Suite de la mission n°1 : Il me semble parfois...

Nombre de messages : 38 Age : 31 Date d'inscription : 15/02/2009

"On ne peut déserter le champ de bataille à l'heure du combat décisif."

Ici se poursuit donc la mission n°1. Louisiana Seeds a été sauvagement attaquée ce qui provoque l'horreur et la stupeur de tous. Suite à cet évènement, Minerva McGonagall donne quelques instructions et donne rendez-vous à trois des préfets ansi qu'à Joshua Caldwell afin d'obtenir un résumé détaillé de la situation qui lui permettra de prendre la bonne décision face à cette situation de crise.

Ci-dessous, vous trouvez l'ordre de passage des RPgistes, à respecter rigoureusement afin que tout se passe pour le mieux.

Vanessa Montez
James Potter
Victoire Weasley
Minerva McGonagall
Joshua Caldwell

Votre Maître du Jeu, à votre service ! Wink

Vanessa était encore sous le choc de ce qu'elle avait vu .. Une eleve avait été attaquée : Heureusement tout de meme qu'elle l'avait vu et avait crié à l'aide pour que quelqu'un les remarque. Mais elle n'était pas morte, une bonne chose ! Ses blessures saignantes avait été refermées grace à la jeune sorcière aidée de James Potter qui avait tenté de l'aider mais le resultat fait par le jeune homme n'était pas vraiment convainquant. La demoiselle s'en était un peu mieux sortie que lui. Etant donné qu'elle avait l'intention de devenir peut-etre medicomage apres ses etudes à Poudlard, alors autant s'y connaitre dans les sortileges de guerison, vous ne trouvez pas ?

Tu étais là ? Tu as vu quelque chose ? Qui lui a fait ça ? Merlin, dis-moi que ce n’est pas trop tard !

Non je n'ai rien vu .. Je l'ai trouvé par terre inconsciente, pleine de sang. Je ne sais pas qui a fait ça et pour quelles raisons.

Puis peu à peu d'autres eleves étaient arrivés, formant une foule de plus en plus épais. Mais quand ce fut au tour d'Emily - la soeur de Louisiana - de decouvrir le corps inerte de sa soeur, elle en fut choquée. Entre temps, on pouvait avouer qu'il y avait de quoi tout de meme ! Victoire arriva ensuite à son tour. Elle demanda à Miss Montez d'aller chercher le Professeur McGonagall. La jeune fille hocha la tete et se hata de se rendre à son bureau. Quelques minutes apres, les deux sorcières étaient sur le lieu ou le crime avait été commis.

Vous reviendrez ensuite me faire le rapport dans mon bureau, avec Miss Montez et Mr Potter, de ce que vous avez ou non pu voir de cet évènement tragique. Ce soir vous donnerez les instructions suivantes aux étudiants de vos Maisons : je veux que les élèves se déplacent par groupes de trois minimum et qu'ils soient rassemblés dans les Salles Communes dès 20h le soir. J'exige qu'aucun d'entre eux, sauf vous-même et Miss Seeds, ne rende visite à Louisiana pendant sa convalescence. Veillez à rétablir le calme autour de vous en répondant le plus simplement du monde à leurs questions. Surtout, Miss Weasley, faites bien comprendre à vos collègues qu'à aucun moment de cette entreprise l'expression de "magie noire" ne devra être utilisée devant les étudiants.

Dit-elle alors en s'adressant à la fois à la rouquine mais egalement aux autres préfets de l'école. C'est donc pour cette raison que Vanessa se rendit dans le bureau de la directrice accompagnée de ses camarades préfets des autres maisons de Poudlard. Une fois entrée dans le bureau, elle vit la directrice qui s'y trouvait aussi. Elle ne savait pas vraiment si elle devait parler ou attendre qu'elle la questionne mais trouva plus rapide de prendre elle meme la parole. La situation était tout de meme critique !

Professeur McGonagall. Je suis la première à avoir découvert Louisiana. Mais en revanche, je n'ai pas vu qui l'avait attaqué. Je me rendais dans la salle commune des Gryffondor. Et en passant par un chemin que j'avais pris l'habitude de prendre, j'ai trouvé son corps couvert de sang et inanimé. J'ai accouru à ses cotés et ait appelé à l'aide. La personne l'ayant attaqué l'avait laissé périr sur le sol dans un etat horrible ! J'ai alors refermé temporairement ses blessures à l'aide dun sortilege que j'ai appris dans un livre afin de l'éviter de perdre encore plus de sang que c'était le cas. Je m'en veux de ne pas etre arrivée à temps pour elle. Elle venait tout juste de se faire attaquer sauvagement avant que je n'arrive. Je n'ai pas été aussi rapide. Si j'étais passée plus tot dans ce couloir, j'aurais pu reconnaitre la personne l'ayant blessée de la sorte !

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

L’arivée d’Emily ne fit que compliquer davantage les choses. Plus que jamais, James prenait conscience de l’horreur de la scène qui se réflétait dans le regard perturber de la préfète des Poufsouffle alors qu’elle se jetait sur le corps ensanglanté de sa sœur, cherchant désespéremment à panser ses plaies de ses mains. A la question qu’elle formula d’une voix tremblante et affaiblie par les larmes, le jeune Potter ne sut quoi répondre si ce n’est que tout le monde se posait sensiblement les mêmes questions en cet instant. Il aurait aimé pouvoir lui promettre de retrouver le monstre qui était à l’origine cette ignominie et de le tuer de ses propres mains mais cela n’aurait été qu’une goutte d’eau de plus dans la mer de paroles insignifiantes et de promesses inachevées qu’il traînait derrière lui depuis maintenant quinze ans. Les récits de Harry avait toujours inspiré James lorsqu’il s’agissait de fanfaroner devant les autres élèves. Mais à vrai dire, chaque fois qu’il avait essayé de se représenter ce par quoi étaient passés ses parents, de se représenter la vérité de la façon la plus crue et la plus juste possible, il avait échoué. Ou plutôt, il aurait continué de penser toute sa vie qu’il avait ne serait-ce qu’une toute petite idée de ce qu’était les conséquences de la magie noire s’il n’avait pas manqué de tourner de l’œil face au corps mutilé de Louisiana. Car après tout, cela ne pouvait être que de la magie noire ! Quel élève insignifiant ici bas disposait de pouvoirs suffisament importants pour être à l’origine de plaies si profondes ? L’américaine n’avait pas débuté sa scolarité à Poudlard, certes ! Mais à maintenant dix-huit ans, son niveau de magie ne pouvait être remis en question et sa condition de capitaine de l’équipe de Gryffondor (au poste de batteuse, qui plus est !) lui donnait la condition physique nécessaire pour se défendre d’un adversaire moyen. De toute évidence, celui qui avait fait ça avait une carrure et un niveau de magie bien plus élevés que ceux d’un simple première année ! Peut-être était-ce quelqu’un d’extérieur à l’école ?

Mais James n’eut pas le temps d’aprofondir davantage sa réflexion puisque Victoire choisit ce moment précis pour faire son apparition. Pour la première fois depuis très longtemps, le Gryffondor fut presque content de voir sa cousine. Ne prêtant pas la moindre attention aux ordres que celle-ci lançait de-ça de-là, il tentait désespéremment de capter le regard bleu de la Serdaigle, comme pour lui rappeller la conversation qu’ils avaient eu quelques jours plus tôt. Peut-être avait-il eu tort de ne pas l’écouter, peut-être que quelqu’un de mal intentionné avait vraiment décidé de s’en prendre à Poudlard, peut-être que cela n’était pas un hasard si l’individu en question s’était trouvé près de la salle commune des Gryffondor, peut-être s’était-il trouvé une autre cible à défaut de s’en prendre à lui ? Mais visiblement, Victoire avait bien d’autres dragons à fouetter et en un sens, on ne pouvait pas lui en vouloir ! A la voir donner ainsi des directives à tout un chacun avec une telle autorité qui suscitait le respect de tous, James se demanda pourquoi McGonagall l’avait nommé préfet, lui, le plaisantin de service qui était incapable de prendre ce genre de décisions. Aussi, pour une fois, il ne chercha pas à la contredire et se passa même de tout commentaire pour emboiter le pas de Vanessa et rejoindre le bureau de la directrice. Une fois que celle-ci fut prévenue, il fit un crochet par le bureau du professeur Caldwell qu’il ramena sur les lieux.

Non sans jeter un regard mauvais à Malefoy au passage, James suivit donc Joshua jusqu’à Louisiana qui était toujours étendue, inconsciente, sur le sol. Le Gryffondor percevait et devinait les murmures de ses camarades. Scorpius faisait un bon coupable, certes, mais il était bien trop poltron pour être à l’origine de tout cela. Et son niveau de magie ne lui aurait pas laissé la moindre chance face à Liz’ ! Refusant de se mêler à ses spéculations sans fondements, le fils Potter décida, pour une fois, d’adopter un comportement d’adulte et d’écouter attentivement les instructions de son professeur. Alors que ce dernier se préparait à partir, en invitant Emily à le suivre, James posa une main qui se voulait compatissante sur l’épaule de sa camarade de Poufsouffle. Lorsque Caldwell, l’infimière et les sœurs Seeds eurent disparues au coin du couloir, le Gryffondor se tourna vers sa cousine qui lui transmit les propos de McGonagall. Ne perdant pas une minute, il dévala les escaliers pour rejoindre la salle commune des Poufsouffle et chargea un garçon de première année d’aller chercher Kevin McMillan qui franchit le passage secret quelques minutes plus tard. James l’informa brièvement de la situation avant de l’entraîner à sa suite jusqu’au septième étage. Avec l’aide de Victoire et de Vanessa, ils parvinrent à venir à bout de l’agitation collective. Le fils Potter regagna par la suite sa propre salle commune où il expliqua à ses camarades les nouvelles règles mises en place, notamment l’interdiction formelle de se déplacer seul.

Une fois le calme revenu, James put donc franchir à nouveau le portrait de la Grosse Dame pour regagner le bureau directorial. Lorsqu’il arriva, il entendit la voix de Vanessa, raison pour laquelle il se permit d’entrer. Il prêta une oreille attentive au discours de sa collègue préfète avant de s’exprimer à son tour.

-Tu n’y es pour rien, Vanessa ! Personne n’aurait pu prévoir ce qui allait se passer, là n’est pas la question ! déclara-t-il à l’attention de la jeune fille, d’un ton à la fois rassurant, agacé et impatient. Professeur McGonagall, je n’ai rien vu et j’ignore tout de ce qui a bien pu se passer ! Mais j’imagine que vous avez un ordre d’idées de ce qui nous menace ! Je veux bien ne pas évoquer une quelconque forme de « magie noire » devant les autres élèves mais je pense qu’en tant que préfets, nous avons le droit de savoir s’il s’agit bel et bien de ce type de magie ! Doit-on en conclure que nous ne sommes plus en sécurité à Poudlard ? Y a-t-il la moindre chance pour que Louisiana Seeds, à son réveil, puisse se souvenir du visage de son agresseur ? Et pourquoi l'avoir agressée elle et pas n'importe qui d'autre ? Pourquoi pas Victoire... Vanessa... ou moi ?

Si James n'avait pas cru au discours de sa cousine quelques jours plus tôt, il se sentait de plus en plus inquiet face à cet affreux rebondissement. Il réalisait à présent que Poudlard n'était pas le lieux le plus sûr au monde, que tout ce qui se passait d'étrange, dont le comportement d'Albus ne pouvait être anodin. Si Louisiana avait été attaquée, le prochain sur la liste serait un des membres de la famille Weasley/Potter, c'était évident ! Et comme Victoire le lui avait fait remarqué, il possédait des objets qui avaient fait la gloire de son père et pouvaient susciter la convoitise ? Alors... Pourquoi pas lui ?

Victoire prit bien le temps de jeter un regard acide à Malefoy avant d'empoigner Haley sans ménagement par le bras, l'entraînant à sa suite à peine quelques secondes après le départ de la directrice. La jeune Poufsouffle protesta tant bien que mal, invoquant auprès de la fille de Fleur la nécessité de se rendre auprès des soeurs Seeds pour réconforter Emily et veiller Louisiana. Mais Vic' ne l'écouta pas le moins du monde, descendant les marches à la volée et se dirigeant d'un pas plus qu'alerte vers la Salle Commune des Poufsouffle, pour rester les yeux fixés sur le dos de Haley tandis que cette dernière prononçait à contrecoeur son mot de passe et pénétrait dans la salle.

Au pas de course, la jeune fille grimpa les escaliers quatre à quatre, en réprimandant vertement les quelques élèves assez inconscients pour se tenir sur son chemin, n'hésitant pas à enlever des points à sa propre Maison lorsque besoin s'en faisait ressentir. Lorsqu'elle rejoignit enfin James et Vanessa, Emily, Louisiana, Caldwell et l'infirmière étaient déjà partis depuis plusieurs minutes.

Sentant la nécessité de se rendre dans le bureau de McGonagall pour discuter de l'affaire, la jeune sorcière mit une énergie toute particulière dans le renvoi des élèves dissidents dans leurs Salles Communes, veillant en compagnie de Kevin, James et Vanessa à mettre un terme à la cohue sans nom qui semblait avoir élu domicile dans le Château.

Alors qu'enfin, Kevin, James et Vanessa repartaient mettre de l'ordre à respectivement Poufsouffle et Gryffondor, Vic' redescendit vers sa propre Salle Commune et donna des ordres brefs mais précis aux étudiants, qui, l'air inquiet et vaguement abruti par la panique l'écoutèrent sans rien dire, trop conscients de l'énervement manifeste de leur Préfète pour vouloir protester. Les deux Première Année annonceurs des évènements restèrent eux-même étrangement cois, tassés dans un coin d'un des canapés bleus et de toute évidence angoissés à l'idée de se voir infliger une quelconque punition pour voir osé prendre les choses avec autant de légèreté. Mais Victoire, trop pressée pour penser à relever les noms des deux enfants, ressortit de la Salle Commune à pas rapides et se dirigea vers la Tour directoriale, où Vanessa et James étaient déjà installés, occupés à parler de leurs propres versions des faits. La jeune Préfète entra sans bruit dans le bureau de Minerva, écoutant avec une attention toute particulière la fin du discours de Vanessa et celui de son cousin. Enfin, elle prit une profonde inspiration, tentant tant bien que mal de garder une voix calme et posée, et s'exprima à son tour :

- Professeur McGonagall, je suis arrivée après James et Vanessa, et heureusement qu'elle a eu le réflexe de refermer les blessures de la victime, sans quoi le pire aurait pu se produire. James a su canaliser les plus violents débordements chez les élèves, mais je doute que quiconque ait été assez rapide pour voir le visage de l'agresseur de Seeds. Après tout, il aurait aussi bien pu se trouver dans la foule au moment même où nous étions tous rassemblés autour d'elle ! Mais seul un Septième Année aurait pu avoir assez d'expérience our provoquer de telles plaies. Après tout, James a raison, ce ne peut être l'oeuvre que d'un sorcier très expérimenté et je pense ne pas me tromper en évoquant la magie noire à mon tour. A partir de là... pourquoi elle ?

Victoire marqua un temps d'arrêt, réfléchissant aux propos de son cousin. Qu'elle-même ou James aient pu être visés lui semblait improbable, pas dans l'immédiat en tout cas... Pour ce qui était de Vanessa, cependant...

- Louisiana Seeds est américaine, mais ça n'en fait pas une cible digne de ce nom, réfléchit-elle à voix haute, guidant ainsi les autres dans son raisonnement. Elle est très populaire, elle fait partie d'une des Equipes et en est la Capitaine à Gryffondor. Elle est brillante, mais tout ça ne peut pas être un motif suffisant pour l'attaquer de la sorte. Mais... elle est venue à Londres pour suivre sa mère, c'est bien ça ? Ses parents sont moldus, si je ne m'abuse...

Là, la jeune fille s'arrêta, laissant les autres membres de l'assemblée faire leurs propres conclusions sur l'évidence qu'elle craignait d'avoir mise à jour. La discussion qu'elle et James avaient eue quelques jours auparavant lui semblait si loin, et pourtant... se pouvait-il que quiconque cherchait à approcher Albus ait bien plus en tête qu'un simple vol d'objet aux pouvoirs maléfiques ?

- Entrez !

Les secondes avaient paru durer des heures à Minerva McGonagall alors que la vieille femme, les rides creusées par la gravité de son expression, attendait son collègue le professeur Caldwell et les Préfets de Gryffondor et Serdaigle. L'heure n'était pas à la procrastination, songeait-elle, tandis qu'enfin Joshua passait une tête échevelée (il avait dû courir pour arriver plus ou moins à l'heure, de toute évidence) et hésitante par la porte du bureau de la directrice. A nouveau cette dernière lui fit signe d'entrer, non sans un certain agacement. Elle doutait fort qu'une simple réunion avec un Auror isolé et trois adolescents, certes brillants mais non moins inexpérimentés, puisse lui permettre de stopper l'agresseur de la jeune Louisiana Seeds, ou de résoudre le mystère de son intrusion dans le Château. Car enfin, depuis plus de cinquante ans qu'elle travaillait à Poudlard, les barrières de protection qui entouraient l'Ecole n'avaient jamais été relevées : de manière constante une nuée de sortilèges tous anciens et complexes encerclaient le château et nul n'était censé pouvoir le pénétrer.

- Asseyez-vous, Joshua, et veuillez ne pas montrer ce comportement adolescent devant les étudiants, asséna-t-elle avec peut-être plus de sécheresse qu'elle ne l'aurait voulu à Josh, qui n'avait pas bougé d'un pouce depuis son entrée dans le bureau et la fixait d'un air à la fois respectueux et vaguement intimidé.

Ses pensées alertes et orientées vers des mesures drastiques pour certaines se lisaient-elles à ce point sur son visage qu'elles provoquaient un sentiment de gêne jusque chez un enseignant ? Minerva n'en doutait pas. A son époque, Albus Dumbledore lui aurait sans doute posé une main amicale sur l'épaule en lui proposant une tasse de thé apaisante, et aurait rit en voyant le regard noir et trop sérieux de la vieille Professeur de Métamorphose. Mais à présent, elle devrait faire face aux évènements seule, et cette perspective l'aurait peut-être laissée un peu nostalgique si seulement elle avait eu du temps à consacrer aux souvenirs.

- Avant que les élèves n'arrivent... commença-t-elle, alors que la porte de son bureau s'ouvrait à nouveau, cette fois sur une Vanessa Montez au front plissé par l'inquiétude.

Avec un furtif sourire Minerva l'invita à entrer, et ne perdit pas de temps pour lui permettre de commencer ce qui s'avèrerait être un rapport exhaustif des évènements tels que la jeune Gryffondor les avait pressentis. Le discours de Vanessa absorba la directice à tel point qu'elle ne remarqua d'abord pas l'entrée tardive de James Potter, en tout cas pas avant que Josh, alerté par le bruit que la fermeture de la porte provoqua, ne se tourne vers le jeune et turbulent Préfet avec l'ébauche d'un sourire. Minerva, elle, se contenta de jeter un regard un peu ennuyé à James pour l'inciter à s'asseoir en silence. Alors qu'elle s'apprêtait à répondre à Miss Montez, il prit soudainement la parole en noyant son expérience personnelle dans un essaim de questions auxquelles McGonagall aurait préféré ne pas avoir à répondre.

Victoire Weasley, l'air bien plus sérieux qu'à l'accoutumée, pénétra à son tour dans le bureau en prenant soin de ne pas claquer la porte derrière elle. La vieille femme lui désigna un siège et l'écouta sans mot dire, intéressée par les suppositions de la Préfète des Serdaigle.

- Miss Montez, commença-t-elle, son regard perçant tourné vers une Vanessa à l'air soucieux, ne voux blâmez pas pour ce que vous ne pouvez pas contrôler. Comme Mr Potter a eu la sagesse quoique hâtive de vous le faire remarquer, personne n'aurait pu prévoir de tels évènements. Vous avez eu la présence d'esprit de refermer les blessures de Miss Seeds de votre mieux, et, moi la première, je vous en suis reconnaissante.

Minerva se tourna ensuite vers James et Victoire, qu'elle gratifia tour à tour d'un froncement de sourcils inquisiteur :

- Mr Potter, je ne suis pas en mesure de pouvoir vous révéler la nature de l'agression de votre Capitaine, mais je puis vous affirmer que Poudlard est et restera un lieu sûr pour chacun et chacune d'entre vous. Je sais ce que les apparences laissent à penser, et j'ai moi-même vu les dommages infligés à votre camarade. Louisiana, si elle avait eu le temps de distinguer les traits de son attaquant, aurait aussi eu celui de sortir sa baguette pour le neutraliser, ou en tout cas celui de mettre à l'oeuvre ses excellentes compétences physiques... or, il apparaît que personne ne l'a entendue ne serait-ce que hurler. Elle ne saura probablement pas s'il s'agit d'un élève ou non, d'un homme ou d'une femme ni même le sortilège utilisé contre elle, bien que nous ayions Mr Caldwell et moi-même notre petite idée là-dessus.

Elle marqua une pause, laissant ses paroles s'imprimer quoique difficilement dans l'esprit des étudiants à l'air aussi concerné qu'elle-même.

- Enfin, Miss Weasley, vos considérations sur les origines de Miss Seeds ne doivent bien entendu pas quitter cette pièce. Elles sont néanmoins très pertinentes. Cependant... certes, Louisiana Seeds est d'origine moldue, mais elle n'est pas la seule. Sa soeur, Emily, l'est également, et quantité d'autres élèves, dont Miss Montez ici-présente, sont dans le même cas. Je ne sais si son agresseur a longuement prémédité son geste, mais n'a-t-il pas pris des risques en s'en prenant à elle en plein jour, au milieu d'un couloir menant à une salle Commune pour le moins effervescente ? ces derniers mots furent prononcés avec un coup d'oeil presque malicieux à l'intention de James, qui laissa vite place à un air songeur.

Lentement, la directrice se leva, et se dirigea vers l'une des grande fenêtres donnant sur le Parc. Le dos tourné à son auditoire, elle continua :

- Je veux que vous restiez tous trois hors de cette affaire ; contentez-vous de satisfaire les interrogations de vos camarades sans leur donner l'idée d'une quelconque intervention maléfique. Observez sans agir, j'insiste là-dessus, et pour vous en particulier, Mr Potter. Rapportez-nous, à Mr Caldwell ou moi-même, le moindre comportement suspect, bien que je doute que le coupable soit réellement parmi nous. Ne forcez pas Miss Seeds à vous en dire plus, elle en serait incapable... Joshua, nous ne vous avons pas entendu ?

Professeurs Nombre de messages : 10 Age : 31 Date d'inscription : 27/08/2009

Rejoindre l’infirmerie et quitter ainsi l’agitation générale pour fuir les questions pressantes provoqua chez Josh un immense soulagement qu’il eut de la peine à cacher lorsqu’il s’appuya contre la porte, les yeux fermés, juste après avoir déposée Louisiana sur le lit le plus proche. Il avait failli à sa mission, c’état un fait, mais le pire était encore à venir ! A présent, toute l’école semblait plongée dans une panique inomable, sans compter le désespoir qu’on pouvait aisément lire sur les traits d’Emily Seeds alors que l’infirmière s’attaquait aux blessures les plus profondes de son aînée. Rassemblant le peu qu’il lui restait de courage alors que la fatigue le submergeait, Josh se redressa pour s’avancer vers la jeune Gryffondor. Alors qu’il balayait ses blessures de son regard azur, le jeune auror s’interrogeait quant à l’origine de telles plaies. A sa connaissance, un seul sortilège était en mesure de parvenir un tel résultat : le sectumsempra, un maléfice particulièrement puissant qui n’était en cas à la portée de n’importe quel sorcier. S’il ne s’était pas trouvé à Poudlard, soit le lieu le plus sûr au monde, Joshua aurait sûrement pensé que l’agresseur ne pouvait être qu’une personne extérieure, un adulte expérimenté ! Mais comment un parfait étrange aurait pu s’infiltrer dans l’école ? Le Professeur McGonagall était une sorcière bien trop puissante et une directrice bien trop perspicasse pour qu’une telle chose se produise !

L’image de Minerva qui flottait dans son esprit rappella soudainement à Josh la promesse silencieuse qu’il avait faite de la rejoindre dans son bureau dès que possible. Aussi prit-il congé de l’infimière et d’Emily, promettant à la préfète des Poufsouffle de revenir dès que possible et de ne pas la laisser affronter seule ce tragique événement. Le jeune auror monta donc les escaliers quatre à quatre jusqu’à atteindre la vieille gargouille de pierre à qui il adressa le mot de passe d’un ton impatient. Quelques minutes plus tard, il frappait timidement à la porte du bureau, conscient des remontrances dont il ferait bientôt l’objet. La directrice devait dès à présent le voir comme le dernier des incompétents ! Elle lui donna néanmoins la permission d’entrer. Aussi Josh pénétra-t-il dans la pièce, restant cependant non loin de la porte, s’attendant à être informé de son retour imminant à Londres. Lorsque McGonagall s’adressa à lui, il eut donc une expression à la fois surprise et légèrement vexée, pas très ravi d’être ainsi comparé à un adolescent. Néanmoins, il ravala sa fierté et s’assit face au bureau directorial, gratifiant son interlocutrice d’un regard bleu timide et anxieux. Il était prêt à entendre tout ce que la directrice avait à lui dire mais n’eut pas le loisir de connaître le fond de sa pensée puisque l’entrée pour le moins fracassante de Vanessa Montez suivie de près par James Potter et Victoire Weasley, interrompit la vieille femme dans son élan.

Tout en écoutant avec attention chacun des adolescents, Josh adressa un sourire amical à James, chaque jour plus étonné de lire en lui les traits du paternel. Un certain Harry Potter qui ne tardera pas à lui faire part de son mécontentement, dès qu’il lui aurait fait part des derniers évènements. Quelle réaction fallait-il adopter face à ça ? De toute évidence, si Minerva avait prit la décision de le renvoyer à Londres, elle lui en aurait fait part dès son entrée dans le bureau. Mais rester s’avererait peut-être bien plus compliqué que de s’avouer vaincu ! De toute évidence, les soupçons du chef des aurors étaient fondés et Joshua se devait, en tant que représentant du ministère, d’informer McGonagall bien mieux qu’il ne l’avait fait jusque là. Ce qui aurait pu passer, quelques mois auparavant, pour une forme aïgue de paranoïa, se présentait aujourd’hui comme une vérité, et la plus terrible qui soit : les forces du mal étaient de retour. Le département des mystères avait mis un certain à réagir suite à cet accident survenu dans la chambre de la mort ! A présent, il ne pouvait plus fermer les yeux ! Merlin savait trop quelle force ou quelle forme de vie s’était échappée et il se retrouvait maintenant, lui, Joshua Caldwell, auror médiocre et professeur tout aussi mauvais, chargé de la sécurité de centaines d’étudiants ; une guerre contre une force invisible qui le plaçait en bien mauvaise posture. Par où commencer ?

Le silence qui s’installa soudainement dans la pièce fit comprendre à Josh que l’heure était venue pour lui d’assumer sa médiocrité tout en gardant suffisament de courage pour s’exprimer clairement et apporter des réponses adéquates aux questons de chacun des étudiants.

-Miss Weasley, votre raisonnement est intéressant mais les élements dont nous disposons actuellement ne nous permettent pas de valider ou non votre théorie, tout comme vient de le dire le Professeur McGonagall. Une seule attaque a eu lieu, nous ne pouvons pas savoir s’il s’agit d’un acte isolé, si l’agresseur a obéit à une simple pulsion ou s’il agit avec sang froid et de manière méthodique en suivant un plan d’action précis. Les origines moldues de Miss Seeds sont donc à prendre en compte mais nous ne pouvons pas les désigner comme la cause de cette attaque.

Conscient de la médiocrité dont il faisait preuve, Josh préféra s’interrompre un instant, le temps de reconsidérer son discours. Après tout ce qu’il avait vu durant sa carrière d’auror, il avait tendance à faire preuve d’un trop grand calme face à ce genre de situations, un comportement qui n’était pas adapté face à des adolescents inquiets et sous le choc.

-J’ai ma petite idée concernant le sortilège dont notre coupable a pu user. Je puis donc vous assurer qu’il n’y a pas la moindre chance pour que Miss Seeds ne se souvienne de quoi que ce soit. Miss Montez, votre comportement a été exemplaire, vous n’avez rien à vous reprocher. Nous avons probablement à faire à un individu bien trop puissant et averti, il n’aurait jamais pris le risque de se faire surprendre, vous n’aviez pas la moindre chance de vous trouver là au mauvais moment, tout devait être savament calculé.

De nouveau, Josh s’interrompit, l’air songeur avant de reprendre, posant son regard azur qui se voulait maintenant plus calme et sûr sur James.

-La directrice a raison, Mr Potter, jouer les héros ne servirait à rien sinon à risquer de vous mettre dans une situation périlleuse. Je peux comprendre votre frustration mais le Professeur McGonagall et moi-même maîtrisons davantage la situation qu’il n’y paraît. Nous avons chacun nos observations, nos idées et nos suggestions mais celles-ci ne peuvent être partagées qu’entre adultes.
Cette dernière remarque était à double tranchant et visait donc à informer la directrice du fait qu’il devait lui rendre compte d’un certain nombre de chose. S’adressant de nouveau aux trois adolescents, il conclut :

-En tant que préfets, votre seule mission est donc de maintenir le calme dans vos maisons respectives. Si quelque chose attire votre attention, vous n’aurez qu’à venir nous en entretenir.

Biensur, Vanessa savait tres bien que ce n'était pas de sa faute, mais au fond d'elle, elle ne pouvait ne pas s'en vouloir. Elle se sentait coupable de ce qui était arrivé à Louisiana. Maintenant, il ne fallait plus que retourner la personne qui avait fait ça ! Mais qui cela pouvait-il bien etre ? Il y avait tant d'éleves dans cette ecole ! Tant de personnes à suspecter. Ils n'avaient aucune piste apres tout .. Comment s'y prendre ? Elle ne le savait pas ..

Louisiana Seeds est américaine, mais ça n'en fait pas une cible digne de ce nom.. Elle est très populaire, elle fait partie d'une des Equipes et en est la Capitaine à Gryffondor. Elle est brillante, mais tout ça ne peut pas être un motif suffisant pour l'attaquer de la sorte. Mais... elle est venue à Londres pour suivre sa mère, c'est bien ça ? Ses parents sont moldus, si je ne m'abuse...

Miss Weasley, vos considérations sur les origines de Miss Seeds ne doivent bien entendu pas quitter cette pièce. Elles sont néanmoins très pertinentes. Cependant... certes, Louisiana Seeds est d'origine moldue, mais elle n'est pas la seule. Sa soeur, Emily, l'est également, et quantité d'autres élèves, dont Miss Montez ici-présente, sont dans le même cas. Je ne sais si son agresseur a longuement prémédité son geste, mais n'a-t-il pas pris des risques en s'en prenant à elle en plein jour, au milieu d'un couloir menant à une salle Commune pour le moins effervescente ?

Je ne comprends pas .. Pourquoi ne pas l'avoir attaqué à un autre endroit ? Pourquoi prendre le risque que quelqu'un le voye ? C'est completement incensé !

Vanessa regardait les autres eleves. Et s'il attaquait juste les enfants d'origines moldues .. Serait-elle la prochaine victime ? L'attaquerait-elle ? Elle devait se montrer prudente et rester sur ses gardes afin de decouvrir le plus vite possible l'identité du coupable. En tout cas, il ne devait pas atteindre l'infirmerie. Peut-etre se chargerait-il d'en finir une bonne fois pour toute avec Louisiana Seeds .. Oh non ! Elle n'esperait que ce ne soit pas le cas !

Mais nous ne le saurons pas avant qu'il ne s'en prenne à une autre personne ! Il n'y a pas un moyen de le decouvrir avant ? Et les gens dans les portraits, les fantomes, ils n'ont rien vu ?

Je veux que vous restiez tous trois hors de cette affaire ; contentez-vous de satisfaire les interrogations de vos camarades sans leur donner l'idée d'une quelconque intervention maléfique. Observez sans agir, j'insiste là-dessus, et pour vous en particulier, Mr Potter. Rapportez-nous, à Mr Caldwell ou moi-même, le moindre comportement suspect, bien que je doute que le coupable soit réellement parmi nous. Ne forcez pas Miss Seeds à vous en dire plus, elle en serait incapable...

Mais si le coupable se pointe devant nous, on ne peut pas rester les bras croisés sans rien faire voyons apres ce qu'il a fait à Louisiana !

Vanessa était outrée. Elle ne pouvait et ne voulait pas rester les bras croisés sans agir alors que la personne qui avait attaqué la jeune Gryffondor était dans les parages. Il pouvait s'en prendre à n'importe qui apres tout ! Il devait bien connaitre les proies qu'il choisissait et les selectionnait selon quelques criteres, mais quels étaient ces criteres en question ? Miss Montez detestait lorsqu'elle ne savait pas quelque chose !

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

L’arrivée de Victoire et le discours de celle-ci arrachèrent James à ses pensées teintées de paranoïa aussi aigue qu’incurable. Comment sa cousine faisait-elle pour rester si posée et sereine en toute situation ? Il l’ignorait ce qui lui donnait un motif suplémentaire pour détester (ou jalouser Wink

) la Serdaigle et sa capacité à avoir un avis (et souvent juste, qui plus est !) sur tout. Agacé, le Gryffondor s’enfonça autant qu’il le put dans sa chaise, fixant le sol d’un air borné, se sentant définitivement exclu de toutes conversations nécessitant un tant soit peu de maturité. Alors que Vic’ exposait sa thèse dans une argumentation proche de la perfection, mieux valait ne pas risquer de croiser le regard émerveillé du professeur McGonagall qui ne jugeait que par la rouquine qu’elle se félicitait d’avoir nommé préfète ! Cette admiration directoriale ( Razz

), James n’y aurait probablement jamais droit. Aux yeux de Minerva, il n’était sûrement qu’un adolescent dissipé qui n’excelait que dans la catégorie des éléments perturbateurs ! Les seuls compliments que la directrice voulait bien lui céder étaient généralement liés au Quidditch à la fierté qu’elle pouvait avoir face aux victoires successives de sa maison de provenance. Pour le reste, elle savait lui faire comprendre d’un simple regard que ses interventions étaient plus que malvenues.

A la lumière des évènements qui s’en suivirent, James réalisa qu’en cas d’échec aux BUSE et aux ASPIC, il pourrait aisément se reconvertir dans le culte du troisième œil. En effet, tout ce qu’il avait projeté quant à la réaction de McGonagall se produisit en l’espace de quelques secondes, du véritable culte qu’elle voua à Victoire à la façon dont elle rabaissait le fils Potter en deux temps trois mouvements. Excédé, le Gryffondor songea un instant à quitter la pièce sans plus de cérémonie, trop peu désireux d’être ainsi présenté comme le dernier des ignorants. Après tout, si la directrice préférait perdre son temps en remontrances et en conseils inutiles, cela n’était pas son problème ! Il était bien plus urgent de chercher à remédier à cette situation de crise sans se confondre en explications dénuées de sens qui n’étaient finalement qu’une énième façon de se voiler la face ! Mais la directrice se tourna alors vers Josh Caldwell et James jugea préférable de rester encore un peu, le temps d’écouter les théories du jeune auror qui était probablement le plus apte à prendre une quelconque décision.

S’il s’attendait à un discours de héro proche de ceux qu’il imaginait franchir les lèvres de son père au département des chasseurs de mages noirs, dans les situations critiques, il est inutile de préciser à quel point le fils Potter fut profondément déçu par les propos de son professeur de DCFM. Décidemment, ce bureau était rempli d’incompétents qui refusaient de voir l’évidence par peur de ce qu’elle pouvait bien impliquer ! Comment pouvait-on perdre son temps à ce point ? Les réflexions de Vanessa ne firent qu’exaspérer James davantage. Ne se contenant plus, il répliqua :

-Nous ne parlons pas d’un simple élève, nous parlons d’un mage noir qui ne se laisserait pas compromettre par de bêtes tableaux qu’il suffit d’aveugler d’un simple sortilège ! Peut-on seulement rester sérieux quelques instants ?

Tremblant de rage, le Gryffondor se tourna vers Josh Caldwell qu’il gratifia d’un regard brûlent :

-Il ne s’agit pas de jouer les héros mais de ne pas attendre de se faire tuer ! Nous devons bien assurer notre propre sécurité étant donné que vous ne semblez pas capable de vous en charger ! C’est pour cela que mon père vous a envoyé ici, Mr Caldwell ? Attendre et ne rien faire ? Je croyais que les aurors avaient plus de cran !

Conscient du fait qu’il était allé beaucoup trop loin, James préféra ne pas avoir à subir les foudres de la directrice. Aussi tourna-t-il les talons et lança, avant de quitter la pièce :

-Je vais donc « maintenir le calme dans ma salle commune » ! Au moins, je ne faillirai pas à ma mission... Ce qui n’est peut-être pas le cas de tout le monde ici !

Victoire observait la scène dans une passivité apparente et ne put retenir un froncement de sourcils contrarié suite aux consignes, bien qu'évidemment prévisibles, de la directrice. Tout autant que James et Vanessa la jeune fille ne pouvait se résoudre à se contenter de passer le temps en attendant la prochaine attaque, qui signerait l'obligation pour les dirigeants de l'Ecole de passer à l'action. Néanmoins Vic' savait pertinnement que protester ne ferait qu'aggraver leur situation périlleuse auprès de McGonagall : elle avait besoin d'adjuvents, pas d'une bande d'adolescents hyperactifs complètement enfermés dans leur petit monde d'exploits héréditaires. Et ça, bien entendu, James ne le comprendrait jamais.

Ce qui lui fut confirmé par la réaction stupide de son cousin, qui, au lieu de formuler son opinion comme Vanessa, crut bon de jouer à nouveau les héros en culottes courtes. Vicky, exaspérée, serra les poings en se forçant à ne pas les écraser contre le nez de Jamie Chéri, qui de toute évidence aurait eu l'avantage dans une lutte corps-à-corps. Wink

- Ce que James veut dire, Professeur... commença-t-elle dans le but excessivement "fair-play" de sauver à la fois son cousin et la bonne humeur de la vieille directrice, tentative qui fut interrompue par Potter junior qui s'enfonça méthodiquement dans une piteuse mixture de bons sentiments repeints aux couleurs de la bravoure.

Victoire chercha sans succès un moyen de détourner l'attention des deux professeurs des inepties sans nom dont les gavait son cousin, alors même que leurx capacités d'action en-dehors du cercle directorial s'amenuisaient au fur et à mesure des divagations pathétiques de James. Si seulement il avait su se taire, pensa Vic', agacée, ils auraient pu former eux-mêmes leurs plans pour dénicher un coupable, ou même juste un indice. Au lieu de cela James, pataugeant dans ses propres convictions, se leva brusquement pour quitter la pièce en s'apprêtant sans aucun doute à plonger la tête la première dans une série de douze heures de retenues quotidiennes à vie.

La jeune Weasley vit l'expression de Minerva McGonagall se dégrader progressivement jusqu'à devenir exeptionnellement menaçante. Sur les bons conseils de Josh Caldwell elle se leva, en même temps que Vanessa, pour quitter la pièce et aller consciencieusement étrangler son cousin, lorsque la voix sèche de McGonagall la rappela soudainement à l'ordre.

- Miss Weasley, restez, je vous prie.

Non sans adresser un coup d'oeil impuissant à sa collègue de Gryffondor la jeune Serdaigle se tourna vers ses deux supérieurs d'un air qui se voulait stoïque.

- Non, Miss Montez, aucun fantôme n'est passé dans le couloir du Septième Etage au moment clé, puisqu'ils étaient tous rassemblés dans la Grande Salle au moment du déjeuner comme tous les jours depuis cinq cent ans à cette heure de la journée, fit Minerva d'une voix qui se voulait calme, alors même qu'elle jetait des coups d'oeil courroucés à un James qui de toute évidence n'allait pas tarder à l'interrompre. L'agresseur de votre camarade le savait, bien évidemment, tout comme il était parfaitement conscient du fait qu'à l'endroit même de son attaque aucun des portraits accrochés dans le couloir ne pouvait le voir agir, puisque c'est un des rares angles morts du Château. Mr Potter je vous prie de...

Mais la directrice, pourtant excédée, n'eut pas le loisir d'achever sa phrase puisque James, manifestement scandalisé par l'apparente passivité des adultes l'entourant, se perdait en grandes envolées lyriques dont le but évident était de suivre les traces de son père pour à son tour avoir une raison d'affirmer sa valeur. La réaction de Vanessa avait déjà été excessive à ses yeux, et à présent son collègue y mettait du sien ; bien entendu, Minerva s'était attendue à une telle démonstration de véhémence de la part du fils de Harry, et s'était préparée à le couper net dans son discours. Mais de toute évidence, même la tentative désespérée de Victoire Weasley pour atténuer les propos intolérables de son cousin n'aideraient en rien James à se rendre compte de l'énormité de ses paroles.

- Mr Potter, Mr Caldwell et moi-même sommes probablement bien mieux placés que vous trois réunis pour juger de l'attitude à adopter en cette situation et je vous ordonne de témoigner plus de respect à vos supérieurs.

McGonagall avait prononcé ces quelques mots avec beaucoup plus de force que ce qu'elle avait imaginé. Pourtant James se leva sans plus de cérémonie, projetant de quitter la pièce de manière théâtrale et entraînant ses deux camarades à sa suite. D'une voix qui ne laissait entendre aucun appel, Minerva s'adressa alors à une Victoire à l'air beaucoup moins serein qu'auparavant :

- Miss Weasley, restez, je vous prie.

Elle attendit que la jeune Préfète se rasseye pour continuer, ses yeux gris fixés sur le visage lisse de son élève :

- Veuillez avoir l'amabilité de tenir Mr Potter au courant de la chose suivante : les deux semaines qui suivront cet entretien seront consacrés par lui à toute forme d'assistance requise par le concierge, à la place des séances d'entraînement de Quidditch. Potter ne devrait pas juger l'entretient des trophées aussi méprisable qu'il a l'air de trouver ses supérieurs, puisque le nom de son père apparaîtra sous ses chiffons.

L'expression figée de Victoire, son incapacité toute première à prendre la décision de quitter la pièce à son tour pour aller annoncer la nouvelle à son cousin, laissèrent la directrice de marbre malgré l'évident caractère rébarbatif d'une punition qui ne ferait en rien avancer les choses. Mais Minerva McGonagall était... de la vieille école ! Wink

- Au revoir, Miss Weasley, fit-elle pour couper court à leur échange.
Elle regarda la jeune Préfète se lever et, tout aussi lentement, sortir du bureau en se demandant probablement comment présenter à James son futur proche passé dans les recoins poussiéreux du château.

- Joshua, reprit--elle, l'air beaucoup plus détendu et à nouveau installée à son bureau, veuillez prendre contact avec Harry Potter aussi vite que possible. Tenez-le au courant des derniers évènements et je vous en prie, ayez l'obligeance de rester à l'Ecole ce soir pendant que je rassemblerai l'Ordre...

Professeurs Nombre de messages : 10 Age : 31 Date d'inscription : 27/08/2009

Suite à son intervention, totalement inutile puisqu’elle n’était qu’une piètre façon de reformuler les propos de Minerva, Josh préféra s’enfermer dans un silence qu’il jugeait sage et adéquat face à cette situation délicate. Aussi loin qu’il s’en souvienne, il n’avait jamais été très bon pédagogue et rien n’aurait pu le préparer à cette étrange mission au château. Aussi, il devait bien avouer que la directrice le surpassait aisément dans ce type d’exercice qui visait à prendre des mesures d’urgence avec une fermeté exemplaire. Mieux valait la laisser s’occuper de tout cela et attendre le départ des élèves pour reprendre son véritable rôle, celui d’auror du ministère, une peau dans laquelle il se glissait avec beaucoup plus de facilités ! Joshua était donc décidé à se faire oublier pour les minutes à venir mais c’était sans compter l’archenement des préfets et plus particulièrement celui de James Potter qui semblait avoir décidé, pour une raison inexplicable, de jeter son dévolu sur son nouveau professeur de DCFM. Piqué au vif, Caldwell crut, l’espace d’un instant, qu’il allait perdre son sang froid et remettre le jeune homme à sa place d’une façon totalement dénuée de toute forme de pédagogie ! Fort heureusement, le fils de Harry ne lui en laissa pas le temps puisqu’il choisit une sortie théâtrale non sans une dernière remarque désagréable.

Partagé entre la crainte et la colère, Josh se tourna vers la directrice, attendant une réaction de sa part. Craignait-elle la même chose que lui ? Se pouvait-il que James Potter ne soit pas dupe quant aux motifs de l’arrivée de l’auror à Poudlard ? Etait-il le seul à avoir des soupçons ? De toute évidence, sa couverture en avait pris un coup. Si les choses n’avaient pas été simples jusque là, elles risquaient de se compliquer encore davantage si l’agresseur de Louisiana Seeds savait qu’il était traqué par le Ministère qui s’était inscrusté dans les affaires de Poudlard par le biais de Josh ! Merlin, être le fils du chef des aurors ne donnait donc aucune forme de mesure et de réflexion à James ?! Avait-il seulement songé aux conséquences de ses propos ? Il n’avait qu’à se taire et à suivre les instructions de ses professeurs ! En voulant jouer les héros de la sorte, il risquait de mettre toute l’école en danger !

De plus en plus inquiet quant à la suite des évènements, Joshua n’écoutait que d’une oreille discrète les propos de Minerva qui finit par congédier Vanessa avant de retenir Victoire pour la charger d’informer James de sa punition future. Caldwell ne connaissait que très peu le Gryffondor mais s’il disposait du même caractère têtu que son père, toutes les retenues du monde ne suffiraient pas à l’empêcher de mener sa propre enquête sur cette affaire. Après avoir vaguement salué Victoire d’un signe de tête alors que celle-ci quittait la pièce, Josh se tourna vers la directrice. A en juger par l’expression de son visage, elle non plus ne doutait pas de l’inutilité de cette punition. Potter risquait de devenir un problème de taille mais il y en avait tant d’autres à régler pour le moment qu’il n’était pas question de s’attarder davantage sur le sujet. Aussi, notre jeune auror se garda bien d’évoquer ce petit incident pour répondre immédiatement à la demande de McGonagall.

-Je m’en charge immédiatement ! Je suppose que le ministère tiendra à envoyer une équipe d’aurors au château, au moins pour ce soir, le temps de votre absence ! Vous pouvez partir sereine, je m’occupe de tout.

A ces mots, Josh tourna les talons pour se diriger vers la porte du bureau. La main sur la poignée, il s’interrompit dans son geste et se tourna une dernière fois vers la directrice :

-Je suis navré, Minerva, tout ceci n’aurait jamais dû arriver, j’en assume l’entière responsabilité ! Avec votre permission, je retournerai à Londres pour la journée de demain, le temps pour moi de m’entretenir avec Harry Potter et décider de l’avenir de ma mission à Poudlard.

Puis, après l’avoir salué, Joshua quitta précipitament la pièce pour regagner son bureau et prévenir son mentor.

» En peu de temps parfois on fait bien du chemin. [PV Vic']