Nineteen Years Later
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 Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !

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Emer-Leslie Owen
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Emer-Leslie Owen


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MessageSujet: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Mer 7 Jan - 19:30

Journal,

Wow ! Ca fait carrément un bail, voire un bail et demi, que je ne t'ai pas raconté ma pitoyable existence ! Depuis plus d'un an, en fait. Mais enfin, est ce que c'est vraiment ma faute, si Terry le Chien t'a mâchouillé puis planqué dans son panier sans que je m'en rende compte (j'avoue que je ne me suis même pas rendu compte de ton absence, mais n'en sois pas vexé) ? Bon, ok, peut être qu'en te mettant discrétos dans la gamelle de Ty' pendant que Maman passait le balai (nouvelle lubie, elle est pourtant sorcière), j'ai un peu encouragé le monstre à te réduire en bouillie. Mais sache que 1), je n'avais pas vraiment l'intention de commettre un meurtre, c'était juste par pure lassitude, 2), de toute manière, tu es vachement résistant pour un carnet rose fluo "I looooove Ireland". Si, si, je le pense ! Enfin, bref. L'autre jour, Maman a été prise d'une soudaine envie de faire le ménage "à la moldue", et s'est mise à soulever tout ce qu'elle pouvait porter dans la baraque ( Bob le Poisson Rouge inclus) pour jouer avec son balai. Et en farfouillant dans le panier du chien à la recherche de trucs et de machins à nettoyer, elle est tombée sur un truc humide et grumeleux, sentant aussi bon que la robe de chambre de McGo - ou presque. Et c'était toi, veinard ! Comme je suis folle, mais pas maso, j'ai prétendu que c'était entièrement la faute de Terry. Depuis il m'en veut. Mais bon, je suis à New York, il fait dans les - 900 ° C et je vais bientôt décéder de froidure, donc qui s'en chaut ?

Enfin, je ne suis pas de retour pour te raconter tes propres mésanventures, ce serait ultra ennuyogène. Non, en fait, je suis actuellement chez mon père, enfin chez Courtney, enfin comme tu veux, dans la banlieue chic new-yorkaise, dans une chambre qui avoisine les 26 mètres sur 800, et je viens de vivre un mariage tout ce qu'il y a de plus bizarre à raconter. Et je te rassure, pas seulement parce que je n'en avais jamais vu avant ! Non, sérieux, je crois que celui-ci restera gravé dans les annales mondiales. Burkiennes. Bon, ok, juste les miennes, et alors ?!

Je suis arrivée aux USA la semaine dernière, juste après avoir refait ma malle chez Maman, au retour de l'école (technique, hein ?), en passant par le réseau de Poudre de Cheminette le plus colossal du monde, comme d'habitude quand je vais là-bas. Méga malus, le voyage dure dix plombes, méga bonus, je n'ai pas à attendre que Papa vienne me chercher lui-même pour me faire transplaner, en voyant Maman se décomposer quand il débarque à la maison. Donc j'ai atteri dans le salon méga immense de chez les Coleman-Burke (soit Courtney, Jake, Madison, et surtout mon père), couverte de suie et super épuisée. Et là, j'ai vu mes demi frère et soeur pour la deuxième fois dans ma vie. Trop dommage, si Jake a direct trouvé un truc ultra captivant à faire trois miles plus loin, Maddie elle m'a littéralement sauté dessus. Et je peux te dire qu'elle ne boxe pas dans la catégorie poids plume. Et je te passe les divers "Oh, Leslie, tu m'as trooooooop manqué" ou autres "Trop coooooooooolllll que tu sois là ! Viens, on va jouer à la poupée !" sortis tout droit de son cerveau embrumé de gamine de dix ans auxquels j'ai eu droit pendant un bon millénaire. Le pire dans tout ça n'a probablement pas été le pot-de-collisme de Madison, ni l'indifférence totale que Jake a manifestée à mon égard (même si ça m'a fait un peu mal au coeur), mais surtout le fait que, comme à chaque fois que je débarque ici, de m'être rendu compte à quel point mon accent est horriblement leprechaun et british à côté du leur, fluide, et ce malgré tous mes efforts. Merci, m'man et Merlin. Trop aimable.


Le repas d'accueil à base de pizza crâmée faite maison et de quantités astronomiques de crème glacée 100% sucre n'est pas spécialement intéressant à raonter... je te passe aussi les préparatifs du mariage, le cadeau de Noël de Papa et Courtney (une robe de demoiselle d'honneur, quelle surprise !), l'immonde dessin que m'a offert Maddie et les premiers jours que j'ai passés chez eux. J'étais habituée à l'appartement minuscule, sale mais tellement confo de Papa, et me voilà dans une maison où les couloirs font minimum 480 miles et où je dois sortir un plan pour trouver la salle de bain - presque, en tout cas.

Le mariage en lui-même ? Ben... J'ai enfilé la robe que j'étais censée porter pour l'occase, et par miracle j'ai réussi à rentrer dedans sans trop lutter ou la retrouver en mode Bouches d'Aération Intégrées. Et bizarrement, quand je me suis regardée dans la glace, j'ai limite regretté que James ne m'ait pas vue dedans - je ne sais pas si Courtney a enfin compris le sens du mot "esthétique" ou si elle a choisi l'option "appel à un ami", mais je la trouve très belle, vraiment. La robe, hein ! Pas ma belle-mère. Enfin, si, Courtney était belle aussi, dans sa robe, mais... oh et puis, troll.
Pour passer le temps je te colle deux trois photos du mariage - pas de bol, le photographe officiel était Cracmol, donc personne ne bouge sur les images. C'est pas dommage dans le sens où j'ai vu une dame se gratter l'intérieur du nez sur une des photos de groupe - mais de toute façon, je n'ai pas cette photo-la, c'est Papa qui l'a gardée.


Tiens, à propos de Cracmol, je te l'ai dit ? Probablement pas, non. Je l'ignorais complètement jusqu'au jour J, quand Madison a proposé un concours de Wingardium Leviosa (l'inefficacité du truc me laisse encore perplexe) à tous les jeunes qui étaient présents au mariage. Et à ce moment-là j'ai vu Jake partir genre fissa vers le buffet, alors qu'il est plutôt conciliant, d'habitude, avec sa soeur hyperactive - c'est assez admirable, de mon point de vue perso. Maddie m'a expliqué que lui aussi est Cracmol, en fait. Qu'il l'a plutôt bien vécu jusqu'à l'adolescence, et qu'au moment où ma folie héréditaire et chronique se confirmait dangeureusement, lui est devenu antisocial et gravement muet et pas drôle du tout. Il ne parle qu'à sa soeur, à sa mère quand c'est vraiment une question de vie ou de mort, et en cours, vite fait, quand il parle avec ses quelques amis ou quand on l'oblige vraiment à répondre à une question. Enfin, je devrais dire il parlait, mais... Attends une minute, je t'avais promis de te coller des photos et j'ai complètement zappé le phénomène. Bon, avant de continuer mon histoire, je tiens ma promesse :

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Tu as dû remarquer que je n'ai pas l'air de fuir Maddie et Jake, sur ces photos. Ca, c'est parce que je ne t'ai pas encore tout raconté. Mais je suis censée aller à table et ça fait bien deux mille ans que Jake me braille un truc que je n'ouïe qu'avec périple. Je me trisse à dos de chameau véloce, très cher. Et ne t'en fais pas : la suite au prochain épisode, parole de sorcière !
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Jeu 8 Jan - 16:53

Hey !

Journal,

Je t'avais promis un nouvel épisode on ne peut plus jubilatoire de mon existence merveilleuse. Que d'hyperboles ! J'aurais préféré te raconter tout en détails mais dans quelques heures, je m'envole pour Dublin. Je m'envole, oui. Je n'y retourne pas par poudre de cheminette, ni en transplanant (hé ho ! Je suis mineure !) ou quoi que ce soit qui friserait la normalité pour une sorcière, même aussi bizarre que je le suis. Non, en fait, je vais utiliser ce que Papa et Jake ont appelé un "aréopore". C'est fait à base de gros machins métalliques avec des moteurs et deux ailes, qui volent dans le ciel (jusque là, c'est logique) par un miracle moldu quelconque. Si j'avais pu mettre mon grain de sel dans leur discussion, j'aurais sûrement suggéré toute autre idée à fort tenant éducatif, comme une ballade à dos d'hypogriffe ou une location de magyar à pointes, mais le fait est que Jake est Cracmol, et que par voie de conséquence Madison et moi l'accompagnons par voie moldue. Ils viennent tous les deux passer la deuxième semaine des vacances chez moi, en Irlande, pendant que Papa et Courtney sont en voyage de noces (visions d'horreur, halte aux visions d'horreur !) et que Maman part je ne sais où avec ses copines surmaquillées et glousseuses professionelles. Je me serais retrouvée toute seule par le truchement de l'inadvertance jusqu'à la rentrée si mon demi-frère n'avait pas eu l'idée grandiose de passer la semaine restante à mes côtés, avec sa soeurette. Méga bonus, le gus a ce qu'il appelle un "pair-mis de quonduire", et il pourra nous faire voyager de Dublin à chez moi sans trop de problème. Bénis soient les moldus, finalement. Ca va être une expérience à raconter à James !


Que je t'explique le pourquoi du comment : quand je les ai vus en arrivant, je détestais cordialement Maddie et Jake - enfin, pas vraiment, disons que je leur étais étrangère et que de mon côté, j'avais juste envie de foncer au Terrier fêter Noël avec James, Abigaël, et même Victoire (c'est te dire !). Mais maintenant, c'est différent...
J'ai passé tout le début du mariage à me demander ce que je fichais là. J'avais une étole qui me grattait horriblement, mon crayon à maquillage qui avait fait des siennes et auquel je suis toujours allergique, mais va expliquer ça à Connie, qui n'écoute absolument que ce qui l'arrange ou la flatte ; en plus, mes ballerines me faisaient mal aux pieds, et impossible de les planquer sous une table comme la dernière fois, ça aurait été vite remarqué. Et j'avais cet immonde bouquet de fleurs blanches et puantes dans les mains, ça me faisait ressembler à un Nifleur, vu la manière dont je tenais à la fois le châle sur les bras et cette horreur dans mes mains. Sans parler du "brushing" atroce que m'a fait une potesse de Courtney, "préposée à la beauté environnante", que j'ai vite rebaptisée "diplômée des mochetés pas surprenantes", qui rebiquait dans tous les sens (la coiffure, pas la copine !) en établissant sa propre loi de la gravité. Et après l'église (Merlin, le banc était glacial !) j'ai passé le début de soirée assise sur un banc, à bouger de temps en temps pour poser un truc sur la table du buffet ("Emer, va donc mettre ça sur la table !" / "Courtney, appelle-la Leslie, tu verras qu'elle sera beaucoup plus serviable !" / "Brian, ce n'est pas une affaire de nom, elle est assez grande pour assumer son côté british !"). Madison jouait avec ses cousins ou tout autres êtres vivants de moins d'un mètre vingt susceptibles de la fréquenter, outre les gnomes et autres gobelins qui ont probablement la même patience qu'elle, et Jake était assis de l'autre côté de la pièce, en train de trifouiller un truc que Papa appelle "porte-hable". Va savoir. Les gus sont un mystère...
J'ai subi les comentaires à forts accents américains de la famille de ma belle-mère, genre :

- Qui est la petite fille blonde, jolie, à l'air un peu égaré ?
- Ce doit être la petite amie de Jake, ils forment un couple très... hum... originalement indépendant...
- Non, on m'a dit que c'était la fille cachée de Madison...
- Mais Maddie a dix ans !
- Ah, oui, c'est vrai !
- Est ce que quelqu'un la connaît ?
- Elle ressemble un peu à Brian, non ? Le même, euh...
- Je vois ce que tu veux dire ! Ce regard un peu fou, tu sais, il a le même quand il est prêt à lâcher une de ses blagues infantiles !

Ca, ça a duré pendant des siècles. Les vieilles peaux tchataient à un mètre de moi, en faisant comme si j'étais transparente, et aucune n'est venue déblatérer ses inepties à mon adresse ! Je te jure, un truc parfaitement incohérent !
Et Madison a eu l'idée géniale de faire mettre de la musique, si bien que les vieux se sont dispersés pour danser et ont commencé à bouger en rythme, genre mélange vaseux entre la valse et le fox-trot. Moi, ni une ni deux, je me suis avancée vers un coin un peu à l'écart et je me suis entamé un tout-schuss-sur-le-disco en solo, le fameux truc qu'on adorait faire, James et moi, surtout sur des chansons super lentes : il suffit de sauter frénétiquement en bougeant les parties de son anatomie les plus improbables, pour former une sorte de tourbillon de mouvements sans aucun ordre, et surtout très rapide. J'étais lessivée, après ça, mais de bien meilleure humeur - c'est la première fois que, en relevant la tête, jai croisé le regard de mon demi-frère. Pas vraiment terrifiée, comme expression, juste surprise, avec ce qui ressemblait à une pointe de sourire - il en a même lâché son portable pendant au moins quatre secondes.

Pour m'auto-récompenser de ma prouesse chorégraphique, je me suis rempli une assiette de tas de nourriture à l'aspect révoltant (avons-nous le choix en ces contrées lointaines ? Razz), et je me suis assise au même endroit qu'avant, sur mon petit bout de banc en bois. Et là, qu'avise-je ? Jake, lui aussi muni de quantités colossales de boustifaille dans une assiette de six millimètres carrés ou presque, se tenant nonchalament près du buffet à l'endroit où étaient entreposés les cadeaux de mariage, le regard dans le vague et une fourchette à la main. En face, Maddie jouait avec ses gobelins de camarades braillards, à un truc qui ressemblait vaguement à une partie de chat - et là, catastrophe : en tournant mon regard vers Jake j'ai vu son visage se décomposer, et j'ai à peine eu le temps de comprendre ce qui se passait que BAAAAAM ! Madison lui a foncé dedans, en tentant d'échapper à ses poursuiveurs. Fort heureusement (?), il n'est pas tombé... mais son assiette a volé dans les airs comme au ralenti, en projetant des quantités astronomiques de nourriture vers les murs, les meubles et les invités (une dame s'est retrouve coiffée d'un gros bout de carotte dans les cheveux, mais j'étais trop morte de rire pour le lui dire). Et puis, elle a aterri (l'assiette, pas la dame !) en plein sur un des plus gros paquets barriolés destinés à être ouverts par Papa et Courtney. J'étais déjà pliée en deux, quand j'ai vu Jake jeter des regards innocents à droite et à gauche, pour ensuite pousser l'assiette et le cadavre de cadeau sous la table avec son pied. Personne n'a rien remarqué sur le coup, mais il m'a vue, rouge comme un véracrasse, à la limite de lâcher mon assiette à mon tour, en train de faire preuve du fou rire le plus virulent que j'aie eu ces derniers mois. Et puis, je ne sais pas, je l'ai vu arborer une expression digne de celle de Bob quand on arrive à le regarder en face, puis sourire franchement en me regardant. Et depuis ce moment là on se déblatère nos inepties mutuelles, à croire qu'un tout-schuss-sur-le-disco et une envolée boustifaillelique peuvent tout changer en ce bas monde !

Voilà, camarade, tu sais tout ! Je me trisse à dos de chameau véloce, direction Leprechaunsland, et, espèce de veinard, je t'embarque dans l'aventure. J'espère que les "aréopores" acceptent les malles en bois et les givrées d'un mètres quarante de haut, soit dit en passant !

