Nineteen Years Later
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Nineteen Years Later


 
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 "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."

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James Potter
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James Potter


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MessageSujet: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Mer 17 Déc - 20:22

Après le bal d’Halloween, les évènements s’étaient enchaînés à une vitesse phénoménale, comme si Poudlard et ses étudiants s’étaient trouvés être les malheureuses victimes de cette invention moldue consistant à faire défiler à une vitesse vertigineuse des images conservées dans une sorte de petite boîte – James n’avait pas d’idées précises sur la question mais il songerait à en parler très sérieusement avec son grand-père Weasley qui se ferait sans doute une joie d’inculquer à son petit-fils tous les secrets de la technologie moldue ! Décembre était donc arrivé à grand pas, apportant dans ses bagages un froid mordant ainsi que d’abondantes chute de neige. Si les élèves n’étaient pas particulièrement ravis face à ce brusque changement de météo qui mettait en péril les entraînements de Quidditch et autres escursions dans le parc, ils étaient tout de même près à accueillir les vacances avec une joie non dissimulable et non dissimulée. C’était à présent l’affaire d’une petite semaine.

Pour faire patienter ses « loupiots » - et probablement en guise de cadeau de noël – Minerva McGonagall avait pour une fois arboré l’étiquette d’une directrice conciliante, accordant aux jeunes gens une dernière sortie au village de Pré-au-Lard avant la nouvelle année. Cette décision avait été accueillie à grands cris enthousiaste. Habituellement, James Potter aurait été le premier à manifester sa joie mais sa célèbre fénéantise l’avait précédé, le condamnant à rester cloîtrer au château tout le week-end pour terminer un devoir de métamorphose on ne peut plus fastidieux. Violett Hemley méritait de loin la médaille du meilleur membre du corps enseignant mais il fallait avouer que sa bonne humeur quotidienne ne lui faisait pas pour autant oublier de dicter d’interminables consignes à la fin des cours ! Et bien entendu, le jeune Potter n’avait pas jugé utile de s’intéresser à ce devoir plus tôt, raison pour laquelle il se trouvait à présent au pied du mur, n’ayant pas d’autre choix que de sacrifier sa vie sociale d’adolescent réclamé ( Razz) pour avoir quelque chose à rendre le lundi suivant.

Alors que la salle commune se vidait à vue d’œil, James, littéralement avachi sur l’un des confortables fauteuils, fixait la cheminée l’œil hagard, cherchant la motivation nécessaire à ce travail titanesque, à cette épreuve herculienne (hyperbole, quand tu nous tiens ! Razz ) qui l’attendait en ce samedi neigeux. Finalement, le jeune homme parvint à quitter la tour des Gryffondor non sans se doter d’un pas lourd, comem s’il portait tout le poids du monde sur ses épaules. Travailler dur était sans doute le pire des châtiments aux yeux du jeune Potter qui tenait de son grand-père paternel bien d’autres choses encore que son prénom ! Mais Ginevra, elle, était dotée du caractère excécrable des Weasley et James n’osait pas imaginer ne serait-ce qu’un seul instant sa réaction si le Professeur Hemley venait à lui écrire pour se plaindre d’un manque évident de travail et de motivation.

Après une marche qui lui parut interminable, le jeune Potter gagna enfin la bibliothèque du château dont il poussa la porte avec un profond soupir. Le plus dur était sans doute de balayer cette salle vide du regard en réalisant qu’aucun autre élève avait été assez stupide pour renoncer à une magnifique sortie à Pré-au-Lard pour se noyer sous dix tonnes au moins de bouquins débiles. Posant brusquement son sac sur une des tables – s’attirant ainsi le regard noir de la bibliothécaire – James resta immobile ainsi de longues minutes, laissant ses pensées divaguer bien loin de ce sanctuaire de connaissance et de pensées stupides. Il songeait à tout ce qu'il aurait pu faire en cette si belle journée et cela le mettait d'une humeur massacrante. Il serait aller à Pré-au-Lard, comme les autres. Il y aurait peut-être rencontré Leslie avec qui il aurait pu tenter de renouer le dialogue autour d'une bièraubeurre ! Ou peut-être aurait-il eu l'infortune de rencontrer Victoire qui lui aurait encore lancé nombres de remarques désagréables ! Il aurait presque préféré se battre avec sa cousine plutôt que d'avoir à faire ce stupide devoir ! Et puis... Peut-être aurait-il vu Abigaël... Cela faisait des semaines qu'il n'avait pas vu la jeune fille et même s'il avait laissé supposer de nombreux doutes en se conduisant comme le dernier des imbéciles à l'occasion du bal d'Halloween, il savait, tout au fond de lui, qu'il brûlait d'envie de revoir sa camarade. Il ne savait plus quoi penser de tout cela, en réalité. Elle lui faisait boire un filtre d'amour, le lendemain elle lui disait être désolée ; ils se disputaient violemment, puis ils manquaient de s'embrasser. Et enfin, l'indifférence totale et la gêne incontrôlable... Et au milieu de tout ça, Emer et Victoire...

*Merlin, pourquoi les filles sont-elles si compliquées ???*

Se tirant de force de sa rêverie passagère, James entreprit de chercher parmi les rayons le livre qui lui serait le plus utile. Après en avoir sélectionné quelques-uns – parmi lesquels « Manuel de métamorphose avancé » ou encore « Théorie de la Métamorphose transsubstancielle » hmmmm – il regagna sa place, sortit plume et parchemin et resta là, tel un idiot, réalisant qu’il n’avait même pas lu le sujet. La journée risquait d’être longue ! ...
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Abigaël Delacour
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Abigaël Delacour


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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Jeu 18 Déc - 21:00

Pendant les semaines qui suivirent le bal d’Halloween, les semaines, les journées, les cours s’étaient enchainés d’une façon si rapide qu’Abigaël crut qu’on devait tout ça à Merlin, mais c’était en oubliant que ce bon vieux magicien l’avait oublié depuis des lustres, la laissant seule face à tous ses problèmes du moment : les cours, la question des vacances, James... Ce dernier point était surement l’un de ses plus gros. Elle et lui n’avait pas pu avoir de conversation concrète le soir du Bal, et puis elle ne s’attendait pas à ce qu’ils y parviennent mais même. Depuis la journée dans le parc, peu de temps après le Bal de la Saint Valentin, ils ne s’étaient échangées que des banalités d’usage, et encore. Lorsque les deux étudiants se croisaient dans les couloirs emplis d’autre élèves, Abi était dans son groupe et James avec ses poteaux à lui. Ils vivaient vraiment dans deux mondes différents, bien qu’Abi, depuis son retour de France, n’arrive pas vraiment à s’immiscer dans un "groupe" à proprement parlé. Il est vrai qu’elle avait Victoire et Johanna, mais voilà les gens changent parfois, mais ce n’est pas pour autant qu’elle allait les oublié au contraire sa cousine prenait à elle seule la moitié de son cœur.
Les semaines avaient passées tellement vite qu’Abi n’avait pas vu arriver les vacances, les fêtes de fin d’année, et la question fatidique de sa mère : "
Abi, on va où pour noël cette année ? En France ou chez ta tante Fleur ? ". Cette question, Abi l’entendait tous les ans, mais cette année là, elle n’avait pas eu le temps dit prêter attention. D’ailleurs elle était en retard dans son envoie de réponse, mais comme toujours elle reportait cette corvée au lendemain, résultat de des courses, la lettre se balade dans le dortoir des Serdaigle depuis deux semaines. Mais voilà, Abi n’était pas du tout organisée. En temps normale, elle l’était mais lorsqu’on n’a plus Merlin avec nous, cela se voit. C’est pourquoi lorsque Victoire, Johanna et bien d’autre étaient toutes heureuses de partir à Pré-au-Lard, sortie organiser par leur charmante directrice – en guise de cadeau ?- la jeune Serdaigle était obligée de refuser l’invitation pourtant attrayante, à cause d’un devoir qu’elle avait comme bien d’autre chose reporté à plus tard, mais voilà, il fallait qu’elle le rende ce lundi là. D’ailleurs, d’après certaines rumeurs, James n’allait pas non plus à cette sortie, mais cela semblait étrange aux yeux d’Abi, le jeune Potter ne manquait aucune occasion de partir loin de Poudlard. Et puis, il fallait vraiment qu’elle rende un devoir bien fait, donc objectif numéro un : ne pas croiser James !
C’est donc avec cet objectif dans la tête qu’Abi se leva ce matin là, laissant ses camarades partir avant de sortir de ses couettes. Une merveilleuse journée l’attendait à base de devoir et entouré de gros manuscrit aussi vieux que celle qui les garde, alors il ne fallait pas trop se forcer. Elle se dirigea emmitouflé dans sa couette vers la salle de bain et après s’être regardée dans le miroir en disant :
"
Allez ma vieille ! On se motive !"
Elle se glissa sous la douche. Après quinze minute de préparation, elle sortit fin prête. La fille de Gabrielle Delacour n’avait pas fait de réel effort vestimentaire, mais elle ne comptait pas rencontrer la reine d’Angleterre dans les couloirs de Poudlard, et puis elle ne comptait pas non plus draguée la bibliothécaire.

Son sac en bandoulière rempli de parchemin griffonné d’écriture et quelques uns vierges, posé sur son épaule, Abigaël se dirigea d’un pas lent mais motivé vers la bibliothèque. Lorsqu’elle parvint jusqu’à la vielle porte en bois, elle se fit la remarque qu’elle n’était pas passé par la Grande Salle pour attraper quelques toasts d’encouragement à travailler. C’est donc avec un long soupir qu’elle posa difficilement la porte. Cette journée promettait d’être longue. Elle balaya la salle des yeux. Personne, du moins à ce qu’elle voyait. Elle adressa un "
bonjour " furtif à sa bibliothécaire et commença directement à fouiller dans les rayons de livre ceux qui pourraient l’aider. Elle en attrapa un, deux, trois... qu’elle posa sur son bras qui n’allait pas supporter longtemps une charge aussi lourde. Puis n’en voyant plus qui pourrait l’aider dans son périple, elle se dirigea vers la table où elle allait à chacune de ses expéditions, table qui était positionné prés d’une fenêtre où elle pouvait aller admirer le parc quand elle avait la tête qui bourdonnait. Dans un premier temps, elle laissa tomber les gros manuscrits sur la table en bois dans un son sourd, elle tourna la tête vers la bibliothécaire. Non ? Non, ça va. Elle devait être sourde ou alors dans une bonne journée. Elle tira la chaise et posant son sac sur la table s’assit soupirant de nouveau. Ce ne fut que dans un second temps, qu’elle leva la tête et qu’elle vit le regard noisette de James de l’autre coté de la table. Son visage arpentait une expression d’étonnement, mais son regard lui, ne pouvait cacher la joie de revoir cette touffe de cheveux bruns accompagné de ce regard noisette, et agrémenté de ce sourire. Elle resta cinq minutes sans parler juste en restant assise le regard plongé dans celui de James. Pourquoi avait-il cet effet sur elle ? Comment pouvait-elle y résister ? Elle parvint comme même à se détacher de son regard et à dire d’une voix douce.

-Euh... Tu veux peut être que je te laisse travailler tout seul... Tu n’as surement pas envi que... Et puis il y a d’autre table...

