Nineteen Years Later
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 "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."

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James Potter
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James Potter


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"Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Empty
MessageSujet: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Jeu 1 Mar - 13:40

Let the rain wash away all the pain of yesterday
I know my kingdom awaits and they’ve forgiven my mistakes
I’m coming home



-Et à ce moment-là, McGo’ a débarqué ! Imagine un peu sa tête !


Pendue au bras de son frère aîné, Lily Potter riait aux éclats tout en trottinant d’un pas léger le long du chemin qui menait à Poudlard. James ayant fait une apparition inattendue à Godric’s Hollow pour le dernier week-end de la Toussaint, il avait été convenu que sa sœur ne prendrait pas le Poudlard Express avec ses camarades et qu’il la ramènerait lui-même à l’école dans la matinée du dimanche. Albus, quant à lui, avait fait le choix de passer ses vacances au château, « pour étudier » avait-il prétexté.


-… la jupe de l’uniforme sera écossaise l’année prochaine mais là, je crois qu’il plaisantait parce que Gary adore nous faire marcher ! James, tu m’écoutes ?! Tu penses encore à cette fille ? Tu devrais l’oublier, mon frère mérite mieux qu’elle et crois-moi, je ne te fais pas des compliments tous les jours !

-Mais non, Lily, je…
-Eh bien tant mieux ! Tu sais qu’Amanda et Susan n’arrêtent pas de me parler de toi ? Elles voudraient que je leur ramène un autographe à l’occasion ! Tu es une vraie star, tu sais !

A ces mots, la tornade rousse se hissa sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur la joue de son frère avant de courir en avant en direction du château. James esquissa un léger sourire en la suivant de loin, traînant la lourde malle de Lily derrière lui. Ses rapports avec sa jeune sœur avaient changé depuis quelques années. A vrai dire, ils n’avaient jamais été aussi proches que depuis qu’ils ne vivaient plus sous le même toit. James se sentait plus responsable, plus protecteur et assumait plus volontiers son rôle de modèle. Lily lui écrivait souvent même s’ils se voyaient peu. Elle se tenait constamment informée de la vie de son frère. Mais cette fois-ci, elle avait tort. Betty, la jeune américaine rencontrée quelques mois auparavant n’avait rien à voir avec le trouble du jeune homme. Celui-ci s’expliquait davantage par l’ombre imposante de Poudlard qui se dressait devant eux et grossissait davantage à mesure qu’ils s’approchaient. Cela faisait maintenant cinq ans que James n’avait plus mis les pieds au château. La vie de nomade qu’il s’était employé à mener depuis témoignait du passé mitigé qu’il avait fait le choix de laisser ici, repoussant la confrontation à plus tard. Cette fois-ci, il y était et plus question de fuir.

Arrivé devant les marches menant au grand hall, James déposa la malle de Lily à ses pieds. La jeune fille, qui l’attendait depuis de longues minutes déjà, s’avança vers lui, un large sourire sur les lèvres, et entreprit de resserrer le nœud de la cravate de son frère en s’exclamant :
« Comme tu es élégant ! Je ne crois pas que ce soit une caractéristique dans ton métier… Tu as un rendez-vous galant avec un fantôme du passé ?! » James se contenta de répondre par un sourire moitié crispé moitié énigmatique signifiant à sa jeune sœur que cela ne la concernait en rien. Celle-ci répondit par un haussement d’épaules et, l’air faussement vexée, s’empara de sa valise avant de s’engouffrer dans le château sans doute pour rejoindre la salle commune des Gryffondor. James, quant à lui, s’éclipsa discrètement en direction du sous-sol, chatouilla la poire du tableau et fit irruption dans les cuisines de l’école.

En pénétrant le lieu, James sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine.
« Merlin, qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir célébrer nos épousailles, très cher ? Voilà qui m’intrigue à forte dose… » La voix de Leslie résonnait si fort dans sa tête que le jeune homme entendait tout juste le flot de paroles se déversant des lèvres des Elfes de maison attroupés autour de lui. Finalement, il finit par distinguer dans le bruit ambiant :

-Une tasse de thé ?
-Non, merci. J’ai une… amie qui a un forfait leprechaun au Earl Grey chez elle, elle aura ce qu’il faut.
- ???
-Laissez tomber. J’organise un festin en plein air censé célébrer des retrouvailles avec mon ex petite amie, mon ex meilleure amie, ma toujours actuelle – malheureusement – cousine et il est plausible bien que non souhaitable que se joignent à nous un leprechaun amoureux –beurk – et peut-être deux gorilles eux aussi amoureux mais surtout prêts à me taper dessus. Il me faut donc suffisamment de victuailles pour que personne n’ait le temps de parler et assez de bièraubeurre pour que tout soit oublié demain. Un peu de Whisky pur Feu serait de bon ton également.

-Tout de suite monsieur !

Quelques minutes plus tard, James quittait la pièce avec un immense sac chargé de provisions. Accélérant le pas pour ne pas être repéré, le jeune homme se précipita dans le parc. Bientôt, il déposa ses victuailles au pied d’un arbre qui lui sembla suffisamment éloigné du château et se hissa dans les branches de celui-ci afin de mieux guetter l’horizon. Son regard se posa alors sur le terrain de Quidditch. Depuis trois ans déjà, ce paysage lui était familier. A sa sortie de l’école, James avait été recruté comme poursuiveur par les Canons de Chudley, ce qui avait fait la fierté de son oncle Ronald. Le jeune homme avait longtemps hésité avant d’entreprendre une carrière sportive. A vrai dire, tout le monde attendait de lui qu’il reprenne le flambeau de son père en devenant à son tour auror. Et c’était pour cette raison précise qu’il avait fait un choix différent. Potter était décidemment un nom trop lourd à porter à Poudlard, cela aurait été plus dur encore au Ministère de la Magie. Aussi avait-il préféré marcher dans les traces de sa mère et mener une vie de nomade, se déplaçant au fil des matchs, connaissant dès lors une autre forme de célébrité, plus légère, plus immature. Il préférait de loin voir des adolescentes crier à l’appel de son nom que d’entendre toute une population le supplier de lui venir en aide. Ce genre d’héroïsme n’était pas fait pour lui. La vue du terrain de Quidditch de Poudlard n’était donc pas nouvelle en elle-même. Mais elle était chargée de souvenirs. Il entendait encore Abi lui murmurer : « J’aimerais te dire que ça va s’arranger, mais… Les filles sont réputées pour être compliquées, pourquoi changerions-nous ? »

Avaient-ils changé, tous ? Qu’étaient-ils devenus en cinq ans ? A vingt ans, James se sentait déjà totalement différent de celui qu’il était à l’époque. Jusqu’ici, plus rien ne semblait le relier à sa vie d’avant. Et pourtant, il y pensait sans cesse et gardait le sentiment d’être parti comme un voleur. C’est pour cela qu’il leur avait donné rendez-vous à tous, à tous ceux qui viendraient du moins. Qu’étaient-ils devenus ? Peut-être qu’Abigaël allait lui annoncer son mariage prochain avec Chris ? Peut-être que Leslie venait tout juste de se fiancer avec Justin ? A cette pensée, James fronça les sourcils. Peut-être Victoire était-elle déjà encombrée de trois beaux bambins ? James ne put réprimer un petit rire. Au moins cette possibilité était plus amusante. Pourquoi prenait-il le risque de se faire du mal en attendant ici seul tout un après-midi ou bien en réalisant en les voyant qu’ils avaient tous grandi et avancé sans lui ?

**

-Eh, Potter ! Viens ici !

James lança le souaffle à Will et piqua en direction du sol pour rejoindre son coach qui passa un bras autour des épaules de son jeune joueur et l’entraîna plus loin. Nerveux, le jeune homme passa machinalement une main dans ses cheveux bruns qui, beaucoup plus courts que dans son enfance, ne se dressait plus en épis à l'arrière de son crâne.

-Qu’est-ce qui se passe ?
-On te propose une place dans un très bon club. C’est une très belle opportunité pour un jeune joueur. Ça lance une carrière. C’est en Europe.
-Où ça ?
-En France.

**

Pour la première fois depuis vingt ans, James avait la sensation qu’une décision qu’il allait prendre engageait d’autres que lui.


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Emer-Leslie Owen
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Emer-Leslie Owen


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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Jeu 1 Mar - 20:06

- Nom d’un cancrelat sibérien atteint de strabisme aggravé ! Tu deviens aussi tarte que Jamie Chéri, Fiona !

Non. Sachez-le, non. Non, cette interjection aux intonations suraiguës et vaguement familières n’avait pas été proférée par une petite sorcière irlandaise de 15 ans, un mètre soixante-cinq de haut et pas grand-chose de large, furieusement blonde, affreusement décérébrée et totalement déjantée. Elle n’avait pas non plus été lancée par une sorcière tout aussi cinglée, tout aussi blonde, mais qui aurait presque pu prétendre atteindre le mètre soixante-sept en y croyant très fort, de 20 ans et autant d’années de mentalité 100% leprechaun au compteur. Non. Non, parce que – et accrochez-vous à vos chaussettes – ladite petite sorcière (non, grande sorcière ?) en avait été l’ahurie et hilare spectatrice : cette phrase hautement poilogène et carrément pleine de réminiscences diverses parfumées au grimoire, aux Cuisines de Poudlard et à la risette de James venait d’être hurlée par un mètre de mauvaise humeur mâtinée crinière rousse furieusement frisée. La toute petite et d’ordinaire toute tranquille soeurette de Justin, j’ai nommé…

- Saoirse ! On ne suspend pas ses baskets dans les cheveux de Fiona, et encore moins quand on a encore les pieds dans lesdites baskets ! Eimear, sépare-les !
- Mais Justin m’a encore fourré ma baguette dans l’oreille !
- Justin, tu as quel âge ?
- 20 ans ô marâtre, pile poil comme le caleçon aux attributs olfactifs douteux qui orne actuellement mon auguste et frétillant postérieur !
- Personne ne veut savoir dans quel état est ton postérieur, Justin.
- Sauf Leslie !
- Hé, Fiona, je t’ai demandé si le cache-gros-orteil de ton grand-oncle sent la vase ?
- Nom d’un…
- Saoirse !

Cinq ans et déjà exceptionnellement et incurablement complètement tarée. Saoirse Finnigan avait un potentiel monstre, déjà carrément plus que prometteur – et demi – étant donné que pas un quidam hors clan Finnigan et Owen n’était apte à prononcer son prénom. Poudlard était déjà envahi par Eimear, 15 ans, et Fiona, 11 ans, et à en croire les rumeurs et euh…les rumeurs, McGo était limite sur le point de s’auto-flageller à grands coups de Fizzbiwizz face à la folie douce qui régnait en son domaine. Alors, quand la petite dernière, façonnée à l’irlandaise et élevée pur jus par son grand frangin, débarquerait…plus question d’uniformes, tout un chacun se baladant déjà dans l’esprit de Leslie dans son plus simple pas pareil pour aller en cours. Vraiment trop chouette. Besoin d’un rappel, sans doute ? C’est vraiment parce que c’est vozigues. Qu’on vous replante le décor : salle commune des Gryffondor, une tornade blonde flanquée de son spécimen rare d’une race canine passablement apparentée à un macaque, un irlandais au sourire niais et au cri de gloire semblable au rugissement d’un Cracoucass au sortir de sa grotte. L’annonce de l’arrivée imminente d’une troisième soeurette Finnigan. Autres temps, autres mœurs, autres…odeurs, aussi, songea l’irlandaise affalée dans le jardin des Finnigan contre le pied d’un tilleul, acacia, ou tout autre végétal digne de produire des pommes. Ah, un pommier, sans doute. Mais ladite repoussante émanation n’avait, elle, rien d’un pommier, et ressemblait plutôt à…

- Terry le Chien sortant triomphalement und sans peur und sans reproches und surtout sans un poil de propret de la vase ! Ton canidé est décidément le merveilleux.
- Je te parie tous les couvre-fesses de Victoire – bien qu’à mon avis, sauf changement extrême und radical de la gussette, le couvre ne couvre point la fesse – qu’il cherchait un nouveau Bob. Le pauvre n’a toujours pas capté que son poteau à écailles a rejoint le firmament, und qui plus est tous les poteaux de La Sirène Obèse, ou j’ignore quel conte rempli de fadaises que ta mutti s’obstine à lire à sa progéniture.
- Ma pauvre tréflette. Voilà le risque quand on décide de squatter sans foi ni loi dans le foyer le moins normal de toute la planète. Puisqu’on parle de couvre-fesses, nonobstant, sais-tu si les grands-mères lapones affectionnent plus le modèle giga ou la tradition tricotée ? Mutti s’interroge mais n’ose te parler de tes expéditions post-McGo.
- Moi, je me demande surtout si McGo arrive encore à les enfiler, ses couvre-fesses, à son grand âge, rétorqua la questionnée en détournant fort habilement la mesquine interrogation.
- Chose que nous apprendrons d’ici sept minutes und treize centièmes, le temps que ta majesté accepte de t’extirper de ton pige-moi-ça und d’enfiler le vêtement adéquat à la séquence retrouvailles. Je te ferai dégoiser que nous ne nous sommes pas changés depuis ton retour en Irlande, à savoir depuis une semaine. Note que même pour aller rendre visite à ta mutti et à ton vati, nous ne nous vêtîmes pas.
- Chef, affirmatif, chef.

