Changement ! [PV Victoire et James ^^]

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Selon la jeune Delacour, le changement était la base d’une bonne humeur assurée. Lorsqu’elle était installée en France avec sa mère, Abi avait du changer de style plus du quarante mille fois, et elle avait du changé de coupe de cheveu surement moins souvent que du style, mais au moins une bonne dizaine de fois. Gabrielle s’y était habituée, et elle avait toujours un sourire en coin lorsque sa fille avait changé, mais elle ne lui faisait plus remarquer de peur de rouvrir un sujet fermé depuis longtemps entre elles deux.
A son arrivé à Poudlard, Abi était blonde et avait presque le même style vestimentaire de sa cousine Victoire, elle lissait aussi tous les soirs ses longs cheveux blonds avant d’aller rejoindre Morphée. Elle avait gardé ce rituel et ces vêtements jusqu’au bal de la Saint Valentin où elle avait rencontré James, et où elle avait enfin cerné ses sentiments envers lui. Une semaine après cette fameuse soirée, la jeune fille s’était dit qu’un changement s’imposait : c’est pourquoi la jeune fille se teint les cheveux et changea complètement de tenu pour le jour où les élèves étaient autorisés à s’habiller autrement qu’avec leur uniforme trop strict à son goût, c’est-à-dire que le week-end.

Un doux rayon de soleil vint frapper sur le visage de la jeune Delacour. Elle frotta ses yeux essayant de se réveiller, puis d’un geste machinale elle repoussa sa longue mèche de cheveu qui barrait son visage. Contrairement à l’habitude cette longue mèche n’était pas blonde, mais plus foncée. Il fallait qu’elle s’y habitue, il lui fallait toujours un temps avant de s’habituer à voir un autre reflet d’elle dans le miroir. Elle poussa ses couettes jusqu’à ses pieds puis resta ainsi regardant autour d’elle. Toutes les filles de Serdaigle seraient fermement l’étreinte de Morphée, ainsi que Victoire installée dans le lit jusqu’à à coté de la jeune fille de Gabrielle. D’ailleurs sa cousine n’avait toujours pas eu l’honneur de voir la nouvelle Abi, et elle sourie en imaginant la réaction de Vic’ lorsqu’elle la verrait en brune. Après quelques minutes assise sur son séant, regardant autour d’elle comme si s’était la première fois qu’elle s’y trouvait, la jeune Serdaigle posa un pied sur les pierres froides du dortoir, et se dirigea vers la salle de bain en attrapant au passage ses habits qu’elle avait soigneusement préparé la veille.

Après s’être battue comme à son habitude avec ses cheveux, Abigaël sortit enfin habiller, peigner, chausser, maquiller... Elle jeta un coup d’œil dans le miroir. Et bien disons qu’il y avait une grande différence entre avant et maintenant... Ensuite sans faire de bruit, et après avoir attrapé sa cape posée au pied de son lit, elle sortit du dortoir et de la salle commune, se retrouvant dans les longs couloirs de Poudlard vide contrairement à leur habitude. Elle marcha quelque instant, sa cape dans ses mains, sans but précis ou simplement de se retrouver seule. Guidée par ses pas, elle se retrouva en face de la grande porte, et après avoir posé sa cape sur ses épaules, la jeune fille sortit dans le parc. Une légère brise de vent vint soulever ses longs cheveux dansant dans les airs. Elle s’avança jusqu’au lac, et c’est ici qu’elle s’assit fixant son attention sur l’horizon ne pensant à rien sauf peut être à un jeune garçon brun qu’elle n’avait pas revu depuis maintenant une semaine...

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

« Le ridicule ne tue point ! » Depuis quelques jours, James ne cessait de se répéter que le crétin à qui l’on avait en premier attribué cette phrase ne s’était jamais senti réellement ridicule ! Car si tel avait été le cas, il n’aurait pas prétendu de pareilles sottises ! En effet, depuis peu, le jeune Potter s’était trouvé victime de changement plus que radicaux dans ses rapports avec les autres élèves : s’il y avait encore quelques semaines de cela, nombreux étaient ceux qui l’admiraient, bien trop respectueux de son célèbre nom pour oser le montrer du doigt de quelque manière que ce fût, ce respect intangible avait bientôt laissé place à d’incessantes railleries. Pour quelle raison ? Dans cette question résidait tout le problème ! Le Gryffondor ignorait tout de la cause de cette mascarade, croyant tout d’abord que tout ça n’était qu’un simple mal entendu, pour finalement réaliser qu’il ne se réveillerait pas de cet affreux cauchemar. Cette situation semblait s’être installée au lendemain de la Saint Valentin, ce qui laissait James supposer qu’il s’était passé quelque chose durant cette soirée. Hors, ses souvenirs étaient plus que vagues et imprécis. Il était descendu à contrecœur dans la Grande Salle, se disant que cette soirée sans Emer-Leslie s’annonçait des plus mornes. Là, il avait été accosté par Abigaël Delacour qu’il ne connaissait pas jusqu’alors. Et puis, il y avait eut Ted, Victoire, un vers de Merlin sait trop quoi et les souvenirs s’arrêtaient là. Tout ce que le jeune homme savait, c’était que le lendemain, il s’était réveillé avec une migraine incroyable, en se demandant comment il avait atterri dans son lit à baldaquin !

Les cours avaient reprit, plus désagréables encore qu’à l’accoutumée. Agacé par le fait d’être moqué sans cesse, James avait demandé à de nombreuses reprises ce qui provoquait l’hilarité de la moitié de la population estudiantine. Bizarrement, il n’avait obtenu aucune réponse ! Emer-Leslie était revenue, après avoir passé ses vacances chez son père. N’étant pas présente le soir de la St-Valentin, elle était aussi dubitative que son meilleur poteau face à cette situation étrange, ne comprenant pas mieux que lui la cause de ces incessantes moqueries. Plus d’une fois, le jeune Potter avait manqué de jeter quelques maléfices à ceux de ses camarades qui se montraient les plus désagréables. Mais bien vite, il avait abandonné la lutte, réalisant que s’il devait jeter un sort à quiconque riait sous cape, les effectifs de Poudlard risquaient d’être réduits de moitié d’ici la fin de la semaine.

Bien décidé à garder son calme, James quitta le dortoir des Gryffondors très tôt ce samedi matin. En effet, le meilleur moyen d’éviter la prise de bec était sans nul doute d’éviter la foule en se levant aux aurores et en évitant les lieux les plus fréquentés par les étudiants. Ainsi, le jeune Potter franchit le portrait de la grosse dame et parcourut d’un pas pressant les couloirs déserts. S’il voulait avoir une chance de prendre son petit déjeuner dans le calme, il lui fallait se dépêcher au mieux. Malheureusement pour lui, il comprit très vite que cette pensée était loin d’être réaliste : à peine arrivé devant les portes de la Grande Salle, le Gryffondor croisait déjà un groupe de filles de sixième année qui gloussaient avec moins de discrétion que tout un élevage de poules. Poussant un profond soupir, James n’abandonna pour autant pas la partie, décidant d’aller se chercher quelques toasts qu’il enroula dans une serviette avec l’intention d’aller les déguster dans le parc, à l’abri des regards moqueurs. Alors qu’il franchissait les grandes portes du Hall, il entendit la voix détestable de Peeves, l’esprit frappeur, qui ne cessait de le poursuivre depuis quelques jours.

-Mais c’est mon petit pote Potter
Qui a plein de malheurs !
Delacour ne veut plus de lui !
Oh mon pauvre petit Potty !

Serrant les poings, refoulant sa rage, James sortit précipitamment dans le parc qu’il traversa d’un pas vif, désireux de s’éloigner le plus vite possible du château. Il n’interrompit sa marche que lorsqu’il fut arrivé près du lac qui était suffisamment loin des moqueries de Peeves. Là, il savait qu’il serait enfin seul ! Seul, vraiment ? Non. Une jeune fille était assise au bord de l’eau, fixant l’horizon, immobile, à l’image d’une statue !

*Et quelle belle statue !* songeait James en l’observant.

En s’avançant vers elle, il reconnut Abigaël Delacour, la cousine de Victoire. Quoiqu'il mit quelques secondes pour l'identifier ! La demoiselle n'était plus blonde, comme la première fois qu'ils s'étaient vus, mais brune ! Mais ne disait-on pas : souvent, femme varie ?^^ De toute façon, ce petit changement n'abimait en rien sa beauté, bien au contraire ! Hésitant, le jeune Potter finit par venir s’asseoir à côté d’elle et à bredouiller un vague :

-Salut !