Hasta la vista, euh... amigo !
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Jeu 8 Jan - 20:33

Journal,

Ca y est ! On est enfin à la maison. Qu'est ce qu'elle est laide, d'ailleurs ! J'ai eu limite peur de voir Jake et Madison s'enfuir en courant quand j'ai dû leur montrer le papier peint vert caca d'oie du salon. Sans parler du concept de "rangement" de Maman. A la base, le désordre ne me dérange absolument pas, pour la bonne et simple raison que je ne le vois pas. C'est vrai, quoi ! Des fois, Papa vient me voir dans ma chambre, à Nw York, et il me demande de la ranger, mais voilà, le problème, c'est que pour moi il n'y a rien à changer pour qu'elle ait l'air habitable ! Franchement, pour deux paires de chaussettes... bon, ok, quelques tee-shirts... et puis la poubelle renversée parce que je me la prends traditionnellement en voulant accéder aux étagères... peut être aussi la malle vomissante de vêtements divers, mais enfin... si peu, si peu !
Enfin, bref. Même moi, j'ai vu que Connie n'avait pas rangé la vaisselle (un coup de baguette magique lui aurait coûté cher, vous croyez ? Alors que moi, je ne peux pas pratiquer de magie en dehors de Poudlard parce que blablabla Premier Cycle gnagnagna !), que Terry le Chien avait la tête dans le frigo et dévorait tout ce qui se trouvait sur le passage de sa truffe, et que Bob devenait limite invisible à force de maigrir. On a été obligés de remettre de l'ordre dans cette fichue baraque, tu parles d'un accueil, pour une contrée censée ouvrir grands les bras aux étrangers (quoique, est ce que c'est la réputation des irlandais ou des sud-coréens ? Peu importe) ! Et à cause de Ty', on n'avait plus rien à manger. Obligée de faire une excursion, Mad' et Jake sur mes talons, dans la cave à la recherche de boustifaille en réserve - tu parles, Karl, on a trouvé que des fish and chips "top budget". Demain je vais devoir me farcir l'excursion du siècle dans la seule boutique pour sorciers du coin, à laquelle je ne peux qu'accéder par le réseau de cheminées : j'en ai maaaaarre de ce moyen de transport à deux mornilles ! Maaaaarre !

Hum, bref. Les autres vont dormir dans la chambre d'amis - du moment qu'ils n'ouvrent pas l'amoire maudite, pleine à craquer de vieux vêtements de Maman genre petits hauts en lycra hyper usés, remplie au point de vomir tous son contenu sur le premier aventurier venu troubler son repos, tout ira bien - je peux les entendre "faire le lit" : la base de cette divine activité repose sur les bruits de "Game Boy" de Jake et ceux, à répétition, de Maddie sautant sur un des lits. Moi, je médite. Qui a rigolé ?

Non, sérieusement. Il y a encore quelques jours je n'avais rien à fiche de Madison et ses dessins trop laids et des jeux "idéaux" de Jake. Son indifférence profonde me donnait juste envie de lui faire rencontrer Victoire. Et puis... on est comme les meilleurs amis du monde. Papa dit que c'est le principe des liens familiaux, qu'on est faits pour s'entendre. Moi je pense plutôt qu'en fait, ce sont tous les deux des zombies, ou des martiens déguisés en ados qui vont venir m'étouffer dans mon sommeil et me ramener sur leur planète lointaine pour faire des expériences bizarres sur mon cadavre. Brrrr. Je me suis fichu la chair de poule. L'influence de James ne me réussit pas, si tu voyais les bouquins de science fiction moldue que son grand père lui offre et dont je me fade les résumés à chaque trajet en Poudlard Express !
Minute, papillon : Mad' a une voix tellement suraigüe que je l'entends déblatérer des inepties aussi clairement que si elle était sous ma proéminence faciale - mon nez, bande d'incultes ! Quand à Jake, la sienne est grave au possible et limite gutturale
Je te retranscris ça, c'est assez poilogène :

- Jaaaaaaake ?

- Hmmmmmm.

- Jaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaakkkkkeeee ?

- Grnjmkjpgf.

- JAAAAAAAAAAAAAAAAKE !

- Madison, ferme-la, j'en suis au niveau 64 !

- Ah, t'as pas perdu ta langue, au moins ! T'as même pas écouté M'man quand elle t'a dit de passer chez le coiffeur avant le mariage ! Tu t'es même pas mis en costume, t'avais juste une veste imprimée militaire et un vieux jean troué ! Et je te signale que le rouge de ton tee shirt jurait atrocement avec ta veste ! Et...

- C'est quoi, au juste ? Un banc d'accusation ? Va aider Leslie à mettre la table, je finis dans ce monde-la et après je sauvegarde dans celui de Zorg VIII.

- Mais je veux paaaaaaas ! Dis, quand est ce qu'on va à Londres ? Je peux rester avec Emer-Leslie et sa mère, pour aller dans la même école qu'elle ? Je peux me faire adopter ? Tu peux signer les formulaires, t'es majeur ! J'ai oublié d'emmener une brosse à dents. Tu crois que je peux prendre celle du voisin ? Si je lui dis que c'est pour sauver la planète ? Ils sont moldus, les voisins d'Emer ?

- Leslie, trouve un truc à faire à cette peste, elle vient de me faire perdre ma quatrième vie !

Fichtre. C'était rigolo jusque-là, mais maintenant me voilà embarquée dans une scène de ménage inter-Colemanesque. Saperlipopette, de maturité et de normalitude je me dois de faire preuve. Je reviens tout à l'heure, petit journal !
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Ven 9 Jan - 22:29

Journal,

Une nouvelle journée commence, et hier soir les fish and chips étaient juste immondes. Pour un truc typiquement britannique, c'était pitoyable, et à voir la tête de Jake quand il en a pris une bouchée, ça devait avoir un goût de vieux pneu à ses yeux. Madison est moins difficile, elle a même mangé ma part : je lui trouve de plus en plus de points communs avec Terry, de ce point de vue.
Ce matin on a mangé un reste de corn flakes, parce que c'est le seul truc que Maman a laissé à la maison - elle a dû embarquer tout le frigo pour "grignoter pendant le trajet", comme si c'était possible en transplanant, de toute façon. Les corn flakes sans lait, c'est abject. Ca a le même goût que la couverture de mon grimoire de Métamorphose - surtout, ne me demande pas comment je le sais, je dis ça dans ton intérêt personnel. Jake a voulu faire du café, mais c'était sans compter le fait qu'il s'attendait à trouver une "kaffetiaire" moldue dans l'antre qui nous sert de cuisine alors que M'man le fait comme tout le monde, avec sa baguette et un paquet de jus de chaussette en poudre. Ca y ressemble fortement, en tout cas. C'est dommage que ni moi ni Maddie ne sachions comment faire, parce que mon pauvre demi-frère avait bien besoin de la boisson susdite. J'ai souvent vu James le matin et c'est déjà pas glorieux, mais Jake atteint des sommets - vous avez déjà vu une serpillère, quand vous la tenez à l'envers ? Sa coupe de cheveux ressemblait un peu à ça, en tout cas - et il a réussi à articuler un truc comme "Glmkjkkld" en guise de bonjour. Un exploit quand on sait que moi, je ne suis pas comme ça uniquement le matin ; l'anglais est une langue difficile.
On a fini par remonter pour se laver, s'habiller en choisissant sa robe pendant vingt deux ans pour Mad', sauter dans un pantalon et choper le premier truc en tissus en guise de tee-shirt en ce qui nous concerne, Jake et moi. Je te jure qu'une fois, j'ai vraiment attrapé le premier machin qui m'est tombé sous la main pour m'habiller, et je me suis retrouvée emmêlée dans mes rideaux. Mais bref, passons.
Tout à l'heure, en redescendant pour 1) aller ouvrir les volets du rez-de-chaussée, chose que je n'ai finalement pas faite pour cause de température avoisinant les - 700 °, 2) vérifier la non-présence de Terry dans la cheminée, tu ne peux pas savoir à quel point il l'affectionne, je suis tombée par hasard sur le "porte-hable" de Jake. Comme il était toujours en train de pousser la chansonnette sous la douche (qu'est ce qu'il chante mal, Merlin !), j'ai décidé ni une ni deux de jeter un coup d'oeil à l'objet en question. C'est super bizarre ! C'est un petit boîtier en plastique, avec des touches et des numéros, un machin carré lumineux qui te raconte sa vie genre "12h30, 0°C, Lundi 30 décembre 2019" et de temps en temps il fait de la musique (enfin, un "ploc" super désagréable) en faisant clignoter dix-huit fois les mots "nouveau message". Comme si un hibou pouvait rentrer dans la boîte pour te refiler une lettre.
J'ai commencé à trifouiller les boutons, pour voir si c'était possible de rester aussi longtemps scotchée à ce truc que Jake - et j'ai cru sombrer dans un coma d'ennui profondissime avant d'entendre un bruit marrant, une sorte de "bip" à répétition. J'ai attendu, j'ai regardé l'écran, et j'ai à peine eu le temps de lire qu'une voix sortie de nulle part m'a fait sursauter :

"Salut, vous êtes bien sur le répondeur de Millie la Sublime ! (petit gloussement horripilant comme seule Victoire sait les produire) Laissez-moi un message et je vous rappelerai. (Jusque-la, la voix était enthousiaste, chaleureuse et un peu pif-paf-pouf sur les bords, mais elle s'est vachement refroidie par la suite) Jake Coleman, ne pollue pas ma messagerie à moins d'avoir un truc crucial à me révéler, comme l'achat d'un jean digne de ce nom et pas troué. Je t'aurai prévenu."

Moi, j'ai tourné la tête dans tous les sens, en pensant innocemment que la voix venait de la pièce où j'étais, genre présence de l'homme invisible ou de James sous sa célèbre cape. Mais ce n'était pas la voix de mon meilleur poteau attitré, et cette évidence m'a frappée au moment où j'ai entendu un nouveau "bip", plus aigu et plus court que les autres, de très loin : cette voix ressemblait comme deux gouttes de Wiggenweld à celle de...

- Victoire ?
J'ai parlé dans le vide, parce que la voix s'était tue, et je me retrouvais juste avec le boitier dans les mains et une perplexité virulente peinte sur le visage. Un demi-siècle s'est écoulé, au moins, avant que Jake débarque dans le salon, pour me demander avec un sourire mal dissimulé :


- Tu parles toute seule ?

- Non, je répondais à la cousine de James... je lui ai sorti, comme si ç'avait été une évidence.

- C'est qui, James ?

- Mon meilleur poteau, et Victoire, sa peste de cousine, est quelque part dans la baraque, je pense, elle a dû y entrer par le truchement de l'inadvertance et... Tu sais qu'il s'est passé un truc bizarre ? J'ai entendu Vic' se présenter comme "Minnie dans l'Abîme", ou un truc du style, avec un accent américain à décorner les salamandres !

- Minnie dans... Millie ? Tu as appelé Emily ?

Appelé ? Comme si je criais régulièrement le nom d'une imparfaite inconnue sur les Nimbus, par temps d'ennui ! Cela dit, le ton de Jake s'apparentait à celui de Connie quand je lui ai annoncé, à six ans, ma décision d'épouser Duncan, mon Nifleur de l'époque - paix à son âme de bêbête. Mais en plus de ça, il était vert. Avec une légère teinte violacée, qui s'est accrue quand il m'a pris le "porte-hable" des mains avec cette remarque divinement spirituelle :

- La vache, il est sur haut parleur et toujours branché sur sa messagerie !
Mon demi-frère a ensuite raccroché (magie !), pris un papier et un "stileau" (trop laides, les plumes moldues !) pour me faire un petit schéma de ce que la fille, qui n'a en fait rien à voir avec Victoire à part le cerveau de poulpe, allait recevoir quelques minutes plus tard :

Affichage d'un appel manqué provenant du portable (c'est donc comme ça qu'on l'écrit !) de Jake Coleman.
Voix désagréablement féminine à l'autre bout du fil.
- Victoire ?
Blanc
Blanc
Blanc
Blanc
Blanc
Blanc
Blanc
Blanc / Voix de fond :
- Tu parles toute seule ?
- Non, je répondais à la cousine de James...
Blanc / Voix de fond :
- C'est qui, James ?
Blanc, accent british prononcé et propos incohérents :
- Mon meilleur poteau, et Victoire, sa peste de cousine, est quelque part dans la baraque, je pense, elle a dû y entrer par le truchement de l'inadvertance et... Tu sais qu'il s'est passé un truc bizarre ? J'ai entendu Vic' se présenter comme "Minnie dans l'Abîme", ou un truc du style, avec un accent américain à décorner les salamandres !
Blanc, voix de Jake, plus du tout dans le fond puisqu'à volume sonore amplifié :
- Minnie dans... Millie ? Tu as appelé Emily ?
Blanc
Blanc
Blanc
Blanc
Blanc
- La vache, il est sur haut parleur et toujours branché sur sa messagerie !

- Oups.

Fut ma seule réplique, avant que Madison débarque à son tour, la "Game Boy" de Jake à la main, en braillant :

- JAAAKE ! Quand il marque "GAME OVER. Zorg VIII a conquis votre planète, a décimé votre population extraterrestre et a dévoré Druckyok V. Réinitialisez pour tout reprendre à zéro", ça veut dire que j'ai gagné ?

Quand un gus passe du vert au rouge puis au blanc soutenu en se pinçant les lèvres jusqu'à en arriver au bord de l'implosion... c'est un signe d'allégresse ?


Dernière édition par Emer-Leslie Owen le Lun 11 Mai - 18:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Mar 13 Jan - 17:36

Journal,

Il paraît qu'après la pluie vient le beau temps. J'ignore quel est le gravement demeuré qui a sorti ça, mais ça n'allait probablement pas fort de son côté. Que je corrige un peu ce fameux dicton : après la pluie, viennent les flaques. Nul n'est censé ignorer qu'en cette divine contrée baptisée Royaume Uni, et dans mon cas perso Irlande, il pleut tout le temps. Je veux dire, que ce soit en décembre ou en août, ça ne change rien à l'affaire - il fait moche en permanence et quand par hasard on a un rayon de soleil, soit ça dure quatre secondes chrono soit c'est pour annoncer l'arrivée d'un cyclone (ça, heureusement, c'est plus rare, merci Merlin et autres angelots). Mais voilà, après la pluie, enfin l'averse doublée d'une température avoisinant le furieusemenjt négatif, pas de beau temps, mais la conséquence évidente d'une année de flotte, soit des flaques, des flaques, de la gadoue, des flaques boueuses et re des flaques.
Ca marche au sens propre comme au figuré. Parce que oui, en Irlande aussi, quand on a des problèmes genre insurmontables, impossible d'imaginer ne serait-ce qu'une seule seconde qu'ils vont s'arranger comme par enchantement (magie ne rime pas toujours avec Barbie) : leurs petits poteaux se joignent à l'aventures et transforment avec joie lesdits problèmes en catastrophes.
Cet après-midi, j'ai eu une lettre -enfin, disons plutôt que je l'ai reçue, en pleine poire et ça n'est pas une image : figurez-vous que, lasse d'entendre Jake se lamenter sur son appel hyper accidentel à Minnie dans l'Abîme ou Merlin sait qui encore, j'ai décidé de prendre mon courage à deux abattis et d'aller faire des courses, poudre de cheminette oblige. Blagounette au passage : vous pensez que Connie aurait eu l'extrême allégeance de me laisser quelques maigres deniers afin que je sustente à mes besoins vitaux ? Que nenni. Mes sous de Noël y sont passés. Et bonjour chez vous !
J'étais donc dans la seule échoppe assez sensée pour fournir des articles de sorcellerie et des produits communs de par chez nous (les Moldus sont trop bizarres), et qui en plus a la bonne idée de fonctionner à base de Mornilles et autres Gallions, et pas en... Vivres Sterling, c'est ça ? - lorsqu'au moment de payer j'eus la surprise astronomique de voir un gros machin à plumes voleter pitoyablement devant la vitrine, en attendant manifestement quelque chose ou quelqu'un. Le temps que je sorte ma maigre bourse et que je fasse le compte - c'est ça, le défaut de l'Irlande : les boutiques pour sorciers sont tellement rares que tout est hors de prix -, l'être vivant susdit s'était volatilisé. Ni une ni deux, je paye, je sors du magasin en portant tant bien que mal mon sac de dix huit tonnes (en plus d'être gus, adolescent complexé, reclus, Cracmol et accro à une Emma quelconque, Jake est végétarien), et je regarde autour de moi pour trouver la chose qui m'avait tant intriguée. Et c'est là, alors que j'ai juste voulu lever la tête pour voir s'il ne s'était pas envolé, que je me suis pris le volatile puant en pleine tête : ce troll de hibou m'est tombé dessus, probablement parce qu'il était trop épuisé pour rester perché sur la pancarte de l'échoppe - et je peux vous assurer qu'un hibou revenant de Tunis ou Merlin sait où, ça pue, c'est laid, ça poisse et ça refuse de bouger. Quand je dis que j'ai une chance sidérale, c'est pas des blagues !
Heureusement, cette partie de Dublin est habitée exclusivement par des sorciers, et j'ai pu rentrer par voie cheminicale à peu près discrètement.