Et sur ces bonnes palabres Leslie se leva de deux bonds (pas d’un, la gussette étant pourvue de deux abattis inférieurs) und partit en trombe vers la maison und vers la chambre de Justin, où elle s’affala sur le lit tel le seul homme. Vous l’aurez compris, lesdites pénates n’étant pourvues que d’un plumard, c’est dans ce dernier que les deux poteaux irlandais und Terry roupillaient de concert depuis maintenant une semaine, date à laquelle Leslie était rentrée de Dijon. Qu’est ce qu’une irlandaise assaisonnée à la démence pouvait bien faire à Dijon, en France, terre de son ennemie jurée und fardée Victoire Weasley ? L’institutrice en école maternelle moldue est la réponse. D’où elle fut exclue fissa face à ses pratiques enseignantes suscitant fortement l’intérêt des marmots mais aussi la désapprobation des autorités parentales fatiguées de voir leurs rejetons rentrer le soir, les oreilles fourrées à la dragée surprise de Bertie Crochue parfum boyaux et crotte de nez. Et où elle atterrit après avoir quitté Londres, un mois plus tôt, et le Service des Gravements Perturbés Ayant Tout Récemment Appris A Se Coiffer A La Fourchette où elle brilla en guérissant sept patients de leur maux, jusqu’à ce que le directeur s’aperçoive qu’elle encourageait les patients à lire son journal intime et qu’un desdits patients meure littéralement de rire. Et avant ça, la blonde irlandaise était passée par un élevage de Dragons en Sibérie orientale, une équipe de Quidditch féminine à Atlantide – par la suite démembrée pour cause de difficulté de voler sous l’eau, une fabrique de bonnets péruviens pour Gobelins nains à Thèbes et surtout, surtout, par la Laponie. Car non, Leslie n’avait pas été diplômée de Poudlard. A dire vrai, la leprechaunée élève rebelle n’avait même pas passé ses BUSES, ni eu l’immeeeeeennnnse und incomparable honneur d’assister au Bal de Fin d’Année organisé par Victoire et condisciples. Choisissant la voie royale du grand n’importe quoi et surtout d’une opportunité sans pareille de laisser tomber le désastre Jamie Chéri, les frasques de Vicky, les regards langoureux mutuelo-réciproques d’Abigaël et Chris, les délires psychédéliques de Connie, le divorce de Courtney et Brian, l’énième rupture de Jake et Emily et les photos de Carter tout nu sur un rocher, Les’ s’était tout bonnement fait la malle et était partie sur un coup de tête – non sans solennellement promettre à son meilleur poteau en lice, j’ai nommé Justin, qu’elle reviendrait avant qu’ils aient tous deux légalement l’âge de boire de l’hydromel et de prénommer leur hypothétique premier rejeton Tartiflette. Ce à quoi l’adressé, froissé und tristounet, avait répondu d’une toute petite voix « D’accord mais si tu reviens après on se marie et on adopte Victoire. » Une demi-menace que la jeune sorcière n’avait pas prise à la légère. Et c’est donc tout naturellement, ou peut être mystérieusement poussée par son absence totale de normalité, que Leslie avait joyeusement débarqué en Laponie, terre ô combien prometteuse comme tout un chacun le sait, ou pas. Terre, où, qui plus est, elle avait fait la somptueuse connaissance d’une certaine Pkmyrvxswya, qu’elle avait pour coutume de ne pas appeler, et chez qui elle espérait avoir trouvé la promesse d’un travail passionnant d’élevage d’étranges créatures bleutées et immobiles. Créatures qui s’étaient avérées être des toques en fourrures teintes en bleu et savamment parsemées dans un champ de bruyère, mais cela n’arrêta pas la petite irlandaise qui resta fidèle à son non-poste pendant des mois, tout ça parce qu’à part son prénom imprononçable Pkmyrvxswya était une gussette mémorable, prête à manger des Elfes de Cornouailles et à sauter de toit en toit en hurlant comme une dératée.

Mais où en étions-nous ? Ah, oui, Dijon. Dodo chez Justin. Question : pourquoi pas chez Connie ? Réponse : parce que Simone. Oui, parce que – là encore, accrochez-vous à vos chaussettes, mes braves – non contente d’avoir fait le tour du monde et d’avoir rencontré tous les plus fins tarés que la Terre ait portés, Leslie avait eu l’idée saugrenue de rendre visite à son autorité maternelle, de qui elle n’avait quasiment pas eu de nouvelles en l’espace de six ans. Que n’avait-elle pas prévu ? Peut être les données suivantes : exit Courtney, retour du paternel au Royaume Uni, retrouvailles avec Connie, retrouvailles sans doute furieusement arrosées puisque menant à un rocambolesque remariage, et en plus à une énième erreur de jugement. Un an, blonde, baptisée Simone. Simone, par tous les caleçons disco de Merlin ! Pas Vaugh-Saoirse, ou Janet-Mary ! Simone. Simone, la goutte de bièraubeurre qui fit déborder la baignoire et qui poussa Leslie à prendre Terry sous un bras et son bonnet gréco-péruvien spécial brouillard sous l’autre et à tourner les talons pour se rendre chez son meilleur poteau. Meilleur poteau qui possédait un tee-shirt d’une longueur redoutable, qu’elle venait d’aviser trainant lamentablement sur le parquet, et qui était sans nul doute un cadeau de Noël d’Eimear et Fiona qui n’avaient pas exactement la notion des tailles, ou beaucoup d’humour, allez savoir. Tee shirt dont elle s’empara d’une main experte, qu’elle observa d’un œil appréciateur, et qu’elle enfila avec un « hmpppfff » tout sauf élégant, sorti tout droit de son envie trépidante de faire du bruit. Tee shirt qu’elle agrémenta d’une écharpe à pois faisant divinement office de ceinture. Tenue que Justin approuva du regard alors que lui-même portait un imperméable sur un short de bain et des bottes fourrées. Et c’est sur cette dégaine fort rocambolesque mais on ne peut plus digne d’eux que les deux accolytes transplanèrent, pour atterrir non sans classe pile poil dans l’arbre situé en face de celui de James. Si, si, c’était prévu, absolument.

Terry le Chien descendit dudit végétal telle la furie, pour se précipiter sur James, toute bave dehors et prêt à l’agrémenter de toutes les effusions qui s’imposaient. Les’ et Justin eurent, eux, plus de mal à descendre de leur perchoir mais leur interprétation libre de « Molly Malone » tout au long de cette épreuve ne pouvait que leur sauver la mise, pensa l’irlandaise, qui continua à chanter gaiement avant de réaliser qu’elle était nez à nez avec son ex meilleur poteau et comparse de n’importe quoi, James Potter. Qu’elle n’avait pas vu depuis six ans. Qui avait encore pris des kilomètres, ou des centimètres, ou qui s’en chaut. Und perdu des cheveux, sans aucun doute. Und que toute gussette normale – comprendre « toute une chacune sauf Emer-Leslie Owen » – aurait assailli de questions d’une voix suraiguë, et dans les abattis duquel cette même toute une chacune se serait jetée sans vergogne. Mais voilà, alors même que Justin gratifiait l’assemblée d’un enthousiaste et tonitruant « Je pense avoir mis des branchages dans mon caleçon ! », la blonde irlandaise cligna des yeux très fort dans l’optique (jeu de mots hohoho) d’être sûre de ne pas rêver, et sortit tout de go avec l’incohérence dont elle était la pionnière :

- Ma sœur Simone pense que quand on s’asseoit sur un Cracmol il crognotte sévère du menton. Elle a testé pour moi avec Jake.
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Abigaël Delacour
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Abigaël Delacour


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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Jeu 1 Mar - 22:40

-Abi... Réveil !

Cette faible voix sortit Abigaël de ses rêves, mais au lieu de se tourner vers sa table de chevet d’où provenait un bruit exaspérant, elle se tourna vers l’origine de la voix. Lorsqu’elle parvint à ouvrir les yeux, la sonnerie continuait retentir dans la chambre et un grognement se faisait entendre de sous les couvertures qui cachaient le visage de Chris. Soupirant, elle se demanda pourquoi ils avaient fait acquisition de cette machine horrible qu’est un réveil. Comment pouvaient-ils oublier de se réveiller avec ce rayon de soleil qui les éblouissait tous les matins ? Lançant son cousin sur ledit réveil, Abigaël alla se blottir contre Chris avant de dégager doucement les couvertures qui lui dissimulaient le visage. Un large sourire se dessina sur ses lèvres quand elle découvrit le visage de son mari.

-Abi... Soleil !

La jeune Delacour-bientôt-Corner laissa échapper un doux rire. Depuis qu’ils étaient installés ensemble, elle ne se lassait pas de l’entendre râler. Chris n’était clairement pas du matin et il était adorable à observer durant cette période. Abi vint déposer ses lèvres sur celle de Chris et ce dernier lui rendit son baiser amoureusement venant caresser les cheveux d’Abigaël tendrement. Qui auraient cru que ces deux là auraient fini ensemble ? En effet, à la fin de leur étude, ils avaient continué à se voir, mais la distance avait eu raison de leur amour. Abigaël était rentrée en France se laissant une chance de voir si elle pouvait percer dans le monde de la mode française et Chris s’était lancé dans une carrière sportive. Ayant mis fin à leur relation, Abigaël était restée en France durant deux ans revenant de temps en temps en Angleterre pour voir Victoire. Malgré les efforts qu’elle avait fournis, elle ne s’épanouissait pas. Elle mit donc fin à sa carrière et désespérée, accepta un poste de poursuiveuse dans une équipe de Quidditch. Elle était plutôt douée d’ailleurs, mais Gabrielle, sa mère n’avait pas été pour. Malgré tout, Abi se lança. Après tout, elle n’avait que 20 ans et si elle ne profitait pas de sa jeunesse à ce moment là, quand est-ce qu’elle allait pouvoir ? Les matchs qu’elle disputait l’emmenaient à énormément se déplacer. Lors d’une rencontre avec une équipe Ecossaise dans le cadre d’un tournoi, plusieurs équipes différentes s’étaient rassemblées. Abi était accoudée à un bar, une bierraubuerre à la main quand elle croisa les yeux verts rayonnant de Chris Corner. Elle ne l’avait pas vu depuis deux ans, et lorsqu’elle le vit s’approcher son cœur s’était mis à accélérer brusquement. A cet instant, ça avait été comme si le monde autour d’eux avait disparu. Ils avaient longuement douté avant de se remettre ensemble, mais les sentiments sont l’unique chose sur cette terre que personne ne peut contrôler et ils étaient amoureux l’un de l’autre depuis leur premier rencontre. Ni l’un, ni l’autre ne pouvaient le nier.

-Tu ne travailles pas aujourd’hui, ma chérie ?
-Non, j’ai pris un jour de repos, répondit-elle en venant ébouriffer d’une main les cheveux de Chris.
-La Gazette du Sorcier va réussir se passer de sa rédactrice en chef pendant une journée ?
-Il faudra bien ! Et puis, j’ai laissé mes instructions à Sam, il va réussir à gérer.
-Je ne me plains pas, je vais pouvoir t’embrasser jusqu’à ce que le soleil arrête de me bruler les yeux.
-Il faut vraiment qu’on achète des rideaux, mon cœur.

Abigaël avait été en effet promue depuis l’été passé à la tête de la Gazette du Sorcier, mais si elle en était là aujourd’hui, c’était grâce à Chris. Après leur retrouvaille durant le tournoi de Quidditch, le jeune Corner avait ouvert les yeux d’Abi sur sa véritable voie. D’ailleurs, elle se demanda comment elle n’avait pas pu y penser. Elle avait tellement adoré être à la tête de Journal de l’école et écrire ses articles, que cela aurait du être une évidence pour elle. Ils rentrèrent donc tous les deux en Angleterre où Abi reprit ses études et Chris continua à jouer au Quidditch. Lorsqu’elle fut diplômée, ils s’installèrent ensemble. A présent, cela faisait deux ans qu’ils habitaient ensemble et il y a quelques mois, Chris avait fait sa demande. Abigaël avait sursauté face à la réaction de Victoire quand elle lui annonça. Sa cousine avait déjà l’idée de la robe qu’elle porterait, des chaussures qu’elle mettrait et de la décoration des tables.

Se dirigeant vers la salle de bain de leur appartement, Abigaël sentit le regard de Chris sur elle. Lui adressant un large sourire complice, elle vint caresser sa joue du revers de sa main, mais alors qu’elle pensait reprendre sa route, Chris l’attira de nouveau dans le lit.

-Chris ! Il faut vraiment que j’aille me préparer !
-Négatif, tu restes avec moi, dit-il avant de l’embrasser de nouveau.

Ne pouvant résister à son homme, Abi lui rendit son étreinte avant de parvenir enfin à aller prendre une douche. Laissant longuement l’eau coulé sur elle, Abigaël repensa au rendez-vous qu’ils avaient cet après-midi. James leur avait envoyé cette étrange lettre, les conviant à se retrouver à Poudlard. Lorsqu’elle avait reconnu l’écriture de James, Abi avait ressenti un pincement dans le creux de son ventre. Elle n’avait pas eu des nouvelles de lui depuis qu’elle avait quitté Poudlard malgré une lettre qu’elle lui avait écrite qui était resté sans réponse. La jeune femme avait longtemps hésité avant d’accepter ces retrouvailles. Sortant de sous la douche, Abi s’emmitoufla dans une grande serviette avant de dégager la buée qui avait recouvert le grand miroir. Sentant un spasme lui montait de l’estomac, elle se dirigea vers les toilettes où elle vomit. Que lui arrivait-elle ? Avait-elle mangé quelques choses qu’elle avait mal digérées ? Etait-ce le stress ? Ou bien autre chose ?

-Abi, tout va bien ?
-Oui, oui...

