Halloween !

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

La journée avait passé sans qu’Abigaël ne s’en aperçoive. Elle avait passé le plus clair de son temps dans le parc, recroquevillée sur l’un des fauteuils de sa salle commune, et même dans la bibliothèque – et oui, notre Abi sait où, et ce qu’ai une bibliothèque. Ces activités auraient pu paraitre ennuyeuses et barbante, mais Abi avait enfin mit un point final à ses devoirs, était en train de rédiger un article pour le Poudlard’s News, et écoutait attentivement à la recherche d’un scoop qui serait en première page de la deuxième parution de son journal. C’est ainsi qu’elle finit sa longue après midi en tailleur sur l’une des chaises de la bibliothèque en compagnie de camarades qu’elle ne connaissait pas avant ce jour, un stylo à la main et les cheveux remontaient en un sorte de chignon qui tenait par miracle avec l’aide d’un crayon. Elle était tellement concentrée sur ce qu’elle écrivait qu’elle ne remarqua pas que les personnes qui l’entouraient partir l’un après l’autre pour ne rester à ses cotés qu’un jeune homme qui répondait au nom de Peter. Elle avait partagé avec lui que quelques mots, mais déjà elle le trouvait fort sympathique et elle se tâtait à lui proposer d’entrer dans l’équipe de journalisme. Elle eut un léger sursaut lorsque cet ami éleva la voix pour faire part à Abigaël de son départ. Elle lui sourit en répondant qu’elle aussi n’allait pas tarder. Elle glissa ses affaires dans son sac en bandoulière qui lui servait de fourretout du week-end, et marcha au coté de Peter jusqu’à la sortit de la bibliothèque. Elle le salua et tourna à gauche tendit que son camarade tournait à droite pour repartir vers sa salle commune. Ce dernier lui répondit d’un signe de main en ajoutant.

-On se verra peut être ce soir ?

Abi acquiesça et reprit sa route. Quelques secondes après, elle s’arrêta net, et se retourna brusquement. Pourquoi avait-il dit "ce soir ? " ? Ils n’appartenaient pas à la même maison, et donc ils ne pouvaient pas se croiser dans la salle commune avant de retrouver leur dortoir. Que voulait-il dire ? La jeune Serdaigle se mit à courir, et lorsqu’elle arriva à la hauteur de Peter le retint par le bras. Ce dernier semblait étonner, et avec un sourire aux lèvres demanda à la fille de Gabrielle s’il lui avait pris quelques choses par erreur en rangeant ses affaires. Elle reprit son souffle avant de dire.

-Désolé, Pet’, mais tu m’as dis à ce soir ? Qu’est ce que...
-Mais Abi, le bal d’Halloween ! Tu as oublié ?
-Euh, non...

Cette réalité lui revint comme un coup. Le bal d’Halloween ! Elle sourit à Peter en le lâchant pour le laisser partir alors qu’elle restait clouer au sol. Avec cette semaine mouvementée qu’elle venait de vivre, Abigaël avait complètement oublié le bal contrairement à ce qu’elle avait fait croire à son camarade. Aussi vite qu’elle pouvait, elle rejoint son dortoir et s’assit sur son lit. Qu’allait-elle mettre ? L’école entière allait s’habiller en conséquence et elle, elle... Et bien, elle n’avait rien. D’habitude, elle prévoyait tous à l’avance, mais là, elle ne savait pas pourquoi elle avait mis ça de coté dans sa tête. Enfin, elle reprit ses esprits et se dit que de toute façon, l’originalité allait peut être joué en sa faveur. Elle ouvrit sa malle et attrapa des affaires qu’elle avait acheté avec Vic’ cette été et qu’elle n’avait pas encore mis.

Lorsqu’elle sortit de la salle de bain après une demi-heure de préparation – normale, elle s’était battu avec ses cheveux pour les lisser -, elle jeta un regard dans le miroir à pied qu’elle partageait avec toutes les filles de son dortoir. Pourquoi pas ! Elle enfila ses chaussures, et après être descendu dans la salle commune, tenta de chercher Victoire, mais en vain. Où était-elle passée ? Abi haussa les épaules et se dit qu’elle était peut être parti voir Johanna. Elle marcha don en direction de la Grande Salle qui commençait à ses remplir de façon habituel lorsque la directrice organise des bals comme celui-ci. Elle se faufila parmi la foule et se posta à l’entrée, espérant voir arriver Victoire et Johanna très vite. Elle se souvint d’ailleurs de la dernière fois qu’elle s’était trouvée à cet endroit précis pendant l’ancien bal du château.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Les bals… ! Futilités, futilités, futilités… Et pourtant, d’ordinaire, James se pliait bien volontiers à cette corvée, ayant le don de transformer les tâches les plus laborieuses en moments de pure folie ! En effet, il suffisait d’être le neveu de George Weasley et le meilleur ami d’Emer-Leslie pour transformer une soirée classique en un chambardement sans égal ! Et quoi de plus exaltant que l’ultime récompense, le teint livide et les lèvres pincées de la vieille McGonagall au regard lourd de menace ? – « Potter, c’est la dernière fois avant l’exclusion définitive ! ». De combien de dernières fois avait-il bénéficié ? Il l’ignorait. Mais il était évident qu’il pourrait bientôt rivaliser avec les exploits des jumeaux Weasley ! – quoiqu’à deux, le nombre d’heures de colle prenait vite des proportions alarmantes ! =P
Cependant, cette fois-ci, James savait pertinnement que la soirée ne serait pas comme à l’accoutumée. Il n’y aurait probablement pas de rires, pas de menaces professorales^^, pas les pieds nus d’Emer ni de courses folles jusqu’aux cuisines ! Mais contrairement à ces derniers jours, le jeune Potter avait prit une grande décision : cesser de s’apitoyer sur son sort, relever la tête, bomber le torse et retrouver sa fierté légendaire et – de part le fait – un semblant d’admiration de la part de ses camarades.

Aussi le jeune homme avait prit congé de ses camarades de Gryffondor très tôt dans la soirée, abandonnant un tournoi d’échecs qu’il était pourtant en mesure de gagner – grâce aux merveilleux conseils tactiques de son oncle Ron – pour regagner son dortoir. De là, il avait commencé à se préparer sans pourtant y mettre plus d’application qu’à son habitude – James Potter restait James Potter, par tous les caleçons mochissimes de Merlin !^^ Aussi passa-t-il plus de temps à mettre un peu plus de désordre dans sa tignasse de cheveux bruns qu’à choisir les vêtements qu’il porterait. Tout était dans le style et le style des Potter – art ancestral – reposait sur le look « décoiffé » qui lui donnait l’apparence de quelqu’un qui venait tout juste de descendre de son balai. (Evidemment, il aurait dû mal à débarquer dans la Grande Salle en hurlant « Excusez-moi, je suis en retard, je reviens tout juste d’une sélection à l’issue de laquelle je me suis vu promu membre des Canons de Chudley » mais l’effet y était, au moins !^^).

C’est dans cet état d’esprit plutôt positif que James franchit le portrait de la Grosse Dame marquant l’entrée de la salle commune des Gryffondor pour dévaler les escaliers et se retrouver dans le Hall d’entrée ou les élèves affluaient déjà de toute part. Adressant des sourires à quelques connaissances, le jeune Potter finit par faire son entrée dans la Grande Salle, retrouvant ses repères de « petit merdeux au nom célèbre ».^^ Comme quoi, on ne se perdait jamais vraiment, on se nourissait surtout d’illusions !
Néanmoins, le sourire du jeune Gryffondor disparut assez vite à la vue d’une silhouette familière. Ayant l’impression de revivre un cauchemar, il s’interrompit dans sa « parade », fixant des yeux Abigaël, faisant ainsi obstacle au passage de ses camarades qui le rabrouèrent avec énergie. Lorsqu’il retrouva enfin l’usage de ses jambes, James s’approcha de la jeune fille qui lui tournait le dos et resta un moment pensif. Cela semblait faire des décennies que les deux jeunes gens ne s’étaient pas parlé… Etait-ce l’occasion de… ?

-Salut, Abigaël… Je me présente, James Potter, le cousin de Victoire, côté paternel, bien sûr !

Avaient-ils droit à… une seconde chance… ?

Emer chérie,

Figure-toi que j'ai appris, pour le mariage de ton géniteur. En fait c'est ma copine Selma, qui connaît une américaine, Stacey, qui est la voisine de la meilleure amie de Courtney, la mariée, qui m'a mise au courant. Le monde est petit, hein mon agneau ?
Bref. Pense, même si ça s'annonce évidemment comme une corvée, puisque ton père en est une sur pattes, à t'habiller à peu près convenablement pour l'occasion. Pourquoi ne porterais-tu pas la ravissante robe à jupons que Myranda Moss, la présidente du club de tricot, t'a offerte ?
Trêve de n'importe quoi. Bob le Poisson Rouge a attrapé froid, heureusement que j'ai réussi à t'empêcher de l'emmener en Angleterre. Il fait toujours plus moche à Londres qu'à Dublin, c'en est affligeant.
Je t'embrasse, mon irlandaise, pense à moi.
Maman.

PS : Cette année, évite d'oublier le Bal d'Halloween, et ne te jette pas dans le premier sac poubelle venu pour y aller : ton petit camarade, euh... Jack Potter, c'est ça, apprécierait plus une jolie fille comme toi dans une tenue un peu recherchée. Et puis c'est un charmant garçon, pense à te le réserver avant qu'il soit trop tard !

Non mais honnêtement, à recevoir des bafouilles comme celle-là, il y avait de quoi sauter du haut de la Tour d'Astronomie. Trop affligeant et méga alarmant par le fait. Sans parler du fait que Bob avait la grippe, et qu'un poisson qui éternue est un danger public pour tout sorcier conscient du fait que oui, ce poisson-là est capable de provoquer une inondation de la maison à cause d'un rhume qu'aucun autre mammifère marin sur Terre n'aurait su contracter. Et puis ce mariage, mais ce mariage... du bonheur à n'en plus finir ! La petite robe de Myranda Moss, le terme de "géniteur" ingénieusement utilisé par sa mère, Courtney et ses deux crétins d'enfants qui allaient d'ici quelques semaines faire partie de son affligeante famille... Réellement, pensa Les' avec un soupir, en enfilant ce que sa maternelle avait cru bon de joindre à sa lettre, (à savoir une robe d'une mocheté toute particulière pour marquer le jour d'Halloween, fête ô combien inutile et sans profit majeur), elle avait de quoi vouloir poser sa tête à même le sol sous une des grandes armures qui "ornaient" (héhé) le château, en attendant que la hache de ladite armure tombe malencontreusement sur sa tête. Et pouf, plus d'Emer-Leslie, plus de mariage à la noix, plus de "Jack" Potter (mais cette manie d'oublier le prénom de James, franchement ! Quand ce n'était pas Jack, c'était John, Jess, Jake, Jools ou même Paul !), plus de rhume poissonesque et plus jamais de Victoire Weasley dans les pattes (oh yeeeaaaaah !).