En arrivant à la maison, donc, je me suis pris les foudres de Madison parce que la pauvre poulette cacahuète était en panne de shampooing, hahahaha, et j'ai enfin pu ouvrir la missive tant méritée - il a quand même fallu que je vide la gamelle de Terry dans celle du hibou, allez savoir pourquoi 1) Il préfère les croquettes pour canidé, 2) Il a refusé de manger directement dans le plat du chien. Elle était de Maman.

Mon Emer adorée,
Je crois t'avoir dit avant de partir que j'allais passer une semaine de vacances avec mes copines, en Tunisie - c'est trop génial et top, le jour où tante Meg nous laisse un héritage de folie, on part vivre là-bas !
Je pense rentrer plus tôt que prévu, parce que Debbie a attrapé la grippe du chameau, et il paraît que c'est assez grave, il faut la rappatrier d'urgence en contrée civilisée. On a tiré à la courte paille et c'est moi qui m'y colle - la chance, chez les Owen, c'est une tradition. Donc je reviens au plus tard jeudi, mon chou.
Embrasse bien Terry, Bob, tes deux amis qui passent quelques jours avec toi, et toi-même, surtout.
Je t'aime mon irlandaise.
Ta maman.

Jusque là, c'est cool, top et flex par le fait... mais attendez un peu. Ce que vous tout comme Connie ignorez, c'est que je ne luiai jamais écrit que les deux poteaux en question, c'étaient les enfants de la deuxième femme de mon père ! Et qu'ils ont dix et dix neuf ans, et qu'ils sont givrés, et qu'ils parlent de Papa toutes les trois secondes en racontant à quel point ils sont jouasses d'avoir un nouveau père - bon, ok, ça c'est que Madison, mais je vous assure qu'elle fait du bruit pour deux.
Donc quand elle va débarquer, comme une fleur et dans... DEUX JOURS ?!?, elle va avoir la surprise divine de voir les beaux-enfants de son ex squatter l'emplacement. Et sur invitation perso de ma part légitime, bien sûr. Donc à moins d'avoir l'option 50/50 ou appel à un ami, je vais me retrouver plus morte que la décédée en quittage de vie.
May Dey.

Il me faut trouver une solution, fissa de préférence. Je vais proposer un pow-wow aux autres et on verra bien ce qu'il en résultera. Je pense sincèrement qu'une méga visite de Londres s'impose, avec à la clé un petit séjour au Chaudron Baveur et une promesse solennelle, surtout de la part de Maddie, qu'ils n'iront pas raconter à Courtney que je les ai abandonnés dans une auberge pour le reste de la semaine.
On y croit !


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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Jeu 15 Jan - 19:01

Journal,

Je te confirme le fait suivant : le matin, chez les Burke, nos conversations sont iréelles.

- 'lut !
- Gmrjkd.
- Jaaaake, je veux un chocolat et des tartines de marmelade !
- 'Matin, Mad', fais-le toi-même !
- Hors de question, c'est toi mon grand frère. De quoi vous avez parlé, Leslie et toi, hier soir, quand vous m'avez envoyée au lit ? J'ai voulu tester une oreille à rallonge mais je me suis pris le pied dedans et ça a raté !
- Euh, justement, il faudrait que...
- On va passer le reste de la semaine dans un pub à Londres, parce que la mère de Les' débarque demain soir.
- Hors de question. J'aime bien cette maison ! Et puis, c'est pas toi qui me protègera, t'es un Cracmol !

De l'art d'instaurer un vieux blanc à table, pendant lequel j'ai soupçonné Jake de nourrir des projets avancés d'étranglement envers sa soeur. Conséquemment j'ai cru bon d'intervenir en détendant l'atmosphère, mais aussi en faisant preuve d'une ouverture d'esprit astronomique pour une quidam ne connaissant que couic aux moldus et à leurs moeurs alambiquées :

- Jake Coleman, tu as les même initiales que Jésus Christ, c'est la grande classe. Tu es voué à un brillant avenir, ta Majesté !
- Hum-hum, les mêmes que Jules César, aussi...
- Qui ça ?

Non mais honnêtement, quelqu'un peut m'expliquer pourquoi je dois toujours passer pour une demeurée pur jus ? Bon, ok, parce que j'en suis une est probablement l'explication la plus rationnelle à fournir. Quoique j'aurais préféré un truc du style "Mais nooooon, tu es intelligeeeeeennnte, tu es fabuleeeeeuuuuuse, tu es juste un peu limitée au rayon fourniture cérébraaaaaale..." - euh, non, ça non plus, en fait.
Madison refuse obstinément de passer quelques jours sur le Chemin de Traverse, ou dans quelque endroit plus moldu de Londres. Elle nous a donné un tas d'arguments hyper recherchés, et je vous assure qu'il lui a fallu une activité cognitive surhumaine pour nous sortir ça :
1) Il fait froid
2) Il fait moche
3) Jake est Cracmol
4) Je préfère Leslie à Gringotts.

Allez expliquer à une gamine de dix ans ("Déja ?" / "On sait, Papa, on sait !") le pourquoi du comment en ces temps perturbés. Déjà qu'elle a eu un mal fou à capter que Leslie était mon deuxième prénom, et pas un nom de famille ou un code d'agent secret...
Au final, j'ai dû rédiger une bafouille à Connie, en lui suggérant avec une adresse et une discrétion monstrueuses de ne SURTOUT pas rentrer demain. D'ici à ce que son hibou asthmatique se perde en chemin et refile la missive au Capitaine Crochet, on va finir décimés.

Maman,

Je suis limite au bord du ravissement le plus total à l'apprentissage de ton arrivée prompte et enthousiaste. Non, nulle calembredaine n'est à dénicher en mes paroles affectueuses, je suis contente puissance vingt mille.
Un léger mais non négligeable bémol se dresse sur mon chemin, nonobstant : Bob le Poisson Rouge a lui aussi attrapé la Grippe du chameau (si, si, il en a fréquenté) et le toubib m'a conseillé de le mettre en quarantaine, et moi et mes poteaux avec. Impossible d'entrer en la chaumière, si tu veux garder la vie sauve, et je dis ça dans ton méga intérêt. Donc voilà ce que je propose : fais-toi héberger chez Deborah pendant qu'elle se fait soigner au Middlesex Hospital ou Merlin sait où, ou loue une tente, ou abrite-toi sous une grotte, ou Merlin sait quoi, mais ne rentre pas demain, je t'en supplie, plie, plie.

Bisous pas trop contagieux,

Leslie.

Ahlala, ce don pour la rhétorique, mes loupiots ! Fichtre, voilà que je me mets à blablater telle la Minerva moyenne. Arrêtons-là ce massacre pur beurre, et passons à un sujet ma foi plus captivant : vu que je suis assez optimisme pour imaginer plus d'un centième de secondes que le volatile salvateur va vraiment trouver ma mère pour la tenir au courant de mes nouvelles subtilement rédigées, j'ai décidé d'écrire à James. Non, pas pour lui raconter à lui aussi que je suis mise en quarantaine - il serait capable de me rejoindre fissa pour louper trois semaines de Potions à la rentrée (enfin, il aurait été capable de le faire jusqu'à l'irruption d'Abigaël dans sa fabuleuse existence, mais passons). En vérité, je lui écrivis pour lui proposer un truc et des machins. Voyez plutôt :

Cher camarade syndiqué, meilleur poteau d'appartenance à mézigue et autres fariboles externes,

Je suis revenue des Etats Unis par le biais d'un truc juste sensationnel et digne de mettre le trouillomètre de tout un chacun à - 9000 : l'aréopore, dont je te déblatèrerai le fonctionnement en temps voulu.
Me voilà en Irlande, théoriquement toute seule du fait que Connie s'est trissée à dos de chameau véloce en contrée lointaine et tropicalement exotique en compagnie de givrées certifiées qu'elle persiste à appeler "copines". Théoriquement, donc, parce que devine quoi !
Je te dis la réponse, parce que si j'attends que tu m'envoies une bafouille pour m'écrire un "Non, raconte" plein d'étonnement enthousiasmé, on en a pour deux ou trois siècles au bas mot. Donc, voilà la nouvelle : mon demi-frère et ma demi-soeur, rejetons de la nouvelle femme de mon père, sont ici avec mézigue. Jake et Madison semblent survivre à l'approvisionnement violent de pudding et autres roulés à la confiture dont je les régale quotidiennement, et tu n'ignores pas mes compétences culinaires faramineuses.
Comme, malgré mes suggestions hyper fines et bourrés de subtilitude, Maman va rentrer d'ici quatre jours maxi, elle vu qu'elle ignore gravement la présence de l'ennemi en la cambuse, je projette de reléguer la compagnie des Burke junior à notre bon vieux Chaudron Baveur, pour le dernier week end avant la rentrée. Après il se ré-aréoporeront vers leurs pénates, et tout le monde sera méga jouasse. D'ici-là, on va probablement aller "visiter" le Chemin de Traverse, vendredi prochain. Si tu veux revoir ma personne admirable (ou pas) et faire la connaissance de demeurés pur jus à l'accent américain risible, tu es officiellement convié à des retrouvailles bourrées d'affectionnitude.

Réponds vite !

La folle qui te sert de camarade de torture chez McGo' Et Ses Loupiots.


A suivre !


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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Sam 17 Jan - 20:13

Journal,

C'est déjà l'heure de la boustifaille dînatoire (oui, le dîner, mais j'aime à pimenter ma vie par le biais du langage... et alors ?) et aucune réponse de James. Notre hibou n'est pourtant pas si lent d'habitude ! Qu'il pleuve, qu'il grêle, qu'il hipogriffe ou qu'il vente, il nous ramène toujours des réponses véloces et efficaces, surtout quand il s'agit de mon meilleur poteau qui, bien qu'en écrivant comme un pied de goule, rédige toujours ses bafouilles à la vitesse grand Z. Non, pas grand V, grand Z.
Je suis decendue comme une branchiflore pour préparer un semblant de denrées nutritives à mes hôtes bien-aimés (qui a ri ?), à base de pâtes parce que là résident toutes mes compétences culinaires du fait que, pauvre de mézigue, je ne suis nullement autorisée à laisser batifoler mon imagination baguettale pour cause de minorité ma foi handicapante. Donc ils vont manger des nouilles au beurre, un point c'est tout. Et Terry est ravi, parce que quand Madison commence son plaidoyer plaintif de ras-le-bol des pâtes au pudding (qui lui a dit de les mélanger, en même temps ?), elle lui laisse finir son assiette. Et, mystère fourni gratos par notre bonne Dame Nature, le canidé raffole de la denrée susdite.
Je suis donc descendue à la cuisine pour... cuisiner, héhé, quand je suis tombée (au sens quasi propre du terme) sur Maddie, pratiquement écrasée contre la porte du salon, close, au point d'en perdre son oreille gauche - que je vous explique : la donzelle s'est mis dans l'idée de surveiller les moindres faits et gestes de son frangin, si bien qu'elle épie toutes ses conversations "téphonéliques" qu'il gère par le biais de son "porte-hable", et ce même sans l'aide des Oreilles à Rallonge, qu'elle maîtrise fort mal. Au moment où je l'ai croisée et où je m'apprêtais à lui faire une remarque bourrée de sagessitude, philosophitude inclue et cordialement servie, elle a mis un doigt sur ses lèvres en gloussant telle la résidente moyenne de basse-cour. Obtempérant, je me rendis plus ou moins discrètement en cuisine où je me mis à vaquer à mes occupation, en bonne (HAHAHA) maîtresse de cambuse.

J'ai entendu la porte du salon s'ouvrir sur un Jake de super mauvaise humeur, et ses "remontrances éducatives" vociférées à l'adresse de Mad', qui malgré le torrent d'amuuuuur mâtiné affection hurlé à son envers est accourue vers moi avec ces mots joyeux et ma foi incompréhensibles :

- Jake-s'est-fait-larguer-euh, Jake-s'est-fait-larguer-euh !
- Madison, ta g...

Merci Merlin, c'est le moment qu'a choisi Terry pour renverser le bocal de Bob. Comment il a fait ça ? Quelle question ! Le canidé s'est tout difficilement hissé sur le comptoir de la cuisine, a voulu accéder à la casserole de nouilles pour se sustenter, s'est pris les pattes dans un vieux tee-shirt de Maman qui me sert à l'essuyer (Ty', enfin, pas Connie !!) après son bain, et s'est lamentablement gauffré contre le bocal en question, objet qui s'est retrouvé dans l'évier avec un bruit méga crispant en deux temps trois mouvements.
Heureusement qu'il se s'est pas cassé, cela dit. J'ai pu réparer les dégâts jste à temps pour nourrir les bestiaux, virer Terry de la cuisinière, et voir Jake rentrer dans la pièce, en mode rouge Véracrasse et coiffure à la Potter, mais puissance 70 000 (si, c'est possible, parole de sorcière !). La tête qu'il avait, le pauvre !

- Madison, dégage.
- Mais je vais mettre la table et aider Leslie et elle dira à Maman et Brian combien je suis merveilleuse et toi flemmard et j'aurai une poupée Métamorphomage, comme dans la vitrine de...
- Dégage !

La choupette a giclé de là vite fait et j'ai coupé le gaz (c'est le seul et unique truc moldu qu'on a à la maison, exprès pour que je puisse me mitonner de bons petits plats - ou pas - quand Connie sort, donc les douze quarts du temps) parce que manifestement, le gus cherchait à entrer en contact avec moi et mon cervelet exténué. Fine pédagogue, j'ai tenté l'approche subtile avec ces mots à l'implicite flatteur :

- C'est quoi, se faire larguer ?

Chose qui, étrangement, n'a semblé faire ni chaud ni froid à mon interlocuteur, à ce moment précis plongé dans un bug démesuré.

- Tu te souviens d'Emily ? La fille à qui tu as laissé un message bizarre, l'autre jour ?
- Et comment ! C'est elle, qui est dans l'Abîme ? (tais-toi, cerveau, tais-toi et écoute !)
- Je devais la revoir et puis... elle vient de m'appeler, elle a rencontré un type à Boston et...
- Et tu l'as entendue d'ici ? Je veux dire, si elle t'a appelé, elle a dû le faire fort !

Parfois je bénis l'aspect "à côté du chaudron" de Jake, parce qu'il lui permet de passer outre les remarques improbables, quoiqu'honnêtes, qui franchissent souvent trop vite mes lèvres.

- Tu sais ce qui est le pire ?

"Tes cheveux", ai-je failli répondre. Failli.

