Nineteen Years Later
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 "Heaven is a place on Earth with you" [James]

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Abigaël Delacour
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Abigaël Delacour


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MessageSujet: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Ven 20 Juil - 23:54

Le déclic de son réveil fit émerger Abigaël de ses songes. Ronchonnant, elle l’éteignit rapidement avec de revenir se blottir contre le corps chaud et réconfortant de James qu’elle venait de quitter. Le contact de la main de ce dernier qui vint se poser sur la sienne dessina un large sourire sur son visage. Même dans ses rêves les plus fous, elle n’avait pas imaginé se retrouver ici aujourd’hui, et pourtant. En effet, la veille au soir, elle avait pris une décision qui allait entrainer des changements radicaux sur son avenir et dans sa vie quotidienne. Elle avait décidé de laisser resurgir ce sentiment qu’elle avait enfui des années auparavant, elle avait laissé son amour pour James refaire surface au risque de blesser une personne qui a toujours été présente pour elle et qui n’a jamais arrêté de l’aimer. Chris. Le jeune homme n’avait malgré tout pas déversé sa rage sur elle, elle s’y était pourtant préparée durant toute la semaine qui s’était écoulée. Chris n’avait même pas haussée le ton sur elle, il s’est contenté de la prendre dans ses bras et de lui dire au revoir de la plus belle façon possible. Abigaël n’oublierait jamais ce qu’il a fait pour elle et l’amour qu’il lui a porté. Elle a grandi et changé grâce à lui. Elle n’est plus l’Abigaël Delacour qu’il avait rencontrée chez Victoire et il avait bénéficié à son changement. Pour cela, elle lui serait éternellement reconnaissante. Malgré le fait que leur séparation a été calme, Abigaël ne pouvait retenir ce pincement dans le fond de sa poitrine quand elle pensait à lui. Elle l’avait brisé en milles morceaux, elle le savait.

Les doigts de James vinrent s’entrelacer aux siens et la firent sortir de ses songes. Il était temps qu’elle quitte ce lit douillet pour retourner à la réalité et entamer une dure et longue journée de travail. Se redressant sur un coude, elle effleura du bout des doigts le visage de James éclairé par un fin rayon de soleil qui avait réussi à se frayer un chemin entre les rideaux. Elle ne se lasserait jamais de ce spectacle qui lui était à présent possible de vivre. Mais à quel prix ? Repoussant cette pensée, elle vint déposer ses lèvres sur celle de James et alors que ce dernier semblait se réveiller, elle lui caressa la joue en chuchotant.

-Rendors-toi, James. Il est encore tôt, on se retrouve ce soir.

Abigaël se faufila en dehors du lit sans bruit et se dirigea vers la salle de bain après avoir attraper ses affaires qui trainaient sur une chaise. Le reflet que lui renvoya le miroir arracha une grimace à la jeune Delacour. Deux petites cernes étaient distinctement dessinées sous ses yeux et elle ne supportait pas cela. D’autant plus qu’elle devait aller voir Ginny, la mère de James pour le diner, mais ce n’était pas uniquement cela. Malgré le bonheur qu’elle ressentait de savoir James dans la pièce d’à coté, elle ne pouvait retenir cette pensée : qu’est-ce que fait Chris à cet instant ? A quoi est-il en train de penser ? Secouant la tête, elle se força à penser à autre chose alors qu’elle se dirigeait vers la cuisine. D’un coup de baguette, les deux verres à pied et la bouteille de vin qu’ils avaient abandonné la veille se dirigèrent d’eux-mêmes vers l’évier afin de se nettoyer avant d’aller rejoindre leurs places dans le placard. Un second coup de baguette fit apparaitre un thermos de café ainsi qu’un petit déjeuné. Abigaël griffonna ces quelques mots dans sa langue maternelle sur un bout de papier qu’elle déposa à coté de festin : « Bon appétit, mon cœur. A ce soir. Je t’aime, Abi. ».

La journée d’Abigaël fut longue, stressante et malgré l’effort fourni par toute son équipe, elle sentait leur regard sur elle. Ils étaient au courant et elle n’allait pas pouvoir conserver l’information de sa séparation avec Chris encore bien longtemps. Malgré tout, elle gardait la tête haute et tentait de faire paraitre aucune émotion sur son visage, mais au plus profond d’elle, la jeune femme avait envie de hurler. Elle savait que la décision qu’elle avait prise, allait engendrer des changements, mais elle avait oublié que cette période pouvait être blessante et humiliante. Les journaux n’avaient pas encore eu vent de toute l’histoire, mais dès qu’ils auront toutes les pièces en main, elle savait comment le milieu fonctionnait et elle s’attendait déjà à voir sa photo étalée sur les gros titres au coté de Chris et James. Sam, son collègue le plus proche et ami, se montra attentionné avec elle toute la journée et elle se plia en remerciement sincère lorsqu’il lui proposa de finir son travail chez elle. Il ne lui restait plus qu’à relire les articles pour l’édition du lendemain, vérifier la disposition des articles et des illustrations avant de donner son aval à la production. Sam lui fit remarquer qu’elle pouvait faire tout cela au chaud chez elle et qu’un message par hibou pouvait suffire.

-Non, mais je vais finir tout ça ici, je ne vais pas te laisser...
-Abigaël, je t’ai déjà laissé seule plusieurs fois et tu n’en es pas morte ! Je te renvois simplement la pareille. Rentre chez toi et profites-en pour te reposer, je veux voir le retour de la Abigaël dynamique et souriante des mois précédent.

Grimaçant, elle ne pouvait rien répondre à la dernière remarque de son ami. Elle n’était plus aussi souriante qu’auparavant et elle le savait. Les récents changements dans sa vie l’ont pas mal bousculé et elle devait se reprendre. Alors qu’elle rassemblait ses affaires avant de transplaner dans l’appartement de James, elle se planifia la soirée à venir dans sa tête : pour commencer, elle irait se faire couler un bain en finissant de lire les articles, ensuite, elle irait préparer à diner avant le retour de James et pour finir, ils choisiraient comment ils allaient passer la soirée. Tout ceci aurait pu se faire, mais une chose vint ramener Abigaël à la réalité : le diner avec Ginny. Durant toute la journée, elle n’avait pas arrêté de penser à Chris à cause de ses nombreuses tentatives pour échapper aux différentes conversations qu’elle allait devoir affronter durant les semaines à venir, qu’elle avait oublié ce diner. Une boule vint instantanément se former dans le creux de son ventre. Comment Ginny allait-elle réagir ? Allait-elle l’accepter ou un froid allait-il se faire ressentir entre les deux femmes ? Toutes ses questions et bien d’autres hantèrent l’esprit de la jeune Delacour alors qu’elle tentait de se concentrer sur les articles de l’édition de la Gazette du lendemain. Mordillant sa lèvre inférieure, elle fit apparaitre un verre de vin rouge avant de se caler dans le fond du canapé avec les parchemins posés sur ses genoux.

Un bruit sourd se fit entendre dans la chambre voisine. James était-il rentré ? Relevant les yeux des parchemins qu’elle avait éparpillé sur la table basse du salon, Abigaël vit le jeune Potter sortir de la chambre à coucher et un doux sourire vint se dessiner sur son visage. James venait de quitter l’entrainement et à en croire sa mine fatiguée, l’entraineur n’avait pas du y aller doucement avec ses joueurs. Déposant les parchemins qu’elle avait en mains, Abigaël se dirigea vers James afin de nouer ses bras autour de son cou et de venir l’embrasser avec douceur.

-Bonsoir, chuchota-t-elle avant de se blottir contre son torse. Ca a été ton entrainement ?

Attendant la réponse, elle releva son visage vers James pour plonger son regard dans les yeux noisette de ce dernier. Souriant avec douceur, elle déposa un nouveau baiser sur les lèvres de James avant de repartir s’installer en tailleur dans le canapé.

-Je me suis étalée sur ta table basse, mais j’ai bientôt fini, je te le promets. J’envois mes dernières notifications au journal et je suis toute à toi.

Choses dites, choses faites, la jeune femme envoya son hibou en direction du ministère avant de regrouper d’un coup de baguette les parchemins qui étaient éparpillés par tout en une unique pile de feuille qui alla se ranger dans son sac. Se relevant, elle jeta un coup d’œil à la pendule afin de se réorienter dans le temps et un petit stress monta en elle alors qu’elle reprenait la parole.

-Tu as dit à ta mère qu’on arrivait à quelle heure ? J’ai le temps d’aller me prendre une douche et de changer de vêtements ? Il faut que je me dépêche...

N’attendant même pas les réponses à ses questions, elle se dirigea vers la chambre pour fouiller dans les quelques affaires qu’elle avait ramené de son appartement à la recherche d’une tenue adéquate pour la soirée. Des millions de questions tournaient dans son esprit alors qu’elle mit de coté une robe noir et qu’elle se dirigea vers la petite salle de bain. Est-ce que Ginny allait comprendre la décision d’Abigaël ? Allait-elle penser qu’elle avait trop rapidement laissé Chris pour choisir son fils ? Allait-elle penser qu’elle allait briser de nouveau le cœur de son fils dans quelques mois après avoir réaliser qu’elle tenait trop au jeune Corner pour abandonner leur union aussi facilement ? Une boule se formait au fur et à mesure des secondes dans l’estomac d’Abigaël alors qu’elle braqua sa baguette sur ses cheveux pour les sécher plus rapidement et les lisser. Alors qu’elle regardait le résultat de sa tenue dans le miroir, elle se pencha vers son image pour maquiller ses yeux très simplement laissant leur couleur bleue dominé son regard cerclé à présent de deux traits noirs. Une question dominée malgré tout le reste : comment Victoire allait-elle régir ? Devait-elle aller la voir le lendemain pour lui annoncer ? Evidemment, se dit-elle en secouant la tête. Victoire était la personne la plus proche d’elle et elle ne voulait pas qu’elle l’apprenne par les journaux ou après tout le monde. Les mains de James qui se refermaient sur sa taille, firent sursauter Abigaël qui parvint à mettre de coté ses questions alors qu’elle plongeait son regard dans celui de James à travers le miroir. Le plus important pour le moment, c’était que James était présent et qu’ils étaient heureux ensemble. Fermant les yeux, elle profita de cette étreinte encore quelques secondes avant de prendre une grande inspiration.

-Je suis prête, on peut y aller. Enfin, non, une dernière chose, dit-elle avant de se retourner pour embrasser James avec un sourire malicieux. Cette fois-ci, on peut y aller. Oh mais je n’ai rien à offrir à tes parents ! J’ai complètement oublié de passer chez le fleuriste ou à préparer un dessert...

Angoissé au plus haut point, Abigaël se détacha de l’étreinte de James pour se diriger vers l’entrée de l’appartement en se mordillant la lèvre inférieure. Qu’allait-elle pouvoir ramener ? Son regard se posa sur le verre de vin qu’elle avait laissé quelques minutes plus tôt.