Elle esquissa un mouvement pour se lever après avoir aperçu derrière elle, une table vide. D’ailleurs elles l’étaient toutes. Elle refixa son regard dans celui de James essayant de savoir ce qu’il ressentait mais elle n’y parvenait pas. Elle attrapa donc les trois gros manuels qu’elle avait trouvés au prix d’un grand effort, mais elle s’y était mal prise : comment allait-elle prendre son sac maintenant ?
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James Potter
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James Potter


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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Sam 20 Déc - 13:29

James avait beau tenter de se concentrer sur son devoir de métamorphose sans laisser ses penséees divaguer loin de ces étagères poussièreuses garnies de livres mitteux, il n’y parvenait pas. Dans certain côté, qui aurait pu le lui reprocher ?! A cette période de l’année, il y avait tellement mieux à faire que de travailler ! Pour exemple, le jeune homme aurait pu se rendre à Pré-au-Lard avec ses camarades afin de terminer ses derniers achats pour les fêtes qui approchaient à grand pas ! Mais au lieu de cela, il se trouvait confiné au château et ce pour toute la journée ! Il était hallucinant de voir à quel point le jeune Potter prenait un retard fou dans chacune de ses entreprises. En effet, son attention en cours était plus qu’altérée ce qui rendait les devoirs difficiles et sa flemme légendaire et grandissante n’était en rien salvatrice ! Et même en sortant du domaine scolaire ! Le Gryffondor était bien loin d’avoir trouvé quoi offrir à ses parents, à ses frères et sœurs et au reste de la famille pour noël !

Noël… L’événement que James redoutait chaque année. Cette fois encore, il était fort probable que les Potter se retournent au Terrier pour réunir la famille Weasley au grand complet ! Et fatalement, le jeune Potter serait confronté aux jérémiades de Lily, aux regards supérieurs de Victoire, à l’air béat et stupide de Ted sans parler des blagues de Fred Jr. auquel James, ces temps-ci, adhérait de moins en moins puisqu’il se trouvait préocupé par tout un tas d’autres choses. Si l’on avait demandé au Gryffondor ce qu’il aurait souhaité faire pour les fêtes, il aurait probablement eu un mal fou à répondre. En effet, l’année précédente, il aurait supplié sa mère de bien vouloir inviter Leslie afin que le repas soit moins ennuyeux mais il fallait dire qu’à présent, cela devenait difficilement envisageable. A vrai dire, le jeune Potter était tellement désespéré ces derniers temps face aux aléas de ses rapports avec les autres qu’il aurait presque souhaité fêter noël sur une île déserte à quelques hectars de ses proches.

Un autre problème s’ajoutait à tous ceux énoncés précédemment, un problème découlant des fêtes elle-mêmes. Si ce que Victoire hurlait sur tous les toits était juste, elle avait proposé – ou plutôt Fleur mais difficile de dissocier la mère et la fille – à sa tante Gabrielle et à sa cousine Abigaël de passer les fêtes en Angleterre plutôt qu’en France avec les Delacour. Or, il était inpensable que Bill ne passe pas noël chez sa mère et Molly étant réputé pour son grand cœur, il était fort probable qu’elle invite les deux françaises à se joindre à la fratrie Weasley. « Plus on est de fou, plus on rit ! »

*Hahahaha ! J’en ris d’avance ! *

A vrai dire, l’approche de cette fin d’année avait pour seul don d’angoisser encore un peu plus un James déjà dépassé par de nombreux évènements. Coincé au Terrier, sans Leslie, entre les griffes d’une Victoire qui ferait probablement tout pour l’humilier et pour préserver sa chère cousine de ce qu’elle considérait probablement comme « l’erreur de ta viiiie ! Ma chériiie, écouute quand je te paaaaarle ! », ce noël risquait d’être haut en couleur ! James passerait donc probablement la soirée à supporter les horribles baisers de sa grand-mère (« Merliiin ! Que tu as grandiii ! ») tout en tentant en vain d’éviter une Victoire déchaînée et une Abigaël qu’il ne pourrait pas regarder sans se sentir affreusement honteux, notamment pour s’être comporté si bizarrement lors du bal de l’Halloween. En somme……..

*Que du bonheur !*

C’est alors que James se rappella brusquement du fait qu’il était à la bibiothèque et que, de par le fait il était sensé travailler, le vague « bonjour » résonnant soudainement dans la salle le rammenant à la réalité. Relevant discrètement la tête pour épier cette nouvelle-venue – la voie était celle d’une jeune fille – qui venait gonfler un peu les rangs des élèves sérieux – Woua ! 2 ! Bientôt un bataillon^^ -, le jeune Potter sentit son cœur manquer quelques battements lorsqu’il reconnut la chevelure blonde d’Abigaël et ainsi que la paire des saphirs – qui virait émeraude de temps à autres – qu’étaient ses yeux. Sentant le danger arriver à grand pas, le Gryffondor baissa brusquement la tête, faisant mine de se replonger dans son devoir de métamorphose. Mais il était évident que la Théorie de la Métamorphose Transsubtancielle était bien la dernière de ses préocupations du moment. Fixant son parchemin vierge sans même le voir, tous ses muscles tendus, son cœur cognant à un rythme démusurément élevé, le jeune homme attendit que la jeune fille s’éloigne.

Quelle ne fut donc pas sa surprise lorsque le bruit mat d’un sac posé brusquement sur la table parvint à ses oreilles ! Sursautant, James ne put s’empêcher de lever son regard noisette vers la nouvelle venue qui semblait l’avoir enfin reconnu à en juger par le long silence qui s’en suivit alors qu’ils se jauchaient tout deux silencieusement du regard. Lorsqu’Abigaël prit enfin la parole, James mit un laps de temps considérable à comprendre ce qu’elle tentait de lui dire. Ce n’est que lorsque la jeune fille esquissa un mouvement pour se lever qu’il comprit qu’elle allait partir ce qu’il ne pouvait concevoir. Brusquement, il plongea littéralement en avant, par-delà la table, posant brusquement une main sur le sac d’Abi et l’autre sur la main de la jeune fille.

-Non, reste ! s’exclama-t-il brusquement avant de réaliser qu’il avait agit sans réfléchir. Enfin… Je veux dire… Enfin, tu comprends…

Ridicule, vraiment ! Après tout, Victoire avait sûrement raison, il n’était qu’un bon à rien, le dernier des attardés et il ne méritait nullement Abi, pas même un seul de ses regards. Se retenant à grande peine de se frapper le front de la main, le jeune homme fixait silencieusement sa camarade, cherchant quelque chose à dire.

-Tu sais, Abi… Je suis vraiment désolé pour le bal… Je ne sais pas réellement ce que tu attendais de moi mais… je sais que je n’ai pas été à la hauteur de tes espérances et… Il marqua une courte pause. J’aimerais vraiment que l’on puisse tout reprendre à zéro, tu sais…
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Sam 20 Déc - 15:17

En entrant dans la bibliothèque en cette matinée neigeuse, la Serdaigle n’aurait jamais pensé croiser la personne pour laquelle elle hésitait encore longuement sur la destination des vacances : rester en Angleterre ou partir en France ? Ce dernier choix signifiait passer le réveillon de Noël avec la famille Delacour et être loin de ses amis, sa cousine, James... Ou alors rester en Angleterre comme l’expliquer à merveille la dernière lettre de Gabrielle pour sa fille qui est soigneusement posé sur la table de chevet de cette dernière :


Ma petite princesse,
Petite modification suite à ma dernière lettre d’il y a quelques jours, tu as entre tes mains deux possibilités et non qu’une seule. Ta charmante tante, Fleur, nous a proposé à toi et moi, de passer le réveillon de Noël en leur compagnie, mais les Weasley organisent de leur cotés un Noël regroupant les Potter-Weasley à ce que j’ai compris. Mais tu connais Bill et son grand cœur, si on reste en Angleterre, il nous invitera à rejoindre le Terrier, où Victoire sera. Donc te voilà renseigner autant que moi, maintenant à toi de faire le choix, et ne me renvoie pas « Je ne sais pas, fais comme tu veux ! », tu m’as déjà fait ce coup là l’année dernière.


Je t’embrasse ma fée,
Gabrielle.

Ps : Garde mon hibou un peu à Poudlard le temps qui tu te décides, je crois qu’il n'en peut plus de faire les allers-retours pour rien.


Le post-scriptum fit beaucoup rire Abi alors qu’elle était assis sur son lit, en effet le hibou paraissait exaspérer, mais en jetant un nouveau coup d’œil vers le dessus de la lettre, ce sourire s’estompa, et elle se mordit la lèvre inférieure. Sa mère, gentille soit-elle, avait oublié un détaille. Victoire était là c’est vrai, mais ses cousins aussi... Pas que la jeune Delacour ne voulait pas voir le regard noisette de son camarade, mais ce simple regard lui faisait perdre sa simple faculté de parler et elle ne se voyait pas rester toute une soirée en compagnie de James et sa famille tant qu’ils n’auraient pas parlé.

*Et bien, voilà ma vieille tes souhait sont exhausser. Merlin te fait un cadeau en avance ! Tu devrais être contente.*

Oui, mais voilà elle ne l’était qu’à moitié, elle n’avait pas prévu de faire la rencontre de son camarade et elle était prise au dépourvu. C’est d’ailleurs pourquoi lorsqu’elle sentit la main de James posée sur la sienne, un frisson monta dans son dos. Elle regarda la main de James posé sur son sac, puis elle remonta ses yeux vers ceux de James. Il lui avait dit si brusquement de rester qu’elle en était touchée, voulait-il vraiment qu’elle reste ? Sinon pourquoi s’était plongé littéralement pour la retenir ? La fin de sa phrase était une suite de mot sans logique. Abi ne savait pas quoi dire à cela. Elle ne répondit donc rien, laissant le silence plané entre eux qui fut brisé par la voix de James. A ces mots, elle déposa les trois gros volumes de métamorphose sur la table sous peine de céder au poids. Puis laissant le petit silence qu’il fallait, elle reprit.

-Tu n’as pas à t’excuser, James... Moi-même je ne savais pas vraiment ce que j’attendais de cette soirée... Un miracle, peut-être, je ne sais pas... Mais quoi qu’il en soit, tu n’as rien à te reprocher... S’il y a quelqu’un à blâmer ici, c’est moi... Elle marqua une pause. J’aimerais tant que tu oublies toutes ces choses que je t’ai faites, mais je comprendrais si tu ne le fais pas...
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James Potter
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Sam 20 Déc - 15:48

L’espace d’un instant, James pensa qu’Abi allait sûrement lui jeter l’un de ces regards dont Victoire avait le secret – « tu ne m’arrives pas à la cheville, ce n’est pas la peine d’essayer, incline-toi vite que je puisse m’en aller, j’ai bien trop peur que l’on me trouve en ta compagnie » - mais il n’en fut rien. Et en définitive, le jeune homme ne pouvait qu’être soulagé. Il avait tellement de mal à cerner sa camarade tant et si bien qu’il lui arrivait de se dire qu’ils n’étaient en définitive que des étrangers l’un pour l’autre. Peut-être était-il profondément stupide d’insister ?! Après tout, ils n’appartenaient pas au même monde… Lui, celui des gamins prétencieux et vantards dont le degré de préocupations ne dépasse guère une hypothétique défaite lors du prochain match de Quidditch. Elle, celui des petites pestes égocentriques cent pour cent plastique dont la pire crainte reste de vieillir un jour. Et malgré tout ce qui les opposait, ils avaient trouvé le seul point d’impact entre leurs deux mondes… Celui qui les faisait tant souffrir à présent… Après tout, ils n’étaient que des gamins… A quoi bon s’acharner… ? Oui, mais…

Alors qu’Abigaël déposait ses livres de métamorphose sur la table, James peinait à détacher son regard de celui de sa camarade. La vérité était sans doute qu’il était terrifié, terrifié par ce qu’il avait tant souhaité depuis des semaines : se retrouver seul en compagnie de la jeune fille. A cet instant, il aurait bien été capable de ramasser en hâte ses affaires pour rejoindre le dortoir des Gryffondor ! Mais quelque chose en lui le poussait à rester, quelque chose qu’il n’aurait su expliquer réellement. Cette fois, pas de Victoire, pas de Johanna, pas de Ted, rien ni personne suceptible de représenter ce monde de plastique qui avait jusque là réussi – du moins James l’avait cru – à faire s’éteindre tout l’affection qu’il portait à Abi. Toute ? Probablement pas. Car en cet instant, tout refaisait surface…

Abi brisa le silence à son tour, le priant d’oublier ce qu’elle lui avait fait. Comment le pourrait-il ? Oublier cela revenait à l’oublier elle étant donné qu’ils ne s’étaient jamais parlés auparavant. En entendant ces mots, James sentit une vague de rancune monter en lui pour venir lui brûler la gorge, l’empêchant de répondre dans l’immédiat. Ce qui c’était passé il y a maintenant presque un an, le jeune Potter ne se l’expliquait toujours pas et cela restait un souvenir cuisant et désagréable. Comment avaient-elles pu lui faire ça ?!