C'est plongée dans de telles pensées plus ou moins guillerettes que notre jeune héroïne (c'est bien le mot, je vous assure) descendit avec plus ou moins d'adresse (fichues ballerines, attendez que je vous les retire en moins de trois secondes en les planquant sous la robe de Minerva, tant pis si elle se les prend en dansant la gigue avec l'infirmière...) l'escalier de marbre qui menait au Hall d'Entrée, et se retrouva (oh jooooiiiie !) nez à nez avec James Sirius Potter. Ou John, ou Jess, ou Jake, ou Jools, ou Paul, selon les interprétations qu'on pouvait en faire.
Leslie hésita, l'espace d'un demi-siècle, à adresser la parole à son ex-meilleur poteau. Après tout, l'année dernière, c'était en ce lieu même qu'avaient commencé leurs épousailles admises par le truchement de l'inadvertance par Miss Hemley en personne. So what ? De toute manière, il devait avoir tout oublié de cette divine époque, même l'épisode des talons hauts qui avaient fini comme cadeau de remerciement pour des Elfes de Maison ravis et complètement frappés.
Sans dire un mot à son camarade de Gryffondor, la jeune Owen se dirigea d'un pas digne (ou pas) vers les portes de la Grande Salle, en passant devant Abigaêl avec un sourire poli (ou terrifiant, selon ce que la fille de Gabrielle Delacour pourrait comprendre en voyant ses ballerines meurtrières).

Victoire avait passé la journée entière entourée de ses nombreux prétendants, profitant sans autre sentiment que celui que lui inspirait d'ordinaire l'asservitude de ses semblables des maintes choses que ses camarades acceptaient de faire pour elle, juste pour elle. Lui tenir la porte en s'effaçant pour la laisser passer, lui réserver la meilleure place à table, porter son sac sans même qu'elle ait à mimer une quelconque douleur à l'épaule, lui prêter une veste si elle prétendait avoir froid. Et tant d'autres attentions dont elle savait disposer, car son sourire valait bien toutes les récompenses du monde. D'un mouvement calculé de ses longs cheveux roux, la belle Vicky savait se faire entendre, respecter, admirer, adorer. Et elle en était plus que fière !

C'est avec la main négligemment posée sur l'épaule d'un des garçons qui l'accompagnaient, la tête tournée vers un autre de ses camarades et le coeur partagé entre tous, que Vic' arriva dans le Hall d'Entrée en fin d'après midi, ce qui lui laissait un temps raisonnablement considérable pour se préparer en vue de la soirée qui s'annonçait. Car cette nuit ne ressemblerait pas aux autres, parfois monotones - quoique Victoire sut parfaitement rendre sa propre existence palpitante, pourvu que plus d'un être appartenant à la gent masculine l'accompagnât - auxquelles étaient habitués les élèves du château.

La jeune sorcière redoutait quelque peu son arrivée dans le dortoir des filles de Septième Année, à Serdaigle : elle y retrouverait nécessairement sa cousine Abigaël, laquelle ne manquerait pas de lui lancer une remarque désobligeante sur son attitude du jour. En discutant "inocemment" avec les garçons au bord du lac, elle avait vu la tête blonde d'Abi derrière l'une des fenêtres du château, et avait deviné sans peine son air excédé et un éventuel "Non, mais vraiment... et Ted, alors ?".

Malgré les apparences, la fille de Fleur n'avait absolument pas oublié son Teddy. Pas le moins du monde, même. Elle pensait à lui tous les jours ou presque, avait gardé l'écharpe qui portait son parfum et lui écrivait régulièrement. Quasiment, en tout cas. Elle l'aimait, c'était évident. De plus en plus, d'ailleurs, et leur quatrième anniversaire de rencontre arriverait très vite, ce qui ne pourrait que les aider à faire reconnaître leur couple à leurs parents et autres tuteurs. Victoire n'attendait que cela, bien entendu. Il fallait juste qu'elle parvienne à occuper les heures de liberté que lui accordaient des devoirs simplissimes et des cours indignes de son intelligence supérieure. Et puis, elle avait bien le droit de se faire des amis, non ? Et pourquoi pas des garçons ? Plusieurs, même ? Ted avait bien des amies, lui. Bon, d'accord, pas tant que ça, mais quand même...

C'est dans cet état d'esprit quelque peu contrarié que la belle Victoire entra dans son dortoir, sans fort heureusement rencontrer sa cousine. Elle jeta alors un oeil satisfait sur la tenue qu'elle avait prévue pour la soirée : simple et pourtant osée, près du corps ; parfaite. Après une douche revitalisante, de multiples soins corporels et capillaires, un brushing impeccable et un maquillage absolument ravissant, la jeune fille enfila ses vêtements et chaussa ses talons hauts - plus encore que d'habitude. Elle était fin prête.

Une fois descendue dans le Hall d'Entrée, Vicky chercha discrètement des yeux ses camarades, en vain. Tant pis. Elle attendrait donc Ted, qui devait arriver... s'il avait reçu sa dernière lettre, en supposant que cette peste de James ne l'ait pas interceptée juste pour la contrarier.

Poufsouffle Nombre de messages : 20 Age : 30 Date d'inscription : 14/02/2008

Johanna Parker, en tant que préfète de Poufsouffle et graaaande amie de Victoire Weasley et Abigaël Delacour, et prête à tout pour se trouver un gus avant la Saint Valentin (moment critique pour toute jeune fille célibataire, comme tout le monde le sait !), avait décidé de choisir sa tenue, son maquillage et sa coiffure bien à l'avance, afin d'être sûre de ne pas avoir à faire face au fameux problème de toute adolescente non organisée "Mais que vais-je mettre ce soir ?". Tout avait été planifié pour que la belle élève soit Parfaite pour le bal : Tout devait être parfait. Si jamais un gus (excepté les boutonneux ou les 4ème et 5ème années collants, tels que James Potter, au hasard !) devait s'intéressée à elle ce soir, il fallait qu'elle soit irreprochable ! Surtout en ayant deux amies déjà en couple (ou presque : même si le choix de Abigaël s'était avéré être le mauvais, il fallait avouer qu'Elle au moins avait la possiblilité de danser avec quelqu'un quand elle le souhaitait !) !!
Elle avait donc déjà choisi sa tenue, et était à présent en train de la mettre. Bustier ? Un peu plus bas quand même ! Parfait ! Coiffure ? Impeccable ! Maquillage ? Plus accentué, sinon on ne le voit pas de loin ! Là, c'est magnifique ! Merveilleusement magnifique !! Ou manifiquement merveilleux, peu importait. Pour l'instant, tout était splendide. Elle était enfin prête à descendre, prête à faire son entrée dans la Grande Salle, et retrouver Victoire et Aby parfaitement parfaite, quand elle s'aperçut d'un détail (peu gênant pour certaines, mais Jo' était... Jo' !) : elle n'avait pas penser à tenter les cheveux attachés. Il fallait tout essayer, quoi qu'il advienne ! Elle tenta donc l'expérience, et préféra rester sur sa première idée : on voyait plus la longueur de ses cheveux lorsqu'ils étaient détachés.

-Prête ? On y va !

Elle prit une grande bouffée d'air frais, et se mit à descendre les escaliers afin de se retrouver dans la Salle Commune, où plusieurs élèves finissait de se préparer, et prit la direction de la sortie sans adresser le moindre regard aux nombreux gus qui la regardait passer, en "position-attrape-mouche" (qui consistait à rester la bouche grande ouverte, comme pour attraper le premier insecte volant dans les parages). Elle se dirigea donc vers le Hall d'entrée, où elle aperçut Victoire, sûrement en train d'attendre Ted Lupin, en espérant qu'il vienne. Biensûr, il allait venir, et Jo' devrait affronter les deux couples Vic'/Ted et Aby/James pendant toute la soirée, à moins d'un miracle... qui arriva très peu de temps après, puisque (non, impossible ! Elle, un miracle ?) elle s'aperçut de la présence d'Emer-Leslie Owen, postée non loin de James Potter et Aby. Cela voulait-il dire que James s'occuperait de son ex-petite amie plutôt que de la fille de Gabrielle Delacour ? Bonne nouvelle, d'un côté !
Elle avança en direction du groupe de 3 personnes, faisant un pett signe à Vic' au passage, et prit la parole, ravie de pouvoir s'amuser un peu :

- Alors, Aby ! Tu discutes avec Jake, et j'ai même pas le droit à un petit signe de ta part ? Ou James peu importe...

Commerçants Nombre de messages : 25 Age : 35 Date d'inscription : 21/11/2007

Le fils de Remus Lupin aurait pu faire son gentleman et répondre à Victoire dans les délais normalement convenu, mais voilà Ted n'était pas toujours un gentleman ou surtout il n'avait pas vraiment l'occasion de l'être. Avec George derrière lui, et la boutique à faire tourner, à ranger... Ted n'avait pas une minute à lui, c'est pourquoi il tenta d'écrire une lettre pour sa princesse, assis sur l'un des cartons qu'il était sensé remonter dans la boutique pour refaire le plein de farce et attrape. La voix grave de George le ramena à la raison, et il du dans un long soupir ranger le bout de parchemin et la plume dans sa poche et remontait les bras chargés de carton d'un air las, et avec un gros soupir qu'il diminua lorsqu'il arriva à la hauteur de son "patron". Mais non, Ted aimait bien George, c'était d'ailleurs grâce à lui qu'il faisait un métier qu'il aimait et qu'il ne laisserait à personne.
Les semaines passaient et Ted ne répondit toujours pas à Victoire. Il se souvint après une courte discussion avec Fred, le fils de George, qu'en ce jour, Poudlard organisait un grand Bal, comme tous les ans en l'honneur d'Halloween. Ted se pinça la lèvre inférieure se souvenant de ses quelques mots que Vic' lui avait écrit : "Minerva organise un bal comme tous les ans, qui pommait d'être long, surtout si tu n'es pas de la fête, mon Teddy. Alors voilà, j'espère vraiment que tu pourras libérer ta soirée pour passer me voir à Poudlard." Dans une marche rapide, il s’avança vers George. Il n’eut même pas un dire un mot. George le coupa en lui disant ses simples mots : « Vas-y, Fiston ! ». Ted attrapa sa veste qu’il avait envoyée sur une chaise et se dirigea d’un pas rapide vers l’appartement de George où il utilisa la poudre de cheminette pour rentrer chez lui et se mettre quelque chose de plus habiller qu’un jean et un T-shirt. Lorsqu’il fut fin prêt, il passa sa main dans ses cheveux afin qu’ils prennent une forme à peu prés potable.