Au moment où Chris et elle furent prêts, cette dernière jeta un dernier coup d’œil à la glace non sans un compliment du jeune Corner avant d’enfiler un gilet et glisser ses pieds dans des talons noirs.

-Tu es magnifique, Abi, dit-elle en entourant ses bras autour de la taille de sa fiancée.
-Deux ans en France et des réductions chez Chanel, ça aide, ajouta-t-elle avec un large sourire.

La jeune femme se demanda pourtant si elle n'aurait pas du opter pour un jean, mais après tout, elle s'habillait ainsi depuis près de 5 ans, pourquoi changerait-elle aujourd'hui? De toute façon, toutes les personnes qu'ils allaient retrouver, allaient avoir changer. Mais dans quelle proportion? Qu'était devenu James? Chris la sortit de ses songes en enlaçant ses doigts dans ceux d'Abi avant de transplaner dans le parc de Poudlard. Abi exerça une pression sur la main de Chris lorsqu’elle revit le château. Elle avait l’impression que ça remontait à une éternité qu’elle était venue et pourtant, elle s’en souvenait comme si c’était hier. Jouant nerveusement avec ses cheveux, Chris passa son bras autour de celle d’Abi et ils marchèrent vers James, Leslie et Justin. Riant à la remarque complètement décalée de Leslie, elle évita le regard de James se fixant sur les deux irlandais.

-Salut vous trois !

Chris alla donner une tape dans le dos de Justin pendant qu’Abigaël sourit aux deux irlandais. Cette dernière se tourna enfin vers James et réussit à lever les yeux vers lui plongeant ainsi son regard océan dans celui du jeune Potter. Lui adressant un doux sourire, elle vint entourer ses bras autour du cou de ce dernier murmurant un «Salut James». Malgré tout, il lui avait manqué. Se dégageant de son étreinte, elle passa ses mains de ses cheveux avant d’ajouter.

-Qu’est-ce qui est arrivé à tes cheveux ?!
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James Potter
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Ven 2 Mar - 14:29

Perdu dans ses pensées, James ne put réprimer un violent sursaut lorsque deux silhouettes se matérialisèrent dans un petit « pop » caractéristique, perchées dans l’arbre qui faisait face au sien. Se raccrochant aux branches, le jeune homme comprit que c’était peine perdue lorsqu’il vit un COVNI (Canidé Volant Non Identifié) se précipiter dans sa direction et le faire descendre de force de son perchoir à coups de dents et de griffes sur le bas de son jeans. Mission accomplie : quelques secondes plus tard, James était allongé dans l’herbe, victime de l’enthousiasme sans borne de l’animal qu’il avait enfin reconnu. Poussant un profond soupire, le jeune homme se dit qu’au moins, la suite de la journée ne pouvait pas s’annoncer plus mauvaise.


-Je pense avoir mis des branchages dans mon caleçon !


Réflexion faite… si. Mais James s’était promis de placer cette journée sous le signe des retrouvailles et de la réconciliation. Aussi décida-t-il de ne pas relever et bondit sur ses pieds tout en époussetant sa chemise avec une application qu’on ne lui connaissait pas mais qui avait au moins le mérite de lui permettre de réfléchir à une manière habile d’entamer la conversation. Mais y avait-il seulement une entrée en matière adéquate après cinq ans de silence ? Heureusement, il y en a une sur qui on pouvait toujours compter pour briser la glace.


-Ma sœur Simone pense que quand on s’assoie sur un Cracmol, il crognotte sévère du menton. Elle a testé pour moi avec Jake.



James, qui s’employait jusqu’ici à fixer le sol l’air absorbé par son grand nettoyage de printemps releva alors la tête vers Emer-Leslie et la fixa un moment, interdit. Puis, il sentit ses lèvres s’étirer dans un sourire à la fois tendre et amusé.


-Leslie ! s’exclama-t-il avant de la serrer contre lui et de déposer un baiser sur son front. Mais… Qui est Simone ?

Il se détacha d’elle, la fixant l’air interloqué, les sourcils légèrement froncés. C’est alors qu’il put constater qu’elle avait changé. Certes, elle n’avait pas beaucoup grandi mais elle n’était plus vraiment la fillette étrange qui l’avait baptisé au jus de citrouille une dizaine d’années auparavant. Fort heureusement, elle semblait ne rien avoir perdu de son caractère si particulier qui leur avait permis jadis de faire les quatre cents coups. Aussi, le James si sérieux, si grave, qui avait planifié ces retrouvailles se sentit soudain plus léger, comme libéré d’un poids et assuré d’une chose qui l’avait préoccupée ces dernières semaines : il avait encore le temps de se comporter comme un enfant. Fixant Leslie, le sourire aux lèvres, il sentit un flot de questions lui traverser l’esprit. Il aurait voulu savoir ce qu’elle avait bien pu faire après son départ pour le moins inattendu et précipité de Poudlard avant la fin de leurs études. Mais il n’osait pas, conscient du fait qu’il avait raté le Poudlard Express sur ce coup-là et qu’il ne pouvait pas se présenter aujourd’hui comme l’ami d’hier comme si ces dernières années n’avaient été qu’une parenthèse. Aussi choisit-il de garder ses questions pour plus tard, espérant simplement qu’elle était heureuse et qu’il n’était pas entièrement responsable de la tournure qu’avaient pris les évènements.

Alors que James détachait son regard de Leslie pour adresser un signe de la main et un sourire un peu gêné à Justin, Abigaël fit son apparition au bras de Chris. Le jeune Potter, qui s’attendait à être davantage surpris ne broncha pas. Au contraire, il accueillit les nouveaux arrivants avec un sourire sincère. Répondant à l’étreinte de la jeune femme, il passa ses bras autour de sa taille et déposa un baiser sur sa joue avant de murmurer à son tour : « Salut Abi ». La remarque concernant ses cheveux lui arracha un petit rire
.


-Ils sont tombés ! Les soucis ! Que veux-tu !
s’exclama-t-il avec humour avant de rajouter, l’air faussement sérieux : Non, je plaisante ! J’étais fauché alors je les ai vendus à des gobelins qui tricotaient des chaussettes. Ils voulaient lancer leur propre marque de prêt-à-porter pour Elfes de maison. De toute façon, avec ces épis, c’était pas facile de draguer alors sans regret !

A ces mots, il adressa un clin d’œil à la jeune femme avant de déclarer, l’air un peu inquiet :



-Tu as une petite mine, Abi… Il faut prendre soin de toi, un peu !


En lisant un exemplaire de la Gazette du Sorcier à Godric’s Hollow quelques jours auparavant, James avait appris qu’Abigaël avait été promue à la tête de la Gazette du Sorcier. Cela lui donnait probablement beaucoup de travail. Etant donné que tout se sait dans le monde du Quidditch, James avait appris qu’Abi avait mis fin prématurément à sa carrière. Il avait alors supposé que c’était pour se rapprocher de sa famille ou d’un petit-ami. Il espérait que ce n’était pas pour des raisons de santé. Néanmoins, le jeune homme affichait un sourire serein, bien décidé à ce que la journée se passe du mieux possible.

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Victoire Weasley
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Lun 5 Mar - 17:26

Un rayon de soleil vint éclairer les cheveux, le visage et les épaules d’une Victoire à l’air encore un peu ensommeillé. Les yeux mi-clos, elle se laissa encore flotter quelques instants entre rêve et réalité, absorbée par les méandres d’un songe qui ressemblait à s’y méprendre à un souvenir. De très loin, la scène lui revint en mémoire, alors qu’elle s’assoupissait à nouveau lentement.

***

Juin 2019 : cérémonie des diplômes des Septième Année. Un lourd rideau de velours empêchait les élèves, agglutinés sur une estrade plus ou moins stable, de pouvoir voir qui dans l’assemblée était venu les voir, et qui les avait oubliés. Agrippée à la main d’Abigaël, le cœur battant la chamade, une Victoire encore plus maquillée que d’ordinaire, les cheveux relevés en en chignon impeccable et portant non sans une certaine élégance sa robe de sorcier plus propre que jamais, écoutait le brouhaha incessant qui venait de derrière les tentures, les yeux clos. Elle crut percevoir la voix de Daphné et faillit en informer Abi, avant de constater que celle-ci s’était tournée, rayonnante, vers Chris. La jeune femme décida de ne pas les interrompre. Un peu plus loin, sur sa gauche, David regardait fixement devant lui sans ciller, espérant sans doute que s’il ne lui prêtait pas la moindre attention, elle comme leur histoire disparaitraient comme par magie. Etait-ce seulement si improbable ? songea Victoire avec malice.

- Mesdames et messieurs… Hmm hmm…

La voix hésitante de Violett Hemley résonna soudain dans la salle, faisant taire d’un coup toutes les conversations. Victoire sourit, imaginant sans peine la gêne de sa jeune professeure de Défense Contre les Forces du Mal alors même que son mari George et sa fille Roxane l’encourageaient au second rang.

- Euh… bon, Minerva a une extinction de voix, et euh… je ne suis pas très douée pour les discours, soyez indulgents…

Quelques rires nerveux fusèrent dans la salle. Victoire lâcha la main d’Abigaël, sentant son cœur s’emballer. Elle se força à rester calme, à repenser à des souvenirs plus légers, comme le Bal de Fin d’Année qui avait eu lieu quelques semaines plus tôt. Une soirée chaude balayée par un léger vent d’été, une robe en soie bleutée qui avait su mettre sous ses atouts en valeur, les cheveux ramenés sur le côté en une longue cascade flamboyante. Une musique douce semblable à ces presqu’antiques valses françaises, voir Abigaël et Chris tourbillonner en cadence, entendre David lui chuchoter des mots qu’elle n’avait pas envie de comprendre. Soudain, apercevoir l’autre au fond de la salle, les yeux rivés sur elle. Se demander l’espace d’un instant ce qu’il faisait ici, faire un pas, reculer, froncer les sourcils et s’excuser auprès de son groupe de discussion pour l’entraîner, lui, sous le porche. Il t’aura fallu presque un an pour t’en rendre compte, et tu t’apprêtes à briser un cœur. Mais peu importe, vas-y, embrasse Ted Lupin ce soir et finis la nuit dans ses bras. Tu savais que ça allait arriver. Regarde, David vous observe depuis la Grande Porte. Il ne t’adressera plus la parole, et au fond peu t’importe.

- … permettez-moi donc d’enfin laisser la parole à quelqu’un qui est quand même vraiment moins mal à l’aise que moi avec une baguette pointée vers la gorge ! Voici celle que vous attendez tous, ou presque tous, ou en tout cas toute la brochette de Weasley que je peux voir au deuxième rang ainsi que le sympathique géant aux cheveux verts assis à côté de George – chéri, dis à Roxie de ne pas mordre le chapeau de la dame de devant … VICTOIRE WEASLEY !!!

Victoire sursauta, et regretta vite de s’être laissée emporter par des souvenirs que n’avait fait qu’empirer Violett en lui confirmant la présence de Ted, dont la couleur de cheveux laissait deviner son anxiété. Sentant une légère pression sur son bras, elle se tourna vers Abi, qui la poussa vers l’avant alors que le rideau s’ouvrait dans un bruit de frottement.

- Vas-y ma puce, ils n’attendent que toi !

S’avançant timidement sur l’estrade, Victoire inspira un grand coup pour reprendre contenance, pointa d’un geste souple sa baguette vers sa gorge et murmura « Sonorus ».

- Merci, Violett. Je n’aurai pas la prétention de supposer que tous, parmi vous, me connaissent…

Un léger murmure dans la salle lui fit penser le contraire, mais la jeune Serdaigle resta de marbre et continua :

- Je suis Victoire Molly Weasley, en Septième Année à Serdaigle, Préfète en Chef et Poursuiveuse au sein de l’équipe de Quidditch. Si le Professeur McGonagall était en mesure de prendre la parole, elle vous indiquerait sans doute plus subtilement que moi pourquoi c’est à moi, et pas à David Goldstein, Préfet en Chef lui-même, de vous présenter cette remise des diplômes de Poudlard.
- Tu vois, elle a pas oublié ton nom, Grincheux, chuchota Chris à l’intention de Dave avec une discrétion qui fit rire la moitié des spectateurs.
- Le Professeur McGonagall, reprit Victoire en retenant un sourire amusé, avait pour projet d’ouvrir une classe préparatoire au métier d’Auror au sein de Poudlard, pour les élèves ayant terminé leurs études et souhaitant une formation plus poussée. Elle a néanmoins dû abandonner cette idée, et prendra sa retraite d’ici cinq ans.

Victoire attendit quelques secondes que l’information parvienne au cerveau de ses auditeurs, qui eurent une réaction de stupeur complète pour la plupart. Elle poursuivit, sans parvenir à totalement contenir son excitation :

- Et la raison pour laquelle je me dois de vous faire part de ce fait est… ma nomination au futur poste de Directrice de Poudlard.

***

Un léger sourire aux lèvres, Victoire s’étira, et eut un froncement de sourcils lorsqu’elle réalisa qu’elle était seule dans son lit. Poussant un soupir, elle se décida à se lever, repassant dans sa tête d’autres événements marquants de ces cinq dernières années. Si elle voyait Abigaël presque tous les deux jours, ainsi que Chris par extension, elle n’avait plus aucune nouvelle de James et des autres jeunes de l’époque de leurs études, et la perspective de les revoir dans le Parc de Poudlard dans quelques heures à peine la remplissait d’une forme d’anxiété dont elle ne connaissait que trop bien l’origine.