-Ca ira si je prends une bonne bouteille de vin que j’ai ramené de mon dernier voyage en France ?
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James Potter
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MessageSujet: Re: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Lun 30 Juil - 9:07

-Rendors-toi, James. Il est encore tôt, on se retrouve ce soir.

Cette phrase parvint au cerveau embrumé de l’intéressé sans qu’il ne parvienne réellement à l’analyser, du moins dans les premiers temps. Ce n’est que lorsque le petit « pop » indiquant qu’Abigaël venait de transplaner retentit dans l’appartement qu’il comprit qu’elle était partie travailler. C’était étrange, de se réveiller à ses côtés après toutes ces années et James réalisa alors qu’il n’y était pas encore bien habitué. Baillant et s’étirant, le jeune homme roula sur le côté pour finalement rentrer en contact avec l’oreille d’Abi, respirant un instant son parfum avant de consentir enfin à se lever. La journée promettait d’être longue et il ne s’agissait pas d’arriver en retard. Aussi se dirigea-t-il vers la salle de bain pour prendre une longue douche avant d’enfiler un jeans et un t-shirt et de se rendre dans la cuisine où une petite surprise l’attendait. Il esquissa un petit sourire en lisant le mot laissé par Abigaël. Après quelques semaines d’entraînement en France et beaucoup de travail, il commençait à comprendre quelques mots de français, assez en tout cas pour saisir le sens du message. Il attaqua donc le festin préparé par Abi tout en jetant un regard dépité à la fenêtre contre laquelle venait s’écraser de grosses gouttes de pluie. L’entraînement promettait d’être long et difficile. Cela faisait déjà quelques jours que James s’entraîna uniquement avec l’équipe nationale, dans le but de préparer la coupe du monde qui approchait à grands pas. Le travail était immense et la météo rarement au rendez-vous ce qui commençait à sérieusement altérer sa motivation.

Quelques minutes plus tard, James transplana tout de même au centre d’entraînement de l’équipe de Quidditch d’Angleterre. Il prit la direction des vestiaires où il déposa son sac avant de se changer puis de se rendre sur le terrain où les autres l’attendaient déjà. Comme c’était à prévoir, l’entraînement fut long et très pénible. Avec la pluie, les joueurs ne voyaient pas à un mètre ce qui rendait leur déplacement moins précis, sans compter que leurs robes très vite gorgées dos représentaient un poids supplémentaire pour leurs balais pourtant performant. James avait beau faire tous les efforts du monde, les passes décisives se faisaient rares et il eut bien du mal à conclure en envoyant le souaffle dans l’un des trois cerceaux dorés. Le coach commençait à sérieusement s’impatienter, d’autant plus que James se trouvait sérieusement handicapé par un autre élément perturbateur, Chris, qui avait manifestement décidé de protéger tous les joueurs des cognards sauf James.


-Corner mais qu’est-ce que tu fous ?! Tu cherches à le faire tuer avant même que la compétition ne commence ? C’est n’importe quoi, les gars ! Si c’est pour jouer si mal autant rester au vestiaire !

Bref, une véritable catastrophe. En sortant de la douche après l’entraînement, James commença à enfiler un costume pour la conférence de presse qui devait avoir lieu juste après le déjeuner. C’est alors qu’il réalisa qu’il était seul dans les vestiaires, seul avec… Chris. Celui-ci se dirigeait vers la porte lorsque l’aîné des Potter l’interpella.

-Chris, attends ! s’exclama James tandis que l’intéressé interrompait sa marche, lui tournant cependant toujours le dos. Je comprends ce que tu ressens, je sais que tu dois avoir envie de me casser la gueule mais… Ne gâche pas ton talent. Parce que t’en as beaucoup, et je suis bien placé pour le savoir après tous ces matchs contre toi à Poudlard ! Sur le terrain, notre seul objectif, c’est de ramener la coupe en Angleterre. Le reste doit rester au vestiaire. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour Abi. Parce que c’est sans doute ce qu’elle te dirait : ne gâche pas ton talent.

Chris quitta la pièce sans même un regard à l’attention de James. Comme prévu, la conférence de presse fut longue et éreintante. Toute l’équipe était là, les joueurs assis derrière une longue table, le coach au centre, une armée de journalistes brandissant des appareils photos en face. James était épuisé et surtout songeur, fixant l’assemblée d’un œil vitreux sans vraiment écouter ce qui se disait. Ce n’est que lorsqu’un des journalistes l’interpella qu’il reprit ses esprits :

-Mr Potter, une question pour Quidditch Mag ! On dit qu’il y a des tensions au sein de l’équipe, notamment entre Mr Corner et vous. Qu’avez-vous à répondre à cela ?
-Il y a toujours des moments de tensions au sein d’une équipe mais celles-ci sont balayés par notre objectif commun : ramener la coupe du monde en Angleterre.
-Mr Corner ?
-Potter et moi entretenons des rapports strictement professionnels.

Ce n’était pas le début d’une grande amitié mais c’était un début. Au moins, Chris avait partiellement suivi le conseil de James en tentant de ne pas alerter la presse quant à leurs mauvaises relations. La conférence de presse toucha à sa fin et les joueurs commencèrent à se lever pour quitter la pièce. James allait en faire de même lorsqu’un journaliste l’interpella de nouveau :

-Mr Potter, Mr Corner ! Une photo pour la Gazette du Sorcier s’il vous plait !

James sentit tous ses muscles se contracter. Cette photo allait très certainement passer entre les mains d’Abi. Il échangea un regard inquiet avec Chris avant de consentir à prendre la pause aux côtés de son coéquipier, juste le temps que le bruit du flash retentisse. Puis, il jeta son sac sur son épaule et transplana pour le Chemin de Traverse. Là, il prit le soin de choisir un bouquet de fleurs pour sa mère chez qui il devait se rendre le soir-même avec Abi avant de regagner son appartement. Quittant la chambre où il venait se matérialiser, il s’avança vers Abigaël, lui adressant un sourire un peu forcé avant de l’embrasser tendrement.

-Disons que…, commença-t-il, en réponse à la question de la jeune femme. Non, ça s’est bien passé.

Ce n’était pas la peine de relater les divers incidents de la journée, Abi culpabilisait déjà bien assez et était déjà suffisamment anxieuse à l’idée de sa rencontre imminente avec Ginny et Harry, pas besoin d’en rajouter. En constatant que la jeune femme s’était très largement étalée sur la table basse du salon, James esquissa un petit sourire amusé avant de lui emboîter le pas en direction de la chambre, lui signalant au passage qu’ils arriveraient chez ses parents à l’heure qui leur convenaient convenant ce qui laissait largement le temps à Abi de se changer. N’ayant pas le courage de chercher une tenue plus décontractée que son costume qui était sans doute trop formel pour un dîner en famille, James se laissa tomber sur le lit, fixant le plafond, avant de rejoindre Abigaël dans la salle de bain quelques minutes plus tard, posant ses mains sur sa taille.

-Tu es très belle…, lui chuchota-t-il à l’oreille avant de la rassurer : Je suis passé prendre des fleurs pour ma mère, avec la bouteille ça ira très bien ! Et ne t’en fais pas, chez moi on peut même arriver les mains vides, ça n’est pas un problème !

Sur ce, James s’empara des fleurs et tendit son bras à Abi avant de transplaner pour Godric’s Hollow, sur le pas de la porte de la maison familiale. A peine le petit « pop » caractéristique se fit entendre qu’une voix familière s’éleva derrière la porte.

-Harry, James et Abi sont arrivés ! Va leur ouvrir s’il te plait !

Avec un sourire, le jeune homme se dit que l’horloge dont Arthur Weasley avait fait cadeau à chacun de ses enfants venait de les trahir. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit sur la même tignasse ébouriffée que James, avec quelques cheveux gris en bonus.

-Salut les jeunes ! s’exclama Harry en ébouriffant les cheveux de son fils qui n’eut pas le temps de protester et en adressant un signe de la main à Abi.

Puis, il s’effaça pour les laisser entrer et refermer la porte derrière eux. Tout en prenant des nouvelles de son père, James s’avança dans le couloir dont les murs étaient recouverts de photos d’Albus, Lily et lui enfants ou encore Harry, Ginny et les autres lorsqu’ils étaient à Poudlard. Tout au fond du hall, un tableau leur faisait face, représentant James et Lily Potter Sr. qui leur adressaient de grands signes tout en s’échangeant quelques mots à voix basse.


-On ne se sent pas du tout observé ! ironisa James en adressant un clin d’œil à Abi avant de s’exclamer : Maman est là ?
-Dans la cuisine, mon chéri ! répondit l’intéressée.

James prit alors Abigaël par la main avant de l’entraîner dans la pièce voisine où Ginny s’affairait, vêtue d’un tablier, manifestement dépassée par la montagne de casseroles qui lui faisait face. Elle les accueillit avec un petit sourire gêné.


-Abi ! s’exclama-t-elle tout en serrant la jeune femme dans ses bras avant de justifier la troisième guerre mondiale qui semblait se dérouler dans la cuisine : J’ai voulu cuisiner français, parce que c’est ce que Maman a fait quand Bill a invité Fleur à la maison pour la première fois ! Sauf que je suis moins douée que ma mère en la matière et je compte beaucoup sur le fait que tu m’as toujours parue plus facile à vivre que ta tante, Abi ! Tu ne m’en veux pas si je continue à te tutoyer, n’est-ce pas ? Nos relations vont changer mais je t’ai connu toute petite alors ça serait difficile pour moi de…
-Maman ! s’exclama James pour mettre un terme au désastre. Respire et calme-toi ! Tout va bien se passer !
-James, viens-voir ! appela Harry depuis le salon. J’ai des places pour le prochain match des Canons de Chudley si tu veux voir ce qu’ils deviennent sans toi ! Une soirée juste toi et moi, ce serait cool, non ?
-Eh bien, je ne sais pas…

James esquissa une grimace. Entre les entraînements en Angleterre, ceux en France et les conférences de presse, il ne lui restait déjà que très peu de temps à passer avec Abigaël qui, de son côté, était elle aussi débordée.

-On ne t’a pas vu beaucoup ces derniers mois, tu lui dois bien ça ! le rappela doucement à l’ordre Ginny, de cette façon qu’elle avait de le réprimander sans jamais hausser la voix.

James finit par acquiescer et prendre la direction du salon pour rejoindre son père, laissant Abigaël seule avec Ginny, priant silencieusement pour que tout se passe bien. Ginny, quant à elle, semblait un peu mal à l’aise, soulevant ses casseroles sans trop savoir quoi en faire. Finalement, elle se risqua à lancer une conversation, ne pouvant s’empêcher de chercher à déceler l’intensité de ce qui liait Abi à son fils, ne pouvant s’empêcher d’être inquiète pour lui.

