta un lancer vers les buts mais grimaça franchement. Non, il n'était pas fait pour ça ... Sa camarade s'en rendit compte aussi et éclata de rire avant de se lancer à la poursuite de la balle. La regardant faire, il fut vraiment épater par la vitesse de la jeune fille et surtout sa façon de rattraper le souaffle. Revenant vers lui, elle lança la balle dans une passe arrière magnifique qui se dirigea sans hésiter vers les buts pour franchir aisément l'anneau du milieu. Ecarquillant les yeux de surprise, il posa son regard sur la demoiselle qui venait d'entamer une ... danse ? Très bizarre ... Souriant avec franchise, il attendit qu'elle revienne vers lui avec la balle et la félicita chaleureusement.

Je comprend mieux pourquoi tu es une poursuiveuse. Tu es vraiment très douée !

Hochant la tête, il regarda Leslie qui commença un discours des plus sérieux.

Tu connais Lucy ? Enfin, je veux dire, Lucy Weasley, la cousine de Miss Moi-Moi-Moi souvent appellée Victoire par ceux qui ont la joie sans précédent de ne pas la connaître. Bref, Lucy est l'Attrapeur des Serdaigle. Louisiana la connaît parce qu'elle l'a rencontrée pendant sa première semaine à Poudlard, dans les toilettes des filles. Elle a essayé de m'expliquer un truc sur les soeurs de coeur ou j'en sais trop rien, mais je dois être légèrement imperméable à ces histoires de rousses.

Dylan sourit doucement. Il connaissait Lucy de vue parce que sa soeur la lui avait désigné. Elles étaient dans la même classe, étant toutes deux en première année. Les histoires de filles, ce n'était pas du tout le truc à Dylan et apparemment, pas celui à Leslie aussi. Ce qui pourrait paraitre bizarre puisqu'elle était elle-même une fille, encore qu'elle ait plutôt un caractère de garçon manqué.

Tout ça pour te dire que la choupette est en Première Année mais il ne faut surtout pas que tu la voies comme une gamine - elle est surdouée pour tout ce qui touche au Quidditch. Je te jure, c'est juste méga impressionant, elle est capable de repérer le Vif d'Or comme Terry localise sa gamelle, et elle fonce dessus comme Justin sur son assiette ! Elle peut l'avoir en moins de cinq minutes, d'après Abigaël.

Dylan devint aussi blanc que les fantômes de Poudlard (ce qui n'était pas rien). Voulait-il vraiment devenir attrapeur ? Il aimait le Quidditch mais serait-il assez bon pour se mesurer à la petite Lucy ? On dit qui ne tente rien, n'a rien mais là, c'était risquer gros ...

Mais ne pars pas perdant, surtout, camarade ! N'oublie pas que nous sommes les Lions, et eux sont les aigles - en somme ce sont juste une dizaine de moineaux à écraser par nos rugissements de victoire... enfin, bref, James adore cette métaphore.

Le jeune Keller grimaça légèrement. Il s'était toujours demander ce qu'il faisait chez les Gryffondor et là, encore plus !!!

Avec ce que tu viens de me dire c'est difficile ... Lucy a très certainement presque toujours été sur un balai alors que moi ...

Soupirant doucement, il regarda Terry sur le sol, qui continuait à jouer avec le casque de gardien, prenant son élan pour santer dessus et glisser ainsi sur la boue. Il s'amusait si bien qu'il redonna le sourire au jeune garçon. Après tout, il était là déjà pour s'amuser, l'équipe était autre chose, il verrait après.

De toute façon, je peux toujours essayer aujourd'hui, ça ne m'engage en rien !

Fichtre, son intervention avait bien dû saper le moral de Dylan Keller, moral qui devait à présent se situer en deçà du niveau des chaussettes du Gryffondor. A en voir la délicieuse couleur blanco-verdâtre qui envahissait petit à petit son teint, il devait commencer à se demander ce qu'il fichait là. Les sagissimes remarques de Leslie n'avaient pourtant eu pour but que de mettre en garde le futur Attrapeur, pour qu'il ne finisse pas dépassé par un mètre vingt de tâches de rousseur floutées par la vitesse de la mini Weasley !

