Nineteen Years Later
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Nineteen Years Later


 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

 

 From scratch, begin again --

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Anathéa Lupin
Serpentard
Serpentard
Anathéa Lupin


Nombre de messages : 4
Age : 34
Date d'inscription : 23/07/2013

From scratch, begin again -- Empty
MessageSujet: From scratch, begin again --   From scratch, begin again -- Icon_minitime1Dim 28 Juil - 22:09

-- but this time I as I, and not as we. 

 -  Ana, tu as fini tes devoirs de vacances de Beauxbâtons, ma poupée ?


Anathéa échangea un regard lourd de sens avec son frère. Cela faisait presque deux ans que les jumeaux avaient quitté le programme de double cursus par correspondance qu’ils avaient commencé à suivre dès leurs onze ans en parallèle de leurs études à Poudlard, et  ils n’en avaient pipé mot ni à Ted ni à Victoire, d’où la question insouciante de cette dernière. Si elle savait, songea Ana en baissant les yeux. Elle me tuerait. C’était elle qui avait été l’initiatrice de cette soudaine démission, estimant que la charge de travail annuelle était trop lourde à porter pour son jumeau et elle-même, et jugeant que le programme de Beauxbâtons était en tous points similaire à celui de Poudlard, mise à part la langue d’enseignement – mais Victoire ne l’entendait pas de cette oreille, et sa fille le savait : l’excellence avait un prix, et il faudrait bien qu’un jour le couple Lupin réalise que leurs enfants n’étaient que des adolescents et rien de plus. Pas des super héros, ni des Hermione Granger en herbe.


En réalité, Anathéa avait adoré étudier dans deux écoles à la fois, et elle avait aimé être l’objet de l’admiration de ses camarades de classe au château, et répondre à leurs questions intriguées et émerveillées en prétendant être parfaitement bilingue et disposer de connaissances exceptionnelles en magie grâce à sa formation scolaire. Mais il n’en était rien, et elle avait vite dû se rendre à l’évidence : l’étude des Runes et la Carthomancie françaises lui étaient à peu près aussi familières que le cracovien du nord, et elle était incapable de placer trois phrases correctes dans l’idiome des Delacour ; d’ailleurs, même sans plus être contrainte de suivre les cours de Beauxbâtons, elle avait laissé ses notes chuter de manière spectaculaire au cours de sa cinquième année d’études à Poudlard, et n’avait obtenu que des résultats convenables aux BUSES. Ca non plus, Victoire ne le savait pas, Merlin soit loué.


Et dire que cette histoire de double cursus avait avant toute chose eu pour but de la recadrer, elle, fillette de onze ans à la crise d’adolescence précoce, aux manières déplorables, au vocabulaire médiocre et aux propensions démesurées pour la rébellion et la zizanie : car oui, par pure mesquinerie, la petite Anathéa avait décidé d’enfreindre toutes les règles de bienséance prônées par tous ses aïeux confondus en demandant à entrer à Serpentard dès sa première année d’études à Poudlard. Considérant sans doute à juste titre que son caractère et son ambition lui permettraient de s’intégrer dans cette Maison mieux que dans une autre. Victoire avait dû se mordre les doigts d’avoir banni le Choixpeau Magique de la Cérémonie de Répartition des années auparavant, et son seul lot de consolation avait sans doute été de voir Léandre rejoindre les rangs de Gryffondor, comme presque tous les Weasley avant lui.


Aujourd’hui, le 30 août 2038, Anathéa se préparait à entamer sa sixième année d’études à Poudlard, et surtout à affronter une nouvelle fois les regards en coin que lui lanceraient à coup sûr ses camarades lors du traditionnel discours de début d’année de Victoire, puisque, comme chaque année, cette dernière ne quitterait pas ses deux aînés des yeux en le prononçant. Victoire Lupin était outrageusement fière de sa progéniture, tant et si bien qu’elle ne tarissait pas d’éloges au sujet des jumeaux à longueur de journée, chose qui avait le don d’irriter bon nombre d’enseignants. Elle avait même, en l’honneur d’Anathéa (et sans doute aussi parce que cela la démangeait depuis quelques dizaines d’années), banni les uniformes classiques et ternes de l’établissement au profit de tenues très semblables à celles arborées par les élèves de Beauxbâtons, quoique respectant bien sûr les couleurs principales des quatre Maisons. Les filles portaient aujourd’hui des robes patineuses unies et ornées du traditionnel blason (celle d’Ana était d’un vert émeraude particulièrement seyant, bien que la jeune fille plaignît ses camarades de Poufsouffle, à qui le jaune moutarde n’allait guère), et en hiver elles se paraient de manteaux cintrés et dans les mêmes teintes ; les garçons, eux, avaient tout d’abord eu droit à des jeans slim colorés, avant que la directrice ne les juge trop peu conventionnels et n’opte pour des chemises assorties aux robes des filles et des pantalons noirs sobres. Poudlard était bien plus gai qu’avant, en tout cas. Et si les enseignements dispensés à l’école avaient toujours ce petit côté désuet et rébarbatif que nombre d’élèves, dont quelques irlandais, critiquaient déjà ouvertement autrefois, la vie au château était sans doute bien plus facile que jadis. Victoire s’appliquait à faire de son domaine un endroit où chacun était libre d’appréhender la magie à sa manière, pourvu qu’il fît preuve d’une certaine soif d’apprendre.