Une foule monumentale arrivait dans le château. Ted se fondit dans la masse et passa la grande porte. Des souvenirs de jeunesse revint à lui, lorsque encore étudiants, il passait ses portes en compagnie de ses camarades pour assister à des cours plus monotone les uns que les autres. Il se détacha de cette masse de tête blonde, lorsqu’il aperçut sa Victoire. Elle ne pouvait pas le voir, c’est pourquoi il s’avança et l’entoura de ses bras.

-Salut ma belle !

Il jeta un regard autour de lui afin de voir s’il reconnaissait quelque visage et s’arrêta lorsqu’il vit James et Abigaël. Tiens, un nouveau couple se dit-il ?

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

En arrivant dans le Grande Salle après une journée plus que déconseillé à toute personne voulant garder un minimum requis de neurone, Abigaël savait qu’elle croiserait des visages familiers, mais pas autant. Debout prés des grandes portes, elle ne bougeait pas. Elle souriait à quelques personnes avec qui elle avait longuement conversé pour obtenir des scoops, et répondit d’un signe de main au mouvement de tête, ou aux sourires que lui offraient des élèves de sa maison. Parmi les nombreux visages, les nombreux coupes de cheveux, elle croisa le regard du jeune Peter qui semblait nouer jusqu’au coup dans une conversation avec une inconnue pour Abi. Allait-elle voler à son secoure ? Elle sourit et se ravisa. Peut être que cette jeune et belle inconnue n’était autre que la petite amie de son jeune compagnon de travail.
Les élèves commençaient à arriver par masses dans la Grande Salle, Abigaël eut l’impression pendant cinq secondes que la salle n’allait pas pouvoir accueillir tous les élèves, mais cette salle en avait vu passé d’autre se dit la jeune Serdaigle. Elle porta sa main à son coup et commença à jouer avec le collier qu’elle portait exceptionnellement pour la soirée. Sa mère lui avait ramené de France lors de sa dernière visité là-bas pendant l’année passée. Alors qu’elle s’amusait à chercher des visages familiers dans la salle, elle ne s’attendait vraiment pas à entendre une voix plus que familière s’élevait dans son dos. Elle se retourna doucement avec un visage qui ne laissait paraitre aucune impression, comme si elle ne voulait pas faire fuir cette voix qui s’élevait de la masse informe de discussion. D’abord ses yeux se nouèrent dans cette multitude de marron qu’elle appréciait tant. Cela faisait tellement longtemps qu’elle ne les avait pas vus, qu’elle n’avait pas senti la présence de James auprès d’elle. Elle le laissa finir sa phrase. Elle déglutina et après un effort monumentale, détacha son regard de celui du jeune Potter pour dévisager le Gryffondor de la tête au pied. Ses cheveux étaient encore en bataille, mais cela était tellement habituel chez le jeune Potter que la vue de ces cheveux arracha un sourire à Abigaël. Ses vêtements était comme toujours pas trop rechercher, mais la jeune fille de Gabrielle n’avait rien droit de dire à ce sujet, elle n’avait pas non plus fait un effort considérable pour cette soirée. Enfin, elle reporta son regard bleu vers celui de James, se nouant de nouveau dedans. Si seulement, elle arrivait à se retenir, mais ce regard, ce visage, cette expression, retiraient à Abi tout contrôle. Elle réussit tout de même à reprendre ses esprits, et après avoir adressé un sourire à l’attention de James, répondu.

-Enchanté, James ! Moi c’est Abigaël Delacour, cousine de Victoire, mais du coté de la mère !

Elle lui offrait cette deuxième chance. Enfin, elle leur offrait à eux deux, une nouvelle chance de reprendre tout à zéro, elle ne pouvait pas être sur de pouvoir enfuir ses sentiments, et nier cette sensation qu’elle ressentait lorsque James était à ses cotés, mais elle préférait cela que de ne plus jamais réentendre la voix de James qui lui parle, ni même ne plus jamais recroiser ce regard noisette.
Un sourire illumina le visage d’Abigaël, et elle se retourna pour se diriger vers la table remplie de verre, de nourriture, de bonbons... Elle attrapa deux verres de jus de citrouille et revint vers James. Elle lui tendit l’un des deux verres, mais une réflexion intérieure la ravisa. Cette situation était plus que similaire à la dernière fois où les deux étudiants s’étaient rencontrés, mais après avoir donné le verre à James, elle lui glissa à l’oreille en se penchant vers le jeune homme, posant sa main sur son bras.

-Il n’y a que du jus de citrouille, je te promets !

Elle se recula de James en lui adressant un sourire tout en se pinçant sa lèvre inférieure. Elle n’aurait peut être pas du aller chercher des verres, la situation la rendait mal à l’aise. Son regard se baladait au dessus de l’épaule de James au moment où Leslie entra dans la Grande Salle. Elle lui rendit son sourire, en rajoutant une touche de compassion en voyant les ballerines que portait sa camarade. Son attention se reporta sur son camarade de Gryffondor, mais elle se demandait pourquoi Emer n’était pas venu ? Peut être ne voulait-elle pas déranger ? Ou bien peut être que les deux étudiants ne s’étaient toujours pas reparlés ?
Victoire fit son entrée dans la grande salle. Elle lui adressa un sourire, suivie d’un petit signe à son attention afin qu’elle vienne, mais il faut croire qu’elle n’était vraiment pas douée pour ça. Elle reporta son attention sur James, et en souriant, elle commença.

-Alors, tu...

Sa phrase fut coupée par l’apparition de Johanna. Elle aurait voulu lui dire de filer en vitesse, mais à quoi bon, James et elle avait toute l’année pour parler et ce n’était pas en une petite soirée qu’ils allaient pouvoir le faire. Elle lui adressa donc un sourire en la dévisageant de haut en bas.

-Tu es ravissante, Jo’ !

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

Inquiet quant à la réponse que lui formulerait Abigaël, James prit le parti de détourner la tête, un instant du moins, espérant ainsi cacher une certaine gêne et une anxiété évidente. Manque de chance, son regard se posa alors sur Emer-Leslie qui s’avançait vers lui d’un pas plus ou moins assuré. Connaissant suffisament la jeune fille pour savoir que cette démarche incertaine ne trahissait en rien un manque de confiance en soi, le jeune Potter baissa les yeux, par pur réflexe, pour s’intéresser aux chaussures de sa camarade. Et là semblait être la source du problème. En effet, elle avait visiblement tenté une expédition en ballerines et semblait le regretter un peu plus à chaque pas. Avec un sourire amusé, le Gryffondor songea qu’il ne s’écoulerait que quelques minutes avant que son amie ne se retrouve pieds nus.

Cette pensée ramena à l’esprit de James le souvenir d’une petite escapade dans les cuisines, l’année passée, à la même période. En effet, les deux adolescents s’étaient lancés dans une course folle à travers les couloirs déserts pour faire une peur bleue à une cohorte d’elfes des maisons qui leur avaient offert un véritable festin pour fêter leurs épousailles précipitées par Violett Hemley. Ce souvenir n’eut pour effet que d’élargir le sourire de James qui s’apprêta à le commenter à voix haute… avant de réaliser que personne ne l’écouterait ! L’insouciance reliée à cette période les avait quittés depuis longtemps déjà…

Hésitant, James songea à esquisser un mouvement pour retenir son amie et l’inviter à rester en leur compagnie mais il fut saisit d’un découragement soudain et total qui se traduit par un profond soupir. La situation ne s’arrangerait donc jamais ?! Fort heureusement pour le jeune homme, la voix d’Abigaël vint le tirer de ses sombres pensées, faisant remonter son moral en flèche à l’idée qu’ils puissent s’accorder une deuxième chance. Esquissant un léger sourire qui se voulait complice, il fut néanmoins surpris lorsque la jeune fille disparut pour réaparaître quelques minutes plus tard, lui tendant un verre de jus de citrouille. Perplexe, le jeune Potter l’accepta, restant tout de même sous ses gardes. La situation devenait bien trop semblable à la scène qui s’était déroulée l’année passée, au même endroit. Mais les paroles rassurantes d’Abi murmurées à son oreille, il se dit qu’après tout, elle avait probablement compris et peut-être même changé – le simple fait qu’elle ne se trouve pas en compagnie de Victoire consistait en un énorme progrès.

-J’te fais confiance…, murmura-t-il, un sourire en coin, avant de boire une gorgée de jus de citrouille, pour appuyer ses dires.

La soirée semblait avoir merveilleusement bien débutée. Mais James se montrant d’une malchance inouïe ces derniers temps, il semblait évident que cela ne durerait pas. Et en effet, cette peste de Johanna Parker fit son apparition, s’adressant à eux de ce ton minaudant et détestable de par le fait. Et le pire aux yeux du jeune Potter était sans doute l’attention que portait Abi à cette Victoire miniature, la dévisageant d’un regard empli d’admiration, ne pouvant s’empêcher de faire des commentaires dénués d’intérêt aux yeux du Gryffondor : Disciple de Vicky tu es, disciple de Vicky tu resteras !

-Oh ! Mais ne serait-ce pas Jane ? Ou Joandra ? Ou Johanna ? Je ne sais plus, qu’importe ? s’exclama James, rentrant dans le jeu de sa camarade. Tu n’es pas à Vickyyy ? Oh ! Elle a trouvé plus fréquentable que toi ?

Tout en parlant, le jeune Potter avait prit un air faussement désolé qui lui allait très mal. Il n’avait pas pour habitude de faire preuve de méchanceté gratuite. Au mieux, il se moquait gentiment. Mais cette fois-ci, c’était différent ! Johanna avait été suffisament détestable avec lui – et aussi avec Emer-Leslie, d’après ses sources. Si personne n’arrivait à faire taire cette langue de vipère, lui déploierait tous les efforts possibles et imaginables pour parvenir à ses fins.
Se tournant vers Abi, cherchant à savoir lequel des deux elle soutiendrait, James poursuivit :

-Je dérange, peut-être ? Je ne suis pas de très bons conseils en matière d’égocentrisme et si je me mets à rentrer dans son jeu… Il désigna Johanna. J’ai peur que le maquillage ne coule à flot, si tu vois ce que je veux dire…

Après quoi, le jeune homme détourna la tête, cherchant une échappatoire. La première chose qu’il vit fut les retrouvailles pitoyables de Victoire et de Ted. Non merci, vraiment. James se tourna alors vers Emer-Leslie, observant de loin la jeune fille, laissant échapper pour la deuxième fois de la soirée un profond soupir.