Cela dit, mieux vaut prévenir que guérir, ou un truc comme ça, cogita la fille de Connie avec un haussement d'épaule de vétéran. Avec un peu de bol Lucy tomberait follement sous le charme rocambolesque de Dylan Keller et s'en trouverait gravement incapable de se servir de ses capacités visuelles pour repérer le Vif, et les Gryffondor gagneraient le prochain match haut les oreilles ? Ben, quoi, on pouvait toujours rêver. Surtout que vu la manière dont David Soldgtein, ou Goldteins, ou peu importe, zieutait Miss Moi à longueur de journée, les meilleurs chances de victoire de l'équipe de Louisiana reposaient sans nul doute sur la série "Amour, Foire et Mocheté" qui passait en boucle chez les Serdaigle.

N'allez pas vous méprendre, bien sûr que James, Louisiana, Justin, Camilla, Yann, Dylan et Les' étaient des joueurs hors pair dans leur catégorie perso ! Mais voilà, entre le passage giga long de Liz à l'infirmerie pour cause d'attaque mystérieusement perpétrée par un individu aux intentions peu acclamables et la toute nouvelle entrée de Dylan dans l'équipe, il fallait bien admettre que les Gryffondor partaient avec un certain handicap. Enfin, toutes ces cogitations bizarrement profondes pour une irlandaise de son espèce Razz

n'allaient pas entamer la bonne humeur sempiternelle de Leslie, qui adressa le sourire du siècle à son nouvel ami pour répondre à son inattendu (mais d'autant plus afectionné Wink

) compliment :

- Redis ça à James et Yann quand tu les verras, ça fera du bien à leur fierté de mâles en rogne perpétuelle ! Wink

Un nouvel éclat de rire vint souligner ces fantastiques propos et Les' lança à nouveau le Souaffle en direction de Dylan. En contrebas et dans un élan d'irlandicitude connu de lui seul, Terry le Chien jouait manifestement à saute-mouton avec sa pauvre victime-casque sans comprendre pourquoi ledit objet ne participait pas à l'activité. Razz

La petite irlandaise était prête à continuer à jouer pendant encore des millénaires entiers ! Le Quidditch avait cela de merveillo-génialissime qu'il était un excellent défouloir. Mais c'était sans compter l'étrangissime intervention d'une voix au fort accent entréflé qui coupa la donzelle dans son élan sportif :

- Hé, je te laisse seulabre à peine trois cent ans et tu te trouves un nouveau poteau sans ma divine présence ? C'est scandaleux, tréflette, moi qui croyais qu'on finirait vieux et moches ensemble avec Nifleur de compagnie intégré !

Justin ?!

- Hé, depuis quand Pré-au-Lard recrache les leprechauns au point que tu rentres à peine quatre secondes après être parti ?
- Mais par pure envie de voir ton beau faciès, mon Emer ! Et aussi parce que figure-toi que j'ai bousculé un troll des collines aux Trois Balais, et j'ai eu droit à une douche écossaise de whisky pur feu. Nul doute que tu peux en renifler l'odeur de là où tu es !

Partie dans un fou-rire comme seul Just' pouvait les provoquer chez elle, Leslie se tourna vers Dylan et lui fit signe de la suivre. Une fois posée sur le sol elle eut le malheur de constater que si l'ombre qu'elle voyait sur l'herbe était vraiment la sienne, elle devait avoir une coupe de cheveux à la Rubeus Hagrid dans sa folle jeunesse.

- Avant que tu continues de déblatérer des inepties en nous endormant tous et sans exception aucune, je te présente Dylan Keller, notre Attrapeur !
- Wow, quelle rime ! Enchanté, vieux.

Secouement de paluches mâtiné méga sourire, salut enthousiaste à Terry le Chien, puis ré-intervention de la branche givrissime des Finnigan :

- Je sais bien que tu mènes une existence trépidante même sans mes blagues intersidérales, Em', mais il y a des pancakes au menu boustifaillesque ce soir et si on s'y prend maintenant, on pourra en avoir en avant-première !

» "Ce que je cherche dans la parole..." [PV Abi]