-Comment ça se passe à la Gazette ces temps-ci ? Je suppose que tu dois avoir beaucoup de travail. C’est vrai que vous avez tous les deux des emplois du temps chargés et pas toujours très compatibles ! Et encore, vous n’avez pas trois garnements dont il faut s’occuper à plein temps ! Avec James, j’ai très vite compris que je ne pourrai pas continuer le Quidditch… Enfin, vous êtes encore jeunes, ce n’est pas comparable !
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Lun 30 Juil - 15:31

Les quelques mots que lui avaient chuchoté James à l’oreille, parvinrent à diminuer l’anxiété de la jeune femme. Il n’y avait pas de raisons de stresser, après tout Ginny connaissait Abigaël depuis qu’elle était haute comme trois pommes et elle n’était pas foncièrement méchante. Malgré tout, cette question hantait l’esprit de la Delacour : Ginny n’allait-elle pas être tenté de la comparé à Elizabeth ? Et il y avait de quoi après tout : toutes les deux journalistes, toutes les deux attirés pour les sportifs... Repoussant cette pensée, elle accueillit le bras de James comme un moyen de garder la tête sur terre et ainsi éviter d’angoisser par rapport à la réaction de Ginny. Elle sera rapidement fixer, se dit-elle alors qu’ils apparurent devant la porte de Godric’s Hollow et que la voix de Ginny se faisait déjà entendre. Après avoir échangé un regard complice quoiqu’un peu stressé, Abigaël resserra l’éteinte qu’elle avait sur le bras de James au moment même où la porte d’entrée s’ouvrit sur Harry. James ne pouvait nier ses liens de parenté et un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme alors que ses yeux se posèrent sur les cheveux ébouriffé d’Harry qu’il avait légué à son fils. Répondant au signe de main d’Harry, Abigaël le gratifia d’un fin sourire timide avant d’emboiter le pas à James qui pénétra en premier dans la maison de ses parents. Son regard se balada sur les différentes photos accrochées au mur et des sourires amusés s’affichèrent sur son visage alors que les visages de James, Albus et Lily lui souriaient. Une grande partie de leur enfance était affiché dans le hall d’entrée et elle aurait aimé continuer à les observer, mais James attira son attention sur le tableau du fond. Les grands-parents de James semblaient s’échanger des messes basses et elle ne put s’empêcher de rire à la plaisanterie du jeune Potter. En effet, ils étaient observés, mais il y avait de quoi après tout.

Alors qu’elle entrelaça ses doigts avec ceux de James, elle se laissa emporter vers la cuisine où Ginny semblait surpasser par la situation. Toute l’anxiété qu’elle avait pu ressentir parti en fumé au moment même où elle accueillit Ginny dans ses bras. Répondant à son étreinte avec étonnement, Abigaël adressa un doux sourire à la jeune femme qui débitait un nombre de paroles par minutes assez impressionnant afin de justifier les montagnes de vaisselles qui s’élevaient derrière elle. L’émotion monta chez Abigaël alors que Ginny lui expliquait son choix de cuisine. Elle était vraiment touchée et elle ne put qu’articuler un petit sourire resserrant ses doigts autour de ceux de James. Il avait raison : elle n’avait eu aucune raison d’appréhender cette rencontre.

Alors que la voix d’Harry s’élevait d’une pièce à cotée, la jeune femme se retourna pour identifier d’où provenait le son et en profita pour déposer son regard sur James. Il semblait différent de d’habitude. Son regard renfermait la fougue de l’enfant qui courrait partout dans cette maison quelques années auparavant. La jeunesse de James était inscrit sur ses murs et avait le même effet qu’elle quand elle retournait dans sa maison de France : les choses sont toujours différents quand on retourne chez soi. La proposition d’Harry d’emmener James avec lui au prochain match de Quidditch, arracha la même grimace qu’à James. Leur emploi du temps n’était pas simple à accorder et les moments qu’ils allaient passé ensemble seraient rares, mais la famille était importante. Caressant le dos de la main de James, elle le laissa rejoindre son père avant de reporter son attention sur Ginny.

-C’est très gentil d’avoir cuisiné français, il ne fallait vraiment pas s’embêter pour moi, commença-t-elle par dire avant de tendre la bouteille de vin qu’elle avait ramené. Cette bouteille s’accordera surement à merveilleux avec ton... Repas.

Les derniers mots sonnèrent étrangement dans la bouche d’Abigaël à cet instant. Ginny l’avait vu grandir et elle l’avait toujours considéré comme une grande tante, mais à présent, cela semblait étrange de la tutoyer alors qu’elle l’avait toujours fait. A présent, elle était la mère de James et non plus la sœur de son oncle ou encore la tante de Victoire. Leur relation était différente et alors qu’elle déposait la bouteille sur le plan de travail, elle changea rapidement de sujet répondant aux interrogations de Ginny.

-Il y a en effet énormément de travail à la Gazette et assez peu de temps pour souffler durant la journée, mais je parvins à faire la part de chose et même si mon rôle de rédactrice en Chef est prenant, James ne passera jamais au second plan. J’ose espérer qu’il pense la même chose

Ces derniers mots étaient plus pour elle-même qu’à l’intention de Ginny, mais cette dernière sembla comprendre et ne releva pas sa remarque laissant la jeune Delacour reprendre.

-L’emploi du temps de James est aussi très chargé, vous avez dû le remarquer d’ailleurs, mais il a énormément de talent, il tient cela de vous deux, ajouta-t-elle avec un sourire. Est-ce que tu peux vous aider à quelque chose ?
-Je pense que ça va aller, merci, on va pouvoir passer à table si les deux Potter là-bas ne sont pas entrés dans une conversation interminable sur le Quidditch ! Commença-t-elle par dire provoquant un petit rire chez Abigaël. Oh et Abi, je sais que nos relations ont changé dès l’instant où tu es entré au bras de James, mais s’il te plait, continue à me tutoyer, ça me fait étrange de t’entendre me vouvoyer.
-Très bien, Ginny. C’était étrange pour moi-aussi, dit-elle alors que les deux jeunes femmes échangèrent un large sourire complice.
-Je dois t’avouer quelque chose, Abi ! Je suis contente, j’attends qu’il comprenne que c’est toi la femme de sa vie depuis des années. Il y a des choses qu’une mère remarque et James ne t’a jamais oublié, crois-moi ! Elizabeth était une fille très gentille, mais il ne lui accordait pas le même regard qu’il t’offrait et qu’il t’offre à nouveau. Je l’ai remarqué dès la première fois qu’il nous l’a présenté. Alors je suis contente pour vous deux, je voulais que tu le saches.
-Merci... Merci, Ginny.

Ce fut les seules mots qu’elle parvint à lui dire alors qu’elle venait en quelques mots d’effacer les derniers doutes qu’elle avait encore. Ginny retira son tablier et se dirigea au côté d’Abigaël vers le salon afin de retrouver son mari et son fils. Souriante, Abi se dirigea vers James qui lui tendait un bras pour qu’elle vienne à ses côtés.

-Harry, Abi nous a apporté une bonne bouteille de vin, je te laisse t’en occuper et en servir à nos invités !

Profitant de la distraction des parents de James, Abigaël chuchota ses quelques mots à l’intention de James.

-J’adore ta mère, James !
-On peut passer à table.

Se laissant guider par James, Abigaël s’assit à ses côtés faisant face à Harry et Ginny. Alors qu’aucune conversation ne semblait débuter, la jeune Delacour questionna James sur sa journée afin d’alimenter de futurs sujets.

-Ton match est Quidditch est bientôt, n’est-ce pas ? Vous serez parmi nous, demanda-t-elle à Ginny et Harry. En parlant de match, James, comment s’est passé la conférence de presse de cette après-midi ? Tu n’as pas offert d’interview à un autre journal qu’à la Gazette, j’espère.

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James Potter
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MessageSujet: Re: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Lun 30 Juil - 17:15

-Bon, il est quand ce match ? demanda James à son père en faisant irruption dans le salon.
-Après demain soir ! Tiens, voilà ton billet ! Tu seras là, n’est-ce pas ?
-Bien sûr, ça fait longtemps qu’on n’a pas passé du temps tous les deux !
-Ton Oncle Ron sera peut-être là aussi, tu sais combien il adule les Canons ! D’ailleurs, il t’en veut beaucoup d’avoir quitté l’équipe pour aller jouer en France !
-Il m’en voudra beaucoup moins quand il verra que je vais lui offrir un maillot dédicacé par toute l’équipe pour son anniversaire !
-Harry, Abi nous a apporté une bonne bouteille de vin, je te laisse t’en occuper et en servir à nos invités !
-Quelqu’un a dit du vin ? Je suis l’homme de la situation ! s’exclama l’intéressé en prenant la bouteille des mains de sa femme.

James observait la scène avec un sourire tout en glissant le billet que venait de lui remettre son père dans sa poche. Il avait toujours connu Harry comme cela, jovial voire même gamin. D’après ce qu’on lui avait raconté, cela n’avait pas toujours été le cas. Il était clair que l’enfance qu’avaient connue ses parents n’était en rien comparable à la sienne. Depuis, c’était comme si son père cherchait à se rattraper. Tout en observant la scène, James passa un bras autour de la taille d’Abi qui venait de le rejoindre et sourit à sa remarque. Il avait beaucoup appréhendé cette soirée mais sa mère semblait décidée à tout faire pour qu’elle se déroule au mieux.


-Je crois qu’elle t’adore, elle aussi ! chuchota-t-il à l’oreille de la jeune femme.

Puis, il l’entraîna avec lui en direction de la table que Ginny avait dressée au centre de la salle à manger. En prenant place à côté d’Abi, James remarqua une anomalie dans le tableau qui lui faisait face. En effet, celui-ci qui était censé représenter un simple paysage était désormais colonisé par James et Lily Potter Sr. qui avaient quitté leur propre cadre dans le hall pour se rapprocher du lieu du repas.


-C’est étrange, je croyais que tous les Potter avaient un faible pour les rousses ! s’exclama alors James Sr. avec humour en fixant son petit-fils d’un air faussement inquiet, comme s’il était malade.
-Chut ! le réprimanda alors Lily.

James esquissa un sourire amusé et échangea un regard complice avec Abigaël avant de déplier sa serviette pour la déposer sur ses genoux tout en écoutant la conversation.


-Ton match de Quidditch est bientôt, n’est-ce pas ? Vous serez parmi nous ?
-Et comment ! Je ne raterai ça pour rien au monde ! Tu nous auras des places, James ?
-Dommage que Lily et Albus soient à Poudlard, ils auraient sûrement voulu venir !
-Je n’en ai pas encore parlé avec le staff mais je pense qu’on aura tous plus ou moins droit à quelques places dans la loge réservée aux familles, vous serez bien placés.
-En parlant de match, James, comment s’est passé la conférence de presse cet après-midi ? Tu n’as pas offert d’interview à un autre journal qu’à la Gazette, j’espère !

Cette question arracha à James une légère grimace. Soudainement mal à l’aise, il commença à s’agiter sur sa chaise, se raclant la gorge avant de répondre :

-A vrai dire, j’y suis essentiellement allé pour faire de la figuration. J’étais tellement fatigué par l’entraînement que je ne sais pas trop ce qui s’y est dit. J’ai seulement répondu à une question pour un journaliste du Quidditch Mag, au sujet de mes rapports avec l’un des batteurs de l’équipe… Et j’ai accordé une photo à la Gazette, avec Chris Corner.