-Avant d’oublier quoique ce soit… Dis-moi juste… De qui était cette idée ? De toi ou de Victoire ?

Suite à ses paroles, James laissa échapper un profond soupir et ferma les yeux un instant, comme pour chercher tout au fond de lui le courage nécessaire pour tenir une conversation normale et sérieuse, une bonne fois pour toutes – ce qui ne pouvait se faire s’il croisait le regard d’Abi. Aussi, gardant les yeux fermés, le jeune homme chercha un court instant la main d’Abigaël avant d’entrelacer ses doigts à ceux de la jeune fille.

-Qui es-tu, Abigaël Delacour ? Une Victoire en puissance ? demanda-t-il, dans un faible murmure, comme s’il se parlait à lui-même, avant de reprendre, un peu plus fort. Tu sais combien je déteste ma cousine et tu sais à quel point c’est réciproque, je ne doute pas du fait qu’elle te dise du mal de moi dès que l’occasion se présente. Or, par moment, je crains vraiment que tu sois comme elle et… Je ne pourrais jamais renouer avec Vic’ tout comme je ne pourrais jamais laisser tomber Leslie… Je veux que tu le saches…
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Abigaël Delacour
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Abigaël Delacour


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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Sam 20 Déc - 17:27

Bizarrement, pendant quelques secondes, Abi pensa que James allait reprendre ses affaires et partir de la bibliothèque, et la Serdaigle pouvait le comprendre. Il était tout à fait en droit de lui en vouloir surtout à cause des répercutions que les actes d’Abi ont eu sur la réputation du jeune Potter. Mais malgré cela il resta auprès d’elle. Le méritait-elle ? Méritait-elle ce jeune homme si gentil ? Surement pas... L’unique chose qu’elle méritait était qu’il la laisse seule avec ses sentiments et son monde d’égoïste, de plastique... Et qu’il l’oublie aussi vite qu’il l’a connu, mais ce n’est pas ce qu’il fit, et ce n’est pas ce qu’Abi voulait qu’il fasse. Elle avait enfin la chance de se retourner seule avec lui, seule avec ce regard noisette, et ces cheveux bruns, sans Victoire, Johanna, et tous les autres étudiants, donc elle ne voulait pas qu’il parte. A cet instant, elle se prit même à prier Merlin que le temps s’arrête pour une fois, qu’il leur laisse au moins l’occasion de s’expliquer, qu’il leur laisse l’occasion d’être heureux quelques instants... Après tout, malgré leurs différences, leurs deux mondes se rejoignaient bien, sans quoi ils n’en seraient pas là dans cette bibliothèque, entourés de ces vieux livres. Du moins c’est ce qu’Abi se dit alors qu’elle peinait à parler, et à supporter le silence qui planait entre elle et James.

Alors que les deux étudiants étaient debout l’un en face de l’autre, la bibliothécaire ne disait rien. D’après Abi, elle n’avait surement pas remarqué qu’ils parlaient. Elle devait surement être en pleine lecture d’un de ses nombreux livres qui l’entouraient et qu’elle aimait tant lire et relire. Une fois, alors qu’Abi cherchait un livre afin d’améliorer un devoir de potion, elle s’était avancé vers la bibliothécaire, et elle lui posa une question, mais il lui fallut s’approcher à quelques centimètres de la vieille femme et lui faire de grands gestes afin qu’Abi capte son attention. Alors elle et James n’avaient pas à s’en faire, ils ne seraient pas déranger, à part bien sûr si l’un des leurs camarades venait terminer son devoir au lien d’aller à Pré-au-Lard comme eux.

Lorsque James rompit le silence qui les envahissait, elle se pinça la lèvre inférieure. Il lui demande qui était la véritable personne à l’origine de cette idée du filtre d’amour. Elle pensait pourtant qu’il avait compris et que c’était pour cela qu’ils ne parvenaient pas à se parler... Mais ce n’était pas ça vu qu’il ne savait pas vraiment qui était à la base de cette farce, et d’ailleurs Abi s’en rappelait-elle vraiment ?


-Je ne me souviens même plus comment cela à réellement commencer... Cela venait peut être de Vic’, ou peut être de moi... Je ne serais le dire... Mais même si ça venait de Victoire, à l’époque, je n’aurais pas rétorqué cette proposition...

Le soupir et les yeux fermés qui suivit la question de James pinça le cœur d’Abi. Ne pouvait-il plus supporter le visage d’Abi ? Ce visage de la personne qui était à l’origine de ces moqueries et de ces rires mesquins qui ne l’avaient pas quitté jusqu’à ce que l’événement ne se tasse pour enfin quitter l’esprit des étudiants. Abi eut la réponse à sa question lorsqu’elle sentit la main de James se resserrer sur la sienne, et à ce moment son cœur ne bâtit plus pendant quelques minutes pour reprendre difficilement son rythme normal. Les premières interrogations du jeune homme déchirèrent la jeune Delacour. Et après un court silence, pendant lequel elle chercha les mots justes, elle reprit.

-Qui suis-je, James... Puis-je vraiment le savoir... A une époque, je t’aurais répondu sans hésiter que j’appartiens au monde de Vic’... A une époque, je ne t’aurais jamais adressé la parole, mais voilà les choses changent, les gens changent...

Abi s’approcha de James contournant la table qui les séparait essayant de retrouver son regard, ce regard qui la déstabilisait tant. Elle passa sa main libre sur la joue de James afin qu’il ouvre ses yeux, puis elle reprit.

- J’aime ma cousine, nous avons des points communs qui nous lient fortement et que je ne peux pas nier, mais il y a des choses qui m’échappent chez elle... Mais... Regarde-moi, James... Je ne suis pas Victoire... A une époque c’est vrai, elle a été mon modèle, elle incarnait tout ce que je rêvais de devenir, mais je ne l’ai pas suivi à la trace... Je suis devenue celle que je suis aujourd’hui suite à ma propre voix, à mon propre chemin que je me suis tracée...

Elle laissa tomber ses yeux vers ses pieds et tenta de retirer sa main de celle de James, mais elle en avait pas la force, elle l’y laissa donc.

-Et l’un de mes principaux principes que je me suis imposée, est que je ne me mettrais jamais entre deux personnes... Mais voilà, je m’y suis mise... Depuis que j’ai débarqué dans ta vie, Leslie ne te parle plus, et je sais combien tu tiens à elle...
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Sam 20 Déc - 18:18

A peine James eût-il prononcées ces dernières paroles qu’il sentit les remords l’assaillir. Peut-être s’était-il montré trop brutal dans sa manière d’exposer sa vision des choses à Abi ! Peut-être que les choses étaient déjà suffisament compliquées entre eux sans qu’il n’ait le besoin de se montrer particulièrement stupide et si peu délicat ! Peut-être que passer son temps à s’excuser n’était pas une bonne chose, en définitive ! Peut-être qu’à chaque « je suis désolé » ou « à qui la faute ? » le lien si fragile qui les unissait encore s’éfilochait un peu plus, menaçant à tout moment de céder et de les laisser aigris de ne pas avoir su tendre vers un bonheur qui s’offrait pourtant à eux, même de manière déguisé ! Le chemin était long et semé d’embûches, certes, mais le jeune Potter continuait de croire - naïvement peut-être – qu’au détour d’un brusque virage, le soleil percerait à travers l’ombre des feuillages pour leur offrir quelques doux moments. Et rien que pour cela, il semblait nécessaire de ne pas se poser trop de questions et encore moins de chercher à accabler l’autre !

Aussi, James s’apprêta-t-il à devancer Abi dans sa réponse pour déclarer qu’elle n’avait pas à se justifier. Mais cette dernière le devança et il s’avéra que le jeune homme brûlait tellement de savoir enfin qui était à l’origine de tout cela qu’il n’eût pas la force de l’interrompre dans son discours. Elle ne lui apprit rien, ou si peu. Elle disait ne pas se souvenir. Cherchait-elle à couvrir sa cousine ou bien à se cacher de ses propres fautes de peur qu’il ne refuse définitivement de lui parler ? Pourtant, ça n’était pas dans les plans du jeune Potter ! Le mal était fait à présent et tous les blâmes comme toutes les excuses du monde ne suffiraient pas à changer le passé. Peut-être qu’il était temps de reconstruire sur de meilleures bases pour s’assurer un avenir meilleur ? Car le Gryffondor en était sûr à présent, il voulait savoir ce que Merlin leur réserverait à tous les deux…

Gardant les yeux fermés, ses doigts serrant toujours ceux de sa camarade, James écouta la réponse hésitante d’Abi à sa question formulée dans un simple murmure. Elle avouait avoir appartenue – ou du moins l’avoir souhaité – au monde plastique de Victoire. En entendant ces mots, le jeune Potter eut un léger pincement au cœur, comprenant que ce qu’il s’était reproché de penser pendant des semaines n’était finalement pas si faux que cela. Ainsi, ils n’appartenaient vraiment pas au même monde ? Que faire, maintenant ? Ramasser ses affaires en hâte et quitter la bibilothèque au plus vite en priant pour ne plus jamais croiser la jeune fille dans les couloirs ? Non… Alors qu’elle s’approchait encore de lui, il songea qu’il ne pourrait jamais faire une chose pareille et que tout en lui voulait entendre la suite, ne demandant qu’à boire ses paroles.

