Pouquoi ? Il s'est passé un truc ?? [Jacob, Eleanor]

Laaaaand ahoy !!

Bref. Tu te rends compte, j'espère, à quel point ta progéniture frise le total génialement sympathique en t'écrivant à l'aube un samedi matin, conséquemment en week end et à l'heure précise et exacte où Bibi serait censée ronfler en bavant sur Terry. Mais vu que tu m'a tapé une crise de toute première envergure la dernière fois que j'ai oublié de te radoter ma trépidante existence hebdomadaire par le biais de la bafouille sans queue ni caboche, je me résolus (résolva? résolvatut? Qui a inventé le passé simple, nom d'un octogénaire à forte complaisance en matière de sévérité ??) à faire l'effort nain envers toi.
Juste un truc : ne t'avise surtout pas de me répondre en me demandant quand est ce que je serai enfin fiancée à Justin, ou je te fourre ma cravate dans les oreilles jusqu'à ce que tu en finisses violette. Pour la soixante-quatrième fois en six secondes et dix-huit centièmes, le gus est un poteau, point barre, fin de l'histoire et des réjouissances tréfliennes. De plus je lui suspecte un inquiétant penchant saisonnier pour les robes de chambre de l'antique et non moins croulante McGonagall, et si le trèfle s'éprend de l'ancêtre, nul doute que je me mette à courir telle la gazelle momifiée.
Que te dégoiser, génitrice de mon battant ? Que nenni, je ne t'offre pas la déclaration d'amuuur idoine, nonobstant et malgré les apparences je t'affectionne un max. Surtout quand tu ne sors pas des inepties grosses comme ton cardigan sur James, Justin, Bob le Poisson Rouge et le nouveau facteur du quartier.
Ah, oui : l'autre jour j'étais en léger retard en cours de Potions rapport au fait que j'avais accidentellement enfilé mon chapeau sur mon pied en pensant que c'était ma chaussette, et le truc a pris un temps surréaliste à bien vouloir quitter l'emplacement (mais qui aurait cru que le couvre-chef s'entêterait à ce point à changer de fonctions premières ? J'aurais dû me pointer en classe munie de la chaussette en caboche, à prétendre la normalité on ne peut plus transcendantale et furieusement jubilatoire ? Et c'est vraiment un max, quarante minutes de retard ? Euh... mouaif, j'admets que ça fait moyennement sérieux. Qui s'en chaut, nonobstant ??). Brefouille et en toute concision, je me pointai à l'entrée de la Salle-de-Torture-et-Cécité-Mixées, les Cachots, le faciès plus rouge que la cerise après ma course effrenée dans les couloirs et sans Justin pour me servir de boussole, et arrivai telle l'écrevisse gravement privée de souffle en face du prof, qui m'accueillit avec le regard hyper mauvais et l'air sadique de non-circonstance.

- Owen, vous auriez dû être là à trois heures, m'a-t-il sorti, et j'aurais pu jurer sur la tête du caleçon à clowns de Merlin qu'il aiguisait sa guillotine discrètement derrière son dos.

Et là, c'est le drame. Tu vois, M'man, j'aurais pu me taire et faire profil bas le temps de me faire oublier dudit criminel, mais est-ce de ma faute si je suis leprechaun ?? Franchement, j'ai essayé de faire taire ma glande poilogène à ce point titillée par les circonstances qu'elle se mettait à frétiller en mon crâne. Sérieusement, j'ai tenté le coup, mais impossible de rester stoïque. Mate un peu le dialogue qui s'ensuivit, et imagine Justin devenir plus rouge que le bordereau de sa robe en s'étouffant de rire au point qu'il a fini dans un chaudron, et la tête la première :

- Owen, vous auriez dû être là à trois heures.
- Pourquoi ? Il s'est passé un truc ??

A l'heure qu'il est je suis tellement en train de hoqueter en écrivant ma missive que je me trouve dans l'incapacité totale à penser à un truc spirituel pour que me me pardonnes ce léger écart d'attitude, hyyyyper inhabituel de mon humble part d'enfant de choeur (hum-hum). Et euh... j'ai écoppé de quatre heures de colle pour fêter ça.

Je t'adule !
Les'.