En tant qu’enfants de la treizième directrice de Poudlard, Anathéa et Léandre avaient eu le privilège (quoique, en était-ce bien un ?) de grandir dans l’enceinte de l’école, dans l’aile réservée à la famille Lupin. Elle avait vu défiler des centaines d’élèves plus ou moins brillants, plus ou moins chamailleurs et plus ou moins désireux de lui faire partager leurs explorations et avait appris, en compagnie de son frère, à parcourir le bâtiment en long, en large et en travers jusqu’à ce qu’il n’ait plus de secret pour eux. Les jumeaux connaissaient tous les passages secrets, les portes masquées, les salles dissimulées, les sous-sols labyrinthiques et les tours de passe-passe divers que le château renfermait, et les connaissaient déjà presque par cœur avant leur entrée officielle à Poudlard. Ils avaient donc dû trouver matière à s’occuper ailleurs que dans la découverte des lieux pendant leurs jeunes années, mais ce genre de frasques sera l’objet d’une autre histoire. Pour l’heure, Anathéa se vit contrainte d’affronter le regard de sa mère et de lui répondre, sobrement, « Oui, presque. »


Si Victoire avait eu, à l’époque de ses années d’études au château, la réputation d’une femme à la beauté fatale dans tous les sens du terme, il était de notoriété publique qu’elle disposait de nombre de rituels pour favoriser son apparence, au point de finir par nourrir une obsession de l’esthétique presque maladive. Anathéa, dont la ressemblance avec sa mère était frappante, ne s’encombrait pas d’artifices au quotidien et se satisfaisait de sa beauté paradoxale, naturelle et froide. Le sang Vélane qui coulait dans les veines des Delacour s’était largement estompé avec le temps, ne ressurgissant chez elle que lorsqu’elle était en proie aux plus vives émotions, passades durant lesquelles l’on pouvait deviner un feu inattendu et dérangeant qui fascinait et consumait ses interlocuteurs. Et Anathéa en jouait plus que de raison.
 
Ce n’est que quelques jours plus tard, une fois rangée devant les portes de la Grande Salle avec ses camarades de Serpentard pour attendre l’ouverture du banquet de début d’année, Léandre en ligne de mire à quelques mètres d’elle et manifestement prêt à « mettre l’ambiance », comme il le disait si bien, qu’Ana réalisa qu’il ne lui restait plus qu’un an d’insouciance, loin des ASPICs et des décisions adultes, pour s’assurer d’une renommée scandaleuse et perpétuelle au sein de l’école ; elle en ferait part à Léandre le moment venu. Observant l’arc-en-ciel d’uniformes déployé dans le Grand Hall, sans une faute au panel de couleurs, elle se laissa rêver à sa propre popularité en ignorant paresseusement les demandes agacées des Préfets, qui réclamaient le silence et une concentration totale. Une énième rentrée scolaire l’attendait, encore une occasion d’effrayer les nouveaux arrivants et de tricher aux premiers pop quizzes, de se faire passer pour Victoire auprès de la vieille intendante à moitié aveugle, de faire les yeux doux à Ted dans son nouveau pub à Pré au Lard pour obtenir une pinte d’hydromel gratuite, d’emmener Isabel sur le terrain de Quidditch pour lui faire profiter de ce qu’elle n’était pas apte à connaître. Une année presque normale, en somme, tant que sa mère n’aurait pas découvert le gigantesque tas de lettres courroucées de la directrice de Beauxbâtons qui servait de cale-porte à la chambre de Léandre. Il y avait fort à parier que Victoire allait découvrir le pot aux roses avant Noël, puisque sa traditionnelle visite de courtoisie à l’académie française de magie tomberait dans les mois à venir.  


Depuis l'endroit où elle se tenait, droite et consciente des regards mi-envieux mi-condescendants des autres filles de son âge, Anathéa crut apercevoir une queue-de-cheval brune légèrement ondulée et deux yeux d'un bleu translucide, signe que l'autre descendante des Delacour était elle aussi arrivée et en rang chez les Serdaigle. Elle sourit. Morgana n'avait pas changé. Dans un élan, assez inhabituel chez elle, d'affection, elle quitta son poste et s'approcha de sa cousine, dans l'espoir qu'elle saurait pimenter un peu cette longue soirée de retour aux sources.
Revenir en haut Aller en bas
Morgana Corner
Serdaigle
Serdaigle
Morgana Corner


Nombre de messages : 2
Age : 31
Date d'inscription : 29/07/2013

From scratch, begin again -- Empty
MessageSujet: Re: From scratch, begin again --   From scratch, begin again -- Icon_minitime1Mar 30 Juil - 22:55