James lançait un regard appuyé à Abi, préférant ne pas insister davantage sur le sujet, certain du fait qu’elle avait très bien compris ce qu’il insinuait. Mais c’était sans compter sur la réactivité de son père.

-Tu as de mauvaises relations avec tes coéquipiers ?
-Un en particulier mais rien de bien grave. La guerre des egos, tu sais comment c’est !
-Oui, je vois. Et Chris Corner, c’était un ami à toi à Poudlard, non ?
-Ami, c’est un bien grand mot papa mais oui, je le connais de là-bas. Mais il était à Serdaigle, lui.
-Ah, tu dois être content de le retrouver, alors ! Abigaël, tu étais à Serdaigle, toi aussi, c’est bien ça ? Tu le connais ?

Fort heureusement, Harry était bien trop peu au courant des histoires de son fils ainsi que de ce qui se disait dans la presse pour faire le rapprochement. Il n’avait même pas compris qu’Abigaël s’était fiancée à ce même Chris Corner tout juste quelques mois auparavant. Ginny, quant à elle, avait très bien compris mais savait faire preuve de tact quand la situation l’exigeait.

-Harry, si tu allais nous chercher l’entrée ?

Alors que son mari s’éloignait en direction de la cuisine, Ginny posa son regard bleu sur son fils, puis sur Abi avant de déclarer :

-Vous pouvez déployer tous les efforts que vous voudrez, ça finira par se savoir. Mais ça n’a pas d’importance. Cette histoire ne regarde que vous. Les gens vont en parler pendant quelques temps, ils adorent ce genre d’histoires ! Et dès que quelqu’un d’autre fera un faux pas, ils finiront par se concentrer sur cette autre personne, une information chassant l’autre.
-J’en ai marre ! protesta James en abattant son poing sur la table. Sous prétexte que je m’appelle Potter, je dois être scruté toute la journée ?!
-Ils ne se focalisent pas sur toi, James ! Ils se focalisent sur tout le monde ! C’est ça que tu refuses de comprendre ! Plus tu seras agressif, plus tu montreras que ça t’affecte et plus ça durera longtemps. Abi te parlera des ficelles du la presse bien mieux que moi !
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Victoire Weasley
Directrice de Poudlard
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Victoire Weasley


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MessageSujet: Re: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Mar 7 Aoû - 18:43

Chère Vic,



Ça fait un moment que je n’ai pas trouvé le temps de
t’écrire. Je suis un peu surbookée à la Gazette, c’est le cas de le dire, et tu
sais déjà que tout n’est pas tout rose avec Chris ces derniers temps…mais
j’attends de te voir pour t’en parler vraiment (très bientôt, j’espère !).
Je ne vais pas m’étendre sur trois cent pages, ne t’en fais pas, je me doute
que tu as de quoi t’occuper avec tes petits monstres et que ton travail de
directrice te prend un temps fou ; de toute façon je suis moi-même pressée
par le temps, comme d’habitude. J’ai simplement besoin de te parler de quelque
chose qui m’angoisse et qui me ferait sans doute plaisir si le moment n’était
pas si mal choisi. Ca fait plusieurs jours que je me sens fatiguée en
permanence, que j’ai des douleurs un peu partout et tous les charmants
désagréments qui les accompagnent. Tu me diras que ça n’est que du surmenage,
et j’aimerais bien te croire, mais figure-toi que pas plus tard qu’hier j’ai
été prise d’une envie irrésistible de manger une tarte à la morve, alors que
soyons honnêtes, c’est juste à vomir ! Et je me rappelle nettement de tes
pulsions alimentaires plus que bizarres, genre ragoût de queues de rats, quand
tu attendais les jumeaux. Je pense que tu as compris où je veux en venir…j’ai
de sérieux doutes et tu es bien la seule à qui je veux et à qui j’ose en
parler. Tu imagines sans doute l’état dans lequel je suis, et à quel point j’ai
besoin de te voir ! Le temps me manque mais tu sauras lire entre mes
lignes. J’espère que Ted va bien, et que tout se passe bien à Poudlard avec les
deux petiots (ça fait une éternité que je ne les ai pas vus !).




Tu me manques,



Ta Abi qui t’aime.



Assise à son bureau de Directrice de Poudlard, sa robe de
sorcier fraîchement repassée par les Elfes posée sur le dossier d’un fauteuil
et habillée d’un simple jean et d’un haut clair, Victoire finit de lire la
lettre écrite par sa cousine quelques heures plus tôt, dont l’encre n’avait pas
encore tout à fait séché. Il était tôt et aucun élève n’était encore réveillé,
aussi s’était-elle tirée du lit aux aurores pour avoir quelques heures à elle
avant qu’une journée épuisante et rythmée par les besoins de Ted et des enfants
ne commence. Mais à présent, la jeune femme regrettait presque son oreiller et
l’insouciance que lui procurait le sommeil ; même les ronflements de Ted
auraient eu le mérite de sortir tout droit du quotidien, pas comme cette
nouvelle déroutante et peut-être un peu angoissante. Abigaël, enceinte ?
Victoire savait à quel point sa cousine était attachée à ses enfants, et aux
jeunes en général, mais elle l’entendait encore lui confier à peine quelques
semaines plus tôt son désir de mener sa carrière à bien avant de songer à
fonder une famille. C’était d’ailleurs en partie à cause de ces craintes
qu’elle et Chris avaient eu quelques différends, même si Vic n’en connaissait
pas les détails. Et dans cette atmosphère houleuse, rendue encore plus instable
par le fait qu’Abi était quasiment exploitée à la Gazette, comment la jeune
française allait-elle arriver à gérer l’arrivée d’un bébé ? Prenant une
profonde inspiration, Victoire se força à garder la tête froide : rien
n’était encore sûr, Abigaël pouvait très bien se tromper, réagir au quart de
tour sur des signes faillibles, exactement comme ce qu’elle-même était en train
de faire. Calme, reste calme, se força-t-elle à penser. Lentement, comme à
tâtons, elle commença à répondre à la lettre de sa cousine, en essayant de ne
pas dramatiser la situation – d’ailleurs, à bien y réfléchir, n’était-ce pas
une merveilleuse nouvelle, si c’était vrai ? Vic ne put s’empêcher de
sourire béatement en songeant au superbe tableau de famille qui se
concrétiserait peut-être dans quelques mois, et se réjouit presque malgré elle
pour Abi. Sa réponse était brève mais à la hauteur de ses sentiments, un peu
mitigés, un peu hésitants. Chris était-il au courant ? demanda-t-elle,
avec le pressentiment inexplicable que la question n’avait pas lieu d’être.
Dans une vague de questions plus joyeuses et un peu surexcitées, avait-elle
déjà pensé à des prénoms ? Elle proposa un rendez-vous à sa cousine, en
sachant pertinemment que leurs emplois du temps surchargés ne leur
permettraient sans doute pas de se mettre d’accord sur une date et une heure.
Soucieuse, elle cacheta la missive et l’attacha à la patte d’un majestueux
hibou grand-duc, cadeau de Ted pour leur anniversaire de rencontre. En le regardant s’envoler par une des larges
fenêtres du bureau, elle se mit à espérer une réponse rapide.




Mais les jours passèrent, et Victoire commençait presque à
se demander si Eole ne s’était pas perdu en route, le comble pour un oiseau de
sa trempe. Abi ne donnait plus signe de vie, au point que la jeune femme
commença à sérieusement se faire du souci pour sa cousine. Elle hésita
plusieurs fois à passer la voir, mais la seule après-midi qu’elle put libérer à
ces fins fut à nouveau bloquée par l’intervention imbécile d’un Elfe de maison
incapable de régler la température du bain des jumeaux, qui finirent enrhumés
et insupportables pendant des heures durant. Même le fait d’écrire à Gabrielle
ou à Fleur lui parut incongru, étant donné qu’elle n’avait jamais eu besoin
d’intermédiaire pour parler à sa cousine par le passé. Vic tourna et retourna
ses problèmes, qui n’en étaient peut-être pas vraiment dans sa tête, jusqu’à en
délaisser ses fonctions au sein du château. Elle n’avait pourtant aucune raison
de se laisser dépasser ainsi ! Quelques semaines auparavant, Ted l’avait à
nouveau, et pour de bon cette fois, demandée en mariage. Et la belle avait dit
oui, au beau milieu du Parc au crépuscule devant un Calmar Géant médusé. Elle
pensait déjà à sa robe et à tous les détails à régler, songeant même à célébrer
les noces à Poudlard même et envoyant des tonnes d’échantillons à Abigaël pour
lui demander conseil sur tel ou tel aspect de la fête. Ted était bien le seul à
savoir lui remettre la tête sur les épaules, et il n’eut aucun mal à la
replonger dans les préparatifs du mariage pour lui faire abandonner cet air
inquiet et un peu absent. Un soir, il
lui tendit son manteau avec un large sourire et désigna les deux bébés, vêtus
de petits ensembles achetés par Fleur dans une célèbre enseigne française, et
qui piaillaient déjà d’impatience à l’idée d’une promenade. A sa grande
surprise, Lily et Albus étaient là eux aussi, fin prêts et ravis de profiter
d’une occasion de rendre visite à leurs parents.




-
- Surprise ! Ce soir, on va annoncer la bonne
nouvelle à Harry et Ginny !
lança-t-il donc, l’air radieux et impatient.



Et c’est ainsi que la jeune femme, qui s’était préparée en à
peine deux heures sous le regard pressant de Lily, Albus, Ted, Anathéa et
Léandre, se retrouva fraîchement transplanée devant la porte d’entrée des
Potter. Elle replaça soigneusement la casquette du petit Léandre et se pencha
pour embrasser tendrement Ted avant que Ginny n’ouvre la porte, une expression
de stupeur amusée ancrée sur le visage. Tout ne devint alors qu’une succession
de cris joyeux, d’embrassades désordonnées, d’exclamations stridentes de Lily,
devenue femme et magnifique et au comportement toujours aussi enfantin. Laissant
Lily et Albus prendre les devants et entrer dans la maison comme une véritable
armée, Vic resta un instant avec Ted, Ginny et Harry sur le perron, à discuter
de tout et de rien en essayant de contenir l’enthousiasme des bébés. Ted,
fatigué par une Anathéa particulièrement douée pour gesticuler, finit par la
poser pour la laisser courir un peu maladroitement dans l’entrée, puis dans la
salle à manger. Et ce n’est qu’en entendant son cri aigu,

« Tatabi ! » que Victoire, stupéfaite, pénétra dans la maison à
son tour pour y découvrir sa cousine, installée à table. Elle posa alors
Léandre et serra Abi dans ses bras, soulagée de cette réunion inattendue et
inespérée, et l’embrassa sur la joue avant de lui demander, un grand sourire
aux lèvres :




- Comment tu vas, ma puce ? Chris est
là ?




Sans attendre la réponse, elle parcourut la pièce du regard
en s’attendant à croiser celui de Chris Corner, supposé fiancé d’Abigaël, et ne
put retenir une expression abasourdie en découvrant James.