Une fois la bafouille enroulée tant bien que mal autour de la patte d'un hibou vétéran et cinglé, la petite irlandaise se dirigea d'un pas guilleret (qui incluait comme on s'en doute un certain nombre de pas de danse qui éveillèrent la curiosité et l'effroi d'une bonne centaine de quidams sur la route) vers le couloir du Septième Etage, bien décidée à aller hiberner dans son lit avant que Connie ait le temps d'envoyer une armée de samouraïs la massacrer pour cause d'heures de colle dues à l'irlandoïcité de l'air. Leslie avait bien l'intention de sortir une giga bonne excuse à Malefoy pour ne pas avoir à remplir l'injuste et inavouable sentence, comme par exemple un judicieux "Pardon professeur, mon autruche est malade et n'aura conséquemment pas pu me fournir la plume nécessaire à l'entretien enthousiaste de vos immonds trophées de sadicité professionnelle.", mais de telles élucubrations seraient sans doute plus faciles à formuler avec une tête sur les épaules, donc sans décapitation préalable.

C'est donc ce que la blonde trèfle cogitait en toute bonne foi alors qu'elle arriva devant le portrait de la Dame Obèse, qui du haut de ses cinq cent quatre vingt deux kilos la zieuta comme on crache sur un moineau unijambiste.

- Mot de passe ?
- A vos souhaits !

L'hilaritude de la chose ne parvenant manifestement pas à dérider Miss Jelly, Les' et son incapacité totale à se rappeler ce fichu mot de passe décidèrent d'un commun accord qu'un peu de négociations devraient faire l'affaire.

- Caput Draconis ? Fizwizbiz ? Grands-pieds-grandes-chaussures ? Allez, on se connaît, c'est mon canidé qui vous avait vomi dessus le jour où il avait goûté au shortbread de Miss Hemley !
- Et vous croyez vraiment, jeune dévergondée, que ce fait va vous permettre de pénétrer mon sanctuaire ?
- Est ce que je vous demande si Bertie Crochue a déjà lu Babar ??
- Besoin d'aide, peut être ?

Et c'est en se retournant comme une toupie que la petite irlandaise découvrit le visage qui allait (moyennement bien, d'ailleurs) avec la voix inconnue. Visage Poufsoufflien, qui ne l'aiderait nullement à se sortir de cet infortuné pas !

Poufsouffle Nombre de messages : 9 Age : 33 Date d'inscription : 14/01/2010

-Jake, tu crois que je peux négocier pour que Vati nous envois des Bretzels par la Poste ?
-Eleanor, tu n’as pas l’impression d’être dans le dortoir des garçons ?! Et qui plus est sur mon lit !!
-Etrange, non ?! Tu as réussi à rentrer !

Le cynisme dans la dernière réplique d’Eleanor à l’attention d’un de ses camarades de Poufsouffles ne put que lui arrachait un large sourire, et un regard complice vers son jumeau. Trainer avec Scarlett n’arrangeait rien sur la façon de parler de Léa, et depuis son retour de Deutsch-land, l’ironie commençait à être le lot de la totalité de ses répliques. Quoique, elle était toujours sincère envers son frère, mais pouvait-elle réellement lui cacher quelque chose ? Sam (camarade des jumeaux, et propriétaire du lit où Léa était complètement affalée) haussa les épaules découragés et se dirigea vers la sortie du dortoir des garçons vers la Salle Commune, non sans adresser un regard par-dessus son épaule vers Eleanor. Qu’avait-il à la dévisager de cette façon ?

-Rassure-moi, Jake, je n’ais pas assassiné la sœur de notre bon vieux pote Sammy pendant mon sommeil ?!
-A preuve du contraire, Léa, tu n’es pas somnambule, et, toi, tuer quelqu’un ?!

A cet instant, les regards des jumeaux se croisèrent et ils partirent dans un fou rire sans équivalent avant qu’Eleanor envois le cousin qu’elle tenait entre ses bras en direction de son frère un large sourire dessiné sur le visage, et se réinstalle sur le lit en s’asseyant en tailleur pour mieux faire face à son jumeau.

-Bon, revenons à nos Bretzels, mein Schatz ! Tu comptes envoyer un courrier à papa, ce…
-Attends, j’ai compris !!!!!
-Hein ?! Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
-Jonathan !
-Oui, et... Tu sais que à part erreur de ma part, il n’a pas de stock perso à nous partager.
-Non, il est amoureux !
-Et tu viens juste de le remarquer ! Ca fait des semaines qu’il n’arrête pas de te regarder du coin de l’œil en espérant que tu viennes le voir, mais tu n’as pas intérêt ! Tu peux tout de même trouver mieux !
-De quoi tu parles ?! Je te parle de... Tu crois vraiment qu’il ???