Confortablement installée dans un canapé avec un vieil ouvrage entre les mains, Morgana finissait tranquillement sa lecture des vacances. Le bruit provenant de derrière elle, ne l’a dérangé pas. Cela lui arrachait au contraire un petit sourire. Chris et David jouaient au baby-foot, un vieux jeu Moldu qu’ils avaient racheté et modifié magiquement afin de rendre la partie plus intéressante. La jeune fille préférait de loin ce mois de vacance au précédent. Morgana avait une vie peu banale. Fille de parents divorcés bien avant la naissance, elle vivait depuis toute petite entre deux maisons. D’un côté, l’autorité et de l’autre la rigolade. L’ayant la majeure partie du temps avant son intégration à Poudlard, Abigaël et James étaient à l’origine de toute l’éducation de la jeune fille et ce dernier était surement plus un père pour Morgana que Chris Corner ne l’était. James avait tout essayé pour entrer dans les bonnes grâces de la jeune fille, mais rien n’y faisait. Les choses s’étaient encore plus aggravées avec l’arrivée des jumeaux. Morgana s’était complètement braquée face à James se réfugiant dès qu’elle le pouvait dans sa chambre. L’entrée à Poudlard était tombée parfaitement au bon moment permettant à la jeune fille de s’éloigner du noyau familial, si on pouvait appeler cela une famille.
De son côté, Chris lui offrait un univers plus détendu. Il ne parvenait pas à endosser son rôle de père préférant offrir à sa fille l’image d’un bon ami sur lequel elle peut compter. Vivant dans un grand loft avec David Godstein, Chris avait aménagé une chambre pour sa fille. Il aimait passer du temps avec elle et la regardait avec admiration prendre les bonnes décisions et devenir une jeune femme forte et intelligente et même s’il savait qu’il n’était pas à l’origine de la personne qu’elle devenait, il aimait y croire de temps en temps. L’ambiance chez son père était donc beaucoup plus détendue que chez sa mère et Morgana arpentait quotidiennement un large sourire. La présence de David auprès de Chris rendait les choses encore plus amusantes.
 
- Morgana, tu ne veux pas venir jouer ? Si ton oncle gagne encore une fois, je vais en entendre parler jusqu’à Noël !
 
La voix roque mais douce de son père l’extirpa de sa lecture. Se levant mollement après avoir jeté un regard furtif à l’heure qu’affichait la pendule, elle se dirigea vers Chris avec une moue boudeuse. Accueillie par les bras réconfortants de son père, Morgana laissa son regard se poser sur une photographie que son père avait encadré et posé sur un meuble non loin d’elle. L’image avait du être prise deux ou trois années auparavant. C’était l’un des rares clichés où Morgana était entouré de ses deux parents. Un sourire se dessina sur ses lèvres : ses yeux océans étaient la réplique exacte de ceux de sa mère et elle avait hérité des cheveux en bataille de son père ainsi que du rictus qu’arpentait toujours le jeune Corner.
 
- Ne fais pas cette tête, gamine ! On se retrouve dans deux semaines, dit Chris. Morgana avait eu du mal avec le surnom que lui avait donné son père mais elle s’y habituait et commençait à y trouver de l’affection.
- Je retrouve à Poudlard lundi prochain Papa, on ne se revoit pas avant les prochaines vacances...
- Quoi ? Avait coupé David. Tes vacances sont déjà finies ? Mais intelligente comme tu es, tu peux te prendre une année sabbatique et rester avec ton vieux père et ton oncle préféré, non ?
- Tu dis ça uniquement parce que tu aimes passer du temps avec Morgana et non pas parce qu’elle cuisine comme un chef, n’est-ce pas ?
- Non ! Penses-tu !
 
Morgana ria de bon cœur avant de rejoindre sa chambre où ses affaires étaient déjà prêtes. La jeune fille salua David et transplana avec Chris jusqu’à la porte d’entrée de chez elle. Elle n’avait pas envie de poser cette lourde porte puisque cela signifiait que ses vacances étaient vraiment finies et qu’elle devait dire au revoir à son père. Regardant avec tristesse Chris repartir, elle attendit quelques minutes à l’extérieur. La proposition de David résonnait dans sa tête et elle rigola de nouveau. En effet, ses parents n’avaient pas été surpris qu’elle choisisse d’intégrer la maison Serdaigle lors de son admission à Poudlard. Depuis toute petite, elle avait toujours été attirée par la découverte de nouvelles choses, de nouvelles langues, de nouvelles disciplines, etc. Au grand bonheur d’Abigaël, Morgana maitrisait un français assez correct et parvenait à tenir toute une conversation sans hésiter sur un mot. La jeune fille utilisait d’ailleurs le français quand elle voulait embêter James qui ne maitrisait pas totalement la langue. En parlant de James, Morgana entendait leurs voix depuis l’extérieur. Prenant son courage à deux mains, elle entra.
 
- C’est toi, ma chérie ? Demanda Abigaël avant de venir enlacer sa fille.
- Bonjour, Maman ! Répondit-elle avant de voir James. ‘Jour, James !
-Tu ne viens pas m’embrasser ?
- J’aimerais bien mais je suis pas mal chargée là, peut-être tout à l’heure !
 
A ces mots, Morgana monta à l’étage avec ses sacs et referma la porte de sa chambre derrière elle. Collant son oreille à la porte, elle parvint à entendre leur discussion au rez-de-chaussée.
 