-
Qu’est-ce que…
commença-t-elle, mais elle n’eut
pas le loisir de finir face au flot de paroles et de convives qui se déversait
déjà dans la pièce.




De toute évidence, l’heure n’était pas aux longues
explications et aux confidences faites entre cousines, aussi Victoire prit-elle
son mal en patience en installant ses enfants à table tant bien que mal puis en
prenant Ginny à part pour s’excuser de ce débarquement pour le moins imprévu.
Mais la pétillante rouquine balaya toutes ses inquiétudes d’un revers de main,
tout en retenant un Léandre prêt à se jeter dans un bol de purée de l’autre, et
la gratifia d’un immense sourire :




- -
Tu plaisantes, c’est génial ! On s’ennuyait
un peu dans cette ambiance officielle, rien de tel que votre petite famille et
nos deux rebelles de service pour pimenter les annonces !




-
- Officielle ? fit une Victoire de plus en
plus médusée, mais à nouveau l’organisation chaotique dans la salle à manger
surpeuplée l’empêcha de trouver une réponse à ses questions.




Pourtant, la jeune femme commençait lentement, très
lentement, à comprendre ce qu’il se tramait…et elle n’était pas sûre d’en être
absolument ravie. Aussi ne réprimanda-t-elle les enfants que d’une voix
distraite lorsque Anathéa commença à fourrer des bâtons de céleri dans les
oreilles de son frère en riant aux éclats, à grands renforts de
« Encore ! Encore ! ». Et même Ted, pourtant absorbé par
ses retrouvailles avec James, sembla remarquer que quelque chose n’allait pas,
alors qu’il l’observait en train de recoiffer nerveusement les boucles rousses
d’Anathéa.
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Ted Lupin
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Ted Lupin


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MessageSujet: Re: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Jeu 9 Aoû - 11:12

- Surprise ! Ce soir, on va
annoncer la bonne nouvelle à Harry et Ginny !




Ted avait de quoi se réjouir. Après tant d’attente, Victoire
avait enfin accepté de l’épouser. Il imaginait déjà les milles et une questions
que sa future femme se posait, les nombreux problèmes – qui n’en étaient pas
vraiment - qu’elle comptait résoudre à l’aide de sa cousine Abigaël. Sans doute
allaient-elles préparer le mariage toutes les deux, pendant que Ted tenterait
de donner son avis, bien qu’il savait qu’elles ne l’écouteraient surement pas.
C’était l’inconvénient d’avoir pour future épouse une fille de vélane, il
n’avait jamais son mot à dire. Malgré ça, il attendait avec impatience ce jour,
en espérant que Victoire prenne le temps de respirer, la connaissant elle serait capable de se tuer à la tâche. Et
bien que des fois elle l’agace au plus au point, Victoire représentait tout ce
que Ted recherchait.



Il avait beau être heureux, Ted ne cessait de se demander ce
qu’aurait été sa vie si ses parents n’étaient pas morts. Bien sûr, il n’aurait
pas vécu chez Harry et Ginny, peut-être n’aurait-il pas eu Harry comme parrain,
et n’aurait jamais été aussi proche de James, Lily et Albus. Ses parents
auraient-t-ils acceptés Victoire ? Remus et « Tonks »
auraient-ils été de bons grands-parents pour les jumeaux ? Toutes ces
questions ne cessaient de le hanter. De plus, il n’avait aucun souvenir de ses
parents, il connaissait leurs visages uniquement grâce au peu de photos que son
parrain avait pu lui montrer. Petit, il s’était souvent imaginé des souvenirs,
des moments heureux avec eux, mais il savait que ce n’était que des images
factices. La seule chose qu’il avait hérité de sa mère était sa capacité à se
métamorphoser, il était lui aussi métamorphomage. Leur absence, bien qu’il ne
le montrait pas, était toujours pesante. Le plus dur pour lui serait de se
rendre à l’autel sans sa mère à ses côtés, et sans le regard de son père. Harry
ne cessait de lui répéter que ses parents seraient fiers de lui, mais comment
en être sur ? Il ne voulait pas parler de ses craintes à Victoire, d’une
part parce qu’elle était trop absorbée par le choix de sa robe et qu’il n’était
pas sûr qu’elle écouterait, et d’autre part parce qu’il ne voulait pas qu’elle
croie qu’il ait des doutes. Il décida de laisser ces questions de côté, et
qu’il en parlerait à son parrain en temps voulu. Au fond, n’était-ce pas le
rôle d’un parrain ?



C’était donc avec joie qu’il avait habillé les jumeaux de
leurs plus beaux habits, qu’il était allé chercher Lily et Albus dans leurs dortoirs,
et qu’il avait attendu que Victoire sorte de son bureau pour lui tendre son
manteau avec insistance, pendant que Anathéa et Léandre gazouillaient, heureux
de cette promenade improvisée. Deux heures plus tard, après que Victoire se
soit préparée sous l’œil impatient de Ted qui commençait à se demander s’ils
partiraient un jour, la petite troupe transplana devant la porte d’entrée des
Potter. Il soupira en tentant de retenir sa fille dans ses bras, et pour
l’occuper changea plusieurs fois la forme de son nez et de ses oreilles, ainsi
que la couleur de ses cheveux. Ted eut le plaisir de recevoir un doux baiser de
sa belle, ce qui fit rougir ses cheveux plus que ses joues, avant que la porte
ne s’ouvre et que Ginny apparaisse dans l’entrebâillement. La surprise passée,
Ted fut embarqué dans un mélange d’embrassade, de pleurs, de rires et de cris
de joie qui ne prirent fin qu’après plusieurs minutes, lorsque Lily et Albus
entrèrent. Ted, Ginny, Harry et Victoire discutèrent un temps, se donnant des
nouvelles, son parrain étant ravi de pouvoir discuter des nouveautés de
Poudlard. Ted, lassé de la porter, finit par laisser Anathéa gambader à son
aise – cette petite avait déjà l’hyperactivité de sa mère. Après avoir entendu
le petit cri de sa fille, et avoir vu sa femme entrer avec une certaine
précipitation dans la maison, Ted haussa les épaules, changea ses cheveux en un
noir profond, et entrant dans la maison,
où il eut la joie d’apercevoir Abigaël, suffocant presque entre les longs
cheveux roux de Vic’, et après un rapide coup d’œil dans la salle se dirigea
vers James, ravi de le retrouver.




-
Alors, quoi de
neuf ?
lui lança-t-il, le regard pétillant.



James avait toujours été pour lui un petit frère, et chaque
fois qu’il le voyait, Ted avait l’impression qu’ils ne s’étaient pas vus depuis
des mois. Petits, lorsque James n’allait pas bien, Ted, pour le consoler,
s’amusait à lui montrer ses talents de métamorphomage, et ils finissaient tous
deux par rire. Ils n’avaient jamais été jaloux l’un de l’autre, même si Ted
enviait la vie de James, et ils se racontaient depuis toujours leurs secrets.
C’était la première fois que Ted cachait quelque chose à James : son
mariage.



Il eut juste le temps d’entendre sa réponse avant de voir
Victoire entrain de placer les enfants à table, et il se décida à venir à son
secours – décidemment, malgré son jeune âge, Anathéa était déjà très rapide –
bien qu’il aurait aimé ne pas être interrompu. Il profita de la discussion
entre Ginny et Victoire pour s’éclipser à nouveau. Arrivant derrière James, une
légère tape dans le dos lui permit de reprendre leur conversation.




-
Et les amours ? Un
conseil, prends le temps avant d’avoir des enfants
, ajouta-t-il en
voyant sa fille mettre des bâtons de céleri dans les oreilles de Léandre.
Et surtout, n’ai jamais de jumeaux !



Il éclata d’un grand rire, la situation lui paraissant
complètement surréaliste. Mais c’est en voyant sa future femme, plongée dans
ses pensées, que Ted eut le sentiment que quelque chose clochait. Pourquoi
Abigaël était-elle ici, et pourquoi n’était-elle pas accompagnée de
Chris ? À moins que Vic’ ne lui ai caché quelque chose – ce qui semblait
ne pas être le cas, vu qu’elle même semblait aussi surprise que lui par la
présence de sa cousine en compagnie de James – il y avait un gnome dans le
pâté. Ils ne pouvaient quand même pas
être ensemble… Si ? James lui en aurait parlé, ils se disaient ce genre de
choses, du moins Ted le pensait. Il se souvenait de conversations qu’il avait
eu avec James, où il le dissuadait de parler de ses sentiments à Abigaël, mais
n’ayant pas eu de nouvelles depuis, il pensait qu’il avait abandonné l’idée.
Aurait-il décidé de tout révéler à Abi, malgré tout ? Surpris et en même
temps soucieux, Ted comprit que les deux cousines devaient avoir une conversation,
et qu’il devait faire diversion auprès de James. Il décida de ne pas parler à
James de tout ceci, et haussant les épaules, il reprit la parole :




-
Parfois, je me demande
pourquoi je ne suis pas parti en courant à leur naissance. Il ne manquerait
plus qu’un mariage !
ajouta le jeune homme, un sourire dessiné sur
son visage. Victoire n’aurait pas apprécié ce trait d’humour, mais qu’importe,
elle n’avait sûrement pas entendu, du moins il fallait l’espérer.




-
Puisque nous avons de
nouveaux invités, pourquoi ne pas boire un verre avant de passer à table ?

proposa Ginny, d’un sourire radieux.



Pendant que Ginny, Lily et Albus sortaient quelques verres
et des petits gâteaux pour les enfants, Ted s’assit dans le canapé, et tapota
le cousin situé à sa droite en regardant James, pour l’inciter à venir
s’asseoir à côté de lui. Il se permit de servir les boissons, et lorsque chacun
eut un verre, il leva le sien, et proposa un toast :




-
A cette réunion de
famille improvisée !



Alors que tout le monde buvait une gorgée, il regarda
Victoire en espérant qu’elle comprendrait l’intérêt de son geste. Il prit une
fourchette posée sur la petite table basse, et tapota son verre en balayant la
salle du regard. Une fois le silence installé, il posa son verre, et prit
soudain conscience de l’importance de son annonce. Il se surprit à s’imaginer
transplanant sur une île déserte pour toujours, un endroit sans enfants, sans
futur mariage et sans histoires, mais il
prit son courage à deux mains et prit la parole.




-
Si nous sommes venus
aujourd’hui vous rendre visite, ce n’est
pas uniquement pour vous déléguer nos charmants enfants.
Il prit une
profonde inspiration avant de continuer.
Victoire et
moi avons une grande nouvelle à vous annoncer. Je vous rassure tout de suite,
Léandre et Anathéa ne vont pas avoir de petit frère ou de petite sœur, du moins
pas que je sache.
Il s’arrêta un instant, puis reprit la parole. Victoire a enfin accepté de devenir ma femme !