***

- Victoire chérie, c’est formidable ! Quand ton père saura ça ! Il avait hésité pour ton frère. Et l’autre, alors, tu as une idée ? Clémentine ?
- On pensait à autre chose, Maman…
- Quelque chose de plus moderne, alors ? Que penses-tu d’Ambre ? Même ton père saurait le prononcer, tu sais bien que les Anglais ont des équivalents pour de jolis prénoms parfois, pas comme leurs abominations de Ryan et Kimberley !
- Ambre n’a rien de moderne, maman, et…
- Dis moi tout, je crains le pire !
- Anathéa.

***


Une fois sa robe de sorcier enfilée, Victoire noua ses longs cheveux roux en un chignon serré avant de franchir la porte de ses appartements, pour se retrouver dans le couloir du Premier Etage de l’Ecole, encore vide à cette heure. Elle se dirigea d’un pas assuré vers le Bureau du Professeur McGonagall pour poursuivre une formation longue de cinq ans, qu’elle était sur le point de terminer après une courte période d’absence. Un frisson d’excitation la parcourut lorsqu’elle réalisa ce qui l’attendait…

Ce n’est que plusieurs heures plus tard que la jeune femme (qui, chose qui lui était devenue habituelle mais pouvait sembler stupéfiante, n’était pas maquillée), vêtue cette fois d’un jean et d’un haut à fronces simples – et qui n’avaient pas grand-chose à voir avec ses tenues parfois plus qu’osées qu’elle portait encore avant la Remise des Diplômes – marcha lentement vers le point de rendez-vous que James leur avait fixé. Elle observa ses camarades de loin pendant un long moment, constatant non sans étonnement que son cousin, qui ne savait sans doute rien de sa vie depuis son départ de l’Ecole, avait encore grandi et ressemblait – presque – à un homme. Même Finnigan et Owen, tous deux toujours affublés de vêtements extravagants et qui semblaient ne pas avoir énormément mûri, ressemblaient malgré tout moins à deux fous sortis de l’asile que lorsque Vic’ les avait connus. Abigaël, rayonnante, et Chris, qui avait encore dû égarer son rasoir et son peigne, se tenaient près d’eux et Victoire prit son courage à deux mains pour franchir les quelques dizaines de mètres qui la séparaient du petit groupe. Elle ne put s’empêcher de penser qu’elle avait hâte que Ted et les enfants les rejoignent…


- Salut, fit-elle simplement, un large sourire aux lèvres, avant d’aller embrasser sa cousine qui lui sembla un rien pâlichonne. Tu as le même air que moi il y a presque deux ans, ma puce, fit-elle en français et en référence à ce qui l’avait obligée à mettre sa formation de Directrice entre parenthèses le temps de quelques mois.

En parlant de parenthèse, elle se manifesta plus tôt que prévu, constata Victoire en sentant une petite main lui tirer sur la manche. Un Elfe de Maison, chargé de sacs colorés et l’air complètement dépassé par les événements, venait de faire irruption à côté d’elle en faisant rouler non sans peine une immense poussette.

- Debbie plus pouvoir s’occuper des petits, Miss. Debbie en a marre de se prendre des tétines dans les oreilles.

Sans demander son reste, l’Elfe s’inclina et tourna les talons pour rentrer vers le Château aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient. Abi, quant à elle, avait déjà pris son neveu – ou assimilé – dans ses bras et souriait à sa nièce, l’air ravi de les voir. Un peu gênée, Victoire se sentit obligée de faire les présentations.

- J’avais demandé aux Elfes de s’en occuper mais il faut croire qu’ils font de piètres baby-sitters… Voici Léandre et Anathéa, fit-elle donc, en prenant sa fille dans ses bras alors qu’elle et son frère affichaient déjà pour l’un un bec de canard à la place de son nez et pour l’autre une paire de cornes de chèvre au sommet du crâne : personne ne pouvait douter de l’identité de leur père, au moins !
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Justin Finnigan
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Mar 6 Mar - 17:19

-Voici venu le temps des trolls affamés aux pays des Finnigan, c’est tous les jours le p’tit déj ! Avec Saoirse, on va bien manger ! N’est-ce pas ma p’tite puce, on va manger Jamie !
-Justiiiiiin !! Tu peux descendre ta petite sœur pour qu’elle prenne son petit-déjeuner ? Nom d’un lepreuchaun enrhumé, qu’est-ce que tu fabriques ?
-Un jour prochain, tu vas pouvoir tirer les ch’veux de cette chère Victoire, on sera tous content !
-Justiiiiin !!
-On y va cher Padawan, l’autorité maternelle, j’ai nommé maitre Yoda nous appelle !
-J’ai pas envie de manger, nom d’un Gobelins myope !

C’est sur ces bonnes paroles, que Justin se leva pour faire descendre sa petite sœur dont il peaufinait l’éducation à sa façon, c'est-à-dire comme toute irlandaise qui se respecte. Il faut dire qu’il en était plutôt fier de ses petites sœurs, le Justin. Sa dernière trouvaille était la Guerre des comètes ou un truc comme ça, film culte d’après un vieux moldu qu’il avait croisé une fois. Niveau technologie moldu, l’irlandais si connaissait autant qu’en feuille de papyrus, c’est-à-dire absolument pas. Il ne parvenait à peine à passer le niveau 2 du jeu de Saoirse, alors ce n’était pas pour s’attaquer aux réparations du micro-onde. Jetant un rapide coup d’œil à son lit - enfin, si on peut encore appeler cela un lit un rectangle molletonné où gisait des tonnes et des tonnes de vêtement, tellement qu’on aurait pu s’y cacher facilement lors d’une partie de cache-cache. Par le caleçon à fleur de Merlin, pourquoi n’y avait-il pas pensé avant ?! Et lui qui se cachait constamment dans le placard à balai, si petit qu’il manquait à chaque fois de se choper un torticoli. Que disait-il déjà ? Aucune idée. Il s’en souviendra surement un jour. Ou peut-être pas. Espérons que ce n’était pas important comme de ranger son lit où git des tonnes de vêtement avant que l’autorité parental vienne y jeter un coup et observe l’état de l’environnement que partageait Emer et Justin. En parlant de cette charmante Emer, Justin tomba nez à nez - au sens propre du terme puisque voulant sortir de sa chambre, l’irlandais se prit les pieds dans des chaussures et tomba la face contre terre - sur une photo de lui avec son irlandaise préférée.

-Justin, pourquoi tu rigoles tout seul par terre ?
-Par la crème épilatoire de Merlin, vient voir ce que j’ai retrouvé, Fiona !

Non sans trébucher une nouvelle fois sur une brosse à cheveux datant des 3 ans de Fiona, Justin montra la photo à sa jeune sœur qui ria avec lui. Sur ladite photo, on pouvait voir Justin à genou devant Emer, un trèfle dans la main droite et la regardant comme s’il allait la demander en mariage et lui demander de fonder une famille avec lui. C’est d’ailleurs ce qu’il avait fait lors du départ de celle-ci pour la contrée lointaine qu’est Dijon. Sauf que ladite famille aurait été composée d’Emer, Justin et Victoire en guise d’enfant. Joie. Et qu’il épouserait l’irlandaise à son retour. Ca n’avait d’ailleurs pas fait peur à Emer qui rentra à la date prévue au grand bonheur de Justin et de la famille Finnigan au grand complet. D’ailleurs, il commençait à s’ennuyer de l’absence de son acolyte en titre j’ai nommé Emer-Leslie Owen. La vie sans elle était moins... Entréflée !

-Nom d’un crancrelait sibérien atteint de strabisme aggravé ! Tu deviens aussi tarte que Jamie Chéri, Fiona !

Ah. C’est le signal que Saoirse était à table avec le reste de la famille Finnigan. C’est donc avec le big smile que Justin descendit. Non. Il n’était absoooooolument pas fier de sa petite sœur. Absolument pas.
Attablé avec le reste de sa famille, Justin venait de remarque que c’était son jour de congé. Il ne devait pas aller travailler aujourd’hui et c’était tant mieux. Avoir George Weasley comme patron, c’était plutôt cool, mais voir des millions d’élève mesurant tous un mètre dix, toucher à toutes les farces et attrapes et devoir passer derrière eux pour ranger, était... Irritant pour ne pas dire autre chose et commencer à devenir grossier. Assis à coté d’Eiemear, sa jeune sœur et non pas son irlandaise-colocataire de lit, Emer ! Ne perdez pas le fil surtout. Justin chercha un moyen de la faire râler. Qui a dit qu’il n’utilisait jamais ses neurones ?

-Eimear, sépare-les !
-Mais Justin m’a encore fourré ma baguette dans l’oreille !
-Justin, tu as quel âge ?
-20 ans ö marâtre, pile poil comme le caleçon aux attributs olfactifs douteux qui orne actuellement mon auguste et frétillant postérieur !

Ca s’est dit, on peut cocher. Ensuite, Justin entreprit à apprendre une nouvelle réplique digne d’un irlandais à Saoirse.

-Nom d’un...
-Saoirse !

Raté. Il essayera une prochaine fois. Il était pourtant sur la bonne voix. Les mères ont-elles toute cette envie incontrôlable de brimer leur enfant ? Saoirse avait besoin de s’exprimer voilà tout. Enfin, Justin avait besoin de s’exprimer à travers elle. Le seul fait d’imagine les réactions de Victoire face à la relève Finnigan qui arrivait petit à petit à Poudlard, emplissait Justin de bonheur.
Il fallait absolument qu’il finisse d’apprendre l’hymne des Finnigan à ses petites sœurs pour la rentrée prochaine. Victoire allait beaucoup rire devant cette nouvelle trouvaille du jeune Finnigan. Elle surpassait toutes ses derniers inventions, se dit-il alors qu’il était affalé par terre à coté de Leslie qui semblait perdu dans ses pensées. Mais cela était sans compter l’intervention de Terry le Chien.

-Terry le Chien sortant triomphalement und sans peur und sans reproches und surtout sans un poil de propret de la vase ! Ton canidé est décidément le merveilleux.
-Je te parie tous les couvre-fesses de Victoire - bien qu’à mon avis, sauf changement extrême und radical de la gussette, le couvre ne couvre point la fesse - qu’il cherchait un nouveau Bob. Le pauvre n’a toujours pas capté que son poteau à écailles a rejoint le firmament, und qui plus est tous les poteaux de La Sirène Obèse, ou j’ignore quel conte rempli de fadaises que ta mutti s’obstine à lire à sa progéniture.
-Ma pauvre tréflette. Voilà le risque quand on décide de squatter sans foi ni loi dans le foyer le moins normal de toute la planète. Puisqu’on parle de couvre-fesses, nonobstant, sais-tu si les grands-mères lapones affectionnent plus le modèle giga ou la tradition tricotée ? Mutti s’interroge mais n’ose te parler de tes expéditions post-McGo.
-Moi, je me demande surtout si McGo arrive encore à les enfiler, ses couvre-fesses, à son grand âge.
-Chose que nous apprendrons d’ici sept minutes und treize centièmes, le temps que ta majesté accepte de t’extirper de ton pige-moi-ça und d’enfiler le vêtement adéquat à la séquence retrouvailles. Je te ferai dégoiser que nous ne nous sommes pas changés depuis ton retour en Irlande, à savoir depuis une semaine. Note que même pour aller rendre visite à ta mutti et à ton vati, nous ne nous vêtîmes pas.
-Chef, affirmatif, chef.

Sur ces bels paroles, les deux neurones encore intact de Justin observèrent une Leslie remontée à bloc qui fonçait vers leur chambre. Oui, uniquement les neurones. Justin n'avait absolument pas envie d'assister à la parti retrouvaille de cette journée qui commençait plutôt bien. S’extirpant du sol avec une force d’ogre - qui est-ce qui a rigolait ? Justin est très musclé quand il le veut - l’irlandais alla rejoindre son acolyte qui avait déjà enfilé des vêtements décent. Qui avait eu l’idée de cette journée « retrouvaille » ? Ah oui, Jamie Chéri, c’est vrai. Ronchon, Justin enfila un short de bain qui trainait sur une chaise. Que faisait-elle là d’ailleurs ? Sa muti l’a cherché depuis des mois. Trouvé ! Non sans sourire face à la vision de Leslie dans un T-shirt 4000 fois trop grand pour elle, Justin enfila des bottes fourrés et transplana en compagne de son irlandaise. Et oui. Le fait d’avoir deux neurones n’aident pas vraiment à bien calculer l’endroit d’atterrissage. En effet, ils venaient de se retrouver dans un arbre. Totalement normal. Enfin tout était normal sauf...

-Je pense avoir mis des branchages dans mon caleçon !

Cerveau ! Ce genre de phrase, il faut les censurer. Le grand public n’a pas besoin de savoir ça. Quoique. N’est-il pas heureux de savoir que le postérieur de Justin partageait un caleçon avec des branchages ? C’était pourtant passionnant.
Gratifiant James d’une tape sur l’épaule, Justin resta en arrière accueillant Abigaël et Chris avec un large sourire irlandais dont lui seul connait le secret. Quand est-ce qu’on allait manger ? Cette réflexion personnelle fut couper par l’arrivé fracassante de Victoire enfin surtout de ses jumeaux. Et Justin était le roi des répliques utiles lacha un :

-Emer, on est grands-parents !