Se mordant la lèvre inférieure, Eleanor fixa un point dans le vide afin de faire le point sur les idées qu’elle avait en tête. Dans un premier temps, elle pensait que son camarade avait des vues sur Jake, mais c’était en oublier le fait qu’elle n’était plus en Allemagne et que la moitié de Poudlard, et des anglais n’étaient pas totalement gais. A ce moment, elle sentit l’étreinte de la main de son frère sur la sienne avant qu’elle ne remonta son regard vers lui.

-Allez viens on va envoyer une lettre à Papa, je crois que tu es en manque de Bretzel, mais promets-moi une chose ?! Tu arrêtes dès le mois prochain !^^

Frappant gentiment l’épaule de Jake à l’aide de son poing ferme, elle rigola amusé avant de suivre son frère vers les longs et silencieux couloirs de Poudlard conséquence du fait que la soirée du vendredi soir était relativement bien entamée. Croisant Jonathan dans la Salle Commune, Eleanor échangea un regard complice avec Jacob avant de partir dans un long fou rire qu’elle tenta de dissimuler dans le bras de son frère qui essayait de faire bonne figure alors qu’ils quittaient la Salle Commune des Poufsouffles. Après quelques minutes de marche, les jumeaux se retrouvèrent aux Septièmes Etages. Reconnaissant les lieux, Léa adressa un regard intérrogateur à son jumeau avant de dire :

-A part si tu comptes faire un détour pour voir ta maitresse dans la Salle Commune des Gryffondors, on n’est pas du tout sur le chemin de la Volière !
-Tu crois ?!
-Non, et c’est d’ailleurs pour cela que je te fais la remarque mon cher ! Ajouta-t-elle non sans un clin d’œil à l’attention de son frère.
-Je croyais pourtant avoir...

Lâchant le bras d’Eleanor, Jake fit de grand pas qui le menèrent plus en avant que sa sœur. Cette dernière amusait pas l’attitude de son frère fronça les sourcils en attendant la voix de son jumeau s’élevait de nouveau, mais lui parlait-elle réellement ?

-Besoin d’aide, peut-être ?

Se rapprochant de la scène qui était en train de se dérouler devant le portrait de la Grosse Dame, Eleanor adressa un large sourire à la Gryffondor qu’elle ne reconnut pas tout de suite.

-Ahlala, Jake ! Toujours dans le rôle du chevalier servant ! Tu ne changeras donc jamais !^^

Poufsouffle Nombre de messages : 10 Age : 35 Date d'inscription : 14/01/2010

-Jake, tu crois que je peux négocier pour que Vati nous envoie des Bretzels par la Poste ?
-Eleanor, tu n’as pas l’impression d’être dans le dortoir des garçons ?! Et qui plus est sur mon lit !!
-Etrange, non ?! Tu as réussi à rentrer !

La réplique pourtant excellente que Jacob avait préparée avec soin dans l’hypothèse où sa sœur lui poserait la fatidique question des bretzels lui resta en travers de la gorge, alors que Samuel essayait pour la millième fois en une semaine de s’attirer les faveurs de la belle Lea. Et pendant que sa jumelle taquinait le Poufsouffle sans se douter une seule seconde que Sam était carrément ravi de la voir sur son lit, Jake lança un regard meurtrier à l’autre pour lui signifier qu’il était toujours de garde au rayon protection de sa soeurette.

-Rassure-moi, Jake, je n’ai pas assassiné la sœur de notre bon vieux pote Sammy pendant mon sommeil ?!

Soudainement rappelé à l’ordre par la voix claire de sa jumelle, Jacob releva la tête vers elle pour éclater de rire.

-A preuve du contraire, Léa, tu n’es pas somnanbule, et, toi, tuer quelqu’un ?!

Toujours prête à rire de la situation plutôt qu’à prendre les choses au sérieux (merci, Scarlett), Eleanor reprit vite sa position de départ sur le lit de Sam pendant que Jacob tentait comme il pouvait de calmer son fou-rire. Heureusement que Lea ne se rendait pas compte du succès qu’elle avait, non seulement parmi les Poufsouffle mais aussi partout dans le collège ! Si jamais elle venait à comprendre combien de garçons lui courraient après, ce n’était plus un frère qu’il lui faudrait, mais une armée d’Aurors pendue à ses bras 24h/24.