- Je suis vraiment désolée, James ! J’irais lui parler demain, ça ne peut pas continuer comme ça ! Elle a toujours cette attitude déplacée envers toi quand elle rentre de chez Chris !
- Ce n’est pas grave, Abi !
 
Quelques jours plus tard, Morgana arpentait un grand sourire alors qu’une excitation palpable s’élever autour d’elle. Les portes de la Grande Salle s’élevaient devant elle et une nouvelle année scolaire allaient débuter. Passant ses mains sur les pans de sa robe patineuse tout juste repassée avec soin, elle repensait aux vieilles photos que son père lui avait montrées. Elle ne pourrait jamais remercier assez Victoire pour avoir banni les vieux uniformes aux profits de ces magnifiques robes que dessinaient parfaitement sa taille fine. Ses cheveux rassemblés en une queue de cheval parfaite lui chatouillaient la nuque et la jeune Corner ne tenait pas en place. Elle avait hâte de rentrer et de retrouver ses habitues, sa salle commune, ses amies et peut-être aussi sa cousine. Elle ne devait pas être loin se dit-elle en apercevant les couleurs vertes de la maison Serpentard.
 
Le regard perdu dans la foule d’étudiant, l’approche d’une tornade de cheveux roux la ramena. Accueillant Anathéa dans ses bras, elle lui adressa un large sourire. La première soirée au château allait être inoubliable. Les deux cousines s’étaient rapprochées depuis l’enfance et avaient toujours gardées un bon contact. Leur appartenance à deux maisons différentes les avaient légèrement éloigné, mais elle parvenait toujours à se retrouver.
 
- Ana ! Tu m’avais manqué ! Comment vas-tu ? Ton frère n’est pas loin, je suppose ! Comment se sont passé tes vacances ? Tu t’es bien amusé ? Je n’aurais pas laissé mon livre de DCFM chez toi ? Et, plus important, est-ce que tu as rencontré un beau étudiant dans le château depuis notre retour ? Peut-être allons-nous avoir de la chance cette année : un transfert d’une autre école est possible, qui sait ?
 
Reprenant sa respiration, Morgana réalise qu’elle venait inonder Anathéa de questions ce qui la fit rire. Son impatience était palpable et sa cousine le savait.
 
 
 
 

Revenir en haut Aller en bas
Anathéa Lupin
Serpentard
Serpentard
Anathéa Lupin


Nombre de messages : 4
Age : 34
Date d'inscription : 23/07/2013

From scratch, begin again -- Empty
MessageSujet: Re: From scratch, begin again --   From scratch, begin again -- Icon_minitime1Sam 24 Aoû - 16:41

Un peu surprise par l’interrogatoire mené par Morgana, et auquel elle se sentait le devoir de répondre, Anathéa partit d’un éclat de rire avant de s’atteler à un récit cohérent et, elle l’espérait, synthétique. Comme elle, Morgana était pleine de vie, quoique beaucoup plus sociable. Si les deux cousines ne passaient jamais, à la différence de leurs mères à leurs âges, tout leur temps ensemble, c’était pour mieux se retrouver à l’occasion et partager les derniers ragots concernant l’école, leur famille et parfois même elles-mêmes avec d’autant plus d’entrain et une certaine ferveur. Anathéa, loup solitaire, préférait de loin la compagnie éphémère de différents amis ou une solitude savamment mesurée à la contrainte d’un seul compagnon d’infortune à qui elle eût dû consacrer la majeure partie de son temps. Aussi se contentait-elle des présences consécutives de son frère, de Morgana, et de ses nombreux amis de Serpentard ou d’ailleurs. Elle se disait que peut-être, si le destin en avait décidé autrement, aurait-elle aimé passer du temps au château avec Isabel pour lui présenter les lieux avant son entrée à Poudlard – mais la plus jeune du clan Lupin avait été envoyée dans une sorte de pensionnat des temps modernes, et surtout très moldu, quelques jours auparavant, sans doute pour lui faire oublier qu’elle était la seule de toute la tribu Weasley, depuis des générations, à n’avoir pas reçu sa lettre d’admission à l’école. C’est cette pensée fugace qui obscurcit en un éclair le sourire d’Anathéa, alors qu’elle haussait les épaules, l’air peu réceptive à l’enthousiasme de sa cousine. Du moins tenta-t-elle de détourner les sujets évoqués.
 
-          - Oh, tu sais, on a juste passé un peu de temps en France, rien de très passionnant. Le type qui vit à côté de chez Apolline a dit à Léandre qu’il entrait à Poudlard cette année – en tout cas, c’est ce que Léandre a compris, mais tout le monde sait qu’on est nuls en français – mais je pense qu’il essayait d’entrer dans ses faveurs, si tu vois ce que je veux dire. En tout cas, j’ai entendu parler de toutes les ex de mon frère après cet épisode désastreux, et je le soupçonne de vouloir me convaincre de sa virilité.