La très célèbre expression adulée par tous les adolescents de son époque prenait tout son sens aux yeux d'Emer Leslie : "j'ai pas d'amis". Car, en fin de compte, si Victoire et Ted se jetaient littéralement l'un sur l'autre, si James se laissait allègrement encercler par deux des plus belles filles de l'école, et si même Minerva avait trouvé un quidam quelconque avec qui discuter, elle, Emer-Leslie Owen, se retrouvait plus seule que seule dans un monde de solitude achevée. Et en plus, elle avait mal aux pieds.
Les retrouvailles de Miss Moi-Moi-Moi et de son chevalier (esclave) servant (soumis) prendraient bien trois millénaires, à ce rythme là. Et James, Abigaël et trucmuche... - Jane, peut-être ? - allaient d'ici quatre secondes et sept centièmes finir en couple à trois. Avec un peu de chance, au moins, Abi - et pas "Jack" Potter, pas de méprise possible - allait la convier à leurs épousailles. Pas en tant que demoiselle d'honneur, Les' n'était pas dupe ; mais peut-être aurait-elle l'honneur infini de vider les poubelles ? Oh, joie.

Autre détail particulièrement embarrassant, que son cerveau subtil (haha) ne manqua pas de ,lui communiquer : sa robe était infiniment trop courte. Et pas question de passer sa soirée à la tirer sur ses jambes. Même si elle portait un collant (à peu près opaque, merci Merlin), la seule perspective de porter un vêtement de longueur encore plus réduite que les jupes immondes, vénérée par McGo, qu'elle se fadait tous les jours de cours depuis déjà cinq ans (elle-même, pas Minerva : vous l'imaginez en jupe, vous ?), la révoltait. Et toutes les autres donzelles qui fréquentaient ce maudit établissement scolaire se baladaient en talons, le sourire aux lèvres, comme si elles étaient nées avec - or, à part Victoire Weasley, aucune d'elle n'avaient eu ce destin tragique, selon toute probabilité. Ces filles qui la dépassaient toutes de vingt centimètres ou presque avaient des tenues sublimes, en plus. Et pas toujours des morceaux de tissus de cinq millimètres sur trois comme ceux qu'arboraient fièrement Vicky et Jo', non. Des robes magnifiques. Pas le sac poubelle (ou assimilé) que Leslie s'était trouvée dans l'obligation d'étrenner, rapport aux goûts désastreux de Connie.

* Et dire que James a l'embarras du choix... tu m'étonnes ! C'est pas avec mon allure de Nifleur euthanasié que j'ai une chance de pouvoir lui adresser la parole... en admettant qu'il ait envie qu'on se réconcilie, ce qui, selon toute vraisemblance, ne risque absolument pas d'arriver ! *

Quo vadis ? Pourquoi de telles pensées ? Depuis quand l'amitié de James Sirius Potter avait-elle la moindre importance à ses yeux ? De toute façon, ça ne changeait rien au fait que lui l'avait remplacée depuis au moins huit siècles. Trop dommage, si le jeune Gryffondor n'avait aucun mal à se faire des amies, elle, Emer, ramait largement plus. Pourtant elle n'avait jamais mordu personne. Promis.

Elle entendit de loin les remarques acerbes qu'échangèrent Johanna et James, et, jetant un coup d'oeil alentour, profita (crut profiter) du fait que personne ne la regardait pour enlever "discrètement" ses ballerines, les poussant de son pied droit sous la table du buffet. Ni vu ni connu. Ou presque : alors qu'elle s'éloignait, l'air de rien, de l'immense table sous laquelle ses chaussures étaient certainement perdues à jamais, elle croisa malencontreusement le regard de James. Qui ne paraissait pas si comblé que ça, même entre deux de ses plus belles camarades. Espérant - vraiment ? - qu'il n'ait pas été témoin de l'épisode planquage-de-chaussures-in-extremis-et-méga-discrètement, elle lui adressa un sourire gêné. Et se sentit incroyablement stupide, en collants, les pieds congelés par le sol en marbre, en comparaison de toutes les filles, même plus jeunes qu'elle (fichtre !), qui la faisaient sûrement passer pour un Elfe. Les oreilles pointues et poilues en moins, merci bien.

La belle Victoire répondit au petit signe que lui adressa son amie Johanna, alors qu'elle la regardait se diriger d'un pas plus qu'assuré vers le couple Abi/James. "Couple" était un bien grand mot, à vrai dire : la fille de Fleur comptait bien empêcher que cette histoire grotesque devienne trop sérieuse. Après tout, sa cousine était une jeune femme superbe, et cet imbécile qui lui servait de cousin ne valait absolument rien. Sans parler du fait que Ted aimait beaucoup ce nabot, et que Vic' ne supporterait pas qu'il s'intéresse à quelqu'un d'autre qu'elle-même, quelle qu'en soit la raison.
Autre ombre au tableau, par ailleurs : cette peste de Leslie Machinchose avait l'air de vouloir se joindre au petit groupe. En tout cas, son manque flagrant de vie sociale depuis le départ de Jamie Chéri pour d'autres rivages était absoulument indubitable, à en voir ses regards insistants vers ses camarades et ses bras ballants, ridicules. Comme tout ce qui se rapportait à elle, bien entendu. A sa plus grande horreur, Victoire la vit même se déchausser et pousser de manière proprement pitoyable ses ballerines sous une table. Révoltant, lamentable, immonde, indigne, tant de mots qui n'étaient absolument pas suffisants pour décrire une telle attitude. Non, mais vraiment... à quinze ans, cette gamine en paraissait quatre maximum. Aucune féminité, un rire de goret, des fréquentations ô combien douteuses... Effroyable, en vérité. Johanna, elle, avait certes commencé sur de mauvaises bases, mais était depuis plusieurs mois déjà un modèle de beauté et de grâce féminines. Et ce, grâce à Victoire elle-même.
C'est en se tenant ainsi, pensive et élégante, au niveau des portes de la Grande Salle, que la belle Serdaigle sentit avec ravissement des bras entourer sa taille de guêpe. Teddy était enfin là. Elle se retourna, lui adressant un sourire charmeur, et répondit à son amoureux de la même voix séduisante que James se plaisait à qualifier de "niaise et débile" :

- Salut, mon amour !

Elle passa ses bras autour du cou de son amoureux, et l'embrassa tendrement. Depuis le temps qu'elle l'avait vu, elle comptait bien profiter de ces quelques instants magiques - regards pétillants en direction des Septième Année inclus, cela va sans dire. ^^

Poufsouffle Nombre de messages : 20 Age : 30 Date d'inscription : 14/02/2008

*Et c'est reparti* Pensa la jeune poufsouffle en regardant son camarade sans vraiment l'écouter. Elle ne comprenait pas ce qui avait pu se passer : James avait beau être le fils de la belle Ginny Potter (anciennement Weasley), il n'avait pas hérité de la classe de sa mère, et semblait n'avoir reçu que la mauvaise humeur de son père. Et même, il devait l'avoir encore plus développé. Elle savait qu'il était le portrait craché physiquement de Harry Potter, mais n'aurait jamais pensé qu'il l'était aussi mentalement... Déjà qu'il n'était pas spécialement beau, en plus il n'était pas du tout malin !
Bref, elle sortit de sa rêverie juste après que James ait fini de parler -tout seul, d'ailleurs !^^- et lui lança un regard exaspéré. Il devait vraiment avoir de gros problèmes personnels, peut-être était-ce sa dispute prolongée avec sa "potesse" Emer-Leslie... Ou alors il devait vraiment s'ennuyer. Elle lâcha un profond soupir avant de répondre, sur un ton lasse :

- Ecoute, James. J'ai franchement pas envie de perdre mon temps à t'écouter déblaterer des inepties, je ne suis pas venue pour ça. Alors soit, tu ne me supportes pas, je ne te supporte pas, mais je t'interdis de me gâcher cette soirée !

Elle détourna le regard quelques secondes, voir où en était Vic'. Evidemment, Ted était arrivé. Impossible d'aller les voir. Il fallait donc trouver quelqu'un ou quelque chose à faire en attendant l'arrivée des 7ème années. Elle regarda à nouveau le cousin de son amie, puis le dévisagea avant de rajouter, sur un ton amusé :

- Jolie tenue, Potter, tu t'améliores...

Puis, avant que le jeune Gryffondor ait le temps de répliquer une de ses nombreuses phrases inutiles, la belle Johanna se tourna vers Aby, lui fit un petit signe de la main, et se dirigea vers une des nombreuses tables de la Grande Salle. Décidemment, personne ne comprenait la situatuion : si jamais Abigaël Delacour sortait avec ce gnome de James Potter, c'était la tragédie assurée ! Déjà on les comparerait à Harry et Fleur jadis, et en plus son amie deviendrait le sujet de toutes les conversations et non comme maintenant, pas comme un exemple !! Il fallait que Victoire et elle réagissent et vite !

Commerçants Nombre de messages : 25 Age : 35 Date d'inscription : 21/11/2007

Le jeune Lupin avait passé un début de semaine comme on n’en faisait plus, mais le simple faite de se retrouver de nouveau dans la même pièce que Victoire, respirer le même air qu’elle, et la sentir auprès de lui, arriver à faire oublier à Ted les difficultés passés et à venir. Il est vrai que c’était pitoyable, mais il en fallait peu pour le rendre heureux, et ce si peu de chose se résumait en une personne : Victoire. Tous ce qui émanait d’elle, même les lettres qu’elle lui écrivait, arrivait à le faire sourire pendant des moments qui ne le rendait pas heureux.
Mais à cet instant, il ne pensait pas à tous ceci, un jour, Harry lui avait dit, que cela ne servait à rien de ressasser le passé et de se projeter sans cesse dans l’avenir, mais qu’au contraire, il fallait vivre le moment présent et en tirer le meilleur. Ted n’avait jamais oublié ses mots, et c’était d’ailleurs ceci qu’il se disait à chaque instant de sa vie.
A contre cœur, Ted détacha ses lèvres de celles de Victoire, mais il la garda contre lui, serrant son corps fin. Il caressa ses longs cheveux roux, n’arrivant pas à détacher son regard de ces émeraudes océans qui étaient en face de lui. Après l’avoir embrassé de nouveau, il glissa sa main dans celle de Victoire, et fit un mouvement de tête en direction de la Grande Salle et du petit groupe composé de James, Abi, et... Ah non ! La jeune fille qui était venue s’insérer après du couple était partie, Merlin seul sait où. Peut être rejoindre son amoureux, ou profiter de la petit fête comme tous étudiants qui se respectent. Lorsque le fils de Remus arriva à la hauteur de James, il lui sourit en lui faisant une tape amicale dans le dos, avant de lui serrer la main.

-James ! Ça fait longtemps, mon vieux !

Il laissa balader son regard et le stoppa sur le visage familier de la jeune Abigaël, lui adressant un grand sourire. Le jeune Lupin voulait rajouter une remarque sur le fait qu’ils étaient ensemble pour la deuxième fois depuis sa dernière visite, mais il se retint de peur qu’un blanc gêné s’installe entre les deux étudiants qui semblaient déjà embarrasser, alors cela ne servait à rien d’en rajoutant.