Réplique que seule Emer pouvait comprendre mais qui faisait beaucoup rire Justin alors qu’il commençait à bafouiller des « coucou toi » devant les bébés avec une voix digne d'un cinglé. Gaga, Justin ? Nooooon.
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Mer 7 Mar - 18:26

Plus gai que le pinson moyen, à savoir fort jouasse et limite sur le point de défaillir de joyeusitude, Terry le Chien semblait vouloir prouver à la populace qu’il descendait tout droit d’une longue lignée de cabris, en effectuant des bonds qui eurent pu le propulser dans les airs s’il avait seulement quelques kilos en moins. Car le canidé n’était pas loin du statut de grassouillet. Pire encore, avec la douzaine de maquereaux qu’il s’était avalée en guise de petit dej’, il avait une haleine de Gobelin à la retraite adepte des crottes de nez moisies. En parlant de crottes de nez, James sembla on ne peut plus disposé à embrayer sur le sujet, étant donné qu’il -- après un étrange poutou sur le front qui laissa Leslie mi-souriante mi-perplexe quant à la normalitude du geste – s’aventura à questionner l’irlandaise intéressée sur l’identité de Simone Burke. Ca, Emer-Leslie Owen-Burke ne s’en remettrait jamais : pourquoi était-elle elle-même noyée sous les saugrenus patronymes alors que la totalité la plus complète de la maréchaussée en avait deux, point barre ? Décidée à prouver à son auditoire que le lien entre Simone et les crottes de nez n’avait rien de déraisonnable, Leslie s’apprêta à raconter en détails à James l’épisode de l’unique und seulabre visite post-naissance à sa jusque-là inconnue au bataillon soeurette et sa famille de cinglés :

- Simone est la progéniture secondaire et non moins gravement perturbée de mes… commença-t-elle, avant de voir débarquer Abigaël et Chris, toujours aussi vachement-plus-présentables-que-leurs-compatriotes-représentants-de-la-gent-irlandaise-sapés-comme-des-demeurés. Pfhgmsohgng.

Cette dernière onomatopée incompréhensiblo-pas-normale avait pour objectif relativement complètement raté de faire office du mot manquant « parents » et aussi de « Salut » à l’intention des nouveaux débarquants. D’ailleurs, hors de propos et totalement pas dans le sujet, Leslie eut le réflexe quasiment féminin de remarquer la tenue d’Abigaël, qui elle ne ressemblait pas à un sac mais plutôt à Victoire-en-carrément-moins-moche. Sur cette révélation carrément chocottogène, l’abasourdie irlandaise donna un coup de coude dans ce qui était censé être les côtes de Justin mais s’avéra être son avant-bras, pour lui chuchoter à l’esgourde :

- Just’, je viens de me dire un truc de gussette ! Mon cerveau vient enfin de capter que je ne suis pas un damoiseau !

Mais l’ébahissement de la fille non-unique de Connie fut de courte duration, étant donné que comme à sa rouquine habitude Victoire fit son entrée, en mode… en mode bigrement normale. Diantre. Se pouvait-il que la prétentieuse donzelle ait balancé toute sa trousse à caches-furoncles-et-autres-artifices-sous-forme-cosmético-laide dans l’estomac du Calmar Géant ? Impossible, Basile : pour la bonne et simple raison que ledit monstrueux poulpe était en ce moment même en vacances aux Bermudes – enfin, c’est ce qu’affirmaient Eimear et Fiona depuis un siècle. Note que la véracité des propos des demi-tréflettes n’était à prendre qu’avec moult précautions. Mais alors, pour quelle raison étrange autant que bizarre portait-elle une tenue normale (encore un réflexe féminin, par tous les fils dentaires du placard à balais de Merlin !) et affichait-elle le faciès de la personne aimable et non hystérique ? La reproduction est la réponse. Car non contente de débarquer et d’embrouiller totalement le cervelet déjà pas spécialement ordonné de la sensible irlandaise, Victoire fut bientôt suivie par une Elfe de Maison à l’air prêt à s’auto-lapider pour cause de pétage de plombs post-garde-chiourmes, et surtout par une paire de bébés joufflus et à la glande salivaire passablement surdéveloppée. En même temps, avec leurs airs ahuris et leur tendance perpétuelle à jouer les métamorphomages en gazon, ils étaient limite choupi-trognons, les nains. Fait que Justin s’empressa de confirmer en se mettant à gazouiller comme un demeuré de première, pendant que Terry le Chien, qui jusque-là s’était appliqué à courir ventre à terre (chose aisée compte tenu de son embonpoint) autour de la petite bande pour manifester son enthousiasme, se précipitait sur la poussette et commençait la toilette quotidienne des bambins à grands coups de langue de chien. Riant telle la bossue suite à la pertinente remarque de Justin quant à leur statut commun de grands-parents, Leslie renchérit, avec une sagesse qui n’avait d’égale que sa finesse d’esprit :

- Vite, file chercher l’âne, je préviens Bethléem !

Et sur ces bonnes paroles, qui eurent le mérite de déclencher l’hilaritude de deux quidams dans l’assemblée, Leslie adressa son sourire spécial totale démence à Justin (yeux exorbités, narines dilatées et langue entre les dents) avant d’aller se blottir contre l’irlandais cinglé, comme si ce dernier allait pouvoir la protéger de la Méchante Sorcière de l’Ouest, Victoire de son patronyme.

- Mais en fait, camarades – et je pose la question à l’assemblée comme ça si vous devez me trucider vous le ferez avec célérité – depuis quand McGo autorise le sorcier mini-format de l’âge de Simone dans sa si chère Ecole ? Elle a tourné grand-mère moustachue ?

Fière de sa remarque qui, selon elle, faisait sens un total max, Leslie réalisa que son estomac n’allait pas tarder à la boulotter sur place si elle ne lui fournissait pas de denrée alimentaire d’ici maintenant. Récupérant Terry, qui était toujours ultra fier de son rôle de nounou, elle prit ledit canidé dans ses bras et attendit un quelconque signal de l’heure de la mangeaille chez sa joyeuse bande de poteaux.
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Jeu 8 Mar - 9:27

La pression qu’elle s’était mise avant ces retrouvailles commencées à doucement retomber alors que Chris se tenait auprès d’elle, la main posée sur sa taille comme une présence réconfortante. Ce qu’il était d’ailleurs. Elle ne serait surement pas venue s’il n’avait pas été là. Elle aurait trouvé un moyen d’arriver en même temps que Victoire. Malgré tout, le fait que James réponde avec humour à sa réplique peut commune sur ses cheveux pour une première entrée en matière, la fit rire et permit de détendre encore plus l’atmosphère.

-Les épis ne vous font plus craquer, chérie ?
-D’après James, il faut croire que c’est sans regret, répondit-elle en échangeant un sourire complice avec le jeune Potter.

Alors que James fit une remarque sur son état, elle se frotta doucement les yeux avant de lui répondre d’un air sincère et doux.

-C’est mignon de t’inquiéter pour moi, James, mais le travail me pompe pas mal d’énergie. Ca va aller mieux quand je ferais des nuits complètes.

Adressant un regard complice à Chris, elle observa l’arrivée de sa cousine Victoire avec un sourire radieux. Elles se voyaient de moins en moins, mais le lien qui les unissait été toujours aussi solide, voir beaucoup plus solide qu’auparavant. Malgré la distance qui les avait séparées durant plusieurs années, elles avaient surmontés cela. Il faut dire qu’avant sa mutation à Poudlard, Abi étudiait en France donc elles connaissaient la distance et elles savaient gérer. Malgré tout, les réveils en sa compagnie, les séances shoping... lui manquaient, et par-dessus tout, leurs réunions autour du feu dans la salle commune des Serdaigles lui manquaient. Le quatuor Serdaigle qu’ils formaient avec Victoire, David, Chris et elle, la faisait toujours sourire, se rappelant les bons moments qu’ils avaient passé ensemble. C’est d’ailleurs avec étonnement que la jeune Delacour avait appris le choix de Victoire de retourner avec Ted après la remise de leur diplôme, laissant David derrière. En parlant de ce dernier, elle et Chris devaient le revoir dans quelques semaines l’ayant invité à diner chez eux. Malgré la décision de Victoire, Abigaël ne pouvait pas interdire à Chris de voir son meilleur ami et malgré tout, Abi aimait plutôt bien David malgré une appréhension qu’il la détestait pour ce que sa cousine lui avait fait. Mais les premiers rencontres, c’étaient bien passé, David avait radicalement détendu l’atmosphère en plaisantant ouvertement avec la jeune femme.

Accueillant sa cousine avec le sourire, Abigaël la laissa entrer dans le cercle qu’ils formaient actuellement.

-Mais non, ma chérie, je vais très bien. Tu as l’air rayonnante toi par contre, continua-t-elle en français.

Cherchant au alentour discrètement la présence de Ted ou des enfants, elle fut déçue de ne voir personne. Elle qui croyait revoir ses neveux, c’était raté, mais c’était sans compté sur l’intervention de l’elfe de maison qui rapporta les deux petits de Victoire qui semblaient trouver amusant de se transformer en canard ou en chèvre. Se penchant pour prendre Léandre dans ses bras, elle sourit à Anathéa avant de reporter toute son attention sur son neveu.

-Salut, mon petit chou ! Ta maman ne t’a pas dit que c’était vilain d’effrayer les elfes de maison, commença-t-elle avant de lui chatouiller le ventre riant en cœur avec lui.

Sentant les mains de Chris la prendre par la taille, elle lui lança un regard admirateur alors que ce dernier caressait doucement la joue de Léandre. Elle aurait donné cher pour partager le bonheur d’avoir des enfants avec Chris. Victoire avait une chance folle d’avoir ses deux petits avec Ted qui s’en occupait à merveille.

-Je te les kidnappe, ça ne te dérange pas, hein ! Dit-elle avec le sourire avant de reporter son attention sur le reste du groupe gardant son neveu dans les bras.

Ils avaient tous l’air de prendre la nouvelle avec humour, d’ailleurs les rires de Leslie et de Justin confirmer sa remarque, mais l’expression de James la laissa perplexe. Que pensait-il ? Que signifiait ce regard qu’il affichait à la vue des deux métamorphomages? Laissant Victoire répondre à la question de Leslie, Abigaël se tourna vers Chris qui était toujours fasciné par Léandre qui était dans ses bras, elle se rapprocha de lui, chuchotant à son oreille.

-Tu veux le même ?
-Non, j’en veux un de toi, dit-il avant de venir déposer ses lèvres sur celle de la jeune femme resserrant ainsi l’étreinte qu’il avait sur sa taille.

Reprenant ses esprits après la remarque de Chris qui la fit légèrement rougir, Abi observa toutes les personnes qui composaient ce petit groupe en souriant. Ils avaient tous changé, mais malgré tout, c’était comme s’ils ne s’étaient jamais quitter. Le lieu faisait rejaillir tant de souvenir que durant un court instant, elle crut être revenant 7 ans plus tôt. Les odeurs des cuisines parvinrent jusqu’au nez de la jeune Delacour, n’était-il pas l’heure de partager un bon petit repas ?

-Et si nous continuons cette conversation autour d’un bon festin ? Le temps est magnifique et le parc est complètement désert, qui est tenté par un petit pique-nique improvisé ?
-Bonne idée, Abi ! Vic’, tu crois que les elfes de maison accepteraient qu’on leur pique un peu de nourriture, c’est pour la bonne cause, rajouta-t-il non sans un petit rire se souvenant des milliers de fois où ils avaient piqué des réserves de nourriture pour s’installer dans la salle commune autour de quatre Bièraubuerre bien fraiche.
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James Potter
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Jeu 8 Mar - 21:23

James ne saurait probablement jamais qui était Simone. Il esquissa néanmoins un sourire amusé, constatant que Leslie n’avait décidemment – et fort heureusement ! – pas changé. Cette sensation ne fit que se renforcer lorsqu’il intercepta les quelques paroles murmurées à la hâte par la jeune femme à l’attention de Justin, à l’arrivée d’Abigaël. Et en effet, le contraste était saisissant entre elles deux. Mais dans le même temps, James aurait été profondément déçu de voir Emer-Leslie débarquer accoutrée autrement que de la sorte. Le jeune homme fut tiré de ses pensées par la voix d’Abi qui lui signalait que son air fatigué était probablement dû à la quantité de travail qu’elle avait eu ses derniers temps. Il fallait bien admettre qu’elle faisait un boulot remarquable à la Gazette du Sorcier. James avait beau s’être juré, trois ans auparavant, de tirer un trait sur son passé, il s’était toujours tenu informé, plus ou moins innocemment, des agissements d’Abigaël. S’il avait été surpris d’apprendre qu’elle avait renoncé au Quidditch, il avait toutefois compris sa décision en apprenant qu’elle avait été nommée Rédactrice-en-Chef du journal le plus lu du monde des sorciers.

James n’eut pas le temps de répondre à Abigaël : Victoire venait de faire son apparition. S’il s’était légèrement raidit en reconnaissant la voix de sa cousine, son légère irritation se métamorphosa bientôt en surprise lorsqu’il se trouva face à une Vic’ étrangement naturelle, souriante, sans maquillage ni tenue osée. On aurait presque pu croire qu’elle était à l’aise et heureuse de les voir tous, ce qui était tout à fait improbable du fait que la présence de Leslie, de Justin et de James, aussi, d’une certaine façon. Les deux cousins ne s’étaient pas vus depuis une éternité. A vrai dire, James n’avait fait que des apparitions éclairs dans sa famille ces dernières années, tout juste pour les fêtes, et encore, jamais avec la famille élargie à ses grands-parents, oncles et tantes, cousins et cousines. Aussi, s’il était surpris de trouver une Victoire visiblement plus mature que celle qu’il avait laissée derrière lui, il fut littéralement estomaqué lorsqu’un Elfe, visiblement exaspéré, fit son apparition en faisant rouler une poussette en direction de sa cousine. James faillit poser la question la plus stupide au monde, ne pouvant se résoudre au fait que sa famille entière l’avait tenu dans l’ignorance. Mais les remarques respectives de Justin et Leslie ne laissaient pas de place au doute : James était, depuis environ deux ans, à en juger par la taille des deux bambins, un genre d’oncle éloigné.