Ana rit de nouveau. Léandre était bien pire qu’elle pour ces choses-là, et il n’était pas difficile de connaître ses objectifs pour l’année scolaire en cours, à le voir déambuler dans le hall aux bras de deux filles différentes, prendre par la taille chacune de ses connaissances et lancer des sourires charmeurs à toute représentante du sexe opposé qu’il jugeait digne de son intérêt. Et il n’était décidément pas difficile. C’est sur ces entrefaites que Léandre capta son regard et se décida à les rejoindre, seul heureusement. Si Anathéa ressemblait à Victoire de manière à la fois flagrante et lointaine, puisqu’elle était sans doute moins fascinante que sa mère, Léandre lui était plus difficile à situer dans le complexe arbre des ressemblances physiques dans la famille Weasley. A la fois roux et aux yeux marron, il avait sans nul doute le sourire moqueur de ses ancêtres et un charme à vous couper le souffle, peut-être hérité des Vélanes Delacour. Mais par bien des aspects, il était comme sa sœur jumelle : défiant et séducteur.

-         -  Salut les frimeuses, lança-t-il gaiement.


Il avisa le sourire de Morgana et la prit dans ses bras pour la saluer. Léandre la trouvait belle, et bien que son opinion fût uniquement basée sur une affection platonique, il ne s’en cachait guère. C’était sans doute sa modestie et son altruisme qui la rendaient si agréable à vivre, des qualités précieuses qu’il espérait ne pas voir se gâter avec le temps. Elle était unique en son genre, et il pensait sans oser le dire que les jumeaux Potter n’auraient jamais cette grâce.

-          - Mon adorée, dit-il donc, avec un clin d’œil à son attention. C’est chouette, Chris n’a pas réussi à te rendre obèse même avec toute la Bièraubeurre et les chips qu’il a dû te faire avaler pendant ces vacances !

Anathéa, vaguement exaspérée par les manières de Léandre, leva les yeux au ciel et se mit à tenter par tous les moyens de l’envoyer paître. Si elle n’avait a priori rien à reprocher à son frère, elle savait néanmoins qu’il arriverait à lui voler la vedette et à s’attirer toute l’attention et toutes les faveurs de Morgana ; or, les frasques de Chris et David ne l’intéressaient pas plus qu’elle, bien au contraire, et Ana le soupçonnait de tourner autour des deux cousines dans le seul but d’échapper à quelque problème inavouable. Elle l’attaqua donc en ce sens, avec toute la candeur que ses grands yeux bleus lui prodiguaient.

-          Mais dis-moi, Léandre, tu dois bien avoir une raison pour t’incruster : je parie qu’Isaure remue ciel et terre pour te trouver, et que tu essayes de lui échapper, lança-t-elle, avant de secouer la tête avec un petit rire. Suis-je bête, tu l’as larguée le mois dernier. Comment s’appelle la nouvelle, déjà ? Victoria ? Je commencerais une analyse, si j’étais toi, ça sent l’œdipe à plein nez, cette affaire !

Léandre ne dit mot, mais lui lança un regard amusé et approbateur ; un large sourire se dessina sur ses lèvres et il hocha la tête, content d’être l’objet de tant de rhétorique. Au contraire de la majorité des personnes qu’ils fréquentaient, et même de la majorité des gens en général, il ne la trouvait pas particulièrement jolie – mais peut-être était-ce dû à sa trop grande ressemblance avec Victoire ; en revanche, il ne pouvait nier que sa Théa avait de l’esprit, et que c’était sa plus grande qualité.

-          - Je me les sers moi-même avec assez de verve, mais je ne permets pas qu’un autre me les serve, comme dirait l’autre. J’y vais, j’ai quelque chose à fuir… euh, à faire !

Sur ce trait d’esprit, Léandre s’éloigna donc en sifflotant, laissant les deux filles à leurs affaires. L’ouverture des portes de la Grande Salle était imminente, mais Anathéa n’allait pas imiter son frère de sitôt. L’heure était aux confidences, et elle savait que Morgana en avait besoin autant qu’elle-même. Elle hésita à lui parler de sa sœur Isabel, sachant que ce n’était ni le moment ni le lieu pour faire part à quiconque d’une crise familiale de cette ampleur. Aussi se résolut-elle à orienter la conversation vers un autre sujet, un peu plus léger – du moins le croyait-elle.


-          - Maman m’a dit que Chris avait accueilli son autre fille pendant les vacances. Tu étais là en même temps qu’elle ? Vous vous entendez bien ?
Revenir en haut Aller en bas
Morgana Corner
Serdaigle
Serdaigle
Morgana Corner


Nombre de messages : 2
Age : 31
Date d'inscription : 29/07/2013

From scratch, begin again -- Empty
MessageSujet: Re: From scratch, begin again --   From scratch, begin again -- Icon_minitime1Sam 24 Aoû - 21:37

Heureuse de constater qu’Anathéa était d’humeur plutôt bavarde et ne se soucier guère d’entraver le déroulement de la cérémonie, Morgana se cliva complètement du monde extérieur et n’avait d’attention que pour sa cousine. Elle secoua la tête comme pour marquer sa désapprobation face à la remarque d’Anathéa. La jeune fille et son jumeau devaient maitriser parfaitement le français, du moins c’est ce que pensait Morgana. Elle n’avait pas expérimenté une discussion dans sa langue maternelle avec les jumeaux, mais ils devaient se débrouiller. Victoire avait du veiller à leur léguer cet héritage maternel. De son côté, Abigaël avait éduqué sa fille afin qu’elle soit baignée dans les deux langues dès la naissance, mais Morgana jugeait ne pas maitriser parfaitement la langue des Delacour. Malgré tout, la jeune Corner aimait jongler entre les deux dialectes et appréciait les compliments de son père lorsqu’il l’entendait parler, même si ce dernier ne comprenait rien. C’est beau l’amour paternel !