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

« -J’te fais confiance... », Ces trois mots de James arriva à eux seuls à arracher à Abigaël un mince sourire. James lui donnait sa confiance, confiance qu’elle avait trahi dès leur première rencontre, elle ne la méritait peut être, même surement pas. D’ailleurs, elle ajouta à la suite de son camarade de sa voix douce.

-Je ne l’as mérite surement pas, tu sais...

Après avoir pincé ses lèvres, elle porta à ses lèvres le verre qu’elle tenait fermement dans les mains. Ce fut à ce moment que Johanna arriva et que l’attitude de James changea radicalement. Jamais elle ne l’avait vu aussi détestable qu’à cet instant, non qu’elle était du coter de Johanna, mais elle trouvait cela étrange, elle ne connaissait pas ce James là. D’ailleurs, elle eut un pincement lorsque James se tourna vers elle en lui demandant s’il était de trop, et qu’il n’était pas de très bon conseil en matière d’égocentrisme. Parlait-il uniquement de Johanna, ou cette remarque lui était-elle aussi destinée ? James pensait vraiment cela d’elle. Elle ne savait plus quoi faire, ni comment réagir, à cet instant elle se demanda pourquoi elle n’était pas restée dans la bibliothèque avec ses articles inachevés entouré de livre et à moitié en train de dormir sur la table. Elle lui lança donc un regard interrogateur, sans émettre un seul commentaire, elle n’en avait pas la force, ou plutôt elle avait peur de ce qu’il aurait pu répondre si elle lui avait demandé.
Abi resta donc debout son verre à la main écoutant sans vraiment écouter, les fleurs que James envoyait à Johanna et réciproquement. Heureusement, Johanna partit de son propre chef. Pas qu’elle ne l’aimait pas au contraire, elle l’appréciait comme n’importe qui apprécierai une camarade d’école, autant qu’elle vouait une amitié à ses collègues de bibliothèque, mais pendant cette soirée, elle n’aurait su expliquer pourquoi, mais elle n’arrivait pas à comprendre la jeune Poufsouffle.
Elle la regarda se diriger vers les buffets, ensuite, lentement, elle se retourna vers James. Ses yeux trahissaient le sentiment qu’elle ressentait à cet instant. Aucun mot n’aurait pu qualifier son état actuel, elle tenta de renouer la conversation, entre elle et James, en disant d’un ton non assuré.

-James, je suis déso...

Malheureusement pour la deuxième fois, depuis le début de la soirée, elle fut coupée par l’arriver de Ted et Victoire. Vraiment, elle avait l’impression d’être une étagère vieillit par le temps et manger par les mites. Étagère bonne à jeter en définitif. Elle tenta d’articuler un sourire ravie, mais elle n’était pas sur de convaincre ses interlocuteurs. Non pas qu’elle n’était pas ravie de revoir son couple préféré en face d’elle, mais voilà, l’humeur d’Abi était étrange en ce début de soirée. Peut être était-ce du à cette journée passé en mode ermite, Merlin, seul le sait. Quoiqu’il en soit, elle tenta d’être civilisée et de sourire comme à son habitude aux personnes qui l’entourait, tentant de ne faire paraitre à personne son état.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

James n’avait pas pour habitude de se montrer aussi désagréable. Habituellement, il était même plutôt jovial, bout-en-train, pensant que l’on pouvait faire passer tous les messages du monde rien que par l’humour ! Mais les derniers évènements en date avaient radicalement changé sa manière d’être. Aussi était-il sur la défensive, persuadé que tout ce qui sortait de la bouche de Victoire ou de Johanna n’était que remarques désagréables et lourdes de sens à son égard – et après tout, pouvait-on vraiment qualifier cela de paranoïa ?! C’était probablement la raison pour laquelle il préférait de plus en plus souvent le sarcasme à l’humour, se montrant détestable avec quiconque tentait une attaque personnelle, directe ou non.

Gratifiant Johanna d’un regard brûlant, James l’écouta déblatérer des paroles faussement raisonnables. Elle avait visiblement décidé de le faire passer pour le dernier des imbéciles, cherchant à persuader Abi du fait qu’il n’était qu’un bon à rien qui s’en prenait l’innocente petite Miss Moi 2 qu’elle était. L’espace d’un instant, le jeune Potter fut tenté de répliquer qu’après tout, si elle ne voulait pas voir sa soirée gâchée par lui, elle n’avait qu’à aller s’encombrer de la présence de personnes plus fréquentables mais sa camarade l’épargna en chosissant d’elle-même de battre en retraite ce qui n’était pas plus mal, dans le fond.

Même si Johanna ne put s’empêcher de lancer une dernière remarque désagréable concernant sa tenue vestimentaire, James fut plus que soulagé de la voir partir, se disant que la soirée allait enfin pouvoir commencer, après quelques débuts houleux. Légèrement gêné vis-à-vis d’Abi – craignant qu’elle n’ait pas apprécié ses dernières remarques – le jeune Potter détourna le regard, juste à temps pour voir Emer-Leslie glisser plus ou moins discrètement ses ballerines sous une des nombreuses tables garnies de friandises. Esquissant un sourire amusé, James sentit son moral remonter en flèche alors que sa meilleure potesse – il ne peut se résoudre à écorcher ce titre d’un exécrable « ex » - affichait une mine honteuse. Le Gryffondor s’apprêta à s’avancer vers sa camarade pour faire une quelconque remarque quant à cette étrange tenue mais il fut interrompu par Abigaël qui sembla entamer une forme d’excuses.

« Entamer », oui. Car elle n’eut pas le loisir d’achever sa phrase. Comme si cette journée avait été placé sous la coupe d’une effroyable malédiction, Ted Lupin prit le parti de s’avancer vers eux, Miss Moi pendue à son bras. Merlin, qu’avait-il fait pour mériter cela ?! S’efforçant d’afficher un air ravi pour ne pas vexer celui qu’il considérait presque comme son frère – après tout, ce n’était pas après lui qu’il en avait – James s’exclama, tout en répondant à sa poignée de main amicale :

-Ted ! Comment ça va, mon vieux ? Qu’est-ce que tu deviens ? George ne t’en fait pas trop baver ? Pas assez pour t’empêcher de rendre visite à ma chère cousine, à ce que je vois !

Cette dernière exclamation s’accompagna d’un étrange sourire à l’attention de Victoire – non pas sarcastique comme à son habitude mais pas sincère non plus, juste… « Politiquement correct » ! Après quoi le jeune homme se tourna vers Abi, lui lançant un regard appuyé lui signifiant qu’il pourrait toujours remettre leur conversation à plus tard puisque Merlin avait visiblement décidé de ne jamais les laisser seuls plus de dix secondes consécutives.

Alors que Victoire, Johanna et - pourquoi changer les bonnes habitudes ? - Abigaël se plaisaient à évoluer dans leur petit univers perso, plus connu de la populace sous le sobriquet d'"Amour, Gloire et Mocheté", Emer-Leslie commençait à prendre racines sur le sol en marbre, les pieds congelés et le moral à zéro. Finalement, même si elles lui trucidaient littéralement les pieds, ses ignobles ballerines avaient au moins le mérite de l'empêcher de décéder de froid. La jeune sorcière en venait presque - qui l'eût cru ? - à regretter l'abandon de ses godillots. Merlin savait où ils avaient pu glisser, avec l'élan titanesque qu'elle avait donné à leur glissade sous la table ! Sans compter qu'en plus de finir gelée, toute la probabilité du monde convergeait vers le constat suivant : elle pouvait bien se transformer en iceberg sous leurs yeux indifférents, tous les élèves, les fantômes, les profs et les membres du personnel réunis continueraient de faire la fête en la balançant à son tour sous la table du banquet. A moins qu'elle ne fut jetée directement dans une benne à ordures, ce qui, honnêtement, n'était pas à exclure (que de rimes !).
Le matin même, Les' s'était posé la question fatale à toute période de solitude extrême et de déprime assez considérable qui précède une fête quelconque : "J'y vais, ou pas ?". Si sa mère ne lui avait pas envoyé quelques unes des parures les plus immondes qu'elle ait pu trouver, dont une robe hideuse, des ballerines meurtrières, un collant immonde et des boucles d'oreilles ignobles (Connie l'avait traînée jusqu'au Chemin de Traverse, pendant l'été, pour lui faire percer les oreilles, et la pauvre Emer n'avait su résister à une telle poigne doublée d'une folie grandissante), la petite Gryffondor se serait probablement payé le luxe de rester "tranquillement" (hahahahahaha) dans son dortoir, à se lamenter sur son sort, peinarde. Mais voilà, il avait fallu que son irlandaise de génitrice mette un paquet de gallions dans cet investissement criticable (que de littotes !). Et comment résister à la folie maternelle, quand celle-ci, en plus de vous fournir une tenue digne des pires gags du siècle, vous envoie un noeud rose bonbon à nouer autour du cou de votre chien ? Qui plus est, quand cette même mère est parfaitement consciente du fait que ledit animal est un mâle ?
Emer-Leslie s'était retrouvée dans l'obligation officielle de se rendre à cette stupide soirée, par voie de conséquence. Et avait malgré tout espéré pouvoir renouer un semblant de liens avec son ex-meilleur poteau (elle avait de plus en plus de mal à l'éjecter ainsi de son espace personnel, de plus en plus large par ailleurs) si l'occasion se présentait. Peine perdue, bien entendu. Monsieur Potter était entouré de son fan club habituel (Ted et Abi étant exclus du caractère profondément péjoratif de l'expression, le premier parce qu'il n'avait rien fait à Les', la seconde parce qu'elle semblait être beaucoup plus sympathique que son exécrable cousine), et ne manifestait aucun intérêt envers la jeune Owen.
Quoique... avec un élan d'espoir, Leslie le vit esquisser un pas vers elle, jusqu'à ce que... Ted Lupin s'en mêle et coince James en le bombardant de questions (en fait, c'est ce que la jeune fille se plaisait à imaginer en transformant un simple salut en assaut mondial).