Et je ne saurai jamais ce que cette Minnie dans l'Abîme, son mètre vingt probable et son brushing blond platine forcé ont bien pu faire de pire, parce que mon hibou a choisi ce divin laps de temps pour faire irruption dans la pièce, en entrant par le bon côté de la fenêtre à demi-ouverte. MIRACLE !
Fait d'autant plus divinement tombé qu'il m'a permi à la fois d'éluder l'humeur de Jake, avoisinant celle de mon père quand il est en panne de Patacitrouilles (et je ninvente rien), et de lire avec une joyeusitude digne des plus grands noms la missive envoyée par mon meilleur poteau. Comment un être humain peut-il rassembler tant de follicitude en une seule vie, telle est ma question - mais elle me concerne autant que lui, d'où la problématisation de la chose.

"Très chère irlandaise dont la folie inégalée te place au rang de meilleur potesse de ma magnifique personne (et Merlin sait combien tu es enviée ! hahaha Razz),

Je désespérais d’avoir des nouvelles au point d’en arriver à la triste conclusion que tu avais sans doute été dévorée par un hamburger géant au point que ces horreurs de fast food qui poussent un peu partout là-bas créént un tout nouveau sandwitch : Les’Burker ! (Vois comme mon humour particulier n’a pas souffert d’une quelconque indigestion de chocolats !)


Je suis profondément vexé de voir que tu n’attends même plus mon approbation avant de me raconter tes aventures sans queues ni têtes ! Aussi je t’annonce avec beaucoup de fierté que je n’ai pas lu la fin de ta lettre et que je ne te donne que maintenant l’autorisation de poursuivre : Non, Leslie, racoooonte !
...
Je plaisante ! Tu me connais ? Comment pourrais-je résister à l’une de tes histoires rocambolesques ? Et je dois avouer que celle-ci est particulièrement croustillante ! Aussi, me vois-tu réellement refuser de t’aider dans cette lourde tâche qui pèse sur tes épaules, à savoir la visite du Chemin de Traverse en compagnie Jake et Madison et de leur meveilleux accent américain ? Voyons, Les’, c’est mal me connaître ! Je serai là ! Je ne manquerai pour rien au monde toutes formes de retrouivailles bourrées d’affectionnitude !

Ton acolyte de toujours, de nouveau prêt à faire les 400 coups."

Non, vraiment, malgré tout ce que j'ai pu en baver de par sa négligence absolue, je vénère James Potter. D'autant plus que si l'envie me prenait un jour - sur un malentendu ça pourrait marcher - de monter mon propre fast food vominatoire aux USA, il deviendrait probablement directeur adjoint de la boîte avec un enthousiasme délirant, ne serait-ce que pour truffer les hamburgers tant affectionnés par la populace environnante de Suçacides.

Bref, je me bats la mirette avec une patte de Pitiponk de la date à laquelle Maman va se pointer en cambuse : Jamie Chéri est de mon côté et je mettrai ma paluche à chaudronner qu'il accepterait limite de planquer Jake et Maddie sous son lit pour m'éviter une mort trop subite et douloureuse. Enfin, j'espère ! Razz

Réponse de mézique à la lettre citée ci-dessus, sourire aux lèvres et écriture de gnome pestiféré au rendez-vous :

Je prends note, cher compatriote !
Rendez-vous après-demain, jour de festoiement intempestif de par nos retrouvailles bénies, devant le magasin de Quidditch de Pré-au-Lard. Je jure de ne porter que guêtres, pantalon, tee-shirt et chaussures tellement barriolés qu'il te sera impossible de me snobber, en cas de honte magistrale ressentie par ta personne à la vue de l'équipage Owen-Burkien !
A la revoyure !


Dernière édition par Emer-Leslie Owen le Lun 11 Mai - 18:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Mar 20 Jan - 21:49

Journal,

Nous sommes jeudi, il fait moche, Jake est l'allégorie de la déprime et de l'adolescent complexé et boutonneux, Madison s'est mis dans l'idée qu'elle est une cuisinière émérite et nous a concocté une "déééélicieuse" tarte au gingembre... selon moi, ça a plutôt un arrière-goût de terre moisie, mais je n'ai pas pensé à le lui formuler de cette manière subtilissime. J'ai juste dit "On dirait un scone fourré au Nimbus", chose qui, de mon point de vue perso, avoisine la totale vérité incontestable. Mais allez savoir pourquoi, l'enfant l'a pris plus ou moins bien, et depuis que Jake a fait son propre commentaire sur ses dons culinaires ("Mais c'est inbouffable, ce truc !"), elle tire une tête de six pieds de long et a fichu toute sa soi-disant tarte dans la gamelle de Terry. La canidé, faute d'activité cérébrale assez conséquente pour capter qu'il y avait une raison à cette soudaine abondance de bousitfaille humanoïde dans son auge, a tout dévoré. Trop bizarre, il n'est toujours pas violemment décédé, chose qui n'aurait pas manqué de nous arriver, à mon demi-frère et moi, si d'aventure nous nous étions risqués à ingurgiter la pâtisserie plus avant.

Régulièrement, Jake consulte son "porte-hable" et tape à toute vitesse sur ce qui ressemble à des petits boutons, par une voie de communication écrite que ni moi ni Maddie ne comprenons tout à fait. Il a l'air hyper stressé, et je vous jure que je l'ai vu entrer dans la salle de bain pour prendre sa douche avec l'engin à la main. Ca résiste à l'eau, ou compte-t-il juste le poser sur le rebord du lavabo, tous les matins, tel le décérébré certifié conforme ?
Côté Connie, pas de nouvelle. Je suppute que trois solutions méga subtiles sont à déduire de cette absence d'infos :

1) Debbie s'est révélée plus contagieuse que prévu et M'man a elle aussi attrapé la grippe, et vu qu'elle est limite parano en ce qui concerne les maladies, surtout imaginaires, elle a décidé de s'auto-mettre en quarantaine. Sur une île déserte où, comme tout un chacun le sait, nul "téfélone" ne pousse.

2) Dans moins de deux secondes elle va débarquer en cambuse, bronzée et chargée de souvenirs ultra laids spécial tunisiens genre un dromadaire en peluche fleurant fort le hamster, et choper la méga crise cardiaque de rigueur en voyant un ado dépréssif et une choupette à couettes en sa demeure perso.

3) En vrai, elle n'est jamais partie en Tunisie mais m'espionne depuis une semaine entière, et va à tout moment m'octroyer le guillotinage de rigueur avant que j'aie pu lui demander qui est donc ce Jules César dont Jake se plaît à me radoter l'existence, ma foi fort morne.

Dans tous les cas, la nouvelle s'avère mauvaise. Quoique, si ma génitrice se retrouve coincée sur l'île de Robinson Machinchose, peut être que c'est un fait positif, au sens où elle cessera de criser en voyant mes notes de Potions, sur un bulletin scolaire qui, à mon grand désarroi, continue de parvenir à la bonne adresse malgré mon idée géniale de fournir celle de la Reine à l'Ecole. Malgré la puanteur étourdissante de ses robes de chambre antiques, McGo ne semble pas perdre totalement la boule. Pas TOTALEMENT.

Autre constatation qui prouve que chez les Burke, ça va mieux. Petit journal, je te conseille pour ton salut personnel de prendre cette dernière remarque au 90 000ème degré, quoique ça paraît assez évident au demeurant, chez les demeurés. (Ce jeu de mooooots ! Hahahaaaaa !).
Constatation qui me mène donc à te retranscrire le dernier dialogue que j'ai eu avec Jake -ils se font rares en ces contrées arides : le dernier date de ce matin :

- Je prends une bombe lacrymo, pour Londres ?
- C'est quoi, une bonblacrimau ?
- Laisse tomber.
- Ca a un rapport avec Cules Jésar ?
- Quand est ce qu'elle arrive, ta mère ?
- Si je me recouche maintenant, on peut dire que c'est pour anticiper l'insomnie virulente que je vais me payer ce soir pour cause d'excitation traditionnelle à l'idée de retrouver mon meilleur poteau attitré ?
- Jake, il reste des pancakes ?

Si on me demandait mon avis - et quoiqu'il arrive je ne saurais garder de telles pensées philosophissimes par-devers moi - je dirais que Jake est un peu à côté de ses godillots, par moments. Non mais c'est vrai, quoi : vous avez déjà assisté à un dialogue aussi décousu ? Alors que je suis la clarté même ! (Rires à déclencher).

Demain est un grand jour. Et j'espère que James va supporter la présence bizarre de ma demi-famille qui, malgré les apparences, dissimule une folie virulente et chronique bien ancrée en ses moeurs. Pas pire que par chez les leprechauns, certes.
La question est : quand on a un Cracmol en guise de demi-frère, comment l'emmène-t-on par-delà la grosse flaque qui nous sert de barrage ovéanique entre l'Irlande et l'Angleterre ? Et je dis ça en toute bonne foi, même si je suis nulle en géographie. Pas question que je retourne dans un "arrêt-au-porc", nonobstant.
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Jeu 22 Jan - 18:15

Journal,

Enfer et damnation. Et le double zut par le fait, comme le disent nos amis francisants mangeurs de batraciens et Merlin sait quelles autres inepties. Au passage, rassure-toi donc, camarade : je ne suis point en volonté de manipuler plus avant la langue de Victoire, justement parce que je l'ai baptisée comme telle. Je me suis juste dit qu'un peu de culture linguistique te ferait le plus grand bien, ô petit carnet ignoblement rose et corné.
Je disais donc : enfer et damnation. Pourquoi ? Mais le parce que, mon ami, alors que je pensais que notre relation écrivain/écritoire (moi/toi) était purement confidentielle, strictement secrète et violemment cachée, je me suis carrément fourvoyée sur ce point. Vois plutôt : J'avais à peine terminé d'écrire la dernière page des inepties profondes qui te consistuent comme mon journal intime perso et officiel, j'avais même encore la plume posée sur une de tes pages saumon terriblement laides, et je venais de renverser mon encrier sur mon dessus de lit, comme d'habitude, lorsque ma pest... mon adorââââble demi-soeur a fait irruption en chambre dee mézigue telle la tornade vivante certifiée conforme. Pourquoi la naine n'a pas songé une seule seconde à frapper, en supputant l'espace d'un instant que je pus être formidablement occupée genre Premier Ministre, nul ne le sait, et moi encore moins. C'est vrai, quoi : j'aurais pu être en pleine conférence avec le roi de Patagonie Centrale, ou en train de déclarer ma flamme à Terry, ou pire encore, dans mon plus simple pas-pareil au sortir de la douche ! Non mais franchement, à quoi la choupette a-t-elle cogité en se propulsant de la sorte dans mon espace personnel vital ?

Bref. Le fait est que, et ça n'a pas loupé, veinarde comme je le suis, Madison a direct distingué ta présence fluorescente et limite suggestive d'un trop plein officialisé de rose bonbon, et a sautillé vers toi tel le Nifleur sur ressort (bien sûr que c'est possible ! J'ai bien mis des ressorts aux pattes de Duncan, paix à son âme de bêbête, le jour de mes quatre ans !), attirée sans doute possible par toute la féminitude narcissique qui émane de ton immonde couverture. La gosse a renversé une deuxième fois l'encrier au passage, et comme le dit si souvent Connie, il ne faut pas abuser des bonnes choses - proverbe que j'ai mis en pratique fissa en saisissant l'objet voué à la chute et en le posant trèèèès loin sur une étagère. Et elle t'a ouvert, elle a admiré la déco en mode "I looooove Ireland" pendant trois dons millénaires, et a sorti juste à temps, alors que j'étais limite sur le point de me laisser pousser la barbe :

- Il est trooooooop beeeeaaaaauuuu, Leslie ! C'est ta maman qui te l'a donné ? Ou Brian ? Non, ça doit être elle, c'est écrit "Ireland" dessus... Je peux l'avoir, dis ? S'il te plaaaaaîîît ! Je l'abîmerai pas, juré ! Et tu dis rien à Jake, hein ? De toute façon il est encore au "félétone" avec Emma, donc... Hé ! Tu as déjà écrit dedans ? Oh, nooooon... Je peux lire ?

Et tu crois que j'ai eu le temps d'en placer une, face à ce monologue de dix-huit-ans et douze sourires hypocrites et soi-disant charmeurs de la part de la gamine édentée (dix ans, c'est un moche âge !) ? Que nenni ! Elle n'a même pas pris le temps de respirer entre chaque phrase, au point que je l'ai crue voue à une mort certaine et imminente - note que ça m'aurait épargné la suite des évènements, au moins. Le double zut par milliers.
Car non contente de m'imposer la crainte profonde de ta découverte en tant que confident mochissime, trouvaille évidente et sur le point d'être officialisée par la voix stridente de Mad', l'enfant a jugé bon de lire un passage de ton contenu, plus à sa propre adresse qu'à la mienne, je pense :

- Tu l'auras peut être compris : si j'ai un prénom aussi laid, c'est parce que même quand ils s'entendaient encore un chouïa, ils n'ont pas été fichus de s'entendre. Papa - bénie soit son idée - voulait que je sois Leslie Burke, avec son nom de famille typique de là bas. Ce que j'aurais adoré. Mais voilà, j'ai bien failli devenir Emer Owen, pauvre de moi. Et j'ai pour seul résultat obtenu un mix mochissime des deux noms, en gardant bien malgré moi le nom de maman à plein temps, puisque c'est elle qui me garde.
Enfin, l'avantage d'avoir deux prénoms dès le départ, c'est que je ne me tape pas en plus ceux de mes grand-mères, genre "Leslie Georgiana Jane", ou "Emer Elizabeth Ellen" !


Et malgré mes supplications méga explicites, quoique rendues muettes par la force des choses, tu crois que Merlin aurait fait un petit geste, ou même levé le gros orteil gauche à mon égard ? Trop pas. L'ancêtre barbu n'a pas fait intervenir Jake, il n'a pas envoyé un troupeau de trolls grecs piétiner Maddie, il n'a même pas demandé à ses poteaux les pigeons de venir m'enlever pour m'éviter un sort funeste. Trop occupé à repasser ses caleçons à fleurs, il devait être.

- Mais... c'est un journal !! Lesliiiiiie ! Tu tiens un jourlan intime ? Tu me l'as même pas dit ? Alors que je suis ta soeur ? Tu racontes quoi, dedans ? Tu as une photo de James, avec des coeurs autour ? Oh, dis moi que c'est ton amoureux, ce serait trop géniaaaaaaaallll !

Elle ne s'est pas arrêtée là, oh que non ! Il a aussi fallu qu'elle hurle le nom de Jake à pleins poumons, qu'il se ramène en vociférant quantité affligeante de mots doux (hahaha) à l'adresse de la choupette, qu'il se prenne le journal allègrement lancé par Madison en pleine poire, et qu'il en lise une page entière ou presque avant de percuter le problème de la chose. Et puis il t'a lâché - enfin, plus ou moins délicatement posé sur la commode -, il a ordonné à Madison de le suivre, et ils sont partis - je l'ai entendu lui faire une leçon de morale à base de moultes explications plus ou moins poliment déblatérées, à voix plus ou moins basse, pendant au moins deux siècles. Cela dit, ouf. Au moins, Mad' ne viendra plus farfouiller de par mon espace vital - quoique très franchement Jake y est allé un peu fort, à mon avis : il n'y avait rien de vraiment secret non plus... Question de principe, m'aurait dit Papa.

Que les Américains sont bizarres. Finalement, si je suis tarée, ce n'est pas juste la faute de M'man. Je prends note et le lui répèterai, à l'occase.