Abigaël ne niait pas tous les points communs qui l’unissaient à cette peste de Victoire. Mais peut-être que la différence majeure qui existait entre les deux cousines était que la jeune française, elle, avait au moins le courage et l’honnêteté d’admettre ses défauts, chose à laquelle Vic’ ne s’abaisserait jamais. Lorsqu’elle lui demanda de la regarder, tout en passant une main sur sa joue, James ne put qu’obtempérer, ouvrant les yeux pour rencontrer de nouveau ce regard qui était chez lui la cause de tant de troubles. Non, elle n’était pas Victoire. Sinon, comment expliquer cette douceur au fond de ses yeux ? Et puis… Il l’aimait… Et elle aurait au moins cela qu’elle ne partagerait jamais avec Vic’…

Lorsqu’Abi eut finit de parler – et ce en évoquant l’amitié de James et de Leslie -, le jeune Potter passa son bras de libre autour de la taille de sa camarade avant de venir appuyer son front contre le sien. De nouveau, il ferma les yeux. Mais cette fois, ce n’était pas pour se protéger des effets du regard de la Serdaigle sur lui mais pour profiter pleinement de ce moment et aussi, sans doute, pour témoigner du soulagement immense qu’avait suscité en lui ces paroles. Après être resté silencieux un long moment, il finit par se détacher d’Abi pour lui répondre :

-Emer-Leslie est la meilleure amie que j’ai jamais eue et je tiens énormément à elle. Tout ce que Victoire a pu dire à son sujet n’est que mensonges. Elle ne mérite pas ce que Vic’, ce que Johanna (ce que toi, peut-être ??) lui avez fait subir tout comme elle ne mérite pas la façon dont je me suis comporté avec elle récemment… C’est une fille formidable, Abi, et elle est ma meilleure amie… Ni plus, ni moins…

Marquant une courte pause, James fixait intensément le regard bleu d’Abi en espérant que cette conversation qu’ils auraient dû avoir depuis longtemps porterait enfin ses fruits. Enfin, il reprit :

-Je connais deux Abi… Celle qui reste dans l’ombre de Victoire qui suit chacune de ses petites manies à la lettre, celle qui est capable de détester Leslie si c’est ce que Miss Moi exige ! James eut un petit sourire en songeant que « Miss Moi » était le surnom donné à Vic’ par Emer, avant, lorsque rien de tout cela ne s’était encore produit. Et l’autre… Celle qui a cette douceur au fond des yeux qui fait qu’elle ne pourrait jamais être totalement comme sa cousine…

Tout en parlant, James prit doucement entre ses doigts une des mèches des cheveux blonds d’Abigaël pour l’écarter du visage de celle-ci. Alors qu’il rapprochait son visage de celui de la jeune fille, il murmura :

-Et cette Abi, j’aimerais la voir plus souvent…

Et le temps d’un baiser, ce fut comme si les dernières semaines n’avaient jamais existé, comme s’il n’y avait jamais eu de filtre d’amour, de Victoire, de Johanna, de disputes avec Leslie, de longs moments de solitude, de peines et d’amour inavoué...
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Dim 21 Déc - 17:09

Alors qu’Abi venait à peine d’expliquer à James qu’elle ne se souvenait plus comme l’histoire du filtre d’amour avait commencé qu’elle voulu revenir sur ses propres paroles. Elle n’aurait rien dit cela aurait donné la même chose. Protégeait-elle sa cousine ? Se protégeait-elle elle-même ? Les protégeait-elle elle et James de la réalité ? Elle n’aurait su le savoir. Ses idées étaient confuses et le regard que lui lançait James, ces yeux marron ne l’aidait vraiment pas à faire la part des choses. S’il aurait regardé autre part, s’il n’avait pas été face à elle, la Serdaigle aurait surement pu lui avouer que c’était Victoire qui avait proposé cette farce et qu’Abi y avait participé activement allant chercher elle-même le filtre chez George. Oui, mais voilà Abi ne le fit pas, peut être que cela allait courir à sa perte, James aurait-il accepté la vérité ? L’aurait-il moins aimé s’il savait la véritable collaboration qu’il y avait eu autour de ce filtre ? Abi ne le sera surement jamais, ou peut être le jour où les deux adolescents arriveraient à avoir une conversation aussi sérieuse quand cette journée de décembre, et si James voulait vraiment savoir. Elle l’aimait... Elle ne voulait pas lui mentir, elle ne voulait pas non plus qu’il la regarde différemment, elle ne voulait pas le blesser...

Alors qu’elle venait de finir de parler, un léger silence se passa. Son regard était baissé vers ses pieds, et l’unique moyen pour elle de savoir que James était toujours auprès d’elle, était la main qui la tenait. Un frisson passe dans tout son corps lorsqu’elle sentit une main passer autour de sa taille, et le front de James contre le sien. Elle se laissa faire ne voulant pas gâcher ce moment de bonheur qu’ils partageaient enfin sans que personne viennent les déranger, fermant même les yeux. Elle ne les rouvrit que lorsqu’elle sentit que James se détachait d’elle, puis elle plongea ses yeux bleus dans ceux du Gryffondor qui commençait à parler de Leslie. Il avait raison, cette fille était différente des autres, mais c’était cette différence qui la rendait unique.


-J’ai eu tord d’écouter Victoire et Johanna à propos de Leslie... J’ai eu l’occasion à diverses moments de lui parler, et elle ne ressemble pas à la fille que me décrivait Vic’... C’est une fille géniale, et unique...

Sa voix se perdit dans le silence, et ses yeux restèrent fixer sur ceux de James. Son cœur battait si rapidement qu’elle crut qu’il allait exploser. A cet instant, elle n’écoutait plus les paroles de James, elle les buvait. Tout en James la rendait heureuse, et le simple faite qu’il se tienne si prés d’elle parvenait à combler la jeune Delacour. Au moment où James repoussa l’une des ses mèches blondes qui venait devant son visage et qu’il parlait de cette douceur dans le fond des yeux de la Serdaigle, Abi lui sourit, car à ce moment, lui aussi avait ce quelque chose dans le fond de ses yeux qui la faisait fondre. Lorsque leurs lèvres se rencontrèrent, Abi ferma les yeux. Pendant ce court baiser, elle eut l’impression que tout autour d’eux disparaissait, et que tous ces moments de doute s’envolait. A contre cœur, elle mit fin à ce baiser, mais elle laissa son front collé à celui de James gardant les yeux fermés afin de profiter de sa présence si prés d’elle. Elle se détacha rouvrant les yeux pour les replongés dans ceux de James. Elle laissa planer un court silence puis un sourire aux lèvres répondit.

-Cette Abi que tu aimerais voir plus souvent... Elle n’apparait quand ta présence, elle est à toi...
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Mar 23 Déc - 23:41

En cette mâtinée matinale, ni plus ni moins, Emer-Leslie s'était réveillée avc le sentiment étrange de se trouver à un tournant de sa vie. Pas le genre de sensation que l'on éprouve la veille d'un mariage, ou, dans un style plus "Victorien", quelques heures avant une virée shopping par-ti-cu-liè-re-ment cruciale, non. Le genre d'impression qui vous donnent à la fois une angoisse vaguement nauséeuse et une envie de partir chez Smileshop pour acheter un sourire, celui-là même qui vous a quitté depuis longtemps. Beaucoup trop longtemps, dans le cas de Les' ; si bien que la jeune sorcière décida, comme elle l'avait si souvent fait avant... avant, d'oublier instantanément ses soucis et de débarquer, souriante et colorée, dans une Grande Salle soudainement éclairée par sa joie de vivre. Oui. En cette journée d'automne pseudo-hivernal, Leslie était d'humeur conquérante, et bien décidée à se retrouver elle-même. D'autant plus qu'une sortie à Pré-au-Lard avait été gracieusement organisée par la non moins généreuse McGo, qu'elle ne comptait rater pour rien au monde (la sortie, pas Minerva, suivez donc !).
Habillée tel l'arc-en-ciel moyen, les cheveux en pétard et un sourire timide, mais au moins présent, relativement bien accroché aux lèvres, la jeune Owen se dirigea donc vers la table du petit déjeuner.
Ce n'est que quelques minutes après, lorsque, munie de son sac en bandoulière, d'une cape customisée à sa manière, et d'une bonne humeur affichée - quoique légèrement forcée, elle se présenta à la porte du château comme tant d'autres des "loupiots" de la directrice, que tout tourna au drame :

"Autorisations... sortez vos autorisations... Ceux qui n'ont pas d'autorisation sont interdits de sortie, c'est clair ? Weasley, l'autorisation ? Vous pouvez y aller..."

* Nom du caleçon le plus grotesque de Merlin, et par toutes les marques d'après-rasage moldues ! Connie a dû oublier de me rendre cette fichue feuille signée, ou la donner à manger à Bob... et troll ! Passons discrètement, ou condamnée à rester cloîtrée à la bibli' avec James Potter nous serons ! *

" Ohla, Owen, pas de tentative frauduleuse ! Votre autorisation, Miss ! Plus vite que ça ! C'est pas trois pull-over barriolés qui vont faire la loi dans mon hall, non mais dites-donc ! "

* Et voilà la complainte du concierge, acte un scène trois... sortez les banjos et les violoncelles ! De là à ce qu'il m'oblige à rester enfermée dans le... *

"... le château, pafaitement ! Et vous y resterez jusqu'à ce soir, c'est clair ? Ca vous apprendra à me regarder de la sorte ! Non mais, ces jeunes !"



Une séquence dramatique pour une Leslie à la joie de vivre vite refroidie. Et troll.

C'est ainsi que, le sourire de plus en plus bancal et de moins en moins persuasif, la jeune sorcière se retrouva seule dans le Hall, largement vidé par le départ de tout Poudlard pour une folle journée en perspective. Sans elle. Sans James. A deux dans l'école. Et troll.
La veille, elle avait été assez "distraite" pour laisser traîner une oreille du côté des poteaux incroyablement vaseux du jeune Potter ; et avait entendu, par le plus grrrrrrraaaaand des hasards, qu'il comptait rester à la bibliotohèque pour son devoir de Métamorphose (merciii Miss Hemleeeeeeeeyyyyy !!). Mais elle n'allait pas le rejoindre, non non. Elle allait... euh... nbgrg.

* Me laisser dépérir dans un coin de la Salle Commune pendant plus de dix siècles en attendant que mes petits camarades reviennent, les joues rosies plus par la Bièraubeurre que par le froid. Non merci. Bibi va aller se farcir ce fichu exposé de Potions, à la bilbiothèque aussi. Mais avant...*

Prise d'une inspiration soudaine, peut être plus dictée par un désespoir total vis-à-vis de l'échec de sa discussion avc James lors du Bal de Noël que par une réelle envie de ressembler à Victoire, Leslie se précipita vers son dortoir et en ressortit transformée. Au fond d'elle-même, le plus important n'était pas exactement de satisfaire Malefoy en lui rendant un torchon méritant un -96 sur vingt. Car enfin, Emer était bizarre, certes. Elle avait l'air d'une fillette ayant grandi trop vite - quoique niveau taille, le débat restât ouvert. Mais après tout... comme toute adolescente, et sans forcément penser directement à Victoire Weasley à l'évocation de ce seul terme, elle ne savait pas ce qu'elle voulait.

* Si ce n'est capter l'attention de Jamie Chéri pour pouvoir lui adresser la parole plus de trois secondes. Et s'il veut du pif-paf-pouf, il en aura. Merci à toi, Courtney, pour ces vêtements hideux ! *

Les' n'était pourtant pas au bout de ses peines. En effet, malgré son "Bonjour, mademoiselle !" faussement jovial à l'intention de la bibliothécaire, malgré un effort vestimentaire, maquillge et coiffage compris, malgré toute la bonne volonté du monde rassemblée en cet être chétif, malgré tout, tout, et re-tout... Elle était mal tombée. Pour preuve...

-Emer-Leslie est la meilleure amie que j’ai jamais eue et je tiens énormément à elle. Tout ce que Victoire a pu dire à son sujet n’est que mensonges. Elle ne mérite pas ce que Vic’, ce que Johanna (ce que toi, peut-être ??) lui avez fait subir tout comme elle ne mérite pas la façon dont je me suis comporté avec elle récemment… C’est une fille formidable, Abi, et elle est ma meilleure amie… Ni plus, ni moins…

Ces paroles entendues, de la bouche de James, et ce "Ni plus, ni moins", qui firent accélérer le pas de Leslie sans qu'elle sût vraiment pourquoi. Elle savait qui était en face de lui. Il ne fallait pas nécessairement avoir passé ses ASPIC pour le deviner, d'ailleurs.