Cette fois, c'était décidé. Puisque personne ne se souciait de son existence, elle irait récupérer ses chaussures sous la table, au risque de dépérir dans l'aventure. Et tant pis pour Terry le Chien, qui s'en trouverait fort mal servi - qui lui remplirait sa gamelle, une fois ce tragique décès officialisé (ou pas) ?. Avec un soupir résigné, Emer-Leslie se dirigea d'un pas conquérant vers la table du banquet, en évitant plus ou moins habilement les quelques danseurs effrénés déjà rendus sur la piste (elle plaignait atrocement leurs cavalières, qui risquaient fort l'amputation de pieds à force de se les faire écraser par les plus enthousiastes d'entre les garçons), et se glissa sous la nappe sans que personne ne la remarque (évidemment). Là commençait le périple : chercher sa baguette dans la ceinture de sa robe (maudit soit le tissus plissé, qui l'empêchait de la trouver tout naturellement comme à son habitude), articuler un "Lumos" assez clair pour couvrir le brouahaha des conversations intellectuelles ("Et tu sais ce que Jake a dit à Brenda ?") et de la musique admirable (ou pas) qui déferlait dans le château, et enfin mettre à la recherche des ballerines, en rampant. Le carrelage glacé, contre lequel tout son corps était à présent plaqué, allait probablement faire chuter sa température corporelle d'une centaine de degrés, et l'étroitesse de la table privait la jeune sorcière des trois quarts de ses mouvements. Que du bonheur, en somme.
N'empêche que, grâce à son intelligence supérieure (haha) et à sa faculté de repérage considérable, la jeune Owen ne tarda pas trop à apercevoir ses chassures, à quelques mètres devant elle. En rampant tel le gastéropode, à une vitesse im-pre-ssio-nante, elle parvint à leur hauteur et s'en saisit, pour enfin s'extirper de sous la table, non sans difficultés. Les ballerines à la main, échevelée et rouge telle l'écrevisse moyenne, Emer s'apprêtait à se rechausser et à partir trèèèèès discrètement vers un coin de la Grande Salle, lorsqu'une voix horriblement familière se fit entendre derrière son dos :

- Par tous les caleçons les plus douteux de Merlin, qu'est ce que tu fichais sous la table ?

Elle avait dû rêver, pensa-t-elle, effarée, avant de se reprendre et de se retourner, persuadée de ne trouver absolument personne derrière elle : elle devenait folle, ça allait se vérifier, et elle n'aurait plus qu'à interrompre McGo dans sa valse effrenée (avec... une armure ?!?) pour lui demander posément de l'envoyer fissa à Ste Mangouste, au service des Gravements Atteints en tant que pensionnaire perpétuelle. Mais voilà : elle n'avait pas du tout imaginé cette voix, constata-t-elle en se retrouvant face à une personne dont, peut être à cause de sa surprise, elle ne distingua pas tout de suite clairement les traits - bien qu'elle eût quelques soupçons quant à l'identité du personnage !

C'est avec plus ou moins d'enthousiasme que la belle Victoire suivit son amoureux et s'approcha du petit groupe que formaient déjà James, Abigaël et Johanna. A son grand étonnement, cette dernière s'éloigna assez vite des deux autres, probablement pour la très bonne et simple raison que la compagnie de James devenait vite insupportable. Quoi de plus naturel que de l'éviter comme la peste ? A ce propos, Abi devait avoir trouvé un remède miracle contre le pathétique qui se dégageait du nabot en question. Vic' penserait à lui poser la question, à l'occasion.

Lorsqu'ils arrivèrent au niveau du "couple" (elle DEVAIT faire en sorte que cette appellation ne se concrétise pas, à tout prix !) en question, la jolie Weasley ne manqua pas de lancer un regard méprisant à James, et un sourire qui se voulait complice à Abigaël. Après tout, elle adorait toujours sa cousine, même si cette dernière avait décidément des goûts très répréhensibles pour les hommes. Elle s'efforça par ailleurs de ne surtout pas prêter attention à la manière dont se saluèrent son Teddy et son abruti de petit cousin : ils étaient lamentables, en l'occurrence, mais Ted devait être momentanément contaminé par l'aura négative de James Potter. Rien d'inquiétant. Sans parler du sourire hypocrite au possible - du moins, telle était son impression - que lui adressa le fils aîné d'Harry et Ginny pour ponctuer son pitoyable discours. Non, mais vraiment... s'il pensait pouvoir faire ami-ami avec elle, il se trompait lourdement. Même s'il en arrivait à proposer une rémunération en échange de sa fréquentation, James ne parviendrait jamais à avoir de réels liens amicaux avec qui que ce fut. Pas étonnant que sa naine de copine, Emer Truc-chose, l'ait laissé tomber pour... se glisser sous la table du banquet, constata Vicky avec une grimace de dégoût. Qu'est ce qu'elle espérait trouver ? Une mornille, pour se payer des vêtements corrects, en admettant que son manque flagrant de goûts vestimentaires lui permette quand même de se dégotter autre chose que le sac dans lequel elle s'était apparemment fourrée pour la soirée ? Non mais franchement ! Victoire ne l'avait regardée qu'une demi-seconde, avant que la minuscule Gryffondor ne se cache (de honte, peut être ?) sous la table, mais le simple aperçu de sa robe hideuse l'avait révoltée. Sans parler de ses collants immondes. Elle n'avait même pas de quoi s'acheter des chaussures, vraisemblablement.

Bref. La fille de Fleur détourna vite les yeux de ce triste spectacle, et reporta son attention sur son "groupe de discussion". Groupe qui ne lui inspirait qu'un ennui profond, probablement à cause de la présence nauséabonde de James. C'est donc avec un sourire à l'intention d'Abi qu'elle entraîna Ted à sa suite, utilisant comme à son habitude un peu de ses compétences linguistiques pour se faire comprendre de sa cousine seule :

- On va aller se chercher à boire, n'est ce pas mon chéri ? Je te vois tout à l'heure, Abi !

Sans lui laisser ne serait-ce qu'une seconde pour placer un mot, Victoire prit la main du jeune Lupin dans la sienne, lança un de ses sourires irrésistibles à Abi, le rendit hypocrite à souhait en direction de James, et partit en direction de la table du buffet, juste à temps pour voir Emer sortir de sous la table. Elle ne lui prêta pas la moindre attention et sourit à Ted, profitant d'un de ces rares moments où ils pouvaient être seuls... ou presque.

Poufsouffle Nombre de messages : 20 Age : 30 Date d'inscription : 14/02/2008

Tout aurait pu aller à merveille. Oui, tout aurait pu se dérouler comme prévu. Or, tout avait magnifiquement transformé cette soirée en un moment d'ennui profond, en un supplice : entourée de tous ces couples, de tous ces gens, Johanna se sentait petite, seule et énormément desespérée. Et en plus, Victoire et Abigaël n'étaient pas prêtent de lâcher leurs "petits amis" -surnom que Jo' avait beaucoup de mal à donner à James par rapport à Aby- apparemment ! Pourquoi avait-il fallut que Aby se trouve un gus avant la jeune poufsouffle ? Pourquoi n'avait-elle pas encore trouvé, elle ? Qu'est-ce qu'elle avait fait pour mériter cette ignorance de la part du monde entier ? Toutes ces questions défilaient dans son esprit, sans qu'elle puisse y répondre. Enfin, elle avait quelques idées par rapport à la deuxième question : elle n'était peut-être assez belle, elle avait peut-être quelque chose qui ne plaisait pas, à personne... Bref, quelque chose en elle clochait, elle n'était pas comme Victoire ou Abigaël, enfin pas assez comme elles. Elle n'était pas aussi belle et intelligente.
Elle sourit à la vue du groupe de 4 personnes qui s'était formé non loin de son emplacement actuel, et eut du mal à ne pas exploser de rire en voyant le regard que lançait Victoire à James. Si elle avait pu, elle serait venue la féliciter, mais elle préféra laisser le petit groupe "en paix" -ou plutôt en "guerre", vu que l'ambiance n'avait pas l'air d'être parfaitement détendue ^^. Elle observa donc de loin, prête à intervenir en cas de grosse alerte -comme une dispute grandissante entre Victoire et l'autre gnome- tout en guettant l'arrivée d'un gus, même si elle doutait qu'il y en ai un seul qui veuille bien ne serait-ce que lui tenir compagnie durant la soirée.
Ce fut à ce moment qu'elle se rendit compte de la présence d'Emer-machinchose près d'elle. Etait-ce son imagination qui lui jouait des tours, où la jeune Gryffondor avait caché ses chaussures sous la table du buffet ? Non, impossible, elle n'était pas aussi stupide... non ? En plus, et Johanna en était certaines -ou presque-, elle aurait pu être une belle jeune fille, si elle avait su s'habiller normalement, et pas en piochant ses affaires dans sa malle chaque matin avant d'aller en cours -peut-être n'était-ce pas le cas, mais elle en donnait vraiment l'impression, parfois... Cela la fit sourire, malgré elle. Imaginer la jeune Owen s'occuper de son physique était bien plus drôle que n'importe quelle blague de Ted lors ce leurs rares rencontres !^^
Elle fut cependant tirée de ses rêveries par l'arrivée inattendue d'une jeune fille qu'elle ne connaissait pas, mais qui se démarquait des autres, peut-être pas son allure très... étrange. Elle l'observa un moment, avant de s'apercevoir que l'inconnue se dirigeait vers elle. Qu'est-ce qu'elle lui voulait ? Et qui était-elle ?

Commerçants Nombre de messages : 25 Age : 35 Date d'inscription : 21/11/2007

A ce moment précis, le jeune Lupin n’eut pas l’impression que cela faisait plusieurs mois qu’il ne s’était pas trouvé en compagnie de sa chère Victoire, de James, et d’Abigaël. Si l’une des personnes présentent avec lui, lui avait demandé ce qu’il avait fait pendant la journée, il aurait surement répondu complètement à coté en disant qu’il avait passé la journée avec Victoire. Mais heureusement pour la réputation du jeune Ted, personne ne s’hasarda à poser ce genre de question. C’est donc debout entre Vic’, et James que le jeune homme laissa ses songes partir loin. Il fut ramené à la situation par la voix de son vieux James et la poignée de main amicale de son "frère". Après avoir jeté un regard vers sa bien aimé suite à la dernière réplique de James, Ted répondit avec un large sourire retournant son attention sur le jeune Gryffondor.

-Et bien écoute, j’essaie de ne pas céder sous le boulot de George, mais je survie ! J’ai quand même réussi à pouvoir venir ce soir, signe que les efforts sont récompensés.

A ces mots, ses yeux revinrent vers le doux visage de Victoire, et il ne put se retenir d’embrasser le front de la jeune Serdaigle. Il aurait tant voulu que ce genre de moment dur plus que d’autre, car pour lui les meilleurs moments ne durent pas assez. Se retournant de nouveau vers le jeune Potter, il sourit en regardant successivement Abi et lui, puis reprit.

-Et toi, mon vieux ? Comment vont les études, les amours, la famille ?

En essayant de le faire discrètement, Teddy avait inséré les amours entre deux catégories banales et presque habituelles dans une conversation polie. D’après ce qu’il avait compris des longues discussions de Victoire et d’Abigaël qu’il n’écoutait jamais jusqu’à la fin sous peine de migraine, cette dernière était amoureuse de James, mais cet amour était-il réciproque ? Ted n’avait jamais cherché à le savoir. Si James voulait lui parler il était là, mais il ne le forcerait pas, comme certaines filles pouvaient le faire entre elles.
Bref, après cette approche délicate de ces choses, Ted entendit la voix douce de Victoire dans son oreille. Elle voulait qu’ils aillent se chercher à boire. Pourquoi pas. Il sourit à Abi puis à James, et se laissa guider par Victoire jusqu’à l’un des buffets, où ils se retrouvaient enfin seuls, peut être que cette envie soudaine de Victoire pour boire était simplement lié au fait qu’ils pouvaient enfin avoir un moment tous les deux. Le jeune Lupin ne se fit pas prier. Il entoura le corps fin de Vic’ de ses mains et il l’admira afin se s’imprégner de son visage, de son odeur, de ses yeux... Il repoussa une mèche rousse qui cachait l’un de ses yeux et sourit à sa belle.