Puis, trop gêné pour continuer d’observer bêtement la jeune fille, il déposa la serviette dans laquelle il avait enveloppé les toasts entre Abi et lui, invitant silencieusement cette dernière à se servir si elle le souhaitait. Bizarrement, lui, n’avait plus très faim. Etait-ce à cause de la gêne qu’il ressentait en présence de la Serdaigle ? Pas seulement… Peut-être était-ce aussi parce qu’il resongeait à la petite chanson de Peeves… ça n’était pas la première fois que l’esprit frappeur l’entonnait ! Maintenant que James se trouvait en présence de l’intéressée, parviendrait-il à lui poser la question qui lui brûlait les lèvres ?

-Euh… Tu vas bien ?

Non, telle n’était pas la question qu’il aurait aimé poser… Mais celle-ci était sortie toute seule, sans qu’il ne s’y attende. Et après tout, peut-être que c’était mieux comme ça… Car d’un côté, le jeune Potter souhaitait savoir ce qui s’était passé le soir de la St-Valentin mais de l’autre, il redoutait la réponse ou pire, s’en doutait déjà…

Lorsque Victoire se réveilla dans son immense lit à baldaquins, ce matin là, son premier réflexe fut de tourner la tête vers sa gauche, à la recherche du visage probablement endormi d'Abigaël. Lentement, en chassant d'un geste quelque peu agacé ses longs cheveux roux et encore emmêlés - elle leur livrerait une bataille sans merci dans la salle de bain -, elle se retourna et leva les yeux vers le lit de sa cousine - qui aurait dû être encore occupé par une cascade de cheveux blonds et lisses, et qui pourtant apparaissait comme désespérément vide. Abi était sortie, sans même l'attendre.
C'est la mine boudeuse que Vic' s'assit sur son lit en repoussant brutalement ses couvertures, se mit à plat ventre et chercha à tâtons dans la lourde malle posée au pied de son lit, pour en tirer des vêtements apparemment choisis au hasard - mais la jeune Weasley avait ses ressources, et il était impossible de penser qu'elle puisse trouver quoique ce soit de dépareillé à porter en ce jour pourtant banal.
En se dirigeant d'un pas lent vers la salle de bain, vexée à l'idée qu'Abigaël ait pu prévoir de passer le week end avec d'autres pimbêches de Gryffondor ou Merlin savait où, ou peut être même plus seule que seule, la fille de Fleur se sentit néanmoins revigorée par la vision de ses innombrables shampooings, soins, savons et produits de beauté étalés sur les trois quarts au moins de la pièce exiguë, adjacente au dortoir. Au moins allait-elle pouvoir passer des heures à se ponponner, sans se soucier des autres étudiantes - chose qui s'avérait être toute naturelle pour une semi-Vélane. Victoire ne comptait en son monde qu'elle, Ted, Abigaël, ses milliers d'admirateurs, et parfois Fleur - dans ses bons jours.

Bref. Si la jeune sorcière avait été aussi déçue de ne pas trouver sa blonde cousine empêtrée dans ses draps, en cette matinée venteuse de début de printemps, ce n'était pas pour rien ! Victoire ne rêvait pas souvent de quoique ce soit de vraiment intéressant pour la population normale - elle se voyait la plupart du temps elle-même dans des tenues d'apparat, et bien qu'elle jugeât ces songes particulièrement plaisants, elle ne perdrait pas son temps à décrire à Abi sa dernière virée nocturne au XVIIème siècle. Non, en vérité, cette nuit là, le rêve de Vicky s'était avéré beaucoup plus important, et selon elle digne d'être l'objet d'un congrès national. Ainsi aurait-elle voulu commencer par en faire part à sa cousine, puisque Ted n'était pas là, avant d'alerter le Ministre en personne.

Une fois lavée, manucurée ^^, maquillée, habillée, - bref : fin prête - pour une journée on ne pouvait plus banale aux yeux de Mr Tout-le-monde, et particulière, comme toutes, aux yeux de Victoire, la jeune fille chaussa ses hauts-talons et partit à la recherche de sa cousine disparue. Elle ne pouvait décemment avoir eu l'idée saugrenue de faire ses devoirs en une si belle journée ; connaissant Abi, Vic' pouvait également affirmer avec quasi-certitude qu'elle avait fini de petit-déjeuner depuis un certain temps déjà... Elle était probablement dans le Parc, occupée à rêvasser, dessiner, ou bien observer les moindres faits et gestes de James Potter !

Certes, Abigaël n'avait en rien confié à la fille de Fleur ses sentiments pour le jeune Potter, depuis le Bal de la Saint Valentin ou même avant ; mais Victoire n'était pas dupe, bien que parfois aveuglée par sa petite personne, et se doutait bien que si Abi s'était portée volontaire pour cette histoire de filtre, et avait ensuite insisté pour qu'elles passent par les couloirs dans lesquels James avait cours, pendant toute une semaine, ça n'était pas pour des cornes de Scroutt. Et Vic' comptait bien aller dans le sens de sa cousine, rien que pour le plaisir de contrarier James, et pour celui, beaucoup plus réel, de rendre Abi heureuse.

Ainsi sortit-elle du château, les cheveux au vent et frissonant légèrement sous l'effet de la brise fraîche soufflant sur la campagne anglaise - quelle idée de se promener en robe aussi courte ! ^^
Cherchant du regard les longs cheveux blond doré de sa cousine, Victoire ne remarqua pas tout de suite l'étrange couple assis près du lac, plus semblable à deux enfants timides qu'à des adolescents matures et débrouillards.
Ce ne fut qu'en ayant déduit des rares personnes présentes dans le parc qu'aucune ne pouvait être Abi, qu'elle remarqua la jolie brunette, au nez retroussé comme le sien - quoique légèrement plus pointu -, aux vêtements... aux vêtements tellement changés ! - et surtout, aux cheveux teints avec un goût remarquable, assise près du lac en compagnie de James. Egal à lui-même, en somme. ^^

Ne pouvant retenir un cri de surprise et d'excitation, Victoire se mit à courir aussi vite que ses talons le lui permettaient - en général, elle ne marchait pas, elle volait Wink

- en direction du "futur couple", et se jeta littéralement sur Abigaël, l'entourant de ses bras et s'exclamant en français, dans un désordre innomable :

- Abi, ma chérie, tu es superbe ! Ca te va trooooop bien, je te jure, tu vas lui faire tourner la têêêêête !

Elle embrassa sa cousine sur la joue, un large sourire aux lèvres, puis passa sa main dans les cheveux de James avec un "Ca va, Jamie ?" hypocrite à souhait.

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

"- Tout va bien ?
-Oui, tout va bien, ne t’en fais pas... Je pense que j’avais simplement omis de te dire à quel point tu es ravissante... Merlin m’a punit pour cela et quiconque aurait la chance de t’admirer en ce moment ne pourrait pas lui en vouloir..."

"-Et bien, James, tu m'as fait peur...
-Oh, non ! Il ne faut pas avoir peur pour un idiot tel que moi ! S’exclama-t-il tout en écartant une mèche des cheveux d’Abi qui lui cachait ce regard bleu qu’il affectionnait tant. Il ne faut pas laisser l’inquiétude déformer les traits d’un si joli visage !"

Assise, les yeux fixant les vagues lointaines, Abi avait entouré ses jambes de ses bras posant son menton sur ses jointures. Des flash du bal de la Saint Valentin lui revenaient, le sourire de James avait été présent toute la semaine dans sa tête, et le faite de l'avoir croiser à diverse reprise dans les longs couloirs de Poudlard n'avait pas arrangé son état. Elle n'avait pas parlé à Victoire, la première personne à qui en temps normale elle aurait confié ses sentiments, mais elle savait bien au fond d'elle que sa cousine sans était rendu compte : Vic' n'était pas aussi dupe que la plupart des étudiants le pensaient. Sauf que tout était embrouillé dans son esprit : James se rappelait-il de la soirée ? Se souvenait-il des paroles qu'il avait prononcées ? Surement pas puisqu'il avait affiché un air interrogateur lorsque les étudiants avaient commencés à chanter en son honneur après le bal. Avait-elle le droit de le laisser dans l'ignorance ? Georges leur avait pourtant dit que la personne visée par le filtre se souvenait la plupart du temps des évènements de la veille, mais il fallait croire que James était l'exception dont George leur avait parlé, ou alors il se souvenait de la soirée, mais ne voulait pas en parler...
Tellement de question sans réponse traverser l'esprit d'Abigaël, elle les avait laissé résonner dans sa tête pendant toute la semaine, ni prêtant pas attention, mais en ce samedi matin, elle ne pouvait faire autrement. Pendant toute la semaine, Victoire était là, mais à ce moment celle le cri des oiseaux aurait pu créer une présence, mais cela n'était pas le cas malheureusement pour elle.
Recroquevillée, la jeune Delacour était tellement plongée dans ses songes qu'elle ne perçut pas tout de suite la présence du jeune Potter marchant dans la direction pour s'asseoir à ses cotés, ce fut seulement quand la voix de James brisa le doux silence du parc qu'elle remarqua sa présence. Elle eut un petit sursaut surprise de voir comme par hasard la personne qui hantait son esprit quelques secondes auparavant, mais elle tenta de le cachée assez vainement puisque son prénom sortit de sa bouche sans qu’elle puisse le retenir.