 
Le rire d’Ana ramena la jeune Serdaigle dans la réalité. Elle laissa échapper à son tour un petit rire cristallin à la remarque sur les ex de Léandre, le jumeau d’Anathéa. Elle ne pouvait pas le blâmer : Léandre avait un charme digne de son héritage Vélane et toutes les jeunes filles étaient à ses pieds, hypnotisées par le jeune homme. Anathéa était aussi très belle. Ses longs cheveux roux, son regard azur et sa taille longiligne faisaient plus d’une  envieuse dans le château. Et ceci n’était que des atouts extérieurs. Morgana ne pouvait que les envier. Dans le miroir, elle ne voyait qu’une silhouette fade n’arrivant pas à reconnaitre sa beauté et son charme pourtant évident. Elle était la fille d’Abigaël et Chris après tout. L’une lui avait légué son regard océan à s’y nouer et l’autre son sourire enjôleur.
 
Surprise d’entendre la voix de Léandre, d’ordinaire plus occuper à se trouver une nouvelle prétendante sous les yeux rêveurs des nouvelles arrivantes, Morgana n’eut pas le temps de souffler qu’il la prenait déjà dans ses bras. Serrant son bras autour du cou de son cousin pour lui rendre son étreinte, elle eut l’impression de léviter durant quelques secondes avant qu’il la repose sur le sol. Léandre avait-il encore grandi ou c’était elle qui avait perdu des centimètres durant l’été ? Chassant cette question superflue, elle ria à la remarque de son cousin.
 
- Comment te dire, mon p’tit Chat, dit-elle avant d’attraper un morceau de son ventre pour étayer ses dires. Je pense que ceci témoigne de mon entrée prochaine dans le stade de l’obésité !
 
Morgana ponctua sa remarque d’un petit rire. Ne préférant pas que la conversation s’oriente sur son poids, elle se tourna vers Anathéa qui semblait plutôt exaspéré qu’heureuse par l’arrivée de son frère. En une fraction de secondes, il avait réussi à attirer toute l’attention sur lui laissant sa jumelle au second plan et connaissant Ana, elle n’apprécié surement pas. Morgana regarda de nouveau Léandre avec questionnement. Comment se faisait-il que le jeune homme ne se soit pas encore éclipsé ? D’ordinaire, il venait simplement la saluer en ajoutant toujours une petite remarque amusante avant de rebrousser chemin. Morgana eut rapidement sa réponse lorsqu’Ana reprit la parole. Elle était restée silencieuse trop longtemps, se dit-elle. Amusée par l’échange des jumeaux, elle les regarda à nouveau avec son regard envieux espérant que personne ne remarquait ce sentiment difficilement dissimulable. Ces deux là lui avait vraiment manqué durant l’été. Leur spontanéité et leur joie de vivre faisaient plaisir à voir et elle ne regrettait pas de pratiquement vivre avec eux dans l’enceinte de cette célèbre baptise. Chez ses cousins, Morgana enviait ce lien qui unissait Léandre à sa sœur et inversement. Ce lien si particulier, fort et malgré tout difficilement descriptible. Morgana commençait à l’identifier entre les jumeaux Potter, ses demi-frère et sœurs. En effet, depuis cinq ans James avait réalisé son plus grand rêve : fonder sa propre famille avec Abigaël. La naissance des jumeaux avait transporté le jeune Potter dans un bonheur sans pareil.  
 
L’excitation était palpable autour de Morgana. Les préfets s’afféraient pour discipliner les étudiants afin de conserver leur rang. L’ouverture de la Grande Salle était imminente, se disait-elle sans pour autant déporter son attention d’Anathéa. Léandre était parti et leur conversation pouvait reprendre. Celle-ci s’orientait d’ailleurs vers Elisea, sa demi-sœur côté paternel cette fois-ci. Chris n’avait jamais réellement refait sa vie après sa séparation d’Abigaël et la naissance de Morgana préférant papillonner sans projet stable. L’influence de son meilleur ami, David n’arrangeait surement rien. La seconde fille de Chris n’était donc pas issu d’un couple stable et en vue de se marier, bien au contraire. Malgré tout, Chris ne se déchargea pas de sa responsabilité dans l’éducation de Clélia, mais sa mère avait pris la garde principal de l’enfant et Chris ne l’avait que de temps en temps durant les vacances scolaires. La mère d’Elisea avait construit un univers stable pour l’éducation d’une jeune fille pendant que Chris vivait encore en collocation avec son meilleur ami.
 
- En effet, Elisea, l’autre fille de Papa était là, mais on s’est croisé que quelques jours. Je suis arrivée la semaine où elle partait. Elle est très gentille, vraiment ! Elle ne passe pas beaucoup de temps avec Papa, sa mère n’aime pas la savoir sous le même toit que David donc elle reste assez réserver. Je pense que la situation n’est pas facile à gérer pour elle. Je ne la blâme pas ! Elle a un père chez elle et un autre chez Chris, ça déstabiliserait plus d’une jeune fille de 10ans.
 