Ce n'est qu'en voyant la scène suivante que la jeune fille, stoppée net dans son élan, laissa une stupidité toute particulière émaner de son expression, à la fois ébahie et révoltée. Bouche ouverte, sac tombé à terre en une fraction de seconde. Là où toute autre fille de son âge, normale, aurait tourné les talons pour pleurer toutes les larmes de son corps, Emer-Leslie resta immobile, stupéfaite, dégoûtée. Referma lentement la bouche, laissa son expression faciale passer de la surprise au dégoût puis du dégoût au rien. Au rien du tout, oui. Un vague rictus dessiné sur les lèvres, les yeux braqués sur un baiser quasiment sorti d'un cauchemar. Et ce, sans qu'elle pût vraiment comprendre pour quelle humble raison elle serait la seule à ne pas lancer de confettis dans cette histoire...


Dernière édition par Emer-Leslie Owen le Mer 24 Déc - 11:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Mer 24 Déc - 10:12

[HJ] La quantité et la qualité laisse à désirer ! =/ Je suis vraiment, vraiment désolée, je n'ai pas pu faire mieux =/ [/HJ]

Pendant des années, James s’était moqué ouvertement de Victoire et de Ted qui ressemblaient de près à un de ces couples tout droit sortis de cette boîte que les moldus regardaient toute la journée – du moins d’après Arthur Weasley qui s’était fait une joie de montrer à son petit fils l’évolution de cette technologie que les gens dépourvus de pouvoirs magiques appellaient « télévision » et qu’ils idôlatraient plus que tout. A cette divine époque, le jeune Potter mettait au point Merlin sait trop combien de farces avec Fred dans le seul but d’agacer profondément sa cousine. A cette divine époque, le Gryffondor courrait à perdre haleine dans les couloirs du château, Leslie sur ses talons – ou plutôt souvent devant lui mais fierté masculine oblige, ce détail avait complètement déserté sa mémoire ! Razz – pour une petite visite surprise chez leurs amis les elfes de maisons qui leur proposaient gaïement du cognac et des chaussettes pour fêter leurs épousailles précipitées. A cette divine époque, James se confondait en promesses sans savoir qu’il ne les tiendrait jamais, projetant par exemple de s’entraîner avec Emer pour qu’ils puissent tout deux gagner les rangs de l’équipe de Quidditch de Gryffondor…

Et voilà que tout ça paraissait tellement lointain alors qu’il se noyait dans le regard d’Abi sans plus songer à tout ce qui avait pu précéder ce moment. Ce baiser avait le goût d’une douce victoire après des mois plutôt cahotiques et il était fort probable qu’il change beaucoup de choses dans la petite vie tranquille du jeune Potter – en bien ou en mal ? Durant une fraction de secondes, il se sentit différent, quelqu’un d’autre que ce gamin complètement immature, moqueur et mauvais farceur ! Et poutant… Ce n’était pas grandir… C’était juste se précipiter tête baissée vers tous les ennuis qui découleraient de cet instant magique. Où allaient-ils ? Victoire n’accepterait jamais cette situation et mènerait la vie dure à James, encore plus qu’elle n’en avait l’habitude ce qui n’était pas peu dire !

Le bruit mat d’un sac brusquement laissé tomber sur le sol ramena brusquement le jeune Potter à la réalité. Les ennuis commençaient déjà, visiblement…

*Non d’un troll des montagnes totalement arriéré ! Par tous les caleçons les plus ideux de Merlin, ce n’est pas possible, je suis maudit ! Qu’ai-je fait pour mériter ça ???*

Des choses abominables, il en avait fait et pas qu’un peu ! Pour exemple, ne pas parler sérieusement avec Emer-Leslie et la laisser découvrir par elle-même, en cet instant, ce qui la mettrait problablement dans une colère noire ! Comment avait-il pu laisser cette situation s’installer ? A en juger par l’expression de la jeune Owen – un mélange de stupeur et de dégoût mal dissimulé – les minutes qui allaient suivre risquaient d’être absoluement i-dy-llique ! Pour l’heure, le plus urgent était de trouver quelque chose à dire pour rompre le silence glacial qui commençait à s’installer dans la bibliothèque. Et de toute évidence, James – et ce malgré le fait qu’il mourrait d’envie de prendre ses jambes à son coup pour une sortie à Pré-au-Lard qui s’avèrerait nettement plus enrichissante – s’était vu malgré lui adopter l’étiquette du médiateur. Quoique médiateur n’était pas le mot juste. Son implication dans cette histoire était bien plus importante ! Comparer cette scène à un procès dont il était l’accuser et dont Leslie serait le seul juge serait plus juste ! Le plaidoyer avait tout intérêt à être parfait !

*Sinon, c’est la corde !*

Tentant d’afficher un sourire détendu – l’attitude «cool » de tout Potter qui se respecte, œil malicieux et coupe du hérisson – James prit son courage à demain et s’exclama d’un ton enjoué :

-Hey ! Leslie ! Tu n’es pas à Pré-au-Lard ? Tu subies toi aussi l’humeur maussade de Hemley ?

*Tu vas en prendre plein la tronche, tu vas en prendre plein la tronche ! Pitié ! Merlin !*
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Jeu 25 Déc - 21:08

James n'avait pas fait de remarque sur sa tenue, il n'avait pas remarqué que ses cheveux étaient lisses et peignés, pour une fois fraîchement lavés, et ses yeux cernés de noirs auraient aussi bien pu être aussi bouffis et dépourvus de tout artifice que d'ordinaire. A l'évidence, une Emer-Leslie à la tunique horriblement grise et aux bottes montantes ne parvenait même plus à capter l'attention de celui qui prétendait être son meilleur ami, quelques mois auparavant. Fichtre. Une remarque sur un ton badin, un regard faussement malicieux et l'apparition d'une fossette dénuée de malice sur la joue du fils Potter avaient suffi à enlever toute envie de rire à Leslie, si tant est qu'elle en eût encore été capable en ces heures sombres - que dis-je, opaques !
Les commissures des lèvres de la jeune sorcière s'affaissaient progressivement, et elle le sentait, quoiqu'elle fît de son mieux pour n'en rien laisser paraître.

- Tu es unique au monde, mon Emer. Tu es la seule petite sorcière au monde à n'avoir les yeux humides qu'en riant. Tu verras, ma toute belle, quand tu seras grande, rien ni personne ne te résistera... tu es un rayon de soleil, et reine en ce bas monde, n'oublie jamais ça...

Les paroles de sa mère lui revinrent en mémoire, alors que ce souvenir datait de sa petite enfance. Elle avait peut être été reine... mais était tombée de son trône, lamentablement. Car enfin, il était évident que malgré son caractère solaire, James lui résistait, ses sourires s'effaçaient, et sa lumière devenait terne. Pour la toute première fois de sa courte vie, la fille de Connie Owen réalisa à quel point elle était vulnérable. Triste. Blessée par quantité de choses que son humour irlando-américain lui-même ne parviendrait pas vraiment à combler.

Aussi n'essaya-t-elle même pas de rire de la situation, se contentant de regarder James, ou plutôt de le voir sans vraiment le considérer. Un regard d'autoroute, comme l'aurait probablement dit Arthur Weasley Senior, mais cette anecdote ne parvint pas à la dérider pour autant. Mieux valait faire comme si tout allait bien, pensa-t-elle, à la fois catastrophée et étrangement atrophiée, incapable de sensation claire et distincte.

- Non, en fait, je venais pour... pour emprunter ce livre, fit-elle, d'une voix presque normale, en prenant un ouvrage au hasard sur une étagère adjacente sans même détourner son regard du couple Abigaël-Jamie Chéri.

Et ce qui devait arriver arriva : dans son synopsis personnel, Les' avait prévu de se saisir d'un livre, n'importe lequel, de l'emprunter d'un air détendu, et de se trisser fissa à dos de chameau véloce hors de la Salle de Torture Neuronale (la bibliothèque, bande d'incultes) sans demander son reste. Et comme de bien entendu, rien ne se passa comme elle l'avait escompté, à moins que la chute brutale de tout l'étal sur lequel le fameux livre avait été posé ne rentre dans la catégorie "normalité absolue", de par chez vous. Car en effet, à peine la jeune sorcière eût-elle posé la main sur l'ouvrage tant non-recherché, que l'étagère entière bascula en arrière avec un vacarme assourdissant. Au moins Leslie eût-elle le soulagement sans pareil de ne pas finir écrasée par des centaines de grimoires et une étagère de dix huit tonnes. Quoique ce fait lui parut être une maigre consolation face à l'expression absolument indescriptible qu'arborait la bibliothécaire sénile qui s'avançait vers elle, à l'instant.

- Ca doit être Peeves, mademoiselle, je jure sur la tête de Bob le Poisson Rouge que je suis l'innocence même dans cette histoire d'étagère ! fit-elle, en guise de plaidoyer, à l'adresse d'une fonctionnaire virant dangereusement du beige au bleu, puis au vert, et enfin au rouge avec une délicate nuance violacée.

Mais malgré son don d'éloquence saisissant, Les' ne parvint pas à stopper l'ire de sa supérieure hiérarchique (et surtout poussiéreuse et tremblotante), supérieure sénile qui, dans un acès tout à fait injustifié de perte de calme hyperbolique, lui administra cinq heures de retenue pour l'exemple. Heures pendant lesquelles...

"Vous réparerez vos blasphèmes d'insolence et nettoierez la bibliothèque de fond en comble, Owen ! Et ce, dès demain, dimanche !"
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Sam 27 Déc - 12:56

Abi était en plein rêve face à James, mais la réalité devait bien les rattrapés tôt au tard. Cette réalité se manifesta en un bruit sourd produit par un sac heurtant le sol. Suite à ce choc, James s’était retourné, et Abi avait suivi son regard pour découvrir la jeune Owen toute en beauté. Elle la dévisagea de la tête aux pieds. De son point vue, bien que personne ne s’en soucis, Abigaël trouvait Leslie très belle ainsi habillée, cela la changée radicalement, peut être trop radicalement se dit la Serdaigle. Confuse par le regard que lançais la Gryffondor vers eux, Abi détacha ses doigts enlacés dans ceux de James pour les posés sur la table en bois. Il fallait qu’elle fasse quelques choses sous peine de se faire couronner reine des cruches. Sourire ? Non, ce n’était pas un bon plan. Fuir ? Non plus. Les laisser ? Bah voilà, une riche idée. Reculant à pas léger, elle attrapa son sac en bandoulière pour le poser sur son épaule fine, puis tenta de balbutier des excuses, mais en vain de peur de briser l’échange de regard entre Leslie et James. D’ailleurs, ce dernier l’avait devancé. Que pouvait-elle faire ? Elle parvint tout de même à dire.

-Je... vais peut-être vous... laisser... Je serais...