Avec un sourire satisfait, Ted se permit d’observer ses
hôtes, puis se tourna vers James, un peu plus anxieux qu’il ne le fit paraître,
en ajoutant :




- James, accepterais-tu d’être mon
témoin ?
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Jeu 9 Aoû - 11:17

Prenant place aux côtés de James, Abigaël sentit l’atmosphère se détendre au moment même où James Sr lança avec humour une remarque à son petit fils. La jeune femme avait eu des appréhensions par rapport à cette rencontre, mais en réalité, il semblait que la soirée allait se dérouler normalement et sans embuche. Il n’y avait aucune raison que le diner tourne mal et les quatre sorciers attablés semblaient tous heureux d’être présent.
Alors que Ginny et Harry s’installaient en face d’eux, la conversation s’orienta vers la conférence de presse de James. Le regard de la jeune Delacour se posa sur James qui semblait mal à l’aise. Se mordillant la lèvre inférieure, Abigaël redoutait la suite de conversation. Elle avait raison. Ce fut à son tour d’être mal à l’aise et alors que le prénom de Chris fut prononcé par James, Abigaël se força à ne pas regarder le jeune Potter. Bien entendu qu’il n’entretenait pas des bons rapports avec Chris. A quoi s’était-elle attendue ? Chris s’était montré gentil avec elle, mais il n’y avait aucune raison pour qu’il fasse de même avec James. Le jeune Corner n’avait jamais apprécié ce dernier depuis Poudlard et à présent, la situation n’arrangeait rien. Harry arracha Abigaël de ses pensées alors que son regard s’était perdu au travers de son verre à pied. Avalant difficilement sa salive, les mots eurent du mal à traverser la gorge de la jeune femme.

-Je... Oui, en effet, j’était à Serdaigle, et...

Sa phrase n’eut aucune fin. Elle n’en avait pas la force, mais surtout, elle n’aurait su le résumer en quelques mots. Heureusement, Ginny semblait avoir compris le mal aise qui venait de s’installer à la table et attira l’attention de son mari sur un autre sujet. Alors qu’Harry disparut dans la cuisine, Ginny reprit la parole. Elle avait raison : leur histoire va faire la une des journaux pendant quelques jours ensuite les journalistes vont découvrir un scoop encore plus important, et ils vont être oublié. Malgré tout, Abigaël redoutait la période où Chris, James et elle allaient faire la couverture de tous les journaux sorciers de la région. La jeune femme eut un léger sursaut quand James tapa des poings sur la table. Sa colère était normale, mais la presse était ainsi faite. Déposant simplement sa main sur son poing fermé, Abi esquissa un sourire qui trahissait son angoisse.

-Ta mère a raison, James. La presse va se jeter sur notre histoire, mais après une semaine où ils vont faire couler toute l’encre possible, ils n’auront plus rien à se mettre sous la dent parce que le sujet va être rapidement épuisé et ils vont se mettre à la recherche d’un autre scoop, nous jetant par la même occasion aux oubliettes. Je ne vais pas te mentir, ça va êt...

Abigaël fut coupée dans son discours par des petits coups frappés à la porte. A la vue du regard interrogateur de Ginny, cette dernière n’attendait pas d’autres personnes. Fronçant les sourcils, la Delacour observa la mère de James se diriger vers la porte d’entré où Harry se trouvait déjà pour accueillir les nouveaux arrivés. Qui pouvait frapper à la porte des Potter un soir de semaine ? Echangeant un regard soucieux avec James, elle déposa sa main sur la sienne mais alors qu’elle allait prendre la parole afin de rassurer James et lui faire remarquer que le diner se déroulait plutôt bien malgré la légère tension qui venait de s’installer, une voix plus que familière lui arriva aux oreilles. Non, ce n’était pas possible. En effet, après l’arrivé de Lily et Albus qui s’étaient dirigés droit dans les bras de leur grand frère, Abigaël tendit l’oreille et ses soupçons se confirmèrent. Victoire était dans le hall d’entrée. Pétrifiée, elle chercha le regard de James, mais sans succès. Se levant sans trop savoir comment, elle se dirigea à la rencontre de la petite Anathéa qui criait son prénom. Le sourire aux lèvres, Abi prit la petite dans ses bras la couvrant de baisers. Au moment où Victoire pénétra dans la salle à manger, toutes les craintes qu’elle avait ressenti quelques minutes plus tôt disparurent. Elle ne s’attendait pas à la voir à ce moment précis, mais elle était heureuse de la voir. Elle en oubliait même la présence de tous les autres. Sa cousine lui avait manqué et elle la serra un peu plus contre elle lors de leur étreinte.

-Vic’ ! Ca fait tellement longtemps, je suis contente de te voir !

La suite de la scène échappa complètement au contrôle de la jeune femme. Alors que le regard de sa cousine cherchait son fiancé – enfin ex-fiancé – Chris, Victoire ne trouva que James dans la salle à manger. Abi aurait voulu figer la scène afin de répondre aux questionnements que sa cousine devait être en train de se faire, mais la situation lui échappait. Malgré son envie de tout expliquer à la seule personne qui comptait vraiment à ses yeux et à qui elle n’avait pas pu se confier depuis des lustres, elle prit son mal en patience et cherchait le moment propice afin de faire un aparté avec sa cousine. Le salon venait de se faire envahir par tous les sorciers présents dans la maison et après avoir adressé un simple sourire complice à Ted ne pouvant accéder au jeune homme par cause d’une Anathéa qui cherchait à tout prix à attirer son attention, elle déposa son regard sur James. Le jeune homme venait de se faire rejoindre par Ted et il semblait partager une conversation entre hommes. Abi n’osait pas s’imposer, ils ne devaient pas s’être vus depuis longtemps et leurs retrouvailles n’appartenaient qu’à eux. La jeune Delacour aurait souhaité profiter de cette diversion pour parler à Victoire, mais la jeune femme était en train de s’occuper des deux jumeaux et cela lui donnait assez de travailler pour qu’une Delacour avide de discussions apparaisse.

Alors qu’Abigaël assistait à la scène en simple spectatrice, Ginny proposa de partager un apéritif et cette simple proposition déclencha un mouvement de foule inexplicable. Fronçant les sourcils, Abi observa Lily et Albus s’occuper de sortir les verres pendant que le reste de la famille passait dans le salon. Profitant de cet isolement, elle attrapa James par le bras avant qu’il aille rejoindre Ted sur le canapé et lui glissa ces quelques mots à l’oreille :

-Je pense que Victoire se pose des milliers de questions depuis son arrivée dans la maison et je vais surement essayer de la prendre appart pour lui parler, tu ne m’en veux pas ? J’aimerai être celle qui lui annonce toute l’histoire d’autant plus que je pense connaitre les raison de leur arrivée.

Adressant un doux sourire à James, elle déposa un baiser à la commissure de ses lèvres avant de rejoindre les autres. Laissant le jeune Potter s’asseoir aux cotés de Ted, la jeune femme s’installa sur l’accoudoir à la droite de Victoire. Levant son verre avec les autres, elle échangea un regard complice avec sa cousine alors que Ted prit la parole. Déposant son verre sur la table basse juste avant la chute du discours de son futur beau-cousin, elle applaudit vigoureuse l’annonce en lui adressant un clin d’œil. Il attendait ce moment depuis longtemps et malgré le fait qu’elle ne voulait pas tout gâcher, elle ne put s’empêcher de se pencher vers Victoire pour lui murmurer à l’oreille :

-Est-ce qu’on peut se voir quelques minutes, ma belle, j’aimerai de parler.

Profitant de l’euphorie déclenchée par l’annonce du mariage des deux sorciers, les deux françaises s’éclipsèrent vers la cuisine sans attirer l’attention. S’appuyant contre le plan de travail, elle se mordit la lèvre inférieure alors que le regard de Victoire venait de se poser sur elle. Etait-elle en train de la juger ? Accepterait-elle son changement ?

-Tu es d’ordinaire la première personne que je vais voir quand il se passe un truc de ce genre dans ma vie, mais ces dernières temps, je savais que tu étais submergée de travailler et ton temps libre doit être utilisé par les enfants et les préparatifs du mariage... Je sais, je n’ai aucune excuse, mais voilà. Hier encore, je ne savais pas ce que je faisais et tes conseils m’auraient aidé, mais j’avais un peu honte, honte de mes sentiments, honte de mes actions, honte de moi-même...

Secouant son visage de gauche à droite, elle tenta de remettre de l’ordre dans ses idées.

-Mon discours doit te paraitre flou, mais je vais essayer d’être la plus claire possible. Je t’avais dit il y a quelques semaines que les choses n’allaient pas avec Chris, les disputes se faisaient de plus en plus fréquente, je n’osais pas l’avouer, mais le retour de James dans nos vies m’affectait plus que je ne le laissais paraitre. Tu vas trouver cela idiot, j’avais tout pour moi : un mari aimant, une carrière magnifique, mais sa présence me bouleversait... Je ne serais l’expliquer. Elle prit une profonde inspiration cherchant son collier du bout des doigts avant de reprendre. Lors du déplacement de Chris en Bulgarie, j’ai rencontré James. La semaine précédente, j’avais essayé de faire le point sur mes sentiments, mais ils étaient encore flous... Je pensais que cette rencontre allait définitivement les mettre aux clairs, mais alors qu’on était tous les deux seuls dans son appartement, nos sentiments ont prit le dessus et ni lui ni moi avons pu y mettre un terme. Le lendemain, j’ai été honnête avec Chris, je ne pouvais pas lui mentir surtout pas sur ce point. Il a mal réagi, mais je ne lui en ai pas voulu, je préfère qu’il me déteste, ce sera plus simple pour lui. Il a mis fin à notre relation, mais j’ai été celle qui l’a brisé en premier lieux.

Abigaël se sentait mal à l’aise. La discussion qu’elle avait eu avec Chris remontait à la semaine dernière et elle pouvait encore entendre sa voix lui hurlait dessus et son regard empli de mépris la dévisageait de haut en bas comme s’il ne savait plus qui se trouvait face à lui. Tournoyant la bague de Chris entre ses doigts fins, elle reprit une grande inspiration avant de continuer.

-J’ai pris une semaine de réflexion, enfin je me suis plutôt immergée dans le travail afin de réfléchir et surtout d’oublier le regard de Chris... Je l’aime et je ne pourrais cesser de l’aimer, j’aime ce qu’il a fait de moi, mais je ne le mérite pas... Je l’ai blessé et je ne m’en pardonnerai jamais. Je reste profondément triste de la façon dont les choses se sont déroulées, j’aurais aimé faire autrement afin d’éviter de blesser Chris, mais les sentiments ne se contrôlent malheureusement pas... J’aimerai être forte comme toi.

Durant tout son discours, la jeune femme n’avait cessé de regarder ses doigts qui faisaient glisser la bague de Chris le long de la longue chaine autour de son cou. Elle n’osait pas avouer à sa cousine qu’elle était triste, que Chris lui manquait, que leur couple lui manquait, mais que d’un autre coté, elle était bien avec James et qu’elle l’aimait. Comment aurait-elle réagi ? Pouvait-elle réellement aimer deux hommes ? Relevant ses yeux océan sur Victoire, elle croisa son regard et s’y fixa tentant d’y déchiffrer ses réactions. Après un lourd silence, Abigaël commençait à s’inquiéter.