Soudainement, James commença à regretter cette idée saugrenue qu’il avait eue en réunissant tout le monde ici. Justin et Leslie semblaient s’enfoncer profondément dans un délire dont eux seuls pouvaient percevoir les tenants et les aboutissants. Quant à Abigaël et Chris, ils étaient bien trop occupés à se dire des mots doux et à se projeter, vraisemblablement, dans une situation similaire pour éclairer James quant à la situation. Fort heureusement, le jeune homme parvint à élucider le mystère seul et sans aucun mal en jugeant des transformations étranges que les deux enfants effectuaient sur eux-mêmes. James ne connaissait qu’un métamorphomage et, du moins à sa connaissance, Victoire aussi. Ted Lupin était donc le père des deux bambins. James sentit un mélange de déception et de colère monter en lui. Il pouvait comprendre le fait que sa cousine l’ait tenu dans l’ignorance. Après tout, leurs relations n’avaient jamais été très bonnes. Il pouvait envisager le fait que leur famille ne lui ait rien dit, sans doute une façon de le punir de son absence et de son désintérêt total pour eux. Mais Ted… Néanmoins, James sentit sa colère retomber en observant les deux enfants. Alors que Victoire prenait sa fille dans ses bras, visiblement un peu gênée, il s’avança vers elle et posa son regard son regard sur Anathéa, un petit sourire aux lèvres.


-La ressemblance est saisissante ! En tout cas… Félicitations ! s’exclama-t-il, sincère, à l’attention de Victoire avant de reporter son attention sur la fillette dont il se saisit de la main avec seulement deux doigts, assez maladroitement, par peur de lui faire mal. Salut ! Moi c’est Tonton James ! Quand tu seras plus grande, je t’apprendrai comment ton papa et moi, on faisait les quatre cent coups ici ; on va bien s’amuser !

James avait beau affiché un sourire imperturbable, il se sentait un peu mal à l’aise et réalisa à cet instant que si Chris et Abi semblaient admiratifs et envieux, lui n’était vraiment pas prêt à faire le grand saut. Se détournant de Victoire et d’Anathéa, James répondit aux remarques d’Abigaël, Chris et Leslie.

-Je suis passé par les cuisines en raccompagnant Lily au château ! J’ai ramené de quoi festoyer un peu !

A ces mots, il sortit tira sa baguette magique de la poche de son jeans et la pointa en direction du sac de victuailles qu’il avait abandonné quelque mètre plus loin. En quelques sortilèges, l’affaire fut réglée et un vrai festin s’étalait sur une longue couverture non loin du lac noir. Comme à leur habitude, les elfes de maison s’étaient surpassés.
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Victoire Weasley
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Ven 9 Mar - 17:43

Comme toute jeune maman qui se respecte, et sans doute d’autant plus étant donné les capacités magiques incontrôlables des jumeaux, Victoire ne pouvait s’empêcher de focaliser toute son attention sur ses enfants, n’écoutant que d’une oreille les interventions de Justin et Leslie. Les eût-elle écoutées qu’elle n’eût pas forcément tout saisi, par ailleurs. En effet, les deux irlandais semblaient être repartis dans une sorte de délire que même James, pourtant grand spécialiste de l’humour de ses camarades, semblait ne pas savoir discerner. Alors qu’elle recoiffait distraitement Anathéa, raccrochant une barrette dans les fins cheveux du bébé, Victoire ne put s’empêcher de songer qu’il était fort étonnant que les deux comparses ne soient pas encore en couple – du moins le pensa-t-elle l’espace d’un instant avant de les surprendre en plein fou-rire assez disgracieux. Eux n’avaient pas changé, et n’étaient encore que des enfants, au fond. C’était sans doute aussi le cas du chien de Leslie, qui pour une raison que Victoire ne parvenait pas à s’expliquer avait décidé de jouer les gardes d’enfants et s’évertuait à sauter de-ci de-là dans le but d’atteindre les jumeaux, heureusement hors de portée grâce à la réactivité d’Abi et à la sienne. Léandre, toujours blotti contre Abigaël, semblait captiver cette dernière et Chris, et Vic’ ne put s’empêcher d’être attendrie par ce spectacle – et de mourir d’envie qu’ils sautent le pas à leur tour.

- Je t’en prie, répondit-elle donc à Abi en riant, mais bon courage, il faut prendre le coup de main avec ces deux-là !

Elle continua, en anglais cette fois :

- Ils ne supportent pas d’être séparés, et d’un autre côté ils passent leur temps à se taper dessus et à se changer en tout et n’importe quoi quand ils sont ensemble. Ted est le seul à savoir les calmer à peu près !

C’est non sans surprise que Victoire vit son cousin s’approcher d’elle, manifestement décidé à faire ami-ami avec les petits ; d’abord un peu gênée à cette idée, elle se détendit vite, et replaça d’un geste souple Anathéa sur sa hanche afin qu’elle et son pseudo oncle puissent avoir une conversation digne de ce nom. =) Etrangement, James semblait presque à l’aise avec l’enfant, et à en voir le sourire de sa fille, Victoire ne put que reconnaître que ces deux-là étaient faits pour s’entendre.

- Merci beaucoup, fit-elle en souriant suite à la remarque de James, avant de roucouler à l’intention d’Anathéa, tu te souviens de tonton James, princesse ? Grand-mère Ginny et Papa vous ont montré des photos de lui !

Inutile de préciser que Ted n’ayant pas connu ses parents, il lui avait semblé tout naturel de désigner Harry et Ginny comme grands-parents des jumeaux avant même leur naissance, ce à quoi toute la famille s’était habituée en un temps record. James, Albus et Lily n’étant pas prêts de se poser à leur tour, Ginevra prenait son rôle de grand-mère très au sérieux et avec un enthousiasme qui provoquait parfois la jalousie de Fleur…mais c’était une réaction facile à obtenir. Ces dernières années, Victoire et Ted avaient passé toutes les fêtes de fin d’année chez les parents de Vic’, et s’ils avaient souvent l’occasion de voir Albus – qui vivait chez ses parents – et Lily – qui, comme Ted et Victoire, vivait à Poudlard – ils ne s’étaient pas vraiment rendu compte que James était exclus de ces histoires familiales. C’était étrange, à vrai dire : Ginny et Victoire étaient de plus en plus proches, tellement que c’était à elle et non pas à Abi ou Fleur que la jeune femme avait confié son désir d’épouser Ted quelques semaines plus tôt. Un projet que les amoureux n’avaient fait que repousser, peut-être un peu échaudés par leur première tentative de fiançailles ratées alors que Victoire était encore étudiante. Soudainement tirée de ses pensées par l’annonce du repas – annonce suite à laquelle les jumeaux manifestèrent leur contentement à grands renforts de gazouillements désordonnés – Victoire suivit le mouvement, faisant apparaître d’un coup de baguette de quoi faire manger les petits. Et c’est tout en s’attelant à cette tâche ardue qu’elle reprit la parole :

- Ted devrait arriver, il m’a promis qu’il mettrait fin à son déplacement plus tôt que prévu… Avec un peu de chance il te donnera enfin ton faire-part, James, depuis le temps que je lui dis de te l’envoyer. J’ai tout fait à sa place, y compris fermer l’enveloppe, mais Monsieur n’a pas daigné emprunter un hibou au Ministère pour que tu le reçoives avant la majorité des enfants, plaisanta-t-elle en adressant un clin d’œil complice à son cousin.

Tout en grignotant tout ce qu’elle pouvait attraper avant que les bébés s’en emparent et bavent dessus, c’est-à-dire pas grand-chose, la jeune femme se décida à faire participer Justin et Leslie à la conversation. Et Merlin savait à quel point elle avait peu d’affinités avec ces deux-là !

- Alors, Justin, qu’est-ce que tu fais depuis que tu as quitté l’Ecole ? Vous vivez ensemble ? demanda-t-elle avec une innocence feinte en se tournant vers Emer-Leslie.

Obligée de détourner son attention des deux irlandais l'espace de quelques secondes, elle saisit la main de son fils juste à temps pour éviter un drame familial.

- Léandre, trésor, on n'éborgne pas Ana avec une carotte crue !

Et à ces mots, manifestement vexants pour un métamorphomage roux de deux ans, Léandre se mit à pleurer bruyamment, bientôt suivi par sa soeur.
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Justin Finnigan
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Sam 10 Mar - 20:27

Plus heureux que toute la gente masculine réunit dans cette verdâtre... Prairie ? Justin continuait à gazouiller devant les métamorphages tel l’irlandais-grand-frère qu’il était. Il faut dire qu’il en fallait peu (pour être heureux ! Vraiment très peu pour être heureux...), le reste de la gente masculin, j’ai nommé James et Chris ne faisait pas le poids face à notre irlandais pur souche. Et malgré ce qu’Emer semblait penser jusqu’à cet instant précis, elle ne faisait pas parti de la gente masculin. Loin de là, se dit l’irlandais avec un sourire amusé. D’ailleurs, en parlant de la gente masculine et de Leslie : oui, oui, il y a un lien je vous assure. Justin reporta son attention vers son irlandais à sa remarque hautement poilante sur Bethléem. Ledit gugus explosa littéralement de rire non sans enchérir de plus bel.

-Attends, je ne suis pas prêt ! Les ânes se font rares en ce moment... Quoique. Terryyyy !! Mon cher second, si tu l’acceptes, j’ai une mission pour toi : aller me chercher un premier ou une première année - ne soyons pas sexiste - pour porter les deux jumeaux jusqu'à Bethléem !

Ce fut non sans un sourire typiquement irlandais et ravageur pour toutes irlandais digne de ce nom qui se trouvait dans un rayon de moins de dix mètres, que Justin accueillit son irlandaise dans ses bras. En mode yeux menaçant et grognement en option complémentaire, il serra Leslie contre lui. Héro, lui ? Bien entendu ! Qu’est-ce que vous croyez ? Il ferait tout pour son irlandaise. Quoique. Il n’irait pas se faire écraser par un Troll velu, à moins que ce soit une question de vie ou de mort. Là, il y réfléchirait. De quoi parlions-nous déjà ? Ah oui, grognement. Terry le Chien était donc en train de chasser un oiseau quand Justin avait essayé de cuire des œufs... Ah non, pardon, ce n’était pas ça. Grognement. Justin protégeait donc son irlandaise, prit par la même occasion par un fou rire digne d’un Gremlins rose en tutu à paillette. Il aurait bien continué à rire jusqu’à lundi matin (l’empereur, sa femme et le petite prince, son venue chez moi pour me serrer la pince. Comme j’étais parti, le petit prince a dit...)... Euh... Le petit prince. Non. Manger, c’est ça. Justin aurait bien continué à rire avec son irlandaise, mais un festin juste royal venait d’apparaitre sous ses yeux. Pouvait-il résister en gus irlandais qu’il était ? Non. Il allait donc prendre Emer sous son aile pour l’emmener plus près de la tablé, au moment où Victoire le coupa dans son élan. Euh... Revenons sur ce qu’il venait de se passer. Justin allait donc se diriger vers la nourriture quand... Victoire ?!!!! lui posa une question. Etrange. Qu’avait-il fait pour que la donzelle lui adresse la parole ? Le fait d’avoir des enfants bouscule-t-il l’ordre des choses et les neurones ? Si c’était vrai, Justin devait avoir des enfants, ses neurones allaient peut-être revenir dans le bons sens !! Idée à exposer à Emer plus tard.

-Emer dort dans mon lit depuis son retour en Angleterre, la famille Finnigan l’a presque adopté et on partage mon tiroir à chaussette pour qu’elle y expose ses couvres-fesses !

Qu’avait-il fait durant cinq ans ? Vous voulez le savoir, hein ! Après le départ fort improbable et inattendu d’Emer, Justin déprima durant les longues soirées d’hiver et même d’été. Seul irlandais au château, les repères de l’irlandais avait disparu. Sa raison de vivre était partie, Emer s’en était allé loin de lui... Trêve de bavardage, nous disions donc que Justin était resté seul à Poudlard. Certes. Ledit irlandais passa donc ses BUSES et les obtint par Merlin sait quel miracle. Prit d’un élan farfelu et surtout improbable, il continua dans cette lancée. Après tout, autant trouvé une occupation pendant ses longues soirées d’automne-hiver-printemps-été vu que son irlandaise n’était plus là pour le faire rire. Lors de sa dernière année à Poudlard, Justin était motivé à bloc pour passer ses ASPIC, du moins il l’était autant qu’un irlandais sans son irlandaise pouvait l’être. Malgré l’effort épique qu’il fournit, il n’eut pas les points requis pour avoir son diplôme. Mais qu’est-ce qu’il allait en faire de son diplôme après tout ? Leslie avait, elle, bien réussi à trouver du travail sans ce bout de papier, pourquoi pas lui ? L’irlandais laissa donc tomber Poudlard pour revenir dans sa terre natale : l’Irlande. N’ayant pas vu son Emer depuis à ce moment là, deux longues et périlleuses années, Justin se lança dans une quête on ne peut plus étrange : rechercher une maison pour qu’Emer et lui s’installent ensemble en Irlande. Sans m’être au courant ladite irlandaise, il acheta une vieille grange avec les économies qu’il avait et se lança dans des travaux de rénovation. Et on peut se l’avouer entre nous, ce fut périlleux. Un Justin qui fait des travaux, ça vaux le détour. Il faillit à de nombreuses reprises se prendre une poudre dans la tête ou se clouer le doigt au lui de la planche. A coté de cela, l’irlandais enchainait petit boulot après petit boulot. Sa maladresse légendaire ne l’aidait pas à garder un travail plus de quatre mois. Heureusement, au bout d’un moment, il réussit à rester embaucher plus d’un an : miracle ou intervention de Merlin en caleçon hypnotisant ? La maison était donc à présent fini, pile au moment où Emer était rentrée de France.

Romantique, notre Justin ? Evidemment. Surtout quand il était question de son irlandaise. Une question trottait malgré tout dans la petite cervelle de notre Justin. Comment allait-il l’annoncer à Emer ?

-Si tu veux tout savoir, Victoire, j’ai acheté une maison en Irlande, magnifique par ailleurs, que j’ai retapée durant cinq ans, commença-t-il très sérieusement. Période pendant laquelle mon irlandaise adorée était en train de vadrouille, Merlin seul sait où, et où j’ai pensé : mais tiens Justin, pourquoi tu n’achèterais pas une maison en Irlande où ladite blondinette et toi-même pourraient finir arrière-grands-parents gâteux et sourds ?!

Oui. Il peut très bien l’annoncer comme ça. C’est une idée.
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Sam 10 Mar - 21:31

Manger ? MANGER ! A ce signal, plus question de bavasser und de déverser des billevesées sur les ânes et autres processions traditionnelles pour marmots bavouilleux. Plus question non plus de complimenter Justinou sur ses talents d’imitation de canidé, bien que l’irlandais ait un don remarquable d’incarnation complète du dogue allemand. Que nenni. La mangeaille appelle la mangeaille, aussi Leslie se jeta-t-elle sur les denrées alimentaires avec une sauvagerie qui n’avait d’égale que celle de son irlandais de poteau certifié pur jus. A dégoiser vrai, il était carrément pas déplaisant et sympatoche par le fait de se goinfrer comme un Niffleur anorexique après toutes ces émotions arrosées de totale incompréhension des changements trop pas normaux opérés chez la gent ex-Poudlardienne. Enfin, Leslie se comprenait, ce qui était déjà pas mal und bien par le fait. De là à savoir si la progéniture de Miss Ex-Moi-Moi-Moi allait pouvoir se sustenter avant que Terry le Chien finisse le postérieur dans la salade, c’était une autre histoire. Mais là n’était pas l’interrogation ni le questionnement. Non. Car ce qui était vraiment désopilant, c’était la tête de furieux ahurissement que tout le monde – excepté Justin, qui devait se réciter l’hymne national greco-laponien à l’envers dans sa tumultueuse caboche – afficha quand, suite aux remarques d’Abigaël et Chris sur leur envie furibarde de procréer, Leslie lâcha une grenade :

- Moi aussi, j’en veux un !

Ce que la gent camaradesque ne savait pas, c’est que dans le cervelet surchauffant de la jeune sorcière se cachait un projet farpaitement pas similaire à ceux des tourtereaux. Légèrement pas du tout apte à s’intéresser à 100% aux dires de ses britanniques comparses, Les’ s’était en effet fait la réflexion que Connie venait d’adopter un Niffleur, et que ce seul fait lui titillait méchamment la glande jalouséique. D’où son cri du cœur, auquel Terry prit part alors que de toute exactitude il ne captait que couic au pourquoi du comment du quel vélo de l’histoire. Cela étant, vu la tête de poisson mort de James, ledit canidé ne devait pas être le seul largué dans l’équipe. De toute façon Victoire avait décidé que Justin était la guest-star du moment, et à en voir l’expression de totale démence de l’irlandais concerné, sa réponse allait être tout sauf triste. Und alors que les élucubrations du géant des trèfles commençaient par un truc d’un intérêt ultra limitatif, le roupillon dans un plumard en commun pour ne pas le nominer, il embraya fissa sur le sujet des couvre-fesses, et ça, ça, c’était un débat méga captivant. Qui plongea Emer dans une hilarité à forte dose de transformation en totale tomate congestionnée. Et pour dire la véracité, elle eut un mal cinglé à se départir dudit faciès cramoisi pour esgourder la suite du discours de son meilleur poteau super leprechaun en lice. Toute gussette normale, entendant l’exposition ultra giga chou und méga romantique und trop merveilleuse par le fait des agissements du verdoyant Finnigan eût défailli de joie et demandé l’irlandais en épousailles sur-le-pré. Mais voilà, Leslie, qui sentit quand même limite la glande lacrymale lui titiller la jauge à émotions, n’était point normale, et presque point une gussette. Aussi se contenta-t-elle de zieuter son Justinou avec des globes oculaires de la taille d’une citrouille nourrie aux Veracrassicides avant d’afficher un sourire giga format frisant la complète aliénation.

- Moi aussi, j’ai une idée qui frôle le génial und le giga exceptionnel par le fait ! On va ouvrir une échoppe de vente de bestioles magiques, comme ça tout quidam assez givré pour vouloir faire la véloce acquisition d’une bêbête de compagnie saura où la dénicher ! Et Terry sera à la caisse !

Transportée par son élan de magnificence und d’intelligence à en dégobiller, Leslie se laissa aller à une danse qui s’apparentait peut être de très loin, dans le brouillard et sans loupe à une chorégraphie leprechauno-irlandaise mais qui eut pour seul effet de la mener à s’emmêler les guiboles et à atterrir les quatre fers en l’air sur le gazon. Une chute mémorable, qui donna l’envie irrépressible à Terry de se servir de sa maîtresse comme d’un trampoline, mais qui eut la vertu de conférer la lucidité à l’illuminée irlandaise. Aussi se retrouva-t-elle tant super que nul sur ses pattes arrière et se mit-elle à courir tel le pégase trop flemmard pour voler, avec une vélocité digne de celle de Bob à la belle époque, en direction de Justin.

- Irlande, Irlande, Irlande, nous voilà !

Et sur ces enthousiastes palabres la blonde irlandaise sauta au cou de son Just’ adulé, qui eut pour l’occase droit à un poutou massif sur la joue. Ames sensibles s’abstenir.
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Abigaël Delacour
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Dim 11 Mar - 12:21

Tandis ce que les deux amoureux s’émerveillaient devant le petit Léandre, les autres continuaient leur conversation. Abigaël avait toujours rêvé de fonder une famille avec une personne qui l’aimait et la rendait heureuse afin d’offrir à ses enfants la plus belle enfance possible. N’ayant pas connu son père et ayant grandi qu’avec sa mère, la jeune femme ne voulait pas faire endurer cela à d’autres enfants. Il fallait donc qu’elle trouve quelqu’un de stable, qui ne prendrait pas ses jambes à son coup à la première épreuve. Chris n’était pas quelqu’un de lâche, au contraire d’ailleurs. Il avait toujours su prendre les choses en main quand cela était nécessaire et il aurait fait un père exemplaire. Qu’attendaient-ils ? Alors que le regard scintillant de Chris se portait de nouveau sur elle, un large sourire se dessina sur le visage de la jeune Delacour. Le mariage, voilà ce qu’il attendait. Quand elle était petite, Abigaël avait planifié sa vie de A à Z. Bien évidemment, elle n’avait réalisé que le dixième de ses prédictions, qui aurait cru qu’elle se serait lancée dans une carrière sportive ? Elle-même n’y avait pas pensé à l’époque. Une chose pourtant lui tenait à cœur : se marier, créer un petit nid douillée avec l’homme de sa vie avant d’avoir un enfant, ou plusieurs d’ailleurs.

Sortant de sa petite bulle au moment où Leslie lançait une remarque peu commune, Abigaël lui adressa un regard interrogateur. Voulait-elle vraiment un enfant ? Mais son questionnement fut interrompu au moment où James intervint pour dresser une longue couverture où s’étalait un véritable festin, Abigaël adressait ensuite un doux sourire à Victoire alors que celle-ci leur annonçait l’arrivée prochaine de Ted. La jeune Delacour allait se diriger avec les autres vers le festin dressé pour eux avant d’entendre sa cousine s’adresser à Justin et Leslie. Souriant d’un air étonné, elle réalisa que sa cousine avait énormément changé depuis leurs départs de Poudlard. Le fait de devenir responsable et adulte avait fait remonter la Victoire que peu de personne ne connaissait réellement. Alors qu’elle laissa Chris prendre Léandre dans ses bras non sans lui adresser un large sourire, elle écouta attentivement la réponse de Justin. La jeune femme ne put retenir un petit rire alors que l’irlandais expliquait non sans gêne leur partage de tiroir et le nouvel emplacement des couvre-fesses de Leslie. Il n’avait vraiment pas changé, mais était-ce vraiment impensable ? Abigaël n’arrivait pas à les imaginer autrement, ils étaient ainsi depuis toujours et le seraient surement jusqu’à leurs vieux jours. Pourtant, la jeune femme resta bouche bée quand Justin fit part de ce qu’il avait fait à sa sortie de Poudlard. Malgré tout, elle ne trouvait pas cela irréel, elle ne les imaginait pas autrement qu’ensemble alors le fait qu’il lui ait acheté une maison ne l’étonnait qu’à moitié. Se tournant vers Chris pour lui adresser un sourire complice, elle lui chuchota à l’oreille.

-Je crois qu’on va bientôt célébrer un mariage entre ces deux là !
-Il va rester dans les annales en tout cas, dit-il non sans un petit rire.

En effet, il avait raison sur ce point, le mariage des deux irlandais allait défrayer la chronique. Elle pourrait peut-être écrire un article sur eux dans l’une de ses éditions, une idée à retenir, se dit-elle en reportant son attention sur Leslie. Comme à son habitude, la jeune irlandaise répondit complètement à coté, mais pouvait-il en être autrement ? Souriant à l’idée improbable de la petite blonde, elle les regarda se jeter dans les bras de l’un et de l’autre avant de s’asseoir à coté de Chris pour grignoter quelques bonnes choses réalisées par les elfes de maison. Entendant sa cousine s’exprimer en français, Abigaël se retrouva vers elle observant la réaction de son neveu avec le sourire.

-Vous arrivez à vous en sortir Ted et toi avec ces deux p’tits lou ? Demanda-t-elle avant de prendre Léandre dans ses bras pour le calmer.

Berçant son neveu en murmurant une berceuse française, elle observait sa cousine s’occuper d’Anathéa. Elle rayonnait de jour en jour et devenait de plus en plus belle chaque jour. D’ailleurs, elle fut étonnée de voir que Victoire ne s’était pas maquillée et malgré tout, elle n’avait jamais été aussi belle qu’en ce jour. Quel était son secret ? Créer une famille devait être son secret. Il faut dire que depuis qu’elle avait retrouvé Ted, Abigaël avait vu sa cousine changée radicalement. Elle n’avait plus été la même qu’à Poudlard. Abi reporta ensuite son regard vers le jeune Potter.

-En fait, James ! Comment se passe le Quidditch pour toi ? J’ai appris que vous avez gagné le dernier match contre les Etats-Unis !
-Et à en croire mes co-équipiers, vous étiez géant sur le terrain ! J’aurais voulu voir ça !
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James Potter
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Jeu 15 Mar - 21:35

James n’aurait jamais cru pouvoir être à ce point troublé par le sourire d’une enfant. A vrai dire, il ne sentait pas très à l’aise avec les « petits humains » et était persuadé de ne pas porter en lui les gènes du « bon père » et donc, par extension, du bon « pseudo oncle ». Mais visiblement, sa première prestation avait fait bonne impression à Anathéa, et aussi à sa maman, qui, pour la première fois peut-être en vingt ans, lui adressa un sourire sincère. James fut un peu surpris d’entre les mots « grand-mère Ginny » dans la bouche de Victoire. A vrai dire, il n’avait jamais envisagé Ginevra Potter autrement que comme sa mère, en tout premier lieu ; et les rares fois où il avait imaginé grand-mère, il s’était représenté ses propres futurs enfants ou ceux d’Albus ou de Lily. Dans le même temps, il comprenait aisément le choix de Victoire et de Ted. Ces deux enfants avaient besoin de grands-parents des deux côtés, Teddy avait toujours considéré Ginny comme sa mère et celle-ci était sans doute la mieux placé pour faire contrepoids face à Fleur Weasley et ses grands airs. James n’avait pas encore eu l’occasion de voir sa mère fidèle à son nouveau poste mais il était persuadé qu’elle le remplissait à merveille, se métamorphosant en une sorte de Grand-mère Molly avec ses bons petits plats et ses délicieuses tartes à la mélasse.

Alors qu’ils s’installaient tous dans l’herbe pour festoyer, James fut surpris d’apprendre de la bouche de Victoire qu’il n’avait pas été totalement rayé de son propre arbre généalogique. Manifestement, Ted avait omis de lui envoyer le faire-part de la naissance des enfants et James fut étonné de voir que Vic’ avait visiblement tout fait pour l’y pousser, chose qu’il n’aurait jamais pensé d’elle. A vrai dire, il lui en était reconnaissant. Elle avait changé et d’une façon plutôt radicale. Délaissant les victuailles qui s’étalaient devant eux, James observa la petite famille – pas tout à fait au complet – pensif, quelque peu touché, se surprenant même à envier le quotidien de Ted et Victoire, chose qu’il n’aurait jamais pensé auparavant. Alors que Vic’ réprimandait sévèrement son fils en français, James ne put réprimer un petit rire et se pencha vers Léandre pour chuchoter :


-La prochaine fois, essaye avec un haricot, c’est plus efficace et plus discret !

Alors que les deux bambins se lançaient dans un disharmonieux concert de pleurs, sorti sa baguette magique de la poche de son jeans et entreprit de faire léviter une pomme au-dessus de sa dette pour détourner leur attention. C’est ce moment que choisit Victoire pour détourner la conversation sur la vie trépidante de Justin qui décida soudainement de quasiment demander la main de Leslie, en direct et devant des témoins vraiment improbables. La suite se passa très vite et James ne fut pas sûr de tout saisir. Quoiqu’il en soit, perturbé comme il l’était, il eut un moment d’absence, son sortilège se brisa et la pomme vint s’écraser sur sa tête dans un bruit sourd. Gémissant de douleur, il grogna :

-Par la barbe de Merlin ! Avant de rajouter : Woow ! J’ai l’impression d’être le seul à trouver le mariage effrayant et d’envisager la descendance comme une source de problème !

Commençant à se sentir légèrement nerveux – pour ne pas dire carrément mal à l’aise, James ouvrit une bouteille de bièraubeurre et s’en servit un grand verre dont il but quelques gorgées.

-Mais félicitations, hein ! De toute façon, vous êtes faits l’un pour l’autre, c’est manifeste ! s’exclama James en levant son verre et en adressant un clin d’œil à Leslie.

James resta silencieux un moment, pensif. Avec le recul, il se disait que s’il n’avait pas été aussi distant, maladroit et parfois –il fallait bien l’avouer – détestable, Elizabeth serait avec lui en ce moment et il se serait senti un peu moins seul. Ils avaient tous beaucoup changé et c’était bien normal. Il avait eu tort de croire qu’il serait aussi à l’aise que cinq ans auparavant. Alors qu’Abi reprenait la parole, appuyée par Chris, le jeune homme fut tiré de sa rêverie. Un peu paniqué par le brusque virage de la conversation, il hésita à parler du contrat qui venait de lui être proposé.


-Eh bien… Oui ! Oui, on a gagné contre les Etats-Unis. Mais je pense qu’on aurait pu faire mieux. Il faut que je m’entraîne plus et mieux, ailleurs peut-être. Si je ne rentre pas définitivement en équipe nationale maintenant, ce sera trop tard après. Et en même temps, j’ai bien envie de revenir par ici et de me poser un peu. J’ai plein de bêtises à apprendre à Léandre et Ana ! s’exclama-t-il avec humour. Ça marche plutôt bien pour toi aussi, Chris, non ? Tu as toujours fait partie des meilleurs de toute façon !
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Victoire Weasley
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Victoire Weasley


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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Sam 17 Mar - 17:55

Victoire essaya tant bien que mal de garder une attitude désapprobatrice face au comportement de son fils, chose qui ne lui était déjà pas aisée – devant leurs visages d’anges et leurs grands yeux bleus, elle ne pouvait rester fâchée trop longtemps – mais que James compliqua encore davantage lorsqu’il apostropha Léandre de manière complice. Amusée, Victoire agita un doigt faussement réprobateur en direction de son cousin avec un « tss tss tssss » peu convaincant. Elle était ravie de la tournure que prenaient les événements, elle qui avait un peu redouté la réaction de James face à l’arrivée des jumeaux ; en fait, son cousin avait l’air fier de son nouveau rôle de tonton, et se montrait adorable avec les bébés, chose qui était pour Vic’ incroyable. Malgré tout, cependant, la jeune femme se mit à espérer que son cher et tendre ne tarderait pas, les jumeaux s’étant lancés dans une symphonie discordante de pleurs qui ne pouvait que mettre à l’épreuve la patience de chacun. Heureusement, James se comporta à nouveau en héros, avec une démonstration magique d’une perfection douteuse qui eut au moins le mérite de dérider les deux enfants.
Mais si Victoire avait en effet pris le parti de se renseigner sur les activités de Justin pendant toutes ces années, elle s’était attendue à un laborieux récit de la boutique de vêtements pour poissons rouges qu’il avait selon elle dû créer, et pas à une pseudo-demande en mariage express formulée dans le plus improbable des contextes. Ebahie, la jeune femme ne sut comment réagir, et observa les mouvements des deux irlandais avec un air circonspect. Le reste de leur étonnant et détonnant public ne sembla pas moins surpris qu’elle, d’ailleurs. Mais James leur sauva la mise en formulant ses félicitations, comme pour encourager les autres à faire de même.


- Félicitations, bredouilla-t-elle donc, en adressant un sourire aux deux irlandais.

C’était indubitable : Justin et Emer-Leslie étaient faits l’un pour l’autre. Cependant, à les voir gambader dans la prairie comme deux cabris, Victoire ne pouvait que douter de leur capacité à vivre ensemble sans déclencher l’ire du voisinage, surtout s’ils en arrivaient à élever leurs créatures magiques à domicile et dans le plus parfait des désordres. La conversation s’orienta heureusement vers un tout autre sujet, celui du Quidditch. Mais à dire vrai, entre sa formation au métier de Directrice de Poudlard et son travail de maman à plein temps, Victoire n’avait que peu de temps à consacrer à la lecture des journaux sportifs, et bien qu’elle restât une fidèle lectrice de La Gazette du Sorcier du fait des publications d’Abigaël, elle avait tendance à passer les pages dédiées au Quidditch. C’est à peine si elle avait suivi l’évolution de Chris ces derniers temps. Un peu désemparée, elle se tut donc, n’osant pas étaler son absence de culture à ce sujet. Et, comme par miracle, c’est le moment que choisit Ted pour faire son apparition, en transplanant juste à côté d’elle.

- Salut les monstres, dit-il en ébouriffant les quelques cheveux des jumeaux. Salut mon amour !

Victoire embrassa son homme, et ne put s’empêcher de soupirer, pour le réprimander :

- Ted, regarde, tu as encore fait tomber la barrette d’Anathéa !
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Justin Finnigan
Gryffondor
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Justin Finnigan


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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Mer 25 Avr - 20:11

Notre Justin avait ruminé la façon d’annoncer son désir de s’installer avec Emer en Irlande depuis la fin des travaux, mais à chaque fois, cela avait été un échec. Il n’était pas le genre de garçon à envoyer une longue lettre romantique avec des petits cœurs dessinés à la main, il n’était pas non plus le genre de sorcier à écrire sa demande dans les nuages à l’aide d’un sort – qu’il aurait de toute façon rater étant donné qu’il parvenait à enflammer le rideau de douche à poids rouges quand il lançait le sort Lumos. Bon débarrât d’ailleurs, ce rideau de douche était affreux, mais là, n’est pas la question. Justin voulait que son annonce soit spectaculaire, digne de l’irlandais qu’il était. Il avait donc écrit des dizaines et des dizaines de discours (qui avaient tous finis dans la corbeille à papier dans une injure bien sanglante).

Cher Emer,
Mon Emer,
Emer,
Mon irlandaise,
Ma dulcinée,

Arrrrchglobudich....


Justin avait rapidement mis de coté le discours étant donné qu’il n’avait pas réussi à aligner plus de deux mots sur ses feuilles de parchemin vierge. Sa mère lui avait garanti qu’il trouvait les mots justes quand il se trouverait devant Emer, mais il en doutait. A savoir, que sa mère avait ajouté ensuite : « Essais de ne pas sortir deux blagues d’affiler et tu pourras être crédible ». Il fallait donc qu’il tente à tout prix d’être une personne qu’il n’était pas. Quelle histoire. Justin avait du perdre 10 000 neurones à réfléchir à tout cela et le jour du retour d’Emer, il n’avait pas trouvé les mots justes. Jusqu’à maintenant. Notre irlandais n’avait pas imaginé que la scène se déroulerait ainsi, mais soit. Pourquoi pas, après toi. C’est tout aussi bien.

Jugeant d’un œil craintif la réaction d’Emer, Justin explosa – au sens figuré du terme, vous imaginez Justin se transformer en feux d’artifice en plein milieu de Poudlard ?!- de joie devant le sourire spécial pub de dentifrice et la proposition de son irlandaise. Que pouvait-il rêver de plus ? Que le reste du monde disparaissait ? Oui, pourquoi pas, mais il voulait bien garder Terry le Chien, il devait après tout tenir la caisse de leur futur boutique. Il accueillit donc Emer dans ses bras non sans lancer un cri de joie avant de tourner sur lui-même sans garantir pour autant l’atterrissage.

-Je suis tellement content que ça te plaise, Emer ! On va vivre en Irlaaaaaaaaaande !

Le cerveau de Justin avait prévenu le reste de son corps. Partir en tourbillon avec Emer dans les bras n’était pas vraiment sur. Et en effet, les deux irlandais se retrouvèrent par terre en deux mouvements, trois temps dans un fou rire digne du Finnigan qu’il était. Terry vint s’immiscer à la fête et commença à méticuleusement nettoyer le visage de Justin à coup de langue baveuse. Etait-ce sa façon de donner son accord à l’installation de sa maitresse chez ce brave Justin ? Peut-être, se dit-il en ébouriffant les poils du canidé et de le repousser gentiment afin d’entrevoir le visage de Leslie. Aux anges, notre Justin gratifia Emer d’un big smile digne d’un irlandais fou amoureux. Ne l’était-il pas d’ailleurs ?

-Oh, Em’ ! J’ai une blague pour toi : « Une vis à un tournevis : tu me fais tourner la tête ! », commença-t-il avant de partir dans un fou rire sans fin alors qu’il gardait Emer contre lui. Tu es mon tournevis, Em’ !

Dans le jargon de Justin, c’était une marque d’affection, et il argumentait cela par un énorme poutou sur la joue de sa blondinette. Malgré le fou rire de Justin, il parvint à dire entre deux convulsions hilarantes.

-Je suis à 4 000% pour qu’on ouvre une échoppe, à condition qu’on ait un hypogriffe prénommé Robert, un Niffleur nommé Peter et que se soit Terry le chien le témoin à notre mariage !

Euh. Cerveau, à quoi est-ce que tu sers sinon à tenter de filtrer la masse d’information que Justin à en tête et qui ne doivent jamais, au grand non jamais traverser ses lèvres ? ... A rien, c’est bien ce qu’on se disait aussi.
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1Jeu 26 Avr - 9:57

Si Emer eût été un arbrisseau, Justin eût été son arrosoir, et si elle eût été un chaudron il eût été sa flammèche, et si elle eût été un grimoire il eût été son encre, et si elle eût été Terry le Chien il eût été le crachat de coucou dans lequel le canidé se roulait présentement avec verve. Tout ça pour dégoiser que la blonde gussette était amplement prête à assumer son rôle de tournevis, si ladite expression fredonnait Justin, et d’ailleurs il était probable voire pas impossible qu’elle ait des airs de famille avec un machin tout droit à moitié orange et dont le but était de virevolter par le fait. Sans calculer qu’en plus de monter de douze crans dans la hiérarchie des violemment givrés et pas normaux, Leslie se voyait octroyer le statut de pot de colle sempiternel aux godillots de son irlandais adulé, et ça, ça n’avait pas de prix. A bien y cogiter, la fille de Connie pouvait dénicher quelques maigres questionnements, du type comment enfiler un couvre-fesse tout en étant scotchée en accolade de rigueur à un leprechaun avide de n’importe quoi et dont le but dans la vie était de léviter dans son plus simple pas pareil au milieu d’une piscine de dragées surprise de Bertie Crochue, ou encore comment serrer la paluche à un quidam inconnu au régiment tout en tenant l’abattis dudit leprechaun tout aussi givré, voire même gravement atteint. Mais l’existence d’une blondinette dont les attributs capillaires commençaient sérieusement à ressembler à un paillasson angora était faite de rebondissements et autres sautillements, tant et si génial que la gussette ne savait guère prédégoiser son propre avenir, et c’était là tout l’intérêt du truc. Donc, en brefouille, même si elle devait enfiler un couvre-fesse sur sa tête en faisant un câlin à un quidam pour serrer la paluche de Justin pendant que le coucou crachait sur Terry, Emer-Leslie Owen Burke était méga giga prête à tenter l’aventure.

- Promis juré bavé, je ne finirai nullement comme les tournevis de mon paternel, qu’il a décidé d’employer comme cure-dents et autres cure-esgourdes et cure-doigts-de-pieds, déclara donc la petite irlandaise avec une solennelitude qui n’avait d’égal que son sourire format tente de cirque.

Prise d’une hilaritude sans précédent, Emer tenta de concevoir une existence habitée par une masse violemment gigantesque et super grande par le fait de créatures bizarres, qui auraient chacune un patronyme pire que le sien propre perso, c’est vous dire. De surplus l’idée d’épousailles entréflées furieusement arrosées à la folie douce et au n’importe-quoi professionnel und autorisé par les plus élevées autorités chez les Owen cinglés ne pouvait qu’être une totale réussite dans la caboche ultra imaginative d’Emer.


- Ils seront tous témoins à nos épousailles, mais nul ne garantit qu’on les discernera dans le décor étant octroyé que tout le monde und tout sera verdoyant, und que par conséquent nozigues mêmes nous fondront dans la verduration ! Ca va être l’événement du millénaire ! s’exclama l’irlandaise, aux angelots, collée telle la glu à son Justinou d’amuuuuuur.

Etant sézigue-même totalement pas conforme à la norme en vigueur, Les’ n’allait point filtrer la tonne und demi d’infos qui venaient de traverser l’appendice buccal de son leprechaun adoré, fort au contraire. Aussi l’irlandaise pur jus en réétala-t-elle une couche avec moult allégresse :


- Et si on fêtait nos épousailles dans nos nouvelles pénates, und en invitant toute la populace und les derniers arrivés en manque d’espace en cambuse pourront passer la nuitée à la laide étoile ? Salutations, Ted, tu es invité aussi !
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MessageSujet: Re: "Let the rain wash away all the pain of yesterday..."   "Let the rain wash away all the pain of yesterday..." Icon_minitime1

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