-Bon, revenons à nos Bretzels, mein Schatz ! Tu comptes envoyer un courrier à papa, ce...
-Attends, j’ai compris !!!!!
-Hein ?! Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
-Jonathan !
-Oui, et... Tu sais que sauf erreur de ma part, il n’a pas de stock perso à partager avec nous...
-Non, il est amoureux !

Jacob leva les yeux au ciel, en priant quand même pour qu'un concert de rock soit instantanément proclamé dans la Salle Commune et détourne l'attention d'Eleanor. Mais sans trop y croire !

-Et tu viens juste de le remarquer ! Ca fait des semaines qu’il n’arrête pas de te regarder du coin de l’œil en espérant que tu viennes le voir, mais tu n’as pas intérêt ! Tu peux tout de même trouver mieux !
-De quoi tu parles ?! Je te parle de... Tu crois vraiment qu’il ???

Et paf, c’est le drame ! Jake sauta du lit et alla poser sa main sur celle de Lea en espérant que tant que ses doigts étaient soigneusement refermés sur ceux de sa jumelle, elle ne pourrait pas se faire kidnapper par une horde de mâles déchaînés. =) Avec un sourire malicieux, et en se grattant le menton tel Sherlock Holmes en moins bien rasé, Jacob reprit la parole :

-Allez viens, on va envoyer une lettre à Papa, je crois que tu es en manque de Bretzel, mais promets-moi une chose ?! Tu arrêtes dès le mois prochain !^^

Sur ces bonnes paroles, Jacob étreignit sa soeur dans l'étau de ses biceps en béton (ou pas ^^), et l'emmena vers les escaliers, qu'ils descendirent en bavardant. Lorsqu'ils croisèrent Jonathan, Jacob se tourna vers sa soeur de manière à ce que le Poufsouffle ne puisse pas le voir adresser une grimace dégoûtée à Lea.

Heureusement, ils arrivèrent vite au septième étage, où Lea se laissa guider, perdue dans ses pensées, pendant que Jacob essayait sans succès de se rappeler le chemin de la volière. Il aurait juré qu'elle se trouvait là, pourtant !

Des éclats de voix l'empêchèrent de se concentrer sur son sens de l'orientation inexistant, et il essaya de reconnaître qui était en train d'avoir une conversation si improbable avec un tableau (parce que, si la voix de Leslie restait encore inconnue aux oreilles de Jake, celle, tonitruante, de la détestable Grosse Dame, ne lui était que beaucoup trop familière.). Peut être que l'élève en question était elle aussi sur le chemin de, ou dans la volière ??

-A part si tu comptes faire un détour pour voir ta maitresse dans la Salle Commune des Gryffondors, on n’est pas du tout sur le chemin de la Volière !

Y avait-il seulement une personne que les histoires à l'eau de rose n'intéressaient pas dans cette école de fous ??

-Tu crois ?!
-Non, et c’est d’ailleurs pour cela que je te fais la remarque mon cher ! Ajouta-t-elle non sans un clin d’œil à l’attention de son frère.
-Je croyais pourtant avoir...

Oh, et puis, laisse tomber, pensa Jacob. Mais au moment précis où il s'était plus ou moins décidé à vraiment chercher la volière, il partit devant en marchant largement plus vite que sa soeur, intrigué par le discours sans queue ni tête de la fille qui parlait aux tableaux.

Et c'est en arrivant près de la scène que le Poufsouffle reconnut une fille blonde, à l'air complètement dans la lune, qui semblait en plein marchandage avec l'autre dingue en robe d'opéra. Comment s'appelait la Gryffondor, déjà ? Elle était arrivée en retard en potions, récemment, en sortant une réplique qui avait fait s'étouffer Jacob pendant que le prof tournait au vert kaki.

Toujours serviable, Jake s'avança vers elle et lui posa une main sur l'épaule :

-Besoin d’aide, peut-être ?

-Ahlala, Jake ! Toujours dans le rôle du chevalier servant ! Tu ne changeras donc jamais !^^

Lea les avait rejoints, et l'espace d'un instant Jacob crut que la petite blonde à la cravate à l'envers allait se dégager de l'emprise de la main du Poufsouffle. Mais à la place, elle regarda cette même main pendant une bonne minute, comme pour se demander si c'était la sienne ou un truc flippant à base de famille Adams et de membres qui se balladent tout seuls.

» Jacob Davis [Poufsouffle]
» Eleanor Davis [Poufsouffle]