-Je t’en pris, dis quelque chose, Vic’....



Dernière édition par Abigaël Delacour le Mer 22 Aoû - 21:35, édité 1 fois
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Victoire Weasley
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MessageSujet: Re: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Lun 20 Aoû - 18:42

Le nouveau branle-bas de combat lancé par Ginny en direction
du salon eut pour seul effet de provoquer l’impatience des jumeaux, qui,
prisonniers de leurs chaises à table, réclamèrent leur libération à grands
cris. Une fois relâchés, ils se précipitèrent vers la table basse et toutes les
personnes qui l’entouraient pour réclamer tour à tour de l’attention et des
marques d’affection, en balbutiant des phrases qui n’avaient sans doute aucun
sens. Victoire, occupée à s’installer aux côtés de sa cousine, les regarda
distraitement avant de capter le regard complice de son homme et d’écouter,
sans grande surprise mais avec un certain ravissement, sa petite annonce. Depuis
sa nomination au poste de Professeur de Métamorphose à Poudlard, quelques
semaines plus tôt, Ted semblait avoir encore mûri et s’était lancé dans bon
nombre de projets à longs termes, bien que la moitié se soient avérés
irréalisables. Il avait ainsi commencé à installer un toboggan magique
rétractable conduisant de la fenêtre de la chambre des jumeaux à leur aire de
jeux dans le Parc du château, avant d’abandonner la construction face aux kilos
de fientes de hiboux qui s’y répandaient petit à petit. Il avait également
tenté de former une chorale d’Elfes de Maison dans les cuisines pour motiver les
Elfes aux fourneaux mais là encore, les plaintes des tableaux accrochés à
proximité (tapage nocturne, pour la plupart) l’avaient poussé à y renoncer. Heureusement,
d’autres initiatives, comme sa demande en mariage, avaient connu un franc
succès et rendaient Victoire plus heureuse et plus épanouie de jour en jour. Leur relation avait elle aussi évolué et aujourd'hui, Vic ne pouvait que s'interroger sur les raisons qui l'avaient poussée à quitter Ted pour David Goldstein quelques années auparavant, tant il lui paraissait évident que son fiancé était l'homme de sa vie. Fière
et radieuse, la jeune femme s’apprêtait à recevoir une cascade de louanges et
de félicitations de la part de sa famille, et surtout à exhiber sa bague de
fiançailles (différente de celle que Ted avait voulu lui faire porter des
années auparavant, fort heureusement) ; mais Abigaël intervint
discrètement pour lui demander une petite entrevue, seule à seule loin de la
confusion générale. En effet, les convives absorbés par la nouvelle des noces à
venir ne remarqueraient leur absence que dans de longues minutes. Elle réalisa
alors que tel était sans doute le but de Ted, et se leva en prenant garde de ne
pas froisser sa toute nouvelle robe. Elle était sur le point de franchir le pas
de la porte en direction de la cuisine lorsqu’une petite main sans doute un peu
collante agrippa sa robe.




-
- Maman va où ? demanda Anathéa, ouvrant de
grands yeux interrogateurs.




- - Je reviens, ma chérie, va jouer avec ton frère.



-
- Mais l’est moche !



Sur ces bonnes paroles, Léandre arriva en trombe et se jeta
sur sa sœur en poussant des grognements enthousiastes, accaparant ainsi
l’attention de la fillette et mettant fin à leur conversation plus ou moins
bilingue. Victoire s’éclipsa donc, et rejoint sa cousine dans la cuisine des
Potter, en sentant monter en elle une pointe d’anxiété. Elle observa sa cousine
avant de l’écouter, et capta tous ses gestes un peu nerveux. Vic’ s’attendait
peut-être à ce qu’Abigaël lui confirme ses doutes à propos du bébé, mais elle
n’en était même plus certaine. A ce moment précis, elle n’aurait su dire
exactement ce qui causait tant d’inquiétude à la jolie blonde. Au loin, les
cris des jumeaux emplissaient le couloir, et Vic crut entendre son fils clamer
quelques douceurs comme « Ana, Albus dit qu’t’es pas beau ! » ou
encore « C’est Lily qu’a fait caca dans le paillasson ! ». Et alors que le monologue d’Abi prenait une ampleur tout à
fait inattendue, elle ressentit d’abord une pointe d’amertume en songeant au
fait qu’elle était la dernière au courant de tous ces événements, pourtant
majeurs dans la vie d’une des personnes les plus chères à son cœur. Plusieurs
années auparavant, Victoire aurait sans doute été profondément blessée par ce
comportement, et se serait sans doute attardée sur ces mauvaises impressions…
Mais elle avait grandi, un peu tard et très vite, et se devait aujourd’hui de
soutenir Abigaël malgré sa déception. Si sa cousine était venue à elle, c’était
sans doute en dernier recours, mais aussi parce que Vic avait eu une vie
amoureuse houleuse, sans compter une grossesse inattendue, qui avaient fini par
la rendre plus heureuse que jamais. Abi espérait sans doute pouvoir bénéficier
de cette formule magique, songea-t-elle non sans amusement. Elle ne fit pas de
commentaires sur la manière dont la jeune femme avait quitté son fiancé,
sachant elle-même trop bien comment les sentiments pouvaient prendre le pas sur
la raison en un temps record. Elle ne broncha pas non plus à l’annonce de la
liaison qu’entretenaient Abi et James depuis plusieurs semaines – même pendant
leurs années passées à Poudlard, il était évident, à son grand dam, qu’ils
étaient faits pour être ensemble. A vrai dire, chaque fois que Victoire avait envisagé le futur de leurs deux familles (et c'était chose courante), elle avait plutôt visualisé Abigaël mariée à un homme grand, fort, viril et français, qui présentait peut-être une certaine ressemblance avec son demi-frère Ethan. Victoire l'avait croisé par hasard en se rendant à une conférence organisée par la Gazette du Sorcier sur les plus grandes écoles de magie d'Europe, conférence à laquelle elle avait bien sûr retrouvé Abi, accompagnée d'une certaine Alice et du fameux Ethan. Mais passons ; tant que sa cousine était heureuse, Victoire
n’aurait pas son mot à dire, et c’était mieux comme ça. Pourtant, à la demande
d’Abigaël, elle finit par prendre la parole – mais ce qui lui vint à l’esprit
la surprit elle-même.




-
- Tu portes toujours sa bague, fit-elle, sur le
ton de l’affirmation et sans attendre de réponse de la part de la jeune
française.




Elle essaya ainsi de lui faire comprendre qu’elle devait
choisir pour de bon, et cesser d’osciller entre sa culpabilité à l’égard de
Chris et ses sentiments passionnés, car ils devaient l’être, pour James.




-
- Ma puce… reprit-elle, d’une voix douce, je ne
veux que ton bonheur, et si tu le trouves avec James je suis ravie pour vous.




Vic adressa un sourire plein de tendresse à Abi et la prit
dans ses bras, lui caressant les cheveux pour l’apaiser. Soudain, elle fronça
les sourcils, aux prises avec une idée embarrassante, qu’il leur faudrait
néanmoins résoudre dans un futur proche.




-
- Mais Abi… de qui est le bébé ?
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James Potter
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MessageSujet: Re: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Lun 20 Aoû - 21:30

James n’était pas du tout convaincu par l’argumentaire de sa mère et d’Abigaël, il fallait bien l’avouer. Les bras croisés, l’air contrarié, il préparait son discours qu’il n’eut toutefois pas le temps de développement car le bruit de la sonnette se fit entendre. Qui pouvait bien venir déranger les Potter à une heure si tardive ? Le mystère fut très vite levé car à peine Ginny eut-elle ouvert la porte que les voix de Lily et d’Albus se firent entendre, bientôt suivies par les cris de joie de Léandre et d’Anathéa et les rires de… Ted et Victoire. James sentit son cœur manquer quelques battements tandis qu’il échangeait un regard affolé avec Abi. Certes, la veille, il avait insisté auprès d’elle pour qu’elle ne tarde pas trop à dire la vérité à Victoire afin d’éviter de rendre les choses plus compliquées qu’elle ne l’était déjà – et Merlin savait combien elles l’étaient (compliquées !) – mais de là à ce que cette annonce officielle se fasse dans une cohue généralisée, le tout dans le salon de ses parents… Non. Non. Non. L’espace d’un instant, il songea à attraper sa veste et à s’éclipser, usant d’un prétexte quelconque, laissant ainsi à Abigaël le soin de décider ou non de dévoiler la vérité à leurs amis. Mais cette attitude aurait témoigné d’une très grande lâcheté, raison pour laquelle le jeune homme ne bougea pas d’un pouce, regardant son propre monde s’écrouler avec une très grande passivité. C’était tout de même fou de sa part d’avoir plus peur de sa cousine que de deux cognards lancés à ses trousses !

La suite sembla échapper totalement au contrôle de James qui se leva pour accueillir les nouveaux venus mais resta là, les bras ballants, comme pétrifié. Ce n’est que lorsque Ted s’avança vers lui pour le saluer qu’il retrouva ses esprits, gratifiant son frère de cœur d’une tape amicale dans le dos et d’un sourire sincère, réellement ravi de le voir. Leur dernière bièraubeurre en tête à tête remontait à de longs mois et Teddy avait beaucoup manqué à James qui comprenait toutefois que ce jeune papa avait bien d’autres préoccupations ces derniers temps. Les amours ? Potter préféra éviter la question, se contentant de rire au conseil qui suivit, celui de prendre son temps avant d’avoir des enfants. Sur ce point, pas de risque ! Du moins le pensait-il. James ne se sentait vraiment pas prêt à s’engager dans la même voix que Ted. D’ailleurs, avec la vie un peu décousue qu’il menait, se déplaçant souvent au fil de ses matchs, ce n’était pas vraiment à souhaiter. Il ne disposait pas d’assez de temps pour se consacrer pleinement à un enfant et n’envisageait pas la possibilité d’en avoir un pour ne s’y consacrer qu’à moitié.

Malgré l’apparence décontractée qu’il tentait de conserver, James était passablement mal à l’aise, commençant à se sentir gravement observé par Victoire et Ted dont les regards allaient et venaient d’Abi à lui et inversement tandis que les pièces du puzzle s’assemblaient probablement dans leur esprit. Non, vraiment, cette soirée ne pouvait pas bien se terminer. Il était encore temps de partir, non ?! Non. Car Lily venait de tendre un verre à son frère qui, par la suite, se laissa entraîner par Ted jusque vers le canapé. Les mains légèrement tremblantes, James trinqua néanmoins avec les autres avant de boire une gorgée et de poser aussitôt son verre sur la table basse. Ted parla alors d’une grande nouvelle et James se dit qu’il n’était peut-être pas encore au bout de ses surprises… Inquiet, il attendit la suite avant de finalement se dérider, réellement heureux d’apprendre que Victoire avait enfin accepté d’épousé Ted. Il se remémora alors les échecs de ce couple, quelques années auparavant, alors que sa cousine lui avait confié qu’elle se sentait trop jeune pour s’engager sur la voie du mariage. Cette fois-ci, ils allaient sauter le pas et James en était enchanté pour eux ! Sa joie ne fit d’ailleurs que redoubler d’intensité lorsque Ted lui demanda d’être son témoin.