Morgana marqua une petite pause pour reprendre sa respiration. Toute cette histoire était assez difficile à gérer pour ses épaules fragiles et la jeune fille était heureuse de pouvoir en parler. Elle avait l’impression de se décharger un peu en vidant son sac. Ce n’était pas une discussion qu’elle se voyait avoir avec sa mère, ni même avec James. Par peur d’embêter sa cousine avec ses histoires, elle continua la conversation sur une anecdote de ses vacances.
 
- J’ai vécu une situation plus qu’embarrassante avec Elisea et Papa la dernière fois. Une vieille connaissance à lui est venue lui rendre visite et il pensait qu’Elisea était la fille d’Abigaël... J’étais mal à l’aise, mais moins que papa ! A la décharge de Tom, l’ami de papa, Elisea est blonde aux yeux bleus alors que je suis brune aux yeux bleus et c’est vrai qu’elle a certains traits de maman...
 
Morgana laissa échapper un rire plus nerveux qu’amuser avant de grimacer. La situation était plus qu’improbable. Il faut dire qu’elle avait déjà eu l’occasion de voir des photos de la mère d’Elisea et elle ressemblait beaucoup à Abigaël, peut être un peu trop même.
 
- Sinon on s’entends bien, ça va ! J’ai hâte qu’elle reçoive sa lettre d’admission, j’aurais plus de temps pour la connaître si elle étudie à Poudlard, dit-elle avant d’orienter la conversation vers Anathéa avec un ton qui devenait de plus en plus exciter au fur et à mesure qu’elle parlait. En parlant d’admission, Isabel a dû recevoir sa lettre cet été. Maman ne m’a rien dit à mon retour... Où est-elle ? Quelle maison a-t-elle choisi d’intégrer ? J’ai hâte de la voir dans son uniforme ! Tu as de la chance, je ne pourrais jamais croiser les jumeaux Potter dans le château... Enfin, à part si je redouble quelques années, dit-elle pour conclure même si c’était peu probable que sa scolarité soit rythmée de redoublement.
Revenir en haut Aller en bas
Anathéa Lupin
Serpentard
Serpentard
Anathéa Lupin


Nombre de messages : 4
Age : 34
Date d'inscription : 23/07/2013

From scratch, begin again -- Empty
MessageSujet: Re: From scratch, begin again --   From scratch, begin again -- Icon_minitime1Dim 25 Aoû - 16:56

Du coin de l’œil, Anathéa eut le loisir d’observer son frère saluer les Gryffondor, et se rapprocher suspicieusement de l’une d’entre elles. Il devait s’agir de la fameuse Victoria, Flora, Gabriella ou encore Abigail avec qui il sortait depuis… oh, une bonne semaine. Si les frasques de son frère amusaient d’ordinaire Anathéa, elle ne pouvait s’empêcher de penser  en cet instant qu’elle-même n’aurait jamais ce toupet mêlé d’insouciance lui prodiguant, le cas échéant, la volonté de se lancer à corps (et à cœur) perdu(s) dans les bras du premier venu. Léandre se plaisait à utiliser ses pouvoirs de métamorphomage pour être sûr de plaire au plus grand nombre, jusqu’à parfois changer complètement de visage et d’aspect physique pour le plaisir d’une histoire sans lendemain. Ana, elle, un peu plus honnête, s’amusait tout juste à arriver en cours avec un œil noir et l’autre violet, à aller faire ses courses en arborant des branchies, ou même à flirter avec de parfaits inconnus à Pré-au-Lard en transformant chaque partie de son corps pour qu’elles aient un âge différent. Avec un nombre d’histoires extrêmement limité à son actif, dont un coup de cœur inavoué et un peu inavouable pour David Goldstein, éternel séducteur accro à la famille Weasley-Delacour et toujours présent (quoique sans bonne raison) à bon nombre de fêtes de famille, Anathéa devait bien l’admettre : bien qu’elle aimât séduire, elle n’était vraiment pas douée pour ce petit jeu.
Aussi, ce qu’avait à lui raconter Morgana était forcément bien plus intéressant, que dis-je, croustillant que ses propres anecdotes familiales ou sentimentales ; du moins se força-t-elle à le croire. D’ailleurs, peut-être sa question sur la famille Corner était-elle légèrement intéressée : qui dit Chris dit David, après tout. Aussi écouta-t-elle la réponse de Morgana avec un intérêt grandissant. Il lui semblait incroyable qu’on eût pu douter que sa cousine était la fille d’Abigaël, pour quiconque avait déjà rencontré cette dernière : les deux femmes avaient des expressions, des mimiques, des gestes et des traits tellement similaires qu’il était difficile de douter de leurs liens familiaux !


-          C’est dingue, pourtant tout le monde sait bien que Chris t’a eue d’abord avant d’aller voir ailleurs, ça paraît évident que tu es la plus vieille de ses deux filles et que tu es donc la fille d’Abi ! Enfin, moi, ça me paraît évident, en tout cas.