A bientôt, petit journal ! Remets-toi bien de tes aventures !
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Mer 28 Jan - 21:32

Journal,

J'aurais pu tourner démente suite au désastre découverte de tézigue par mon auguste et bénie demi-soeur. Il m'aurait été légitime de finir givrée certifiée conforme et dans une solitude violente suite à une contagion considérable liée à ma folie fortement amplifiée. Et tu sais quoi ? Je vais t'abasourdir : je suis restée d'un calme juste olympien et exemplaire, si ! Je n'ai pas piqué une crise existencielle comme seule Victoire sait les faire exactement, je n'ai pas écrit illico à James pour lui léguer toutes mes humbles possessions avant de me jeter de la fenêtre de ma piaule (note, ça n'aurait pas été utile, l'ouverture en question débouchant sur le toit de la véranda, incassable d'après les super "pubs" de Maman). Et par dessus-tout, je n'ai pas relancé le sujet outre mesure quand je suis descendue dîner tout à l'heure - méchant coup de bol, c'était Jake le préposé aux fourneaux pour aujourd'hui. Contrairement à moi, le mâle sait maîtriser une spatule et fait autre chose que des pâtes et du roulé à la confiture. Je dois même dire que ce qu'il nous concoctat pour l'occase fut fort succulent et crousti-fondant par le fait, mâtiné carrément mangeable et violemment mieux que ce que Connie pourrait faire en trente vies. Mon demi-frère finira cordon bleu, comme dirait Abigaël, dans sa langue francisante ô combien abhorrée de ma personne lorsqu'étant outrageusement prononcée par Vic' - peut être justement parce qu'elle le fait parfaitement, et que moi, même avec dix huit ans de pratique, jamais je ne saurai faire la même chose. En compensation, je parie que miss Moi Moi Moi ne sait pas faire tenir une mandarine sur son nez. Moi, oui !

Demain, je vais enfin revoir James. Je ne me sens plus de joie, et même Terry, qui pourtant n'est pas méga fourni au rayon neurones cognitifs, a l'air de trouver ça vraiment cool. Comment je le sais ? Trop de questions tuent les questions !
A table il y a eu un silence genre mortuaire et décédatif pendant trois bons siècles avant que Jake donne un méchant coup de coude à sa soeurette, qui m'a regardée avec des yeux larmoyants pleins de larmoyositude.

- Je suis désolée d'avoir lu ton journal, Leslie, et je te promets que j'ai pas tout lu, et puis... C'est quoi la suite ? (remarque adressée à son frangin qui lui a assené le coup de pied du siècle en plein dans le tibia, sous la table bien entendu - comme si l'apprenage par coeur du discours 100% excuses de la choupette n'était pas évident) Ah, oui, euh... Je le referai plus jamais. Tu me pardonnes, Les' ?
- Est ce que je te demande si Mimi Geignarde est épilée ?
- Euh...
- Ca veut dire oui. Dis merci et mets ton assiettes dans l'évier.
- Même Maman est pas aussi casse-pieds, a marmonné l'enfant en giclant de là vite fait sous peine d'être à nouveau bourrée de gnons par son frère.

Car bien qu'avoisinant à peine le mètre soixante quinze, donc pas trop grand par le fait (de la part de Miss Naine que je suis, c'est poilant, mais il fait à peu près la même taille que James, je crois, avec la principale différence résidant dans le fait que Jamie Chéri n'a pas fini de grandir, alors que Jake, un peu quand même) ; cela dit, la puissance ne dépend pas de la taille : il a des bras genre tour de taille d'un baobab, et je vous jure que quand il file un gentil ramponneau à la gosse pour la remettre dans le droit chemin, il utilise 4% de sa capacité musculaire. Et encore.

Si jamais je tombe en panne de baguette magique ou de ressources surnaturelles en cas d'attaque surprise et soudaine dans Londres, au jour de demain, j'aurai un garde du corps attitré et virulemment motivé. Maman serait jouasse de l'apprendre, mais voilà, le question sera que je n'ai aucune nouvelle de sa personne depuis sa dernière lettre, il y a bien cent ans. Je suppute avec un max de philosophitude que la mère de famille a prolongé ses vacances perso en Tunisie avec ses soi-disant potesses tout droit sorties de l'asile et furieusemet accros aux mini-jupes, laissant Debbie décéder de sa grippe. Paix à son âme et tout ça.

Il es déjà tard, petit journal, et Maddie est déjà au pieu depuis quelques billions d'années. Jake est scotché sur sa Game Boy et je sens mes yeux me tomber dans la bouche (non, c'est une image, ce serait méga gore, le cas échéant). Le bon nuit, ma amie !
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Lun 1 Juin - 17:19

Journal,
On vient tout juste de rentrer de notre pseudo-escapade en famille au Chemin de Traverse, et épuisée par le Magicobus je suis. Sans compter que je me repasse la journée dans la tête non-stop et j'ai non seulement gravement mal au crâne, mais aussi bien envie de m'enterrer sous ma couette (encouetter ?) et de ne plus jamais quitter mon lit. Sauf pour me sustenter de temps à autre, à base de roulés à la confiture et autres joyeusetés qui ne devraient pas avoir une si grande place dans ma sordide existence, mais il faut bien trouver du réconfort quelque part. Ca a été un massacre pur beurre et certifié conforme entre Jake et ce crétin de James. Par tous les caleçons les plus réfistolés de Merlin, j'espère que mes futurs rejetons n'appartiendront pas à la gent masculine, si tant est que je devienne assez dingue pour en avoir et perpétuer le gène Owenien : moi, gérer les poussées d'hormones d'adolescents boutonneux, merci bien, je m'en passerai.
Connie est censée rentrer ce soir, mais venant d'une femme qui, à la question "Maman, où est mon Nimbus?" vous répond "Tout va bien, Bob est sous sédatifs", l'info ne me paraît pas fiable. Raison pour laquelle j'ai suggéré méga discrètement (qui a pouffé ?) à Jake que lui et Maddie se trissent à dos de chameau véloce aussi fissa que possible, pour éviter toute confrontation inter-pseudofamiliale. Tout le monde sait bien qu'ils finiraient éventrés et pendus sur la place publique en guise d'exemple si jamais Connie cogitait assez longtemps pour les associer à moi, à Brian et à sa nouvelle femme.
Je ne te raconte pas la réaction de Madison quand on a franchi la porte - et encore : elle avait franchi le seuil et moi, je galérais gentiment derrière pour empêcher Terry d'emporter le paillasson dans le jardin des voisins, parce qu'il sait qu'ils sont tellement bigleux qu'ils le prennent pour un troupeau de hérissons et il trouve ça méga poilant. Mais le truc c'est qu'en fait, la plupart des êtres humains ne soupçonnent pas le degré d'humour du canidé susdit et me blâment injustement pour tous ses gags. Bon, d'accord, c'est peut être vite dit.
Toujours est-il que la gosse était juste à côté du chaudron, et qu'il lui a fallu vingt millénaires pour se remettre de l'épisode rencontre avec mes "poteaux".

- Oh. Mer.Lin. Ton copain James sort avec Abigaël Delacour. Wow et double wow. Wow, wow, wow. Les', j'étais sûre qu'il était avec toi ! Tu savais, toi, qu'ils étaient ensemble ? Wow. Elle. Est. Trop. Belle.
- Okay, Madison, mets-toi en mode pause et digère l'info, j'ai des trucs à faire et on doit être partis dans une heure si on veut pas que la mère de Leslie nous matraque !
- Tu sais, le temps qu'elle rentre en bus, vous avez bien quatre siècles devant vous. Et méga malus, si tu mets ta soeur en stand by, tu seras tout seul pour faire les bagages, bonjour l'arnaque.

Remarque d'une sagesse absolument implacable formulée par mézigue, qui pour vous dire toute la vérité ne cache que partiellement un certain profit personnel : figure-toi que si la maternelle croise un paquet de cigarettes, trois sachets de Cheetos éventrés et douze cannettes de bière sur son chemin en cambuse, elle va peut être se demander si sa fille est devenue junkie en une semaine chrono. Bien entendu, cette éparpillement massif de trucs improbables est dû à mon enchateresque demi-frère et au fait qu'il est ado, américain, et depuis peu célibataire. Mais va dire ça à une mère en détresse et en totale confusionnitude suite à une absence prolongée, et tu verras que l'info ne passe pas bien. Hors de propos, je me demande si Jake a eu des news de sa Minnie dans l'Abîme, depuis qu'elle l'a "largué-euh", comme le fredonne si bien Madison. A en voir son minois quand il a capté qu'Abi était déjà prise, il a soit oublié son américaine d'ex, soit décidé de trouver une anglaise canon, d'être pris en photo avec elle, et d'envoyer ledit cliché en jouant la carte de la jalousie auprès de sa Barbie New-Yorkaise. Perso je vote pour la possibilité numéro 2, à en voir la manière dont il regarde son porte-hâble tous les treize centièmes de seconde. Faudrait-il que j'envoie un hibou à Victoire, pour aider le Sieur Coleman dans sa quête ? Ladite gussette serait sans l'ombre d'un doute méga aléchée par la proposition, mais je ne veux pas être la cause de ses tendances vagabondes, pauvre Ted. James me détesterait encore plus, après - si on suppute comme moi que sa jauge de vénération envers ma personne a considérablement baissé depuis qu'il a vu à quoi ressemblait un américain mâtiné Burke par alliance. Saperlipopette.
J'ai beau avoir la jugulaire à rancune méchamment titillée envers Jake suite au désastre mit James, je redoute un max le départ de mes frangins-in-law et ma rentrée scolaire à base de solitude démesurée et d'ennui limite comatogène. Aucune chance pour que je fasse d'Abigaël ma meilleure copine, ou pour que James soit le cible d'apparitions surnaturelles starring Merlin et son idex divin pointé sur mézigue avec ces mots, "Nom d'une mandragore à forte pilosité faciale, James Potter, souviens-toi que toute la sagessitude de ce bas monde réside en la sublimissime et merveilleuse Leslie Burke". Tout simplement parce que côté sublime et merveilleux en ma personne, on repassera.
Cela étant, tout en t'entraînant dans mes divagations mâtinées philosophitude giga développée, j'ai presque fini de ranger la baraque - à grands coups d'aller et retour entre le rangement et tes pages mochissimes pour te narrer mes pensées affriolantes. Suffit de planquer le trou de brûlure dans la moquette, causé "par inadvertance" par les tentatives de Maddie de se servir de ma baguette, sous le panier du chien, et Connie n'y verra que du feu. J'espère.
A en entendre les voix angéliques des rejetons Coleman, en train de se sussurer des remarques pleines d'amuuuuur d'une pièce à l'autre, nul doute que leurs préparatifs se passent au petit poil :

- Madison, explique-moi pourquoi sur dix paires de chaussettes, j'en retrouve cinq, et faites avec des chaussettes différentes à chaque fois ? C'est quoi, un best of ?
- Mais-euuuuuh ! C'est parce que j'ai voulu faire un oreiller à Terry pour si jamais il voulait dormir dans mon lit-euh ! Et c'est pas de ma faute si il en a fait des confettis, et si j'ai dû les balancer par la fenêtre dans la piscine du voisin-euh !

Ah, l'organisation américaine, quand tu nous tiens !
Le devoir m'appelle, camarade, je vais monter là-haut pour filer un coup de paluche aux autres, t'abandonnant sur le canapé du salon en espérant que tu ne seras pas dévoré par un Terry en mal d'amour, ou de boustifaille, selon son humeur.
Hasta la vista !
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Jeu 10 Sep - 8:15

Journal,

Tu ne devineras jamais le truc de méga givré qui circule dans la Salle Commune à la micro-seconde même où je m'évertue à t'écrire. Il fait -66°C dehors et à peu près deux fois plus froid à l'intérieur, mais surtout ne me demande pas comment c'est possible. Je suis en pyjama - oui, celui à grenouilles oranges, mais on ne refait ni sa mère ni l'esprit embrumé du petit papa Noël - et Terry me sert présentemment de chaussons, et j'ai du mal à m'entendre penser tellement il y a un boucan monstre autour de Bibi. Il se trouve que, pas plus tard qu'il y a sept secondes, James est entré dans la Salle avec l'air de celui-qui-a-appris-un-truc-giga-important-genre-secret-mais-qui-en-digne-héros-de-son-espèce-n'en-touchera-pas-une-palabre-à-âme-qui-vive. Bien évidemment, ta serviteuse a bien essayé de lui tirer les Veracrasses du naseau, mais il s'est trissé à dos de chameau véloce vers son dortoir et je ne me suis pas risquée à le suivre parce que moi, je ne tiens pas à voir ses petits camarades dans leur plus simple pas pareil parpure malchance, merci beaucoup. Si encore le gus s'était contenté de fermer son clapet et d'aller méditer tout seul, ça aurait été chouettissime ! Mais il se trouve que par ici les murs ont des oreilles, et j'ignore éperdumment où et comment James a eu vent de La Rumeur, mais il n'a pas été le seul à l'entendre. A peine quatre centièmes de secondes après qu'il soit monté, Justin a débarqué à son tour, genre ultra souriant en mode Colgate et petit regard méga satisfait de celui-qui-détient-la-Vérité-et-qui-ne-se-gênera-pas-pour-la-faire-connaître-aux-autres. L'irlandais s'est limite jeté sur mézigue et a commencé à parler à trois mille kilomètres heure en rigolant à moitié entre chaque syllabe.
En plus, vu que c'est la seule personne au monde (à part Connie, mais je m'abstiendrai de quelque commentaire que ce soit) qui tient assez à mon côté leprechaun pour continuer à m'appeler Emer, il me faut toujours un temps d'adaptation. Note que quand il le fait lui, au moins, ça ne titille pas mon neurone d'énervement spontané, ce qui est une bonne chose.

- Emer, Emer, Emer. Tu ne devineras jamais. C'est juste hallucinant et trop génial.

Merlin, qu'il a l'accent irlandais à fort penchant leprechaunesque. Rien à voir avec Jake, ou même James, décidément - mais ça lui va bien, aussi bizarre que ça puisse te paraître. Tiens, hors de propos, j'ai dû prendre le forfait "Amis-J" par le truchement de l'inadvertance, à ma naissance : Jake-James-Justin, comme c'est pittoresque ! Non pas.

- Théoriquement c'est le moment où tu continues à déblatérer ton machin, Justin, ou je sombre dans le coma et...
- Attends, roulements de tambours et rétention de souffle... Terry, prépare-toi à applaudir !

Le gus est décidément violemment givré. Pas étonnant que je l'affectionne à ce point. Ty' est toute ouïe, bien sûr, à battre de la queue en faisant voler les plumes d'un des coussins du canapé, éventré préalablement par ses soins et crocs (le coussin, pas le canapé : mon chien n'est nul hypogriffe !).

- Victoire Weasley...
- ...est une peste invétérée mâtinée chaussure à talons avec bouche et mascara intégrés, je sais. Et comme tous les gus de cette Ecole de mabouls - sauf James, sans commentaires- tu projettes de l'épousailler dans les vingt-quatre heures qui suivent cette conversation. Mais ça, mon pauvre poteau, c'est pas un scoop, c'est ta triste condition hormonale !

Le très riant, comme réplique. J'en souris encore telle la givrée certifiée conforme, mais sur le coup j'ai trouvé ça limite dérangeant. Pourquoi ? Euh, je t'en pose, des questions ?

- Tu tappes dans le mille, Em', ou un truc comme ça ! fait-il avec le clin d'oeil spasmodique. Elle est trop Victorienne pour moi, mais j'en connais un qui va en entendre parler, de mariage, et pour longtemps...

Là, je manque de m'étouffer avec ma propre salive, ou peut-être avec mes propres poumons pour ce que j'en sais.

- Nom du caleçon matrimonial de Merlin avec jaretelles incluses ! Elle s'est fiancée à McGo !
- Malgré ce que tu as l'air de penser, et personne ne t'en tiendra rigueur, Gonnie n'est pas un homme, petite blonde que tu es. Non, elle va se marier avec... Ted Lupin !

Et vu que Justin vient de hurler cette phrase tel le dément officiellement dérangé, toute la Salle se tourne vers lui, provocant le brouhaha cité quelques milliards de lignes plus haut. Moi, je m'étouffe toujours avec mes propres ressources, et surtout je lâche le "Fichtrissime incroyabilité, tu en es certain et indubitable ?!" de rigueur, pendant que Ty' aboie comme un taré en regardant mon visage rouge-robe-de-chambre-à-la-McGo.

- Je te laisse te remettre de tes émotions, camarade, il FAUT que j'aille voir quelle tête fait ton meilleur-poteau-par-nomination-et-pas-tellement-par-mérite !
- Tu l'as espionné, j'en mettrais mon pied à friser ! C'est comme ça que tu le sais, Just' !
- Euh, noooooon... Ouais.... Enfin, moi aussi je t'affectionne un max. A le revoir !

Sur ces moches paroles il m'ébourriffe la perruque et se trisse fissa à son tour, me laissant seulabre avec un Terry surexcité et toi dans les mimines. Au moins j'ai trouvé de quoi remplir tes pageounettes. Pas sûr que je me remette de la news, nonobstant. J'espère, oh, Merlin, je surespère qu'elle va me zapper sur la liste des invités et que si James a l'option "appel à u ami", il invitera quelqu'un d'autre aux épousailles. Je me refuse à assister à plus d'un mariage par an, surtout si c'est pour manger des cuisses de grenouille !
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Lun 21 Sep - 8:48

Journal,
J'ai accompli un truc le très riant et surtout trop méga génial et poilogénissime par le fait, cette semaine ! Je te le donne en mule (non, pas mille, mule, c'est bien plus enrichissant) : j'ai acheté le cadeau d'anniversaire de mon givrissime mais non moins anglais meilleur poteau certifié conforme ! Et devine quoi. Enfin, non, ne devine pas, parce que le temps que tu apprennes à parler je serai déjà en état de décomposition avancé sur tes mochissimes pages entréflées.

Je me suis procuré un de tes cousins par alliance et j'entends bien forcer le gus à gratouiller sa plume dessus pour raconter des trucs et des machins sur son existence bénie à son nouveau journal ! Mais attention, pas d'erreur : le carnet susdit n'a rien de rose, de "I loooove Ireland"ou d'offert par Connie, j'ai quand même encore assez de neurones pour se soucier des répercussions psychologiques sur mon pauvre Jamesounet. La chose est verte, épaisse, avec une espèce de trèfle immonde au milieu de la couverture mais qu'est ce que tu veux, il faut bien le faire cogiter à bibi de temps à autre (le meilleur poteau, pas le journal, petite entité dépourvue de matière grise que tu es !). Mais attention, leprechaun invétéré que tu es : ce cadeau a un sens, enfin si l'on peut considérer que ce que ta serviteuse ici-non-absente accomplit de ci und de là en ce haut monde est accompagné d'un tant soit peu de raisonnabilitude et crois-moi, c'est pas si évident. Que te t'explique, nonobstant, on n'a un peu que ça à se dire puisque nuiveau bavardise tu ne bats pas exactement Connie : mon meilleur poteau certifié conforme et violemment rabaissé au rayon normalité passe son temps à poser sa paluche sur mon épaule quand je suis assise dans un des laidissimes canapés rouges made in McGo' en te racontant ma non-triste vie, et contrairement à ce que tout un chacun pourrait cogiter il ne s'agit en aucun cas de démonstration d'affectionnitude toute méritée. En fait il en profite pour pencher sa caboche par-dessus ma personne pour lire ce que je radote, et une fois il m'a sorti qu'il pensait que je te narrais plus de trucs et de machins qu'à lui.

Ce à quoi je répondis, toute griffes dehors (non, ça c'était Terry) et la glande névrotique méchamment titillée, "Hé, je ne te questionne pas sur la taille de chaussettes d'Abigaël !". Heureusement que le gus a trouvé ça assez poilant pour ne pas m'en vouloir pour les quarante sept prochaines décennies, moyennant quoi il eût été complexe de battre les Serdaigle au match du week-end suivant pour cause de non-entente de bibi et son fidèle compagnon en givritude. Je suppute que la taille de chaussettes d'Abi n'a rien de tordant, cela dit je ne me porte pas volontaire pour aller vérifier.

Et donc je me suis déblatéré, dans un élan de sagesse comme on n'en voit que rarement, qu'il serait grand temps que James trouve un truc à fabriquer pendant que moi j'instruis tes pages blanches und moches de ce qui se trame de captivant dans ma sordide existence (non pas. Tout un chacun sait bien que c'est le vide total en matière d'intéressitude, à part dans le compartiment Justin, mais ça c'est parce qu'il est trèfle). D'où l'achat d'un journal juste pour lui-même personnellement en toute intimitude et sans personne autour. Evidemment j'ai essayé de jeter un sort audit machin pour que mon meilleur poteau en titre certifié casé ne puisse en aucun cas écrire des billeversées mâtinées absence totale de gentillesse sur mon compte, parce que ce serait le comble. Mais que veux-tu, je ne suis manifestement pas la Hermione Granger de cette décénnie.

Je sens que ta jauge à passion se vide à une vitesse dégradante, mais ne permettrai pas que tu cogites que je ne suis pas quelqu'un de cap-ti-vant ! Aussi vais-je de ce pas offrir ton verdâtre cousin par alliance à mon non moins désentréflé meilleur poteau certifié conforme, et je te garantis visa intégré que sa réaction giga enthousiaste va provoquer l'effondrement complet du château et l'exposition de la robe de chambre de McGo en un temps record. Sans compter que le gus va gravement me vénérer après ça. Héhé !

***
Nom d'un sèche-caleçons-à-pois brodé au poil de truite ! Enfer et damnation et giga névrositude par le fait !

Et moi qui m'attendais à ce que James m'érige un autel avec photo et bougies parfumées comprises pour lui avoir offert LE cadeau d'anniversaire le plus méga fabuleux du monde ! Je me préparais déjà à esgourder le "Waaaaahhhh, Leeeeeees' ! C'est absolument génialissime et merveilleux par le fait !" de rigueur en regardant ledit poteau décoller le papier multicolore (de toute beauté. Non pas) dans lequel j'emballai avec affectionnitude son carnet, que dis-je, Carnet, et fus contrainte de lui demander un truc juste minable pour qu'il ait une quelconque réaction. En effet personne ne devrait avoir à dire "Alors ?" d'un air de Scroutt prit sur le fait quand il s'agit d'un anniversaire aussi réussi que celui-la, j'en ai la certitude. Il avait un faciès, mais un faciès ! Le genre à afficher sur soi quand on se rend à l'enterrement de Bertie Crochue, mais pas en découvrant un truc aussi cool made in LeprechaunLand ! Et là, alors qu'il arrivait à peine à cacher une violente grimace de perpexité mâtinée ébauche de dégoût, il m'a fait, "Euh, merci, Leslie." Pas "Merci, Les', tu déchires !", ni "Il est tellement trépidant que je l'aurai rempli avant que tu aies eu le temps de dire Désamplification des tentacules marins chez le Calmar Géant !". Le négatif, juste "Euh, merci, Leslie."

Heureusement que je ne suis pas du genre très Victorien à chouiner en allant me réfugier sous ma couette qui gratte dans mon lit à baldaquin pour si peu. Mais quand même, je l'ai mauvaise.
Quoiqu'en repassant derrière le gus pour aller rejoindre Just', j'ai cru voir qu'il avait baptisé le journal Darren (oui, je sais, crise de jalousie, toi tu ne t'appelles que Journal, et même pas Cher !) : cela sous-esgourde-t-il qu'il l'affectionne un chouïa quand même ?
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Emer-Leslie Owen
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Dim 8 Nov - 18:37

Journal,

Non mais franchement. Je te l'ai probablement déblatéré au moins cent soixante dix fois, mais non mais franchement. Le gus est une entité le très mystérieuse et à fort taux bizarroïde et en plus, pas gêné pour une mornille. Je suis en pleine scandaliositude à fortes vagues d'énervement et perplexité à forte dose.

Figure-toi qu'il y a à peine trois minutes j'étais gentiment assise dans la salle commune en compagnie de moi-même, dans mon pyjama le plus moche de la galaxie, celui avec des rennes à patins à roulettes que Brian a eu l'idée saugrenue de m'offrir. Et pas pour mon quatrième anniversaire, non. Tu pensais vraiment que le paternel était aussi renseigné sur les conventions établies par les gens normaux pendant les périodes normales de Noël on ne peut plus communes ? Absolument pas. Je te le donne en mille : papa et ses goûts plus que douteux n'ont rien trouvé de plus ignoble à mettre à mon nom au pied du sapin en plastique qui, soit dit en passant, sentait un peu trop le moisi pour que je m'éternise sous ses branches multicolores. Même Connie se casse les coudes à aller chercher un vrai sapin tous les ans, et manque de bol cette année je n'en ai profité que très relativement. Mais passons. Le fait est que ce pyjama, bien que fort laid et fort grand (va savoir où il l'a dégoté, probablement chez McGoShop pour vieilles ancêtres obèses et adeptes des robes de chambre écossaises fourrées aux housses à fourchettes), est violemment confortable et a l'avantage de tenir ma petite personne méga au chaud. Et vu la température frisant le total polaire qui règne dans la Salle Commune ces derniers temps, ce n'est pas dommage.

Donc j'étais gentiment en train de """"lire"""" le sujet du devoir à rendre à Malefoy dans deux jours, que je n'ai absolument pas commencé et que je compte bien avoir malencontreusement perdu au détour d'une escapade champêtre et éducative pas loin du Calmar Géant d'ici la reddition supposée du massacre au prof, toujours aussi pas coiffée et plus seule que seulabre du fait qu'à part moi, aucun ado digne de ce pas-nom ne s'amuse à errer près de la cheminée à trois heures du matin, quand j'ai vu une silhouette s'arrêter à ma hauteur. Evidemment j'ai fait un bond de douze mètres et j'ai failli appeler Terry à l'aide, sans trop y croire parce que lui, au moins, n'est pas insomniaque. Et ce, jusqu'à ce que je capte que ce n'était que Justin, empaquetté tel le roulé à la confiture moyen dans une robe de chambre plus-rouge-tu-meurs.
"Euh, tu te rappelles qu'on se lève dans quatre heures ?" m'a-t-il sorti, tout sourires et fossettes.
"Euh, tu te rappelles ce que tu fais ici ?" ai-je donc répondu du tac-au-tac avec un max de dignitude.
Pour tout te dire je n'ai toujours pas digéré l'épisode plus-tapisserie-tu-décèdes du Bal de la Saint Valentin, pendant lequel j'étais censée avoir un cavalier que je n'ai vu que trois secondes et demi du fait de ses tentatives ignoblement inefficaces à se mettre dans les faveurs de Monsieur-Il-Pourrait-Y-Prendre-Goût, à savoir James. Sans compter que j'ai eu l'air d'une cruche pur beurre pendant sept heures face à Abigaël, Louisiana, Emily et encore, heureusement que Victoire était partie Merlin sait où. Résultat, j'ai passé la moitié de la soirée à chercher Terry que j'ai finalement retrouvé dans une théière à proximité des cuisines mais pas dedans. Et l'autre moitié rouge-véracrasse à faire comme si je ne prêtais absolument pas attention à la manière dont James et Just' reluquaient Abi. Beurk.

D'où ma glaciosité consciencieuse et givrée à l'égard de l'autre trèfle. Pour preuve, à peine mes palabres déblatérées, je lui ai gravement tourné le dos et j'ai continué à faire semblant de lire le sujet de Potions dont, pour être honnête, je ne me chaut comme de l'anniversaire de mariage de Mr et Mme Patates.
"J'ai... cru sentir une divine odeur de trèfles émaner de la cheminée jusqu'à mon lit et je suis venu voir ce qui la provoquait."
"Justin, va chercher ton neurone."
"En fait, non. Je me suis levé pour fermer la fenêtre parce que ton "meilleur poteau" a la fâcheuse manie de nous faire décéder de froidure de manière récurrente, et j'ai vu de la lumière. Et te voilà, mon soleil !"
Bien évidemment le gus a éclaté de rire genre maboul violemment atteint et convulsivement à côté de son chaudron, et moi je suis restée de zinc.
"Allez, quoi, Emerounette ! Tu m'en veux ?"
"Mrhjnjukjdslk."
"Emeeeerrr..."
Tu as déjà entendu un poisson roucouler ? Moi, oui, Bob le fait. Et Just' aussi, manifestement. Je m'apprêtais à répondre avec toute la fiertitude encore rassemblable par mon esprit ouvertement titillé, quand une voix pas-tout-à-fait-inconnue-mais-pas-vraiment-identifiable-à-cette-heure-là a fait irruption dans notre dialogue sans intérêt.
"Fiche-moi la paix, ou..."
"Qu'est ce que vous faites ?"
J'aurais reconnu son accent entre mille. Jake l'aurait trouvé hyper différent du sien mais moi, au point où j'en suis, je ne fais plus la différence. Et j'ai regardé ma capitaine de Quidditch descendre les marches du dortoir en me tenant prête à ses heures de colle distribuées pour non-respect du couvre-feu ou juste pour opinion dégradante à l'égard des Nifleurs, pour ce que j'en sais.
"Rien." Vrai. Sauf que ma voix manquait cruellement de conviction.
Enfin, pas vraiment de conviction, en fait. De présence, plus probablement. Parce qu'en suivant le regard de Just' j'ai vite compris pourquoi lui n'avait pas sorti une autre ineptie en deux secondes comme d'habitude : le gus était médusé par la présence de Louisiana parce que ladite gussette se baladait en chemise de nuit très, très courte. Genre pas la tente en tartan que McGo s'évertue à affectionner pour notre santé mentale à tous. Pas du tout.
Et alors, ni une ni douze, je me suis levée, j'ai balancé mon sujet de Potions dont-je-me-chaut-de-moins-en-moins-et-pourquoi-est-ce-que-c'est-un-problème? dans la direction probable mais pas certaine de Justin, et je me suis trissée à dos de chameau méga-véloce en direction de mon dortoir en manquant de justesse une collision violente avec Louisiana.

Et me voilà, en train de te raconter ma vie avec l'envie virulente de
a) te faire manger par mes camarades de chambre pour qu'elles arrêtent de ronfler,
b) faire croire à Terry que tu es vachement plus confortable que mon matelas pour que j'aie enfin la place de me coucher,
c) la réponse c.
Diantre. J'entends les pas de Louisiana et je sais avec une certitude vouée à la totale absence de doute que puisqu'elle a la même autorité qu'une Préfète, elle va venir jouer aux psys moralisatrices et barbantes à souhait. J'éteinds avant qu'elle ne débarque. Prions pour que Morphée retrouve sous chemin de sous les caleçons de Merlin et m'emmène vite là où je me ficherai de ce que Justin pense !
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Ven 27 Nov - 21:33

Journal,

Je suis à la limite de la totale tourneboulitude mâtinée bizarre sensation d'étrangeté. Qu'est ce que le point avec les génitrices ? Je te laisse zieuter un échantillon pas banal de sa follicitude profondément givrée. Et après, seulement après, je te permettrai de rigoler.

"Mon petit trèfle adoré,

Tu te rappelles de ma copine Amanda, la maman de ton petit camarade, Joey, ou Jenning, ou Justin, bref, le jeune irlandais aux beaux yeux verts dont tu me rabats les oreilles aux dépends des nouvelles de James ? Je suis sûre que tu la situes. Figure-toi qu'elle était au Parc la dernière fois, assise sur un banc à tricoter une écharpe pour son furet angora, quand elle a levé les yeux et m'a aperçue en train de ballader ton poisson rouge en laisse.

J'ai trouvé un truc génial pour ce faire, d'ailleurs. J'ai ""emprunté"" son vieux skateboard à notre voisin, le petit Jimmy (quel nez il a, d'ailleurs, je me demande s'il trouvera un jour une fille assez indulgente pour en faire abstraction) j'ai posé l'aquarium dessus, et j'ai noué la laisse de rechange de Ty' autour de l'aquarium. Ca marche du tonnerre et Bob a-do-re se promener. Bref, Amanda a levé les yeux, fait tomber sa pelote dans la boue, l'a ramassée et m'a fait signe de la rejoindre - ni une ni deux je me suis assise à côté d'elle et j'ai laissé Bob conter fleurette à un pigeon au pied du banc. Dialogue certes improbable mais fortement recommandable, à mon avis, ton pauvre poisson ne prend pas assez l'air. Et voilà ce qui s'est passé : alors qu'on commençait gentiment à parler de tout (de toi, de Justin, de vous deux) et de rien (de toi, de Justin, de vous deux), une fillette de six ans à tout casser a littéralement bondi sur Amanda en hurlant "Kawa Bungaaaaaa" sans raison apparente. Figure-toi qu'elle avait attendu que Amy pose ses aiguilles pour se laisser tomber du haut de l'arbre dans lequel elle était perchée depuis une demi-heure et honnêtement, vu son gabarit, je me demande bien comment elle a réussi à y grimper.

Toujours est-il que Amanda n'a pas eu l'air surpris le moins du monde de voir la choupette l'attaquer de la sorte, et pour cause : tu savais, toi, que Justin avait deux soeurs ? Je suis sûre que non. Celle que j'ai vue, et qui manifestement appréciait l'heure de la ballade dans le parc avec un chouïa trop d'enthousiasme, c'est Fiona. Toute petite, toute blonde, toute souriante, mais avec un coffre, mon lapin, un coffre ! Quand elle s'est mise à brailler "Kawa Bunga" j'ai cru que le bocal de Bob allait exploser. Une gamine adorable, cela dit. Et il y en a une autre, qui d'après les photos que Amanda m'a montrées, ressemble à sa soeur comme deux gouttes de Guiness, une pitchoune de dix ans belle comme tout. Et devine comment elle s'appelle ? C'est vraiment trop amusant. J'en ris encore, Emer chérie. La soeur de Justin s'appelle... Eimear ! Tu te rends compte de cette coïncidence comme on n'en fait plus ? C'est décidément à mourir de rire, non ?

Attends mon chou, ça n'est pas fini. La petite Fiona m'a été présentée pendant que Amanda tentait tant bien que mal de l'empêcher de faire un massage crânien à Bob, et dès qu'elle a entendu ton nom dans la conversation elle s'est redressée et elle a éclaté de rire, à en faire fissurer les tympans de la Reine Mère. Elle s'est tournée vers moi avec un sourire immense et elle a sorti, toute contente, "C'est toi, la maman de l'amoureuse de Justin, mais elle le sait pas parce qu'il préfère zieuter Minerva pour voir si sa robe de chambre est transparente. Et il a dit qu'elle était la fille la plus poilante de toute la Terre, et aussi qu'il l'affectionne un max. Mais lui dis pas, hein, maman-de-Leslie, c'est un secret, CHHHHHHHHTTTT !"
Tu sais tout mon irlandaise. Je te laisse analyser la situation, mais dès que tu rentres nous rendrons visite aux Finnigan, il faut ab-so-lu-ment que tu rencontres ces petites !

Je t'embrasse mon joli trèfle.

Ta maman."

Pourquoi Merlin Justin ne m'a-t-il jamais déblatéré des trucs et des machins sur ses soeurettes alors que moi-même personnellement je lui ai vomi tout le morceau sur mes relations semi-fraternelles avec Jake et Maddie ? Et depuis quand ma mère s'amuse à ballader Bob sur un skateboard ?
Non, vraiment, tout ça n'a aucun sens. J'ai relu cent vingt-trois fois la fin de la lettre et franchement, le gus est un mystère. Diantre.
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Jeu 10 Déc - 10:25

Journal,

Je retire tout ce que j'ai ou déblatérer de pas super avenant ou de total déplacé sur le compte de mon grand poteau Justin. Le gus est mêêêêrveilleux, et je pèse mes palabres. Et ce, même si sa soeur méga-givrée est manifestement disposée à m'aider à choisir ma robe de mariée - tu me diras, à son âge, je fourrais les collants de Connie à la pâte à modeler.

Ce que tu ignores, petit bout de papier, c'est que moults évènements se sont déroulés en ton absence totale d'intérêt pour mon existence pourtant trépidante. Choses qui se sont passées certes il y a un bail, mais qui se chaut des repères chronologiques en ces temps de crise, hein ? Pas mézigue, petit être, pas mézigue.

Tu te rappelles la fois où Courtney a été prise d'une pulsion familiale limite horrifiante au point qu'elle nous a trimballés en mode famille nombreuse pour subir un choc hypothermique d'une rare violence, entre la Floride et Londres ? Non, certes, tu ne peux pas t'en rappeler, bougre de chose que tu es, tu n'étais pas là. A tous les coups Maman t'avait encore utilisé pour caler le bocal de Bob, pour ce que j'en sais - et ce que je m'y intéresse.
N'empêche qu'on s'est gentiment promenés dans Hyde Park, alors que Jake a fait preuve de tous ses pouvoirs de super-héros en parvenant à jouer à la Bame-Goy sans ses gants malgré le froid polaire, et on a fait une rencontre juste complètement surréaliste et méchamment impromptue. Oui, le hasard fait mal les choses, petit journal, et je te mets au défi de me prouver que Merlin n'a pas une quenotte contre moi. Parce que pour se retrouver pile en face de la fratrie Seeds tout droit importée de Louisiane, alors que
a) toute personne saine d'esprit ne se promène pas dans les parcs de Londres en décembre
b) le square pittoresque le plus proche de Bâton-Rouge n'est pas exactement Hyde Park
c) on ne devrait jamais avoir à être sociable en dessous de 2 degrés celsius
il faut avoir un sacré manque de bol.

J'ai cru un instant que j'allais mordre Jake, ou RocketMan, ou l'écureuil d'en face, pour leur faire payer à tous la rencontre du siècle qui allait forcément se finir par un match de lutte acharnée entre les deux gorilles de service, soit le-frère-de-Louisiana-qui-peut-furieusement-être-confondu-avec-un-bloc-de-marbre, et mon-pauvre-demi-frère-greffé-à-sa-Bame-Goy-mais-dont-les-muscles-restent-intacts.
Mais figure-toi que... bon, d'accord, moi-même je m'auto-trouve pathétique, mais au moins ça a permis à Jake de retrouver sa chérie-d'amuuuuur (je sens que je vais dégobiller) et à Louisiana de passer ses nerfs sur son frangin-maxi-format, figure-toi que j'ai ENFIN capté le pourquoi du comment de James qui fait preuve d'un bug international à chaque fois qu'il zieute Abi. Fichtre, je n'entrerai pas dans les détails, je me sens grotesquissime. Et je sais que tu te poiles bien, pauvre bout de papier tout mâchouillé que tu es.

Quand je suis revenue de mes périples Colemanesques des vacances de Noël j'ai tiré une tête de vingt-sept pieds de long pendant une semaine, et je jure sur les nageoires de Bob que ce n'était même pas pour faire payer à James son absence de réponse à ma carte de voeux (elle était pourtant sublime, toute jaune fluo avec des poils de Terry en forme de soleil et un trèfle chanteur qui braillait "Meilleurs voeux barbuuuuuuus !" -- sache que Connie y a beaucoup participé, à ma décharge). J'ai gravement boudé Just' et mon meilleur-poteau-occupé-à-s'extasier-pendant-quatre-ans-sur-la-cravate-ou-tout-autre-cadeau-millénaire-que-lui-a-refourgué-Abigaël, et va savoir pourquoi, alors que je faisais à nouveau la tronche à Justin pour des raisons mystérieuses, je lui ai craché le morceau ce soir.

On était gentiment en train de décéder au pays-des-moutons-coincés-entre-les-pages-puantes-de-grimoires-plus-rasoirs-qu'un-barbier, donc la bibliothèque, quand j'ai levé la tête de mon devoir pour Hemley (les hormones de femme enceinte la rendent vraiment imbuvable) et j'ai lancé un "psssssstttt" trop pas discret à l'attention de Justin. Lui, il m'a regardée comme si je sortais du porridge, et personne ne peut lui en vouloir, ça faisait deux semaines qu'on ne se parlait plus. Va savoir pourquoi on était à la même table, d'ailleurs. Les moches esprits se rencontrent. Comme il est chou de nature il a fait """"discrètement"""" glisser sa chaise près de la mienne - de toute façon on entendait distinctement l'ancêtre-préposée-à-la-surveillance-de-trucs-que-jamais-au-grand-jamais-on-n'aurait-envie-de-piquer (la bibliothécaire, et va savoir pourquoi elle croit que ses bouquins moisis ont une quelconque valeur). Et là je me suis mise à tout lui dire, genre tout en totale totalité et sans exception aucune.

J'ai blablaté pendant au moins trois trilliards d'années et en le regardant à la fin j'ai cru voir un début de pilosité faciale pointer sur son menton, mais en fait c'était juste une trace de Marmite datant de ce matin. Toujours est-il que je lui ai parlé de Jake, d'Emily, de Madison, de Louisiana - et, haha, de Carter. Du pyjama que Brian a eu l'idée trop bizarre de m'offrir à Noël. De la tête de Carter quand il a vu Jake et Emily traumatiser les écureuils voués à la totale innocence jusqu'à la fin de leurs jours, parce que tout un chacun sait bien que les petits rongeurs ne gluent pas leurs museaux l'un à l'autre de manière répugnante. Du pourquoi du comment je ne lui avais pas tout raconté dès mon arrivée post-festivités dans la Salle Commune. Et enfin, de la lettre giga bizarre de Connie. Le gus est peut-être giga irlandais et violemment givré en douze dimensions, mais c'est de toute évidence mon meilleur poteau numéro un, puissance trois mille.
Just' est trop gentillo-sympatoche et crousti-fondant par le fait. Il a marqué un temps d'arrêt sur image pendant une micro seconde, puis il a hoché sagement la caboche tel le grand manitou qu'il est dans l'âme (c'est trop beeeaaaaauuu). Et après il m'a regardée en penchant la tête sur le côté, comme Terry quand il veut des Cheerios et que ses oreilles deviennent assymétriques. Les orifices sonores de Just' sont eux fort heureusement restés en place, mais il a quand même passé un bras autour de mes frêles épaules et il a dû vouloir opérer une sorte de câlin improbable pendant lequel je finis limite étouffée dans sa cravate. Et il a trucidé ce qu'il me restait de peigné dans la tignasse, mais de toute manière ça n'était qu'un très faible pourcentage de cheveux.

- Je te décerne la palme d'or giga-massif pour avoir supporté les durs aléas de la vie sans mes conseils avisés, Emerounette, a-t-il sorti, avec tout le sérieux du monde.
- Merjqfjqf, ai-je répondu comme je pouvais, étant donné que j'avais le nez violemment écrasé contre l'uniforme du gus.

Non, en vérité, Justin est le trop génialissime et violemment super par le fait. Et ça, chétif journal que tu es, tu ne peux vraiment pas le nier.
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Ven 25 Déc - 17:52

Journal,

Pffffffffffffffff. Pfffffffffff, pfffffffffffffff, et re-pfffffffffffffffff.
Qui est la créature divine bourrée de sagessitude inconsciente du Mal présent en ce monde qui a dit un jour, "après la pluie viennent les flaques" ? Je ne sais et l'ignore, camarade, mais ce qui est sûr c'est que je le vénèrerai jusqu'à la centième génération tant sa perspicacité est grande. Mieux encore, je suis limite sur le point de partir à dos de Terry le Chien à sa recherche (celle du Merlinesque inconnu, hein, pas celle de Ty') tellement je l'adule, afin de le demander en épousailles-non-inadvertancielles de ce pas vertueux. Par contre je cracherai bien toute ma hargne entréflée au total débilo-crétinos qui a un jour réussi à sortir un truc aussi débile que cette phrase insolente : "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans". Car je peux t'assurer, petit journal, que Victoire Weasley est tout ce qu'il y a de plus concentrée sur sa bêtise profonde. Au point qu'elle a réussi à rentrer dans la tête de James qu'il était super-utile-ouhlala-tu-sais-pas-à-quel-point de créer une espèce d'armée d'étudiants tous plus noeud-noeuds les uns que les autres, tout ça pour combattre l'esprit du Mal présent à Poudlard. Bon, okay, sur le principe, Miss Moi-Moi-Moi a sûrement giga-raison genre wow-Vic'-ce-que-ce-nouveau-vernis-séchage-express-te-donne-un-air-d'Einstein, mais quand tu y zieutes de plus près tu t'aperçois qu'ils vont tout juste réussir à provoquer un bazar de toute première catégorie au Château. Imagine ce qui va se passer si jamais au grand jamais ladite personne aux intentions très peu louables se pointe pour faire partie du festif projet, et sème une zizanie colossale et Jakienne au sein même du truc ? Et vu que personne n'écoute jamais mes divines interventions, pas moyen de leur faire voir l'étendue des dégâts. Pffff. Marre, marre et re-marre. C'est à quel âge, la retraite, déjà ? Arf, au moins dans trois cent ans pour Bibi. D'ici là j'aurai tourné ancêtre giga-gâteuse totalement dépassée par les évènements, c'est à dire vieille chouette persuadée de voir des mini-Justin ailés voler au plafond.

Etourdissant d'ubiquité, omniprésent à chaque tenebreuse affaire... bon, je m'égare. Que je te narre un machin un peu plus folichon, pour changer. Devine ce qui m'est arrivé récemment - genre il y a trois jours à tout casser, à moins que ma glande mémoriale me fasse défaut, ce qui est loin d'être aussi improbable que ça en a l'air. Bon, je vais te le dégoiser avant qu'on sombre tous dans le coma, en fait. Figure-toi que j'ai réalisé à quel point je devenais Victorio-égoïste à force de traîner dans les bottes de James et Just' en permanence. Si, si, je t'assure ! J'ai tellement accordé d'importance à mes deux giga-poteaux (ne pas se méprendre sur mes palabres, bien sûr que je leur voue un amuuuuur sans faille) que j'ai réussi l'exploit extraordinaire de louper l'existence pourtant trépidanto-fabuleuse d'un Gryffondor de mon âge - ou presque : entre treize et quatorze ans il n'y a qu'un pas infinitésimal, cher à mon coeur. Car en effet, j'ai fait l'agréable und étonnante connaissance de Dylan Keller. Pitié, pitié, ne fais pas comme tout le monde, ne me dis pas "Qui ?" d'un air gravement perturbé. Parce que ce que tu ignores méchamment et en toute impudence, c'est que j'avais pile poil prévu les réactions de tout le monde au mot près ou limite. Tu veux un dessin ?

1) Ce que Leslie-la-mêêêrveilleuse avait prédit :
- Louisiana, tu connais Dylan Keller ?

- Pas du tout, mais s'il peut tenir sur un balai je serai enchantée de le voir sur le terrain !

***

- James, tu connais Dylan Keller ?
- Hein ?

***

- Justin, sois mon sauveur : qui est Dylan Keller ?
- Tu fais des rimes !
- Tu le connais ?
- Et toi ?
- Ben, non !
- Moi non plus !

2) Ce que Leslie-la-mêêêrveilleuse a entendu de ses propres orifices auditifs :
- Louisiana, tu connais Dylan Keller ?
- Pourquoi ? Il est à Gryffondor ? Il joue au Quidditch ?

***

- James, tu connais Dylan Keller ?
- Je devrais peut-être dîner avec Abi, tu ne crois pas ?

***

- Justin, sois mon sauveur mâtiné ange gardien, carrément : qui est Dylan Keller ?
- C'est pas moi, juré !
- Justiiiiiiiin....
- Tu le connais ?
- Non !
- Moi non plus !

On n'est pas aidés, je te jure. En tout cas, même si Connie a réussi à me sortir "Je suis heureuse de savoir que tu as un nouvel ami, ce jeune Dorian Kepper, mais quand te lieras-tu avec des filles de ton âge ?" dans sa dernière lettre (la génitrice susdite est profondément atteinte) je suis contente d'avoir un mystère à éclaircir. Suis donc un peu, je parle de celui de la discrétion-maladive-des-Keller-parce-que-oui-il-y-en-a-deux-au-point-que-je-les-ai-loupés-pendant-trois-ans !
Bon, assez blablaté. J'entends Justin chanter Molly Malone devant la Grosse Dame, et si je n'interviens pas fissa elle va finir en urgence à Sainte Mangouste chez les givrissimo-tarés.

Oh-ho. Tu te rappelles de la créature divine bourrée de sagessitude inconsciente du Mal présent en ce monde qui a dit un jour, "après la pluie viennent les flaques" ? Je viens de relire un passage de tes pages encombrées de mes pattes de criquet, et figure-toi que c'était moi. Beurk, voilà que je vais m'auto-épousailler !! Je crois que je vais dégobiller.
En revanche, le "total débilo-crétinos qui a un jour réussi à sortir un truc aussi débile que cette phrase insolente : "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans"" se prendrait violemment le plafond de son cercueil s'il lisait mes inepties. Euh, désolée, monsieur Rimbaud, et le revoir !

Noyeux Joël, même si c'est pas la saison ! Wink
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MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Mer 13 Jan - 12:57

Journal,

Je viens de refiler cinq mornilles à une gussette que je ne connais ni de Merlin ni de Flamel. Mais attention, hein, ne finis pas comme Connie à regarder la télé moldue chez des """copines""" (traduction : mères de familles, obèses, adeptes des mini-jupes genre Victoriennes et furieusement fanatiques des vieux disques de Jichael Mackson) en te lamentant sur des histoires de raquette, ou racket, ou qui s'en chaut. Pas du tout, figure toi que je suis gravement une bonne âme parce que j'ai payé pour (et je n'y étais nullement obligée, vois un peu comme je suis giga généreuse et total sympatoche par le fait)... acheter le Poudlard's News !! C'est Abigaël qui va me vénérer jusqu'à la fin des éprouvettes, depuis le temps qu'elle se casse les orteils à nous faire des jolies (tout est relatif) présentations et que personne n'en a rien à secouer !
Donc voilà, j'ai acheté le journal du bahut. Une opinion ? Bof. Une appréciation ? Bof. Un résumé ? Bof. En gros je viens de m'entretenir de la naissance d'un bébé ridé et jouflu, dont j'avais violemment oublié l'existence à venir dans la vie trépidantissime de Miss Hemley, des histoires de couples à douze de Miss Moi et du fait que Jamie Chéri va se retrouver plus seul que seulabre dans un futur proche. Cela dit j'ai méchamment adoré l'article sur la mini-métamorphomage-dont-les-autorités-de-rigueur-étaient-si-peu-inspirés-pour-trouver-un-patronyme-qu'il-s'agit-de-son-mois-de-giclement-au-monde. A bien y cogiter l'être plein d'humorositude qui a passé des heures à écrire des machins sur la gosse est celle-là même qui m'a refilé le journal en me sussurant affectueusement (non pas) que puisque mon chien venait d'en boulotter la première page je pouvais aussi bien apporter une contribution financière. Qui heureusement ne fut guère trop violente. Conclusion, les Serpentard peuvent être poilogènes. Et persil à Bulstrode pour m'avoir fait mourir de rire en m'étouffant avec mes Fizwizbiz pendant que je lisais son article, je suis en état de bonne humeur mâtinée giga risette.

Je plains James, honnêtement et en toute compatissitude mâtinée amuuur sans bornes. Je l'affectionne un max même s'il est d'une humeur de troll célibataire ces derniers temps - et pour cause, il risque carrément de finir sans sa blondinette de frenchie maquillée. Que je m'explique : si jamais ô grand jamais James a acheté ce fichu journal il va forcément tomber sur l'article qui parle d'Abigaël, en pleine crise existencielle rapport à un quelconque gus de Serdaigle dont je peine à me rappeler le patronyme. Et vu que mon meilleur poteau certifié porridge a une fâcheuse tendance à déblatérer des tas d'inepties frisant le pas gentil sur les récentes fréquentations d'Abi (le nouveau et number trois cent mille copain de Victoire, pour ne citer personne), il va vouloir se jeter du haut de la tour d'Astronomie fissa si jamais sa dulcinée le plaque. Je commence à gravement bien m'y connaître en périples à l'eau de rose version adolescente, et tout ça c'est grâce à Jake. Je t'adule, colossal demi-frère, même si fort heureusement pour mézigue tu ne risques pas de tomber sur ces lignes avant mon sept centième anniversaire de mariage, foi de leprechaun fourré à la Guinness.

Justin m'a sorti que le jour où il aurait lui aussi la malchance surplombée totale poisse d'avoir des mini-Finnigan, il s'arrangerait pour ne surtout pas les appeler Roxane March. Je lui ai demandé pourquoi et il a répondu "Parce que la donzelle se nommera Aoibheann, comme toute tréflette qui se respecte." Va savoir pourquoi il m'a entretenue de la chose, le gus est un mystère. Ca vient probablement du fait qu'il stresse méchamment rapport à la mini-Finnigan qui va squatter l'emplacement dans un futur proche en temps que mini soeurette de mon leprechaun adoré - non pas qu'il ait peur de devenir grand frère, il a déjà deux frangines timbrées et il est vacciné. Je crois qu'il fait des prières mâtinées don de Chocogrenouilles mâchouillés à Merlin tous les soirs pour que la choupette s'appelle bien Saoirse et pas Brannagh ou Colleen. Comme je le comprends !
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Emer-Leslie Owen
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Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Empty
MessageSujet: Re: Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël !   Ou comment réinvestir ses cadeaux de Noël ! Icon_minitime1Mer 25 Aoû - 16:09

Journal,

Voilà des millénaires que je n'ai pas raconté mes trépidantes aventures dans tes pages à moitié arrachées. Et ce, pas parce que j'ai une conception du rangement que Connie s'obstine à qualifier de "catastrophique", alors que je la trouve tout simplement exceptionnelle! Non, pour une fois, si tu as quasiment dépassé les limites du total trépas, c'est entièrement la faute de James. Figure-toi qu'en plus de m'avoir ruiné toutes mes chances de trouver quelqu'un d'autre que Terry pour m'accompagner au Bal de fin d'année (parce que ce gougnafier a presque persuadé Justin d'y aller avec Louisiana Seeds), il a renversé le bocal de Bob sur mon oreiller "par totale inadvertance et je suis carrément désolé, Leslie, j'espère que Bobby ne va pas devenir asthmatique pour autant". Evidemment, jeune padawan, il était à savoir und à cogiter que tu étais situé précisément dans ta planque n°26, sous mon oreiller, au moment du drame. Moi je suis sûre à 2569% que Jamie Chéri l'a fait exprès, juste parce qu'il a réussi à lire un bout de ce que j'ai écrit il y a très longtemps, hier, et il est tombé sur les pages où je vantais les mérites de mon Justinou.

Ne te méprends pas, nonobstant! Bien sûr que je vénère toujours mon meilleur poteau certifié entréflé jusqu'aux gros orteils, surtout le gauche! Mais voilà, alors que je cogite régulièrement à la lettre de l'autorité maternelle en vigueur, dans laquelle une leprechaunette prénommée Fiona fit une soudaine apparition à forte capacité perturbative, je ne peux empêcher mon neurone de me rappeller le regard de Just' lorsqu'il vit Louisiana en chemise de nuit l'autre soir. Ca me donne des pustules, quelque chose de bien. Tu m'étonnes que tout le monde n'arrête pas de parler d'eux comme du couple de l'année, tiens. Nom d'un coléoptère nourri au tue-loup, je mettrais mon lobe oculaire à déchiqueter qu'ils vont vraiment aller au Bal sans mézigue et me laisser plantée là comme un vieux chaudron rouillé. Même James est venu me voir, hier soir, alors que je limais gentiment les griffes de Ty' en m'évertuant à l'empêcher d'aller renifler les chaussettes sales de Dylan Keller, son grand poteau du moment. J'étais donc en pleine entreprise de retenue disciplinaire du canidé, lorsque mon poteau certifié porridge und déboires amoureux de toute première envergure vint à moi et me sortit tout de go, "Les', va falloir qu'on parle. Laisse Terry aller dévorer Keller et ses chaussettes, ça lui apprendra à jouer au Quidditch comme un pied!"
Ce sur quoi je me pris un fou-rire absolument terrifiant et monstrueusement pas digne de ma condition de "jeune fille britannique en passe de devenir membre de la prochaine génération de grandes sorcières à marquer notre Histoire" (dixit McGo, mais selon moi elle avait dû abuser de pudding moisi). Et quand, enfin, au bout de trois cent millions d'années, je pus calmer ladite prise de rigolade hystérique, je me levai et gratifiai James d'un regard éloquent avec cette remarque qui restera gravée dans nos mémoires (bon, d'accord, surtout dans la mienne) :

- Tu as dit que Dylan jouait comme un pied alors qu'on parlait de chaussettes.

Ce qui me propulsa à nouveau dans des abimes d'hilaritude auxquelles James sembla rester ma foi fort insensible. Je l'ai quand même suivi jusqu'au dortoir des garçons, à l'entrée duquel on a croisé Just' qui sortait tout juste de la douche, et, va savoir pourquoi, il avait noué sa serviette autour de lui comme une toge romaine.

- Ave, amice! me lança-t-il avec le salut antique évidemment adapté aux circonstances.

Ce que j'ignorai en toute fiertitude, me contentant de lui lancer un regard noir et pas amical par le fait. Je m'apprêtai à lui répondre vertement :

- Je t'en ficherai, des amicus, espèce de...

Mais à ce moment précis du récit, James me sectionna la palabre avec une non-galanterie dont il sait seul faire la navrante preuve:

- Finnigan, va jouer ailleurs, Papa et Maman ont à parler en privé!

Et c'est sous le regard medusé de Just' que nous partîmes dans le coin le plus reculé du dortoir, après que James ait claqué la porte au nez de Justin, toujours pas spécialement habillé et même plutôt à moitié tout nu par le fait, verrouillant la lourde derrière nous et nous réservant l'espace entier. Je songeai un instant à lancer des habits à mon trèfle préféré, mais jugeai qu'étant donné que c'est un goujat de toute première catégorie, il ne méritait que de se retrouver comme un débile dans les escaliers. Laissant donc Justin tambouriner à la porte à grands coups de maints "Hé, est ce que je vous demande si Merlin a des porte-jarretelles?" et de "Allez, laissez moi entrer, il faut hyper frisquet de la nouille, et, au risque de choquer les âmes sensibles, ma serviette menace de choir d'ici peu!", je m'assis en face de James sur un des lits à baldaquin et l'écoutai me déblatérer ce qui suit, sans pause pour respirer :

- Ok, Leslie, je n'ai pas beaucoup de temps, Finnigan pourrait bien hurler assez fort pour alerter la galerie et si McGo découvre qu'il a une pneumonie gnomique à cause de moi, je vais finir pendu par les pieds dans les cachots pendant au moins un siècle. Je veux juste que tu saches que sincèrement, je n'ai pas fait exprès de lire la moitié de ton... euh, une partie de ton journal. Crois-moi ou pas, c'est à cause de Finnigan, lui il l'a lu en entier et il faisait son fier avant-hier soir dans le dortoir en racontant à qui voulait l'entendre combien tu le trouvais génial et grandiose! Franchement, il nous a parlé d'une certaine Fionn.. ou Feena... enfin, Fiona, ou un truc du même acabit, en affirmant qu'il ne savait pas du tout pourquoi ta mère avait rapporté ses paroles dans une lettre, pourquoi tu les avais recopiées, et pourquoi la Feena en question avait dit ça elle-même, et... et je ne sais même pas ce qu'elle a dit, au final, mais il a passé des heures à le démentir! Et je ne veux pas que tu te prennes la caboche avec un truc pareil - euh, un type pareil, pardon! Je vais avoir du mal à savoir si c'est le même scénario que quand j'ai commencé à sortir avec Abi, mais franchement, j'ai peur qu'il finisse avec Louisiana et que tu te retrouves encore en-recherche-de-meilleur-ami-pour-cause-de-haute-trahison-de-l'ex-susdit!

Tu vois Journal, normalement, suite à un tel discours ininterrompu et fortement dosé en blabla und n'importe quoi, j'aurais pu et dû avoir deux réactions humainement envisageables et formellement recommandées par le Conseil Officiel de la Normalité à l'Etat Pur, si du moins il a la bonne idée d'être de ce monde:

1 - me mettre en mode chouinade en admettant que, même sans avoir compris la moitié du tiers du centième du baratin de James, il avait bien raison et j'étais bien dans la bouse de Troll.
2 - appeler illico l'infirmière pour cause d'hyperventilation avancée chez mon meilleur poteau certifié porridge, dont, malgré les apparences, la survie m'importe.
3 - rectifier le tir rapport au prénom de Fiona. Certes, ce n'eut pas été très spirituel, mais ça aurait toujours été mieux que la version finale.

Au lieu de quoi, j'ai attendu d'être plus ou moins sûre que les poumons de James survivent à la violente carence en oxygène provoquée par les petits soins de son cerveau hautement contorsionné, et j'ai pris un air particulièrement stupide (bouche ouverte, yeux ronds, mâchoire à moitié de travers et clignement de cils ne relevant pas le moins du monde des actes de séduction Victoriens, mais ressemblant plutôt à ceux de Bob le Poisson Rouge). Et j'ai sorti, comme ça, sans que mon neurone et ma langue aient pu se coordonner un minimum avant l'attaque :

- Quid?

Je ne te raconte pas la tête de Niffleur désemparé que James a pu me produire en l'espace précis de quatre dixièmes de secondes. Et puis, il s'est levé, il m'a regardée comme si je venais de lui apprendre que j'étais hermaphrodite, et il est parti. Justin est entré genre fulminant, il a vu la tête de James et ça l'a direct calmé. Et moi, je suis restée un moment à regarder la place vide de Jamie Chéri avec un air de Nimbus 2000, j'ai entendu Justin me demander si ça allait, je me suis levée et j'ai dit "ça irait tout de suite mieux si j'avais apporté un doggy bag de porridge". Et là je suis sortie du dortoir et je suis allée dans mon dortoir perso regarder mon mur perso avec mon air de Nimbus 2000 perso et mon vide total et inaltérable de cerveau - perso.

Qu'est ce que je dois en cogiter? Saperlipopette, il m'est impossible de re-regarder James dans les mirettes, et en même temps c'est pile poil le genre de conversations (enfin, façon de parler, puisque James a quand même bien parlé tout seul pour le coup) qu'il m'est furieusement impossible de rapporter à Justin. Et puis de toute façon, il ne voudrait pas m'entendre déblatérer des inepties s'il peut se faire donner des cours de Quidditch particuliers par Louisiana Seeds...
Hum hum.
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