Elle montra une table vers sa droite, mais ne finit pas sa phrase. Les deux adolescents n’allaient surement pas avoir besoin d’elle avant des décennies, et encore. Elle entreprit donc de prendre les gros manuscrits qu’elle avait laissés, il y a quelques minutes, sur la table. Elle tenta un regard furtif vers James, mais ce dernier ne daignait pas détacher Leslie du regard. Abi, jalouse ? Non... Elle voulait simplement témoigner à James de l’encouragement. Non que la discussion entre les deux Gryffondor s’avéraient difficile, mais presque. D’ailleurs, à peine la jeune Delacour avait posé les livres dans un bruit sourd sur la table, un bruit encore plus sourd parvint à ses oreilles. Elle se retourna brusquement la bouche ouverte, telle une carpe. Non, elle ne rêvait pas. Une étagère entière était couchée dans la bibliothèque sous les yeux de Leslie et James. Rapidement, Abi esquissa un mouvement vers le "couple" afin de les aider, mais la bibliothécaire stoppa son élan. Cette dernière furieuse comme Abigaël ne l’avait jamais vu, elle criait sur la pauvre Owen lui donnant cinq heures de retenues afin de ranger et nettoyer toute la bibliothèque. Abi aurait voulu agir, faire quelque chose pour aider sa camarade, mais quoi ? Même en utilisant ses yeux de cocker, elle n’aurait pas réussi à persuader la vieille bibliothécaire de changer d’avis, mais elle pouvait toujours la calmée et l’éloignée de ses camarades. Ce qu’elle fit attrapant l’avant-bras de la vielle dame, lui chuchotant de se calmer et lui disant qu’elle avait besoin de son aide. La vielle bibliothécaire connaissait bien Abi de part le faire que cette dernière passait son temps enfermé parfois des journées entières afin de finir un article ou un devoir, mais aussi de part le faite qu’Abi avait "sympathisé" avec elle. Lorsqu’elles furent éloignées de James et Leslie de quelques mètres, Abi lâcha le bras de sa supérieure. Cette dernière toujours rouge de couleur dit à Abi.

-Tu l’as vu ?! Elle a vandalisé ma bibliothèque !
-Oui, mais... Voyant le visage de la bibliothécaire s’assombrir à ce "mais", elle soupira. Vous devriez vous calmer. Leslie ne l’a pas fait exprès.
-Heureusement ! Ce serait un comble si elle l’avait fait exprès !
-Laissez-lui au moins une chance.
-Une chance de quoi ?
-Je ne sais pas... Laissez-lui le bénéfice du doute.
- Tu te portes garante d’elle ?
-Je... Abi se retourna vers Leslie. Oui.
-Que proposes-tu ?
-De l’aider, ou alors de ranger moi-même cet endroit.

La bibliothécaire lança un regard noir vers Leslie, puis vers l’étagère tombait à l’horizontal sur le sol. Abi suivit le regard de la vielle dame, puis dévisagea ses camarades essayant de savoir ce qu’ils disaient, mais en vain. Puis elle gratifia la libraire d’un large sourire puis s’assit afin de commencer son devoir de métamorphose. Mais comment pouvait-elle se concentrer sur son devoir après tout ce qui venait de se passer ?
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James Potter
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Sam 27 Déc - 13:45

James n’avait jamais été réputé pour son tact légendaire et encore moins pour cette sensibilité extrême qui permettait à certains de deviner les troubles des autres d’un simple regard. Non, à vrai dire, le jeune Potter avait toujours été totalement à l’opposé de cette idée-là. Aux yeux de ses camarades, il était un type « cool », populaire, plutôt bon joueur de Quidditch toujours partant pour faire enrager la vieille McGo’ et il était aussi le fils d’un héro ce qui, il fallait le dire, ne gâchait rien au tableau. Il avait toujours été gâté par sa famille, il avait toujours vu les autres se démener pour sa petite personne et n’avait jamais été réellement confronté à une situation difficile. Aussi, personne ne pouvait décemment lui demander de comprendre pourquoi sa meilleure amie – il n’était même pas en mesure de comprendre pourquoi ce terme risquait fort d’être à banir de son vocabulaire – semblait presque au bord des larmes en cet instant. La vie avait toujours tournée autour de James Sirius Potter et ce depuis son plus jeune âge, tout le monde s’était toujours réjouit de son bonheur et lui, avait toujours pensé que celui des autres dépendaient ainsi du sien. Quelle difficile prise de contact avec la réalité !

Si le jeune Potter avait une forte tendance à se focaliser sur sa petite personne, il n’était pour autant pas insensible à la tristesse qu’il parvenait à lire par instant sur les traits du visage de la jeune Owen. Des traits maquillés auxquels il ne prêtait toujours pas la moindre attention. Pour lui, Leslie resterait à jamais Leslie et tout ce qu’elle représentait à ses yeux était extrêmement difficile à définir, avec des mots du moins. Comme si tout était clair et flou en même temps. Comme si tout était intensément lié, sans que l’on ne puisse rien détacher du reste. Il ne voyait pas une fille, il voyait sa meilleure amie. Il ne voyait pas des yeux cernés de noirs mais l’étincelle rieuse qui brillait habituellement dans ce regard et l’avait aujourd’hui déserté.Il ne voyait pas une chevelure lisse et peignée mais entendait distinctement le souvenir lointain du vent s’y engouffrant lors de leurs courses folles jusqu’au terrain de Quidditch. Et quand bien même il l’aurait remarqué ! Lui, ne voulait pas qu’elle change ! Et souhaitait encore moins qu’un garçon débile et boutouneux pose les yeux sur elle – ce qu’elle avait laissé entendre l’année passée dans la salle commune des Gryffondor !

En somme, James se montrait profondément égoïste et en cet instant, ce mot ne cessait de résonner dans son esprit pour remonter douloureusement dans sa gorge et laisser un goût amer dans sa bouche. Il aurait mieux fait de se taire que de poser cette question débile à Leslie comme si elle était une inconnue à ses yeux. Voilà que la jeune fille y répondait, trouvant un parfait pretexte pour fuir une fois de plus un semblant de conversation. Poussant un profond soupir, le jeune Potter se dit que la bataille était perdue d’avance, une fois de plus. Mais un vacarme assourdissant le fit brusquement changer d’avis. Abasourdi, James regardait, impuissant, l’étagère basculer lentement en arrière avant de s’écraser au sol. Il y eu quelques minutes de flottement avant que le Gryffondor n’esquisse une étrange grimace, contenant difficilement le fou rire qui lui brûlait la gorge. Une envie de rire qui lui passa bien vite lorsque la bibliothécaire, furieuse, se dressa de toute sa hauteur devant la pauvre Leslie qui se vit gratifier de 5 heures de colles destinées à ranger des tonnes de livres et de poussières. Dans un élan de courage chevaleresque – hahaha – James s’exclama :

-Mais, mademoiselle ! Ce n’est pas si grave ! ça s’arrange en un tour de main ! Regardez !

Sortant sa baguette dans un geste théatral^^, le jeune Potter la pointa sur l’étagère en murmurant « Réparo ». Il comprit alors qu’il aurait dû suivre les cours de sortilèges avec plus d’attention lorsqu’il vit un unique grimoire remuer doucement avant de retomber mollement dans le tas. Fort heureusement, la bibliothécaire ne lui avait pas prêté la moindre attention puisqu’elle avait déjà tourné les talons, laissant donc à cette démontrastion d’insolence et de médiocrité Leslie pour seule témoin. Adressant une expression inqualifiable à la jeune Owen – à mi chemin entre le sourire et la grimace – James détourna la tête avant de réaliser qu’Abigaël s’était elle aussi éloignée sans qu’il ne s’en rende compte. Il se trouvait donc seul avec une Leslie furieuse et une étagère en morceau. Merlin le gâtait un peu plus chaque jour !

-Je suis toujours aussi mauvais en sortilèges ! s’exclama-t-il dans un rire nerveux destiné à détendre l’atmosphère.

Mais il n’avait rien trouvé de mieux que de parler comme si Leslie et lui ne s’étaient pas vus depuis des millénaires – ce qui n’était pas loin d’être vrai, en définitive, ou du moins était-ce l’impression qu’il avait. Dépité, James laissa échapper un profond soupir. « Cela étant, Jamie, nous avons ce dernier point en commun : tu es aussi égocentrique que moi, si ce n'est plus, et tu dois être horriblement fier d'être le fils de Harry Potter, adulé de tous, n'est-ce pas ? Tu aimes avoir tes petits quarts d'heure de gloire pendant que ta copine stupide, Leslie Machinchose, se traîne dans ton ombre ! » Et si Victoire avait raison, en définitive ?

-Je suis vraiment désolé, Leslie... Je voulais qu’on parle de tout cela le soir du bal d’Halloween mais une fois de plus, j’ai échoué lamentablement... J’aimerais te dire que ça ne changera rien entre nous mais moi-même, je n’en suis pas sûr... Et puis ... Je crois que j’ai parlé en ton nom pendant trop longtemps ... Si tu voulais me dire ce que tu ressens, pour une fois ... Je ne veux pas que tu crois que je m’en fiche parce que c’est faux ... Même si je sais que je suis largement aussi égocentrique que Victoire ...


*Et voilà que tu ne parles même plus anglais ! Par la barbe de Merlin !!!*

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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Dim 28 Déc - 21:45

Il y avait James, ses yeux rieurs et son regard fier à peine voilé par un soupçon d’inquiétude ou de culpabilité, il y avait Abigaël, toujours aussi belle, dressée de toute sa hauteur (pas tant que ça, donc, se força à penser la jeune Owen dans un élan de joie de vivre très hypocrite), et puis il y avait elle, Emer-Leslie, aux deux prénoms et pourtant deux fois moins intéressante que ses camarades. Il y avait aussi ses cheveux peignés, pour une fois, qui commençaient déjà à réimposer leur propre notion de la gravité, son allergie à ce fichu crayon noir qui la ferait ressembler à un panda en deux temps trois mouvements, et la tunique moche que lui avait offert Courtney, en tissus synthétique, qui la grattait, mais à un point… Victoire et sa cousine n’avaient aucun de ces problèmes, elles ! Et il suffisait que Les’ daigne prétendre grandir un peu, tant de manière interne qu’externe, pour que les éléments se déchaînent contre elle. Et quoi, elle ne défiait pas non plus les lois de la nature, en se changeant de la sorte ! Elle était toujours elle-même, elle était...

Non, lui murmura une petite voix dans sa tête, tu es différente, à présent. Ces quelques mois ne t’ont pas fait grandir, Leslie. Regarde-toi ! Tu n’es pas prête pour ces choses-là. Ton tour viendra, mais pour le moment, tu as un train de retard… James t’a devancée, il est plus proche de Victoire qu’il ne l’a jamais été. Ouvre les yeux, tu ne t’attendais quand même pas à ce que ce soit toi qu’il embrasse ?

A cette seule pensée la jeune sorcière afficha une claire grimace de dégoût. Elle avait déjà du mal à concevoir que les Français s’embrassent les deux joues pour se dire bonjour, alors de là à laisser son meilleur ami, aussi important fut-il à ses yeux, l’approcher d’aussi près, non merci.

Mais alors… Pourquoi ce baiser te dérange-t-il autant ? De quoi as-tu peur, Emer-Leslie Owen ?

La petite voix n’obtiendrait pas de réponse en cet instant, fort heureusement. Car, outre les réprimandes de la bibliothécaire, que Leslie n’entendait que de très loin, un essai assez pitoyable de James pour arranger la situation l’obligea à porter son attention sur le jeune Potter. Et un mince sourire s’esquissa sur ses traits assombris lorsqu’elle constata à quel point James avait dû être attentif en cours, ces derniers temps, tout comme elle...

- Mais pas pour les mêmes raisons… se surprit-elle à dire, alors qu’elle aurait largement préféré penser ce commentaire plutôt que de le formuler à voix haute.

Commentaire qu’elle tenta de dissimuler derrière une quinte de toux, en voyant comme dans un rêve Abi entraîner la vieille bibliothécaire loin de James et elle-même. Plus tard elle la remercierait, mais pas maintenant. Elle n'était même pas en état de se rappeler le sens du mot "merci", à vrai dire.
Elle se trouvait donc dans l’obligation d’écouter ses tirades Shakespeariennes à forte dose de romance à deux mornilles ? Trop bien. Et merci pour l’occase, Merlin.

- Je peux être honnête avec toi ? fit-elle, puis sans attendre la réponse de James, qui tarderait bien trop à venir : Je ne tiens pas du tout à commencer un épisode d’"Amour, Gloire et Mocheté" en ton honorable compagnie, James.

La simple évocation du nom de celui qu’elle ne pouvait s’empêcher de considérer comme plus qu’un meilleur ami lui arracha un froncement de sourcils. Elle se reprit aussitôt, croisa les bras – comme elle avait si souvent vu Victoire le faire … fichtre ! -, baissa les yeux et les releva, le temps de sentir une sorte de boule se former dans sa gorge avant qu’elle ne s’y attende.

- Je ne m’attendais pas trop à ça… enfin, si, un peu, je sais ce que je suis par rapport à Abigaël Delacour, je sais qu’elle n’est pas allergique à son crayon et que ses cheveux savent dans quel sens il faut pousser… Je crois que… elle s’arrêta un instant, face à James, en constatant qu’elle devait à présent lever les yeux pour lui parler. Merlin, qu’est ce que tu as grandi !

Un nouveau témoignage de la différence qui les séparerait encore pour longtemps, songea Leslie, de plus en plus mal à l’aise et quasiment au bord des larmes. Rien de tout ça ne la faisait plus rire, à présent. Et James avait raison, rien ne serait plus comme avant.
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Lun 29 Déc - 10:42

James regretta bien vite l’élan de courage quasi chevaleresque qui l’avait poussé à rester face à Leslie, planté là comme le dernier des crétins. Finalement, prendre ses jambes à son coup et se replier en catastrophe dans le dortoir des garçons de Gryffondor aurait été certes, moins brave mais aussi nettement moins périlleux ! Car si le jeune homme avait longtemps désiré avoir une conversation digne de ce nom avec Emer, conversation durant laquelle il aurait enfin le loisir de s’expliquer – de se justifier, peut-être ? – il réalisait à présent qu’il n’était pas du tout préparé à cela. Quoiqu’en y réfléchissant, ce n’était pas tellement à la discussion qu’il n’était pas préparé mais plutôt aux larmes qui semblaient sur le point de couler sur les joues de sa meilleure amie. Jamais le jeune Potter n’avait eu l’occasion de voir Leslie pleurer d’autre chose que de rire ! Aussi s’était-il toujouts dit que ce verbe ne faisait pas partie du vocabulaire de la Gryffondor qui n’en maîtrisait ni le sens, ni la pratique. Il avait été évident à ses yeux, et ce pendant plusieurs années, que la jeune Owen ne savait pas pleurer, qu’elle n’avait jamais laissé échapper la moindre larme et que cela n’arriverait jamais ! Et c’était bien pour ça qu’il l’avait tant apprécié depuis l’épisode « jus de citrouille » ! Elle n’était en rien comme les autres, elle n’avait rien à voir avec ces filles décorées comme des arbres de noël et maquillées comme des voitures volées, au venin des plus toxiques et au système lacrymal largement plus développé que celui de la moyenne des gens. Rien à voir avec Victoire... Rien à avoir avec... Abigaël... ?

*Arrête, mon vieux, tu t’embrouilles ! Ça n’a aucun rapport !*

Et pourtant... Peu à peu, James réalisait ce qu’il avait toujours su mais qu’il n’avait jamais voulu admettre : ce n’était pas Leslie qui changeait. Tout ce que la jeune fille avait fait ces dernières semaines, le brushing, le maquillage, les robes et les chaussures, c’était pour lui avant tout. Et ce probablement parce qu’elle avait l’impression de le perdre. Preuve que c’était lui qui s’éloignait et non l’inverse.
Poussant pour la énième fois de la journée un profond soupir, James reporta son attention sur une Leslie dont les traits étaient déformés par une énième grimace, de dégoût cette fois-ci. Le jeune Potter préféra ne pas en chercher – et encore moins en demander- la cause, jugeant que tout était suffisament compliqué ! Emer était visiblement plongée dans ces intenses réflexions qui accaparaient souvent son attention, l’obligeant à se parler à elle-même, chose que seul James avait jusque là réussi à accueillir avec un sourire amusé et non un regard inquiet ou méprisant. Malgré la situation catastrophique, il était heureux de retrouver Sa Leslie.

Lorsque l’esprit de la jeune Owen regagna enfin la bibliothèque, James prêta une attention toute particulière aux propos de son amie, s’attendant d’ores et déjà à passer un moment difficile. La Gryffondor resta sérieuse durant un temps record avant de s’interrompre brusquement au milieu d’une phrase pour faire remarquer à quel point le jeune Potter avait grandi. Ce dernier accueillit ce revirement de situation par un sourire amusé. Néanmoins, il redevint grave.

-Je t’avouerais que je ne comprends pas tout... Je sais très bien qui tu es par rapport à Abigaël Delacour ! Tu es la fille qui m’a arosé de jus de citrouille dans le Poudlard Express la première année ! Tu es la meilleure amie que j’ai jamais eue, tu es la fille la plus dingue de Grande-Bretagne et la plus drôle dans le même temps ! Tu es la personne au monde avec qui j’ai le plus ri, aux côtés de qui je me suis le plus senti « James Potter Jr » et non pas mon père ou mon grand-père ! s’exclama-t-il avant de rajouter, dans un sourire. Et tu es aussi la seule personne avec qui j’ai été marié à deux reprises par le truchement de l’inadvertance, ce qui n’est tout de même pas rien !

Retrouvant son sérieux, James observait silencieusement la jeune fille métamorphosée qui lui faisait face et qui n’avait plus grand chose à voir avec la Leslie souriante aux vêtements barriolés qu’il avait connue. Réalisant à quel point ses propres actions des derniers mois avait eu un effet désastreux sur son amie, le jeune Potter s’avança vers et l’entoura de ses bras avant de rajouter :

-Je ne veux pas que tu pleures à cause de moi, Leslie... Je n’ai pas envie d’être la première personne à avoir réussi à te rendre triste au point que tu verses tes premières larmes ! Peut-être que oui, peut-être que ça ne sera plus comme avant... Mais j’ai envie qu’on puisse reconstruire quelque chose... Ce sera différent... Mais pourquoi est-ce que ça le serait seulement en mal ?

Alors que sa voix se perdait dans le silence de la bibliothèque, James réalisa que des deux, il ne savait pas qui avait le plus besoin d'être rassuré. Car il aurait aimé qu'elle lui dise que malgré tout, ça finirait pas aller mieux, qu'ils retrouveraient leur complicité d'antan...


Dernière édition par James Potter le Lun 29 Déc - 14:30, édité 1 fois
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Lun 29 Déc - 14:22

Ce n’étaient plus des yeux vaguement rougis par une allergie débile au maquillage, qui fixaient James d’un air triste et morne. A présent, et pour la première fois devant le jeune Potter (Leslie se rappelait-elle seulement avoir pleuré depuis sa petite enfance ? Pas si sûr.), de vraies larmes perlaient sur les cils de la jeune sorcière, larmes qu’elle n’essaya pas de retenir, ou pas vraiment. A quoi cela aurait-il servi, d’ailleurs ? Le temps n’était plus aux « je vais bien, tout va bien, je suis gaie, tout me plaît » ! Emer-Leslie Owen avait changé, même sans le savoir elle-même, et avait évolué en perdant une part de son énergie dévastatrice d’antan. Ce n’était pas un mal, selon Connie, qui avait de moins en moins de mal à canaliser sa fille depuis quelques mois. Et c’était une catastrophe pour James, apparemment, d’après ce que la jeune fille pouvait voir dans ses yeux bruns.

Face à face avec son meilleur ami dans la bibliothèque, dans une situation unique comparée à toutes celles de ces derniers mois, Les’ hésitait entre prendre ses jambes à son cou pour se précipiter telle la dératée moyenne dans son dortoir et rester là, à changer ses bras de position toutes les quatre secondes, en priant Merlin pour qu’une énorme étagère tombe cette fois dans le bon sens et l’écrase pour de bon. Son testament n’était pas fait, mais après tout quelle importance ? Victoire se ferait un plaisir de lui chourrer ses quelques produits de beauté (euh… un crayon et… c’est tout !) et sa seule paire de talons hauts, Abigaël lui prendrait son peigne et son unique jupe, James se moucherait dans ses tee-shirt (rhume oblige), et Bob le Poisson Rouge finirait par dévorer les quelques Chocogrenouilles qui lui restaient de son dernier voyage en Poudlard Express. Ne resteraient alors que deux ou trois Patacitrouilles pour Terry le Chien, et une ou deux photos ma foi fort laides d’elle et Connie.

Non, en vérité, si un tel « drame » advenait dans la bibliothèque, en admettant qu’Emer soit vraiment écrasée comme un pancake avant l’arrivée de l’infirmière scolaire, il n’y aurait pas grand monde à son enterrement, se dit-elle, et cette pensée lui arracha un sourire mi amusé, mi sarcastique.

Sourire qui se changea en une réelle expression d’amusement, aussi furtive fut-elle, lorsque James évoqua leurs premiers souvenirs communs. Cette première rencontre dans le Poudlard Express resterait à jamais gravée dans sa mémoire… tout comme cette maudite période qu’elle traversait, que son père s’obstinait à appeler « crise d’adolescence » alors que Connie, non sans raison, percevait comme un besoin assez violent de réconfort. Car enfin, si Leslie perdait James, que lui resterait-il ? Ce n’était pas dans les jupes de Victoire qu’elle irait se réfugier, d’autant plus que vu la taille des susdites, elle n’aurait pas même la place d’y cacher un orteil ou de s’y moucher en cas de nécessité. Tais-toi, cerveau.

- Je… Tu… Et Abi… C’était vrai, alors ? Je veux dire… tu sais, mon cervelet a une vie perso, en fait, mais si tu trouves les mots clés dans la phrase ça devrait le faire ! C’est juste que… quand tu l’as… quand vous… quand… j’ai pas rêvé ?

Une autre démonstration des grosses lacunes en normalité dont Emer-Leslie Owen faisait preuve à chaque instant, même dans ses périodes les moins folichonnes. Et merci pour le coup de paluche, Merlin, vraiment. Trop aimable !

Ce n’est qu’en entendant son meilleur poteau évoquer leurs innombrables épousailles par le truchement de l’inadvertance que Les’ laissa définitivement libre cours à toutes les émotions qu’elle avait traversées, ou plutôt qui l’avaient traversée, ces derniers mois. Et sans vraiment se rendre compte de ce qui lui arrivait, elle laissa James la prendre dans ses bras et entoura le jeune Potter des siens.

Pour la première fois depuis trop longtemps, Leslie pleurait, la tête enfouie dans les vêtements de son meilleur ami. En fin de compte, peut être l’avait-il fallu, pour repartir et constuire autre chose ; James avait peut être raison… tout devait-il vraiment se terminer ainsi ?

Ce n’est que plusieurs minutes plus tard que la jeune sorcière releva la tête, qu’elle avait à présent assez semblable à celle d’un panda. Déjà qu’elle se trouvait moyennement attirante en temps normal… avec ses yeux rougis et son visage de tomate, elle finirait probablement finaliste chez Miss Monde. Non pas.

Sans rien ajouter, la jeune Owen se baissa et ramassa son sac en bandoulière (il pesait bien une tonne ! Abigaël s’était-elle faufilée dedans en toute discrétion, pour mieux l’étrangler dans son lit le moment venu ?), qu’elle posa sur son épaule, sans regarder James. Ce geste accompli elle eut un moment d’hésitation. Que convenait-il de faire, après s’être ridiculisée de la sorte ? Recommencer ce petit jeu d’attrape-moi-si-tu-peux pendant encore des mois ou… rester et… et quoi, d’ailleurs ?



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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Mar 30 Déc - 11:10

Assise face à son parchemin à moitié rempli d’annotation et de mini commencement de rédaction, Abigaël ne pouvait se retenir d’attraper quelques brides de la conversation entre Leslie et James. "Je sais ce que je suis par rapport à Abigaël Delacour", "Je sais très bien qui tu es par rapport à Abigaël Delacour !". A chaque fois qu’Abi entendait son prénom, elle esquissait un mouvement vers ses camarades. Ne parvenant pas à entendre autre chose, la Serdaigle reporta son attention sur son devoir. Elle-même savait très bien ce qu’elle était par rapport à Leslie : une fille égocentrique, superficielle, en plastique,... L’image de Victoire, quoi ! Elle s’attendait même à entendre ses mots parvenir à elle, mais ce ne fut pas le cas. Pendant longtemps, les étudiants de Poudlard avaient cru que la belle française était comme sa cousine. D’ailleurs, elle-même le pensait, mais elle se trompait. Beaucoup de points communs ne pouvaient être nié, mais il y avait peut être autant de points de différence. Malgré cela, les deux Serdaigle s’entendaient à merveille et Abi ne pouvait retenir une certaine fascination envers Victoire. Elles avaient passé leur année formatrice ensemble et bien que Gabrielle et Abigaël étaient parties en France, cette dernière n’avait pu oublier leur après midi maquillage et brushing. C’est pourquoi Abi était toujours restée dans l’ombre de Victoire. Plongée dans ses pensées, Abi continuait son devoir, elle avait presque finie, mais... Tournant les pages des trois manuscrits en face d’elle, elle tenta de chercher un dernier renseignement. Merlin, c’était dans le 4ème volume. Après un rapide coup d’œil vers ses camarades, qui étaient dans les bras de l’un et de l’autre, et après avoir attraper son sac, Abi se leva à la recherche du vieux manuscrit. Elle n’était plus qu’à quelques mètres des Gryffondor et elle put apercevoir Leslie qui rattrapait son sac en bandoulière, pour partir ? Les yeux de la Gryffondor étaient rouges et tout autour le noir de son mascara avait coulé. Le vieux manuscrit sous le bras, Abi se tordit dans tous les sens afin d’attraper quelque chose dans son sac sans faire tomber le vieux livre poussiéreux. Un sourire aux lèvres, elle y parvient sans trop de casse. Un mouchoir humide dans la main, le sac sur l’épaule et le vieux manuscrit sous le bras, Abi s’avança à pas lent vers ses camarades. Lorsqu’elle fut à la hauteur des Gryffondor, elle évita le regard de James sous peine de rester noyer dans le marron de ses yeux.

-Euh... Leslie, attends... Je...

Déglutinant, Abi prit une grande inspiration. Il fallait pourtant qu’elle parvient à sortir plus de dix mots à la suite ayant un point commun et voulant dire quelque chose rassemblés.

-Tiens, Leslie... Elle lui tendit le mouchoir humide étant une lingette qu’elle utilisait pour se démaquiller et elle lui souri avant de lui chuchoter tout bas. Le naturel te va beaucoup mieux, sans vouloir te vexer.

Merci, Abi pour cet élan de gentillesse et d’humanité, mais maintenant tu vas peut être les laisser revaquer à leur occupation et retourner dans ton coin en maudissant Mlle Hemley d’avoir donné un devoir.
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James Potter
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Mar 30 Déc - 13:12

Lorsque Leslie s’abandonna à ses larmes tout contre son épaule, James eut un pincement au cœur. Sa meilleure amie avait-elle seulement déjà pleuré ne serait-ce qu’une fois dans sa petite vie dont son propre sourire était la lumière ? Avait-elle déjà éprouvé la moindre peine ou du moins l’avait-elle déjà exprimé de cette même façon, sans parvenir à contenir sa peine ? Ne pouvant rester sérieux plus de trois minutes consécutives, comme à son habitude, le jeune Potter se dit que le moyen le plus sûr d’avoir la réponse à cette question était sans nul doute d’interroger Terry le chien. Quoiqu’il ne serait pas vraiment en mesure de répondre ou alors par quelques aboiemments joyeux. Non vraiment, les devoirs de métamorphose – oui, oui, même ceux qui n’avaient pas encore été entammés !!! – avait un effet particulièrement néfaste sur les trois uniques neurones dont disposait le jeune Gryffondor – plus que deux en fait étant donné le souaffle qu’il s’était prit en pleine tête alors qu’il jouait au Quidditch la semaine passée avec ce crétin de Peakes (qui, d’après les dires de Harry, était aussi peu doué que son père !^^).

Mais cette pensée fut bien vite chassée de l’esprit désordonné de James pour laisser de nouveau la place à un sentiment de culpabilité alors que Leslie dévoilait son visage baigné de larmes et ses yeux rougis. A cet instant, le jeune Potter se sentit particulièrement stupide et totalement impuissant face à celle à qui, d’ordinaire, il avait toujours quelque chose à dire. Elles semblaient bien loin les courses folles jusque dans les cuisines ! Ils semblaient bien loin les festins d’éclairs en chocolat ! Elles semblaient bien loin leur pseudo épousailles ! Ils semblaient bien loin les rires tout comme les blagues et les railleries destinées à Victoire. Cette complicité d’atan reviendrait-elle ? James en était de moins en moins sûr. Et pourtant – et malgré tout ce que Leslie devait sûrement penser de lui en cet instant – il aurait donné n’importe quoi pour qu’ils trouvent encore à rire ensemble…

Mais cette journée ne semblait pas être destinée aux retrouvailles fêtées dans la joie et la bonne humeur. Les choppes de bièraubeurre ne s’entrechoqueraient pas et, pour une fois, James devrait gagner un peu en maturité, s’ouvrir aux autres et patienter, les trois choses qu’il n’avait jamais su faire jusque là. Leslie s’emparait de son sac et s’apprêtait à partir, il lui fallait trouver quelque chose pour la retenir. Fort heureusement, Abigaël vola à son secours en interpellant la jeune Owen pour lui proposer une de ces horreurs dont les filles ne pouvaient pas se séparer, des fois qu’elles aient le temps de faire une petite escapade aux toilettes pour une mission « relooking express » entre deux cours. Là, pour le coup, le jeune Potter se sentait de trop ! Quoiqu’il préférait largement ça plutôt que de voir les deux jeunes filles se déclarer une guerre ouverte !
Ne sachant trop que dire, James tenta tant bien que mal de briser le silence :

-Bon.. Eh bien... Peut-être que... On devrait finir... enfin... le devoir... Miss Hemley...

*Merci, James, pour cette intervention on ne peut plus utile !*

Et puis... Finir un devoir ? Et puis quoi encore ? Depuis quand James Sirius Potter avait-il décidé de... Travailler ? Ce mot dont il ignorait tout jusqu'à la définition, quelques heures plutôt ! Il fallait vraiment qu'il soit gêné par la situation présente au point de pas savoir quoi dire de plus. L'espace d'un instant, il allait proposer une sortie improvisée à Pré-au-Lard, en passant par le passage secret indiqué par la carte du Maraudeur - dérobée discrètement dans le bureau de son père - mais il craignait de ne pas être en mesure de tenir toute une après-midi - du moins pour l'instant - entre Leslie et Abigaël ! Peut-être valait-il mieux ne pas chercher les ennuies ! Les deux meilleurs poteaux d'antan semblaient être sur la voie de la réconciliation, inutile de jouer avec le feu !
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MessageSujet: Re: "Le sourire, c'est l'amorce du baiser."   "Le sourire, c'est l'amorce du baiser." Icon_minitime1Mer 31 Déc - 10:33

Bon, ça, c'est fait, se dit Emer-Leslie avec un pincement au coeur - encore un ! -en réalisant que James ne la retiendrait pas dans son mouvement de retraite. Quoique en un sens, c'était un fait logique : il avait Abigaël sous la main, rayonnante dans ses vêtements comme faits sur mesure et arborant non seulement des cheveux sublimes, mais en plus les fossettes que Leslie jalousait du fait qu'elle-même avait beau sourire, un tel phénomène semblait la dédaigner ouvertement. Bref, la belle Abi avait tout pour elle, d'autant plus que contrairement à sa cousine, sa beauté n'était en rien compensée par une méchanceté innée et à toute épreuve. Et honnêtement, comment pouvait-elle en vouloir à James de souhaiter passer des bons moments avec la fille de Gabrielle plutôt que de la regarder, elle, s'apitoyer sur son sort ? Non, vraiment, il était tout naturel qu'elle s'en aille après s'être montrée en spectacle devant lui.
Raison pour laquelle, sans plus hésiter, et sans accorder un regard au jeune Potter, Les' se dirigea d'un pas relativement ferme vers la sortie de la biliothèque, son sac lourd d'au moins mille livres sur l'épaule.

C'est non sans surprise qu'elle put constater que ledit poids pachidermique de l'objet n'était en rien dû à une intrusion surprise d'Abigaël en son intérieur et en vue de trucider Emer-Leslie pendant son sommeil, quelques heures plus tard : car en effet, si la jeune Delacour venait d'apparaître devant elle, en lui tendant ce qui ressemblait à s'y méprendre à un vieux mouchoir usagé, elle ne pouvait décemment pas se trouver en même temps à l'intérieur du sac. Quod erat demonstratur ! ^^

- Euh... merci... fit donc la jeune sorcière en prenant le mouchoir humide dans sa main droite.

Que convenait-il de faire ? S'agissait-t-il d'une tradition, selon laquelle toutes les filles en mal d'amour devaient se moucher dans la même pièce de tissus, et ce depuis des générations ? Abi avait-elle pitié d'elle au point de la considérer indigne d'un mouchoir propre ?
Quelque peu lasse de ces interrogations à haut tenant philosophique, Leslie s'apprêtait à s'en aller quand même, mouchoir à la main ou pas, quand la lumière se fit dans son cerveau embrumé dans le même temps que la réplique suivante d'Abigaël, qui lui parvint de loin. C'était donc en rapport avec le naturel... donc le maquillage... Eurêka ! Elle était ainsi censée opérer une métamorphose délicate : passer de l'aspect de panda à celui de Leslie Burke s'avérait complexe, peut être plus que d'appliquer les formules enseignées par Miss Hemley. C'est vous dire !

* Pourvu que ce soit la solution ! Dans le cas contraire, James et Abi vont vraiment me prendre pour la dernière des demeurées, à appliquer une généreuse couche de morve sur chacun de mes yeux ! *

Elle leva donc la... lingette, en direction de ses globes occulaires, arrêtant néanmoins son mouvement en cours de route pour vérifier qu'aucun de ses camarades ne s'apprêtait à la faire interner d'urgence à Ste Mangouste. En constatant que son geste ne semblait pas relever de la plus totale absurdité, la jeune Owen s'appliqua à enlever les résidus de mascara et de crayons qui devaient lui dessiner deux belles rivières sur les joues, à présent. Une fois qu'elle estima les dégâts un peu limités, elle adressa un sourire à Abi. Sourire probablement terrifiant en raison d'une rougitude maximale de son côté facial doublé d'un tremblotement ma foi peu séducteur dans la voix lorsqu'elle articula ces mots, en réponse au commentaire qu'avait fait Abigaël sur sa "beauté naturelle" (hahahaaaaa) quelques siècles plus tôt :

- Tu dois être de meilleur conseil que ma belle-mère, je suppose ! Donc... merci, j'y cogiterai à l'avenir.

Et c'est sur ces belles (héhé) paroles que la jeune sorcière, sans entendre la proposition plus ou moins intelligible de James, sortit de la bibliothèque sans un regard derrière elle.
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