-Et comment ! s’exclama-t-il en donnant une grande claque dans le dos de son ami et frère de cœur avant de se tourner également vers Victoire. Je suis content pour vous, vraiment ! Vous méritez tout ce bonheur !

Le sourire de James glissa néanmoins bien vite de ses lèvres lorsqu’Abi s’avança vers lui pour lui glisser quelques mots à l’oreille. Elle allait parler à Victoire. Maintenant. Il n’était pas tout à fait sûr du fait que ce soit une très bonne idée. Ted et Vic’ avaient probablement tiré les conclusions qui s’imposaient chacun de leur côté. Il n’était peut-être pas nécessaire d’insister sur ce point et de risquer de compliquer encore davantage les choses. Toutefois, James savait aussi combien Victoire et Abigaël étaient proches et comprenait le désir de cette dernière de parler à sa cousine de suite. Il n’allait donc pas l’empêcher. Tout en écoutant la conversation animée qui se déroulait dans le salon, James suivit les deux jeunes femmes des yeux et continua à fixer la cuisine longuement, sans doute dans l’espoir – vain – d’attraper des bribes de conversation au vol. L’attente lui parut interminable, si bien que finalement…

-Teddy, excuse-moi une minute, s’il te plait…, déclara-t-il à l’attention de Lupin avant de se lever pour s’avancer vers la cuisine.

James resta un instant dans l’embrasure de la porte, silencieux, tâchant de comprendre la conversation des deux jeunes femmes. Il constata bien vite que celles-ci s’exprimaient en français. Naturellement. Il aurait dû s'y attendre. Or, le jeune homme ne jouait pas au Quidditch en France depuis suffisamment longtemps pour comprendre l’intégralité de la conversation ! Toutefois, nul besoin d’être bilingue pour juger que l’air soucieux avec lequel Victoire fixait Abi en lui posant une question dont il peinait à déterminer le sens exact ne présageait rien de bon. Aussi se décida-t-il à entrer pour s’avancer vers Abigaël et poser doucement une main sur son épaule.


-Abi, tout va bien ? murmura-t-il alors, son regard se posant successivement sur elle et sur Victoire.
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: "Heaven is a place on Earth with you" [James]   "Heaven is a place on Earth with you" [James] Icon_minitime1Jeu 23 Aoû - 23:42

Les premières paroles de Victoire à son attention, étonnèrent Abigaël. Elle s’attendait à de nombreuses réactions de sa part, mais celle-ci n’en faisait pas parti. Continuant à entortiller la bague de Chris entre ses doigts, elle l’observa quelques minutes avant de reporter son regard vers sa cousine. Elle n’allait pas pouvoir la garder éternellement autour de son cou, les choses allaient devoir aller de l’avant. Malgré tout, Abigaël se sentait toujours relier à Chris d’une certaine façon, une manière qu’elle n’aurait pu décrire. Cette bague n’était qu’un élément matériel qui lui rappelait ce lien. Lien, qu’elle n’avait pas encore la force d’abandonner. Etait-elle égoïste d’avoir cette réaction ? Surement. Elle continuait à blesser Chris et elle allait bientôt blesser James s’il s’apercevait qu’elle portait toujours sa bague de fiançailles autour du cou. Malgré tout, elle ne s’était pas résolue à la retirer. La veille lorsque Chris lui avait demandé de la garder, elle n’avait pas pu refuser. Son regard, ses mains autour des siennes l’avaient intimement persuadé de la garder. Pour quelle raison avait-elle accepté ? Au plus profond d’elle, elle avait ressenti le besoin d’accéder à sa requête. Qu’est-ce qui lui arrivait ?

Repoussant ces pensées, elle relâcha son emprise sur le bijou et le laissa retomber contre sa poitrine. Abigaël prit une grande inspiration comme si elle n’avait presque plus d’air dans ses poumons sentant les larmes lui monter aux yeux lorsque Victoire reprit la parole. Malgré les conflits qui existaient entre sa cousine et James, Victoire semblait réellement ravie pour elle et ne souhaitait que son bonheur. Adressant un sourire empli de tendresse à sa cousine, elle se laissa aller dans ses bras. S’apaisant alors que Victoire caressait doucement ses cheveux, elle ferma les yeux quelques secondes. Durant les semaines qui venaient de passer, elle avait tellement eu besoin de cette étreinte réconfortante et de cette présence qui résout tous les problèmes sans aucuns mots. Gabrielle, la mère d’Abigaël avait remarqué depuis l’enfance de sa fille, l’impact qu’avait Victoire sur elle. Il lui arrivait de ne pas chercher ce qui préoccupait son enfant parce qu’elle savait qu’elle n’allait rien pouvoir faire pour elle et qu’il n’y avait qu’une seule personne qui allait apaiser Abigaël : Victoire.

Remerciant silencieusement Victoire, elle remarqua le froncement de sourcil de cette dernière. Que lui arrivait-il ? Elle n’allait pas tarder à le savoir et la simple question de sa cousine eut un effet dévastateur sur elle.

***
-Abi, est-ce que tout va bien ?

Accroupie à coté des toilettes, Abigaël se tenait le ventre avec douleur. Prenant une grande inspiration, elle tira la chasse d’eau et se releva tant bien que mal pour se diriger vers le lavabo. S’aspergeant le visage d’eau, elle regarda son reflet dans le miroir avec étonnement. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Chris et elle venaient de rentrer d’une sortie en ville avec des joueurs de l’équipe de Chris et elle avait du courir vers la salle de bain laissant son fiancé étonné sur la pas de la porte de leur appartement. Sortant de la pièce où elle se trouvait, Chris se tenait devant elle l’air inquiet.

-Tu as une petite mine, ma chérie. Tu es sûr que tout va bien ? Qu’est-ce qui vient de t’arriver ?
-Je pense qu’il y a un plat que mon estomac n’a pas supporté. Ca va aller mieux demain...

Chris n’était pas entièrement convaincu de la dernière remarque d’Abigaël, mais il l’accepta pourtant. Après tout, elle connaissait mieux son propre corps que lui. Le jeune sorcier oublia le lendemain cet incident quand il découvrit sa future femme souriant et le teint rosé dans leur cuisine en train de préparer le petit-déjeuner. Après tout, c’était surement une indigestion alimentaire et rien d’autre. Abigaël n’oublia pas ce qui s’était passé, encore moins lorsqu’elle se mit à ressentir des douleurs multiples dans tout son corps et une lourde fatigue et surtout quand elle se surprit à avoir des envies étranges. Si la tarte à la morve était son plat préféré, elle ne se serait pas posé des questions, mais ce n’était pas le cas. Elle ne voulait pas inquiéter Chris et d’autant plus qu’il y avait des tensions entre eux, elle ne voulait pas mettre de l’huile sur le feu. La seule personne envers qui elle pouvait se tourner sans crainte, c’était Victoire. Son emploi du temps ne lui permettait pas de la voir, elle mit donc par écrit ses inquiétudes et ses doutes. Les semaines avaient passés et le retour de James dans sa vie avait tout chamboulé mettant de coté ses inquiétudes par rapport une possible grossesse.

***

Tous ces éléments lui revinrent à l’esprit en un éclair. Adressant un regard empli d’effroi à sa cousine, elle porta sa main vers son ventre comme si celui-ci allait lui donner une réponse. Toutes les pièces du puzzle commençaient à prendre forme dans l’esprit de la jeune Delacour. La grande fatigue qu’elle avait ressenti ces derniers temps, les odeurs qu’elle ne parvenait plus à supporter et ses nausées occasionnelles... Les doutes qu’elle avait eus durant les semaines passées, prirent une autre dimension. Elle était enceinte. Cette nouvelle aurait du la transporter de joie, mais un dernier élément faillit la faire tomber à la renverse. L’enfant ne pouvait être que de...

La porte venait de s’ouvrir pour faire apparaitre James. Abigaël avait presque oublié qu’elles n’étaient pas seules dans la maison et qu’il y avait de la vie derrière les portes de cette cuisine. Le contact de la main de James sur sa peau frissonnante provoqua un sursaut de la part d’Abi. Comment allait-elle ? Qu’est-ce qui allait se passer à présent ? Adressant un regard empli de peur à sa cousine, elle prit une grande inspiration reprenant au fur et à mesure ses esprits.

-Vic’, je ne peux pas lui annoncer ça en plein milieu de la cuisine de ses parents...

Lissant nerveusement sa robe, elle se tourna vers James et tenta d’esquisser un sourire, mais en vain. Pouvait-il y avoir une bonne manière d’annoncer la nouvelle qu’elle s’apprêtait à lui révéler ? Ils venaient de retourner ensemble et le regard qu’il posait sur elle était empli d’amour, elle n’avait pas envie d’abandonner la vision qu’il avait d’elle. L’enfant qu’elle portait aller changer énormément de chose dans sa vie de sorcière et elle allait embarquer James dans tout cela. Allait-il avoir la force de le supporter ? N’allait-il pas lui claquer la porte au nez ?

-James, il y a une chose qu’il faut que tu saches, mais...

Sa voix s’affaiblit alors qu’elle tournait son attention vers Victoire. Par un simple regard, elle espérait qu’elle allait comprendre qu’ils avaient besoin d’être seuls, du moins pendant les minutes qui allaient suivre. Prenant une grande inspiration, elle déposa une main sur le visage de James et sa seconde main alla inconsciemment se poser sur son ventre.

-James, écoute... C’est difficile à dire, j’ai... Commença-t-elle par bafouiller avant de reprendre plus clairement. Je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur endroit pour en parler et je ne suis même pas sûr qu’il existe un endroit pour t’annoncer cela, d’ailleurs...

Abigaël tenta de formuler la chose de la meilleure façon dans son esprit. Malgré son métier de journaliste, elle ne parvenait pas à trouver les mots, mais elle devait pourtant les dire.

-Je veux que tu gardes à l’esprit que je t’aime et que rien ne pourra changer cela, commença-t-elle dans un murmure accentuant ces derniers mots en collant son front à celui du jeune Potter avant de se reculer pour reprendre. Je suis enceinte, James. J’avais des doutes depuis des semaines, mais ton retour les a éloignés et je n’y ai plus pensé. Mes sentiments pour toi ont pris le dessus, tu sais ce qu’il s’est passé depuis et j’ai laissé mes interrogations de cotés, mais... C’est le cas. Ce n’est surement pas ce que tu avais envie d’attendre surtout ce soir.

Etonnée d’être parvenu à la fin de son discours sans défaillir, Abigaël dévisagea James avec peur. Qu’allait être sa réaction ? Pour le moment, elle ne lisait qu’une seule expression : l’étonnement. Elle ne pouvait pas le blâmer, d’autres auraient plus mal réagi dans sa situation.

-Si tu veux que je... Commença-t-elle en se détachant de lui afin de lui laisser le temps de digérer l’information.
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