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Alors que James et Ted étaient en pleines retrouvailles, Abi laissa son regard se balader comme à son habitude dans la Grande Salle. A la recherche de gros titres pour sa prochaine édition ? Mais non ! Enfin, elle espérait quand même écrire, ou confier à l’un de ses journalistes le soin d’aligner quelques mots sur cette soirée que Minerva avec l’aide des elfes de maison avaient mis en place pour la grande joie des étudiants de Poudlard. C’est ainsi qu’elle vit Johanna, seule, enfin plus pour longtemps, Abi vit une jeune fille s’avancer vers son amie, qui était-elle ? Même Abi n’arrivait pas à mettre un nom sur ce visage, mais bon la jeune Serdaigle ne connaissait pas tous les élèves, enfin elle maîtrisait quand même pas mal de nom. Il fallait bien cela quand vous dirigeait un journal même lycéen. Puis son regard s’arrêta sur les couples et les groupes qui dansaient, riaient, chantaient sur la piste de danse organisée pour l’occasion, cette scène arracha à la jeune Delacour un sourire. Ensuite son regard allait se poser sur une petite tête blonde qu’elle ne reconnut pas de suite, mais après avoir vu les pieds nus de la jeune fille, elle reconnut la jeune Emer-Leslie qui se glissait sous la table ?! Avait-elle perdu une boucle d’oreille, ou voulait-elle récupérer ses chaussures qu’elle avait discrètement poussées sous la table ? Il faut dire qu’elle était folle de venir avec des balerines, même la jeune Abigaël avait été raisonnable et s’était mis en grosse chaussure en cuire. Son regard aurait voulu se balader encore un peu, mais elle se résolut à ramener son attention sur la petite discussion qui était en train de se dérouler dans le petit groupe. Et d’ailleurs, elle était revenue à elle au bon moment. Victoire était en train d’embarquer Ted vers les buffets, après lui avoir adressé l’un de ses sourires irrésistibles, et lui annonçait qu’elles se reverraient plus tard. Abi lui adressa un large sourire accompagné d’un hochement de tête en signe d’affirmation.
Après un soupir, elle se tourna vers James qui fit de même, plongeant ses yeux dans ceux du jeune homme. Le regard appuyé de son camarade pinça le cœur d’Abi. Et elle qui voulait pouvoir passer plus de 5 minutes en compagnie du Gryffondor, ce n’est pas pendant cette soirée qu’elle en aura l’occasion. Elle regarda par-dessus l’épaule de James, où Leslie se trouvait dix secondes plus tôt et où un vide avait pris sa place, puis ses yeux revint vers James. En pinçant sa lèvre inférieure, elle posa sa main sur l’épaule de l’unique personne qui aurait pu illuminer sa soirée, et esquissa un mouvement de tête vers la table où Emer commençait à immerger. Puis son regard tomba vers le sol en même temps que son bras qu’elle laissa le long de sa silhouette, pour ensuite le croiser autour de sa taille. Pour finir, elle esquissa un demi-tour, elle aurait voulu esquisser dans sa lancée un pas, mais elle ne put bouger. Elle déglutina en sentant le vent que laissa le départ de James dans son dos. Un nouveau soupir sortit de la bouche de la jeune fille, vraiment elle aurait du oublier cette soirée, cela n’aurait rien changé dans sa vie. Avec un grand effort, elle releva la tête, et regarda passer les couples bras dessous, bras dessus. A cette vue, elle regarda plus sur sa droite pour voir son ami de la bibliothèque toujours en grande discussion avec sa camarade-petit-amie.

Quidditch Nombre de messages : 202 Age : 31 Date d'inscription : 07/10/2007

A en juger par l’expression de Victoire, le petit sourire hypocryte de James à l’attention de cette dernière avait été reçu avec tout le dégoût et tout le mépris du monde ce qui ne pouvait que ravir davantage le Gryffondor, fier de son petit effet. Après tout, il n’avait jamais aimé sa cousine et ne s’en était jamais caché, il n’allait pas commencer en cette soirée on ne peut plus tendue. Et puis la jeune Weasley le lui rendait bien alors ce n’était pas les remords qui allaient étouffer le jeune Potter ! Lui, au moins, s’était toujours efforcé de respecter la réputation de sa famille, ainsi que les valeurs instaurées par ses grand-parents ! Des Weasley, Victoire, elle, ne tenait que le nom ! Pour le reste, elle avait tout des Delacour, de sa coquetterie au mépris qu’elle réservait à ceux qui refusaient de lui vouer un culte. James savait d’après son père que Fleur était semblable au même âge. « Elle changera, en vieillisant… » ne cessait-il de répéter. Mais l’aîné des Potter n’en croyait pas un mot ! Victoire Wealsey resterait Victoire Weasley, avec son nombril, son Teddy, son nombril, son maquillage, son nombril et son arrogance.

Décidant de ne pas s’attarder plus longtemps sur la stupidité sans borne dont sa cousine elle seule savait faire preuve avec autant de talent et d’application, James reporta son attention sur le jeune Lupin qui semblait être le seul à ne pas remarquer la véritable guerre froide qui opposait celui qu’il considérait comme son frère et sa petite amie. Ou plutôt, il était fort probable qu’il n’y prête plus attention, depuis toutes ces années ! Aussi répondait-il avec ce naturel qui le caractérisait en toute situation. Voyant ce calme et cette sagesse comme une perche tendue vers lui pour que la soirée se déroule sans conflit notoire, le jeune Gryffondor s’apprêta à répondre. Mais c’était sans compter l’immonde baiser que Ted ne put s’empêcher de déposer sur le front de Victoire. Cela ne servait à rien de tenter une quelconque répartie, celle-ci tomberait probablement dans l’oreille d’un sourd – l’amour rendait donc aveugle ET sourd ??? – autant ne pas s’épuiser en discours inutiles. Aussi le jeune Potter attendit-il que les deux tourteraux s’éloignent vers le buffet sans leur accorder plus d’attention.

C’est alors que James prit le parti de se touner vers Abigaël avec qui il n’avait finalement pas réellement eu le temps de parler depuis le début de la soirée. C’était à croire que l’on avait décidé au préalable de ne jamais les laisser seuls ! A bien y réfléchir, c’était à tout fait possible – quoique venant de Victoire, ces choses-là dépassaient très largement le « possible » pour rentrer dans le domaine du « probable ». De toute façon, le jeune Gryffondor n’avait plus aucunes illusions quant à la complexité de sa relation avec Abi. D’un côté, il y avait Emer-Leslie, tout ce qu’elle représentait à ses yeux, tout ce qu’ils avaient partagé et qui ne pouvait être ignoré. De l’autre, Victoire et cette peste de Johanna, leur monde de plastique, de maquillage, de robes inombrables et d’autres sourires tantôt ravageurs, tantôt méprisants. Et au milieu, Abi… Abi qui appartenait tantôt au monde de Les’ de part sa gentillesse et toutes ces autres choses que James n’avait jamais réellement eut l’occasion de découvrir mais qu’il pressentait tout au fond de son être, tantôt au monde de Victoire – et ce n’était pas contestable – de part cette image qu’elle donnait d’elle, celle d’une fille complètement superficielle et narcissique. Où trouver le juste milieu ? Qui était la véritable Abi ?

James dessera les lèvres, l’espace d’un instant, s’apprêtant à poser toutes les questions qui lui posaient tant de tracas depuis l’été dernier mais il s’interrompit alors que la jeune fille posait un bras sur son épaule et désigna la table à laquelle il tournait le dos d’un signe de tête. Lentement, le Gryffondor se retourna, juste à temps pour voir Emer-Leslie émerger de sous la grande nappe. Ne pouvant contenir un sourire amusé, le jeune Potter en oublia complètement Abi et ses questions, se dirigeant à grand pas vers sa camarade. Arrivé à sa hauteur, il s’exclama :

-Par tous les caleçons les plus douteux de Merlin, qu’est-ce que tu fichais sous la table ?

A peine ces mots eurent-ils franchis la barrière de ses lèvres que James réalisa qu’il venait de planter lamentablement Abi, seule au milieu de la Grande Salle. Se retenant à grandes peines de se frapper la tête contre le mur le plus proche, le jeune Potter tourna la tête vers la jeune fille, tentant de capter son regard pour l’inviter silencieusement à les rejoindre. Merlin, pourquoi est-ce que tout était si compliqué ?!

C'était bien James, constata la jeune Owen en se retournant, abasourdie, échevelée, rouge comme la bordure de l'uniforme qu'elle étrennerait à nouveau, à son grand dam, dès le lendemain, et portant ses ballerines dans une main. Un tableau assez jubilatoire, qui ne manquera pas d'élever le taux de sex appeal de notre héroïne au niveau séducteur du gnome pustuleux moyen. Un dé-lice, très chère.
Que répondre à la question fatidique, et atrocement bourrée de sagessitude, de son "ex-meilleur poteau" ? Car en fin de compte, même pour elle, même si sa folie était largement reconnue à Poudlard et avait été appréciée par quelques quidams égarés - James inclus -, ramper sous les tables n'entrait pas exactement dans la liste des occupations habituelles et autres hobbies du dimanche. En vérité, rien de ce qu'avait pu traficoter Leslie ces derniers mois ne pouvait être considéré comme habituel, quel que soit le point de vue adopté ! En effet, son comportement usuel pouvait être classé dans le dossier des "carrément-déments-à-envoyer-fissa-à-Ste-Mangouste", et paradoxalement l'attitude réservée et passablement morose qu'elle avait contractée depuis un certain temps n'était pas normal. Pas pour elle, en tout cas.

- Euh, je... c'est marrant que tu... je veux dire, j'aurais au moins voulu avoir des chaussures le jour où tu... depuis six mois ou presque... et puis Abigaël s'est coiffée ce matin, alors que... je me suis mis la brosse à mascara dans l'oeil, et je...

Merci bien, Emer. Une tournure du genre "James ! Ca faisait un bail ! Ravie que tu te souviennes de moi, vieille branche !" d'un air méga décontracté, ou encore une fuite ultra véloce vers les escaliers pour avoir l'air digne, ou bien même une explosion de larmes, auraient été largement plus bienvenues et justifiées en cette circonstance. Mais voilà, il était avéré que le cervelet de la jeune sorcière avait une fâcheuse tendance à perdre tout contact avec la réalité environnante. A l'évidence, le monde vu par le reste de la population mondiale n'était pas la même que celui que percevait Les' ou sa famille. Et cet aparté furieusement poétique n'était absolument pas un avantage, croyez-moi !

* Et là, c'est le moment où tu cours vers la sortie, chaussures à la main ou pas, cerveau égaré ou récupéré par miracle. Tu montes les marches douze à douze, tu défonces le portrait de la Moche (ou Grosse ?) Dame, tu te précipites dans ton dortoir - et non, tu ne te jettes pas sur ton lit en pleurant, mais directement dans le vide. De là bas, la hauteur jusqu'au Parc doit être raisonnable, et tant que tu peux passer par la fenêtre genre meurtrière, tout se passera au poil. *

Mais là où l'imagination est fertile, la coordination matière grise/abattis l'es souvent bien moins, chez nos semblables. Ainsi Emer-Leslie resta-t-elle immobile, bouche ouverte, bras ballants - au point qu'elle laissa tomber ses ballerines au sol sans même s'en apercevoir - et tout bonnement incapable de laisser échapper le moindre son.
Ce n'est qu'en voyant James se retourner vers Abigaël - ce n'est pas qu'elle n'appréciât pas la jeune Delacour, pas vraiment... elle aurait simplement tout fait pour que leurs retrouvailles, à James et elle, se passent en des circonstances autres, sinon meilleures.

- Tu préfères probablement passer la soirée avec ta copine, finit-elle par articuler, la voix étranglée, en sentant une sorte de boule très désagréable se former dans sa gorge. Je vais...

Elle n'acheva pas sa phrase et fila à la française, faussant de manière royalement impolie compagnie à James Potter et Abi. Et laissant, par la même occasion, ses ballerines en plein milieu de la salle, de la fête, de la seule occasion qu'elle aurait de parler à "Jamie Chéri" d'ici des mois entiers !

« Aucun des bals de Poudlard ne se ressemblent ! » Ah oui ? Heureuse de l’apprendre ! C’est avec cette bonne humeur contagieuse et cette ouverture incroyable sur le monde que Willow se réveilla en ce matin du 31 octobre qui ne marquait pas seulement la fin du mois mais aussi cette horrible fête d’origine celtique et imposée comme un véritable phénomène de mode par les américains. Merlin, comment pouvait-on touver cela amusant ? Manger des friandises jusqu’à plus fin, descendre des litres de jus de citrouille et se donner une apparence faussement effrayante basées sur un mythe on ne peut plus stupide ? La jeune Dolohov, elle, s’employait tous les jours à être effrayante ! Elle n’avait pas besoin de l’Halloween pour cela !

Pour autant, Willow se ferait violence, comme chaque année, ne serait-ce que pour faire une apparition furtive au milieu de la soirée avant de s’en retourner aussitôt dans son dortoir. Aussi, lorsque la nuit fut définitivement tombée sur Poudlard et ses environs, la jeune Serpentard s’employa-t-elle à se vêtir avec un soin mesuré pour l’occasion, décidant de choisir ses vêtements les plus sombres et les plus hétéroclites possibles, histoire d’être sûre d’effrayer tout le monde au point que personne n’ose l’approcher, comme à son habitude. Lorsqu’elle fut fin prête, elle quitta sa salle commune d’un pas vif, bien décidée à bacler au plus vite cette corvée que de se montrer sociable au moins trois minutes consécutives dans sa vie.

Lorsqu’elle arriva au niveau de la Grande Salle, Willow inspira profondément avant de s’engouffrer dans la vaste pièce parmi la foule des élèves déjà présents. Très vite, elle reconnut certains d’entre eux qui ne passaient pas inaperçu. Pour exemple, Victoire Weasley, décorée comme un arbre de Noël et maquillée comme une voiture volée, comme à son habitude. Savait-elle que le bal de l’Halloween n’était pas destiné à faire défiler les petites princesses superficielles aux grands airs supérieurs ? Réalisait-elle à quel point elle avait l’air stupide dans son monde de plastique le seul soir de l’année qui était consacré aux fantômes, vampires, loups-garous et toutes ces autres bêbêtes en lesquelles les moldus refusaient de croire et qui continuaient de faire hurler de peur les grandes filles pour elle ?^^

Réservant son regard le plus méprisant à la jeune Weasley, Willow prit le parti de ne pas rester en travers du chemin de cette dernière, non pas que la Serdaigle l’impressionnait mais plutôt à cause de la présence de Ted Lupin. Certes, ce dernier était peut-être trop omnibulé par sa petite amie pour lui prêter attention mais s’il avait le malheur de remarquer la présence de la jeune Dolohov, il était fort probable que la fin de la soirée tourne au vinaigre. Willow était la première peinée par cette situation. Si son père avait assassiné le père du jeune homme, était-ce réellement de sa faute ? Pourrait-elle supporter encore longtemps les injures contre sa famille injustement reversées sur elle ?

L’espace d’un instant, Willow fut saisit d’un violent doute et s’apprêta à tourner les talons pour regagner son dortoir mais elle parvint à se maîtriser et à s’éloigner du couple Lupin/Weasley pour se trouver face à une Abigaël Delacour qui ne semblait pas être au meilleure de sa forme. Au loin, elle aperçut la jeune Emer-Leslie dont elle avait fait la connaissance il y a peu de temps. Visiblement, elle non plus ne semblait pas passer une excellente soirée. La jeune Dolohov voulut se diriger vers la Gryffondor mais elle réalisa qu’il aurait été malvenu qu’une odieuse Serpentard ose adresser la parole à une fille innocente et sans histoires. Aussi Willow décida-t-elle de jeter son dévolu sur cette peste de Johanna Parker qui avait commis l’erreur de la regarder de travers.

-Un problème, Parker ? La soirée n’est pas aussi idyllique tu l’espérais ? Ton club de filles superficielles t’a lâchement abandonné ?

Tout en crachant son venin, Willow surveillait Ted Lupin du coin de l’œil, veillant au grain. Malgré tout ce qu’elle pouvait dire, une nouvelle confrontation l’inquiétait un peu.

Journaliste Nombre de messages : 234 Age : 31 Date d'inscription : 27/12/2007

Plus les étudiants entraient dans le Grande Salle, et plus Abigaël se sentait seule, debout dans ses grosses chaussures en plein milieu du passage. Elle gardait tout de même espoir qu’une bonne âme viendrait la sortir de sa solitude : Johanna, Peter, Victoire, Ted, quelqu’un... Mais toutes les personnes qui entraient dans la salle se dirigeaient soit vers le grand buffet ou soir vers la piste de dance où les élèves n’avaient pas honte de danser comme des singes en cage. Les bras croisés, elle jeta un rapide coup d’œil par-dessus son épaule vers Victoire et Ted, mais elle n’osa pas s’avancer vers ce couple, sourire aux lèvres et s’incérait dans la conversation. Non cette option n’était pas envisageable sous peine de se retrouver à tenir la chandelle pendant une grande partie de la soirée avant que Ted ou Victoire décide d’aller se promener dans le parc afin de se retrouver seuls. Mais la possibilité d’aller s’incérer avec son ami de la bibliothèque s’avérait être plus séduisante que de rester seule à broyer du noir. Avec toute la motivation nécessaire, elle esquissa un pas vers l’avant, mais elle se ravisa. La jeune inconnue avec son ami de l’après midi, avait embarqué le grand brun vers la piste de dance. Raté ! Elle regarda vers Johanna, mais la perceptive de l’écouter déblatérait sur sa situation de célibataire de l’enchanté guère. N’ayant pas remarqué le regard de James tournait vers elle, la jeune Delacour soupira longuement avant de rebrousser chemin. D’un pas lent et sans grande motivation, Abi monta les escaliers jusqu’à sa salle commune. Qu’est-ce qui l’attendait là haut ? Le chat d’une des Serdaigle qui devait déjà dormir prés du feu ou dans le lit de sa propriétaire ? Le feu de la cheminée qui la réchaufferait surement, mais pas le cœur ? Ses devoirs... ? En début de soirée, Abi n’aurait pas imaginé qu’elle aurait fini assise dans l’un des grands fauteuils de sa salle commune recroquevillait à broyer du noir. Elle s’imaginait plutôt en train de rire avec Victoire, Ted et Johanna, en train de danser avec ces derniers. Mais voilà la vie est incompréhensible.
Lorsqu’elle arriva dans la salle commune des Serdaigle, son premier reflex fut de balayer la salle pour remarquer qu’aucun autre Serdaigle n’était rentré plus tôt de la soirée, puis elle retira ses chaussures et s’enfonça dans le canapé en face du foyer. Un ronronnement parvint à ses oreilles, puis une petite tête poilue s’approcha d’elle venant s’installer sur ses genoux. Cette scène arracha à Abi un sourire. Heureusement qu’il était là, lui !

Commerçants Nombre de messages : 25 Age : 35 Date d'inscription : 21/11/2007

La perspectif de devoir rentrait à Pré-au-Lard dans quelques heures n’arrivait pas à rendre triste le jeune Ted. Le simple fait de pouvoir tenir sa Victoire contre lui, sentir son parfum, étreindre sa taille fine, suffisait pour qu’il ne pense qu’au moment présent comme à chacun de leur rendez-vous. Le regard noyait dans le regard océan de sa belle, Ted oublia même qu’ils étaient à Poudlard, dans cette Grande Salle... Il déposa un long baiser sur le front de Victoire avant de la libérer de son étreinte pour qu’ils puissent boire quelques gorgées de jus de citrouille. Il ne quitta pas le visage de sa dulcinée de peur que ceci ne soit qu’un rêve. Comment aurait-elle réagit s’il ne serait pas venu ? Comment Lui aurait-il réagit si Fred junior ne l’avait pas fait rappeler ce Bal ? Il n’aurait pas pu revoir ce regard, et il aurait du attendre Noël, mais Noël était trop loin... Et d’ailleurs, pendant cette réunion de famille, il n’aurait pas pu rester avec Victoire, Fleur et Bill n’étaient pas au courant pour eux, et Victoire semblait ne pas vouloir les mettre au parfum, le jeune Lupin ne pouvait donc pas l’y obliger. Il déposa son verre sur la grande table, et il enlaça doigts avec ceux de Victoire et s’approcha d’elle, lui murmurant à l’oreille.

-Tu viens, on va loin de tout ces fous, et de tout ce bruit... Le parc me parait la destination rêvée.

Puis après avoir déposé un baiser sur les lèvres de Victoire, il l’emmena vers les grandes portes, mais voyant la Serdaigle frissonnait à peine sorti du château, il s’arrêta enlevant sa veste afin de la déposer sur les épaules de l’étudiante. Suite à cela, ils se dirigèrent vers le parc, presque vite, quelques groupes d’étudiants qu’on distinguait à peine se balader au niveau du lac, mais c’était tout. Notre couple, eux, se dirigea vers la fontaine afin de s’asseoir sur le banc en pierre.