-James ?!

Gênée d’avoir laissé sa surprise prendre le dessus sur ses paroles, la jeune Serdaigle ne rajouta rien laissant James poser les toasts qui étaient entouré d’une serviette entre eux deux. A ce moment, elle se souvint qu’en sortant de sa salle commune, elle n’avait même pas pris la peine de passer dans la Grande Salle pour grignoter un toast et avaler un verre de jus de citrouille, surement parce qu’elle n’avait pas vraiment faim, trop occuper à trouver des réponses à ses questions. Elle retourna son attention sur James qui venait de nouveau de briser le silence qui était venu s’installer entre les deux étudiants.

-Et bien...

Que pouvait-elle répondre ? Avant de continuer, elle chercha les yeux marron de James qu’elle aimait tant, puis rajouta d’une voix douce.

-Je vais bien... Et t...

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase surprise d’entendre un cri de surprise mêlé d’excitation non loin derrière elle. Elle ne disposa pas assez de temps pour tourner la tête, qu’une masse de cheveu roux vint se jeter sur elle, la projetant sur le sol : heureusement d’ailleurs qu’elle était assise car les deux cousines se seraient retrouvées par terre sur leur séant et elles se seraient mise à rire tellement fort que les oiseaux se seraient enfuis de peur. Après s’être remise de ce choc, Abi embrassa sa cousine sur la joue après cette dernière puis répondit en français bien sûr.

-Merci, Vic’ ! Il faut dire que toi aussi tu es superbe dans cette robe !

Il lui fallut un moment avant d’analyser et de comprendre les dernières paroles prononcées par Victoire. Non, elle avait rêvé ! Elle adressa à sa cousine un air interrogateur avant d’ajouter toujours en français pour que James ne saisisse pas un mot de la conversation entre elle et Vic’.

-Vic’, qu’est-ce que tu veux dire par là ? De qui parles-tu ?

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Depuis le fameux bal de la St-Valentin, James n’avait de cesse de se demander ce qui avait pu bousculer à ce point sa petite existence si tranquille. Il y avait quelques semaines de cela, il était encore cet adolescent aussi célèbre que farceur que tout le monde admirait - peut-être plus pour la notoriété liée à son nom que pour sa propre personnalité, par ailleurs ! Quoique la timidité étant totalement absente de sa personne, le jeune Potter était le plus souvent considéré comme un véritable boute-en-train et arrivait ainsi à entraîner à sa suite nombre d’élèves plein de ressources mais ne possédant pas ce grain de folie nécessaire pour faire tourner la directrice en bourrique ! Ainsi, lorsqu’il s’agissait de créer le plus gros chambardement possible, personne n’hésitait à se tourner vers James Sirius Potter, expert en la matière ! Hélas, depuis peu, l’opinion générale avait complètement changé sans que l’intéressé ne comprenne exactement pourquoi ! Pire encore, son propre comportement en était bouleversé ! Auparavant, jamais le Gryffondor n’aurait refusé un bain de foule un samedi matin dans la Grande Salle et jamais il n’aurait prêté la moindre attention à une demoiselle solitaire, et qui plus est la cousine de Victoire !^^ Et surtout, jamais il ne serait resté silencieux et immobile, de la sorte, observant ses chaussures avant attention, prit d’une gêne incontrôlable ! Merlin ! Où était donc passé ce bon vieux James Sirius Potter ? Razz

Alors qu’Abigaël prononçait soudainement son prénom, le jeune homme fut rassuré sur un point : au moins, elle se souvenait de lui ! Ainsi, peut-être pourrait-elle lui expliquer ce qu’il s’était réellement passé dans la Grande Salle, le soir de la St-Valentin, et pourquoi était-il devenu soudainement la risée de tous les étudiants ? Curieusement, James se surprit à espérer secrètement que le silence de la jeune fille débouche sur les réponses à toutes ces questions… avant de réaliser qu’il avait simplement réussit à demander des nouvelles de sa camarade, sans pour autant parvenir à engager le sujet qui le préoccupait. Ainsi, il risquait d’espérer longtemps des réponses qui ne viendraient jamais ! Pourquoi diable fallait-il qu’il soit si gêné, au point de ne pas arriver à parler normalement ?! Après tout, Abi n’était que la cousine de Victoire ! Que la conversation se passe bien ou non, cela n’avait pas tant d’importance ! Le jeune Potter avait l’habitude d’être très vite détesté par toutes les connaissances de sa cousine ! Pourtant, il réalisait que froisser Abigaël était de loin la dernière chose qu’il souhaitait ! Et si, pour ne pas créer de froid entre elle et lui, il devait rester silencieux des heures durant, il était prêt à le faire ! Pourquoi ? Il n’aurait su le dire… Mais curieusement, lui qui était pourtant curieux par nature – surtout lorsqu’il s’agissait de se renseigner sur les histoires de cœur de Vic, pour exemple^^ - ne cherchait pas à comprendre quoi que ce soit. Il ne pouvait qu’observer silencieusement sa camarade, réalisant à quel point elle était jolie, qu’elle soit blonde ou brune !^^

Alors qu’Abigaël lui annonçait qu’elle se portait au mieux et s’apprêtait à lui retourner la question, cette tornade de cheveux roux si détestable qui avait la fâcheuse d’habitude d’arriver toujours au moment le moins propice, se jeta littéralement sur la jeune Serdaigle dans un flot de paroles totalement incompréhensibles puisque prononcées dans un français que James ne maîtrisait pas. Irrité, le jeune homme ne put qu’assister à la scène en ravalant sa rage, essayant en vain de comprendre ce qui se disait ! Il ne put que deviner que le ton de Victoire trahissait un enthousiasme démesuré sans pour autant en comprendre la raison. Il dut donc prendre patience, attendant que les deux cousines aient terminé leur « racontage de vie » respectifs. Enfin, Vic’ sembla remarquer sa présence puisqu’elle le salua de manière détestable en lui ébouriffant les cheveux. Ce geste, de la part de la jeune Serdaigle, avait le don d’agacer James ! Non pas qu’il craignait qu’elle ne le décoiffe – il n’était jamais coiffé^^ - mais plutôt parce qu’il était sans cesse accompagné d’un sourire on ne peut plus hypocrite ! De plus, il n’y avait que Teddy, voir Harry, qui avaient le droit de le saluer de la sorte !

-Oui, je vais merveilleusement bien ! Comme tu as sûrement du le remarquer, j’ai une réputation vraiment formidable au château, ces temps-ci ! Si tout le monde rit sur mon passage, c’est probablement parce que je suis un véritable pitre, même lorsque je n’ai pas la volonté de provoquer l’hilarité de qui que ce soit, n’est-ce pas ?

Le ton que le jeune Potter avait employé pour répondre à la question de sa cousine était on ne peut plus sarcastique. D’où lui venait tant d’agressivité ? Lui-même l’ignorait ! Il avait sûrement plusieurs raisons pour agir de la sorte : Tout d’abord, il n’avait jamais eut pour habitude de se montrer aimable avec Victoire et ce en toute situation. Après tout, lui, n’était pas hypocrite ! Il ne supportait pas la vue de la jeune Weasley, même en peinture et il ne s’en cachait pas ! De plus, le fait qu’elle ait été à ses côtés durant un certain temps, le soir de la St-Valentin, le laissait suggérer que – même si elle n’était pas obligatoirement responsable des évènements récents – elle savait au moins ce qui s’était passé et se refusait à le lui dire…

-Mais toi ? Comment vas-tu, très chère cousine ?! Et ce cher Teddy ? Tu reçois plus de nouvelles que moi, j’imagine !

Cette fois-ci, le ton employé n'était plus agressif mais amer... Ted Lupin ne semblait plus préocupé que par sa dulciné, en oubliant totalement son "petit frère d'adoption". Ainsi, Victoire avait probablement tout ce qu'elle souhaitait en cet instant : elle était plus populaire que jamais auprès des autres élèves, elle avait son Teddy pour elle seule et, en plus de tout cela, son cousin était moqué de tous sans raisons apparentes ! Largement de quoi expliquer son enthousiasme soudain !
Poussant un profond soupir, James détourna le regard pour observer Abi, regrettant de ne pas avoir pu discuter plus longtemps avec elle... Quoique l'aurait-elle seulement voulu ? Qui pouvait donc s'intéresser au sort du jeune Gryffondor lorsqu'il n'était plus qu'un adolescent semblable aux autres ? S'il n'était plus admiré de tous de part son nom et son humour légendaire, que valait James Sirius Potter ?

Fait fort dommage aux yeux de Victoire, sa robe était bien trop courte pour qu'elle puisse se laisser aller à gambader dans le parc en riant aux éclats ; l'envie ne lui manquait pas, cependant - en effet, comment résister quand un James ahuri et stupidement agressif, comme à son habitude, se montrait atrocement borné devant une évidence de premier degré ? Tous sourires, la fille de Fleur se contenta de s'agenouiller aux côtés de sa cousine, en prenant soin de tirer sa robe sur ses cuisses ^^, et se tourna vers Abi avec un clin d'oeil complice :

- Tu dois savoir ce que je veux dire, belle brune, fit-elle en riant. Le crétin qui me sert de petit cousin ne t'est pas indifférent, et il te dévore des yeux depuis cinq bonnes minutes, sans compter le fameux soir où...

Elle fut néanmoins interrompue dans son discours en français par un James d'une humeur semblable à celle d'un Magyar à pointes - ça n'était pas peu dire, d'après Harry et Charlie. Nullement décontenancée par le ton assassin du jeune Potter, elle prit le parti d'élargir encore un peu son sourire, fière d'avoir réussi à passer la main dans les cheveux de son Jamie alors que seul Ted, ou parfois Harry, pouvaient le faire sans craindre de se retrouver avec les pieds à la place du menton.
En repensant à ses tous débuts avec le jeune Lupin, Vic' fut surprise de constater à quel point le comportement de James était prévisible : irritable, désagréable avec tout un chacun, muet et possédant une trop forte tendance à la suivre à la trace, tout ce par quoi Ted était passé, il y avait déjà trois ans de cela.

- Crois-moi, mon Jamie, tu iras beaucoup mieux d'ici quelques jours ! répliqua-t-elle avec un sourire en coin. Vous êtes tous les mêmes, ça en deviendrait presque lassant...

Songeuse, Victoire s'arrêta un instant de parler - quelle aubaine ! -, pour repousser sa crinière rousse en rrière en un mouvement de la tête propre aux Delacour. ^^
Silence qui laissa largement le temps à James de reprendre sur un ton mesquin, mais aussi remarquablement amer, en lançant - grave erreur, en vérité - Victoire sur son deuxième sujet favori, après elle-même : Ted.

- Oh, à propos, Abi, j'avais oublié de te mettre au courant : il m'a invitée à passer le week end prochain avec lui, sur le Chemin de Traverse ! Ca faisait un millénaire, au moins ! Il va falloir que tu m'aides pour mes fringues, mon maquillage, et... ah, oui, est ce que je peux t'emprunter tes ballerines grises, justement ? Je veux dire, si jamais je mets mon haut bleu, ce serait joli...

Elle s'interrompit, se souvenant tout à coup de la présence de James à leurs côtés, et reprit :

- Si tu es jaloux, Jamie, fais l'effort de lui écrire, Ted lirait sûrement tes lettres, dans ses moments perdus... et après les miennes, ça va de soi, ajouta-t-elle avec un amusement non dissimulé, ni dissimulable.

Victoire se tut l'espace d'un instant, le temps de se retourner pour adresser un de ses célèbres sourires à un groupe de Septième Année, un peu plus loin au bord du lac. Ses projets pour la journée ? Sourire à leurs voisins, se pavaner dans sa nouvelle robe, embêter James à haute dose, passer du temps avec Abi, et surtout... profiter de l'ignorance du jeune Potter à propos des évènements de la Saint Valentin pour tout lui raconter par épisodes, et voir à quoi cette histoire aboutirait. Que du croustillant, probablement ! ^^

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Repoussant d'un geste agacé ses "nouveaux cheveux" en arrière, Abigaël remercia intérieurement sa cousine d'être arriver. Pas qu'elle n'aimait pas la compagnie de James, au contraire, mais depuis le bal de la Saint Valentin, elle ne savait plus comment se comporter face au jeune Gryffondor, se posant mille et mille questions sur les véritables sentiments de James, maintenant que le filtre ne faisait plus effet : est-ce qu’il pensait vraiment ce qu’il disait ? Est-ce que ses gestes n’était que provoqués par le filtre ou y avait-il une part de vrai ? Elle secoua discrètement la tête comme pour faire partir ses questions dans la douce brise qui envahissait le parc. Elle se tourna ensuite vers Victoire qui était en train de s’asseoir en tenant fermement sa robe pour ne pas que celle-ci remonte, lorsqu’elle lui répondit toujours en français. Au moment où elle affirma à Abi que le crétin qui lui servait de petit cousin la dévoré des yeux, elle se tourna de façon lente vers James, plongeant ses yeux bleues dans ceux de James : était-il vrai qu’il vrai qu’il la regardait ? Victoire avait raison, James ne lui était pas indifférent, mais ce sentiment était-il partagé ?... Mais était-ce une manie chez la jeune Delacour de se poser tant de question lorsqu’elle se tenait proximité de James ! Elle aurait voulu se mettre une baffe, mais elle se retint détournant simplement son regard de James tentant de contrôler son esprit pour ne pas qu’il recommence de nouveau. Elle voulut répondre à sa cousine, mais les deux cousins étaient partis dans une discutions où la haine était presque palpable dans l’air autour du petit groupe. Restant songeuse sans s’interposer entre les cousins, elle se surprit à regarder le jeune Potter alors que quelques minutes auparavant, elle regardait successivement Victoire puis James, James puis Victoire lorsqu’ils se parlaient, mais il faut croire qu’elle s’attendait à ce que le jeune Gryffondor riposte. Gênée, elle détourna de nouveau son regard vers Victoire qui l’avait interpelé. Lui prêter ses ballerines grises ? Bien entendu, pourquoi lui posait-elle cette question, les deux cousines avaient pour habitude de tout se prêter. Mais après analyse, elle se dit que c’était une ruse de Victoire pour renvoyer à James sa réplique sur Ted et elle, et le faite qu’elle recevait plus de nouvelle que lui.

-Oui, mais moi j’aurais plutôt pensée à ton haut blanc et noir avec...

Elle s’arrêta net lorsque la jeune Delacour se rappela de la présence de James à moins d’un mètre d’elle. Elle posa son regard sur lui essayant de savoir ce qu’il pensait d’elle, puis voyant que cette manœuvre était vaine, elle reprit baisant ses yeux vers l’herbe verte en français sans s’en rendre compte.

-Bien sûr, Vic’ ! Elle t’attende là haut avec impatience dans ma malle !

Etant donné, qu’elle ne portait pas souvent ses mitaines en dentelles, la jeune Delacour dut d’une geste délicat les remontaient pour ne pas qu’elle les perde. Ensuite, elle déposa son regard sur la cime d’un arbre où se trouvait un minuscule oiseau chantant à plein poumon un air doux qui résonnait dans le parc vide : tous les étudiants étaient soit dans la Grand Salle discutant de leur semaine avec leurs amis ou soit dans leur lit étreignant Morphée le plus longtemps possible avant de se consacrer le week-end entier à leur devoir. Admirant ainsi ce petit oiseau, elle se dit que la solitude qu’elle avait cherchée en venant ici, n’avait pas été très longe. De toute façon, elle était habituée : Victoire arrivait toujours à la retrouvée où qu’elle soit, à croire que les deux cousines communiquaient penser. Une brise de vent un peu plus forte que les précédentes vint arracher à Abi un léger frisson. Il faut dire qu’elle n’était comme sa cousine, pas habillée en conséquence du temps, elle ne portait sous sa cape, qu’elle avait comme même pensé à prendre- il faut le noter -, un simple débardeur noir.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Si toutes ces remarques, plus venimeuses les unes que les autres, n’étaient pas sorties de la bouche de Victoire mais de celle d’Albus, pour exemple, James se serait probablement jeté sur ce dernier, prêt à s’abaisser à des pratiques moldues pour soulager ses nerfs. Seulement voilà : comme la jeune Weasley – toujours aussi fière de ses origines françaises – se plaisait à le dire « Avec des « si », on met Paris en bouteille ». Le jeune Potter n’avait jamais eut l’occasion de visiter la capitale de cette France que les Delacour chérissaient tant mais il n’était pas sans ignorer que tenter de mettre une si grande ville dans une bouteille de bièraubeurre n’était pas aisé !^^ Ainsi, il devait se faire à cette idée : il était condamné à serrer les poings pour refouler sa rage, subissant en silence les sarcasmes de sa cousine, tentant de faire preuve d’un calme olympien, même face à ses petits sourires satisfaits et autres petits regards supérieurs…

A mesure que Victoire parlait – car depuis qu’elle était là, plus rien ne semblait pouvoir l’arrêter ! – James attendait, crispé, se demandant s’il parviendrait à se contrôler plus longtemps. Depuis leur plus jeune âge, les deux adolescents se vouaient une haine sans bornes que personne, dans leur entourage, ne pouvait ignorer. Parfois, après une violente dispute, le jeune Potter remerciait Merlin de lui avoir donné Lily pour sœur. Bien sûr, la fillette n’était pas des plus faciles à vivre, toujours débordante d’énergie, prête à faire accuser son aîné à sa place, n’hésitant pas user de chantage pour obtenir ce qu’elle voulait de lui ! Mais aux yeux du Gryffondor, ce genre de comportement n’était que le reflet d’une intelligence particulièrement aiguisée ! Alors que Vic’, elle, ne vivait que pour son maquillage, ses fringues et l’image qu’elle pouvait donner d’elle aux autres ! De ce fait, il était impossible qu’une quelconque entente cordiale existe entre les deux cousins ! Et en voyant à quel point leurs rares conversations frisaient chaque fois la catastrophe, on ne pouvait que remercier Merlin de ne pas les avoir fait frère et sœur !

Lorsque Victoire annonça qu’elle devait se rendre sur le Chemin de Traverse le week-end qui suivrait pour retrouver Ted, James sentit son irritation se muer en une colère noire. Ainsi donc, le couple le plus stupide de l’année – d’après Jamie Hebdo Razz

– allait une fois de plus roucouler pendant des heures tandis que lui serait enfermé au château, occupé à rédiger Merlin sait combien de laborieux devoirs ? Où était donc passé le temps où Ted et lui parlaient avec animation des Maraudeurs tout en imaginant des farces digne de Remus, Sirius et James Sr. ? Depuis quand ne s’étaient-ils pas lancés dans une partie d’échec endiabler ? Depuis quand n’avaient-ils pas joué au Quidditch ensemble, comme dans le temps où ils vivaient sous le même toit et partageaient les mêmes jeux, comme deux frères ?

-Je ne suis pas jaloux ! s’exclama James d’un ton agressif. Je pense juste que tu as du jeter un sortilège de confusion à Teddy parce qu’auparavant, jamais le Ted Lupin que je connais aurait pu sortir avec une fille sans réaliser à quel point elle est mauvaise, stupide et égocentrique !

Il s’interrompit un instant, le temps de reprendre sa respiration et de lancer un regard noir à sa cousine avant de poursuivre :

-Si je décidais de lui écrire, ça m’étonnerait qu’il préfère tes lettres aux miennes, tu vois ! Parce que je doute que tu lui écrives quoi que ce soit d’intéressant ! Si c’est pour couvrir des parchemins de « Je t’aime » à peine sincère et imbiber le tout de trois litres de parfum, ça ne doit pas être d’un grand intérêt ! Qu’est-ce qui te dit qu’il ne brûle pas tes lettres avant d’accourir vers Merlin sait trop quel Londonienne ? Après tout, il doit en passer des plus futées que toi dans la boutique ! Et puis ça serait de bonne guerre, tu ne crois pas ? Rien que pour le nombre de Septième année à qui tu as déjà adressé l’un de tes stupides sourires !

Sur ses bonnes et sages paroles^^, James se leva brusquement avec l’intention de regagner le château. Après tout, si c’était pour se faire traiter comme un moins que rien – comme c’était toujours le cas avec Victoire – mieux valait se concentrer sur un devoir de métamorphose ce qui s’avèrerait beaucoup plus utile dans le fond ! Cependant, le jeune Potter se souvint brusquement de la présence d’Abigaël et réalisa que le moment n’était pas propice à une quelconque dispute. De plus, la voir frissonner ainsi dans cette brise de printemps l’empêchait de prendre la fuite tel le lâche qu’il était ! Razz

Ainsi, il préféra ôter sa cape et la poser sur les épaules de la jeune fille. Voilà les deux règles du bon gentleman : ne pas se montrer violent envers sa cousine – aussi détestable soit-elle – et se montrer galant envers les demoiselles qui le méritaient – et uniquement envers elles Razz

! Lorsqu’il eut finit de jouer son rôle de parfait petit britannique^^, James se tourna vers Vic’ et lui lança un regard brûlant lui signifiant qu’il valait mieux qu’elle s’abstienne de tout commentaire concernant ce geste.

Au même moment, un groupe de Septième année passaient par là, ricanant bruyamment, comme à chaque fois qu’il croisait le jeune Potter. Et pour finir d’énerver ce dernier, ils entonnèrent alors la – si célèbre à présent – chanson de Peeves. Trépignant de rage, James se tourna vers sa cousine et s’exclama :

-Par tous les caleçons les plus immondes de Merlin, est-ce que quelqu’un va enfin pouvoir me dire pourquoi tout le monde se paye ma tête depuis le début de la semaine ?!!!

Un fait était indiscutablement propre aux Delacour, et à Victoire en particulier : elle avait beau être superficielle, elle n'en était pas moins intelligente, et ne perdait jamais de sa belle assurance - pas même devant la gent masculine, devant qui elle se montrait peut être trop sûre d'elle-même. Ainsi ne montra-t-elle aucun signe de déstabilisation suite aux attaques - particulièrement lâches selon elle - de James, se contentant de rejeter à nouveau ses cheveux roux en arrière avec un sourire de dédain froid à l'adresse de son cousin :

- Je ne suis mauvaise qu'avec toi, James, et à ce que je sache aucun Serdaigle n'a jamais été stupide... Rapelle-moi le nombre de rappels au réglement que Minerva t'a donnés, ce mois ci ? Un millier au moins, je crois. Tu n'as jamais été assez malin pour ne pas te faire prendre, pendant tes petites blagues infantiles...

Elle s'arrêta, lança un regard noir à James, puis poursuivit, sur un ton glacial :

- Cela étant, Jamie, nous avons ce dernier point en commun : tu es aussi égocentrique que moi, si ce n'est plus, et tu dois être horriblement fier d'être le fils de Harry Potter, adulé de tous, n'est-ce pas ? Tu aimes avoir tes petits quarts d'heure de gloire pendant que ta copine stupide, Leslie Machinchose, se traîne dans ton ombre !

Vic' reprit sa respiration, et poursuivit, sourcils froncés - James avait incontestablement touché un point sensible, et risquait gros si ses sentiments pour Ted étaient remis en jeu pendant leur "conversation" :

- Mais de quoi je me mêle, James Sirius Potter ? Tu te vantes de tout savoir sur tout, tu es persuadé de me connaître par coeur, et surtout de pouvoir me retracer le portrait de Ted ! Ouvre les yeux, ça fait trois ans qu'il se fiche de ce que tu deviens, et c'est une délivrance pour lui !

La jeune sorcière avait largement haussé la voix sur ces derniers mots, en s'appliquant à ce que James les entende malgré le fait qu'il se soit levé avec une délicatesse de troll enragé.
Elle ne manifesta aucune surprise en voyant James ôter sa cape et la poser sur les épaules d'Abi, se contentant d'esquisser un sourire mi-narquois à l'intention du jeune Potter, mi-complice à l'adresse d'Abigaël, qui de toute évidence devait être comblée par ce geste.

- Qu'est ce que tu préfères, Jamie ? fit-elle d'une voix douceureuse. Apprendre la triste vérité par ma bouche, ou celle d'Abi ?

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Combien de temps était-elle restée, là, assise à regarder successivement James et Victoire ? Elle-même n'aurait pas su le dire. Elle se sentait de trop dans leur discussion ne sachant que faire, et étant donné qu'elle connaissait Vic' depuis toute petite, elle savait que les stoppés dans leur "conversations" auraient été la pire des erreurs à faire. D'après Fleur, sa tante, lorsque les cousins se mettaient dans cet état, il fallait laisser couler et partir faire un tour pour ensuite revenir, et enfin en temps normal à ce moment, ils se séparent. Malheureusement pour la jeune Delacour, elle ne pouvait pas s’éclipser pour se promener dans le parc, et revenir ensuite. Elle ne pouvait que rester là entre les deux étudiants. Au bout d’un moment, elle arrêta de passer de Victoire à James, et de James à Victoire, pour poser son menton sur ses genoux après qu’elle ai ramené ses jambes vers elle.

" Salut James... Je me présente Abigaël Delacour, la cousine de Victoire, côté maternelle bien sûr !
-Ah... La fille de Gabrielle Delacour ? Ouais, j’ai entendu Vic’ parlé de toi, une fois... Vic’ a un message à me faire passer où est-ce que je peux aller me chercher à boire ?
-Non, Vic' n'a rien à te dire... Mais attends, tiens, prend ce verre-là !"

Peut-on vraiment construire des bases solides, alors que depuis le début, on se voile la face ? Le jour où elle avait prononcé ses paroles à l’intention de James au bal de la Saint Valentin, elle était sur d’elle, la soirée allée s’annonçait magnifique, mais elle n’avait pas pensé à regarder à long terme. Elle pensait qu’après cette soirée, ses sentiments envers James allaient s’atténuer, mais ils n’ont fait qu’augmenter, et après l’humiliation qu’elle lui avait fait subir... Est-ce qu’il la pardonnera ? Surement pas... Elle ne savait plus quoi penser de tout cela... Après ses pensées, elle comptait partir, courir, courir loin... Sauf qu’elle fut ramené à la réalité lorsqu’elle sentit comme un courant d’air près d’elle : James s’était levé ? Elle leva la tête et croisa le regard noisette du jeune Potter quelques secondes puis elle ne vit que son dos : il partait vraiment... Ce n’était donc pas aujourd’hui qu’elle pourrait lui parler franchement... Une nouvelle brise vint lui reprendre de nouveau un frisson, suivi de ce frisson glacial, elle eut un autre frisson, mais celui-ci causé par toute autre chose que le vent : James venait de poser sa cape sur les épaules de la jeune Serdaigle. Elle lui adressa un doux sourire de remerciement en réajustant la cape du jeune homme. A ce moment, lorsqu’elle put, ce qui n’était pas arrivé une seule seconde depuis son arrivé dans le parc, fixer les yeux marron, elle sentit son cœur se serrait dans sa poitrine. Ces yeux l’avaient accompagné pendant toute la semaine, elle les revoyait à chaque fois qu’elle fermait les siens, mais elle ne se souvenait pas qu’il fût aussi beau et aussi... Paisible... Malheureusement, ce dernier s’effaça des yeux de James lorsqu’il reprit en demandant à Victoire des explications vis-à-vis des moqueries qu’il avait du supporter pendant toute la semaine. Elle se tourna vers Vic’ lorsque cette dernière reprit en demandant à James s’il voulait l’apprendre par elle, ou par Abi... Oh non, elle n’allait quand même pas la laissé seule sur le coup, mais d’une certaine façon, cela aurait été mieux pour elle et pour James...

-Je pense que... commença-t-elle d’une voix faible.

Elle laissa sa phrase en suspend avant de se retourner vers James. D’une certaine façon ce n’était pas à elle de choisir par qui James voulait apprendre les évènements de la Saint Valentin, elle attendit donc une manifestation du jeune Potter : il n’était pas obligé d’accepter, s’il voulait savoir la vérité, il pouvait la demander à n’importe quel étudiant de Poudalrd.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Aux yeux de James, les répliques glaciales de Victoire ne valaient pas plus de deux mornilles, ses arguments ne tenant pas la route ! Mais bien sûr, comme toujours dans ce genre de situations, tout était une question de point de vue : Pour le jeune Potter, se faire rappeler à l’ordre par la directrice était un véritable honneur ! Et s’il le souhaitait seulement, il ne se ferait jamais prendre et n’aurait pas tant d’heures de retenue à son actif ! Cependant, Vic’ semblait oublier une chose : quel intérêt y avait-il dans le fait de transgresser les règles si personne n’en était mis au courant ?! Que valait une petite heure de retenue face à l’admiration des autres étudiants ?! Certes, certains disaient du Gryffondor qu’il passait plus de temps en retenue qu’en cours ! Mais que valaient ces quelques voix fassent aux acclamations de ceux qui n’oseront jamais défier l’autorité ?! D’ailleurs, peut-être que la jeune Weasley faisait partie de ceux-là après tout ! Razz

N’est-il pas facile de critiquer ceux qui essayent de mettre un peu d’ambiance tout en veillant à rester dans les bonnes grâces des professeurs ? En définitive, l’insigne de Préfet revenait aux poltrons !^^

James aurait volontiers exposé son point de vue à son cousine ! Malheureusement pour lui, celle-ci embrayait sur un tout autre sujet beaucoup plus dérangeant. Ainsi donc, elle l’accusait – et devant Abigaël par-dessus le marché ! – de se montrer aussi égocentrique qu’elle ! Le plus irritant pour le jeune Potter n’était probablement pas l’attaque en elle-même mais plutôt le fait qu’il ne trouve aucune réponse adéquate, aucun moyen de plaider son innocence. Est-ce que cela voulait dire que Victoire avait touché un point sensible et effleuré l’ombre d’une vérité ? Peut-être qu’il était préférable de ne pas trop creuser pour trouver une réponse qu’il valait mieux ne pas connaître. Ainsi, le Gryffondor préféra ne pas se prononcer sur le sujet. Parce qu’il savait qu’au fond, il était vrai qu’il n’était pas peu fier de son nom et de ce qu’il pouvait représenter… Mais qui ne le serait pas, à sa place ?
Quoiqu’il en soit, il prit la décision d’arrêter là cette énième dispute : il avait touché un point sensible chez Vic’ en lui parlant de Ted et elle, l’avait mit devant le fait accomplit en le traitant d’égocentrique ! Ils étaient quittes : la discussion s’arrêtait là.

A mesure que le temps passait, James regrettait d’avoir tenté cette petite escapade dans le parc. Lui qui était venu chercher un peu de tranquillité avait été plus ou moins bien servi ! Si encore, Merlin lui avait permit de rester quelques minutes seul en compagnie d’Abigaël dont la compagnie était fort sympathique^^ ! Mais il avait fallut que Victoire s’en mêle, comme à son habitude et l’on pouvait dire ce que l’on voulait, depuis qu’elle était arrivée, la situation s’était gravement détériorée ! Et en répondant au ton rageur de son cousin par sa voix la plus doucereuse – et la plus détestable, de par le fait ! – la jeune Weasley ne faisait qu’aggraver la situation !
A mi chemin entre la rage et l’agacement, le jeune Potter se détourna de sa cousine pour plonger son regard dans celui d’Abigaël, attendant d’elle une réponse plus explicite. Malheureusement, il ne put l’observer ainsi plus longtemps, bien trop gêné. Il préféra donc détourner plus ou moins habillement – et précipitamment – la tête, priant Merlin de toutes ses forces pour ne plus avoir à subir trop longtemps le sourire narquois de Victoire.
Comme si cette journée avait été frappée par une malédiction jusqu’alors inconnue, la réponse d’Abi fut bien loin d’atteindre les espérances de James. Poussant un profond soupir, ce dernier décida de résumer brièvement les souvenirs qu’il avait de la fameuse soirée, plus pour lui même que pour ses interlocutrices…

-Je ne me souviens pas de grand chose… SI ce n’est que j’ai passé une journée follement ennuyeuse étant donné que Leslie n’a pas passé les vacances au château… J’ai quand même décidé de descendre dans la Grande Salle… Là, j’ai rencontré Abi… Vic’ et Ted sont arrivés… et son repartis presque aussitôt… Abi et moi avons trinqué et…

Le jeune homme marqua une pause, tentant de se remémorer le reste de la soirée. Regardant successivement Abigaël et Victoire, il demanda :

-Que s’est-il passé ensuite ?! Je me fiche de savoir par quelle bouche je l’apprendrai ! Tout ce que je sais, c’est que je n’ai parlé à personne d’autres que Ted et vous deux ce soir-là ! Alors vous savez probablement mieux que quiconque ce qui s’est passé ! Ça fait une semaine que je suis la risée de tout le monde ! Maintenant, j’aimerais bien savoir pourquoi par la barbe de Merlin !

A mesure qu’il parlait, James sentait sa voix trembler un peu plus sous l’effet de la colère. Comme à chaque fois qu’il avait besoin de soulager ses nerfs, il se tourna vers sa cousine et s’exclama :

-Et toi, cesse de faire durer le plaisir de la sorte ! Tout le monde sait que la situation te ravie au plus au point mais tu n’es pas obligée de le montrer ! Je te signale que je peux tout aussi bien prendre le premier imbécile qui passera par là et je suis sûr qu’il me racontera les évènements de cette soirée aussi bien que toi !

Poussant un profond soupir, il se tourna alors vers Abigaël, une lueur de déception brillant dans son regard.

-Dis-le moi, toi, au moins, Abi… Je pensais que tu étais différente d’elle… Ne me laisse pas ainsi dans l’ignorance… Tu ne vois pas qu’elle en fait un jeu ? Je t’en pris, dis-moi ce qui s’est passé…

- Si tu réalisais à quel point il est horripilant, tu changerais d'avis !
- Vic', je te demande juste de...
- Oui, vous avez vécu pendant des années ensemble, et après ? Est ce que James Sirius Potter gouverne le monde, ou peut-il seulement accepter l'idée que tu fasses ta vie l'espace d'une seconde ?
- James est...
- Un abruti jaloux et borné, qui veut tout gâcher en te monopolisant, Ted ! Voilà ce que James est ! C'est un vrai troll, il se fiche complètement du bonheur des autres, seule sa petite personne compte vraiment !
- Je peux en placer une ?
- Non, tu ne peux pas ! Pas tant que tu n'auras pas fait comprendre à cet imbécile qu'il n'est pas seul à tenir à toi !
- Mais là n'est pas la question...
- Si, Ted Lupin, c'est très précisément le problème qui se pose ! C'est lui ou moi, point barre !

*** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** ***

Aux yeux de Victoire en tout cas, Ted avait fait son choix, depuis leur dernière grosse dispute, il y avait de ça un an - conflit qui revenait trop régulièrement à son goût, et qui, selon toute évidence, ne tarderait pas à être remis sur le tapis. Ses échanges épistolaires avec James s'étaient faits plus rares, il ne profitait plus des rares fois où il venait passer le week end à Pré-au-Lard pour passer tout son temps avec le jeune Potter et laisser Vic' de côté, et faisait parfois même l'effort de ne plus lui adresser la parole pendant les fêtes de famille, se consacrant tout entier à la fille de Fleur, ce qui ne pouvait que ravir la jeune sorcière au plus haut point.
Alors, si toutes leurs positions étaient clairement définies, pourquoi donc James continuait-il à poser problème ? Ce fait pesait lourdement sur le coeur de Victoire, non pas concernant son cousin - elle avait pris l'habitude de classer tout ce qui le concernait dans la rubrique "embêtements provisoires et bientôt réglés" de son cerveau, sans surtout passer par la cause affective inexistante dans ce cas ^^ -, mais Ted : si le jeune Potter faisait des siennes, l'amoureux de Vic' se sentait automatiquement mal, chose qu'elle ne pouvait supporter. James avait toujours tout gâché, possédait un don pour ce fait, et cela ne changerait probablement jamais !

Plongée dans ses pensées, la jeune sorcière ne prêta pas tout de suite attention aux propos parfaitement incohérents de son petit cousin - après tout, quel intérêt à l'éocouter déblatérer toutes les inepties possibles et imaginables, alors que l'image de son Teddy s'inscrivait nettement dans son esprit ? Razz

Elle se résolut néanmoins à redescendre sur Terre en réalisant à quel point ce qui devait suivre s'avèrerait probablement croustillant.
Faisant preuve d'une impolitesse qu'Abi saurait sûrement comprendre et pardonner, la jeune fille l'empêcha de répondre à James en prenant brusquement la parole sur un ton léger et néanmoins sarcastique, en pesant chacun de ses mots de manière à faire durer le suspense :

- Avec une cervelle aussi vide que la tienne, pas étonnant que tu ne te souviennes de rien, mon pauvre Jamie... George nous avait pourtant affirmé qu'il te resterait des bribes de souvenirs après l'annulation des effets du philtre...

Elle soupira - de manière bien trop exagérée pour paraître sincère, puis poursuivit, d'une voix faussement indifférente :

- Tu aurais dû voir ta tête quand tu t'es réveillé dans les bras d'Abi, c'était excellent ! Quel poète tu fais, d'ailleurs, sous l'emprise de sentiments exacerbés... Je veux dire, à ce point là, la potion n'a pas pu partir de rien... soyons réalistes, James !

Victoire rit, on ne peut plus heureuse de son petit effet, et adressa un clin d'oeil complice à Abigaël : après tout, c'était à elle de tout raconter dans les moindres détails, et Vic' avait un faible irrésistible pour les scoops...

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Jusque là, Abigaël était restée assise, passive face à la dispute entre les cousins, mais maintenant la conversation avait pris un tout autre chemin : la soirée du bal de la Saint Valentin ! En venant ici, ce matin, même si en se levant elle ne s'avait pas qu'elle serait atterri dans le parc, elle voulait tout mettre à plat dans sa tête pour tenter de reconstituer les évènements qui s’étaient enchainée trop vite pendant cette fameuse soirée, pour elle, mais aussi avec l’intension d’écrire à James ou de plus simplement lui parler en face... Malheureusement, comme toujours dans la vie de la jeune Delacour, les évènements de la matinée s’était enchainée et elle n’avait pas eu le temps de se poser cinq minutes seule pour réfléchir sans que la moitié de Poudlard vienne comme par hasard au même endroit qu’elle. Cependant elle ne pouvait pas partir en laissant James dans l’ignorance ou le laissant demander à n’importe quel étudiant de Poudlard qui se serait fait un plaisir de l’humilié encore un peu plus. Lorsque le jeune Potter se tourna vers elle avec cette lueur de désespoir dans les yeux, elle ne put que mordre sa lèvre inférieure. Est-elle vraiment différente de Victoire ? Peut être... Ne pouvant supporter le regard de James posé sur elle, la jeune Serdaigle détourna plus au moins habilement son regard, trouvant l’herbe tout d’un coup très intéressante. Voyant que James n’appréciait pas vraiment que se soit Victoire qui lui parle de la soirée, et d’ailleurs elle trouvait cela aussi un peu enfantant, elle n’avait plus cinq ans. Prenant donc son courage à deux mains et adressant au passage un faible sourire à Vic’ signe de remerciement pour avoir engager la situation, elle se leva évitant toujours aussi habillement le regard de James, se décalant vers la droite pour ne pas se trouver précisément en face du jeune Potter.

-Après que nous ayons trinqués à notre rencontre... Qui n’a pas été un hasard d’ailleurs...

Abi s’arrêta, soupirant pour elle-même en secouant la tête, elle aurait aimée que leur rencontre se passe dans d’autre condition.

-Tu as donc bu le philtre qui était mélangé dans le verre que je t’avais tendu lorsque nous nous sommes croisés à l’entrée de la Grande Salle... C’est là que tes souvenirs s’arrêtent puisque c’est là le philtre à commencer à faire ses effets sur toi...

Rassemblant les dernières fois qu’elle pouvait trouver au fond d’elle, Abigaël releva la tête vers James lorsqu’elle prononçait ces derniers mots. Elle ne plongea pas son regard dans celui de James de peur de voir de la haine dans ses yeux. Après avoir formulé sa phrase dans sa tête, la jeune fille reprit d’une voix douce.

-A partir de ce moment, tu as dit des choses... Des choses qui m’ont beaucoup touché... Des paroles qui tu ne penses surement plus à présent... Des paroles que je n’entendrais plus...

A ces mots, son cœur se serra dans sa poitrine. Cette réalité lui apparaissait plus nettement, plus réelle maintenant qu’elle l’annonçait clairement à quelqu’un, et surtout à la personne concernée. Elle laissa un temps de silence entre eux avant de reprendre en plongeant à ce moment ces yeux bleu dans ceux de James, elle n’avait plus rien à perdre maintenant, James avait du comprendre qu’il portait une grande place dans le cœur de la jeune Delacour.

-J’ai attendu que tu reprennes tes esprits avant de t’inviter à danser... On s’est fondus dans la masse d’étudiants qui s’étaient regroupées au centre de la Grande Salle... Et nous avons dansés... Comme toutes les musiques, celle-ci a pris fin à un moment... Nous nous trouvions l’un en face de l’autre, les élèves autour de nous se dirigeaient vers les buffets pour prendre un verre... J’ai eu l’impression que le temps s’était arrêté à ce moment là... Mes yeux ne quittaient plus les tiens, tu t’es approché de moi... Et...

Elle laissa sa phrase résonnée dans le silence du parc. Avait-elle vraiment besoin de finir cette phrase ? James ne se doutait-il pas de ce qu’il s’était passé après ? Surement...

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Si quelques minutes plus tôt, James devait se retenir à grande peine de jeter Merlin sait trop quel sortilège à Victoire, ne pouvant supporter le ton tantôt sarcastique, tantôt moqueur avec lequel elle s’adressait à lui, cela n’était plus le cas à présent. En effet, le jeune Potter était bien trop inquiété par les propos de sa cousine en eux-mêmes pour prêter attention aux mimiques ô combien agaçantes qui les accompagnaient ! Sans raison particulière, il avait la sensation de vivre la scène au ralenti, le sens de chacun des mots prononcés mettant un laps de temps considérable pour atteindre son cerveau fatigué. Résonnant dans son esprit embrumé, les mots « George », « philtre » et « potion » se succédaient tour à tour, à une vitesse démesurée qui lui donnait peu à peu une véritable sensation de vertige. Un à un, les souvenirs refaisaient surface, tels des flash, comme si quelques mots au sens vague avaient suffit à libérer le subconscient du Gryffondor de pensées aux contours assez flous…

Les souvenirs revenaient un à un… Ce soir-là, il avait longuement hésité avant de descendre dans la Grande Salle pour se joindre aux autres. A peine arrivé, il s’était fait accosté par une jeune fille à qui il n’avait tout d’abord pas prêté dans d’attention. Très vite, elle lui avait révélé qu’elle était la cousine de Victoire et qu’elle avait attendu leur rencontre avec impatience. Ted et Vic’ étaient alors arrivés… et repartis presque aussitôt. Puis, Abi lui avait proposé un verre et l’avait invité à trinquer à leur « rencontre inattendue »…
Les souvenirs revenaient un à un… Il avait porté le verre à ses lèvres et…

*Tout était planifié ! Cette espèce d’acromentule sans cervelle m’a tourné au ridicule devant toute l’école ! Et telle la peste qu’elle est, elle a entraîné Abi dans son plan !*

-Tu es vraiment… Tu es vraiment…

Serrant les poings pour contenir sa rage, James fixait Victoire d’un regard brûlant, ne trouvant même pas d’insulte acceptable pour définir ce qu’était au juste sa cousine. Le jeune Potter savait qu’il n’avait jamais été tendre avec cette dernière mais il ne se souvenait pas de l’avoir tournée au ridicule de la sorte ! Ses blagues à lui avaient quelque chose de « bon enfant » et n’étaient jamais si lourde de conséquences ! Comment avait-elle pu lui faire ça ?!

Paniqué, James se tourna vers Abigaël, espérant probablement que celle-ci lui annonce qu’il avait perdu la notion du temps et qu’ils étaient en réalité le 1^er avril, tout ça n’étant qu’une blague de mauvais goût ! Mais comme il fallait s’y attendre, il n’en fut rien ! Pire encore, la jeune Serdaigle entreprit de poursuivre le récit entamé par sa cousine, sous le regard horrifié du jeune Potter. Jamais ce dernier ne s’était sentit si humilié. Chose curieuse, ce qui le gênait le plus n’était pas d’être passé pour un idiot, ni de l’avoir été devant plusieurs centaines d’étudiants… A ses yeux, le fait que c’est été Abi et pas quelqu’un d’autre était l’acte le plus dramatique de cette tragédie. Car même s’il lui était difficile de l’avouer, le grand James Sirius Potter ne s’était jamais senti aussi petit face à un autre étudiant – et qui plus est une fille ! Et si son cerveau ramolli avait jusque là tiré les bonnes conclusions, s’il avait trouvé la bonne explication relative à ce cœur qui cognait furieusement dans sa poitrine depuis l’instant où il était arrivé ici, qu’allait-il advenir de ce sentiment qui brûlait en lui, à la lumière de cette affreuse vérité ? La jeune fille s’était-elle moquée de lui depuis le début ? Ce frisson qui avait semblé la parcourir lorsqu’il avait déposé sa cape sur ses épaules était-il seulement l’œuvre du vent ?

-Des choses qui m’ont beaucoup touchée… Des paroles que tu ne penses sûrement plus à présent… Des paroles que je n’entendrais plus...

Abigaël aurait aussi bien pu pousser James du haut du Big Ben qu’il ne serait pas sentit différemment. Dans une sorte d’état second, le jeune Potter essayait péniblement de trouver un sens caché à ces paroles prononcées d’une voix douce. Etait-ce un aveu ? La jeune Serdaigle avouait-elle s’être fait prendre à son propre jeu, avouait-elle avoir vu son propre piège se refermer sur son cœur ?

Cherchant désespérément une réponse, un contact, un geste, un signe lui indiquant quelle attitude adopter, le Gryffondor s’avança vers sa camarade dont il saisit le bras, l’obligeant à se tourner vers lui…

-Mes yeux ne quittaient plus les tiens, tu t’es approché de moi… Et…

Sa phrase se perdit dans le silence du parc. Mais elle n’avait pas besoin d’en dire plus. La suite, il la connaissait. Longtemps, il fixa le regard bleu de la jeune fille, sans ciller, y cherchant des réponses aux nombreuses questions qui le submergeaient. Si elle semblait si inquiète à l’idée de ne plus jamais entendre les paroles qu’il avait prononcé sous l’effet du philtre, il voulait la rassurer sur les sentiments qu’il lui vouait. Ainsi, il approcha son visage du sien, le temps d’effleurer ses lèvres avant de se raviser, saisit de doutes, se rappelant la présence de Victoire qui aurait été bien trop ravie de le voir capituler aussi vite. Perdu, il s’écarta précipitamment d’Abigaël pour lancer un nouveau regard brûlant à sa cousine. En vérité, ce regard, il aurait aimé le réserver à sa propre fierté qui l’empêchait d’avouer que le grand James Sirius Potter n’était pas invincible ni intouchable et qu’il pouvait aimer quelqu’un d’autre que son ego gonflé par des exploits dont le mérite de ne lui revenait même pas. Trop de choses étaient survenues d’un coup, il ne maîtrisait plus rien… Il était peut-être temps de battre en retraite, de s’accorder le temps de réfléchir aux évènements récents. Ainsi, le jeune Potter tourna brusquement les talons pour regagner le château à grandes enjambées.

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Au moment où elle laissa sa dernière phrase se perdre dans le lourd silence du parc, Abigaël sentit à ce moment la main de James sur son bras. Ce geste la fit tourner son regard vers James qu’elle avait vainement tenté d’éviter depuis le début de ses confessions sur la soirée du bal de la Saint Valentin, mais aussi sur ses sentiments envers le jeune Gryffondor trop longtemps restés enfouit dans son cœur. Elle plongea ses yeux bleus dans ceux de James. Pendant un long moment, ils restèrent ainsi. Abi se mordit la lèvre inférieure : elle s’en voulait tellement. Elle aurait tellement voulu qu’il la pardonne, mais est-ce qu’il le pourrait un jour ? Alors qu’elle restait là sans dire un mot de plus, sans faire un geste vers James, elle le vit s’approcher d’elle. Leurs lèvres s’effleurèrent à peine, mais... A cette minute, à cette seconde, le monde extérieur s’était arrêté autour d’eux, il n’y avait plus qu’elle et James. Elle se sentait si bien à ce moment. Elle ne sentait d’ailleurs jamais senti aussi... Aussi quoi ? Elle n’aurait pu le décrire avec des mots. Ce sentiment s’envola du corps d’Abigaël, puisqu’à peine James s’était approché d’elle, qu’il se ravisa et s’éloigna. Elle voulait le retenir, mais elle n’en avait plus les forces, et puis est-ce qu’il voulait vraiment qu’elle le retienne ? Néanmoins, elle laissa glisser sa main le long du bras de James lorsqu’il s’éloigna. Ses doigts touchèrent ceux de James, puis son bras tomba le long de sa silhouette : il était parti... Elle le regarda lancer un regard noir à Victoire, puis s’éloigner jusqu’au vieux bâtiment à grandes enjambées. Elle ajusta sa cape pour protéger son coup du vent qui s’était levée. A ce moment, elle remarqua qu’elle portait deux capes. Il lui fallut quelques secondes avant de se rappeler que James avait posé la sienne sur ses épaules. Elle retrouva sur la cape l’odeur de James et sentit son cœur se serrer. Sous l’effet de l’émotion, sa peau fut envahie par la chair de poule comme si un liquide glacial avait figé ses mouvements. Elle aurait voulu hurler, pleurer, courir, pour laisser s’envoler sa peine, mais elle se maitrisa : elle n’avait plus cinq ans. Elle s’assit simplement sur l’herbe fixant son regard sur l’horizon.
Elle se rappela à cet instant, des journées qu’elle et Vic’ passaient ensemble à se coiffer, s’habiller, se maquiller... Et elle ne put que tourner son regard vers sa cousine repoussant au passage une mèche de cheveu brun... Brun ! La surprise du la jeune Delacour s’atténua lorsqu’elle se rappela qu’elle les avait teints la veille au soir. Elle fit un geste de la tête à l’attention de Victoire pour qu’elle vienne s’assoir à ses cotés : il fallait qu’elles changent de sujet, il fallait qu’elle pense à autre chose, et Vic’ était la meilleur pour trouver des sujets "remontes morales". Abigaël se souvint alors des brides de conversations qu’elle avait écoutées entre James... Et Vic’ : cette dernière parlaient d’une invitation de Ted pour qu’ils passent un week-end en amoureux, si la mémoire de la jeune Serdaigle ne lui faisait pas défaut. Il fallait qu’elle se change les idées, et quoi de meilleur qu’une petite discutions avec Victoire sur le maquillage, les vêtements et bien entendu : Ted ! Elle tenta d’ouvrir la bouche pour parler, mais elle n’émit aucun son... Comme si James s’était emparé de tous ses sens lorsqu’il était parti. Elle se retourna vers la grande porte, espérant... Espérant quoi ? Il devait déjà être monté dans la salle commune des Gryffondor empli de haine. Chassant cette vision de James de sa tête, elle retourna son regard vers Victoire, l’incitant à dire quelque chose, n’importe quoi : même son rêve de la veille si elle le voulait, mais il fallait qu’Abi entende une voix rassurante, une voix familière...

» Victoire Weasley
» Victoire Weasley [Serdaigle]
» So far away from what we were... [Pv James]