A ces mots, Ana sourit. Mais pas pour très longtemps. En effet, Morgana venait d’aborder the sujet critique : Isabel. Sujet qu’Ana prit le parti de détourner avec humour, en faisant clairement comprendre à sa cousine qu’elle lui expliquerait le pourquoi du comment plus tard. Et pour cause ; Victoire, apparue comme par enchantement devant les portes closes de la Grande Salle,  aurait tôt fait de lire l’expression scandalisée de Morgana si celle-ci venait à apprendre qu’Isabel n’entrerait pas à Poudlard, ni cette année ni de sitôt.


-          Alors en fait… tu ne verras pas ma sœur gambader dans ta salle commune de sitôt ! dit-elle en faisant la moue. Disons que quand je pense que maman a choisi de l’appeler Isabel à cause du mot « belle » en français, ça me fait bien rire ; dans la famille échec, je voudrais la cadette. Enfin… tu en entendras parler bien assez tôt à mon avis, vu qu’Abigaël et maman font quasiment de la télépathie instantanée et qu’elles travailleront bientôt ensemble !


Anathéa n’avait bien entendu d’autre but que de faire rire sa cousine avec ces quelques traits d’esprit, aussi navrants furent-ils. Elle fut néanmoins prise d’un doute soudain à l’idée que peut-être, Abigaël n’avait pas encore annoncé à sa fille qu’elle rejoindrait les rangs des professeurs de Poudlard, pour cette année scolaire et pour longtemps. Sans compter que d’après ce qu’elle avait pu entendre dire, en espionnant en tout bien tout honneur Ted et Victoire un soir alors qu’ils discutaient dans le salon, innocemment convaincus que leur progéniture dormait à poings fermés, il n’était pas exclu que d’autres adultes de leur entourage fassent eux aussi bientôt partie du corps enseignant du château. Anathéa, en pyjama et pieds nus sur le sol en pierre, s’était discrètement accroupie derrière la porte entrouverte du séjour, comme une fillette de six ans, espérant pouvoir capter assez de secrets familiaux pour pouvoir s’en servir d’appâts auprès de Léandre. Rien de plus normal, en somme. Mais quelle ne fut pas sa joie, et son excitation, d’entendre ses parents discuter d’un sujet qui la concernait d’assez près…


-          C’est fou le nombre de professeurs qui me font faux bon, je t’assure. Cette semaine j’ai reçu au moins cinq demandes de congés divers et variés !
-          Ma pauvre puce. Tu leur as trouvé des remplaçants ?
-          J’ai demandé à Abi d’assurer les cours de vol, à Lily de s’occuper des cours de sortilèges et j’hésite à rameuter Gabrielle pour la métamorphose, mais je doute qu’une telle invasion de Delacour soit franchement bénéfique, surtout pour les jumeaux et Morgana…
-          Je connais un métamorphomage grand, fort, beau et puissant qui serait prêt à te dépanner contre un salaire plus décent que celui de barman !


Sans même voir le visage de Victoire, Anathéa avait pu deviner qu’un large sourire s’y dessinait. Pendant un moment, le silence régna dans la pièce, comme si toutes les inquiétudes de Victoire s’étaient envolées ; puis elle reprit la parole, et un changement radical d’humeur s’opéra autour d’elle, aussi bien chez Ted que chez Ana, toujours fidèle à son poste d’espionne.


-          Il m’a aussi fallu trouver un professeur de potions, et j’ai eu beau chercher, aucune de mes connaissances n’était disponible à part… David.
-          Goldstein ?
-          Ecoute, mon cœur, il est loin d’être brillant mais il a bien voulu me dépanner pour le premier semestre, le temps que je trouve une solution de remplacement…


Anathéa, surexcitée, s’était levée d’un bond et s’était ruée dans sa chambre. Sa matière préférée allait lui être dispensée par l’inatteignable, l’infréquentable David Goldstein, que son père méprisait, que sa mère fuyait d’ordinaire comme la peste, que même Morgana semblait trouver un brin je m’en foutiste, mais qu’elle-même adorait plus que de raison. Et c’est en repensant à cette scène, ô combien mémorable, que la jeune femme s’apprêta à révéler ce scoop sans précédent à sa cousine, au moment précis où Léandre se dirigeait à nouveau vers elles, l’air ébahi et hilare.  De toute évidence, lui n’avait pas capté le regard réprobateur de sa mère, postée devant les grandes portes et occupée à obtenir le silence dans l’assemblée d’un simple regard – regard auquel les jumeaux étaient tellement habitués qu’ils n’y prêtaient plus la moindre attention.


-          Ana, devine ce que Lysander vient de me dire ! Le vieux beau avec qui m’man est sortie va nous servir de maître ès potions ! C’est pas hilarant, ça, peut-être ?



Anathéa lui lança un regard noir, ne sachant que rétorquer, mais Morgana eut heureusement l’heur de trouver LA bonne réplique à lui lancer. 
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





From scratch, begin again -- Empty
MessageSujet: Re: From scratch, begin again --   From scratch, begin again -- Icon_minitime1

Revenir en haut Aller en bas
 
From scratch, begin again --
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Nineteen Years Later :: Poudlard :: { Le rez-de-chaussée } :: & Le Grand Hall-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser