C'est un secret, dirons-nous... [PV Willow]

Lisa Léonie était d'abord restée un petit moment à lire un de ses fantastiques romans moldus où l'on pouvait admirer Lord Conan sans problèmes, stupéfait de l'intelligence du maitre qui résolvait tout sans user de baguettes, et riant de Watson qui suivait, à moitié perdu et complètement sous le charme de son drôle de maitre. Vers dix heures, elle avait tenté un premier somme, et était restée un long moment les yeux ouverts à tenter d'éloigner les maintes idées noires de son esprit, mais les agréables mémoires n'arrivaient pas à se faire de place, et ce n'est que vers onze heure que la jeune fille, désolée, se contraint à réouvrir son bouquin. Quand le noir de la chambre était complètement revenu, son petit chat Yuka y avait mis son grain de sel et commençé à lui pleurer dessus, la priant à sa façon de lui offrir des carresses pour que le fait qu'il laboure la couette blanche de ses longues griffes en ronronnant soit justifié. Enfin, plus justifié car la raison pouvait aisément être qu'il "têtait" sans relâche le tissus. Enervée mais fatiguée, elle n'avais eut le courage de le virer du lit que vers 00h00. Elle continua à penser jusqu'a deux heures et demi, et enfin, sombra dans le sommeil réparateur. Le lendemain, le reveil l'avait tirée de son doux repos à sept heures pétantes.

Alors, il y avait quand même quelques raisons à sa figure triste, mais souriante, comme d'habitude, tandis qu'elle sortait du cour de métamorphose accompagnée d'un groupe de Serpentards. Oui, après plusieurs années difficiles, elle s'était enfin faite accepter malgré son enfance chez les moldus, par la maison des malins. Beaucoup trouvait cela bizarre, car, à première vue, elle semblait heureuse tout plein... à première vue. Là, par exemple, elle semblait nager dans le bonheur malgré ses yeux cernés... mais râlait intérieurement contre McGonagal qui leur avait demandé cinquante centimètres de parchemain sur un sujet aussi court à expliquer que "comment faire d'une aguille un cure-dent"... Elle en rit avec le petit groupe, puis, accompagnée d'une jeune fille plus sympathique que les autres, qui elle, n'avait fait aucuns comentaires sur sa tête, s'éloigna. Les deux jeunes se cachèrent dans un couloirs du quatriéme étages du vastes Collège-Lycée, et LL tendit son devoir d'histoire de la magie à son amie, qui commença à le recopier rapidement. Une voix coupa net leur manège...

- Jones, Gaspard, que faites-vous ?

La préfète... Lisa se retourna tandis que sa copine rangeait fébrilement les affaires. Les deux cinquièmes années se confondèrent en excuses avec un grand sourire, et supplièrent Willow de ne rien dire. Finalement, la préfète ne faisait que son travail... mais LL espérait fortement qu'elle se tairait pour ne faire perdre aucuns points à sa maison.

Spoiler:

Le poste de préfète faisait partie des choses que Willow n’avait jamais réclamées et qui lui était tombées dessus comme cela, un beau matin, sans crier gare. Si beaucoup se damnerait pour obtenir le miniscule insigne qui scintillait à présent sur sa poitrine, cela n’était pas son cas. Aussi avait-elle accueillit la lettre de la directrice avec une moue dubitative, s’engager néanmoins à faire ce que l’on attendait d’elle. Le premier inconvénient qu’avait représenté cette obligation était sans nul doute l’heure qu’elle avait dû passer en compagnie de Victoire Weasley, dans le Poudlard Express, lors de la réunion des préfets de toutes les maisons. Le second inconvénient était sans nul doute son affreux et détestable collègue, Scorpius Malefoy, dont elle se serait aisément passée ! Comment pouvait-on demander au pire des crétins dont l’intelligence n’était mise à profit que dans l’insulte et le non respect du règlement de veiller à ce que ses camarades ne commettent aucun écart ? Visiblement, Minerva McGonagall croyait encore à ses ridicules contes moldus sur le Père-Noël et ses rennes doués d’une intelligence doublée d’une générosité sans borne ! Non sans réprimer un profond soupir, Willow quitta sa salle commune dans cet état d’esprit, se préparant psychologiquement pour une énième ronde dans les couloirs durant laquelle, comme de juste, son cher collègue ne se manifesterait pas, trop occuper à ridiculiser des premières années ou à comploter Merlin savait trop quoi avec Nott et Goyle, ses acolytes de toujours.

Ce jour-là, Willow avait été chargé du quatrième étage, lieu où d’ordinaire il ne se passait jamais rien, les mauvais coups étant toujours concentrés près de la salle sur demande ou du bureau de Professeur McGonagall, surtout en cette période de l’année durant laquelle l’ennui lié à l’impossibilité de mettre le nez dehors – sous peine de mourir gelé – était source de tout. Fatiguée et lasse, regrettant amèrement de ne pas pouvoir mettre à profit ces quelques heures de liberté pour dormir ou étudier – les devoirs se faisaient de plus en plus nombreux – la préfète des Serpentard gagna le couloir du quatrième étage avec la ferme attention de jeter un rapide coup d’œil avant de se retirer dans son dortoir. Après tout, Malefoy était sans doute occupé à se battre une énième fois avec James Potter ; quant à Victoire Weasley, elle avait sûrement banalisé cette journée entière pour se refaire une beauté. Si ses collègues ne respectaient pas leurs obligations, il n’y avait aucune raison valable pour qu’elle respecte les siennes ! Seulement voilà, le jour où elle choisissait enfin de se rebiffer contre l’autorité, deux élèves avaient choisis d’entreprendre une activité douteuse en plein milieu du couloir.

-Jones, Gaspard ! s’exclama-t-elle, reconnant les deux jeunes filles comme des membres de sa maison. Que faites-vous ?

A ces mots, elle s’avança d’un pas rapide, bien décidé à arriver à hauteur des deux interpellées avant que celle-ci n’aient eu le temps de cacher le fruit de leurs petites cachoteries. Mais Jones rangeait déjà précipitemment ses affaires.

-Donnez-moi ça ! s’exclama Willow avec sévérité, arrachant les parchemins des mains de sa camarade.

Rapidemment, elle parcourut la feuille des yeux, découvrant deux devoirs d’histoire de la magie recopiés à l’identique. Poussant un profond soupir, elle reporta son attention sur les deux jeunes filles qu’elle réprimanda sévèrement :

-Vous ne pensez pas que vous avez passé l’âge pour ce genre de choses ? Lorsque vous passerez vos BUSE, à la fin de l’année, vous ne serez pas deux sur le même sujet ! N’avez-vous donc pas suffisament de maturité pour savoir que vous travaillez pour vous et non pour la note que le professeur vous mettra ? Je suis bien tentée d’aller lui en toucher deux mots !

Lisa regarda fixement la préfète, préférant refouler le flot de paroles qui lui couterait sans doutes quelque chose de bien chiant. Elle préféra détourner le regard vers son amie qui, elle non plus, ne disait rien. Malgré tout, la jeune fille s'avouait que ce qu'elles faisaient n'était pas très loyal envers le professeur, encore moins correct envers son amie qui n'apprenait rien en cour... Mais elle l'avait longuement priée, et Lisa, privilégiant sa réputation de bonne poire, avait fini par accepter. Quand aux BUSES, sa camarade, au moment venu, pourrait se brosser pour avoir un quelconque devoir, car c'était bien plus important pour la jeune Gaspard que sa réputation. Passées ses mûres pensées, elle se décida finalement à ouvrir la bouche, trouvant que rester ainsi plantées au milieu du couloir du quatrième était tout simplement ridicule pour sa copine et elle. Préparant mentalement une réponse correcte, elle regarda le reste du couloir, vide (car à cette heure-ci, peu de classes avaient un temps de libre). Ayant terminé sa petite reflexion intérieure, elle lâcha d'une voix simple et claire, pas troublée le moins du monde de s'être fait surprendre à refiler les réponses du cour d'histoire à Miss Jones :

- Désolé Dolohov. Ce n'est pas une question de maturité, ni de BUSES, pour cela, on fera la différence. Mais pour une fois, on pouvait bien faire un petit écart au règlement pour qu'elle ne se fasse pas tuer ?... Allez, on arrête ça maintenant, juré...

Jones secoua la tête en signe d'approuvement. De toute façon, elle avait plutôt interêt à approuver pour ne pas se faire engueuler. Les deux filles, ne sachant pas quoi rajouter à cela, se turent un bon moment, attendant patiemment le fameux verdict de Willow. Mais Salie (Jones), plus hâtive de se sortir de là, rajouta vivement, ne laissant pas le silence total s'installer :

- Euh... 'Scuse, mais... on peut reprendre nos fiches ?...

Décidément, cette seconde était vraiment bête pensa la jeune Gaspard. Non seulement, elle demandait les réponses d'un cour tout con, mais en plus, on aurait cru qu'elle faisait tout pour qu'elles se fassent tuer. Absolument pas solidaire en vérité, LL eut l'envie de reprendre sa fiche et de jeter celle de Salie. Elle se retint par politesse, mais ses yeux, fixés sur ceux de la préfète, se levèrent une fraction de seconde. Un ange passa...Toujours plongée dans ses pensées, elle se demandait comment cette véritable ignorante sans importance pouvait être tombée chez les Serpentards... Ah, oui, il n'y avait pas de maison pour les pauvres imbéciles de son genre...

*On se demande quels sorciers cela fera plus tard...*

Se retenant à grand peine de lever les yeux au ciel, Willow conservait néanmoins un rictus déplaisant au coin des lèvres, passablement agacé par les vagues tentatives de sa camarade pour se justifier. Il était décidemment surprenant – pour ne pas dire hallucinant – de voir à quel point les premières années n’étaient décidemment pas les plus puérils ! Après cinq longues années passées à Poudlard, les deux jeunes filles semblaient encore ignorer le règlement ou se sentir suffisament grande et ingénieuse pour passer outre ! Seulement voilà, ce genre de petits jeux tournaient vite court, surtout lorsque la Préfète qui croisaient le chemin des rebelles étaient la sévère et mal aimée Willow Dolohov qui n’hésitait jamais la moindre seconde à gratifier ses congénères de longues heures de retenues en s’arrangeant toujours pour qu’elles aient lieu avec le professeur le plus exécrable ! En l’occurrence, si les deux Serpentard se voyaient gratifiées d’une punition de ce genre, il fallait qu’elles s’attendent à passer les minutes les plus longues de leur vie en compagnie de l’enseignant en Histoire de la Magie ! Evidemment, une retenue avec le Professeur Caldwell n’était plus une punition ! Cependant, il se pouvait que Willow se montre plus… clémente qu’à l’accoutumée étant donné la maison d’appartenance des coupables.

L’explication de Lisa Léonie tenait debout, il fallait l’avouer. Peu d’élèves pouvaient prétendre n’avoir jamais triché un peu de la sorte, et cela ne méritait en aucun cas d’en tenir la directrice informée ! Celle-ci avait bien d’autres chats à fouetter ! Deux gamines immatures ne feraient qu’alourdir inutilement son emploie du temps ! De plus, Willow était fatiguée ; peut-être était-il préférable qu’elle ferme les yeux ce qui lui permettrait de cesser là ces négociations et de rejoindre plus vite son dortoir ? C’était sans côté le caractère obstiné de Jones qui, en témoignant de son impatience, raviva l’impatience de la jeune Dolohov et renforça plus que de mesure son sadisme déjà présent au naturel.

-Donne-moi deux minutes, Jones ! râla-t-elle d’un ton dédaigneux. Dans la posture où tu es, tu ferais mieux de ne pas trop te faire remarquer ! Une partie de ton avenir scolaire est entre mes mains alors sois gentille, tu veux !

Jetant un regard déplaisant à l’interessé, Willow se tourna ensuite vers Lisa, la sondant de son regard clair. Il était évident qu’elle était loin d’être la fille la plus idiote qu’elle ait rencontré et que Jones n’était ni plus ni moins que son boulet. Réfléchissant à toute allure, Dolohov finit pas tendre l’original du devoir à Lisa.

-Reprenez-le ! s’exclama-t-elle. Mais que je ne vous y reprenne plus ! La prochaine fois, je ne vous ferais pas de cadeaux et j’en informerai non seulement votre professeur mais aussi la directrice !

Sortant, sa baguette, Willow la pointa sur l’autre devoir hâtivement recopié et s’exclama : « Incedio ! », regardant la feuille s’embraser avec un plaisir non dissimulé. Jetant un regard provocateur à Jones, elle s’exclama :

-Cela ne vous sera d’aucune utilité, je pense ! Tâchez de faire votre devoir vous-même ! Je vérifierai moi-même son authenticité avant que vous ne le rendiez ! Le seul chemin vers le progrès est le travail, Jones !

Lisa soupira tranquillement en reprenant son devoir d'histoire. Willow Dolohov était vraiment trop à cheval sur les divers et nombreux principes de l'école des sorciers !! Elle préférait les préfets simples se fichant des élèves que ceux qui prenaient plaisir à embêter les étudiants. Jones s'éloigna, l'air supérieur, en bonne Serpentard... Lisa regarda s'éloigner son "amie" et se retourna vers Willow. Elle ne cherchais pas vraiment à embêter le personnel ni les préfets de Poudlard, mais plutôt à ressembler à n'importe qui, sans chercher à se faire voir comme James Potter ou elle-ne-savais-qui d'autre, et ça, Dolohov ne semblais pas le comprendre. Oui, on aurait dit qu'elle parlait à deux enfants qui venaient de faire une bêtises quand elle s'adressait à Salie et elle. Ayant fixé longuement sa supérieure (sans le faire exprès, en rêvassant) Elle jugea bon de faire part de son point de vue à la préfète, pas seulement pour qu'elle y réfléchisse, mais aussi (il fallait bien l'avouer) pour lui montrer que sa remarque n'avait pas eu un effet incroyable sur LL. Elle lui lâcha froidement, mais avec toute la politesse qu'elle lui devait :

- Désolé Dolohov, je ne pensait pas qu'un truc comme ça aurait de telles répercutions. Mais, s'il te plait, cesse de nous prendre pour des bébés, on aura bientôt 17 ans et on comprend que c'est pas très loyal. Enfin, je parle pour moi...

Ces derniers mots laissèrent un instant entendre la lassitude de la jeune fille et le dédain qu'elle accordait aux autres élèves. Elle rangea tranquillement sa copie dans son sac. Ses mouvements tranquilles ne trahirent pas la froideur de son âme, et Lisa fut tranquille. Elle remit son sac sur son dos d'un mouvement sec,et se tourna vers le reste du vaste couloir.

» # Willow's gallery #
» Willow Dolohov [Serpentard]
» Partiel quand tu nous tiens...